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Ah, je m’en étais tenu à

Ce qui est intéressant aussi c'est de voir que des Italiens faisaient du baroque en 56,

.
On peut encore mentionner
Renato Fasano (né en 1902), fondateur en 1941 du Collegium Musicum Italicum devenu I Virtuosi di Roma
Angelo Ephrikian (né en 1913), fondateur en 1947 de l’Istituto Italiano Antonio Vivaldi, et en 1948 de l’orchestre La Scuola Veneziana, qui dirige dès 1949 Benedetto Marcello, Francesco Durante, Peri, les 2 Scarlatti, Carissimi, Monteverdi, Pergolese, et qui recrée en 1955 la Juditha triumphans de Vivaldi, qui effectue plus tard les 1° enregistrements mondiaux de l’intégrale des madrigaux de Gesualdo et de L’Euridice de Peri.
Luigi-Ferdinando Tagliavini (né en 1929) qui fit moins de ‘tabac’ que Leonhardt claviériste, mais qui ne lui cède en rien ni pour les interprétations sur instruments anciens (il possède une collection fabuleuse) ni pour les recherches musicologiques

On peut aussi regarder que l’Angelicum de Milan - devenu I Solisti di Milano - fut fondé en 1940, I Musici en 1952, le Concentus Musicus Wien en 1953, le Leonhardt Baroque ensemble - devenu L. Consort - en 1954, en attendant les Solisti Veneti en 1959 …

Rien d’étonnant à ce que les Italiens « fissent ( !!!) du baroque » déjà en 1956

Alors

qu'ils n'[aie]nt rejoint la cohorte baroqueuse que très tardivement

pour certains aspects de la technique instrumentale, du phrasé, des respirations, du style, etc..., c’est certain, mais ils n’avaient néanmoins pas attendu les oracles viennois et amstellodamois pour déjà faire des recherches et faire évoluer les choses chez eux – ne serait-ce qu’au niveau des effectifs (par exemple I Musici dès leur création : 6 violons, 2 altos, 2 violoncelles, contrebasse et clavecin).

Carissimi, référence révérée en son temps, ne peut que rester confidentiel, à mon avis, son legs se limitant à une vingtaine d’oratorios et une demi-douzaine de messes, ça ne déchaîne pas les enthousiasmes éditoriaux. C’est pourtant de la magnifique musique, mais la polyphonie religieuse romaine du XVII°, ça intéresse moins qu’une Nième version d’Ombra mai fu ou Lascia ch’io pianga ..

Je suis bien d’accord, les

premiers enregistrements [de L. et H.]tranchaient violemment sur ce qu'on avait l'habitude d'entendre

, et ‘violemment’ est exactement le mot approprié. Je n’aimais pas cette violence, non pas tant parce qu’elle tranchait sur le melliflu antérieur, mais parce qu’elle me semblait d’une gratuité que rien ne justifiait, et qu’elle s’accompagnait d’effets fatigants, répétitifs et pas plus justifiés. Mais il fallait bien commencer, les tirs ont été rectifiés par la suite.
J’ai aussi du mal avec certaines prestations pachydermiques et sans style d’autrefois. Mais je persiste à écouter avec plaisir certaines interprétations (Richter, Rilling, …), pas si atroces que le prétendent certains, et puis c’est là qu’il me faut aller si je veux écouter certaines œuvres avec de VRAI(E)S chanteurs/ses qui avaient de VRAIES voix, au lieu des chats écorchés et des voix même pas métriques ni même de 60 qu’à présent on nous inflige trop sous prétexte de ‘faire baroque authentique’ – comme si les compositeurs avaient eu plaisir à n’avoir que ce genre de voix : ils ne pouvaient souvent pas faire autrement que se contenter de ça, n’ayant rien d’autre à disposition !

Au total, je ne crois pas que je qualifierais I Solisti Veneti d'ensemble baroqueux, ou baroque, ou... mais d'ensemble de chambre spécialisé dans la musique du XVIIIe siècle italien.

Ouh, là votre casuistique renverrait n’importe quel jésuite à ses chères études !
I Solisti Veneti, et bien d’autres ensembles, étaient et sont des orchestres ‘baroques’ de par leur composition, leur constitution ‘à l’ancienne’. Ensuite, leurs instruments, leur style, ça se discute !

Bon, Callas etc., c'est autre chose, et je vois qu'on est d'accord !

Je me serai mal exprimé, en tout cas pas de manière trop imprécise ; j'ai beaucoup écouté Claudio Scimone quand j'étais petit, et je ne le renie pas. Je connais moins Negri. Mais il me semble que Scimone n'abordait pas un répertoire qui, encore aujourd'hui, est relativement confidentiel, à savoir Carissimi. Vivaldi, oui, et Scimone et quelques autres ont largement contribué à sa popularisation après des siècles de quasi-oubli, y compris en jouant autre chose que les quatre saisons (je crois que c'est par ses troupes et lui que j'ai découvert les concertos pour flûte, il gardellino, la notte, la tempesta di mare, et aussi les concertos pour théorbe, trompette marine, quatre mandolines, toutes choses furieusement exotiques à l'époque).


Quand je dis que les Italiens n'ont rejoint les baroqueux que tardivement, c'est dans le sens que, sauf erreur de ma part, I Solisti Veneti, et nos interprètes de Carissimi, ne jouaient pas sur instruments "anciens" (oui, un Stradivarius c'est un instrument ancien mais bon... on voit ce que je veux dire) ni de manière "historiquement informée", comme disent les Anglais. Alors que Harnoncourt, Leonhardt, en effet de la même génération, si.


D'ailleurs leurs premiers enregistrements tranchaient violemment sur ce qu'on avait l'habitude d'entendre, et, si, aujourd'hui, il y a certains compositeurs anciens que j'ai du mal à écouter dans une version non "baroqueuse", à l'époque je préférais de loin Münchinger ou Scimone, voire Paillard, à ces bois nasillards et à ces enfants qui ne chantaient pas toujours aussi juste qu'Elly Ameling.


Au total, je ne crois pas que je qualifierais I Solisti Veneti d'ensemble baroqueux, ou baroque, ou... mais d'ensemble de chambre spécialisé dans la musique du XVIIIe siècle italien.


Quant au chant... euh... déjà on ne tient ces propos que pour le chant italien ; mais je ne les tiens pas ; je veux bien croire que Callas ait eu une présence dramatique en scène que tous ses prédécesseurs n'avaient pas constamment, mais il y avait quelques chanteurs et chanteuses, je crois aussi, oui. Avant, pendant et après. Soit dit sans lui enlever ses mérites propres.

Ce qui est intéressant aussi c'est de voir que des Italiens faisaient du baroque en 56, alors qu'ils n'ont rejoint la cohorte baroqueuse que très tardivement, finalement.

Je suis toujours étonné de la persistance de certains stéréotypes enfoncés dans les têtes mélomanes à grand renfort de matraquages médiatiques et d'extases péremptoires musicologiques et critiques des années 70s ...
Comme si hors les prophètes ainsi officialisés et 'piédestalisés' il n'avait jamais existé personne d'autre qu'à Vienne et Amsterdam après 1970.

Vittorio Negri : né en 1923.
Claudio Scimone : né en 1934.
Pour ne citer que ceux-là.

Pour mémoire, les seuls redécouvreurs du baroque qui vaillent, bien sûr :
Gustav Leonhardt : né en 1928.
Nikolaus Harnoncourt : né en 1929.

Ou alors les deux derniers cités étaient des 'tardifs' eux aussi ?

Enfin bon, on n'y changera rien, les schémas ont la vie dure et l'éternité pour eux.
C'est comme le 'renouveau' du chant : avant Callas, et même pendant, il n'y avait rien ni personne ; et après, à peine.

La 2° moitié du siècle dernier aura été consacrée à croire rouvrir des portes qui n'avaient jamais été fermées.

Bon... les Carissimi, c'est intéressant de voir comment on faisait ça il y a presque 60 ans, et intéressant de conclure qu'on ne fait vraiment plus du tout comme ça. J'ai eu un peu de mal à aller jusqu'au bout, pour être franc.
Ce qui est intéressant aussi c'est de voir que des Italiens faisaient du baroque en 56, alors qu'ils n'ont rejoint la cohorte baroqueuse que très tardivement, finalement.

En fait, RIEN n'est à rater, as usual ! Néanmoins Kozlovsky - par exemple ! - moins qu'autre chose !
On pourrait sans doute dire des trucs sur cette performance, à 64 ans, mais bon, l'essentiel c'est d'écouter.
AMTHA, à bibliothèquemusicaliser.

par exemple, hein ; mais suivre cet exemple et ne rater Kozlovsky sous aucun prétexte!

Encore juste un truc (peut-être superflu - excuses, en ce cas) :
Quand on est en écoute, sur la page d'accueil, on n'a pas dans la fenêtre 'juke box' le détail des oeuvres (ici par exemple, on a juste Kozlovsky 1, Kozlovsky 2, sans plu).
Il suffit alors d'ouvrir un 2° onglet web, de s'y re-connecter sur MQCD, d'ouvrir le fil 'Playlist', et de se caler sur le message initial avec tout le programme détaillé.

En effet merci les gars

Il s'agit d'un petit (trop petit ?) onglet intitulé "Juke-box" qui se trouve sur la page d'accueil ; "Portail" (en bas de chaque newsletter) : http://www.mqcd-musique-classique.com - dont voici une capture d'écran :

Envoyé par N.ANCEAU

Bonjour,
Je reçois tous les mois un avertissement pour écouter des morceaux mais je ne trouve aucun lien ou fichier d'écoute.

Envoyé par lebewohl

En principe, si vous êtes sur l'onglet "accueil" il vous suffit de laisser le son...

N'oubliez pas de tout d'abord quitter votre boîte mail et votre messagerie : vous ne pouvez pas aller directement sur la playlist à partir du mail qui est envoyé à chaque membre en début de mois.

Pour écouter la playlist, il faut venir sur le site, se mettre sur la page d'accueil, et laisser faire ... en n'oubliant pas de monter le son de l'ordi !!
La lecture démarrera automatiquement avec le 1° morceau de la liste.

Vous avez en haut à gauche de la page une fenêtre avec la liste déroulante, vous pouvez sélectionner le morceau que vous voulez en cliquant dessus.

En principe, si vous êtes sur l'onglet "accueil" il vous suffit de laisser le son...

Bonjour,
Je reçois tous les mois un avertissement pour écouter des morceaux mais je ne trouve aucun lien ou fichier d'écoute.

quelle merveille ce concerto de Schoeck, inconnu pour moi qui ne connaissais en dehors des opéras et des cycles de mélodies que celui pour cor.

Envoyé par Philippe

Parfois, je me dis que mon humour belge restera à jamais incompris ... mais bon après tout, on s'en fout hein ... il se passe des choses bien plus graves et plus importantes dans le monde


J'ai, plus tardivement qu'à l'accoutumée, entamé l'écoute cette playlist ; si je connaissais déjà le cv de Schoeck (mais pas par ces interprètes) et que c'est une joie sans fin de le réentendre, je suis encore plus bluffé par les Rachma quelle claque ...

ou alors c'est mon humour français,q ui est incompris... ahem...

oui, hein (pour rachma)? (je vais écouter d'autres versions pour voir si c'est Rachma ou Kozlo, il faudrait faire ça à l'aveugle et à la sourde pour ne pas partir avec des préjugés...)

Envoyé par Philippe

je suis encore plus bluffé par les Rachma

Vous jouez au poker avec la famille Rachmaninov ? Autour d'un guéridon ?

Parfois, je me dis que mon humour belge restera à jamais incompris ... mais bon après tout, on s'en fout hein ... il se passe des choses bien plus graves et plus importantes dans le monde


J'ai, plus tardivement qu'à l'accoutumée, entamé l'écoute cette playlist ; si je connaissais déjà le cv de Schoeck (mais pas par ces interprètes) et que c'est une joie sans fin de le réentendre, je suis encore plus bluffé par les Rachma quelle claque ...

(peut-être est-il temps de quitter ces lieux... tout doucement... sans attirer l'attention de personne...)

Mh ... comprenez, cher ami, que tous les grands de ce monde (Hollywood, MQCD Musique Classique, Warner et j'en passe ...) ont aussi des secrets à préserver ...

(Après ce grand moment intime, mais empreint de gravité aussi, je m'en vais faire une bonne sieste ... )

Envoyé par Philippe

(*) Attention (j'entends déjà les sarcasmes, ricanements, autres moqueries et mises en doute) : je ne fabule pas ! ces propos m'ont été confirmés par Cindy Crawford elle-même !

Ouf, on s'était dit l'espace de quelques secondes : "Mais comment est-il aussi familier de Richard Gere sous sa douche ???...".
Mais on se réjouit que vous soyez intime de Cindy Crawford ! Alors pour elle, vous devriez savoir : elle chante quoi sous sa douche ?

Mon excellent ami Richard Gere me confiait encore récemment fredonner cette rengaine régulièrement en prenant sa douche, justement ... (*)

Rassurez-moi TFR : êtes-vous Richard Gere ???




(*) Attention (j'entends déjà les sarcasmes, ricanements, autres moqueries et mises en doute) : je ne fabule pas ! ces propos m'ont été confirmés par Cindy Crawford elle-même !

ahhhhhh!!!