C'est suite à ce post de Jacquesque je m'étais promis d'ouvrir ce fil sur Othmar Schoeck (1886 - 1957), un compositeur que j'ai découvert au début des années 2000 grâce au bouquin de Hoffelé-Kaminski.
Voici le commentaire de ces derniers sur Notturno, un cycle de 5 mouvements pour quatuor à cordes et une voix : Un cycle d'une puissance rare : qui dépasse l'univers du Lied comme celui du Quatuor et qui se présente plutôt comme une vaste symphonie en cinq sessions. Schoeck exploite ici tous les registres : la nostalgie, l'angoisse voire l'effroi, le pastoralisme et même un ton facétieux très germanique.
Je possède cette interprétation :
avec Niklaus Tüller et le Quatuor de Berne, mais DFD l'a également enregistré à deux reprises (Q. Juilliard et Q. Cherubini).
Il s'agit là d'une composition très originale, une sorte de "quintette pour voix et cordes" où le chant tiendrait le rôle du piano, et dont on ne trouve guère d'équivalent si ce n'est peut-être dans des oeuvres comme la Chanson perpétuelle de Chausson ou le quatuor à cordes n°2 de Schoenberg mais dans un style très différent. Schoeck, que l'on peut voir ici :
a en effet toujours adopté pour ses compositions un langage strictement tonal, mais d'une puissance et, il faut le signaler aussi, d'une noirceur rares. J'avoue n'avoir guère perçu le "ton facétieux très germanique"mais je ne suis sans doute pas suffisamment familier de la culture alémanique
Les titres des cycles de lieder dont il est l'auteur, portent la marque d'une vision tragique de la vie : Unter Sternen (Sous les étoiles) ; Lebendig begraben (Enterré vivant).
Lebendig begraben (DFD, Orchestre symphonique de la Radio de Berlin, Fritz Rieger) est un long cycle expressionniste au ton triste, amer et angoissé, que j'ai trouvé chez l'éditeur Clavès :
(je n'ai pas pu scanner la pochette, je ne remets pas la main sur le CD)
Quant à Under Sternen, un cycle de Lieder sur des textes de Keller, avec piano cette fois, DFD, qui a toujours défendu l'oeuvre Schoeck, l'a également enregistré.
FD estimait que ce cycle portait à sa perfection un genre initié par Schubert, celui d'un récit dramatique, voire philosophique, narré par le chanteur (Hoff-Kam p.1244). La pochette de l'éditeur Clavès :
Unter Sternen constitue sans doute le cycle le plus abouti de Schoeck ; inutile de dire que j'en recommande chaudement l'écoute - tout comme celle des deux autres que j'ai évoquées déjà, Notturno et Lebendig begraben. C'est de la musique splendide, puissante, mais de toute évidence, pas très joyeuse ...
L'univers de Schoeck ne se limite évidemment pas aux Lieder ; il est aussi l'auteur d'un concerto pour violon très réussi, et de nombreuses autres pièces vocales dont plusieurs opéras - que je n'ai pas (encore ?) écoutés. En tout cas, c'est un compositeur passionnant, à découvrir si on ne le connaît pascette présentation est d'ailleurs très sommaire
j'espère qu'elle pourra être complétée par d'autres interventions d'autres forumistes plus connaisseurs que je ne le suis de l'univers de Schoeck, je sais qu'il y en a(vait ?)
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que je m'étais promis d'ouvrir ce fil sur Othmar Schoeck (1886 - 1957), un compositeur que j'ai découvert au début des années 2000 grâce au bouquin de Hoffelé-Kaminski.

mais je ne suis sans doute pas suffisamment familier de la culture alémanique 

)
Répondre avec citation

), je me borne en l'état à prendre note avec intérêt de tout ce que vous venez de signaler (
).
).




) : sa musique pour piano est à mon avis loin de présenter le même intérêt que, notamment, son opéra Penthésilée et son Notturno pour quatuor à cordes et voix de baryton.
).
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