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Discussion: Playlist des mois de septembre et octobre 2024

  1. #1
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    Playlist des mois de septembre et octobre 2024

    Bonjour.

    • Prokofiev: Marche Op.99 (a); Marche des sports Op.69/1 (b); Marche lyrique Op.69/2 (a); Marche Op.69/3 (b) - Orchestre du ministère de la Défense d'URSS, (a) Nikolai Sergueyev, (b) Nikolai Nazarov (1968)

    • Rimsky-Korsakov: Concerto pour trombone et harmonie (a); Variations sur un thème de Glinka pour hautbois et harmonie (b); Concertstück pour clarinette et harmonie (c); Tchaikovsky: Marche militaire (d) - (a) Viktor Batachov, (b) Evgueny Lyakhovetsky, (c) Lev Mikhailov; Orchestre du ministère de la Défense d'URSS, (a) Nikolai Nazarov, (b) Youri Pitirimov, (c) Leonide Dounayev, (d) Nikolai Sergueyev (1968)

    • Debussy: Petite suite - Werner Haas, Noel Lee, piano (1971)

    • Debussy: Lindaraja; Marche Ecossaise - Werner Haas, Noel Lee, piano (1971)

    • Debussy: Six épigraphes antiques - Werner Haas, Noel Lee, pianos (1971)

    • Debussy: En blanc et noir - Werner Haas, Noel Lee, pianos (1971)

    • Beethoven: Symphonie N°3 Op.55 "Héroïque" - Orchestre Philharmonique de Léningrad, Evgueny Mravinsky (1968)

    • Lili Boulanger: Clairières dans le ciel - Eric Tappy, ténor; Jean Françaix, piano (1968)

    • Lili Boulanger: Trois pièces pour violon et piano - Yehudi Menuhin, Clifford Curzon (1968)

    • Busoni: Indianische Fantasie Op.44 - Sergio Fiorentino, piano; Orchestre A.Scarlatti de la RAI de Naples, Massimo Freccia (1959)

    • Casella: Scarlattiana - Sergio Fiorentino, piano; Orchestre A.Scarlatti de la RAI de Naples, Ferruccio Scaglia (1972)

    • Bach: Concerto d'après Vivaldi BWV 593; Chorals Erbarm' dich mein BWV 721 et In dulce jubilo BWV 729; Canzone BWV 588 - Marie-Claire Alain aux grandes orgues historiques Clicquot-Gonzalez de l'Eglise Saint-Merry de Paris (1954)

    • Bach: Aria d'après Couperin BWV 587; Prélude et Fugue BWV 549; Trio BWV 583; Prélude et Fugue BWV 550; Trio BWV 585 - Marie-Claire Alain aux grandes orgues historiques Clicquot-Gonzalez de l'Eglise Saint-Merry de Paris (1954)

    • Havergal Brian: Concerto pour violon N°2 - Emil Leibowitz, Hamburg Philharmonic Orchestra, Horst Werner (en fait: Ralph Holmes, New Philharmonia Orchestra, Stanley Pope - 1969)

    • Havergal Brian: Symphonie N°28 - Emil Leibowitz, Hamburg Philharmonic Orchestra, Horst Werner (en fait: New Philharmonia Orchestra, Leopold Stokowski - 1973)

    • Mozart: Sonate pour violon et piano N°10 K.378 - Jacques Thibaud, Marguerite Long (1943)

    • Mozart: Sonate pour violon et piano N°17 K.526 - Jacques Thibaud, Marguerite Long (1943)

    • Gluck: Orfeo ed Euridice - Maureen Forrester (Orfeo); Teresa Stich-Randall (Euridice); Hanny Steffek (Amore); Choeur et Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Charles Mackerras (1966)






    Bonne écoute,
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  2. #2
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    Quelques remarques en passant sur les disques du mois...

    J'ai une version américaine du disque des œuvres russes et soviétiques pour orchestre d'harmonie. Elle a beau faire la retape en présentant l'enregistrement comme de la spectacular stereo, j'ai bien l'impression d'un bidouillage d’une édition mono. Au reste, les listes soviétiques auxquelles j'ai accès ne mentionnent pas de parution en stéréo, spectacular ou pas. J'ai donc décidé de rétablir la monophonie que je suppose originelle.

    Le 33 tours des œuvres de Debussy annonçait sur sa pochette qu'il s'agissait de l'intégrale de l'œuvre pour piano à 4 mains et pour deux pianos du compositeur. J’espère que nul inédit n'a été retrouvé depuis.

    C'est tout à fait par hasard que j'ai glissé dans la playlist du mois les mélodies de Lili Boulanger par Éric Tappy. On dira que c'est un hommage involontaire au ténor qui vient de nous quitter.

    Les œuvres pour piano et orchestre jouées par Sergio Fiorentino proviennent d'un CD à l'édition douteuse : blanc entre les plages pour des morceaux joués sans pause, son franchement moyen pour 1959 et franchement médiocre pour 1972… J’ai tenté de corriger ce que je pouvais.

    Le disque Bach par Marie-Claire Alain a d’amusantes caractéristiques. D'abord, il s'agit d'un Grand Prix du disque de 1954. Ensuite, il s’agit du premier disque de Marie-Claire Alain pour Erato, et de son premier enregistrement d’œuvres de Bach. Il semble même que ce soit son premier enregistrement tout court. Datant des tout débuts d’Erato, il fait partie de leur collection du Club des discophiles de Paris. Mon exemplaire n'en a pas moins été acheté à Casablanca par son premier propriétaire, lequel en a profité pour glisser dedans une critique parue dans le magazine Disques en mai-juin 1954. On a connu pire début auprès de la presse spécialisée : « Quel bouquet ! La jeune organiste Marie-Claire Alain est allée se promener dans les prairies les moins fréquentées du génie de Bach et elle nous en rapporte les fleurs les plus rares, les moins souvent admirées, et aux couleurs desquelles cette rareté même donne un éclat, des nuances, des reflets insolites. (…) La technique de l'organiste est très belle, sûre, souple. Le phrasé est d'un goût impeccable, d'une grande intelligence musicale, d'une fine et délicate sensibilité. Le style, dans le cas particulier de chacun des morceaux, est d'une pureté absolue, et conserve toujours, pour l'ensemble, cette grandeur familière caractéristique du génie de Bach. (…) L'enregistrement est d'une fidélité, d'une richesse et d'une somptuosité miraculeuse. On a mis longtemps à enregistrer l'orgue d'une façon convenable et avec la perspective sonore nécessaire, ainsi qu'avec la netteté indispensable. Ce disque n'est pas simplement convenable : il est parfait. C'est la présence même de l'orgue. Il est servi par un usinage impeccable. » Rien que ça. La critique reprend également la présentation de Norbert Dufourcq concernant l'orgue. Il nous est expliqué que la restauration Gonzalez a été merveilleuse. J’avais pourtant cru discerner ici ou là certaines réticences sur les travaux de Gonzalez – et sur le style de Marie-Claire Alain aussi, d’ailleurs…

    Les deux oeuvres de Havergal Brian proviennent d'un disque Aries. Je vous renvoie à ma présentation de la playlist de janvier 2023 concernant les pratiques de piratage systématique de cette noble maison basée en Californie (http://www.mqcd-musique-classique.co...ad.php?t=11178). Pour faire bref : Aries publiait sous pseudonymes des enregistrements pris lors de diffusions radio sans payer de droits à personne. Cela explique pourquoi, dans le descriptif des œuvres du bimestre, je vous ai donné deux indications, celles de la pochette et celles provenant du site internet de la Havergal Brian Society, qui crédite les véritables artistes. Le goût du faux chez Aries va loin : la photo du compositeur au dos du disque a été copiée sur un 33 tours Unicorn et le texte de présentation pompe les critiques des concerts piratés tels que cités par la Havergal Brian Society !

    Pour la petite histoire, les deux sonates de Mozart réunissant Marguerite Long et Jacques Thibaud ont été enregistrés sous la botte, comme on dit, à Paris en 1943, l'année exacte où le concours Long-Thibaud a eu lieu pour la première fois.

    Enfin, l’Orfeo de Gluck est présenté dans le livret de mon coffret comme étant la version de Vienne 1774 avec les ajouts de la version de Paris de la même année. Il n'est pas précisé si l'opéra est joué dans la réorchestration de Berlioz. Vous verrez ça à l'écoute.

    La discographie comparée du numéro de l'Avant-scène opéra reste muette sur ce problème. Il faut dire que ladite discographie est signée André Tubeuf , plus occupé à soigner son style qu’à donner ce genre de renseignements prosaïques, et on ne résiste pas au plaisir de vous en citer quelques phrases bien dans la manière de cet immarcessible critique up to date

    « « Que n'avait-il la voix et les jupes d'Orphée… » Ainsi doublement investi, quel miracle il n'eût pas opéré pour nous, le larron d'Apollinaire ! Voix d'Orphée précisément : car Orphée n'est pas n'importe quel poète. Ecrire n'est pas son acte. Autre est sa façon d'imprimer : il touche, se fait ouvrir, et habite. »
    « Orphée est aussi une fidélité. Il n'est pas là pour nous parler d'amour. Pas davantage Alceste ne parlera d'amour à Admète, ni Leonore à Florestan. Ils siéent au temps des fiançailles, ces « premiers transports », roucoulements, babil. L'amour conjugal, Gattenliebe, chez Gluck et Beethoven, consiste à tenir parole : ce qui est se taire. »
    « Rosbaud, avec son tact imaginatif, dirige, et Léopold Simoneau essayait, par le son pur, et pour notre seule oreille, l'Orphée qu'il n'avait pas été à la scène : lecture gauche, divinement effacée, intimidée, ou transparaissait avec les larmes de l'homme, les accents du dieu. Aisé de tessiture, presque facile d'exécution, cette lecture (…) est, dans son objectivité, son anonymat bouleversant, au seuil même de l'initiatique, et touchée de l’aile sainte du mystère. »
    « L'immobilité hypnotisée, solennelle, qui est celle d'Orphée, que ses amoureux la recherchent dans la voix éraillée et sublime de vieux 78 tours. »

    Toute une époque. (Il me semble que Sylvain Fort dans Diapason tente un peu de prendre la relève. Tubeuf, lui, peut avoir été influencé par le style tournicoté de José Bruyr, ce qui commence à nous faire remonter un peu loin dans le temps, Bruyr étant né en 1889.)

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  3. #3
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    [QUOTE=mah70;147332]
    André Tubeuf , plus occupé à soigner son style qu’à donner ce genre de renseignements prosaïques,/QUOTE]

    Il y a deux smyrniotes célèbres de la même génération : André Tubeuf et Edouard Balladur. Ceci explique peut-être cela.

    (Cela étant j'ai eu l'occasion de dîner avec André Tubeuf, c'était un convive joyeux et très drôle) (mais n'aimant pas une des deux couleurs de vin, j'ai oublié laquelle)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  4. #4
    - Avatar de mah70
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    Je n'ai pas lu les critiques de disques de Balladur, je n'aurai donc pas d'avis sur le sujet
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

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