Prokofiev et alii

[lebewohl]

J'étais jeudi à un concert de l'Orchestre de Paris dirigé par son futur chef, Esa Pekka Salonen.
Au programme une oeuvre de Salonen lui-même, glose sur le prélude de la 3e partita pour violon seul de Bach (jouée avant) ; j'ai bien aimé, et en général j'aime bien les sonorités qu'invente Salonen. En deuxième partie, Prélude et Mort d'Isolde de Wagner, enchaînant sur le Poème de l'Extase de Scriabine ; grand délire post romantique. On était placé juste au-dessus des huit cors, quand ils jouen ff pavillon en l'air, ça décoiffe (presque au sens propre du terme).
Et en fin de première partie, le 2e concerto pour piano de Prokofiev, avec Yuja Wang au piano ; je n'avais jamais entendu cette oeuvre en concert, et là en plus je voyais bien le clavier et, par moments, les mains, quand elles ralentissaient un peu. La candece du 1er mouvement est stupéfiante. Voici la chose, par la même pianiste mais un autre orchestre. La cadence commence vers 6mn après le début.
Je mets aussi une autre version mais avec la partition qui défile (cadnce vers 5mn40s), pour ceux que ça amuserait.

(Je signale la cadence mais tout vaut la peine, hein)

Etonnant. Le programme de salle disait que quand Prokofiev, qui n'était pass manchot, a dû réapprendre ce concerto quelques années après sa création, il a lui-même ramé.
Enfin histoire d'être mauvaise langue, j'observe que Yuja Wang bouge moins pendant tout le concerto que Lang Lang pendant "Au clair de la lune"




Et puisque je trouve "FOG" sur la toile, voici la chose :