Mes billets pour ce mois-ci, comme ceux de mon blog blogspot, proposent des réflexions et des sélections musicales sur les compositeurs et musiciens qui nous ont quittés, et qui marquent en 2012 un anniversaire. En 1982, nous avons perdu une paire de grands pianistes. Glenn Gould, bien sûr, mais également le pianiste Brittanique Clifford Curzon.

Version originale (en Anglais)



Curzon semble quelque peu négligé lorsqu’on parle des grands artistes du XXe siècle – et c’est dommage. Formé à la célèbre Royal Academy of Music, il y remporte encore adolescent la médaille Macfarren en 1924. A 17 ans, il est admis aux études supérieures de l’institution, sans doute l’élève le plus jeune à avoir accompli l’exploit à ce jour, et reçoit son diplôme en 1926.

Entre 1928 et 1930, il suit des leçons privées avec Artur Schnabel à Berlin, ensuite avec Wanda Landowska et Nadia Boulanger à Paris. En début de carrière surtout, Curzon se veut le défenseur du répertoire contemporain brittanique pour son instrument, mais se rangera plutôt vers les grandes pages germaniques: Mozart, Beethoven, Schubert et Liszt entre autres.

Parmi mes enregistrements préférés de sa part – et figurant également dans la bibli musicale de notre forum, son enregistrement mémorable du quintette «La Truite» de Schubert, accompagné des musiciens de la Philharmonique de Vienne de l’époque (1958), dont Willi Boskovsky:

http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=5434

On ne peut pas dire que Sir Clifford a une discographie massive – en fait, il refusa plus d’une fois de permettre l’émission d’un enregistrement s’il ne sentait pas que sa prestation était à la hauteur de son standard plutôt exigeant. J’étais très heureux de retrouver certaines prestations familières sur YouTube, à commencer par le concerto K. 491 de Mozart (dans ma collection «vinyle», réédité par la maison Time-Life), accompagné par Kertesz et le London Symphony :




De Schubert, sa grande sonate en si bémol majeur, D. 960, dans une performance télévisée:




Une autre sonate, celle-ci la sublime sonate en si mineur de Liszt, que j’ai chargée moi-même sur YouTube l’an dernier – version intégrale:



Finalement, les Kinderszenen de Schuman:




Et vous, quinze que vous pensez de Sir Clifford?

Blogue à part: Notre regard sur le quatuor de compositeurs disparus en 1937 continue demain sur mon blog blogspot avec un regard sur le duo de compositeurs et organistes Louis Vierne et Charles-Marie Widor. @+