Allez... pour apaiser temporairement ce débat, une bluette à peu près contemporaine de Lefèvre
https://www.youtube.com/watch?v=XEZXjW_s0Qs
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Allez... pour apaiser temporairement ce débat, une bluette à peu près contemporaine de Lefèvre
https://www.youtube.com/watch?v=XEZXjW_s0Qs
Un bon exemple des ravages que la sénilité a pu causer chez des génies comme Bach et Beethoven et la preuve qu'en se battant les flancs, on peut se persuader soi-même qu'on admire n'importe quoi. Par parenthèse, dans le 13e quatuor de Beethoven, vous admirez la jérémiaque cavatine et un des morceaux que Beethoven a dit avoir mis là comme des friandises pour les veaux, mais vous êtes indifférent à l'Andante con moto, ma non troppo. Poco scherzando, dans lequel de bons juges voient pourtant le mouvement du quatuor où il y a le plus de grâce et de sensibilité. Il me semble d'ailleurs que les mots "grâce" et "sensibilité" sont très rares sur ce forum...
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qui vous a dit que j'y étais indifférent?
là où vous êtes réellement exaspérant, c'est que, lrosque vous n'aimez pas quelque chose, c'est que le compositeur est sénile et que les autres ne peuvent l'aimer qu'en se battant les flances ; les "bons juges" sont ceux qui aiment la même chose que vous ; imaginez qu'un certain nombre de musiciens, de tous horizons, ont une admiration éperdue pour la Grande Fugue ; et je ne me bats pas les flancs, j'ai eu un coup de foudre instantané le jour où je l'ai entendu la première fois, je devais avoir 19 ou 20 ans, comme pour le Sacre du Printemps (j'avais pas tout à fait 17 ans) et la Musique pour Cordes, Percussions et Célesta (j'avais 17 ans). Ces trois oeuvres me bouleversent à chaque audition depuis la première fois. Ce ne doit pas être de la sensibilité, puisque c'est de la musique sénile à se battre les flancs. Vos perpétuels procès d'intention envers les goûts différents d'autrui sont insupportables, j'ai fait preuve d'une longue patience, mais à force de lire que si j'aime telle ou telle musique que vous trouvez hystérique, sénile, fumiste c'est en me battant les flancs, en étant snob ou en cédant au terrorisme des critiques branchés, ras-le-bol, vraiment ras-le-bol.
C'est carrément injurieux, et vous infligez ces injures à tous ceux qui ont des goûts différents des autres (non j'exagère : vous laissez chacun libre de préférer Ryba à Lefèvre).
Je vous laisse à la musique gracieuse et sensible. Bye.
et pour mémoire, selon Wikipedia, qui cite ses sources, mais qui me semble plus plausible que vos considérations sur l'élevage :
Der fünfte Satz ist eine lyrische, ausdrucksstarke und vokal angelegte Cavatine. Karl Holz berichtete, dass dieser Satz (welcher sich als eines von mehreren Musikstücken auf der Voyager Golden Record an der 1977 gestarteten Raumsonde Voyager 2 befindet, die möglicherweise existierende außerirdische Lebensformen von der Existenz der Menschen informieren soll[9]) für Beethoven die »Krone aller Quartettsätze und sein Lieblingsstück« war: »Er hat sie wirklicher unter Thränen der Wehmuth komponirt, und gestand mir, daß noch nie seine eigene Musik einen solchen Eindruck auf ihn hervorgebracht habe, und daß selbst das Zurückempfinden dieses Stückes, ihm immer neue Thränen koste«.[8]
La somptueuse cavatine qui tient lieu de cinquième mouvement est considérée comme le sommet dramatique de l'œuvre et la page la plus pathétique jamais écrite par Beethoven, le compositeur ayant avoué « qu'il avait composé cette cavatine véritablement dans les pleurs de la mélancolie » et que « jamais sa propre musique n'avait fait sur lui une telle impression » [6].
Cela n'a pas grande importance, me direz-vous, puisque Beethoven était sénile, à cette époque.
Votre longanimité est digne de toutes les admirations et de tous les éloges, leb.
Je ne saurais trop vous inviter à (re)lire Sir. (Eccli.) 22, 9-15, dont on a ici une parfaite illustration.
Bonne journée.
Je continue la citation de la Wikipédia française là où vous l'avez arrêtée : "Certains commentateurs, toutefois, placent très haut la fraîcheur, la grâce et la sensibilité du troisième mouvement (Andante con moto, ma non troppo. Poco scherzando). C'était le mouvement que Theodor Helm préférait dans le quatuor et Daniel Gregory Mason mit quatre mesures de ce mouvement en frontispice de son étude sur les quatuors de Beethoven."
La "grande fugue", comme la plupart des fugues écrites à partir de Mozart, me semble insatisfaisante harmoniquement. Je ne dois évidemment pas me faire plus savant que je ne suis, mais il me semble qu'on entend que, contrairement à ce qui est le cas dans les fugues baroques, l'harmonie ne va nulle part. On a souvent une impression de piétinement. Il me semble avoir lu sous la plume d'un critique autorisé des réserves sur certains aspects de la Grande Fugue, mais je ne sais plus quel était ce critique et je peux donc craindre de me tromper. (Quand j'ai parlé de la froideur de Geiringer à l'égard du ricercare improvisé de l'Offrande musicale, je n'avais pas la source sous la main, mais l'exactitude de ma mémoire s'est finalement confirmée.)
Désolé de me montrer facilement incrédule. Je ne prétends pas que vous soyez insincère, mais je suis sûr que beaucoup de gens le sont. C'est comme quand je dis qu'à part quelques poèmes qui font rêver les adolescents à tendances fugueuses, l'oeuvre de Rimbaud rase la plupatr des gens : cela soulève des protestations, mais demandez à ceux qui protestent de citer les titres de trois poèmes des Illuminations et, en général, ils en sont incapables.
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:peur: :peur: et la laïcité??? ;) :coucou:
C'est aussi une religion, qui peut être au moins aussi sectaire et intégriste que toute autre !
Tout comme l'ineptie bornée.
Pour Ryba, je m'étais contenté du plaisir que sa musique mise sur Youtube m'avait donné, sans essayer de savoir si je me conformais ainsi au palmarès officiel, mais vu le dédain qu'il inspire à lebewohl, j'ai regardé ce qu'on en dit dans l'Histoire de la musique Pléiade, vol. 2 (1977), p. 142 : "Pour comprende l'émerveillement de Burney devant la musique qu'il a pu entendre dans les villages de Bohême, il faut
Désolé, j'ai fait une fausse manoeuvre et un bug du forum empêche de corriger ses messages, donc je fais un nouveau post.
Pour Ryba, je m'étais contenté du plaisir que sa musique mise sur Youtube m'avait donné, sans essayer de savoir si je me conformais ainsi au palmarès officiel, mais vu le dédain qu'il inspire à lebewohl, j'ai regardé ce qu'on en dit dans l'Histoire de la musique Pléiade, vol. 2 (1977), p. 142 : "Pour comprendre l'émerveillement de Burney devant la musique qu'il a pu entendre dans les villages de Bohême, il faut avoir pu prendre contact avec les oeuvres d'un de ces musiciens, instituteurs et cantors, tel par exemple Jan Jakub Ryba qui vécut à Rozmital et qui y composa des centaines de partitions pour l'usage local : ses pastorales (sortes de cantates pour la messe de minuit où un texte en langue populaire est souvent chanté sur des rythmes de chansons du type des airs de Papageno dans la Flûte enchantée) ont conservé leur attrait aujourd'hui et dégagent un authentique parfum mozartien." (Carl de Nys)
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Les lecteurs du forum n'appréciant peut-être pas tous les laborieuses plaisanteries auxquelles lebewohl et TheFierceRabbit se livrent sur le fil Beethoven, je me permets de faire remonter le message informatif que je viens de poster su Ryba, et qui avait été immédiatement caché par les dévergondages en question.
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Il se passe sur ce forum des choses inadmissibles du fait d'intolérables déviants.
Que fait la modération ?
Que fait la direction ?
Que fait la police ?
Dans quel monde vivons nous, je vous le demande, bonnes gens, je vous le demande ... Comme si y'avait pas assez de la Grèce ...
je suppose que Carl de Nys est "un bon jug" et un "critique autorisé" ; que dit-il de la Grande Fugue, si c'est lui qui écrit le chapitre?
Mais si Ryba a écrit des musiques religieuses, je veux bien écouter, hein ; il y a des messes de minuit charmantes, et ça ne sera pas pire que ce que l'Eglise catholique romaine nous inflige depuis Vatican II en matière musicale (disclamier : je me place exclusivement sur le terrain musical, là) ; par exemple l'extraordinaire mélodie sur "il est grand, le mystère de la foi", pour les connaisseurs. Et même le quatuor avec flûte, et même la sonate pour clarinette de Lefèvre, si ces musiques étaient diffusées et jouées dans les paroisses à l'époque, dans les écoles communales aujourd'hui, oui, ce serait merveilleux : il y aurait plein de bons amateurs partout, et d'entre eux sortirait, de temps en temps Dvorak ou Janacek. Mais je ne crois pas que c'est de cela que je parlais. Peut-être me trompé-je...
Je ne vois pas bien en quoi quelque message que ce soit peut masquer vos références, inattendues je le reconnais, à un palmarès officiel ; il suffit de cliquer sur l'onglet "quoi de neuf?" dans la barre de menu pour voir tous les messages qui ont été écrits depuis la dernière fois qu'on a lu... enfin je dis ça, mais je suis peut-être influencé par des informaticiens hystériques, on voit tellement de choses bizarres.
Forcément.
Oui, plein !Citation:
Mais si Ryba a écrit des musiques religieuses, je veux bien écouter, hein ; il y a des messes de minuit charmantes,
" In 1796, he wrote his most famous work, Czech Christmas Mass "Hey, Master!" (named by him as Missa solemnis Festis Nativitatis D. J. Ch. accommodata in linguam bohemicum musicam), .... This work continues to be frequently performed at Christmas time in Bohemia.
...
His works mainly include many pastorellas and masses, but few compositions beyond the Czech Christmas Mass are performed regularly today."
(C'est dans https://en.wikipedia.org/wiki/Jakub_Jan_Ryba )
https://en.wikipedia.org/wiki/Czech_Christmas_Mass
Hear, hear.Citation:
et ça ne sera pas pire que ce que l'Eglise catholique romaine nous inflige depuis Vatican II en matière musicale (disclamier : je me place exclusivement sur le terrain musical, là) ; par exemple l'extraordinaire mélodie sur "il est grand, le mystère de la foi", pour les connaisseurs.
Ah là là, m'en parlez pas ...Citation:
on voit tellement de choses bizarres.
Il y a sur Youtube des "pastorales" de Ryba, mais elles souffrent peut-être de ne pas être jouées et chantées par des interprètes de premier plan.
En voici une, qui me semble dans la veine dont parle Carl de Nys :
https://www.youtube.com/watch?v=1U_sVVcNpwk
(Si vous n'aimez pas, ce n'est pas grave. J'aime bien, mais je comprends que cela puisse laisser froid.)
Il y a également une "Pastorale" d'un certain Koutnik, compositeur plus ancien :
https://www.youtube.com/watch?v=lj4njJVdf_A (Tomáš Norbert Koutník: Pastorella: Hej, hej, jeden i druhej )
Avant de lire les lignes de Carl de Nys sur Ryba, j'avais noté à propos de cette Pastorale de Koutnik : "Un peu naïf, sonne un peu comme les passages de Mozart (Enlèvement, Flûte) qu'on a comparés à des musiques de Noël."
Pour parler d'autre chose, et puisqu'on est sur le fil des compositeurs qu'on aimerait voir réévaluer, Youtube m'a révélé une pièce de Duphly qui me semble fascinante : la Pothouïn, ici jouée par Tharaud :
https://www.youtube.com/watch?v=kAfAo9EdGAU (Duphly, La Pothouïn, par Alexandre Tharaud)
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Là, au moins vocalement, on sait à quoi s'attendre ; pour l'orchestre, je ne sais pas :
http://img15.hostingpics.net/pics/55...istmasmass.jpg
ah ça j'aurais plaisir à entendre à une messe de minuit, bien plus que son quatuor dans un salon ou une salle de concert ; si j'ai bien compris, c'étaient des œuvres pour la paroisse, et là c'est très bien. La messe que cite le lapin semble son tube, à suivre!
et si on est parti sur les clavecinistes français, j'ai non pas redécouvert mais découvert ça (ben oui du clavecin) :
https://www.youtube.com/watch?v=mC5dDlmtrZs
(la pièce par Tharaud, moi j'ai Couperin, affiché : c'est une erreur de copié collé ou de titre? je ne connaissais ni cette pièce de Duphly ni celle de Couperin donc incapable de savoir)
Les Scythes de Royer, c'est brillant, mais comme je suis en train de faire campagne pour la grâce et la sensibilité, je n'en ferai pas mon cheval de bataille.
La Pothouïn jouée par Tharaud est bien de Duphly. Tharaud l'a enregistrée en complément à un disque Couperin qui m'est passé par les mains. Il y a d'ailleurs des versions au clavecin sur Youtube, notamment celle de "Falerno Ducando " qui, si je comprends bien, échappe à une recherche par mots si on tape le tréma de "Pothouïn". (Je ne mets pas de lien direct vers cette vidéo, parce que l'image pourrait déplaire à certains.)
Sans mépriser Couperin, je me permets de penser que la pièce de Duphly est plus belle que tous les Couperin du disque de Tharaud.
"Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de nous écarter du palmarès officiel." (Montaigne, revu et corrigé.)
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La Marche des Scythes est l'une des plus étonnantes et révolutionnaires pièces de clavecin qui soient, les batteries d'accords épouvantèrent en leur temps les aficionados de la grâce et des alanguissements limite totale mièvrerie, et enthousiasmèrent les dilettanti plus accessibles à des voies plus audacieuses.
Mais il y a aussi chez Royer de très belles pièces moins ardentes.
Je garde un indéfectible attachement à cet enregistrement de l'oeuvre de Royer :
http://zupimages.net/up/15/28/3gws.jpg
même si depuis d'autres tout à fait bons sont intervenus, et qu'on pourra à bon droit lui préférer.
Pour Duphly, je ne saurais trop recommander l'extraordinaire - stricto sensu - enregistrement fait par Christophe Rousset, qui sera peut-être un jour égalé voire surpassé, mais qui pour l'heure est AMTHA au sommet absolu des enregistrements des oeuvres de Duphly et l'un des plus grands disques de clavecin que je connaisse, à tous égards : interprétation, instrument, prise de son :
http://zupimages.net/up/15/28/yqfk.jpg
Cela dit, ce n'est que mon avis, hein, et chacun s'est fait son idée de ce qu'il convient d'en penser.
[EDIT (comme on dit à Nantes) : pourquoi y'a pas les images ...?]
edit Phil : j'ai ajouté les images ;) je reviendrai fournir qqs explications lorsque j'aurai un peu de temps ;)
"Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de nous écarter du palmarès officiel." (Montaigne, revu et corrigé.)
Je suis assez d'accord, oui ; avec la facilité incroyable de découverte qu'ont permis le CD d'abord, l'internet ensuite, on peut écouter des tas de choses qui seraient restées inconnues. Cela dit déjà du temps du microsillon on pouvait un peu. A l'usage je me suis aperçu qu'il restait en effet quelques compositeurs qui n'étaient pas connus à leur juste valeur (encore que, en comparaison à la situation des années 70, Poulenc, Schütz, Janacek, Kodaly, par exemple, soient devenus presque du coeur de répertoire). Mais j'ai découvert récemment Royer, par exemple, ou, cette fois en concert, Cassanéa de Mondonville. En revanche, je n'ai pas encore trouvé de compositeur du palmarès officiel, comme vous dites, qui ne mérite pas d'y être. Cela ne veut pas dire que je les aime tous, ou tous au même degré. Mais aucun des compositeurs du canon, comme disait un ancien contributeur, ne devrait en être exclu, je pense. Et aucune des oeuvres du palmarès officiel non plus. Après, bien sûr, les modes changent : plus personne n'écoute Meyerbeer, et on recommence juste à écouter Massenet, qui étaient au coeur du répertoire à une époque. Même les canons bougent, faut croire!
Votre patience est infinie, vous l'avez fait déjà tant de fois ...Citation:
edit Phil : j'ai ajouté les images ;) je reviendrai fournir qqs explications lorsque j'aurai un peu de temps ;)
D'après ce que je vois, il doit s'agir d'une question de balises ... j'ai toujours du mal à poser mes balises ...
qu'ont permisE, dans mon post précédent, hein, je crois
Daniël de Lange (1841-1918), compositeur néerlandais qui n'a pas d'article à la Wikipédia française (il en a un à la Wikipédia néerlandaise :
https://nl.wikipedia.org/wiki/Dani%C3%ABl_de_Lange ).
Sa première symphonie, qu'il aurait composée vers 1865 (et donc vers l'âge de 24 ans) me semble d'une réelle beauté. J'aime particulièrement la sonorité dans la plage calme du premier mouvement, plage qui, ici :
https://www.youtube.com/watch?v=P3pU4q9iIq4
va de 7:38 à 8:45 .
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Il est en effet un peu sorti des radars, cet homme... La symphonie est agréable.
je crois comprendre de la page wikipedia (mais je ne parle pas le néerlandais) qu'il était ami avec Stephen Heller ; souvenir d'adolescence, mais je trouve ces études ma foi bien plaisantes (surtout en comparaison de "la petite vélocité" de Czerny)
https://www.youtube.com/watch?v=ZYyx...DE75368C990028
https://www.youtube.com/watch?v=6MTJ...90028&index=15
https://www.youtube.com/watch?v=rKFy...90028&index=21
https://www.youtube.com/watch?v=ZQ17...DE75368C990028
https://www.youtube.com/watch?v=71Hh...990028&index=8
etc...
(je crois que les titres sont apocryphes)
En effet, d'après la Wikipédia néerlandaise, Daniël de Lange se lia d'amitié avec Stephen Heller, Lalo, Berlioz, Massenet et Bizet. Il a dédié sa première symphonie "à mon ami Edouard Lalo" (voir une autre vidéo Youtube de cette symphonie, où on peut suivre la partition), ce qui m'incite à me demander s'il y a d'autres sources que lui sur ces amitiés ou si elles étaient surtout publicitaires... Les études de Heller sont en effet musicalement plus intéressantes que du Czerny. J'ai cependant entendu un pianiste confesser comme un vice qu'il prenait comme du plaisir à jouer les études de Czerny.
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Il y en a bien qui prennent du plaisir à faire du sport, hein...
Félicien César David, 1810-1876, compositeur français dont Berlioz admirait Le Désert (ode-symphonie). Je ne raffole pas de tout ce qu'on trouve de lui sur YouTube, mais si vous aimez les quatuors à corde un peu fantasques et grinçants, vous écouterez peut-être avec plaisir ce mouvement (Allegro ma non troppo) de son Quatuor n° 4 en mi mineur, ici joué par le quatuor Cambini-Paris :
https://www.youtube.com/watch?v=QOM9FkuSeNQ
J'aime en particulier le grand chahut final (à partir de 5:52).
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Je ne savais pas que Félicien David avait écrit des quatuors, merci! Je ne connaissais que "le désert", justement (enfin "connaissais"... c'est abusif.. j'en avais entendu parler, sans doute entendu un ou deux extraits)
https://www.youtube.com/watch?v=VsROc4sGPeA
J'en avais entendu parler, ou l'avais lu qq. part, je ne sais plus. Mais je n'ai jamais entendu - et vous ? Ca donne quoi ?
J'en 'connais' l'existence, et quelques extraits aussi, dont un "Chant du Muezzin" tout à fait charmant, exotique, et assez prenant, qui m'emporte un peu loin ...
'Orientalisme frelaté', ne manqueront pas de dire certains.
Qu'ils disent. J'assume, and don't care a damn what they say !
J'ai pour ma part beaucoup de mal à hiérarchiser les compositeurs que j'aime écouter. A part quelques uns avec lesquels je me sens particulièrement en phase et que je pourrais qualifier de "mes préférés", ce qui n'est nullement une hiérarchisation, je suis incapable de dire "Untel est meilleur, ou plus important, que tel autre". Au début de ce fil, Philippe disait "J'ai d'ailleurs toujours trouvé plus de plaisir à écouter Saint-Saëns que, par exemple, Ravel ou Debussy. Toutefois j'admettrais sans peine que Saint-Saëns soit considéré comme moins "important" (= novateur ?) que les deux autres ... :) mais ça ne change rien au plaisir de l'écoute :coucou:". ça suppose qu'"important" soit égal à "novateur" mais ce n'est pas forcément l'avis de tout le monde. Je crois que beaucoup de musicologues considèrent Saint-Saëns comme important pour d'autres raisons que ce qu'il a apporté en termes de nouveauté. En tout cas, j'aime autant écouter Sains-Saëns que Ravel ou Debussy, ça dépend quoi. Bizarrement, il y a plus de choses que j'aime chez Ravel que chez Saint-Saëns mais j'ai pourtant l'impression d'avoir plus souvent écouté le deuxième que le premier.
S'il s'agit, comme le précise plus loin Mah70, de "lancer quelques noms dont les œuvres sont peu jouées ou enregistrées, en tous cas pas trop connues, et que l'on aimerait partager...", j'ai plusieurs noms à citer de compositeurs (et -trices) que j'ai découvert(e)s sur Youtube dans des enregistrements de concert pas toujours agréables à écouter (à cause de mauvaises conditions d'enregistrement, de bruits parasites, etc.), ou bien anciens (monophonie, bande passante étroite, etc.) que j'aimerais bien pouvoir trouver dans des interprétations récentes et bien enregistrées. Je vous "lancerai" quelques noms dans un prochain post.
Si vous avez envie d'entendre un quatuor à cordes écrit à l'époque de Haydn et Mozart mais dans un tout autre style (pas ou peu de travail thématique), je vous suggère le quatuor un ut mineur de Manuel Canales par le quatuor Cambini:
https://www.youtube.com/watch?v=Onbteoa02X0
La sonorité est assez rugueuse, mais cela ajoute peut-être au ragoût.
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En googlant "quintes à découvert", j'ai récolté Jules Mazellier (1879-1959), qui m'était parfaitement inconnu. Ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur un compositeur français mentionné par la Wikipédia anglaise mais absent de la française, donc j'espère que mon post aura au moins le mérite d'apporter quelque chose de nouveau à certains d'entre vous. J'ai trouvé sur YouTube son quatuor à cordes "La mort et la vie" :
https://www.youtube.com/watch?v=dKbffCterLQ
Il y a beaucoup de scie à métaux (la prise de son y est sans doute pour quelque chose) et d'hystérie, je suis donc sûr que si on donnait ça pour du Stravinsky (ce ne serait jamais qu'une de ses métamorphoses successives), il y aurait des gens qui s'extasieraient.
Le second mouvement met en scène l'esprit du mal et le fait en style fugué : je ne spéculerai pas là-dessus.
Bref : scie à métaux, hystérie, fugue, je m'aventure sur un terrain qui n'est pas le mien.
Pourtant, il me semble que dans le troisième mouvement, Andante, surtout dans le passage qui va de 18:49 à 21:17 (et qui commence un peu comme une réminiscence du quatuor "La jeune fille et la mort" de Schubert), il y a un réel souffle lyrique, une sorte d'hystérie à visage humain.
P.S. J'ai fait l'effort d'indiquer le minutage du passage qui me semble le plus propre à intéresser le néophyte à ce quatuor. Ne me remerciez pas, je ne suis pas du genre à dire : "Voilà trente minutes de musique, débrouillez vous pour y trouver ce qui en vaut la peine."
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Merci pour ce lien vers un compositeur dont je n'avais en effet jamais entendu parler - je découvre qu'il a une rue à Toulouse, sa ville natale.
La prise de son n'est pas excellente (à mpoins que ce ne soit l'acoustique) mais je ne trouve ni scie à métaux ni, encore moins, d'hystérie ; c'est gentiment dissonant, plutôt moins que du Poulenc. Pas un amateur de Stravinsky ne pourrait une seule seconde prendre ça pour du Stravinsky, ça n'a absolument rien de commun avec lui à aucune de ses époques; à mes oreilles. Mais bon.
J'avais écrit : "je suis donc sûr que si on donnait ça pour du Stravinsky (ce ne serait jamais qu'une de ses métamorphoses successives), il y aurait des gens qui s'extasieraient." Stravinsky a bien eu une période où il ranimait un compositeur qu'il croyait être Pergolèse. Pourquoi n'aurait-il pas eu une période où il ranimait La jeune fille et la mort de Schubert ?
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Il y a eu une période où il "ranimait" Rossini et et Tchaikovsky ("jeu de cartes" et "le baiser de la fée", respectivement, si ma mémoire ne me trompe pas ; on reconnaît, j'imagine, les thèmes d'orogine, mais leur traitement, de même que ceux de Pergolèse (en fait pas du tout de Pergolèse, en effet, mais tirés des "Arie Antiche", recueil de pièces à chanter tirées du XVIIIe et du XVIIe siècles avec des attributions fantaisistes et des accompagnements réécrits, mais bon c'est bien pour travailler le chant), leur traitement, donc, est immanquablement de Stravinsky, un des composieurs qui se reconnaît en une demi-mesure. Au demeurant la reumeur rapportait, à une époque, qu'il détestait Schubert, ou en tout cas le disait (il avait des côtés facétieux et ne pensait pas donc pas tout ce qu'il disait) (on lui atribue d'avoir traité Schubert dec ompositeur pour jeunes filles en jupe plissée, mais je n'ai jamais retrouvé trace de ce commentaire);
Donc voilà ; Stravinsky eût-il "ranimé", comme vous l'écrivez, Schubert ou Dieu sait qui, cela eût sonné comme du Stravinsky (mettons que ses toutes premières oeuvres, avant l'oiseau de feu, ne sonnent pas encore complètement comme du Stravinsky ;, mais à cette époque là il ne ranimait personne, il copiait Rimsky). Mazellier ne sonne absolument pas comme du Stravinsky. Ce que personne ne saurait lui reprocher, il vaut bien mieux qu'il sonne comme du Mazellier, mais là je ne sais comment sonne Mazellier. Je vais aller à la pêche.
C'est peut-être du même tonneau que Souzay qui était la bête noire de Barthes. Quand vous avez fait vos recherches, Internet était sans doute moins riche qu'aujourd'hui, car vous y auriez trouvé ceci :
" Qu'importe si l'on s'endort en écoutant Schubert puisqu'on se réveille au ciel" (Stravinsky)
(C'est, paraît-il, une réponse que Stravinsky fit à quelqu'un qui lui parlait des "longueurs" de Schubert.) Je ne sais pas si le mot n'est pas apocryphe. Je crois savoir que Boulez s'est exprimé avec mépris sur Schubert.
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La vérification datait d'il y a une heure environ, vous cherchez mieux que moi. Je disais "une rumeur", vous dites "paraît-il", voilà ; j'avais lu ça plusieurs fois dans des articles, dans le temps, mais ne l'ai jamais trouvé dans aucun des livres de ou sur Stravinsky que je possède (non que je les aie tous lus avec une attention minutieuse). J'accorde plus de foi à un livre qu'à un article ou à internet, mais je ne suis pas sûr d'avoir raison. Mais bon... ce n'était pas le coeur du propos.
Je n'ai pas non plus connaissance de propos méprisants de Boulez sur Schubert, mais il en était bien capable, il a tenu des propos méprisants sur bien d'autres, au début avec la fugue et le sectarisme de sa jeunesse, ensuite avec l'humour de ses vieux ans.
Il n'a jamais prétendu ranimer ni Pergolèse ni qui que ce soit, pauvre pomme.
Vous êtes tellement bête que vous ne comprenez pas ce que c'est que d'écrire quelque chose "d'après" quelqu'un. Vous êtes encore plus stupide qu'on pourrait croire, il faut contacter le GBOR.
Vous avez attendu l'internet (et non pas 'Internet') pour découvrir ça ????
Eh ben, vous avez pas mal de longueurs de retard ...
Quant à Boulez, avec toute la considération que certains pensent lui devoir (je ne suis pas de ceux-là), il n'en était pas à une ânerie provocatrice près.
Bravo, vous venez de montrer que la haine vous aveugle au point de vous faire lire dans ce que j'écris des choses qui n'y sont pas.
Le mot de Stravinsky sur Schubert est cité à la fin du livre de chez Seghers sur Schubert, dont j'ai oublié l'auteur (José Bruyr ?). C'est là que je l'ai lu vers 1970. Il y avait aussi des propos méprisants de Debussy sur Schubert (il en a tenu aussi sur Beethoven). Quant à Boulez, il passe pour avoir dit : "Si Schubert est un compositeur, je n'en suis pas un." Il paraît aussi (mais je n'ai pas de référence) qu'il aurait par la suite atténué ce propos.
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Voici ce qu'on trouve ici :
http://brahms.ircam.fr/works/work/12237/
et il accepte, non sans avoir au préalable hésité « devant la tâche délicate d'insuffler une vie nouvelle à des fragments épars et de construire un tout avec des morceaux détachés d'un musicien pour qui il a toujours ressenti une inclination et une tendresse particulières. »
Je ne sais pas si ce qui est entre guillemets est une citation de Stravinsky où les "je" ont été remplacés par des "il", mais visiblement cela vient de quelqu'un de compétent. Vous en êtes pour vos frais d'injures.
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Car bien sûr, vous ne haïssez rien ni personne, vous. Sauf ce qui n'est pas vous-même. Et vous lisez toujours dans ce qu'on vous adresse tout ce qu'on vous écrit, et comme et pour ce qui est écrit. Oui, vous êtes irréfragablement le champion toutes catégories de tous les temps de la mauvaise foi.
José Bruyr ? Il était sympa, mais n'avait pas forcément tout compris de tout ce sur quoi il écrivait ...
Boulez ? Il avait pour une fois vu juste : Schubert est un compositeur, et lui a tenté d'en être un, sans bien y réussir ...
Oui, c'est tout à fait ça, en fait "vous ne savez pas". C'est bien là votre problème, "vous ne savez pas".
Mais il était inutile de nous le dire, tout le monde avait déjà remarqué.
Vous ne savez que ce que vous pensez savoir d'après ce que vous avez vaguement lu sur "les internets" écrit par on ne sait trop qui d'après on ne sait trop quoi, sans l'avoir jamais vérifié de source irréfutable.
Alors vous aussi vous êtes 'gentillet', mais vous avez fait long feu, mon brave.
Non seulement vous êtes l'incarnation de ce qu'on appelle en un autre idiome 'a fake', mais aussi de ce qu'on y nomme 'a pain in the rump' (euphemistically speaking).
Bon là vous jouez un peu sur les mots... si vous voulez citer, citez- jusqu'au bout : " « Seul un "colonialiste" comme Stravinsky pouvait inventer à partir d'un « territoire » nommé Pergolèse, une œuvre aussi personnelle.»"
On peut sans doute dire que Savall a réanimé Marin Marais, par exemple (oui on l'a sûrement joué avant, mais il lui a redonné une vie visible). Pulcinella, ce n'est PAS du Pergolèse (ni une collection d'airs anciens), c'est du pur Stravinsky.
En en restant à Stravinsky et à ses inspirations, on pourrait tout au plus en discuter pour son orchestration des variations canoniques, ou le "monumentum pro gesualdo", orchestration de trois motets. Donc là les notes sont de Bach et Gesualdo respectivement. Et pourtant, en une demi-mesure là aussi, on sait qui est là : Stravinsky. Bon allez deux mesures, comme les notes sont familières il faut quelques secondes d'adaptation.
Nous ne sommes pas alliés, il se trouve jsute que sur ce point nous sommes du même avis. Je ne partage nullement son avis sur Boulez, par exemple.
Vous ne voyez pas de nuance? Ranimer, c'est faire revivre la même chose. Inventer à partir de quelque chose, c'est faire autre chose.
Par exemple, ranimer la grande odalisque d'ingres, ce serait restaurer le tableau - on voit quelques craquelures (sans parler de faire revivre la dame qui a posé, hein)
http://mini-site.louvre.fr/ingres/im...eodalisque.jpg
Inventer à partir de quelque chose, c'est faire ça
http://www.photo.rmn.fr/CorexDoc/RMN.../05-520432.jpg
Mais bon... comme je disais ailleurs, il n'est pire aveugle que celui ne veut pas entendre
(quoi? on me dit que ce n'est pas ça la formule?)
Je ne vous ai pas injurié : je vous ai dit que vous êtes bête. Ce n'est pas une injure, c'est la constatation d'un état de fait.
J'ai eu beau consulter les dictionnaires, et les plus reconnus dans les "palmarès officiels" (à moins que vous ne récusiez le TLF, le Robert, le Larousse, le Littré, comme obséquieux valets de l'infâme idéologie dominante), je n'ai jamais lu que l'adjectif "bête" fût injurieux. Pas plus que les adjectifs 'stupide' et 'borné', qui vous vont assez bien aussi.
Bon allez... retour aux réévaluations. Boulez? Gesualdo? Stravinsky? Boieldieu? Pergolèse? Le compilateur des Arie Antiche?
Bof, bof, bof : "c'est cette conception idéologique latente qui a ranimé le mythe en profondeur, formant avec les matériaux fournis par celui-ci de puissants équivalents symboliques." (Francesco Orlando, Lecture freudienne de "Phèdre", voir Google.) Je crois qu'il vaudrait mieux enterrer cette chicane.
Et bien sûr, il n'est pas question de parler de l'oeuvre.
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So be it. Mais je suis indécis, je ne sais pas trop à partir de quel niveau un compositeur peut être considéré comme 'sous-évalué'.
Si je dis : j'aimerais bien qu'on essaye de voir Respighi au-delà des Fontaines, des Pins, des Oiseaux, du Triptyque et du Coucher de Soleil - est-ce que je fais de la pub pour quelqu'un de déjà suffisamment reconnu ?
Bon je ne vous parle pas de google, ni de mythe (une oeuvre n'est pas un mythe : une oeuvre fait revivre un mythe, une interprétation fait revivre une oeuvre, mais stravinsky n'a pas ranimé pergolèse ni bach ni gesulado ni rossini ni tchaikovski - ni même haendel, paraît-il le modèle de Oedipus Rex).
Pas question de parler de quelle oeuvre???? de Pulcinella? mais quand vous voulez!
Mais c'est à votre choix et à votre jugement. Je ne pense pas que Beethoven, Bach, Chopin, Mozart aient besoin d'être réévalués. On joue tout, souvent (à peu près). Mais tenez prenez Rachmaninoff, Tchaikovsky (j'en prends exprès hors de mes chouchous) ; ils sont très connus, mais si vous pensez que le premier vaut par "le chevalier avare" et le deuxième par "les saisons" ou "la pucelle d'Orléans", plutôt que leurs concertos pour piano, eh bien ce seraient les réévaluer. A fortiori donc pour Respighi!
Vous m'avez dit aussi que je suis stupide. Or on a crié à l'injure parce qu'un Monsieur X avait traité une madame Y de stupide :
http://www.lapresse.ca/le-nouvellist...s-levesque.php
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Ah d'accord.
mais comme je vous disais c'est plutôt agréablement dissonant, assez dans le courant de la musique farnçaise ou d'inspiration française de l'entre deux guerres (Martinu serait bien le plus proche de Stravinsky que j'y verrais). Je n'ai pas bien entendu le Schubert que vous y voyiez, mais j'ai sauté des passges et écouté rapidement, pour être honnête. Mais plutôt une jolie découverte. Cela ne m'a pas pris par la main pour ne plus me lâcher comme les quatuors de Debussy ou de Ravel (quand ils sont bien joués), mais enfin je mets la barre très haut.
Comment les quintes à découvert mènent-elles à Mazellier? le lien ne m'a pas paru évident mais je n'ai pas trop l'oreille harmonique (j'ai surtout entendu les quintes quand ils s'accordaient! ;-) )
Eh bien voilà qui vaut infiniment mieux que les chicanes de mots du lapin féroce et les injures du même. Merci de cette réponse intéressante.
J'aurais peut-être mieux fait de ne pas parler de quintes à découvert, elles n'ont rien à voir avec mon appréciation du quatuor. Si vous googlez "quintes à découvert", je suppose que vous obtiendrez comme moi quatre résultats, dont un article de l'Express du midi du 24 décembre 1913 :
http://images.expressdumidi.biblioth...1913_12_24.pdf
Il y est question d'une oeuvre de Jules Mazellier où l'auteur de l'article relève des "quintes à découvert doublées même par d'autres quintes, celles-là diminuées". J'avoue que je ne sais pas ce qu'il faut entendre par "doublées" : en tout cas, si une quinte et une quinte diminuée sont jouées simultanément, il n'y a pas de quinte à découvert. Comme je n'avais jamais entendu le nom de Mazellier, je l'ai cherché sur YouTube et la première oeuvre sur laquelle je suis tombé est le quatuor. Je n'ai pas fait attention aux quintes à découvert, c'était Mazellier qui m'intéressait. Bon, je ne prétends pas avoir fait une découverte, mais j'ai pensé qu'un compositeur oublié qui ne semble pourtant pas tout à fait nul a sa place sur le présent fil.
IP
P.S. Seulement 4 résultats Google pour "quintes à découvert" et encore moins, si je me souviens bien, pour le singulier. Cela me semble vraiment étonnant...
je ne trouve même aucun résultat ; par quinte à découvert vous entendez quinte à vide? là il y a plus de résultats ; et à open fifth aussi, encore plus ; et j'imagine qu'en allemand ça doit grouiller, il y a une foultitude d'articles musicaux en allemand
JE propose de réévaluer Martucci
https://www.youtube.com/watch?v=Yk4f1laMjAE
https://www.youtube.com/watch?v=Etl4QqVN2sc
Oui, je crois que "quinte à découvert" est synonyme de "quinte à vide". Vous avez sûrement trouvé l'explication : apparemment, "quinte à vide" est beaucoup plus fréquent que "quinte à découvert". Je crois savoir que Google assimile certains synonymes, mais je ne sais pas s'il est possible de lui faire des suggestions.
IP
Tout : de Respighi, voulez-vous dire ?
Alors j'ai dû en rater pas mal. De la petite quarantaine d'oeuvres symphoniques on n'en donne qu'un petit quart, de tout le reste pratiquement rien si ce n'est La Boutique Fantasque ...
Pas plus du reste et même moins que ses collègues de la 'génération des 80' Casella, Alfano, Malipiero et Pizzetti.
Mais bon, c'était juste comme ça en passant, hein, histoire de causer. Qu'on les réévalue ou pas me chaut peu, je me satisfais de les écouter quand j'ai l'occasion de les entendre. As for the rest ...
Pas mal, Mazellier, en effet - toute question de quintes mise à part - mais je n'en ferais pas une consommation assidue. Merci IP.
Il a déjà été question de Martucci sur le présent fil :
http://www.mqcd-musique-classique.co...t=5597&page=11
A l'époque, après avoir écouté une ou deux oeuvres de musique de chambre de lui, j'avais dit que cela me semblait coller à Bahms, mais les oeuvres que vous avez citées ne sont évidemment pas brahmsiennes. Amitiou avait cité Martucci en 2012 comme exemple de compositeur d'opéras italien "comparable au sérieux germanique" (c'était moi qui avais amené cette question, peut-être oiseuse) et je pense qu'il avait raison pour ce qui est du sérieux, les deux oeuvres que vous venez de citer le confirment.
IP
En effet - et aussi Sgambati, et Castelnuovo-Tedesco (dont les Murmures de la Mer, Algues, La Petite Sirène et le Poisson Bleu, pourraient figurer dans un autre fil).
https://www.youtube.com/watch?v=kQmd75I5KMo
(Et en avant la musique !! Ça donne ...)
https://www.youtube.com/watch?v=9XPrCca5msg
Si cela n'a pas déjà été fait au cours de ce sujet, il me semble que Liszt mérite absolument d'être réévalué. Je pense notamment à sa production symphonique. Et plutôt qu'un long discours, voici un extrait sans équivoque :
"Musicalement, il (Wagner) est influencé en particulier par son ami Liszt, ce qu'il refusera toujours de reconnaître publiquement. Ainsi, en juin et août 1859, peu après les premières auditions du prélude de Tristan et Isolde, le musicologue Richard Pohl a fait paraître un panégyrique dans lequel il attribue directement à Liszt la substance harmonique de l’œuvre. Le 7 octobre, Wagner écrit à Bülow : « Il y a nombre de sujets sur lesquels nous sommes tout à fait francs entre nous ; par exemple que je traite l’harmonie de manière tout à fait différente depuis que je me suis familiarisé avec les compositions de Liszt. Mais quand l’ami Pohl le révèle au monde entier, qui plus est en tête d’une notice sur mon prélude, c’est pour moi une indiscrétion ; ou dois-je penser que c’est une indiscrétion autorisée.»
A priori, Liszt n'est pas un compositeur dont on ne joue que quelques oeuvres par ci par là sur les centaines qu'il a laissées. Alors c'est vrai, peut-être aurait-il mieux valu dire en intitulé de ce fil 'mis' ou 'remis' ou 'mieux mis en lumière', que 'réévalué'.
Mais il n'est pas du tout impossible que certains pans ou aspects de l'oeuvre de Liszt soient encore suffisamment méconnus pour mériter qu'on les mette plus en évidence.
Pourriez-vous préciser votre pensée ?
Désolé de revenir sur Jules Mazellier alors que le fil a changé de sujet, mais je me demande si le quatuor "La mort et la vie" qu'on trouve sur YouTube sous le nom de Jules Mazellier est bien du compositeur français du même nom, né en 1879 et mort en 1959, qui a un article à la Wikipédia anglaise. Ce quatuor n'est pas mentionné dans ledit article ni ailleurs sur Internet, si ce n'est par des sources dérivées de la vidéo. Il n'y a pas non plus de mention de ce quatuor dans les rares et maigres notules sur Jules Mazellier que j'ai trouvées dans des livres.
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Huy Ne faites pas semblant de l'être, maître hypocrite. Cela ne trompe personne. Un autre que vous-même semblant avoir une velléité de parler d'autre chose que «:votre» sujet et votre petite personne, cela vous est insupportable — et il faut bien que de toute urgence vous rameniez le fil à la seule chose qui vous passionne : VOUS.
Cela s'appelle la phagocytose — et on vous y encourage, objectivement, ou passivement.
Réévaluer Liszt ? Si on veut, même si je n’ai pas l’impression qu’il en ait réellement besoin. Tout le monde n’a pas forcément entendu la musique de Liszt mais tout le monde connaît ce nom-là et sait qu’il s’agit de celui d’un compositeur de musique classique. C’est ce qu’on appelle la renommée: on sait que vous existez, ou que vous avez existé, même si on ne sait pas forcément ce que vous avez fait qui mérite de n’être pas oublié. Il n’en est pas de même de quantité de compositeurs, passés ou présents, dont on ne connaît ni le nom ni la musique. Certains, sans doute, le méritent (oserai-je dire même chez ceux qu’on cherche à “réévaluer” auprès du public idoine? Non, je ne le dirai pas car rien dans mon cursus musical ne m’autorise à porter des jugements en la matière). D’autres souffrent, sans aucun doute non plus, d’une réelle injustice. Là, je n’ai plus besoin de juger, seul mon goût personnel dicte — et est légitimé à dicter — mes revendications. Comme je le disais plus haut (ou plus bas selon que vous avez opté pour l’affichage de la dernière ou de la première page à l’ouverture), je serais pour la réévaluation des compositeurs dont j’ai découvert la musique par des vidéos de concert sur Youtube et dont il n’existe pas d’enregistrement dans le commerce du CD (ou alors des enregistrements tellement vieux qu’ils sont inécoutables par l’oreille exigeante que m’ont forgée 50 ans de stéréophonie et 40 ans d’exercice du métier de preneur de son). Je vous avais promis des noms, les voici:
Commençons par un Français: Jean-Yves Daniel-Lesur (1908-2002). Il a été inspecteur général de la musique au ministère de la Culture (1969-71) et administrateur de la Réunion des Théâtres lyriques nationaux à Paris (1971-73), puis élu en 1982 membre de l’Académie des beaux-arts. Il fut aussi membre associé de l’Académie royale de Belgique et membre de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres. Il a écrit de la musique pour orchestre, de la musique de scène, de la musique de chambre, de la musique vocale. Sur Youtube j’ai trouvé les pièces suivantes:
Andrea del Sarto (suite tirée de son opéra du même nom)
Cantique des colonnes
Élégie, pour deux guitares
Suite médiévale
Symphonie de danses
Variations pour piano et orchestre à cordes.
https://www.youtube.com/watch?v=qjA_XMKZ8zw
Un néerlandais: Hans Henkemans (1913-1995). Il était compositeur et psychiatre. En se basant sur les expériences réalisées dans sa pratique de psychiatre — et notamment avec des musiciens — il a analysé le processus créatif. Après la Seconde Guerre Mondiale il a été assez connu comme pianiste. Il a enregistré les œuvres complètes pour piano de Claude Debussy et a réalisé une orchestration de ses préludes. Il a quitté la scène de concert en 1969 — après avoir enregistré plus de 20 disques — et s’est consacré à la psychiatrie et à la composition. J’aime beaucoup le Concerto pour harpe et orchestre, le Concerto pour alto et orchestre, l’Épilogue pour flûte et piano, et Tre aspetti d’amore, pour chœur mixte et orchestre mais la qualité d’enregistrement et/ou de reproduction en mp3 en rend l’écoute pas très agréable.
Un autre Néerlandais, Tristan Keuris (1946-1996). En relisant un article que j’ai trouvé sur un site qui lui est consacré je m’aperçois qu’en fait il existe 11 CD et un DVD de son œuvre. Je ne devrais donc pas en parler ici, mais puisque j’ai commencé... Je l’ai découvert en cherchant des concertos pour accordéon. Ce n’est pas un instrument très prisé des compositeurs classiques, bien à tort à mon avis, et lui aussi aurait bien besoin d’une réévaluation. On peut trouver plusieurs de ses compositions sur Youtube, dont notamment :
Arcade : six préludes pour orchestre
Concerto de chambre pour accordéon et ensemble
Concerto pour orgue et orchestre
Double Concerto pour deux violoncelles et orchestre
Symphonie en Ré
Trois préludes pour orchestre
Variations pour cordes
Malgré ce coffret de 11 CD, l’œuvre de Tristan Keuris reste peu connue en-dehors des frontières de son pays natal (et sans doute aussi en-dedans). Sa disparition prématurée a suscité quelques nécrologies élogieuses sans qu’il en résulte un écho durable en termes d’enregistrement ou de concert. Réévaluation en devenir, donc.
Il y a un autre Français dont j’aimerais bien trouver un peu plus d’enregistrements de la musique, c’est Jean Wiener (1896-1982). Ce n’est pas qu’il me semble particulièrement important dans l’histoire musicale, mais les quelques œuvres que j’ai écoutées de lui sont sympathiques, avec notamment — encore — un concerto pour accordéon qui semble être sa pièce la plus connue. Il y en a sans doute d’autres qui mériteraient l’édition d’un ou deux CD.
Ce n’est peut-être qu’une impression mais il me semble que les producteurs de musique en France ne privilégient pas beaucoup nos compositeurs nationaux. Les orchestres français et les maisons de disques françaises ne devraient-il pas jouer et éditer de préférence des compositeurs français? Ce sont bien souvent des orchestres étrangers qui jouent et enregistrent des œuvres françaises qui restent incompréhensiblement boudées dans notre pays. Pourquoi?... Mais ce n’est peut-être qu’une impression.
Parlons maintenant d’un anglais, Granville Bantock (1868-1946). J’aime énormément la musique anglaise, et de Bantock j’ai adoré la Symphonie celtique, la Symphonie des Hébrides, La sorcière d’Atlas, Les écumeurs des mers, La complainte de Cuchulain. Je me dis que ce compositeur a probablement écrit bien d’autres pièces qui me plairaient au moins autant mais il n’y en a pas beaucoup d’enregistrées. J’en ai trouvé une vingtaine sur youtube, d’intérêt inégal pour mon goût personnel, mais je vois qu’en musique pour orchestre, outre les pièces que j’ai citées, il aurait composé 14 poèmes symphoniques parmi lesquels Thalaba the Destroyer, Dante, Fifine at the Fair, Hudibras, Pagan Symphony, 2 Heroic Ballads, The Funeral. Qu’y a-t-il d’enregistré dans tout cela ?
Autres réévaluations envisageables
Max d’Ollone (1875-1959) - France
Manuel Ponce (1882-1948) - Mexique
Je me suis rendu compte que j'avais peut-être induit mes lecteurs en erreur, j'ai tenu à le leur dire, mais j'étais ennuyé de revenir sur ce sujet pour retirer de l'information et non en ajouter. Apparemment, ce genre de sentiments est étranger à votre univers mental.
IP
J'ai peut-être mal interprété le thème réévalué? Pour moi cela signifie donner une nouvelle évaluation. Cela supposerait qu'une première évaluation au moins ait déjà été émise. Donc la notoriété ne me semble pas un obstacle à ce genre d'entreprise. Maintenant je veux bien changer de rubrique pour mon sujet mais laquelle?
Je vais préciser ma pensée effectivement: Je pense que la place de Liszt devrait être "réévaluée" en tant que compositeur majeur et novateur ayant fait évolué la musique de son époque vers davantage de modernité.
Pour exemple, dans les années 1850, ses symphonies (Faust et Dante) me paraissent particulièrement ambitieuses à tous points de vue: thèmes, forme, orchestration...
Il y a eu des gens pour dire que certaines compositions de Liszt - par exemple ses dernières pièces pour piano - étaient préfiguratrices de ce que l'on entendrait plus tard dans la seconde école de Vienne. Son rôle de précurseur n'a pas été occulté, même si on peut penser qu'il n'y a pas été assez insisté.
Pour resserrer le propos, pourriez-vous préciser à quoi vous pensez quand vous évoquez 'thèmes, forme, orchestration' ?
Effectivement certaines des dernières pièces pour piano sont parfois citées comme vous dites. C'est pourquoi j'ai mentionné les années 1850. A cette époque, les idées novatrices de Liszt me semblent particulièrement remarquables. On peut s'en rendre compte au travers de l'emploi qu'en a fait Wagner justement.
Par thème, j'entends rapport entre mélodie et harmonie. Mais je n'irai pas plus loin sur ce sujet car je n'ai pas les compétences requises. D'autres pourraient s'en charger et j'y trouverais beaucoup à apprendre.
Pour la forme, je pense à une émancipation de celle-ci pour les symphonies en question (c'est vrai aussi pour la sonate pour piano de la même période).
Pour l'orchestration, l'élargissement important de la panoplie des instruments, de leur nombre, et aussi l'importance évocatrice donnée à leurs différents timbres.
Le 1er quatuor à cordes (vers 1841) du petit maître (le Petit Robert 2011 ne connaît "petit maître" qu'en peinture, mais peu importe) František Škroup, joué ici par le Quatuor Martinů, me semble amène, euphorisant et très bien écrit :
https://www.youtube.com/watch?v=yyMD0QCTTBA
Le thème du finale (à 18:53) est un peu comme l'inverse d'un thème secondaire du finale de la Seconde Sérénade de Brahms, ici (McGegan, Philharmonia Baroque Orchestra) à 26:22 :
https://www.youtube.com/watch?v=Bf1ZIRJK1dI
ce qui indique peut-être une certaine parenté entre les deux oeuvres.
IP