La musique dans les camps
Bonjour,
Pour la première fois en français va paraître un livre qui manque à la connaissance de la musique pendant la 2ème Guerre Mondiale.
Survivre et mourir en musique dans les camps nazis
Bruno Giner
Berg International - Collection Iceberg
ISBN : 978-2-917191-39-2
Sortie prévue le : 06/04/2011
18,05€
Note de l'éditeur
Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire.
Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belzec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires.
C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre.
Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau).
Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.
De nombreux livres que je cite sur mes pages web ont paru dans d'autres langues, principalement en anglais et en allemand. J'espère que celui-ci sera à la hauteur.
Je dois dire que j'ai été un peu refroidi par l'ouvrage que cet auteur a publié sur Theresienstadt car il ne faisait qu'un léger survol de l'histoire musicale de ce camp.
Le commentaire de l'éditeur me laisse à penser que seuls les musiciens internés en Allemagne (camps de concentration et camps de prisonniers) seront pris en compte.
L'histoire des anti-nazis allemands et autrichiens internés en France dans les camps comme Gurs, Les Milles, etc... (destinés à l'origine aux républicains espagnols sous la 3ème république puis aux "Tziganes") est encore à écrire. Sans oublier les camps de prisonniers tenus par les japonais.
Il faudrait aussi prendre en compte les civils allemands, japonais, italiens internés dans les pays alliés (Angleterre, USA, AUstralie)
A vos plumes, Historiens.
Claude Torres