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Mardi en Musique – La Revanche du Vinyle
Cette semaine, je lance une nouvelle série mensuelle de billets, avec le concours de ma chaîne vidéos YouTube, qui suggère un regard nostalgique sur des microsillons de ma collection analogique.
Si vous êtes des lecteurs assidûs de nos billets et montages, vous avez sans doute vu occasionellement une référence ou deux à des sites qui "numérisent" ce qu'un confrère appelle des "vieilles cires" - l'initiative de la Bibli Musicale MQCD Musique Classique en est un fier example.
Ainsi donc, je proposerai une fois par mois une de ces vieilles cires de ma collection personnelle, numérisée par un autre YouTubiste ou par votre humble serviteur. J'espère que ces sélections sauront vous plaire!
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Notre choix pour septembre 2014: Disques SRC (Musica Viva) MV1008
*** La navigation du forum me semble précaire aujourd'hui... ***
Ma collection analogique compte une dizaine de disques de la Société Radio-Canada (ou CBC Records), qui mettent en lumière quelques-uns des grands artistes canadiens de l'époque - j'ai d'ailleurs une paire de disques du Trio Lorraine Desmarais qui occupent une place de choix dans ma discographie jazz.
Dans le classique, la SRC maintenait deux séries d'enregistrements: sa série "SM-5000" (compacts, microsillons et cassettes si je ne m'abuse) proposaient des titres orchestraux (surtout les orchestres de l'Ouest Canadien et celui de Toronto), et une série de disques "uniques" - la série Musica Viva.
L'année 1985 fut proclamée Année Internationale de la Jeunesse par l'ONU et afin de marquer l'occasion, la SRC met sur le marché un enregistrement (le seul) de l'Orchestre des Jeunes du Québec. Ce disque, en passant, fut en lice pour le "Microsillon Classique de l'Année" de l'ADISCQ, honneur remporté par l'OSM et son disque d'ouvertures (oubliable) de Suppé...
Fondé pendant l'été 1977 selon l'Encyclopédie Canadien, l'Orchestre des jeunes du Québec (OJQ) est reconnu officiellement quelques mois plus tard, et fut principalement subventionné par le Ministère des Affaires Culturelles du Québec et par des contributions du secteur privé.
Formé de musiciens âgés de moins de 30 ans choisis par concours, ceux-ci étaient engagés pour une période de 25 semaines incluant des tournées à travers la province, et recevaient un salaire hebdomadaire. Basé à Montréal, l'OJQ fut donc un orchestre permanent, offrant la continuité, la rigueur et la qualité d'entraînement qui répondent aux normes des orchestres professionnels. Point de ralliement des meilleurs instrumentistes formés dans diverses institutions musicales du Québec, il se voulait être le trait d'union entre la vie d'étudiant et le marché du travail. Un séjour ne pouvait excéder trois ans, permettant ainsi à plus de musiciens de participer à cette formation.
De 1977 à 1991, l'orchestre présenta plus de 200 concerts. Eugene Plawutsky (1981-84), Gilles Auger (1983-84 comme stagiaire, 1984-86) et Michel Tabachnik (1987-91) furent nommés chefs en résidence. De nombreux chefs furent invités à diriger l'OJQ dont Mario Bernardi, Franz-Paul Decker, Charles Dutoit, Serge Garant, Pierre Hétu, Uri Mayer, Otto-Werner Mueller, Michel Plasson, Joseph Silverstein, Simon Streatfeild et Georg Tintner (plusieurs de ces chefs étaient associés avec des formations canadiennes pendant ces années).
Avec le désistement de l'appui financier du goiuvernement québésois, l'orchestre ferma les livres en 1991, et la tâche de formation orchestrale revint aux diverses institutions dont le réseau de Conservatoires du Québec et les facultés de musique universitaires. Deux orchestres "de jeunes" continuent d'oeuvrer sur une base saisonnière: l'Orchestre National des Jeunes du Canada et l'Orchestre de la Francophonie.
Le microsillon proposé ici met donc en vedette l'OJQ et son chef en résidence Gilles Auger dans une paire d'oeuvres: Gli Uccelli de Respighi (qui complète notre regard sur les oiseaux entamé la semaine dernière) et la troisième symphonie de Schubert (présage d'un montage de notre série Quoi de Neuf).
Si vous avez la chance de trouver une copie de ce disque, vous remarquertez que la pochette donne la liste des musiciens pour la cru de l'OJQ présents pour cet enregiustrement. La violon-solo de l'orchestre, Gwen Hoebig, ainsi que son mari David Moroz (celesta) sont sans doute les stagiaires les plus célèbres du lot. Mme Hoebig, qui fera un court séjour dans la section des violons de l'OSM, sera violon-solo de l'Orchestre Symphonique de Winnipeg (et l'est encore si je ne me trompe pas). Elle, son mari et son frère Desmond (un violoncelliste maintenant premier pupitre à Houston) ont longtemps évolué comme trio de chambristes.
Le chef, Gilles Auger, continue d'oeuvrer comme professeur en directiomn d'orchestre
à l'Université Laval et dans le réseau de conservatoires.
Bonne écoute!
Ottorino RESPIGHI (1879-1936)
Gli uccelli (Les oiseaux), P. 154
Franz SCHUBERT (1797-1828)
Symphonie no. 3 en ré majeur, D. 200
Orchestre des Jeunes du Québec
Gilles Auger, direction
Playlist: http://www.youtube.com/playlist?list...b3-nudOLNAaLVi
Vendredi le le 12 septembre, "L’Idée Fixe" vous propose "Quoi de Neur, Antonin Dvorak" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour octobre 2014: Disques Philips 9500 746
La revanche du vinyle revient cette semaine avec un billet qui sert d’apéritif à mon montage de vendredi dédié à Richard Wagner (voir notre mot de la fin).
Dans ma collection de microsillons en vinyle, je ne compte que trois sélections Wagner – l’obligatoire échantillonnage orchestral du Ring (Szell et le Cleveland, série Great Performances CBS), et deux disques « d’ouvertures » de la maison Philips – une réédition de la série Festivo (Varviso dirige le Staatskapelle Dresde) et le disque d’aujourd’hui, une mouture numérique de première génération, avec le chef Néerlandais Edo de Waart.
Edo de Waart est formé comme hautboïste et en direction d’orchestre – il occupera d’ailleurs un poste parmi les bois de l’orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam alors qu’il complète sa formation comme chef. En 1964, il remporte le concours Mitropoulos de New-York, qui lui vaut un stage comme assiatant sous Bernstein, et plus tard de retour chez lui avec Haitink. De Waart dirigera plusieurs orchestres majeurs au fil des ans (San Francisco, Minnesota, Sydney) et dirige aujourd’hui la Philharmonique Royale Flamande et l’orchestre de Milwaukee.
Il n’y a rien de particulièrement notoire sur ce disque qui date de plus de 30 ans – on y retrouve deux des ouvertures plus usitées de Wagner (Tannhäuser et le Vaisseau Fantôme) et celle du permier opéra d’envergure du compositeur, Die Feen (Les Fées). Le Tannhäuser est jumelé avec la musique de ballet de l’opéra (la soi-disant musique de Vénusberg), sise en début d’opéra plutôt que lors du troisième acte comme le voulait la coutume Parisienne.
Le Concertgebouw est un grand orchestre, et se trouve en terrain familier dans ce répertoire. Les cordes sont riches, les cuivres résonnent – tout est bien en place. La technologie numérique nasciente de l’époque (envenimée ici par l’impression vinyle et notre transfert-maison) ne rendent pas l’exécution dans toute sa splendeur, un son parfois « métallique » et froid. Néanmoins, le résultat mérite d’être écouté.
Richard WAGNER (1813-1883)
Tannhäuser, WWV 70: Ouverture et musique “Venusberg”
Die Feen, WWV 32: Ouverture
Der Fliegende Holländer, WWV 63: Ouverture
Koninklijk Concertgebouworkest
Edo De Waart, direction
(stereo et numérique - DDA, 1981)
Hyperlien YouTube : https://www.youtube.com/playlist?lis...JhbojLj0Fmy8f8
Vendredi le 24 octobre, "L’Idée Fixe" vous propose "Richard Wagner" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour novembre 2014: London – STS15447-52-6, Disques 1-3
La revanche du vinyle revient cette semaine avec le premier de deux volets dédiés à l'audition d'un écrin de 6 disques de quatuors de Joseph Haydn.
Haydn était le Kapellmeister de la cour du Prince Nikolaus Esterházy, un grand amoureux de musique et musicien amateur; il était l'adepte du baryton à cordes — appelé aussi « viola di Bardone » ou « bardone » — un instrument à cordes du xviiie siècle, appartenant à la famille des violes de gambes. Il s'agit d'une variante de la viola bastarda baroque.
Haydn composa pour son maître plus de 170 œuvres (solos, trios, et divertissements) pour le baryton, compositions - et instrument - maintenant oubliées. Toutefois, il n'y a aucune trace d'une commande princière pour des quatuotrs à cordes, un style de composition que Haydn a perfectionné à un poin tel qu'on l'appelle le "Père du Quatuor".
Etrange, n'est-ce pas?
Ce zèle s'explique peut-être par le fait qu'Haydn cherchait à perfectionner son art compositionnel en explorant les textures particulières de cette combinaison d'instruments, qui s'extrapole bien à une phalange de cordes plus riche, comme celle de ses symphonies.
Une autre raison peut bien être le facteur d'isolement créé par l'emploi d'Haydn. Haydn dira, "je pouvais, à la tête d'un orchestre, faire des expériences, voir de mes yeux ce qui créait une impression ou et ce qui pouvait l'amoindrir; ainsi, faire de coupures, ajouter ou prendre des risques. Parce que j'étais isolé du monde, avec personne dans les parages pour que je me sente incertain ou pour me persécuter, ainsi je suis devenu un compositeur original."
C'est à 40 ans qu'Haydn composera les six quatuors qui forment son opus 20, le troisième groupe de quatuors qu'il composera dans l'isolement relatif d'Eszterháza. On appelle ce groupe les "quatuors du Soleil" car l'image du soleil levant arborait la couverture d'une des éditions.
Je prendrai quelques lignes lors du prochain volet (en décembre) pour parler des artistes et de leur intégrale des quaruors de Haydn.
Bonne écoute!
Franz Josef Haydn (1732-1809)
Quatuors pou cordes, Op. 20
no. 1. (mi bémol majeur), Hob.III:31
no. 2. (ut majeur), Hob.III:32
no. 3. (sol mineur), Hob.III:33
no. 4. (ré majeur), Hob.III:34
no. 5. (fa mineur), Hob.III:35
no. 6. (la majeur), Hob.III:36
The Aeolian String Quartet:
Emanuel Hurwitz & Raymond Keenlyside - Violons
Margaret Major - Alto
Derek Simpson - Violoncelle
http://www.youtube.com/playlist?list...gJ80Okf04W_7oe
(Merci à LUDOVICUSDEOLOR . pour avoir pris le temps de publier ces clips sur YouTube)
Vendredi le le 7 novembre, "L’Idée Fixe" vous propose "In Memoriam: Carlo Bergonzi" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour décembre 2014: London – STS15447-52-6, Disques 4-6
La revanche du vinyle revient ce mois-ci avec le deuxième volet de notre regard sur l’écrin LONDON de quatuors de Joseph Haydn sous les archets de l’Aeolian Quartet.
Joseph Haydn composera douze quatuors à l’intention du violoniste Johann Tost: ses opp. 54, 55 et 64. Tost était violoniste dans l'orchestre de Haydn chez les Esterházy entre 1783 et1789 (les dernières années du mandat de Haydn comme Kapellmeister auprès de cette famille). Avec l’assentiment du compositeur, il semble que Tost soit allé à l'étranger en 1789 avec l'intention de vendre les droits d’édition pour certaines des symphonies et quatuors de Haydn à Paris et à Vienne.
Selon les lettres du compositeur à deux éditeurs datant de cette époque, les machinations de Tost ont inclus une tentative de proposer une symphonie de l'obscur Adalbert Gyrowetz (1763-1850) comme une composition de Haydn. Suite à cette supercherie, Tost cesse ses activités musicales, se mariera et deviendra un riche marchand de tissus à Vienne.
Composés en 1790 (probablement avant leur différend professionnel), les six quatiors de l’opus 64 furent donc dédiés à Tost en remerciement pour ses services. Parmi l’ensemble, le cinquième quatuor (surnommé l’Alouette) est sans doute le plus connu, nommé ainsi à cause du jeu du premier violon qui « surplombe » les autres participants en jouant à un registre aigu.
Pour revenir à l’exécution des quatuors dans cet écrin, l’Aeolian est un quatuor qui a des raciness qui datent de l’avant-Deuxième Guerre Mondiale (certains membres jouaient dans le quatuor Stratton). Sous la bannière Aeolian, l’ensemble apparaît sur disque et sur scène vers la fin des années 1940, et mettra fin à ses operations en 1981 – après les changements d’effectofs usuels pour les quatuors.
Basé en Angleterre, l’Aeolian fera des tournées internationalement, et a une discographie assez étoffée. Son intégrale Haydn des années 1970 est sans doute sa contribution la plus durable: elle inclut les “Sept dernières paroles du Christ en Croix” (narrée en Anglais par le tenor Peter Pears) ainsi que les quatuors (douteux) de l’opus 3. Ces lectures, qui precedent la coutume bien établie pour les tempi et instruments dits d’époque, passe encore bien aujourd’hui. La critique de l’ensemble – 22 compacts – parue dans la revue Diapason en 2009 est fort élogieuse:
Citation:
[On apprécie] la qualité des quators de jeunesse, joués avec une fraîcheur stimulante. L'ensemble tient la route, et quelques partitions dans les opus médians [sont brillament rendues] . . . Les retrouver réunies crée une impression formidable. La vie même parcourt ces oeuvres, enlevées avec une hauteur de vue, une ardeur rythmique et un fini technique inimitables. Tout y semble parfait et royalement équilibré entre la verve qu'y mettront plus tard les instrumentalistes anciens -- et qui est déjà là -- et un classicisme distingué, sans compromis mais toujours coloré, souvent joyeux et, quand il le faut, infiniment profond.
Bonne écoute!
http://ecx.images-amazon.com/images/...L._SL1500_.jpg
Franz Josef HAYDN (1732-1809)
Quatuors, Op. 64
No. 1 – Quatuor en ut majeur, Hob.III:65
No. 2 - Quatuor en si mineur, Hob.III:68
No. 3 - Quatuor en si bémol majeur, Hob.III:67
No. 4 - Quatuor en sol majeur, Hob.III:66
No. 5 - Quatuor en ré majeur ("L’Alouette"), , Hob.III:63
No. 6 - Quatuor en mi bémol majeur, Hob.III:64
The Aeolian String Quartet:
Emanuel Hurwitz & Raymond Keenlyside - Violons
Margaret Major - alto
Derek Simpson - violoncelle
Extraits des disques 4-6 de "Joseph Haydn, Aeolian String Quartet – Haydn String Quartets Volume 6 [Op.20 & Op.64]"
London Records – STS15447-52-6
http://www.youtube.com/playlist?list...322uM9dunA22CR
(Les clips proviennent de la chaîne LUDOVICUSDEOLOR. Merci!)
Vendredi le 12 décembre, "L’Idée Fixe" vous propose " Magyar rapszódiák, 2ième partie " sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour janvier 2015: EPIC LC3946
Je me suis embourbé ce matin, et j'ai créé un fil distinct pour cet enreistrement plutôt que de l'ajouter à ce fil...
Voici donc l'hyperlien à mon billet sur cet enregistrement Tchèque du violoniste Josef Suk qui joue Mendelssohn et Bruch:
http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=7467
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Notre choix pour février: CBS Masterworks M 35884/35885
La revanche du vinyle revient ce mois-ci avec une « bouchée double » Brahms: une mini0intégrale de ses deux concerti pour piano avec le tandem formé par le pianiste Daniel Barenboim et son grand ami Zubin Mehta.
Mehta et Barenboim se sont rencontrés alors que ce dernier était à peine adolescent. Lors de cette rencomntre, telle que racontée par les deux musiciens, Barenboim dirigeait un orchestre et Mehta croyait qu’il était un grand musicien dans le corps d’un tout petit homme. Mehta, lui-même à peine dans la vingtaine, était loin d’être un vieilard! Fait intéressant, Mehta était un des témoins officiels du mariage de Barenboim et la regrettée Jacqueline Du Pré en 1967 en Israël.
(Pour ceux que ça intéresse, M. Mehta sera de retour à Montréal dans quelques semaines pour diriger l’orchestre dont il fut le titulaire entre 1961 et 1967. Maintenant presque octogénaire, le chef Indien sera alors le seul chef encore actif qui aura dirigé l’Orchestre Symphonique de Montréal lors de concerts réguliers dans ses trois domicilkes : Le Plateau, Wilfrid-Pelletier et maintenant la Maison Symphonique.)
Revenons à Mehta et Barenboim – comme le démontre ce documentaire datant de 1969, ces musiciens ont collaboré comme chambristes, Mehta s’exécutant à la contrebasse, Barenboim au piano, entourés d’autres vedettes ascendantes:
Si on avance l’horloge à aujourd’hui les quatre artistes masculins font carrière comme chefs (M. Perlman moins que les trois autres), et M. Barenboim est de moins en moins actif comme pianiste – un peu comme Ashkenazy et Eishenbach, par exemple. Ceci ne veut pas dire que celui-ci est moins redoutable comme pianiste. Il se spécialise surtout comme interprète de compositeurs classiques et romantiques (il signera des intégrales des sonates de Mozart et Beethoven, ainsi que l’ensemble des romances sans paroles de Mendelssohn et des préludes et nocturnes de Chopin), mais il a enregistré la musique pour piano de Brahms, et compte au moins deux intégrales des concerti de ce dernier sur le marché du disque.
Sa première intégrale, avec Barbirolli au pupitre, date de 1967 (donc contemporaine au documentaire ci-haut), et la deuxième, enregistrée une quinzaine d’années plus tard, constitue notre sélection d’aujourd’hui.
J’ajouterais à tout ceci que ces enregistrements marquent un jalon intéressant à plusieurs niveaux: l’industrie du disque termine un chapitre technologique (ceci étant parmi les derniers enregistrements analogiques chez Columbia), le chef complète une mini-série Brahms avec l’orchestre qu’il vient à peine de prendre en mains (et qu’il dirigera pour une décennie, le mandat le plus long d’un directeur artistique à la Philharmonique de New-York) et enfin pour le soliste (qui s’exécute de moins en moins sur disque comme pianiste).
Que dire du résultat? Il est intéressant de noter que la maison Columbia a réédité l’intégrale Serkin/Szell de ces concerti à plusieurs reprises, mais n’a pas jugé de faire de même ici – ou même de repiquer les bandes maîtresses pour le numérique. Personnellement, ces prestations furent mon exposition à ces concerti, donc j’ai une opinion biaisée… A titre de comparaison, je vous offre une playlist de Barenboim/Barbirolli dont la collaboration pour EMI a eu sa quote-part de rééditions.
Johannes BRAHMS (1833 –1897)
Concerto No. 1 en ré mineur pour piano et orchestre, Op. 15
Concerto No. 2 en si bémol majeur pour piano et orchestre,Op. 83
Daniel Barenboim, piano
New-York Philharmonic
Zubin Mehta, direction
CBS Masterworks M 35884/35885 (Vinyl AAA)
Enregistrements de studio, 1981
YouTube URL - http://www.youtube.com/playlist?list...0gEz0AmMbqAJz9
Vendredi le 13 février, "L’Idée Fixe" vous propose "Aria, Aria" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour mars: Archiv Produktion – 410 999-1
Ton Koopman a établi une solide réputation d'interprète et de chef tout au long d'une carrière qui dure maintenant 45 ans. Formé à Amsterdam comme organiste, claveciniste et musicologue, il y recevra le prix d'excellence pour les deux instruments et développera un goût pour la musique "authentique".
C'est dans le but de promouvoir et d'oeuvrer au sein de ce courant d'interprétation qu'il formera en 1979 l'Orchestre Baroque d'Amsterdam, et plus tard la Chorale Baroque d'Amsterdam. En tournée aec ses ensembles ou comme interprète invité (soliste et chef), il se fait entenre à Vienne, Londres, Berlin, Bruxelles, Madrid, Rome, Salzbourg, Tokyo et Osaka.
Sa discographie, qui touche les grands compositeurs baroques et classiques, est diversifiée mais affectionne Jean Sébastien Bach en partculier, y compris une intégrale de ses cantates et une intégrale de son oeuvre pour l'orgue. Cette dernière réalisation a connu une paire de ratées, toutefois deux séries d'enregistrements (pour les maisons Deutsche Grammophon et Novalis) resteront fragmentaires, et une première intégrale pour la maison Teldec est maintenant discontinuée.
Notre revanche du vinyle pour cette semaine est un des enregistrements pour DG (publiés sous l'égide du label spécialisé Archiv Produktion) retrouve Koopman à la tribune d'un orgue fabriqué du temps de Bach par le facteur Néerlandais Rudolf Garrels, un don du mécène Govert van Wijn à la grande église de Maassluis. L'orgue sera remodelé suivant les courants des époques successives par de nombreuc facteurs, et sera restauré suivant sa facture origibale il y a bientôt 40 ans.
Bonne écoute!
Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 565
Toccata, Adagio et Fugue en ut majeur, BWV 564
Toccata et Fugue en fa majeur, BWV 540
Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 538 »Dorisch«
Ton Koopman, orgue
Maassluis, Grote Kerk, 1983.
Facteur: Rudolf Garrels (1730-1732).
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...MBs4HFLX8vkR7y
Vendredi le 13 mars, "L’Idée Fixe" vous propose "Concerto Solo" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Notre choix pour avril 2015 - Longanesi Periodici – GCL 31
La Revanche du Vinyle continue notre survol du concerto avec une linterprétation du concerto pour violoncelle de Dvořák par la ioloncelliste Canado-Américaine Zara Nelsova (1918 - 2002).
Née à Winnipeg d'une famille Juive d'antécédance Russe, elle fera des études au prestigieux Royal College of Music et complètera sa formation avec des leçons auprès de Casals, Piatigorsky et Feuermann. Elle se fera entendre pour la première fois comme soliste à Londres (sous Malcolm Sargent), et créera les concerti Hindemith, Samuel Barber, Hugh Wood et Ernst Bloch, qui lui dédiera ses trois suites pour violoncelle solo..
Tràs jeune, elle visitera l'Australie, l'Amérique du Sud et l'Extrême Orient avec ses deux soeurs (qui forment un trio). Elle sera premier violoncelle du Toronto Symphony pendant la Deuxièeme Guerre Mondiale, et après son mariage avec le pianiste Grant Johansson, elle se naturalise Américaine en 1955.
Le jeu de Mme Nelsova est intelligent et noble - une musicienne cérébrale, elle reste une personalité au rire facile et effervescente. Vers la fin de sa carrière de soliste, elle enseignera à Juilliard (pendant 40 ans, en fait) et s'éteint à New-York en 2002
La discographie Nelsova offre un grand nombre de performances allant du Romantique au Moderne, et elle endisque en studio le Dvořák au moins deux fois (St-Louis/Susslind et London Symphony/Krips). La prestation d'ujourd'hui est une performance radsiodiffusée sur la RIAS de Berlin, avec son orchestre-maison (Berlin RSO) sous Georg Ludwig Jochum, le rère cadet d'eugen, lui aussi un chef chevronné, reconnu pour le répertoire Germano-Romantique.
Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Concerto pour violoncelle en si mineur, op. 104 (B. 191)
Zara Nelsova, violoncelle
Radio-Symphonie-Orchester Berlin sous Georg Ludwig Jochum
Enregistrement public, 6 mai 1960
Longanesi Periodici – GCL 31
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...vUBn8MEQZKgajQ
Vendredi le 17 avri1 2015, "L’Idée Fixe" vous propose "Pablo de Sarasate (1844 - 1908)" sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Bonsoir.
J'aime bien la pochette très honnête qui profite de la charte graphique de la collection pour omettre le prénom du chef. Georg Ludwig est un fort bon chef, moins vendeur que son frère toutefois...
:coucou:
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Mon choix pour mai 2015 - Deutsche Grammophon Resonance – 2535 230
La Revanche du Vinyle continue notre survol des pianistes d'hier et d'aujourd'hui. (A la suggestion d'un comentaire, je devrais mettre un bémol quant à la "grandeur" d'un pianiste. Après tout, ils peuvent -etre petits, ou respectables, ou honnêtes sans être forcément grands - I get it!)
Le pianiste Hongrois Tamás Vásáry, comme ses confrères Vladimir Ashkenazy et Daniel Barenboim (pour ne nommer que ces deux gentlemen) se dévoue beaucoup plus à la direction d'orchestre de nos jours... Vásáry fera ses débuts sur scène à l'âge de huit ans, et rpulera sa bosse comme "enfant-prodige" local, qui lui permettra de faire la rencontre d' Ernő Dohnányi, une figure de proue en Hongrie. En dépit du jeune âge du pianiste, Dohnanyi l'accepte sous sa tutelle musicale, et suivra des leçons avec Dohnanyi, ainsi qu'avec József Gát et Lajos Hernádi à l'Académie Franz Liszt de Budapest, et sera même plus tard un apprenti sous Zoltán Kodály. A quatorze and, il remporte le Premier prix au concours Franz Liszt de 1947. Il quitte la Hongrie en 1956 pour s'installer en Suisse. Il fait ses débuts "occidentaux" en 1960 et durant cette décennie, il signera un grand nombre d'enregistrements pour la maison Deutsche Grammophon: des oeuvres de Frédéric Chopin, Franz Liszt et Sergei Rachmaninov.
Chopin composera quatre sonates - trois pour piano solo, et ne pour piano et violoncelle. Les deux sonates de Chopin les plus enregistrées sont sa 2e et sa 3e, et c'est ce couplage qui est à l'affiche aujourd'hui.
La deuxième sonate (en si bémol mineur, surnommée "marche funèbre") est composée principalement en 1849 - on dit que la fameuse marche funèbre daterait de 1837. En dépit de sa célébrité aujourd'hui, elle ne fait pas l'unanimité lors de sa création. Parmi ses cirtiques on compte Schumann qui conclut que Chopin n'a ici qu'assemblé quatre de ses enfants les plus rebelles sous un même toit!
A la défense de Chopin, on dira que la "forme sonate" (A-B-A) est une invention Germanique, et n'est pas nécessairement un stratagème commun dans la tradition française, ou italienne... Chopin "se reprend" avec sa troisième sonate, qui se rapproche plus du modèle Germanique, tout en étant fort exigeante.
Bonne écoute!
Frédéric CHOPIN (1810-1849)
Sonate pour piano No. 2 en si bémol mineur, Op. 35
Sonate pour piano No. 3 en si mineur, Op. 58
Piano – Tamas Vasary
Deutsche Grammophon Resonance – 2535 230
Format: Vinyl, Stereo (1966, réédition 1977)
Hyperlien YouTube: https://www.youtube.com/playlist?lis...PHtr2Kjm0qp2MZ
Vendredi le 15 mai 2015, "L’Idée Fixe" vous propose " En récital: Kovacevich & Beethoven " sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Bonjour.
Là encore, chouette pochette. On a perdu ces beaux morceaux de bon goût avec l'arrivée du CD :D
:coucou:
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(évidemment, d'aucuns objecteront que, dans au moins un cas, ce n'est pas la pochette qui manifeste le pire goût)
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Mon choix pour juin 2015 - Philips 724437
La Revanche du Vinyle considère ce mois-ci le chef Britannique Neville Marriner.
Marriner est formé au Royal College of Music et au Conservatoire de Paris, pour ensuite se joindre comme violoniste au Philharmonia et au London Symphony Orchestra. Après des études privées aux Etats-Unis avec Pierre Monteux, il créera l'ensemble avec lequel les mélomanes l'associent, l'Academy of St Martin in the Fields en 1958, avec lequel il endisquera les grandes oeuvres du répertoire baroque, classique et du XXe siècle.
En plus de cette longue association, on le voit comme premier chef du Los Angeles Chamber Orchestra (1969 – 1978), Minnesota Orchestra (1979 – 1986) et l'orchestre de la radiodiffuson de Stuttgart (1986 – 1989).
Comme plusieurs d'entre vous, ma collection compte un grand nomre de disques de Sir Neville, avec l'Academy ou d'autres ensembles. J'ai choisi pour le billet d'aujourd'hui un de ces titres avec le London Symphony dans la musique de Sergei Prokofiev.
Il y a quelques semaines, j'ai proposé l'écoute des "sonates de Guerre" de Prokofiev, et j'avais alors souligné qu'il avait choisi l'exil suite à la Révolution Bolchévique, à tout le moins pour presque 20 ans. Tous les titres d'aujourd'hui datent de cette période (entre 1917 et I933).
C'est pendant l'été de 1917 que Prokofiev compose une de ces oeuvres les plus jouées, sa symphonie "classique" - un hommage à Joseph Haydn, ou à tout le moins selon le compositeur, une symphonie que Haydn aurait composée s'il était actif au XXe sièce.
Prokofiev quittera sa terre natale pour San Francisco quelques mois plus tard, et aboutira à New-York où il fera ses débuts comme pianiste. Il recevra une commande du théèatre Lyrique de Chicago - qui deviendra son opéra L'Amour des Trois Oranges.
Avec le crash de 1929 et la dépression mondiale qui s'en suit, Prokofiev reçoit de moins en moins de commandes t se doit de faire des tournées comme pianiste - chose fort déprimamte pour un homme qui se croit compositeur avant toute choses. Cette situation et e mal du pays l'amènent à se rapprocher de l'Union Soviétique, et il agira pour un certain temps comme "ambassadeur musical" de l'URSS en Occident. Il reçoit des commandes Soviétiques, dont celle de compser la musique du film Lieurenent Kijé.
Bonne écoute!
Sergei PROKOFIEV (1891-1953)
L'Amour Des Trois Oranges (suite), Op. 33 bis
Lieutenant Kijé (suite extraite de la musique du film), Op. 60
Symphonie No.1 en ré majeur ('Classique'), Op. 25
London Symphony Orchestra
Sir Neville Marriner, direction
(Londres, avril 1980)
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...duLhqnZJpHxW3I
Vendredi le 26 juin 2015, "L’Idée Fixe" vous propose " Franck & Fauré " sur sa chaîne Pod-O-Matic . Lisez notre commentaire sur notre blog.
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Quinze que j’en pense – Mon choix pour octobre 2015 : London VIVA, VIV 3
La revanche du vinyle fait un retour ce mois-ci avec un enregistrement vieux de presque 40 ans et, par surcroît, un « plaisir coupable » - si ça se dit ainsi en français…
La discographie des Quatre Saisons de Vivaldi
Parmi les « tubes » incontournables de la musique classique on trouve les quatre saisons de Vivaldi. Un peu comme beaucoup de la musique de Bach, Vivaldi n’est pas forcément un compositeur privilégié par les artistes des premières heures du disque. Selon Wikipedia, le premier enregistrement de l’intégrale des Quatre Saisons fait l’objet d’un certain débat.
Selon plusieurs, c’est un enregistrement du violoniste Alfredo Campoli (tiré d’acétates-témoins d'une émission de radio française) datant de 1939 qui se mérite cet honneur. Le premier enregistrement électrique par Bernardino Molinari date de1942. Cet enregistrement est émis en Italie et par la suite aux États-Unis sur six 78-tours double face dans les années 1940.
En dépit d’avoir été annoncé à tort comme le « premier enregistrement » sur sa pochette, on reconnaitra que la première intégrale « sérieuse » et reconnue comme tel par les mélomanes est celle du violoniste Louis Kaufman, réalisée à New York lors de «temps morts» de studio (souvent la nuit…) . On crédite cet enregistrement comme celui qui amorce la renaissance de ces concerti, si on veut. L’intégrale Kaufman a remporté le Grand Prix du Disque en 1950, fut élu au Grammy Hall of Fame en 2002, et est retenu en 2003, pour les archives nationales de la Bibliothèque du Congrès américain.
Dans ma collection personnelle, j’ai l’intégrale Kaufman, celle signée par MM Stangdage et Pinnock (Archiv, 1982) et l’enregistrement d’aujourd’hui, une réédition vinyle d’un enregistrement réalisé par Leopold Stokowski à Londres avec le « new » Phlharmonia (London/Decca, 1966).
Pourquoi est-ce un plaisir coupable? Je suppose que c’est à cause de son aspect "big band". Parmi toutes les versions – anachroniques – pour grand orchestre des Quatre Saisons, celle que j’affectionne le plus est cette gravure Phase 4 qui regorge des caractéristiques tonales et de la couleur qu’on associe à Stokowski, tout en restant sincère et complètement délicieuse!
À plus de 45 minutes, l’intégrale est plus lente que la norme (HIP ou autre), mais comme notre soliste Hugh Bean l’a dit de la génération de Stokowski, "ils font disparaitre le temps".
Et Bean sait bien une chose ou deux à propos de cette génération de chefs, ayant servi comme co-leader, puis violon-solo de l’ "old" Philharmonia sous le grand Otto Klemperer. Hugh Bean était, par tous les comptes, l'un des plus meilleurs violonistes britanniques de son temps, un professeur titulaire au Conservatoire Royal de Musique et un chambriste accompli en plus d’œuvrer en concerto. Bean est bien connu pour ses interprétations sur disque du Concerto pour violon d'Elgar et de « Thee Lark Ascending » de Vaughan-Williams, gravés durant la même période que ces Vivaldi.
Bonne écoute!
Antonio VIVALDI (1678-1741)
Les Quatre saisons, extraites de "Il cimento dell'armonia e dell'inventione" op. 8 (nos 1-4)
Hugh Bean violon
Charles Spinks, clavecin
New Philharmonia Orchestra
Leopold Stokowski, direction
Entregistré au Kingsway Hall, London, 11 juin 1966
AAA, London VIVA Series, VIV 3
Adresse YouTube : https://www.youtube.com/playlist?lis...a5NZhEEGp_hOFk
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Belle version classique finalement. Personnellement j'ai toujours bien aimé la version de Stern et le Jerusalem Music Center Chamber Orchestra...
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Quinze que j’en pense – Mon choix pour décembre 2015 : Angel RL-32013
Vu à Ottawa ce week-end dernier – un voisin a passé la tondeuse sur sa pelouse – le 12 décembre! Pour ceux d’entre vous qui restent sceptiques à propos du réchauffement planétaire, voici là une preuve tangible! En décembre au Canada, nous avons normalement eu à composer avec une bonne tempête de neige ou deux avant Noël. Cette année toutefois, ma pelle n’est sortie du garage qu’une seule fois, et il y a eu in épisode de verglas, et c’est tout.
Ce n’est que partie remise, j’en suis persuadé. Mais que faire, particulièrement alors qu’on cherche à se mettre dans le bain pour le temps des fêtes, pour créer une atmosphère hivernale et enneigée? Heureusement pour les mélomanes, il y a M. Tchaïkovski!
Qui parle Tchaïkovski et temps des fêtes parle Casse-Noisette ou des Caprices d’Oxanne. Il y a toutefois une pièce un peu négligée – sa première symphonie. Négligée car on a tendance à se concentrer sur son triptyque des symphonies 4, 5 et 6 – pleines d’angoisse et d’images pathétiques – et à oublier ses trois premières, moins noiures mais tout autant imbibées des traits qu’on associe au maître Russe.
Composée entre 1866 et 1868 (et revue près d’une décennie plus tard), la première symphonie de Tchaïkovski (à l’instar de son contemporain Brahms) a eu une gestation difficile. Si on lit les lettres du compositeur à ses proches pendant la période en question, il souffre d’in manque de confiance, et se laisse trop facilement influencer par les critiques et suggestions de ses collègues.
En dépit de ces difficultés, Tchaïkovski considèrera cette symphonie comme une de ses préférées (faisant parfois référence à un péché de jeunesse). Dédiée au pianiste et fondateur du Conservatoire de Moscou Nikolay Rubinstein (qui dirigera la première dans sa version originale en 1868), l’œuvre se mérite le sous-titre ”songe d’hiver”, et deux des mouvements ont des sous-titres tous aussi évocateurs, suggérant qu’à un moment donné, la symphonie sous-entendait un programme qui n’aurait pas survécu.
Tant qu’à la prestation retenue, elle est de 1975, sous la baguette du chef Italien Riccardo Muti. La réputation de M. Muti n’est plus à faire – un chef adulé, il a toutefois eu sa quote-part de controverse (notamment une querelle avec la direction de La Scala qui causa un divorce notoire). Néanmoins, on souligne une relation plus harmonieuse avec la Philharmonique de Vienne (qu’il dirigera au Nouvel An à quelques reprises) et un séjour prolongé avec l’Orchestre de Philadelphie. Aujourd’hui au commandes de l’Orchestre de Chicago, il succéda au début des années 1970 au grand Klemperer à l’orchestre Philharmonia comme chef principal. Cet enregistrement (faisant partie d’une intégrale des symphonies de Tchaîkovski, initiative qu’il reprendra au numérique à Philadelphie) est tout à fait remarquable, et survit admirablement les quatre décennies qui se sont écoulées depuis son enregistrement.
Normalement, cette chronique propose des clips YouTube, et j’avais effectivement identifié un clip pour accompagner ce billet. Toutefois,, le clip est disparu in extremis ce qui explique pourquoi je partage cette prestation par le truchement d’un hyperlien.
Bonne écoute!
Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Symphonie No.1 en sol mineur, op. 13 (TH 24) " Winter Daydreams" (Зимние грезы)
New Philharmonia Orchestra
Riccardo Muti, direction
LP AAA, Angel RL-32013
(Studio, 1975)
Adresse Internet Archive : https://archive.org/details/Tchaikov....1RiccardoMuti
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Muti il y a 40 ans ... Ahhhhhhh, le 'latin lover' ! :D
Très bel enregistrement.
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Mon choix pour janvier 2016 - Verve Records V6-8538
Pour notre revanche du vinyle ce mois-ci, nous quittons les sentiers battus de la musique classique pour "un classique"... du jazz.
Lors de mon dernier QQJP, j'ai exploré une combinaison de trio inusitée (clarinette, piano et violoncelle), Le trio de cette semaine est plus conventionnel, à tout le moins dans le cas du jazz: piano avec contrebasse (ou guitare) et batterie. D'autres trios sont utilisés pour le jazz - orgue électrique avec batterie et un troisième instrument - saxophone ou guitare électrique. Ou piano, contrebasse et trompette.
Mais tous ces trios ont besoin d'un "leader", et le trio retenu cette semaine allie non seulement trois artistes chevronés, mais sans doute le pianiste de jazz doinant de sa génération, le montréaais d'origine Oscar Peterson (1925-2007). Peterson s'alliera avec plusieurs artistes au cours de sa carrière, blancs et noirs (phénomène rare car les artistes noirs n'étaient pas réputés pour l'intégration raciale.
Dans un oremier temps, Peterson s'associe avec Ray Brown à la basse et Herb Ellis à la batterie. Ellis quittera le groupe en 1958 et sera remplacé par Ed Thigpen l'année suivante, et ensemble ils endisqueront Canadiana Suite (une commande le la société Radio-Canada) et le choix d'aujourd'hui Night Train.
Datant de 1962, Nigh train a ceci de distinctif - toutes les plages sont d'une durée de moins de cinq minutes. Cette provision permet aux plages de jouer è la radio fréquemment (les DJ ayant aversion des longues plages avec des solos à n'en plus finir...). Les publications spécialisées fony l'éloge du disque, ainsi que du jeu du trio et de son pianiste, et ke disque connaîtra un grand succès commercial.
Le clip YouTube retenu inclut des titres qi furent enregistrés lors de la session d'enregistrement qui ne figurent pas sur le vinyle d'origine. "My Heart Belongs to Daddy", "Volare," et des versions rejetées de "Night Train" et "Moten Swing."
Bonne écoute!
Jimmy FORREST (1920-1980 )
Night Train (1951)
Edward Kennedy (“Duke”) ELLINGTON (1899-1974)
C Jam Blues (1942)
Hoagland Howard CARMICHAEL (1899-1981)
Georgia On My Mind (1930)
Milton JACKSON (1923-1999)
Bags' Groove (1952)
Bennie MOTEN (1894-1935)
Moten Swing (1932)
Melvin James (“Sy”) OLIVER (1910-1988)
James Oliver YOUNG (1912-1984)
Easy Does It (1940)
Joe LIGGINS (1915-1987)
Honey Dripper (1944)
Mercer Kennedy ELLINGTON (1919-1996)
Things Ain't What They Used To Be (1942)
Edward Kennedy (“Duke”) ELLINGTON
I Got It Bad (and That Ain't Good) (1941)
Band Call (ca. 1954)
Oscar Emmanuel PETERSON (1925-2007)
Hymn To Freedom (1962)
Oscar Peterson - piano
Ray Brown - contrebasse
Ed Thigpen - batterie
Enregistrement de studio ( Los Angeles, Calif.,), 15 et 18 décembre 1962
https://youtu.be/Dyip9jykZ7o
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Notre suggestion pour février 2016 - Philips (Festivo) 6570024
Notre microsillon du mois est un de mes vinyles préférés, acheté jadis suite à un concert de l’Orchestre Symphonique de Montréal sous Dutoit, dans sa série estivale à la Basilique Notre-Dame au cœur du Vieux-Montréal.
Le soliste du concert, de la défunte série Mozart Plus, était le nouvellement arrivé violon-solo Richard Roberts. M. Roberts, qui occupait le deuxième lutrin avec le Cleveland Orchestra, interpréta ce soir-là le concerto K. 216 de Mozart. Dans le programme, on proposait la biographie de M. Roberts, qui a étudié un été avec le violoniste Polonais Henryk Szeryng. Lors d’une visite chez mon disquaire, j’ai trouvé le disque d’aujourd’hui, avec ce même Szeryng qui joue le concerto – un achat opportun!
Je savais que M. Szeryng s’est formé au Conservatoire de Paris, puis chez Nadia Boulanger, et était réputé comme soliste et chambriste. Je savais également qu’il avait quitté la Pologne pendant la Deuxième Guerre Mondiale, mais je ne savais pas qu’il s’était établi au Mexique. En effet, pendant la Guerre, il travaille comme interprète pour le gouvernement polonais en exil (il parlait couramment sept langues) et donne des concerts pour les troupes alliées partout dans le monde. En 1941, il accompagne 4000 réfugiés polonais en Amérique, et c’est le Mexique qui les accueille – c’est surtout ce geste humanitaire qui l’amène à s’y installer et il devient citoyen mexicain en 1946. Après la Guerre, en plus d’œuvrer comme artiste, il se consacre à l’enseignement. Plus tard, en 1970, il devient conseiller spécial du Mexique à Pars pour l’UNESCO.
Son jeu se distingue non seulement par sa technique impeccable, mais également son approche analytique, puisqu’il fut formé comme compositeur et plus du violon. Ces concerti de Mozart, moins tapageurs que les grands concerti Romantiques, sont entre de bonnes mains avec M. Szeryng.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Concerto pour violon et orchestre no. 3 en sol majeur, K. 216
Concerto pour violon et orchestre no. 5 en la majeur, K. 219 ('Turque’)
Henryk Szeryng, violon
New Philharmonia Orchestra
Alexander Gibson, direction
Philips 6570024 Série Festivo (AAA)
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...MdxyPmpFqi6t1U
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Notre suggestion pour mars 2016 - Angel RL-32038
Sur mon blog ce dimanche de Pâques, j’ai proposé l’écoute de l’enregistrement Otto Klemperer/Philharmonia de la deuxième symphonie de Gustav Mahler. Vous pouvez l’entendre pour quelques temps sur ma chaîne de baladodiffusion.
La revanche du vinyle propose un autre enregistrement Klemperer avec cet orchestre Londonien, cette fois une paire de symphonies de Franz Schubert. Avant de discuter de ces pièces, quelques mots sur l’orchestre et son chef.
On associe le Phlharmonia avec l’étiquette de disques EMI, et avec sa tête dirigeante de l’époque, Walter Legge. Toutefois, on doit signaler que l’orchestre ne fut pas créé comme « orchestre de studio », mais plutôt comme un ensemble conçu pour l’opéra du Covent Garden, anticipant le retour de Sir Thomas Beecham en ces lieux après la Deuxième Guerre Mondiale. Beecham choisira de former son propre orchestre (qui deviendra le Royal Philharmonic) plutôt que de s’associer à celui de Legge, donc l’association avec EMI fut en fait un « Plan B ».
Beecham dirigera le premier concert du Philharmonia le 25 octobre 1945, mais Legge ne confiera pas l’orchestre à un titulaire – même si Karajan sera étroitement associé avec l’orchestre pendant une dizaine d’années. Lorsque ce dernier prendra les rênes à Berlin en 1954, Legge recrutera Otto Klemperer et le nommera chef titulaire (en 1959, le premier à occuper le poste). Klemperer restera en poste, mêne après que Legge et la maison EMI se dissocient de l’orchestre en 1964 (ile seront connus pour un certain temps comme le « New Philharmonia ») jusqu’à son décès.
Un incontournable du répertoire Germanique, Klemperer défend ici deux symphonies fort différentes – la cinquième de Schubert est une œuvre légère, « sans tambour ni trompette ». La huitième, dite « inachevée », a son parcours particulier, et se veut – comme la neuvième – une œuvre ambitieuse et d’augure romantique.
Bonne écoute!
Franz SCHUBERT (1797-1828)
Symphonie no. 5 en si bémol majeur, D.485
Symphonie no. 8 en si mineur, D.759 « Inachevée »
Philharmonia Orchestra
Otto Klemperer, direction
Studio, 1963-64
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...A0cziW3rjJiqm7
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On n'avait pas vraiment oublié, mais c'était devenu un peu lointain ...
C'est bien de le retrouver : merci !
Oui, il y a Harnoncourt, et d'autres 'HIP'.
Mais ça ne fait rien.
Moi, j'aime bien. Ringardise assumée !! :)
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Notre suggestion pour avril 2016 - Angel S-37045
Au fil des années, dans mes nombreux partages, j'ai souligné des enregistrements de ma collection vinyle d'une série de ré-éditions de la maison EMI-Angel "Red Label" (trad. lit. "étiquettes rouges") dont faisait partie ma recommendation du mois de mars Klemperer et Schubert. Si vous fouinez un peu plus dans la série Revanche du Vinyle, en décembre dernier, c'était un disque Muti-Tchaikovski et, dans une de mes baladodiffusions, un Giulini-Brahms.
Les contributions ci-haut mentionnées, qui proposent l'orchestre Philharmonia, font partie d'intégrales de symphonies des années 1960 et 1970 sur le label EMI. Le disque d'aujourd'hui, quoique de la même série de ré-éditions, propose un orchetsre différent, et car il ne fair oas partie d'une plus grosse intégrale, un contexte différent.
Dans ces pages, nous avons proposé l'an dernier une paire de vinyles avec Daniel Barenboim comme pianiste. Ici, on retrouve un Barenboim plus jeune - et peut-être plus restreint dans son approche - comme chef.
Brahms et Tchaikovski sont deux compositeurs qui défendaient des traditions musicales différentes mais il y a un rapprochement qu'on peut faire enre ces deux géants de la fin du Romantique et le Tchèque Antonin Dvorak. Dvorak et Brahms avauient une admiration mutuelle biebn documentée et leurs catalogues ont beaucoup de parallèles, et Dvorak et Tchaikovski partagent le même patrimoine slave. Il est donc naturel de trouver des similitudes entre les sérénades pour cordes des deux compositeurs, et on les reriouve souvent jumelées sur disque - soit par un même interprète ou par souci de convenance, par deux artistes différents.
Chacun de nous cherche un moment de quiétude spirituelle, mettant le matériel de côté et de se retouver à proximité des points d'une étoile? Les sérénades à cordes de Dvorak et Tchaïkovski donnent voix à cette aspiration. Il y a une pureté aux deux œuvres qui rafraîchit l'esprit. Si celle du Russe peut être presque lugubre par moments, celle de Dvorak renferme des moments joviaux et simples, qu'on peut gober sans prétention.
Parlant de prétetuion, le chef mature qu'est devenu Barenboim en fait preuve par moments dans ses interprétations. Mais ici, en début de carrière, il se veut un interprète honnête, et ne s'impose pas entre le compositeur et son oeuvre. Il y a des moments ici qui sont même rafraîchissants!
Bonne écoute!
Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Sérénade pour orchetstre à cordes en mi majeur, B. 52 [op. 22]
Pyotr Ilich TCHAIKOVSKI (1840-1893)
Sérénade pour orchetstre à cordes en ut majeur, TH 48 [op. 48]
English Chamber Orchestra
Daniel Barenboim, direction
Studio, 1974
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...Kv818bDMcRXjwc
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Citation:
Envoyé par
ppyjc61
(...)
Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Sérénade pour orchetstre à cordes en mi majeur, B. 52 [op. 22]
Pyotr Ilich TCHAIKOVSKI (1840-1893)
Sérénade pour orchetstre à cordes en ut majeur, TH 48 [op. 48]
Deux superbes oeuvres, à mon humble avis, que j'ai toujours plaisir à écouter :) et un couplage très classique, dont je possède le CD Philips, par Colin Davis ;)
Merci !
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Suggestion pour mai 2016 – DGG 2535 208
Certaines pièces font l’objet de ma collection à plus d’un exemplaire – parmi eux les symphonies de Beethoven, celles de Tcahïkovski, et les poèmes symphonique de Richard Strauss – Ainsi Parla Zarathoustra, Heldenleben, la symphonie alpestre, et bien sûr les deux titres au programme aujourd’hui, Don Juan et Tyl l’Espiègle. Chez moi, on retrouve Lorin Maazel et Karl Böhm.
Böhm est un incontournable pour Strauss, et dans ce répertoire et è l’opéra. Il fut l’émule du compositeur, et leur amitié est bien connue. Böhm admet de plus que c’est Strauss qui lui a fait apprécier Mozart – un autre compositeur qu’on associe avec le répertoire de Böhm.
La paire de poèmes symphoniques au programme sont des « standards »pour le genre, et fort fréquentés sur disque. Les deux autres tittres, sauf peut-être pour la danse des sept voiles, l’est beaucoup moins, et c’est pourquoi un petit mot s’insère ici.
Composée en 1913 pour souligner l’inauguration du Konzerthaus de Vienne, ce “prelude solennel” ou “prelude de Festival” rappelle une autre composition et une circonstance similaire – Die Weihe des Hauses (ou consécration de la maison) de Beethoven, composée aussi pour marquer l’inauguration d’une salle de concert. Si Beethoven propose une œuvre quasi-rétro, faisant allusion à Handel et Haydn, M. Strauss propose une œuvre forte en couleurs, assortie de grandes orgues, tour à fait appropriée pour un événement de grande pompe.
Böhm approche toutes ces oeuvres avec precision et respect, sans se laisser tenter par la badinerie ou la fausse prétention.
Richard STRAUSS (1864 –1949)
Till Eulenspiegels lustige Streiche , op. 28 [TrV 171]
Festliches Praeludium: für grosses Orchester und Orgel , op. 61 [TrV 229]
Don Juan, op. 20 [TrV 156]
Danse des sept voiles, extrait de "Salome", op. 54 [TrV 215]
Wolfgang Meyer, Orgue (opp. 28, 61)
Thomas Brandis, violon (opp. 20, 54)
Berliner Philharmoniker
Karl Böhm, direction
Studio, 1963
Deutsche Grammophon AAA réédition (Résonance) – 2535 208
YouTube URL - https://www.youtube.com/playlist?lis...2Iz7LbIYtqtReD
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Notre suggestion pour juin 2016 - Philips (Festivo) – 6570 017
Mon choix pour la Revanche du Vinyle ce mois-ci est un disque qui, d'après le site discogs a au moins eu 15 rééditions en Amérique, en Europe et en Asie.
Enregistré le 17 Octobre 1966 dans la Heilandskirche de Leipzig. le Gewandhausorchester Leipzig dirigé par Vaclav Neumann et accompanés par la soprano Adele Stolte visitent la trame musicale de la pièce d'Ibsen Peer Gynt, composée par son compatriote Edvard Grieg.
On entend rarement l'intégrale de la musique de scène de Peer Gynt - je ne connais qu'un ou deux enregistrements de cette intégrale, qui peut durer près de 90 minutes. On entend plutôt les deux suites (opp. 46 et 55), qui rassemblent huit des "grands tubes" de cette intégrale, dont le thème de l'aurore, Dans le palais du Roi de la Montagne, etc. Il est, toutefois, de bon aloi que certains chefs assemblent une suite de leur cru, et c'est ainsi que j'aborde ce disque de M. Neumann: sa suite comporte deux titres supplémentaires aux huit des suites combinées, et deux de ces titres sont "chantés" (en allemand) par Mme. Stolte.
Bonne écoute!
Edvard GRIEG (1843-1907)
Peer Gynt, op.23 (Séelections) - Procession Nuptiale
- Prélude De L'Acte II : Enlèvement Et Plainte D'Ingrid
- Dans Le Palais Du Roi De La Montagne
- Mort D'Aase
- Prélude De L'Acte IV : Impressions Du Matin
- Danse Arabe
- Danse D'Anitra
- Chanson De Solveig (Soprano – Adele Stolte)
- Prélude De L'Acte V : Retour De Peer Gynt
- Berceuse (Soprano – Adele Stolte)
Gewandhausorchester Leipzig
Václav Neumann, direction
https://youtu.be/KLCUMQdF37Y
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Ma suggestion pour juillet 2016 - Deutsche Grammophon – 2530 195
Lors d’une intervention dans ces pages en juin 2014, j’avais proposé un enregistrement des trois suirtes de ballet de Tchaïkovski sous la baguette de Karajan avec la complicité du Philharmonique de Vienne. Lors de cette intervention, j’avais rappelé que Karajan avait également enrtegistré ces suites avec le Philharmonia de Londres (pour EMI, MONO) et évidemment avec son orchestra Berlinois (pour DGG).
Notre partaghe de cette quinzaine plonge dans ma collection de vieux vinyles, et un microsillon qui propose deux de ces trois suites – la troisième ayant été l’objet d’un couplage avec les Variations Rococo sur un autre disque. La pochette était d’ailleurs très distinctive – avec une allure faux-métal, une écaartade à la pochette “classique” de DGG qui a toujours un format sobre…
Les suites du Lac des Cygnes et de la Belle au Bois Dormant ont ceci en commun – elles furent toutes deux compilées posthumément par des collaborateurs anonymes du compositeur – seule la suite de Casse Noisette est directement attribuable à Tchaïkovski. Ceci étant dit, on rapporte que le compositeur avait envisagé des suites (inédites) pour les deux ballets, et que celle de la Belle était sans doute conforme aux plans sommaires laissés parmi ses cahiers.
Quand on pense à Karajan, on reconnait son flair pour le répertoire Germanique, mais on oublie qu’il était un grand interprète de la musique de Tchaïkovski, et ces suites (du bonbon musical indéniable) reçoivent des lectures claires et envoûtantes.
Bonne écoute!
Pyotr Ilich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Lac des Cygnes (Лебединое озеро), Suite, op. 20a (TH 219)
Belle au Bois Dormant (Спящая красавица), Suite, op. 66a (TH 234)
Berliner Philharmoniker
Herbert Von Karajan, direction
Studio, 1972
Studio, 1972
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...Y7m12_WNvTH_IG
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Des enregistrements non sans mérites, toutefois un peu rebattus quand même, non ?
Ces ballets - en suites ou intégraux - ont connu au moins aussi bien par d'autres.
Mais ces exhumations ne sont pas sans un petit goût de madeleine proustienne malgré tout !
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Notre choix pour le mois d’août 2016 - Masterworks Portrait – MP 38772
La revanche du vinyle ce mois-ci considère un des rares enregistrements stéréophoniques de Dimitri Mitropoulos avec le Philharmonique de New-York. Selon le site discogs le maestro grec a participé comme chef à plus de 175 enregistrements (ce nombre doit inclure des rééditions, mais il s’agît quand même d’un nombre significatif!) de musique symphonique et d’opéras, en grande partie avec le Minnesota orchestra et son orchestre de New-York entre 1940 et 1960, l’année de son décès.
Mitropoulos, lui-même compositeur, est reconnu pour le rayonnement du répertoire postromantique et moderne: Mahler, la deuxième école Viennoise et les maîtres Russes de la fin du XIXe et du XXe siècles. Cet enregistrement de sélections de Roméo et Juliette de Prokofiev tombe donc en plein dans la mire du chef, et a la distinction d’avoir fait l’objet de rééditions chez la maison Columbia (maintenant Sony), allant de l’édition originale mono/stéréo en vogue lors de vette période, chez une paire de séries de rééditions « à prix modique » de la maison Columbia (séries Odyssey et Portraits Masterworks) et finalement en couplage CD avec repiquage numérique.
Prokofiev et Rachmaninov sont, en quelques sortes, les héritiers de Tchaïkovski, et Prokofiev avec son ballet propose une œuvre magistrale qui suit la foulée de La Belle au Bois Dormant et du Lac des Cygnes (dont les suites furent l’objet de notre dernier partage dans cette série). Prokofiev tirera pas moins de quatre « suites » - trois pour orchestre et une pour piano solo – depuis la musique du ballet, et Mitropoulos assemble la sienne depuis les deux suites (opp. 64 bois et ter) orchestrales les plus entendues, et propose un ordre qui suit plus ou moins la progression de l’histoire bien connue.
La lecture incisive de Mitropoulos affirme une fois de plus sa réputation comme champion du répertoire postromantique. Je crois qu’on l’a un peu négligé au cours des dernières décennies, et c’est dommage!
Sergey PROKOFIEV (1891-1953)
Romeo et Juliette (Ромео и Джульетта), Op. 64
Extraits des suites opp. 64bis & ter
- Les Montaigus et les Capulets ( Suite 2 N°1)
- Juliette, jeune fille ( Suite 2 N°2)
- Danse folklorique (Suite 1 N°1)
- Roméo et Mercutio masqués (Suite 1 N°5)
- Scène au balcon (Suite 1 N°6)
- Mort de Tybalt (Suite 1 N°7)
- Les Adieux de Roméo et Juliette (Suite 2 N°5)
- Le Frère Laurent (Suite 2 N°3)
- Roméo au tombeay de Juliette (Suite 2 N°7)
New York Philharmonic
Dimitri Mitropoulos, direction
Studio, 1958
Format: Vinyle, Stereo
Hyperlien YouTube - https://youtu.be/mASdee-On50
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Bonjour, le Romeo et Juliette de Prokofiev a certes été surabondamment servi au disque, particulièrement dans le rayon incunables sur lequel je me polarise. Il n'empêche que cet enregistrement figure sans aucun doute parmi les meilleurs jamais parus. Merci à ppyjc61 de le rappeler !
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
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Notre suggestion pour novembre 2016 - EMI Records ASD 3077
C'est notre coutume dans ces billets en novembre de souligner les décès de musiciens au cours de l'année. Avant de l’oublier (si vous me permettez cette petite écartade), nous soulignons en passant le décès du chanteur et poète canadien Leonard Cohen la semaine dernière. (Lire le fil sur le forum, avec clips assortis).
https://www.youtube.com/watch?v=YrLk4vdY28Q
Il est plus qu'approprié de souligner le départ de Sir Neville Marriner il y a quelques semaines, en partageant un vieux vinyle de ma collection. Plusieurs, avec raison, associent Marriner avec son l'orchestre de chambre qu'il a fondé - l'Academy of St-Martin in the Fields. ainsi qu'avec le répertoire baroqie et classique qu'il a endisqué avec en l'occurrence MM. Vivaldi, Haydn et Mozart.
On se doit de rappeler ici que Marriner s'est associé avec d'autres ensembles: Le Minnesota Orchestra (chef principal de 1979 - 1986), Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart (chef principal de 1986 - 1989) et l'Orchestre de chambre de Los Angeles (chef principal de 1969 - 1979) Avec ces orchestres, en plus de l'Academy, il explorera d'autres périodes du répertoire: Tchaïkovski, Respighi et Stravinski, entre autres.
Un de mes enregistrements ASMF/Marriner préférés est sa version de Pulcinella, et le disque en partage cette quinzaine est un autre Stravinski, néo-baroque avec son orchestre de Los Angeles - deux de ses concerti pour orchestre en ses danses concertantes.
Bonne écoute!
Igor STRAVINSKI (1882-1971)
Concerto en mi bémol majeur f ('Dumbarton Oaks', 1938)
Concerto ien ré majeur ('Basle', 1946)
Danses concertantes (1942)
The Los Angeles Chamber Orchestra
Neville Marriner, direction
Playlist YouTube - https://www.youtube.com/watch?list=P...&v=V8R_fV0sOfw
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Suggestion pour décembre 2016 - London Records – LDR 71091
Né à Bologne, Ottorino Respighi y entreprend sa formation en violon, piano et en composition. Violon-solo de l’orchestre du théâtre Marinski en 1900, Respighi étudie brièvement la composition avec Rimski-Korsakov, ce qui a largement influencé son œuvre. Après une brève association avec le quintette Mugellini, il fera une tournée en Allemagne avant de retourner définitivement en Italie afin de composer et d’enseigner.
On compte environ 200 compositions dans l’œuvre de Respighi: des opéras, des œuvres allant du piano seul jusqu’au grand orchestre. Toutefois, les mélomanes associent surtout le compositeur à un triptyque de poèmes symphoniques, sa soi-disant trilogie Romaine : les fontaines de Rome, les pins de Rome et les festivals Romains.
Ce trio de poèmes symphoniques met en évidence la capacité qu’a Respighi à peindre des fresques atmosphériques, saupoudrées de modernisme (à la Richard Strauss et Claude Debussy). Autant les fontaines sont une surprenante étude de tons – imitant la luminosité des moments du jour, autant les pins proposent une vision champêtre. Tant qu’aux festivals, on s’attarde à créer un voyage dans le temps, assorti d’imagerie allant de Rome antique aux sons contemporains d’une fête foraine.
Le disque retenu ce mois-0ci fait partie d’une série d’enregistrements s’étalant sur une période de 20 ans présentant l’Orchestre Symphonique de Montréal sous la baguette de Charles Dutoit, Ces enregistrements ont en commun l’acoustique de la vieille église de Saint-Eustache, au Nord-Ouest de l’île de Montréal. Cette église historique, qui fut le siège de l’ultime escarmouche entre les forces coloniales et les Patriotes de 1837 porte encore les vestiges de la bataille le long de sa façade. La clarté du son produit dans cette enceinte contribue à l’audition de ces bonbons orchestraux.
Bonne écoute!
Ottorino RESPIGHI (1879 - 1936)
Pini di Roma, P. 141
Feste romane, P. 157
Fontane di Roma, P. 106
Orchestre Symphonique de Montréal
Charles Dutoit, direction
Enregistrement: St-Eustache (Québec), Juin 1982
Format: Vinyle (DDA)
YouTube URL - https://www.youtube.com/playlist?lis...nuFa3fMOg_foSm
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Très joli programme, hyper-classique mais toujours source de plaisirs sans mélange, puissamment et délicatement évocateur. Si l'on a la chance de connaître un peu Rome (on ne peut jamais connaître TOUT Rome), la piazza Barberini, les jardins des villas Medicis et Borghese, le Janicule, etc., de préférence hors saison, on n'y peut résister. Sauf à être de marbre.
Je ne connais pas cet enregistrement, et le petit appel à l'attention sur l'acoustique du lieu est engageant.
Une mini-remarque de pédant (on me connaît ) : on traduit en français Feste Romane par Fêtes Romaines (plutôt que par 'festivals').
Merci pour cette jolie suggestion.
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Citation:
Envoyé par
The Fierce Rabbit
(...) on traduit en français Feste Romane par Fêtes Romaines (plutôt que par 'festivals')
Je souscris évidemment à l'ensemble de la réponse du lapin :), mais s'il m'est permis de dévier « un peu » du thème initial de ce thread, ne faut-il pas attribuer cette traduction de Feste Romane / Fêtes romaines par Festivals romains à cette habitude québécoise de traduire à sa façon, en français (du Québec) toutes sortes de choses ... ?
Bon ce que je suis en train de dire n'a guère de sens. Je m'interroge simplement (et j'espère que Pierre pourra nous apporter des éclaircissements), car c'est une chose que nous ne faisons pas en Europe (bien ou mal ? je ne sais ...) sur cette habitude québécoise de tout traduire au nom de la défense de la langue française. Un but honorabl(issim)e, je suis le premier à le reconnaître :zen:, me considérant moi-même comme un « amoureux » de la langue française, mais qui conduit parfois à des résultats jugés ridicules en Europe francophone.
Je vais voir s'il y a des réponses à mon post et, dans ce cas, je créerai un fil autonome car ça n'a, effectivement, rien à voir, avec la Revanche du Vinyle :D, Pierre tu seras gentil de m'en excuser :)
Pour entamer cet éventuel débat, deux affiches de film (parmi d'autres) ont beaucoup amusé la toile en leur temps :
Premier exemple : Pulp Fiction ; Palme d'Or de Tarentino à Cannes en 94, qui devient au Québec Fiction Pulpeuse :D :
http://zupimages.net/up/16/50/paxy.jpg
Second exemple : Dirty Dancing ; avec Patrick Swayze et Jennifer Grey, sorte de film culte des années 80 - devenu au Québec Danse Lascive :eek: :
http://zupimages.net/up/16/50/0ldh.jpg
Il faut d'abord évidemment savoir si ces affiches sont exactes (et là je compte sur Pierre pour nous informer) ; ensuite, si ça intéresse, essayer de comprendre ; et le cas échéant, de discuter de la légitimité ...
Dsl pour le hors-sujet ... je déplacerai le sujet plus tard en fonction des réponses éventuelles ... :)
:coucou:
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Citation:
Envoyé par
The Fierce Rabbit
on traduit en français Feste Romane par Fêtes Romaines (plutôt que par 'festivals').
Merci pour cette jolie suggestion.
Si je m'étais donné la peine de me servir de Google Translate, j'aurais traduit "feste" par "fêtes", My bad!
J'ai plutôt traduit de l'anglais (Roman Fesivals). My bad, again!
Tant qu'aux traductions "Made in Québec", ça agace les québécois aussi... (Office de la langue française... They bad!)
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"Danse lascive" ne me semble pas forcément une si mauvaise traduction, bien que sans doute édulcorée ("danse salace"? ce serait trop)
Pulp Fiction, je suis plus réticent : il me semble, mais peut-être pourra-t-on me démentir, que "Pulp" fait ici référence non pas au caractère éventuellement pulpeux d'Uma Thurman (au demeurant ce n'est pas le qualificatif qui vient en premier à l'idée), mais aux "Pulp magazines", petits magazines illustrés imprimés sur de la pâte à papier de mauvaise qualité (d'où le "pulp") et qui diffusaient des westerns, des super héros, de l'érotisme, de la science fiction. Rahan, Fox et Crow, Big Boy devenu Big Boss, tout ça...
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Ah ben mon cher Lebewohl, vous m'apprenez qq chose (ou alors j'avais oublié, et alors j'ai oublié que j'avais oublié). En tout cas, voilà qui éclaire tout autrement le titre. By the way, pulpeuse pour une femme se dirait plutôt chubby, non?
Quant à dirty dancing, que diriez-vous de danse obscène?
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"chubby" je dirais que c'est plutôt "boulotte", non? La toile me suggère "luscious", pour pulpeuse, cela me semble plus juste.
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Citation:
Envoyé par
lebewohl
Pulp Fiction, je suis plus réticent : il me semble, mais peut-être pourra-t-on me démentir, que "Pulp" fait ici référence non pas au caractère éventuellement pulpeux d'Uma Thurman (au demeurant ce n'est pas le qualificatif qui vient en premier à l'idée), mais aux "Pulp magazines", petits magazines illustrés imprimés sur de la pâte à papier de mauvaise qualité (d'où le "pulp") et qui diffusaient des westerns, des super héros, de l'érotisme, de la science fiction. Rahan, Fox et Crow, Big Boy devenu Big Boss, tout ça...
Concernant l'origine de "pulp" je confirme.
Concernant le caractère "pulpeux" d'Uma Thurman, cela ne me semble en effet pas forcément se situer au niveau des rondeurs, cest d'autre chose qu'il s'agit ...
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Jai voulu compléter mon message précédent, mais sur une tablette, on va moins vite que sur un ordi. Et au moment de valider, délai dépassé.
Cette histoire de x minutes après le message initial est D'UNE STUPIDITE GROTESQUE, justifiée par quoi, au juste ???
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'Têt' ben qu'on vous reproche d'occuper les ondes? Ou bien plutôt qu'un vendeur aux dents blanches va bientôt vous trouver une solution à $1000 signée Apple?
On nous prend pour des pommes!
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Citation:
Envoyé par
JEFF
'Têt' ben qu'on vous reproche d'occuper les ondes?
Si ce n'est que ça, il suffit à qui de droit de le dire net et clair.
On en tirera les conséquences.
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Ma suggestion pour avril 2017 - CBS Masterworks – MX 35860
Après une longue absence, je vous propose aujourd’hui un autre partage dans ma série la revanche du vinyle, qui est accompagné de titres « en complément » qui seraient bien à leur place dans le câdre de mon autre série, Intégralement Vôtre.
Il n’est pas infréquent de jumeler des pièces et une « adaptation » pour un album. J’ai souvenance d’un couplage sur disque « Face A/Face B » des tableaux d’une exposition de Mussorgski version originale jumelés avec l’orchestration de Ravel, par exemple. Ce qui est particulier du jumelage que je vous propose aujourd’hui est un aspect que je qualifierais « d’occasion mercantile » qui tente de tirer avantage de la célébrité d’un ouvrage et d’un (modeste) succès du box-office.
Le film du réalisateur Blake Edwards « 10 » (en VF, « Elle », 1979) mettait en vedette le regretté Dudley Moore dans une comédie qui explore « le démon du midi » et propose comme « douce obsession » sa jeune voisine (interprétée par Bo Derek). Suite à un concours de circonstance aussi loufoque qu’improbable, l’apothéose du film (si j’ose dire) est une scène de séduction accompagnée par le Boléro de Ravel (selon le personnage de Jenny, «la musique sexuelle la plus descriptive jamais écrite»)
La notoriété du film est en partie responsable pour des ventes massives (et plus d’un million de dollars en redevances) faisant brièvement de Ravel le compositeur classique le plus vendu, plus de 40 ans après sa mort. (Derek parut plus tard dans un film oubliable en 1984 appelé Bolero, ainsi intitulé sans doute afin de capitaliser sur la popularité régénérée de la pièce…)
Organisme à but lucraftif, la maison Columbia en profitera pour ré-éditer deux des Boléros dans ses archives: une excellente version « traditionnelle » signée Bernstein, et une version « moins traditionnelle » provenant d’un album-concept oublié depuis fort longtemps, qui lui aussi trahit une autre « occasion mercantile » du passé.
En effet, plus d’un musicien progressif s’est frotté au Synthétiseur du Dr. Robert Moog, dont un des adeptes les plus connus dans le giron « classique » est un autre artiste distribué par la maison Columbia, Wendy Carlos. Si Mme Carlos s’est frottée à Bach, Beethoven (pour le film de Kubrick, l’Orange Mécanique) et même des compositions de son cru, une poignée d’autres ont tenté l’exploration du répertoire classique avec ce vestige de l’électronique analogique, dont une paire de réalisateurs/musiciens de l’équipe technique du label, MM. Andrew Kazdin et Thomas Shepard (qui avec John McClure ont supervisé la grande majorité des enregistrements réalisés au Manhattan Center par Columbia). Le projet Kazdin/Shepard explora une poignée de titres d’ascendance Espagnole, dont Boléro.
Ainsi, notre partage principal propose Bernstein et le Synthé Moog dans un jumelage Face A/Face B, avec en complément de programme le reste du disque Kazdin/Sheppard avec des titres de Chabrier, Bizet et du Cubain Ernesto Lecuona.
Bionne écoute!
Maurice RAVEL (1875-1937)
Boléro, MR 81
Orchestre National de France
Leonard Bernstein, direction
CBS Masterworks – MX 35860
Détails - https://www.discogs.com/Leonard-Bern...elease/2392150
https://youtu.be/axx2Vw0lOjs
Emmanuel CHABRIER (1841-1894)
España, rhapsodie pour orchestre (1883)
Ernesto LECUONA (1896-1963)
“Malaguena”, extrait d’Andalucía, pour piano (ca. 1927)
Georges BIZET (1838-1875)
Sélections de Carmen (1873-74)
(Prélude au 1er Acte; Habanera; Les Toréadors)
Maurice RAVEL
Boléro, MR 81 (*)
Andrew Kazdin et Thomas Z. Shepard au Synthétiseur Moog
Columbia Masterworks – M 30383
Détails - https://www.discogs.com/Mighty-Moog-...r/release/7859
(*) Egalement, Face B de MX 35860
https://youtu.be/sFy4KW9X3hE
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Suggestion supplémentaire pour avril 2017 - Columbia Masterworks M 35124
Je fouille aujourd’hui dans mes cartables pour un partage des derniers mois qui n’a pas fait l’objet d’une discussion dans une de mes pages françaises. Ainsi donc, je vous propose l’écoute de deux suites orchestrales de Tchaïkovski, qui ont en commun un mouvement de forme “thème avec variations”.
Tchaïkovski nous laisse six symphonies – sept si on compte Manfred, et même huit si on considère une symphonie mi- achevée qui deviendra en partie son troisième concerto pour piano. Ce dernier exemple ne fait que démontrer que Tchaïkovski a tenté de créer plusieurs symphonies, qu’il abandonnera pour une raison ou une autre. Je crois personnellement qu’il était à la fois intimidé et trop exigeant quant à construire une œuvre qui suit rigoureusement le modèle de la symphonie classique. Plusieurs de ces projets se retrouveront sous la forme d’une suite orchestrale qui, car sans formule spécifique, accorde plus de liberté au compositeur. Il écrira à sa mécène Mme Nadezhda von Meck qu’un compositeur est “intéressé à explorer ses idées sans égard à la ‘forme’”.
Dans une autre correspondance, cette fois à son confrère Taneyev, il affirme que sa suite en sol majeur (sa troisième) était à l’origine une symphonie qu’il n’a pu mener à terme.
L’idée d’une œuvre-hommage à Mozart date de la période où Tchaïkovski travaille sur une adaptation Russe des Noces de Figaro. En 1887, il publiera sa suite sous-titrée “Mozartiana” (sa quatrième suite pour orchestre), qu’il accompagne de ce court préambule sur la partition:
Citation:
Un grand nombre des courtes pièces de Mozart, pour une raison qu’on ignore, ne sont non seulement pas bien connues du public, mais inconnues à de nombreux musiciens. L’auteur a préparé cette suite afin d d’entendre plus souvent ces bijoux de l’art musical sans prétention, afin d’en admirer leur beauté incomparable.
Le partage d’aujourd’hui propose un enregistrement intégral de la troisième suite (acquise alors que j’étais membre du club Columbia), et en complément une réédition Melodiya de la quatrième suite (originalement jumelée aux Danses Symphoniques de Rachmaninov, que je compte partager à une date ultérieure.)
Bonne écoute!
Pyotr Il′yich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Suite no. 3 en sol majeur, op. 55 [TH 33]
Los Angeles Philharmonic
Michael Tilson-Thomas, direction
(Columbia Masterworks – M 35124)
https://www.discogs.com/Tchaikovsky-...elease/5455220
Suite no. 4 en sol majeur, op. 61 [TH 34], Моцартиана (Mozartiana)
Orchestre Symphonique de Radio-Moscou
Vladimir Fedoseyev, direction
(Melodiya С10 09223-4, Face B d’ABC Classics AY 67032)
Playlist YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...EFmWPrpML8UQZu
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Ma suggestion pour juin 2017 - EMI / Angel 38336
J’avais prévu commencer une série de billets sur une collection de 5 microsillons des concerti pour piano de Mozart, mais la mort subite de Sir Jeffrey Tate m’a forcé à modifier ma programmation – partie remise à l’automne!
La discographie Tate favorise les maîtres du clarissisme – Mozart et Haydn (je compte d’ailleurs proposer un montage en fin d’année avec certaines des symphonies Londoniennes avec Tate et l’English Chamber Orchestra, faisant suite au Scherchen offert ici il y a deux semaines). Le disque que je partage aujourd’hui se veut dans cette tradition.
Qu’on les considère des symphonies classiques tardives ou des symphonies présageant le romantique, les neuvièmes de Beethoven et de Schubert se distancent significativement de celles de leurs maîtres Haydn et Salieri. La contribution de Schubert (sa « Grande » symphonie en ut majeur) propose presque une heure de musique, et si ce n’est que par sa longueur, se veut un exercice ambitieux; si ambitieux qu’elle fut considérée « injouable » du vivant de son compositeur. Une décennie après le décès de Schubert, Robert Schumann et Felix Mendelssohn ont milité afin de la monter, ce dernier dirigeant son orchestre de Leipzig pour sa première au printemps de 1839.
Dans ma collection, je compte au moins quatre enregistrements de la Neuvième de Schubert (Muti, Abbado, Schippers et celle de Jeffrey Tate), et cette dernière a ceci de particulier : un sens de mouvement, de propulsion qui n’est pas aussi prononcé chez les autres. Je vous laisse le soin de la comparer à vos versions préférées!
Franz SCHUBERT (1797 - 1828)
Symphonie no. 9 en ut majeur, D. 944 (la Grande)
Sächsische Staatskapelle Dresden
Sir Jeffrey Tate, direction
Vinyle DDA - 1986
Lieu d’enregistrement - Studio Lukaskirche, Dresde
https://youtu.be/sTM8Yg1p69s
(Merci On The Top of Damavand for ever)
Mardi en Musique sera en vacances jusqu’au 29 août 2017.
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Notre suggestion pour septembre 2017 - Decca 410 111-1
La Revanche du Vinyle revient après deux mois d’absence avec trois sélections dont deux sont offertes sur le disque recommandé, et la troisième provident d’un écrin de la série Time-Life qui fera l’objet d’un autre billet dans cette série le mois prochain.
A l’Insar d’André Previn qui fut l’objet d’un récent billet, Vladimir Ashkenazy (maintenant octogénaire!) est un autre de ces musiciens versatiles qui se permet le rôle de récitaliste/soliste et celui de chef (en fait, ces derniers temps, il s’exécute quasi-exclusivement dans ce rôle).
Côté formation et répertoire, Ashkenazy suit la tradition de ses collègues soviétiques Gilels et Richter. Toutefois, contrairement à eux, il opte pour un pied à terre en Occident. Cette décision fut prise non pas pour des raisons politiques ou des raisons de liberté artistiques mais plutôt pour des raisons familiales. En 1961, Ashkenazy épouse une pianiste Islandaise qui étudie à Moscou, Thorunn Johannsdottir. Celle-ci fut contrainte à renoncer sa citoyenneté Islandaise et s’engager à vivre en URSS afin qu’Ashkenazy obtienne l’assentiment des autorités. Avec une belle-famille au Royaume-Uni, la bureaucratie Soviétique devient rapidement intenable pour la famnille bourgeonnante, et en 1963, ils s’exilent à Londres. Plus tard, Ashkenazy obtiendra la citoyenneté Islandaise, et s’installera finalement en Suisse.
La carrière de pianiste d’Ashkenazy n’a pas besoin d’élaboration; ses gravures Chopin, Beethoven et Rachmaninov sont d’une autorité indéniable. Il collabore comme chambriste et comme soliste en concerto avec plusieurs grands noms. Au début des années 1970, Ashkenazy s’aventure dans le domaine de la direction d’orchestre, à commencer avec une intégrale des concerti de Mozart (agissant comme soliste et chef du Philharmonia). Un de ces concerti est du palmarès cette semaine.
Au podium, il sera associé avec le Royal Philharmonic et les orchestres de la société NHK et de la ville de Sydney en Australie. Le disque retenu intégralement le retrouve avec l’English Chamber Orchestra dans des pages pour petit orchestre.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Concerto pour piano no. 21 en ut majeur, K.467 ('Elvira Madigan')
Philharmonia Orchestra
Vladimir Ashkenazy, dirigeant du clavier
Time Life Records – STL M01 (Disque 2, Face B, 1973)
Richard WAGNER (1813-1883)
Siegfried Idyll, WWV 103
Arnold SCHOENBERG (1874-1951)
Verklärte Nacht pour orchestra à cordes (1917; arr. du sextuor, op. 4)
English Chamber Orchestra
Vladimir Ashkenazy, direction
Decca – 410 111-1 (DDA, 1984)
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...6Npko31_fnk65J
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Notre suggestion pour octobre 2017 - Time Life Records – STL M01
Les concerti pour piano de Mozart sont, à mon avis, le genre où nous pouvons vraiment apprécier sa croissance en tant que compositeur, car il les a produits continuellement tout au long de sa carrière. Les Concerti Nos 1-4 (K. 37, 39, 40 et 41) sont des arrangements de mouvements de sonate par d'autres compositeurs, laissant 23 concerti "originaux" (les concerti nos 7 et 10 sont respectivement pour trois et deux claviers).
J'ai commencé à partager un peu de ce que nous appellerions les Concertos pour piano "tardifs" de Mozart avec les nos. 17 et 21 récemment partagés. Le billet d'aujourd'hui proposent des extraits d<un coffret TIME-LIFE de 5 microsillons de reprises assemblés au début des années 1970 et que j'ai acquis il y a plusieurs années dans un magasin d'occasion. J'ai déjà présenté le Concerto no. 21 à partir de cette compilation, et le concerto no. 24 il y a de nombreuses années dans un partage sur Sir Clifford Curzon. Les trois œuvres présentées aujourd'hui (nos 18, 22 et 25) présentent trois solistes et orchestres différents.
La conception Mozartienne du concerto pour piano tente de résoudre le problème existentiel autour de la présentation du matériel thématique chez l'orchestre le soliste, et la plupart de ses meilleurs exemples proviennent de ses œuvres tardives. Trois concerti composés en 1784, K. 453 (n ° 17), 456 (n ° 18) et 459 (n ° 19) peuvent être considérés comme formant un groupe, car ils partagent certaines caractéristiques, comme le même rythme à l'ouverture. K. 453 (présenté dans notre récent montage Previn) a été écrit pour Barbara Ployer et est célèbre en particulier pour son dernier mouvement. Le prochain concerto du groupe, K. 456 (présenté aujourd'hui) était, depuis longtemps, censé avoir été écrit pour la pianiste aveugle Maria Theresa von Paradis.
Ensuite, composé en 1785, K. 482 (no 22) est légèrement moins populaire, peut-être parce qu'il manque les thèmes frappants présentés dans K. 467 (du même coffret Time-Life, entendu dans notre partage Ashkenazy). Pour terminer la sélection de cette semaine, nous avons le dernier ouvrage Mozart de 1786, n ° 25, K. 503, l'un des concerti les plus expansifs de tous les concertos classiques, rivalisant avec le concerto Empereur de Beethoven.
Un dernièr détail - le clip de Barenboim jouant et dirigeant le no. 18 a été retiré de YouTube, mais je l'ai publié comme une piste MP3 sur notre version Internet Archive de la playlist d'aujourd'hui.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Concerto no. 18 en si bémol majeur, K. 456
English Chamber Orchestra
Daniel Barenboim, dirigeant du piano
Internet Archive - https://archive.org/download/01Mozar...20K%20%204.mp3
Concerto no. 22 en mi bémol majeur, K. 482
Karl Engel, piano
Salzburg Mozarteum Orchestra
Leopold Hager, direction
https://youtu.be/YFQf-05zfOk
Concerto no. 25 en ut majeur, K 503
Alicia De Larrocha, piano
London Philharmonic Orchestra
Georg Solti, direction
https://youtu.be/-XVrRB_wgPM
Time Life Records – STL M01
Format: 5 × Vinyl, LP, Compilation (1973)
Détails - https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/4295176
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Notre choix pour novembre 2017 - Deutsche Grammophon -- 2532 102
La revanche du vinyle cette semaine considère deux œuvres orchestrales de Sergey Rachmaninov, émanant de deux périodes différentes dans sa carrière de compositeur.
La Deuxième Symphonie de Rachmaninov date de 1906-1907. La partition est dédiée à Sergei Taneyev, compositeur russe, enseignant, théoricien, auteur et élève de Tchaïkovski. Aux côtés de ses deuxième et troisième concertos pour piano, cette symphonie reste l'une des compositions les plus connues de Rachmaninov.
Des parties du troisième mouvement ont été utilisées pour la chanson de 1976 du chanteur Eric Carmen, "Never Gonna Fall in Love Again", qui a emprunté l'introduction et la mélodie principale du troisième mouvement dans le refrain et coupets de la chanson, respectivement. La mélodie a également été utilisée par le pianiste de jazz Danilo Pérez comme thème principal de son morceau "If I Ever Forget You" sur son album Across the Crystal Sea sorti en 2008.
La première fut dirigée par le compositeur lui-même à Saint-Pétersbourg le 8 février 1908. La prestation d'aujourd'hui est de Lorin Maazel et de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
Achevées en 1940, les Danses Symphoniques sont la dernière composition de Rachmaninov. L'œuvre est pleinement représentative du style ultérieur du compositeur avec ses harmonies curieuses et changeantes, des passages grotesque à la Prokofiev et l'accent mis sur les couleurs individuelles des tons instrumentaux (mis en évidence par son utilisation d'un saxophone alto dans la danse d'ouverture) .
Les danses sont un exercice de nostalgie pour la Russie de sa jeunesse; le motif d'ouverture de trois notes, présenté tranquillement mais bientôt renforcé par des accords lourdement staccato et responsable de la vitalité rythmique du mouvement, rappelle le thème de la Reine de Shemakha dans l'opéra de Rimski-Korsakov Le coq d'or. Présent aussi est son faible pour les chants ecclésiastiques. Dans la finale, il cite à la fois le Dies Irae et le chant "Béni soit le Seigneur".
La version retenue - un vieux disque d'Evgenii Svetlaniv tiré de la même réédition d'ABC Classics qui contenait la Suite n ° 4 de Tchaïkovski partagé plus tôt cette année - a été posté sur ma chaîne YouTube pendant un certain temps et (à mon grand regret) manque les premières mesures. J'ai corrigé la situation en creusant dans mes copies numériques, et j'ai rectifié la situation dans la version Internet Archive (audio seulement).
Bonne écoute!
Sergey RACHMANINOV (1873-1943)
Symphonie No.2 en mi mineur, op. 27
Berliner Philharmoniker
Lorin Maazel, direction
Deutsche Grammophon -- 2532 102 (ADD, 1983)
https://www.youtube.com/playlist?lis...j2MPR5iwPZ7VdL
Danses symphoniques, op. 45
Orchestre Symphonique d'URSS
Yevgeny Svetlanov direction
ABC Classics AY 67032 (AAA, enregistrement original de 1973)
https://www.youtube.com/watch?v=NW5T9WuInIA
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Chouette programme ! :up:
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Ma suggestion pour décembre 2017 - London – 417 553-1 LH
La revanche du viyle propose cette semaine un microsillon datant de trente ans déjà, des belles années de Dutoit à Montréal.
Composées par Gustav Holst entre 1914 et 1916, The Planets est un amalgame de sept poèmes courts, chacun représentant les planètes connues du système solaire à cette époque, et leur caractère astrologique correspondant. Holst semblait considérer les Planètes comme une progression de la vie.
(Plus d'informations sur la signification astrologique de chaque planète peut être trouvé ici – en anglais)
La pièce sugère que Holst était en contact avec ses contemporains musicaux; ill y a des idées évidentes empruntées à Schoenberg, Stravinski et Debussy (la qualité de "Neptune" ressemble à la musique pour piano de Debussy).
Holst n'a jamais écrit une autre pièce comme The Planets. Il est venu à en détester sa popularité. Le public semblait lui demander plus de musique comme Les Planètes, et sa musique plus tard semblait les décevoir. En fait, après avoir écrit la pièce, il a renoncé à sa croyance à l'astrologie. Quelle ironie que la pièce qui l’a rendu célèbre dans le monde entier lui ai apporté si peu de joie.
Tant qu’à la prestation, j'ai tout simpement ajouté les plages manquantes à celles trouvées sur YouTube.
Je cède le mot de la fin à un commentaire trouvé sur le web:
Citation:
Perfection des timbres orchestraux, prise de son exemplaire et direction du chef suisse Charles Dutoit qui brille ici de tous ses feux! A savourer sans modération, avec une belle et bonne chaîne haute fidélité.
Bonne écoute!
Gustav HOLST (1874–1934)
The Planets, op. 32
Orchestre Symphonique de Montréal
Choeur des Femmes de l'OSM [”Neptune”] (Iwan Edwards, chef des choeurs)
Charles Dutoit, direction
London Records – 417 553-1 LH
Format: Vinyle, LP, Album (DDA)
Lieu d'enregistrement: L'église de Saint-Eustache, Qc , June 1986.
D’après le site de l’OSM :
Prix JUNO – Canada – novembre 1987
Grand Prix du Disque -Canada – juillet 1988
Edison Award – Amsterdam – 1988
1988 Mumm Champagne Classical Music Award – octobre
Nomination – GRAMMY – janvier 1988
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...HhUffUlNTwt8sl
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Pluton n’etait pas connu, en effet - mais comme cet objet céleste a été rétrogradé il y a une dizaine d’annees et ne fait plus partie des planètes majeures du système solaire, tout le programme de Holst colle parfaitement à la réalité, en fin de compte ! :)
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Notons que Colin Matthews (si je ne m'abuse) a composé un huitième poème dédié à Pluton. Je n'ai pas accès à YouTube au travail, mais je suis persuadé qu'on pourrait trouver le morceau, si ça intéresse!
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Tout à fait, et pas que.
Alors alors ...
1 - 1972, Lenny Bernstein dirige Les Planètes pour l'un de ses Concerts pour les Jeunes, il zappe Saturne 'Le Vieillard" et lance son orchestre dans une improvisation (fallait oser!! but he DID !) qu'il intitule "Pluton, l'Imprévisible" :
https://www.youtube.com/watch?v=R7xlK5d7Kig
2 - 11 mai 2000, le Hallé Orchestra dirigé par Kent Nagano donne la 1° de "Pluton, le Régénérateur", commande de l'orchestre à Colin Matthews.
Mais je n'en trouve pas trace ... alors ceci (c'est pas mal non plus !)
https://www.youtube.com/watch?v=_T5BM_BE8iQ
Le pauvre Matthews aurait-il bossé pour rien ? 6 ans plus tard, Pluton est déclassée par l'Uion Internationale d'Astronomie !
Il existe une suite de Kenyon D. Wilson, "Songs of distant Earth" (2008 - titre d'après le livre d'Arthur C. Clarke), en 5 mouvements, 1 par 'planète naine' : Eris, Pluton, Haumea, Makémaké, Cerès.
https://www.youtube.com/watch?v=pyEb1waeKdo
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Ma suggestion pour janvier 2018 - Decca – 414 078-1
Le chef Italien Riccardo Chailly figure parmi la liste d’artistes de grande renommée de l’écurie Decca, et ce depuis son premier poste d’importance, soit son séjour auprès de l’orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Berlinoise (jadis l’orchestre de la RIAS, aujourd’hui le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin) qu’il occupera pendant les années 1980. Dans ma collection personnelle, je retiens trois gravures de Chailly avec cet orchestre: Carmina Burana, sa lecture de la 10ième symphonie de Mahler (reconstruite par Deryck Cooke) et le disque d’aujourd’hui, un quatuor d’œuvres de Stravinski.
L’œuvre majeure de ce microsillon est la Symphonie de Psaumes (complétant ainsi notre survol des symphonies de Stravinski entamé par mon partage d’octobre dernier). Contrairement à de nombreuses pièces composées pour choeur et orchestre, Stravinski a déclaré que "ce n'est pas une symphonie dans laquelle j'ai inclus des Psaumes à chanter. Au contraire, c'est le chant des Psaumes que je suis en train de symphoniser. "
L'œuvre fut commandée par Serge Koussevitzky pour célébrer le 50e anniversaire du Boston Symphony Orchestra. Bien que la pièce ait été écrite pour l'orchestre de Boston, la première mondiale a été donnée par la Société Philharmonique de Bruxelles le 13 décembre 1930, sous la direction d'Ernest Ansermet.
La cantate Zvezdoliki (Звездоликий), s’inspirant des paroles du poète russe Konstantin Balmont, a été composée en 1911-12, en même temps que sa grande trilogie de ballets - Oiseau de feu, Petrouchka et le Sacre du printemps. L'œuvre est plus communément connue sous le titre français traduit par Michel-Dimitri Calvocoressi, Le Roi des Étoles. Claude Debussy, à qui l'œuvre est dédiée, a salué le travail dans une lettre de 1913 au compositeur; bien que la décrivant comme "extraordinaire", la cantate est cependant très rarement montée. Je crois que c’est pour des raisons purement « économiques » un grand orchestre et chœur d’hommes pour 54 mesures de musique…
Le chant du rossignol est un poème symphonique écrit par Stravinski en 1917. La partition est adaptée de son premier opéra de 1914, Le rossignol, basé sur le conte de Hans Christian Andersen. Le poème symphonique utilise principalement la musique des deuxième et troisième actes. Bien qu'il n'ait pas été conçu comme une pièce dansée, un ballet usant du poème symphonique débute le 2 février 1920 au Théâtre National de l'Opéra à Paris. Stravinski lui-même n'était pas entièrement satisfait. "J'avais destiné Le Chant du Rossignol pour la plate-forme de concert, et un rendu chorégraphique me semblait tout à fait inutile", dit-il plus tard dans son autobiographie.
Stravinski a accepté de collaborer à une reprise du ballet en 1925 et pour l'occasion, Diaghilev a choisit l'un de ses nouveaux étudiants, George Balanchine, pour chorégraphier le ballet. C'est à ce moment que Stravinski rencontra Balanchine, qui devint plus tard un important partenaire créatif.
Pour compléter l'album, Chailly a choisi la courte fantaisie orchestrale Feu d'artifice.
Bonne écoute!
Igor STRAVIN SKI (1882-1971)
Symphonie de psaumes (1930)
Feu d'Artifice, op.4
Le Roi des Étoiles (1911-12)
Le Chant du Rossignol (1914-17)
Radio-Symphonie-Orchester Berlin Und Chor
(Maïtre des chœurs – Ernst Senff)
Riccardo Chailly, direction
Lieu d’enregistrement: Jesus Christus Kirche, Berlin. Février 1984
Decca – 414 078-1 (Vinyl, LP DDA)
Détails - https://www.discogs.com/Stravinsky-R...elease/9404265
https://www.youtube.com/watch?v=kI4h...hPiiw&index=44
Merci à Arquivista dos Sons.
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Citation:
Envoyé par
ppyjc61
Diaghilev a choisit l'un de ses nouveaux étudiants, George Balanchine, pour chorégraphier le ballet
Balanchine n'a jamais été "étudiant" de Diaghilev, car Diaghilev n'a jamais été professeur de danse (ni de quoi que ce soit d'autre ! :)), et Balanchine avait fait toutes ses études de danseur à St-Petersbourg.
(NB, en passant : ce serait opportun, Riccardo Chailly étant italien, que l'on veuille bien prononcer son nom 'ka-yi', et non 'cha-yi', comme il se fait en régions francophones ...)
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Citation:
Envoyé par
The Fierce Rabbit
Balanchine n'a jamais été "étudiant" de Diaghilev, car Diaghilev n'a jamais été professeur de danse (ni de quoi que ce soit d'autre ! :)), et Balanchine avait fait toutes ses études de danseur à St-Petersbourg.
(NB, en passant : ce serait opportun, Riccardo Chailly étant italien, que l'on veuille bien prononcer son nom 'ka-yi', et non 'cha-yi', comme il se fait en régions francophones ...)
Protégé, donc.
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Envoyé par
ppyjc61
Protégé, donc.
Ce n’est peut-être pas tout à fait ça non plus, mais c’est plus ça ! :coucou:
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Envoyé par
The Fierce Rabbit
(NB, en passant : ce serait opportun, Riccardo Chailly étant italien, que l'on veuille bien prononcer son nom 'ka-yi', et non 'cha-yi', comme il se fait en régions francophones ...)
pas sûr... https://fr.forvo.com/word/riccardo_chailly/#it
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lebewohl
Ah, je me fiais à ce que j'avais entendu sur place, mais bon ... OTAN pour moi.
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Mon (premier) choix pour février 2018 – Longanesi Periodici – GCL 06
J’ai deux partages prévus pour les prochaines deux semaines sous la rubrique de la Revanche du vinyle – celui de cette semaine est un « rattrapage » vis-à-vis mes propos en anglais sur un autre forum, devenu nécessaire en fonction de mon prochain volet des Routes du Laitier.
Le sujet de la réflexion de cette semaine est un achat vieux de presque 40 ans. Je suis sûr que j'ai partagé des réflexions sur l'achat d'une poignée de disques de I Grande Concerti une série Longanesi Periodici. Fondée par Leo Longanesi en 1946, la maison d'édition a été reprise en 1977 par l'italien Messaggerie. Ces documents, pour la plupart des rééditions d'enregistrements de studio ou de diffusion, étaient dans le bac d’aubaines chez mon disquaire parce que les notes étaient en italien - Je ne suis certainement pas à l'aise, mais le manque de notes en français ou en anglais n'enlèvent rien à mon plaisir d'écoute ...
Walter Legge, le fondateur de l'orchestre-maison EMI et Karajan, alors son chef principal, avaient entendu Carlo Maria Giulini à Milan vers 1955, et l’engagèrent pour enregistrer les Quatre Saisons de Vivaldi et Jeux d'Enfants de Bizet avec le Philharmonia. En 1959, Giulini a enregistré deux opéras de Mozart, Figaro et Don Giovanni, avec l'orchestre, le premier étant précédé de plus de 100 heures de répétition.
Les enregistrements Philharmonia de GCM pour EMI sont aussi divers que légendaires: en plus des opéras de Mozart, il a enregistré le Requiem de Verdi, ainsi que des enregistrements d'orchestre dont la Symphonie Pathétique de Tchaïkovski, les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, des symphonies de Brahms et Dvorak et, et en 1962 La mer et Nocturnes de Debussy, un album que je partage ici qui est devenu très prisé pour son interprétation et son atmosphère.
Bonne écoute
Claude DEBUSSY (1862-1918)
La mer, esquisses symphoniques pour orchestra, L 109
Nocturnes, tryptique symphonique pour chœur de femmes et orchestra, L 91
Philharmonia Chorus (L. 91)
Philharmonia Orchestra
Carlo Maria Giulini, direction
Label: Longanesi Periodici – GCL 06
Série: I Grandi Concerti
(Enregistrement de studio original EMI, 1962)
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...uNhOZ9WJl5R4OS
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Citation:
Envoyé par
The Fierce Rabbit
Ah, je me fiais à ce que j'avais entendu sur place, mais bon ... OTAN pour moi.
Variante dialectale: j'me fions à...
Désolé, c'est tout ce que j'ai trouvé pour me manifester!
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Mon autre suggestion pour février 2018 - London LDR 71028
Le ballet de Maurice Ravel Daphnis et Chloé est parfois décrit comme une "symphonie chorégraphique". Durant presque une heure, et assortie d’un choeur SATB qui chante “sans paroles”, la musique du ballet est une de ses grandes realisations, bien en-deça des paramètres du movement impressionist musical de l’époque. Le scenario du ballet, qui s’inspire des « Pastorales de Longus » fut développé par le chorégraphe des Ballets Russes, Michel Fokine.
L’impressario Diaghilev commanda la musique (composée entre 1909 et 1912), et la première eut lieu au Théâtre du Châtelet le 8 juin 1912 avec Vaslav Nijinsky et Tamara Karsavina dansant les rôles-titre.
La discographie de ce ballet compte des prestations dirigées par les chefs luminaires spécialisés dans le repertoire impressioniste français, toutefois (comme c’est mon habitude) je pige dans ma collection personnelle pour ces billets (programmés souvent plusieurs mois à l’avance dans mes cahiers personnels) et cette convergence habituellement heureuse risque de soulever certaines réticences et je vous dois donc une courte explication…
Une série de révélations récentes concernant le comportement hors-scène de plusieurs grands noms du domaine artistique ont fait les manchettes depuis l’automne dernier. Ces révélations amènent une question: peut-on encore apprécier l’oeuvre de ces artistes au comportement reprehensible? Peut-on regarder un film de Kevin Spacey, ou écouter un opera dirigé par James Levine sans se sentir coupable, ou sans sembler sanctionner leur comportement?
Chacun a sans doute sa propre réponse à cette question, et voici le raisonnement derrière ma decision de vous offrir l’écoute de la version de l’Orchestre Symphonique de Montréal (un album sacré pare la critique lors de sa parution et récipiendaire de plusieurs prix internationaux). J’en souligne la haute qualité technique de sa production et prise de son, le jeu exceprionnel de la flute-solo de l’OSM (Timothy Hutchins), la preparation soignée des choeurs par le veteran chef de choeurs René Lacourse et la haute virtuosité des 80-quelques musiciens de l’orchestre.
Et, oui, sous la direction artistique de Charles Dutoit.
Il me semble dommage de porter ombrage aux comntributions de pres d’une centaine d’artistes qui, jusqu’à prevue du cointraire, n’ont absolument rien à se reprocher.
Sur ce, je vois laisse à l’audition de cette prestation memorable.
Maurice RAVEL (1875-1937)
Daphnis et Chloé, MR 57
ballet en un acte et trois parties pour orchestra avec choeur mixte (sans paroles)
Timothy Hutchins, flute solo
Choeurs de l’Orchestre Symphonique de Montréal
(René Lacourse, maître des choeurs)
Orchestre Symphonique de Montréal
Charles Dutoit, direction
Lieu d’enregistrement: St. Eustache, août 1980
London Records – LDR 71028
Format: Vinyl, LP
Hyperlien discogs - https://www.discogs.com/Ravel-Ch%C5%...elease/3282006
https://youtu.be/YHrstmOPKBQ
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Notre suggestion pour mars 2018 - Angel Records – DS-38135
La revanche du vinyle pour le mois de mars propose un album enregistré en 1984 aux studios d’EMI en Angleterre par l’orchestre philharmonique de Helsinki et le chef finlandais Paavo Berglund. Celui-ci, qui a entretenu une relation professionnelle avec le compositeur Jean Sibelius qu’il rencontre alors qu’il est membre de l’orchestre de la radiodiffusion finlandaise, a gravé trois intégrales de ses symphonies – une analogique et deux numériques.
Les enregistrements Sibelius de Berglund ont ceci de partioculier – elles mettent en relief des versions orchestrées par le chef lui-même, qui prétend que certaines indications dans les versions publiées ne sont pas conformes à l’esthétique du compositeur. J’ai souvenance d’avoir entendu une performance radiophonique de Berglund avec l’Orchestre du CNA à Ottawa dont les répétitions furent retardées car les partitions des musiciens préparées par le chef (et qui le suivaient sur la route) avaient été égarées par la compagnie aérienne…
L'un des idéaux de l'ère romantique dans la musique classique était de parvenir à l'unité, et on a dit que la septième Symphonie de Sibelius, créée en 1924, achève la recherche de l'unité symphonique au XIXe siècle. La revue critique de la Septième par Berglund date de 1957, quand il la dirigea avec l'Orchestre Philharmonique d'Helsinki, et remarqua qu'ils jouaient à partir de parties que Sibelius avait corrigées. Il a vu que les parties imprimées avaient de nombreuses erreurs. Ses recherches ultérieures ont mené à la publication d'une nouvelle édition de la symphonie par Hansen en 1980.
Sibelius étaoit un tabagiste de longue date et dans la mi-quarantaine, ses médecins avaient trouvé une tumeur dans sa gorge et après plusieurs opérations son pronostic n'était toujours pas bon. C’est durant cette période difficile qu’il compose sa quatrième symphonie, sombre et repliée sur elle-même, une œuvre qui a dérouté non seulement de nombreux auditeurs, mais aussi des chefs d'orchestre. Paavo Berglund a dirigé son dernier concert à Paris avec l'Orchestre philharmonique de Radio France et le programme comprenait la Symphonie n ° 4 de Sibelius.
Bonne écoute
Jean SIBELIUS (1865-1957)
Symphonie No. 4 en la mineur, Op. 63
Symphonie No. 7 en ut majeur , Op. 105
Helsingin kaupunginorkester
Paavo Berglund, direction
Angel Records – DS-38135
Format: LP (DDA)
Détails - https://www.discogs.com/Sibelius-Hel...elease/2096497
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...ERAGmoNwKkZnCs
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Ma suggestion pour avril 2018 – CBS Masterworks MS 6843
Lorsqu’on parle de musique classique « Américaine », le terme conjure soit la musique à rythme jazz-blues comme les ragtimes de Joplin ou les œuvres symphoniques de Gershwin, ou la musique pour la scène ou le grand écran (le même Gershwin, Bernstein, Copland ou même John Williams).
Rarement parle-t-om de « modernistes Américains » - les Elliot Carter, ou John Corogliano, ou Philip Glass – ou même MM. Bernstein et Copland déjà mentionnés.) Si ces compositeurs n’ont pas la notoriété de leurs contemporains Russes ou Européens, il reste qu’ils ont contribué au mouvement moderniste global, à leur façon.
Ceci nous amène à notre compositeur de cette semaine; Charles Ives n’a pas le cheminement des compositeurs ci-hait mentionnés, pour la plupart des musiciens à temps plein. M. Ives avait un emploi « régulier » - cadre d’une compagnie d’assurances – mais compose à temps perdu. Son œuvre compte des pièces pour orgue (Variations on « America »), pour piano (Concord Sonata), pour chambristes (entre autres, son trio pour piano, violon et violoncelle) et pour grand orchestre – quatre de ces œuvres sont primées sur cet album des années 1960, une des nombreuses gravures signées Bernstein de musique du XXie siècle.
Ives a composé au moins cinq symphonies - quatre sont numérotées, et une cinquième est le rassemblement de quatre mouvements consacrés à de fêtes locales (New England Holidays).
Il existe une série d’anecdotes (certaines attribuables au compositeur) voulant que Gustav Mahler lors de son séjour à New-York aurait vu le manuscrit et parlé de créér la Troisième Symphonie avec le New York Philharmonic, ou qu’il aurait ramené la partition en Europe, en prévoyant de la créer là-bas. La mort prématurée de Mahler en 1911 a mis un terme à ces projets.
Sous-titrée "The Camp Meeting" (trad. Lit. La kermesse)- une référence aux rassemblements religieux itinérants d'antan quand les gens se rassemblaient en plein air pour chanter et écouter les prédicateurs - la troisième symphonie a beaucoup d'influences, y compris les chants de guerre, les danses et la musique classique européenne. Ives était un nostalgique et jette ici un coup d'œil en tant que compositeur moderne à une enfance du dix-neuvième siècle pleine d’hymnes religieux, de cloches et de jeux d'enfants. En 1947, la symphonie a reçu le prix Pulitzer pour la musique.
Decoration Day (trad. Lit. Le jour de la décoration), le deuxième mouvement de la symphonie des fêtes mentionnée précédemment, a été achevé en 1912. La fête, précurseur du Memorial Day américain, tire son nom de la tradition voulant qu’on décore les tombes des soldats avec des fleurs. Ives a été inspiré par d'autres souvenirs d'enfance, cette fois évoquant le groupe de fanfare de son père; la fanfare marcherait du monument des soldats au centre de Danbury (Connecticut) au cimetière de Wooster, et là Ives jouerait Taps (la complainte honorant les héros morts au combat). Le groupe se retirant en jouant une marche militaire de circonstance.
Central Park in the Dark et The Unanswered Question forment un diptyque appelé "Two Contemplations". Alors que la Question est sous-titrée "Contemplation de quelque chose de sérieux", Central Park ne contemple "rien de sérieux". Les deux pièces impliquent parfois des forces divisées- ce qui est le cas pour Central Park dans cet enregistrement. Pour l'occasion, deux «apprentis» de Bernstein (bien connus aujourd’hui) sont crédités comme chefs d'orchestre.
Bonne écoute!
Charles IVES (1874-1954)
Symphonie no. 3, S. 3 (K. 1A3) "The Camp Meeting"
(*) Central Park In The Dark (1906)
Decoration Day (1912)
The Unanswered Question (1907, rev. 1930-35)
New York Philharmonic
Leonard Bernstein, Maurice Peress (*) et Seiji Ozawa (*), direction
Columbia Masterworks – MS 6843
Format: Vinyle, LP, Stereo (1966)
Détails - https://www.discogs.com/Bernstein-Co...elease/3169673
Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...O8gefUfs9ZQc05
(Merci à SERIOSO SERIOSO)
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Ma suggestion pour mai 2018 - Seraphim – SIC-6098
Le chef Américano-Danois Herbert Blomstedt est responsable pour deux intégrales des symphonies de Carl Nielsen: sa première (analogique) avec l'Orrchestre Symphonique de la Radiodiffusio Danoise et une autre (numérique) avec le San Francisco Symphony. Ma suggestion de cette semaine est de cette première intégrale, offerte originalement dans deux écrins contenant trois symphonies avec des plages qui complètent les trois microsillons. Le second écrin duquel j'ai choisi mes sélections, couvre les symphonies nos. 4, 5 et 6 et offre trois courts poèmes symphoniques.
La playlost oivre avec l'ouverture-rhapsodie "un voyage imaginaire aux îles Féroé" qui insère des mélodies locales au périole musical, et "Pan et Syrinx", qui s'inspire de la légende grecqie.
Le clou de la playlist est la symphonie dite "inextinguible" - une pièce qui dès ma première audition m'a laissé avec iune impression indélibile. Un hommage à "la vie" et composée au coeur de la Première Guerre Mondiale, ses quatre ouvements offerts sans interruption sont imbus d'un mouvement, d'une motricité irrésistible.
Bonne écoute!
Carl NIELSEN (1865-1931)
Ouverture-Rhapsodie 'En fantasirejse til Faeroene' (Un voyage imaginaire aux îles Féroé), FS123
Pan et Syrinx, Op. 49
Symphonie No. 4, Op. 29 "L'Inextinguible"
Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Danoise
Herbert Blomstedt, direction
Seraphim – SIC-6098
Vinyl, LP, Stereo/quadraphonie (1975)
Détails - https://www.discogs.com/Danish-Radio...elease/7208102
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...YTpOsJG9fKVyhL
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Notre choix pour juin 2017 - Deutsche Grammophon – 2543 535
Notre Revanche du Vinyle pour cette semaine propose une des nombreuses rééditions de l’intégrale Mahler signée par Rafael Kubelik pendant les années 1950 et 70 avec son orchestra de la radiodiffusion bavaroise.
Lorsque j’ai fait mes recherches pour le billet de cette semaine, j’ai été un peu surpris que la critique est passablement mitigée par rapport à la performance de Kubelik de cette cinquième symphonie de Mahler. Certains trouvent sa vision de l’œuvre un peu trop restreinte. Une critique en particulier préfère sa version « live » de 1981 (avec le même orchestre), suggérant des tempi plus larges, et des moments plus dramatiques qu’en studio. Nonobstant ces critiques, il reste que l’intégrale Kubelik – moins publicisée que celles de Bernstein, Solti oui même Tennstedt est un choix solide, qui propose une synthèse fort valable de ce corpus.
La cinquième est une œuvre de transition pur Mahler à plusieurs égards : sa première symphonie post-Wunderhorn, composée peu après ses noces avec Alma (qui prétend dans sa biographie de Mahler avoir orchestré beaucoup de la symphonie suivant des indications parfois brèves laissées dans le manuscrit) et une symphonie qui entame le trio formé par les 5e, 6e et 7e symphonies, toutes trois passablement longues et – oserais-je dire Brucknériennes dans leur ampleur. S’étalant sur cinq mouvements, Mahler la définit en trois sections : une introduction (les deux premiers mouvements), un scherzo et une conclusion (les deux derniers mouvements, dont l’éloquent Adagietto, un poème d’Amour composé pour sa jeune épouse).
Bonne écoute!
Gustav MAHLE (1860-1911)
Symphonie no. 5 en ut dièse mineur (1901-02)
Symphonie-Orchester Des Bayerischen Rundfunks
Rafael Kubelik, direction
Deutsche Grammophon – 2543 535
Format: Vinyle, LP - 1971, réémis en 1983)
https://www.discogs.com/Mahler-Symph...elease/8717495
https://youtu.be/oiGctce3vWw
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Notre suggestion pour juillet 2019 - Seraphim 60342
Le disque primé ce mois-ci est un vieux MONO réédité maintes fois depuis sa parution initial en 1958, le plus récemment dans le cadre d’un écrin de compilation de 1992 marquant le vingtième anniversaire du décès du violoiniste Michael Rabin.
Le violoniste et important pédagogue américain d'origine arménienne Ivan Galamian fut, à partir de 1946, directeur du département de violon de l’école Juilliard de New-York et compte parmi ses élèves les plus connus Pinchas Zukerman, Joshua Bell, Itzhak Perlman, Jaime Laredo, Simon Standage, Kyung-Wha Chung, et parmi ses tous premiers à New-York, M. Rabin.
Fils d’un violoniste et membre de l’Orchestre philharmonique de New York et d’une pianiste de la Juilliard School, Michael Rabin commence l’apprentissage du violon à l’âge de neuf ans. Sur les conseils de Jascha Heifetz, il travaille avec Galamian à Juilliard.
Il fait sa première apparition en public en 1947, et ses débuts au Carnegie Hall en 1950 sous la direction de Dmitri Mitropoulos avec l’Orchestre philharmonique de New York. Sa carrière le mène aux États-Unis, en Europe et en Israël.
Comme il arrive trop souvent avec les « jeunes prodiges » comme M. Rabin, la pression parentale (maternelle dans son cas) et les aléas du succès amènent à une dégringolade et à la drogue. Suite au dérapage inévitable de sa carrière, frappé de dépression nerveuse, il meurt en 1972 à l’âge de trente-cinq ans d’un traumatisme crânien après une chute dans son appartement new-yorkais. Son post-mortem révèle la présence de barbituriques dans son système.
Entre 1954 et 1960, à l’apogée de sa carrière, il a enregistré en studio pour EMI plusieurs compositions pour violon et orchestre, les Vingt-quatre caprices de Paganini, la Sonate pour violon seul en ut majeur de J. S. Bach et les Troisième et Quatrième Sonates pour violon seul d’Eugène Ysaÿe, ainsi que diverses pièces de virtuosité (souvent des arrangements). Par ailleurs on a conservé de lui un nombre appréciable d'enregistrements de concert couvrant des œuvres qu'il n'a pas gravées en studio, ainsi que des inédits datant de ses dernières années.
Le couplage de cette semaine inclut la Fantaisie Écossaise de Bruch et le premier concerto de Wieniawski, accompagné par Sir Adrian Boult et l’orchestre Philharmionia.
Bonne écoute!
Max BRUCH (1838-1920)
Fantaisie Écossaise, Op. 46
Henryk WIENIAWSKI (1835-1880)
Concerto No. 1 en fa dièse mineur, Op. 14
Michael Rabin, violon
Philharmonia Orchestra
Sir Adrian Boult, direction
Seraphim – 6034
LP, MONO)
1980 (Edition originale, 1958)
Détails - https://www.discogs.com/Michael-Rabi...elease/9119674
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...HxTARzMAuXdpbx
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Notre suggestion pour août 2018 - Nonesuch H-71236
La revanche du vinyle pour cette semaine reprend les sentiers battus des symphonies de Carl Nielsen, avec une prestation mémorable de sa cinquième symphonie par un chef qui l’a connu de son vivant.
Les mélomanes audiophiles vouent, si vous me permettez l’expression, un certain culte au chef Jacha Horenstein, culte qui est habituellement réservé aux chefs de sa génération certes (Stokowski, Toscanini…) mais un culte assez particulier puisqu’Horenstein de tous les grands noms de sa génération, il est le seul qui n’a pas une généralement association avec un orchestre.
Né à Kiev, formé à Vienne et émule de Furtwängler, Horenstein est invité à diriger l'Orchestre symphonique de Vienne ainsi que Orchestre philharmonique de Berlin durabt les années 1920. Il est nommé à la tête de l'Opéra de Dusseldorf en 1928 – le seul poste de directeur artistique qu’il occupera. Avec l'avènement des nazis, il s'exile aux États-Unis en 1940 et dirige les plus grandes phalanges américaines (comme le Philharmonique de New-York) sana pour autant occuper un poste permanent en Amérique. Chef invité recherché (dont le style autoritaire irritera certains), il laisse une discographie surprenamment large, y compris un grand nombre de prestations publique ou pour la radio.
Horenstein est spécialiste du répertoire romantique tardif (surtout Mahler et Bruckner), mais aussi contemporain, avec notamment la première de l'arrangement pour cordes en trois mouvements de la Suite lyrique d'Alban Berg ou la première française de son opéra Wozzeck (en 1950). Il a aussi gravé une belle version de la symphonie Mathis der Maler de Paul Hindemith avec l'Orchestre symphonique de Londres.
C’est à Londres qu’on le retrouve aujourd’hui, dirigeant ce que je considère comme la version de référence (rien de moins!) de l’opus 50 de Nielsen, avec la caisse claire impitoyable du percussionniste Alfred Dukes. En complément de programme, le court poème symphonique Saga-Drom.
Bonne écoute!
Carl NIELSEN (1865-1931)
Symphonie No.5, op. 50
Saga-Drøm, op. 39
New Philharmonia Orchestra
Jascha Horenstein, direction
Nonesuch – H-71236
Format: LP (1969)
Détails - https://www.discogs.com/Carl-Nielsen...elease/3624416
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...TgSOuzXcKQ-mqf
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Moui... je crois que ma première version de la 5è de Nielsen était Bernstein. J'ai été ébloui par une 4è par Menhuin, qui lutte avec ma version Zubin Metha, mais de toute façon tout ceux qui enregistrent Nielsen sont bon à prendre, ça ne se dispute pas trop.
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Ma suggestion pour septembre 2018 - London Records – OSA-1295
La revanche du vinyle cette semaine est jumelée aux autres partages inédits prévus ici et sur mon blog en septembre, tous dédiés aux symphonies de Gustav Mahler. Vendredi dernier, j’ai proposé sa première, et aujourd’hui (à la veille du 108ième anniversaire de sa création à Munich), sa huitième.
Jusqu'en 1901, l’oeuvre de Mahler avait été fortement influencée par la collection de poèmes folkloriques allemands Des Knaben Wunderhorn: ses Symphonies no. 2, 3 et 4, qui utilisent toutes des forces vocales et instrumentales. À partir de 1901, la musique de Mahler subit un changement de caractère au moment où il entre dans la quarantaine avec l’influence des poèmes les plus austères de Friedrich Rückert. Pendant cette période on compte deux groupes de lieder, ses symphonies no. 5, 6 et 7 ces dernières des œuvres purement instrumentales.
Deux notes dans les journaux de Mahler datant de Juin 1906 montrent ses premières idées pour sa 8e symphonie, qu'il ne considère pas d’emblée comme une symphonie entièrement chorale. Il pensait composer une symphonie à quatre mouvement qui entourent une paore d’ « hymnes » de base instrumentale; un de ces hymnes était le Veni Creator; les esquisses montrent que Mahler s'était fixé sur l'idée d'ouvrir avec l'hymne latin, mais ne s'était pas arrêté sur la forme précise du reste.
D'après les derniers commentaires de Mahler, il est évident que le plan à quatre mouvements a été rapidement écarté, remplaçant trois mouvements avec une seule section, essentiellement une cantate dramatique basé sur Faust de Goethe, un idéal de rédemption.
Suivant sonhabitude, Mahler «composait» un été et «orchestrait» l'été suivant. Ainsi, la huitième fut esquissée à son refuge d'été à Maiernigg en 1906, et prévoyait de reprendre le travail en 1907 - même été où sa fille Maria est morte, qu’il reçoit le diagnostic d'une maladie cardiaque. Ey qu’il quitte Vienne pour New York.
On devra attendre l’automne de 1910 avant d’entendre cette Huitième symphonie pour la première fois – la dernière symphonie de Mahler créée de son vivant. L’événement a été un triomphe - «facilement le plus grand succès de la vie de Mahler», selon le biographe Robert Carr. Comme le montre cette photo d'époque, le surnom de "Symphonie des mille" provient des forces amassées à Munich. Il n'est pas certain que plus de 1 000 artistes ont participé à la première. Les rapports contemporains chiffrent les chœurs à 850 (dont 350 enfants), 157 musiciens et les huit solistes, pour donner un total de 1 015. Cependant, Carr suggère qu’il n’y a aucune preuve qu’il ait atteint le nombre d’interprètes.
Sir Georg Solti et le Chicago Symphony sont au summum de leur forme lors de cet enregistrement phénoménal. C'est sûrement l'une des performances d'orchestre les plus incroyablement précises et exaltantes mises sur disque.
Bonne écoute!
Gustav MAHLER (1860-1911)
Symphonie no. 8 en mi bémol majeur (1906-07) “Sinfonie der Tausend”
Sinfonie mit Sopran-, Alt-, Tenor-, Bariton- und Basssolisten, zwei großen gemischten Chören und Knabenchor
Arleen Auger, Heather Harper et Lucia Popp, Sopranos
Yvonne Minton et Helen Watts, Contraltos
René Kollo, ténor
John Shirley-Quirk, baryton
Martti Talvela, basse
Petits Chanteurs de Vienne, Chœurs de Singverein et Staatsoper de Vienne
[Préparation des chœurs: Helmut Froschauer et Norbert Balatsch]
Chicago Symphony Orchestra
Sir Georg Solti, direction
London Records – OSA-1295
Format: 2 × LP
Détails - https://www.discogs.com/Mahler-Solti...elease/3103204
https://www.youtube.com/watch?v=58fKby1c76E
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J'aime énormément Mahler, mais je n'ai jamais accroché à la 8e ... pour tout dire, je ne l'aime pas ... bon je n'ai peut-être pas le matériel sonore capable de me la faire apprécier ... de la même manière je n'ai jamais aimé le Te Deum de Berlioz ... :(
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Citation:
Envoyé par
Philippe
Je n'ai jamais accroché à la 8e ... pour tout dire, je ne l'aime pas ... bon je n'ai peut-être pas le matériel sonore capable de me la faire apprécier ... de la même manière je n'ai jamais aimé le Te Deum de Berlioz ... :(
En grands esprits que nous sommes (for we are, aren’t we ?), nous nous rencontrons. Je ne crois pas que pour la «*des Mille*» ce soit une question de matériel, enfin pas que, j’ai pu l’entendre sur des systèmes qu’on disait superhypermegatop, mais à part qq passages, le reste du temps je m’ennuie (euphémisme) profondément.
Idem Te Deum, à part le Sanctus (si le ténor est à la hauteur, tessiture très tendue) c’est le pensum.
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ah? j'ai toujours été fasciné par le Veni sancor spiritus de la 8è de Malher sans parler de Berlioz, la symphonie romantique et révolutionnaire, pendant du Te Deum, œuvres d'un non chrétien travaillant pour la révolution
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Citation:
Envoyé par
sud273
Berlioz, la symphonie romantique et révolutionnaire, pendant du Te Deum
Je vous suis mal : symphonie 1830, Te Deum 1849 - comment celle-là peut-elle être le pendant de celui-ci ?
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oui l'un pendant de l'autre, avec motifs empruntés à la messe non publiée. Mais ce n'est pas un sujet Berlioz. J'ai toujours été stupéfait par le Veni Creator -composé sans les paroles, juste leur rythme, par le Mahler converti - dès mon adolescence, un des morceaux ravageurs de l'intégrale Philips achetée à l'époque (le second mvt exige une connaissance du 2è Faust qui me dépasse toujours, sans m'ennuyer -ce n'est pas Parsifal, non plus). En ce qui me concerne, le seul fragment qui me gêne chez Mahler est le final de la 4è symphonie que je trouve d'une faiblesse insoutenable, qui me gâche l'oeuvre, pourtant un peu supérieure à la 1ère qui est devenue un stéréotype inférieur pour moi à Bloch (la symphonie en ut dièse) Roth, voire Rufinatscha de la fin.
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Ma suggestion pour octobre 2018 - Angel Records – DS-37957
Notre édition mensuelle de la Revanche du Vinyle propose le couplage d’une paire de concerti pour violon interprétés par le Letton Gidon Kremer et accompagné par Riccardo Muti et le Phlharmonia.
Le corpus des concerti pour violon a sa part de « chevaux de bataille » et de « curiosités ». Le disque d’aujourd’hui propose un et l’autre – j’imagine que la logique est qu’on doit mériter d’écouter un grand succès en devant se taper une œuvre qui sort des sentiers battus. Soyez sans crainte, vous êtres entre bonnes mains avec M. Kremer, donc vous ne serez pas déçus.
Robert Schumann laisse une poignée d’œuvres pour soliste et orchestre – le plus connu étant son concerto pour piano en la mineur. Son concerto pour violon, composé pour le violoniste Joseph Joachim, fut une œuvre longtemps cachée du grand public. Emanant d’une période plutôt noire (les années qui précèdent les déboires mentaux de Schumann), Joachim conclit qu’il s’agît d’une œuvre « morbide » teintée par sa maladie mentale. L’année suivante, dans ses hallucinations il entend un thème qu'il note et sur lequel il compose les Variations des esprits (Geistervariationen). Brahms écrira plus tard que ce thème était en fait du mouvement lent de ce même concerto pour violon et non pas inspiré par Mendelssohn et Schubert depuis l’au-delà…
Le manuscrit du concerto, confié avec plusieurs des documents de Joachim à la Bibliothèque d’État Prusse, sera dépoussiéré suite… à une séance à Londres où les petites-nièces de Joachim sont instruites de le dénicher par les esprits de Schumann et Joachim!
La « Face B » de ce microsillon est confié au concerto de Sibelius, l’un des joyaux du répertoire romantique pour cet instrument. Le concerto, originalement composé en 1904, sera largement revu par le compositeur après sa création et cette version est celle qu’on entend généralement aujourd’hui. Une comparaison entre ces deux versions révèle que le mouvement initial a été largement retravaillé chez l’orchestre, mais que la cadence est presque intacte.
Gidon Kremer est, à mon avis, un artiste polyvalent que je préfère comme chambriste. Ses lectures de ces deux concerti est bien placée mais asesz sobre, en contraste avec d’autres violonistes – dont son maître David Oistrakh – qui aiment ça « extra-moutarde ».
Bonne écoute
Robert SCHUMANN (1810-1856)
Concerto pour violon en ré mineur, A 23
Jean SIBELIUS (1865-1957)
Concerto pour violon en ré mineur, op. 47
Gidon Kremer, violon
Philharmonia Orchestra
Riccardo Muti, direction
Angel Records – DS-37957
Format: Vinyl (ADD), LP (1983)
Discogs - https://www.discogs.com/Gidon-Kremer...elease/6264780
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...AuHDa6hQyM0V-8
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Notre suggestion pour novembre 2018 : CBS Masterworks – IM 37801
La genèse de la deuxième symphonie de Sibelius peut être attribuée à son voyage en Italie au début de 1901; C'est là qu'il a commencé à envisager plusieurs projets ambitieux, notamment un poème en quatre mouvements basé sur l'histoire de Don Juan et un autre inspiré d la Divine Comédie de Dante. Bien qu'aucun de ces plans ne se soit jamais concrétisé, certaines des idées exposées au cours de ce voyage n'ont pas trouvé leur place dans le deuxième mouvement de cette symphonie.
Le retour de Sibelius en Finlande pour l'été et l'automne n'a pas été interrompu par une grande explosion d'inspiration. De nombreuses révisions ont été retardées la première de cette symphonie, d'abord de janvier 1902 à mars 1903. Mais dès lors, la symphonie jouit d'un succès inégalé en Finlande et a finalement conduit à la percée majeure en Allemagne qui était tellement désirée par les compositeurs scandinaves de cette époque (une que Nielsen, par exemple, n’a jamais réalisée).
La deuxième symphonie a conservé sa popularité pour son langage tonal individualiste, sa couleur sombre du vent, son écriture en cordes en sourdine, ses thèmes simples ressemblant à du folklore et sa saveur distinctement «nationale».
Dans le câdre de la revanche du vinyle, j'ai publié sur YouTube ma propre reproduction numérisée d'un enregistrement vieux de 35 ans de ma collection personnelle de disques vinyle. La performance du Toronto Symphony a longtemps été négligée dans les nombreuses rééditions de Sony.
Bonne écoute!
Jean SIBELIUS (1865-1957)
Symphonie No.2 en ré majeur, Op. 43
Toronto Symphony
Andrew Davis, direction
CBS Masterworks – IM 37801
Format: LP (DDA), Album, Stereo , 1983
Détails - https://www.discogs.com/Jean-Sibeliu...elease/6776418
https://youtu.be/spu3doPaJNQ
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Ma suggestion pour décembre 2018 CBS Masterworks – M 35875
Cette semaine, La Revanche du Vinyle présente un enregistrement du temps que j’étais abonné à la Maison Columbia - bien que je pense qu'il s'agissait à l'origine d'un enregistrement Erato, distribué par CBS Masterworks. Ses principaux interprètes sont l’English Chamber Orchestra dirigé par Jean-Pierre Rampal. Rampal joue le rôle de soliste dans deux des trois œuvres présentées et assume le rôle de chef d’orchestre pour la troisième.
Mozart se rendit à Paris et y passa environ six mois, de novembre 1763 à avril 1764. Enfant, une décennie plus tard, Mozart et sa mère y retournèrent à la recherche de travail et de gloire.
Mozart n'arrivait pas à comprendre pourquoi les parisiens ne le recherchaient pas. Quelle différence avec l'époque où lui, le prodige, s'était mêlé à Marie-Antoinette. Maintenant, personne ne s'intéressait à lui. Il a connu une déception après l'autre. Seulement en prenant des étudiants a-t-il parvenu à subvenir à ses besoins.
Anna Maria Mozart avait alors cinquante-sept ans et était une simple femme au foyer qui avait tout abandonné pour son fils. Elle est tombée gravement malade. Wolfgang veilla à son chevet mais, néanmoins, elle est décédée le 3 juillet 1778. Mozart, âgé de vingt-deux ans, se retrouve donc seul dans un Paris détesté ...
Bien que Mozart n'ait pas été particulièrement prolifique pendant ce séjour de sept mois, nous avons un excellent souvenir en son concerto pour flûte et harpe d'avril 1778. Il a été commandé par Adrien-Louis de Bonnières, duc de Guînes, flûtiste, et sa fille, Marie-Louise-Philippine, une harpiste, qui suivait des cours de composition avec Mozart. Wolfgang a déclaré dans une lettre à son père qu'il se croyait "extrêmement bien" et que Marie jouait une harpe "magnifique".
Le second concerto du disque, le concerto pour hautbois, composé avant le voyage à Paris, a toutefois la particularité d’avoir été repris en concerto pour flûte – le flûtiste néerlandais Ferdinand De Jean lui en commanda in bon nombre et Mozart n'a achevé qu'un seul concerto pour flûte original. Au lieu de créer un nouveau second concerto, Mozart a réarrangé le concerto pour hautbois qu'il avait écrit un an plus tôt que, bien qu'avec des modifications afin de l’adapter pour le nouvel instrument solo. Cependant, Jean n'a pas payé Mozart pour ce concerto ...
La dernière pièce du disque est également une transposition. Le Rondo en do majeur pour violon et orchestre, K. 373, composé en avril 1781, probablement à l’intention du violoniste italien Antonio Brunetti. Cet enregistrement est une transcription pour flûte et orchestre, prétendument produite par F.A. Hoffmeister en 1801é
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Concerto en ut majeur pour flûte et harpe, K.299
Concerto en ut majeur pour hautbois, K.314
Rondo en ré majeur for flûte, K. Ahn. 184 (après K. 373)
Flûte – Jean-Pierre Rampal
Harpe – Marielle Nordmann
hautbois – Pierre Pierlot
English Chamber Orchestra
Jean-Pierre Rampal, direction
CBS Masterworks – M 35875
Format: Vinyl, LP (1980)
Discogs - https://www.discogs.com/Rampal-Plays...elease/6128797
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...vim2esxaRd6U4P
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Ma suggestion pour janvier 2019 - Philips – 6570 046
NDLR – Pour des raisons de logistique personnelle (un séjour au soleil dans une dizaine de jours) je vais chambarder quelque peu ma programmation habituelle, et accélérer deux partages que j’aurais probablement espacés différemment si j’étais devant mon ordi le 29 janvier…
Ma réflexion dans la série de las Revanche du vinyle cette semaine est un peu une histoire de détective…
Il y a plusieurs mois, je flânais au centre d’achats local, et j’y ai visité le disquaire. Anciennement, le commerce qui occupait cet espace était une succursale de la maison HMV, et depuis est passé dans les mains d’un marchand indépendant. J’ai été agréablement surpris avec la qualité (modeste) des titres « clasiques ». Il y avait quelques titres de la série de rééditions à rabais VIRTUOSO du groupe Universal et je me suis arrêté sur le couplage Rachmaninov signé Rafael Orozco et Edo de Waart /Orchestre Philharmonique de Rotterdam. Dans ma collection vinyle, j’ai le même couplage avec les mêmes artistes mais avec un orchestre différent (Le Royal Philharmonic, série FESTIVO de Philips). Selon le site Discogs, Orozco et de Waart ont endisqué l’intégrale des concerti de Rachmaninov en 1973 avec le Royal Philharmionic et mon disque est un extrait de cet écrin.
Ces enregistrements Rachmaninov furent recyclés à outrance – entre autres, dans un double-compact de 1993 (« The Best Of Rachmaninoff ») en couplage avec un enregistrement de Waart avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam de la deuxième symphonie et du poème symphonique « L’île des morts ». Un autre double-compact de la même série propose l’intégrale de 1973 format numérique.
La playlist YouTube proposée aujourd’hui (qui regroupe des clips attribués à Universal International Music B.V.) annonce l’orchestre de Rotterdam avec les marques « ℗ ℗ 1973 ». De plus, la couverture est la même que celle de la réédition 1993 qui identifie l’orchestre comme le Royal Philharmonic.
Alors, quel est l’orchestre: Rotterdam ou Royal Philharmonic? Deux possibilités: soit que l’édition originale de 1973 propose Royal Philharmonic comme un pseudonyme pour l’orchestre de Rotterdam, ou (ma théorie) on a fait gaffe.
Prenez donc note de l’attribution orchestrale pour le partage de cette semaine.
Bonne écoute!
Sergei Vasilyevich RACHMANINOV (1873-1943)
Concerto pour piano no. 2, en ut mineur, op. 18
Rhapsodie sur un thème de Paganini, op. 43
Rafael Orozco, piano
Royal Philharmonic Orchestra
Edo De Waart, direction
Label: Philips – 6570 046
Series: Festivo Series –
Format: Vinyl, LP, Album
Country: Canada
Released: 1973
DETAILS - https://www.discogs.com/Rachmaninoff...elease/8376298
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...nqUJiJdfKZzJAc
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Citation:
Envoyé par
ppyjc61
ou (ma théorie) on a fait gaffe.
A priori et à chaud, ce serait aussi mon avis. Les deux formations sont suffisamment renommées pour ne pas avoir à remplacer l'une par l'autre pour des raisons de notoriété, aucune des deux n'a d'intérêt à se dissimuler derrière l'autre.
Cela dit, Orozco était un superbe artiste, que des choses précieuses dans sa courte discographie. Un beau fleuron de l'admirable tradition pianistique espagnole qui brille encore aujourd'hui par de splendides interprètes.
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Ma suggestion pour janvier 2019 - Deutsche Grammophon – 2532 015
Notre billet de cette semaine entame une courte série de réflexions sur des poèmes symphoniques et œuvres concertantes de Richard Strauss.
Gustav Mahler et Richard Strauss se sont rencontrés en tant que jeunes chefs à Leipzig en 1887. Ils ont gardé contact jusqu'à la mort de Mahler en 1911 (l'année de la première représentation de Der Rosenkavalier). Mahler lui-même a décrit leur relation comme celle de deux mineurs creusant des tunnels dans des directions opposées dans l'espoir de se rencontrer à mi-chemin. C'étaient deux hommes qui divergeaient dans leurs moyens et objectifs musicaux autant que dans leurs tempéraments et leurs personnalités, mais qui exerçaient une forte fascination l'un pour l'autre. Mahler dirigea la Sinfonia Domestica de Strauss en 1904 et Strauss, à son tour, défendit la musique de Mahler, en particulier les Deuxième et Troisième Symphonies.
Le penchant de Strauss pour la une musiue « vivante » justifie entièrement cette symphonie alpestre, mais il faut reconnaître qu’il pensait probablement à la mort de Mahler lorsqu’il l’a écrite (ou du moins l’a commencée); à la toute fin, l’orchestre développant le son épais de l’obscurité et, à mesure que le thème de la marche se couche et s’endort, cela peut être très émouvant (les cloches sont un autre hommage).
Cette Symphonie alpestre reste très descriptive comme l'atteste les sous-titres des différentes parties : dépeignant onze heures (du lever du jour à la tombée de la nuit suivante) passées à gravir une montagne. L’exécution commandee environ 115 musiciens, y compris l'opérateur d’éoliennes et de machines à tonnerre. Parmi les autres caractéristiques, citons une section de vents élargie, un grand groupe de cuivres, comprenant 12 cors hors- scène, 2 harpes et une phalange de 64 cordes.
L’enregistrement de cette semaine (acquis format vinyle DDA) la première version numérique de l’œuvre et met en vedette Karajan et son orchestre de Berlin. Le disque a connu un grand succès critique. En tant qu’auditeur, vous pouvez apprécier soit à la structure symphonique de l'œuvre, en contempler le sens profond ou vous laisser aller à l'orchestration de Strauss - ou vous pouvez faire les trois en même temps, comme semble le faire Karajan dans cette performance. Ni l’œuvre elle-même, ni la montagne qu’elle représente ne semblent aussi majestueuses aux mains d’autres chefs d’expédition.
Bonne écoute
Richard STRAUSS (1864 –1949)
Eine Alpensinfonie, op. 64 [TrV 233]
Berliner Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction
Label: Deutsche Grammophon – 2532 015
Format: Vinyl, LP (DDA), 1981Label: Deutsche Grammophon – 2532 015
DISCOGS - https://www.discogs.com/Richard-Stra...elease/3544550
https://youtu.be/ji6_6soqtNk
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Ma suggestion pour mars 2019 - ABC Classics – AB-67023
Cette fois-ci, la revanche du vinyle propose une prestation distribuée sur du label soviétique Melodiya (réédité par ABC Classics en Amérique du Nord) de Don Quichotte de Richard Strauss.
Le chef d'orchestre Guennadi Rojdestvenski, qui nous a quitté l’été dernier à 87 ans, était une présence immense dans la vie musicale russe à l'époque soviétique et un ardent défenseur de ses contemporains, Dmitri Chostakovitch, Alfred Schnittke et Sofia Gubaidulina.
Rojdestvenski semble prédestiné à une vie dans la musique. Sa mère, soprano du Bolchoï, Natalia Rojdestvenskaïa; Son père, Nikolai Anosov, était un chef d'orchestre et enseignant réputé. Chose inhabituelle à cette époque, Rojdestvenski a pris le nom de famille de sa mère plutôt que d'utiliser Anosov - peut-être simplement pour se distinguer de son père, mais c'était une tactique qui l'a aidé à échapper aux accusations de népotisme au cours de sa carrière.
Rojdestvenski était l'ancien chef principal de l'orchestre symphonique du ministère de la Culture de l'URSS, de l'orchestre symphonique de la BBC, de l'orchestre symphonique de Vienne et du Philharmonique Royal de Stockholm. En 2000, il est nommé directeur artistique général du théâtre Bolchoï. En outre, il a été chef invité de plusieurs autres podiums prestigieux, notamment du Philharmonique de Berlin, du London Symphony Orchestra, du Cleveland Orchestra et du Concertgebouw d'Amsterdam.
Bien qu'il soit surtout connu pour le répertoire russe, Rojdestvenski a présenté des œuvres étrangères à son public, y compris la première représentation en Russie de l'opéra A Midsummer Night's Dream de Britten, et le premier cycle complet des symphonies de Ralph Vaughan Williams. Avec l'orchestre soviétique, les symphonies complètes de Chostakovitch, Glazounov et Schnittke - et celles d'Anton Bruckner et Arthur Honegger - pour Melodiya, le label d'enregistrement soviétique pour lequel il est membre de son écurie d’artistes.
Plutôt que d'extraire un de ses enregistrements de son répertoire de prédilection, j'ai choisi une version éloquente et élégante des variations concertantes é poème symphonique de Strauss inspiré des personnages de Cervantes; le violoncelle solo représentant Don Quichotte et l'alto solo, le tuba et la clarinette basse représentant son écuyer Sancho Panza.
Un petit mot à propos de l’ensemble; fondé en 1930 sous le nom de l’illustre compositeur russe, l'orchestre symphonique Tchaïkovski fut connu pendant des années sous le nom d’orchestre symphonique de la radio et de la télévision d'État de l'URSS, de l'orchestre symphonique de la radio d'État de l'URSS et de l'orchestre symphonique de la radio nationale et de la télévision centrale de l'URSS. Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le ministère de la Culture de Russie choisit de redonner à l'orchestre son nom ooriginalen 1993, reconnaissant ainsi le rôle central de la musique de Tchaïkovski dans son répertoire.
Bonne écoute
Richard STRAUSS (1864-1949)
Don Quixote, "Phantastische Variationen über ein Thema ritterlichen Charakters", op. 35 [TrV 184]
Viktor Simon (violoncelle)
I Boguslavsky (alto) & M Chernyakhovsky (violon)
Orchestre Symphonique Tchaïkovski de Radio-Moscou
Guennadi Rojdestvenski, direction
Lieu et date d’enregistrement : Moscou, 7. 2. 1973
Label: ABC Classics – AB-67023
(Originalement Мелодия – 33СМ 04061-2)
Format: LP, Stereo (1973)
Discogs - https://www.discogs.com/Richard-Stra...elease/9898588
https://youtu.be/7ajRx7uIRsE
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Ma suggestion pour mai 2019 - Longanesi Periodici – GCL 02
Notre Revanche du Vinyle cette semaine est un rare enregistrement EMI d’ Herbert von Karajan et du Philharmonique de Berlin - rare, tout simplement parce que la majeure partie de la discographie de Karajan et de son orchestre berlinois appartient au catalogue Deutsche Grammophon Nous oublions cependant que la carrière de Karajan après la Seconde Guerre mondiale compte une période notoire dans les studios Abbey Road à Londres.
Karajan est né en 1908 ce qui, selon les mots de son biographe Richard Osborne, est "le mauvais moment" ayant dû traverser deux grandes guerres, la Guerre Froide (il mourra peu de temps avant la chute du mur de Berlin). Mais d’être né en 1908 signifie que Karajan atteignait des jalons personnels majeurs au bon moment de l’histoire mondiale, et en particulier de l’histoire du disque.
La guerre était peut-être profondément traumatisante, mais lorsqu'il a cessé ses activités en 1945, il avait 37 ans, un âge où un chef d'orchestre est encore fort jeune, il a appris son métier de manière adéquate et possède un grand répertoire à son actif.
Les années 50 furent une décennie d’énormes innovations technologiques. Peu de gens ont compris le potentiel de la technologie du disque aussi bien que Karajan. Comme le disait Osborne, "Il est absolument arrivé au bon moment, car il y avait quelques autres grands chefs de la génération précédente qu’il révérait - comme Furtwängler, Toscanini, Bruno Walter, etc. - qui n'enregistraient pas de microsillons. Karajan rayonnera non seulement sur le 33-tours, mais aussi en stéréo et sera au premier plancher pour l’arrivée du numérique. "
Ironiquement, ce sont les adversaires des allemands qui furent les plus grands alliés de Karajan dans les années 1950. Le producteur d’EMI Walter Legge avait un instinct inégalé. Outre Karajan, Giulini, Klemperer, Cantelli et Sawallisch furent recrutés par Legge. Sa mission consistait à créer un catalogue d’enregistrements, dans les nouveaux medias (microsillon, stéréo, et bandes magnétiques) du soi-disant répertoire de base qui résisterait à l'épreuve du temps. Un coup d'œil dans ses productions montre qu'il a réussi son pari. Beaucoup de ces gravures furent dirigées par Karajan.
Encore une fois, le moment était propice: les grands orchestres européens étaient en reconstruction et Legge avait besoin d’un ensemble avec lequel travailler en studio. Sa création fut le Philharmonia Orchestra, assemblé en 1945; probablement le meilleur orchestre du monde à l’époque.
Lorsque Karajan a pris la relève de Furtwangler au Philharmonique de Berlin, il était toujours sous contrat avec EMI et a gravé une partie de leur partenariat initial sur ce label. Le disque d'aujourd'hui comprend quelques titres de Mozart – la Petite Musique de Nuit (dans un enregistrement fort édulcoré si vous me demandez), quelques danses allemandes et un vestige - l'Ave Verum Corpus - avec le Philharmonia. En Face “B”, une suite du Water Music d’Handel assemblée par Sir Hamilton Harty, un clin d’oeil aux années Londoniennes du chef.
Sans vouloir ramener sur le tapis cette anecdote, le disque dans ma collection est une des rééditions Italiennes que je me suis procure naguère à prix modique. Warner, maintenant détenteur du vieux catalogue EMI, a émis les plages de ce même disque sur YouTuibe, et je leur doit donc mes remerciements.
Bonne écoute
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sérénade en sol majeur: K.525 "Eine Kleine Nachtmusik"
Ave, Verum Corpus, K.618 (*)
(Chorale – Singverein Der Gesellschaft Der Musikfreunde In Wien)
Danses allemandes: K. 602, No. 3 - K. 600, No. 5 - K. 605, No. 3
Sir Hamilton HARTY (1879-1941)
Suite From Handel's Water Music (1922)
Berliner Philharmoniker
Philharmonia Orchestra (*)
Herbert von Karajan, direction
Longanesi Periodici – GCL 02
(Reprise de Angel Records – 35948)
Format: Vinyle, LP, Stereo
Version originale - 1961
Détails - https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/7608493
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...s4GDfmRp8xTVyb
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Ma suggestion pour juin 2019 - CBS Masterworks MY 36715
De toutes les formes de « musique classique », l’opéra est sans doute la forme la plus difficile d’accès. Cette situation est intrinsèque au genre, mais également en grande partie due à sa réputation parmi les mélomanes et surtout les « mélomanes d’occasion ». Quand nos enfants étaient plus jeunes, et si j’avais la tâche de les voiturer le samedi, j’ai entendu ma grande part de commentaires du genre « Papa, mets autre chose à la radio, j’aime pas ça l’opéra! ». (Pour eux, toute musique classique était de l’opéra, mais ça c’est une autre histoire…)
De tous les compositeurs, Richard Wagner est sans contredit celui qui nourrit la réputation « épeurante » du genre opératique. Nous devons concéder que l’œuvre de Wagner compte plus que sa part d’opéras à grand déploiement, et de durée excessive. De cette œuvre, on doit démarquer sa tétralogie d’opéras dédiés à l’anneau du Nebulungen.
Il est intéressant de voir comment la culture populaire a embrassé les œuvres de George Lucas (La Guerre des Etoiles), JRR Tolkien (ses chroniques de la Terre du Milieu) et plus récemment George RR Martin, toutes des mythologies complexes qui comptent des millions d’adeptes. Toutes ces mythologies suivent dans la tradition de Wagner et sa tétralogie qui, elle, est vue comme « trop longue et trop difficile ». Voyons donc!
Le partage de cette semaine, une compilation des plages « célèbres » de la tétralogie se veut un véhicule afin de « mieux passer » la grande musique de Wagner. On reconnaitra non seulement les passages les plus connus (comme la Chevauchée et l’immolation finale) mais également les leitmotivs et l’usage d’imagerie musicale qui parfois complète, et d’autres fois rehausse le texte.
Szell et son orchestre de Cleveland sont les interprètes de choix pour cette musique – cet « assemblage » originalement tiré en 1957 et maintes fois réédité et retapé au cours des décennies, fut essentiellement repris par Zubin Mehta et le Philharmonique de New York à l’ère numérique – cette fois avec deux passages avec chanteurs.
Bonne écoute!
Richard WAGNER (1813-1883)
Der Ring des Nibelungen, WWV 86 – plages pour orchestre
- Procession des dieux entrant Valhalla - Das Rheingold, WWV 86a
- La Chevauchée des Valkyries - Die Walkure, WWV 86b
- Rempart de feu enchanté - Die Walkure, WWV 86b
- Murmures de la forêt - Siegfried, WWV 86c
- L’aube et le voyage de Siegfried sur ke Rhin - Gotterdammerung, WWV 86d
- Les funérailles de Siegfried et l’immolation finale - Gotterdammerung, WWV 86d
Cleveland Orchestra
George Szell, durection
CBS Masterworks MY 36715 (CBS Great Performances )
Format: Vinyle, LP
Tirage: 1982(version originale, 1957)
Détails - https://www.discogs.com/Wagner-Szell...elease/4261246
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...XYO1ydYawvm8N8
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Citation:
Envoyé par
ppyjc61
De toutes les formes de « musique classique », l’opéra est sans doute la forme la plus difficile d’accès.
Cela peut se discuter. Peut-être aujourd'hui mais cela n'est même pas sûr. Aux siècles précédents, il semble plutôt que l'opéra recevait tous les suffrages. Ne s'agit-il pas davantage de mettre en parallèle l'art vocal avec celui instrumental.
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Citation:
De toutes les formes de « musique classique », l’opéra est sans doute la forme la plus difficile d’accès.
Cela me semble tout à fait faux, ou à tout le moins en effet extrêmement discutable.
Il n'y a jamais eu autant de maisons d'opéra de par le monde, il s'en construit chaque année partout et notamment dans les pays orientaux, la plupart jouent à guichets fermés ou du moins avec des taux de remplissage très flatteurs, on fait la queue pour y aller. Depuis déjà quelques années, des accords entre maisons d'opéra et chaînes de distribution de films font que des milliers de lyricophiles vont entendre et voir dans des salles de cinéma des ouvrages retransmis en direct.
Il me semble que ce qui est abordé avec le plus de difficulté par les néophytes en musique "classique", ce sont la musique de chambre - sonates pour 2 instruments, trios, quatuors, quintettes, etc. - et la mélodie/le lied/ le 'song'/appelez ça comme vous voudrez.
Pour s'en tenir aux genres et formes courants. J'y ajouterais volontiers le plain-chant (ambrosien ou grégorien), les musiques 'médiévales', et encore moult autres choses qui sont aussi de la musique "classique" ...
Entre le brindisi de La Traviata, l'air de vengeance de la Reine de la Nuit, la Habanera de Carmen, Nessun dorma, E lucevan le stelle ou "l'air du froid" de King Arthur (liste non limitative) d'une part, et le 13° quatuor de Beethoven, L'Horizon chimérique, les quatuors de Debussy ou Ravel, le Spanisches Liederbuch, les Bagatelles de Webern ou Le Jardin clos (liste non limitative non plus), le choix sera vite fait en faveur des premiers.
Il me paraît avisé de toujours se méfier des affirmations péremptoires à l'emporte-pièce fondées sur rien d'autre que les idées reçues et la nécessité rhétorique, et non vérifiées par quoi que ce soit de systématique.
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Ma suggestion pour septembre 2019 - Time Life Records – STL M01
Pour la revanche du vinyle ce mois-ci, je reprends un fil commencé il y a deux ans, autour d’un coffret Time-Life qui propose les concerti pour piano « tardifs » de Mozart. En septembre, puis octobre 2017 nous avions considéré les concerti nos. 18, 21, 22 et 25. C’est mon intention aujourd’hui (et plus tard cet automne) de finir ce survol, faisant appel à de récents clips YouTube, gracieuseté de la collaboration de ce site avec les labels majeurs (dans ce cas-ci, London/Decca).
Le coffret date de 1979, et propose des enregistrements réédités depuis le catalogue analogique de l’époque. Comme ce fut le cas pour le concerto no. 21 déjà considéré, le concerto no. 19 provient de l’intégrale analogique des concerti d’Amadeus de Vladimir Ashkenazy qui agit comme soliste et chef du Philharmonia de Londres.
Les deux autres concerti au programme proposent aussi des orchestres londoniens : du même album duquel Time-Life tire la prestation d’Alicia de Larrocha du concerto no. 25 proposé en octobre 2017, elle et Solti interprètent le concerto no. 27.
Clifford Curzon endisquera plusieurs des concerti de Mozart avec Kertesz et le London Symphony au milieu des années 1960, et j’ai retenu ici le concerto no. 23.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto No. 19 en fa majeur, K. 459
Philharmonia Orchestra
Vladimir Ashkenazy, dirigeant du clavier
Concerto No. 23 en la majeur, K. 488
Sir Clifford Curzon, piano
London Symphony Orchestra
István Kertész, direction
Concerto No. 27 en si bémol majeur, K. 595
Alicia De Larrocha, piano
London Philharmonic Orchestra
Sir Georg Solti, direction
Time Life Records – STL M01
Format: 5 × microsillons, écrin
Publication: 1979
Discogs - https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/4295176
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...hwSQzSqL5tB-57
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Ma suggestion pour octobre 2019 - Time Life Records – STL M01
Cette semaine, la revanche du vinyle complète notre regard sur la collection TIME LIFE des dix derniers concertos pour piano de Mozart, avec les nos. 20, 24 et 26.
Deux des pianistes présentés cette semaine méritent une introduction. Karl Engel (1923 - 2006) était un pianiste suisse. Formé à Bâle et à Paris, il s'est distingué comme accompagnateur et a souvent participé à des récitals de lieder avec Dietrich Fischer-Dieskau, Hermann Prey, Peter Schreier et Brigitte Fassbaender. Parmi ses partenaires de musique de chambre, on compte le violoncelliste Pablo Casals, le violoniste Yehudi Menuhin et le Quatuor Melos. Karl Engel a enregistré l'intégrale de la musique pour piano de Mozart et de Robert Schumann et a réalisé de nombreux enregistrements avec les chanteurs Dietrich Fischer-Dieskau, Hermann Prey, Brigitte Fassbaender, Peter Schreier et al. Il a également enregistré un récit remarquable du Concerto pour piano de Stravinsky.
Il devint plus tard particulièrement connu pour son intégrale des concertos pour piano de Mozart (enregistré de 1974 à 1976) avec l'orchestre du Mozarteum de Salzbourg sous la direction de Léopold Hager, à partir duquel TIME LIFE utilisa son enregistrement du concerto « Coronation », no. 26
Musicien iconoclaste, Julius Katchen (1926-1969) fut le seul musicien classique à avoir jamais figuré dans l’ émission télévisée animée par les Rolling Stones, Rock and Roll Circus. L’apparition de Katchen, interprétant De Falla et Mozart, en dit long sur la personnalité vivante du Katchen, qui a été en grande partie oublié, une sorte d’esprit rock'n'roll sous la forme d’un brillant musicien classique, débordant d’une mort précoce à 40 ans. Katchen a laissé de nombreux enregistrements des concertos de Mozart pour DECCA, en plus de ses performances de Brahms. Nous retenons ici l'un de ses enregistrements du concerto K. 466.
Pour compléter le trio, Clifford Curzon a joué le concerto K. 491. I nous a laissé de nombreux enregistrements de ce concerto en particulier dont celui-ci avec Kertesz.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto No. 20 en ré mineur, K. 466
Julius Katchen, piano
Stuttgart Chamber Orchestra
Karl Münchinger, direction
Concerto No. 24 en ut mineur, K. 491
Sir Clifford Curzon, piano
London Symphony Orchestra
István Kertész, direction
Concerto No. 26 en eé majeur, K. 537
Karl Engel, piano
Salzburg Mozarteum Orchestra
Leopold Hager, direction
Time Life Records – STL M01
Format: 5 × microsillons, écrin
Publication: 1979
Discogs - https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/4295176
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...n6ylninfx-MyrT
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Ça c'est chouette : à force de matraquage, on avait presque fini par oublier que Katchen savait jouer autre chose que Brahms !
Merci !
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Ma suggestion pour novembre 2019 - Angel Records – S-37268
Ceci est notre dernier hommage aux musiciens de renom qui nous ont quittés en 2019. Après une paire de pianistes autrichiens, nous offrons aujourd'hui un clin d’œil furtif au pianiste, compositeur et chef d'orchestre américain originaire d'Allemagne, André Previn .
Selon sa nécrologie dans le Guardian en ligne:
Citation:
Le chef d'orchestre, compositeur et pianiste André Previn, décédé à l'âge de 89 ans, était non seulement l'un des interprètes les plus charismatiques de son époque, mais il a également vécu l'une des plus grandes vies de musique classique depuis Berlioz et Liszt - et une vie qui a pris de l'ampleur avec la vieillesse. Son pedigree était unique: aucun autre chef d'orchestre-compositeur des studios de cinéma hollywoodiens récompensé par un Oscar n'a connu le même succès dans le monde strictement classique du London Symphony Orchestra - dirigé par Previn de 1968 à 1979 - tout en maintenant une carrière parallèle de pianiste de jazz.
La notice nécrologique continue:
Citation:
Ses enregistrements avec le London Symphony sont souvent ses meilleurs, et ils sont nombreux, grâce à une relation si harmonieuse avec EMI, qu'il pourrait téléphoner la compagnie pour lui dire qu'un certain concert se préparait exceptionnellement bien et devrait dépêcherune équipe d'enregistrement à la fin de la semaine.
De ma collection de disques vinyle, j’ai choisi de partager cet enregistrement London Symphony/Previn de 1977 avec la musique de scène «complète» que Mendelssohn a écrite pour Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, complétée par son ouverture juvénile (op. 21) et assortie de morceaux bien connus, notamment le scherzo et la populaire Marche nuptiale.
Il existe une paire de pièces chantées - mettant en vedette des solistes féminines et une chorale d’enfants. Le texte est chanté ici en anglais plutôt qu'en allemand, ce qui en fait un enregistrement unique.
Bonne écoute!
Felix MENDELSSOHN (1809-1847)
Ein Sommernachtstraum (Trad. Lit. Le songe d’une nuit d’été)
Ouverture, Op. 21
Musique de scène, Op. 61
Lilian Watson, soprano
Delia Wallis, mezzo-soprano
Finchley Children's Music Group
Colin Howard, maître des choeurs
London Symphony Orchestra
André Previn, ditection
Angel Records – S-37268
Format: Vinyle / Stéréo / Quadraphonique
Discogs - https://www.discogs.com/Mendelssohn-...elease/1995109
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...IdWa3woWgCOIko
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Notre suggestion pour décembre 2019 – Deutsche Grammophon – 2545 010
Pour notre dernière Revanche du vinyle de 2019, j'ai creusé dans ma collection de disques pour partager une compilation de tubes classiques dirigés par Hebert von Karajan
Selon discogs, ma source maîtresse pour le matériel enregistré (en particulier le vinyle), Karajan a près de 2000 titres à son actif, et près de 400 d'entre eux qualifient comme des «compilations». En parcourant les titres, nous pouvons trouver des albums de compilation de Karajan sur de nombreux labels bien connus, et pas mal sur DG avec le Philharmonique de Berlin.
Le partage d’aujourd’hui n’a rien de particulièrement remarquable; probablement rescapé il y a près de 40 ans d’un bac de titres à rabais… Les quatre œuvres présentées ont dans certains cas été enregistrées plusieurs fois au cours des années et l'album qui en résulte est plutôt satisfaisant.
Un cadeau de Noël approprié!
Franz LISZT (1811-1886)
Les Préludes, S.97
Rhapsodie Hongroise en ut dièse mineur, S.359 no. 2
Pyotr Ilyich TCHAIKOVSKI (1840-1893)
Capriccio Italien, Op, 45 [TH 47]
Johann STRAUSS II (1825-1899)
An der schönen, blauen Donau (Le beau Danube bleu), Op.314
Berliner Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction
Label: Deutsche Grammophon – 2545 010
Format: Vinyl, LP, Compilation (1974)
Détails - https://www.discogs.com/Berlin-Philh...elease/3941329
YouTube- https://www.youtube.com/playlist?lis...RBDx_pzfth77AQ
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Notre suggestion pour janvier 2020 – Mercury – SRI 75091
Notre billet d’aujourd’hui sert en quelque sorte de rappel qu’il n’y a pas si longtemps, l’un des meilleurs orchestres français avait domicile sur les berges du lac Michigan, dans la capitale américaine de l’automobile, Détroit.
Paul Paray est né dans une famille de musiciens en 1886. Malgré les interruptions des deux guerres mondiales (il a passé la majeure partie du premier comme prisonnier de guerre et la seconde avec la Résistance), il a établi une solide réputation de chef d'orchestre, à la tête d'orchestres à Monte Carlo et Paris. Des séjours en tant que chef invité aux USA l'ont conduit à être nommé chef permanent de l'Orchestre symphonique de Détroit, entre1952 et 1963).
Leurs tous premiers disques prouvent qu'il a rapidement forgé l'ensemble en un véritable grand orchestre et façonné une réplique du son qu'il avait connus en France. (Paray s'est finalement séparé de l’orchestre en 1963, mais est resté actif bien après son 90ième anniversaire de naissance.
Naturellement, Paray a apporté une touche gauloise appropriée au grand répertoire français. Ses Debussy, Ravel, Chabrier et Roussel sont magnifiques, capturant magnifiquement leur élégance avec une confiance qui s'efface. Tout aussi fascinante est la touche de Paray appliquée à la musique d'autres traditions nationales: Rachmaninov, Sibelius et même Wagner, la quintessence de la musique allemande et à peu près aussi loin de l'esthétique française que possible. Le disque d'aujourd'hui - un disque tout Suppé - typiquement viennois et parlant la même langue que Johann Strauss – vitalité rythmique, vif, contagieux.
Paul Paray et le Detroit Symphony interprètent la musique dite accessible sans la moindre prétention. Comme Toscanini, Paray semblait être particulièrement fier d'accorder l'attention et le respect habituellement réservés à la musique classique plus exigeante avec des lectures soignées et convaincantes.
Bonne écoute!
Franz von SUPPÉ (1819-1895)
Overtures- Die schöne Galathe (La belle Galathée, 1865)
- Pique Dame (1862)
- Leichte Kavallerie (Cavalerie légère, 1866)
- Dichter und Bauer (Poète et paysan, ca. 1846)
- Matin, midi et soir à Vienne (1844)
- Boccaccio (1879)
Detroit Symphony Orchestra
Paul Paray, direction
Mercury – SRI 75091
Format: LP, Stereo
(Studio, 11/1959)
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...dg9X7ZHuXd776L
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Comme tous les grands chefs, Paray a excellé dans le genre 'léger' comme dans le 'super-sérieux', et ces bonbons viennois sont délicieux !
Car Suppé reste un compositeur autrichien, la Croatie ne l'a pas encore revendiqué !
Il faut aller donner un coup d'oreille au reste, notamment son Requiem, ça vaut la peine.
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Notre suggestion pour février 2020 – Amgel RL-32091
Cette semaine la revanche du vinyle se penche sur une réédition Angel Red Label procurée au début des années 1980 avec Sir Adrian Boult et la musique de Johannes Brahms.
La formation musicale d’Adrian Boult a lieu en Angleterre et à Leipzig, en Allemagne, avec un apprentissage en direction à Londres avec le Royal Opera House et la compagnie de ballet de Sergei Diaghilev.
Lorsque la BBC le nomme directeur musical en 1930, il crée le BBC Symphony Orchestra et en devient le chef principal. En 1950, après avoir été contraint à la retraite par la BBC, Boult a pris le poste de prenier chef de l’orchestre philharmonique de Londres (prenant sa retraite de ce poste en 1957). Bien que dans la dernière partie de sa carrière, il travaille avec d'autres orchestres, c'est avec le LPO auquel il était principalement associé, le dirigeant en concert et sur disque jusqu'en 1978.
Homme modeste qui n'aimait pas les feux de la rampe, Boult se sentait aussi à l'aise dans le studio d'enregistrement que sur la scène, réalisant des enregistrements tout au long de sa carrière. Sa carrière d'enregistrement s'étend des jours de l'enregistrement acoustique au début de l'ère numérique.
Bien que largement reconnu comme un champion de la musique britannique, l'étendue exceptionnelle du répertoire de Boult propose quelques enregistrements d'œuvres réputées qui ne lui sont pas immédiatement associées; dans le répertoire germanique, les enregistrements de Boult des quatre symphonies de Brahms et de la grande symphonie en ut majeur de Schubert ont été célébrés de son vivant et sont restés dans les catalogues pendant les années qui ont suivi sa mort.
Le partage d’aujourd’hui est contemporain au cycle de Brahms - un couplage de la deuxième sérénade et des variations Haydn.
Bonne écoute
https://img.discogs.com/lxV4D6s2VMj5...-3637.jpeg.jpg
Johannes BRAHMS (1833-1897)
Sérénade pour orchestre no. 2 en la majeur, Op. 16
Variations sur un theme de Haydn en si bémol majeur (Versioin pour Orchestre, Op. 56a)
London Philharmonic Orchestra
Sir Adrian Boult, direction
Angel Records – RL-32091
Format: LP, Stereo
Edition: 1979
Discogs - https://www.discogs.com/Sir-Adrian-B...elease/8752973
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...N1bdDm3RWYC6fa
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Notre suggestion pour mars 2020 - London LDR 10006
Notre partage dans cette série pour mars nourrit également notre série #Beethoven2020 -
http://www.mqcd-musique-classique.co...l=1#post135547
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Ma suggestion pour septembre 2019 - London Viva VIV 11
L’édition de cette semaine de la revanche du Vinyle présente un couplage des deux concertos pour piano de Liszt mettant en vedette le pianiste américain Ivan Davis (1932-2018).
Adolescent, Franz Liszt crée au moins deux concertos virtuoses pour piano et orchestre, partitions aujourd’hui perdues. Les deux concertos numérotés ont été composés dans les années 1830, lorsque la carrière de Liszt en tant que jeune virtuose itinérant était à son apogée. Liszt les a largement révisés avant de les publier quelque 25 ans après leur conception.
Ivan Davis, qui a étudié sous Silvio Scionti, Carlo Zecchi et Vladimir Horowitz, a remporté le concours Franz Liszt à New York en avril 1960. Il a enregistré pour London/Decca dans les années 1970. À partir de 1965, Davis a été professeur de musique à l’Université de Miami à Coral Gables, en Floride.
Sir Edward Downes (1924 -2009) était un chef d’orchestre anglais, spécialisé dans l’opéra. Il a été associé au Royal Opera House à partir de 1952, et à Opera Australia à partir de 1970. Il était également bien connu pour sa longue relation de travail avec l’Orchestre philharmonique de la BBC et pour son travail avec l’Orchestre de la radio néerlandaise.
Bonne écoute
Franz LISZT (1811-1886)
Concerto No.1 In en mi bémol mineur, S.124
Concerto No.2 en la majeur, S. 125
Ivan Davis, piano
Royal Philharmonic Orchestra
Edward Downes, direction
London Viva! VIV 11
Format: Vinyl, Réédition
Tirage: 1982 (Canada)
Discogs - https://www.discogs.com/Liszt-Ivan-D...elease/8683759
YouTube -
https://www.youtube.com/playlist?lis...n66mbqbsqWrA8g