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Discussion: Playlist du mois d'août 2014

  1. #1
    - Avatar de mah70
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    Playlist du mois d'août 2014

    Bonjour.

    C'est l'été, le forum est calme, aussi ai-je honteusement flatté ma flemme et n'ai pas trop de choses à vous proposer ce mois-ci. Pour masquer ce manquement à mes devoirs, je vous propose, selon une technique bien rodée ces derniers temps, de vous laisser la playlist de juillet après celle d'août, comme ça vous aurez l'impression d'un offre munificente. J'en profiterais pour vous présenter avec un mois de retard et un aplomb infernal certaines œuvres pas trop fréquentes de la playlist de juillet.

    Autrement, les nouveautés du mois sont celles-ci:

    • Antheil : Two Odes of John Keats, pour narrateur et piano - Vincent Price, George Antheil (1951)
    • Poulenc: Concert champêtre (version pour piano) - Francis Poulenc, Orchestre Philharmonique de New York, Dimitri Mitropoulos (1948)
    • Récital Ralph Kirkpatrick, clavecin (1956)
      • Byrd: The tennethe Pavian and Gagliarde "Mr. W. Peter"; Sweelinck: Variations sur "Meine junges Leben hat ein End"; Froberger: Toccata N°2; Pachelbel: Ciaccona; Bach: Prélude et Fugue BWV 894
      • Couperin: Le dodo ou l'amour au berceau, Les vieux seigneurs, Les jeunes seigneurs; Rameau: L'entretien des muses, Les cyclopes; Cabezon: Tiento I et III; Frescobaldi: Balletto, Corrente, Passacaglia; Scarlatti: Sonates K.296, 297, 437 et 438
    • Borodine: Sextuor à cordes - Quatuor à cordes du Théâtre Bolchoï; Rudolf Barshai, alto; Sviatoslav Knouchevitsky, violoncelle (1952)
    • Benjamin: Concerto quasi une fantasia - Lamar Crowson, piano; Orchestre Symphonique de Londres, Arthur Benjamin (1959)
    • Benjamin: Concertino - Lamar Crowson, piano; Orchestre Symphonique de Londres, Arthur Benjamin (1959)
    • Bortnyansky: Quintette pour piano, harpe, violon, viole de gambe et violoncelle - Serguei Dijour, Olga Erdeli, Nina Barchai, Boris Dobrokhotov, Vladimir Berlinsky (1950)
    • Bortnyansky: Sonate pour piano N°2 - Nadejda Goloubovskaya (1951)
    • Delannoy: Sérénade concertante pour violon et orchestre - Henri Merckel, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, Charles Münch (1941)
    • Hadjibeyov (Gadjibekov): Koroghlu (Le fils de l'aveugle), opéra en cinq actes - L. Imanov (Koroghlu), F. Akhmedova (Nigar), A. Bouniyat-Zade (Hassan khan), M. Badirov (Ali), M. Toptchiev (Ehsan pacha), K. Mamedov (Le clown); Choeurs et orchestre du Théâtre d'Opéra et de Ballet d'Etat d'Azerbaïdjan, Niyazi (1959)
    Bonne écoute.


    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  2. #2
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    J'ai oublié, lors de la conception de cette playlist, de rendre hommage à Lorin Maazel. Oubli réparé: vous trouverez les deux enregistrements suivants après l'opéra de Hadjibeyov et avant le récital Vichnevskaya qui ouvrait la playlist de juillet.

    • Rimsky-Korsakov: Capriccio Espagnol Op.34 - Orchestre Philharmonique de Berlin, Lorin Maazel (1958)
    • Beethove; Douze contredanses WoO.14 - Orchestre Philharmonique de Berlin, Lorin Maazel (1959)
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  3. #3
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    excellent, merci

  4. #4
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    C'est bien d'y avoir pensé.
    Ces enregistrements auraient pu remplacer celui de Marcel Delannoy pour qui j'ai vraiment très peu de sympathie.
    Voir la thèse de doctorat de Mme CECILE QUESNEY :
    Les compositeurs français à l’heure allemande (1940 - 1944) : le cas de Marcel Delannoy.
    http://www.paris-sorbonne.fr/Mme-CECILE-QUESNEY-Les

  5. #5
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    Très curieux, ce Concert champêtre au piano! Je savais que cela se faisait, pas que Poulenc l'avait fait lui-même, et je ne l'avais jamais entendu par personne.
    En général, hérétique que je suis, je me satisfais fort bien d'entendre Rameau ou Bach ou Scarlatti au piano ; et là ma foi... cela me gênerait presque! Pourtant il est vraisemblable que ç'ait été validé par le compositeur...


    Je vais réécouter le CLAVECIN bien tempéré, tiens...
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  6. #6
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Très curieux, ce Concert champêtre au piano! Je savais que cela se faisait, pas que Poulenc l'avait fait lui-même, et je ne l'avais jamais entendu par personne.
    En général, hérétique que je suis, je me satisfais fort bien d'entendre Rameau ou Bach ou Scarlatti au piano ; et là ma foi... cela me gênerait presque! Pourtant il est vraisemblable que ç'ait été validé par le compositeur...


    Je vais réécouter le CLAVECIN bien tempéré, tiens...

    Une belle version chez Melodiya

    12/10/1962 - Moscow - Live
    Gilels / Moscow P.O. / Kondrashin

    1. Allegro molto - Adagio - Allegro molto


    2. Andante: Mouvement de Sicilienne


    3. Finale: Presto très gai
    Images attachées  
    Dernière modification par Claude Torres ; 19/08/2014 à 07h40.

  7. #7
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    En effet! Merci!


    (bon... Gilels, hein... décidément...)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  8. #8
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    Déjà le 21 août et je n'ai même pas commencé à présenter les raretés de juillet?
    En fait, il n'y a pas tant de choses à présenter sur la playlist du mois dernier (encore accessible je le rappelle): Berwald, Lalo ou Martinu ne sont pas des inconnus. Par contre, je me souviens d'un CD Chandos consacré à Ivor Novello sur lequel le critique de Répertoire (sans doute Christophe Huss) se demandait: "Qui donc est Ivor Novello?". Allons-y donc.

    Ivor Novello était un compositeur de chansons anglais né en 1893. Comme il avait un physique à la Rudolph Valentino



    un réalisateur passant par chez un de ses amis qui avait une photo de Novello bien en vue lui proposa un rôle dans un film (cocorico, c'était un film français de Louis Mercanton). Du coup Novello, tout en continuant à composer, passa à l'écran, puis à la scène, commença à s'écrire des pièces, puis des comédies musicales, et devint une idole de ces dames au Royaume-Uni.

    Une tentative d'acclimatation aux Etats-Unis - Broadway et Hollywood - ne donna rien de particulier (ni échec sanglant, ni triomphe définitif), mais lui permit d'entrer dans la légende: c'est lui qui dialoga le premier Tarzan avec Johnny Weissmuller, il a donc écrit la fameuse réplique "Moi Tarzan, toi Jane" (en fait, ça n'est pas tout-à-fait ça qui est dit dans le film mais ça n'en reste pas moins un moment d'Histoire, curieusement indisponible sur YouTube). En tant qu'acteur, son haut fait d'armes est un film du jeune Hitchcock, The Lodger, en 1926.

    Il ne se donnait pas souvent le premier rôle dans ses comédies musicales puisqu'il ne chantait pas; c'est pourtant le cas dans King's Rhapsody dont la trame compliquée et curieuse (un roi vieillissant - l’œuvre est de 1949, Novello ne pouvait plus jouer les débutants à 56 ans - doit se marier contre son gré mais fait un enfant à une jeune femme qu'il ne finira pas par épouser) ne sert pas à grand chose pour goûter le charme (éventuel) des mélodies.

    On notera que Novello a longtemps fait l'objet d'un culte outre-manche - culte sans doute sur le déclin actuellement : hors cette petite chose (http://www.ivornovello.com), impossible de trouver un site important lui étant consacré sur le net, mais les dames qui ont eu 20 ans en 1935 ne créent pas de sites internet, il faut croire. Pour donner une idée de cette dévotion, un livre lui a été consacré dans les années 1970. Revenant sur une période sombre de sa vie (en 1944, pour des histoires obscures, il fit quatre semaines de prison), une de ses anciennes amies écrivait à l'auteur: "Tout me monde, même la police, a dit que le juge avait été horrible mais il est mort peu de temps après et nous avons tous été bien contents". Si ça n'est pas de l'amitié...

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  9. #9
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    Dans les ajouts d'août, peu à dire sauf pour rappeler que Arthur Benjamin, présent ici pour son Concerto et son Concertino, était australien, et que l'on peut entendre sa Strom Clouds Cantata dans l'Homme qui en savait trop, d'Hitchcock - dans la version 1956, la cantate composée pour la version 1934 a été réorchestrée par Bernard Herrmann que l'on voit diriger l'orchestre.

    Dmitri Bortniansky était lui né en Ukraine (là je colle à l'actualité). Avec Alyabiev, d'une génération plus jeune, c'est un des rares compositeurs russes de la fin du XVIIIe siècle dont on trouve des enregistrements dans les catalogues de disques soviétiques. Lors de la perestroïka, lorsque les chœurs religieux orthodoxes autres que ceux de Rachmaninov et Tchaikovsky purent être enregistrés, Vladimir Polyansky se lança dans une intégrale de ses concertos pour choeurs (il y en a plus d'une trentaine). Evidemment, sous Staline ce sont des oeuvres de concert qui furent enregistrées.

    Dans ces playlist, au hasard de mes disques Melodiya, vous avez eu deux opéras géorgiens de Tigranian (Anouch et David-Beg) et un opéra-comique ukrainien (Natalka Poltavka de Lyssenko). Explorons encore les recoins de l'ex-pays du communisme réel: Hadjibeyov, que j'ai toujours vu écrire Gadjibekov à l'époque de l'URSS, était un compositeur d'Azerbaïdjan. Comme toute ex-république soviétique d'Asie centrale qui possède du pétrole dans son sous-sol, le pays désormais indépendant sinon démocratique a les moyens de se payer une politique culturelle riche - et très surveillée par les autorités, comme au bon vieux temps en fait - et de mettre son patrimoine en avant. Du coup, il y a plusieurs sites hagiographiques qui m'évitent d'avoir à vous en dire plus, dont un en français, avec un résumé de l'opéra: http://uzeyir-hadjibeyov.com. Un autre, plus complet, en anglais, contient une traduction complète du livret: http://hajibeyov.com. Lequel livret est bien de son époque (l'opéra a été créé en 1937) avec ses pauvres très pauvres et héroïques et ses riches très riches et très méchants, le tout sans une once d'humour. Gageons que, dans la première mise-en-scène, notre héros prolétarien avait une belle moustache géorgienne... Le passage du 4e acte où Nigar dit son fait au méchant khan semble, dans mon enregistrement, déplacé au 5e acte.

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

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