J'avais, il y a de cela quelques jours, besoin d'écouter une musique mélancolique. Dans cet état d'âme je me tourne habituellement vers des sonates de Brahms ou du violoncelle. Mais là, j'ai écouté avec bonheur, et ma copine, les chants de Dowland par Deller. C'était exactement ce qu'il me fallait, et même ce qu'il nous fallait.
Pour moi, la meilleure définition de la mélancolie est celle qu'en a donné Savinio: « Au fond, la différence entre la tristesse et la mélancolie tient au fait que la tristesse récuse la pensée alors que la mélancolie s'en nourrit. » (Savinio Alberto. Encyclopédie nouvelle. Gallimard, Paris, 1980. p. 265)
La vie de Dowland s'est déroulée durant l'âge d'or de la mélancolie anglaise, Timothy Bright a écrit son "Traité de la mélancolie" en 1586, Burton son "Anatomie de la mélancolie" en 1621. Pourquoi le nom de Dowland est-il si intimement lié à l'idée de la mélancolie et vous fait-il le même effet qu'à moi ?
En dehors des disques de Deller et de Paul O'Dette, avez-vous des disques de Dowland à conseiller ? Sachant que je n'ai jamais entendu "Lachrimae or seven tears" et que le disque de Savall est depuis longtemps introuvable.
Avez-vous des disques de chevet à conseiller quand il s'agit de jouir de sa mélancolie?
Enfin, que pensez-vous de l'album de Christina Pluhar consacré à la tarantelle, une danse intimement liée à la mélancolie.
Bonne journée.

