+ Répondre à la discussion
Page 2 sur 4 PremièrePremière 1 2 3 4 DernièreDernière
Affichage des résultats 21 à 40 sur 70

Discussion: Ben et ses opéras

  1. #21
    Membre Avatar de Theo B
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    5 974
    Vincent, quand on se couvre par un nombre élevé de degré, toujours mettre un nombre impair, c'est plus marrant.

  2. #22
    Membre Avatar de Vincent H
    Date d'inscription
    novembre 2007
    Localisation
    Entre Mulhouse et Amiens
    Messages
    535
    Je précise que je ne pense pas que ce débat soit étranger au sujet qui nous occupe, à savoir les opéras de Britten, étant donné l'importance de l'oeuvre de James chez Ben et leurs interactions respectives (des détails du Tour d'écrou qui ne m'avaient pas sauté aux yeux à la lecture se sont ainsi révélés à l'écoute. Si, si... C'est rare, mais ça arrive).

  3. #23
    Membre Avatar de Vincent H
    Date d'inscription
    novembre 2007
    Localisation
    Entre Mulhouse et Amiens
    Messages
    535
    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Vincent, quand on se couvre par un nombre élevé de degré, toujours mettre un nombre impair, c'est plus marrant.
    369e degré alors? Ou 65e parallèle?

  4. #24
    Membre Avatar de Theo B
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    5 974
    Oui, troisième année érotique. Je ne sais pas si tu as vu, mais le numéro de l'Enchantement du Vendredi saint dans la catalogue du MQOED, c'est 69, c'est fort non? D'ailleurs, qu'est-ce que tu attends pour aller résoudre le dernier? Allez, zou!

  5. #25
    Membre
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Région parisienne
    Messages
    1 192
    Je ne lis pas James dans le texte, mais si la langue est complexe en français aussi, et si la psychologie des personnages ne va pas toujours de soi, j'aime beaucoup ses romans et nouvelles, et je suis complètement d'accord avec ce que vous dites, Vincent, dans votre troisième paragraphe.


    A propos de la confrontation entre les deux cultures, anglaise et américaine, à cette époque, il y a une nouvelle que vous connaissez peut-être, Lady Barberina, dans le recueil intitulé Le siège de Londres.
    C'est, comme toujours, très finement observé.

  6. #26
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Lynchburg, Virginia & Bethesda, Maryland
    Messages
    1 579
    Citation Envoyé par Vincent H Voir le message
    Bon...
    Je déteste être en désaccord avec vous Tahar, ça me donne mauvaise conscience, ne fût-ce en raison de l'étendue de votre expérience en matière musicale et littéraire, mais étant donné que je me "coltine" James depuis déjà près de dix ans, que je le commente, que je le traduis (mal évidemment) et que plus simplement, je le lis, je me sens obligé de donner mon avis.

    1. Une question toute bête. Britten signe deux opéras (j'ignorais l'existence de ce Owen Wingrave mais on est aussi là pour apprendre) sur des livrets inspirés par l'oeuvre de James. Cela doit avoir une signification quand même. Que l'un de ces opéras, le Tour d'écrou, soit l'une des plus grandes réussites du répertoire du XXe (bien au-dessus de Strauss, nous sommes d'accord) montre combien Britten lui-même accordait d'importance à cet auteur et combien il l'avait bien compris (bon, le jamesien que je suis a toujours du mal avec les fantômes qui parlent, mais c'est un détail).
    Voilà pourquoi, Théo, je ne me fiche pas du tout de ces livrets, bien au contraire. Il y a une telle adéquation entre le texte original et l'adaptation que l'un et l'autre s'interpénètrent.

    2. Effectivement, la langue de James porte sur ses épaules (expression que le Maire de Champignac n'aurait pas reni&#233 son époque. Mais elle est claire. Même si je suis loin d'avoir lu la majorité de ses oeuvres en l.o. je me souviens des versions que j'en faisais pour le concours de l'école des chartes. Daisy Miller, Aspern's papers, The Jolly Corner, Edmund Orme...
    Ma soeur qui est une proustienne compulsive vient d'achever A portrait of a lady en l.o. Elle ne m'a pas dit que cela lui était tombé des mains, bien au contraire. Et si je ne m'abuse, la langue de James n'est ni plus ni moins que celle de la Nouvelle-Angleterre.
    Par ailleurs, les traductions françaises,dont les plus récentes parues dans la Pléiade sont des plus satisfaisantes.

    3. Je ne vois pas en quoi le fait que James ait souffert de son identité ferait de lui un mauvais écrivain. Au contraire, il a poussé très loin cette exploration de l'être, mis en parallèle sa culture de Nouvelle-Angleterre avec celle de Londres, confronté son point de vue d'étranger avec l'Italie, la Suisse, la France, mis en abyme en permanence les contradictions de son époque (liberté de ton, liberté de moeurs, morale, critique de la raison). C'est pour ça que j'utilisais cette expression de bas-étage de "psychologie de l'âme". On peut habiller cela de la manière que l'on veut.
    Est-ce un mal d'avoir critiqué le mode de vie de ses contemporains, mis souvent en avant les tics des nouveaux riches, les alliances corrompues entre aristocratie anglaise et "seigneurs" américains? Franchement non. De plus, après avoir vécu la Guerre de Sécession (ses premières nouvelles en traitent), on comprendra qu'il ait eut des réserves quant à un certain idéal.
    (Bref aparté qui me vient à l'esprit, à ma connaissance, Bukowski, sans doute l'un des meilleurs auteurs américains de son temps, n'était pas non plus à proprement parler un Américain qui s'assume.)
    Faire l'impasse sur James, lui dénier toute influence sur les auteurs qui l'ont suivi (de Fitzgerald à Pound, en passant par Borgès et Yourcenar) est à mes yeux un contresens total. Seulement, il faut du temps, beaucoup de temps. Et de la patience... Il est vrai que ce n'est pas un produit que l'on consomme dans l'heure (d'ailleurs, il critiquait déjà cette manie à son époque).

    Voilà. Evidemment, je ne "tatane" personne sinon au 368e degré. Je suis plus qu'heureux des résultats obtenus par Britten dans le Tour d'écrou. Je vais aller chercher Owen Wingrave pour compléter ce manque.
    Amitiés

    Très beau et vibrant plaidoyer, Vincent,

    Je n'ai pas dit qu'Henry James n'était pas un grand écrivain, ce que je suis bien incapable d'affirmer ou d'infirmer, mais que son esthétique, son style et pas mal de ses sujets ne me parlent pas du tout.

    Ce n'est pas faux de dire que son écriture est celle de la Nouvelle Angleterre de cette époque, en un peu plus torturé et ampoulé quand même

    Mais, toujours en Nouvelle-Angleterre, deux générations avant, il y eut Henri David Thoreau dont à la fois la langue directe, les sujets et les problématiques me sont plus proches. Et une génération avant, il y eut Emily Dickinson, dont j'admire beaucoup plus le monde imaginatif.

    Mais, si vous appréciez tant Henry James, je ne peux que vous conseiller d'aller visiter sa maison à Rye dans le Sussex: c'est un musée qui, en ce moment, n'est ouvert aux visiteurs que le mardi et le samedi car en travaux.

    Par ailleurs, la ville de Rye est vraiment superbe, charmante et assez émouvante.

    Dernière modification par Tahar Mouslim ; 02/09/2008 à 20h45.

  7. #27
    Membre Avatar de Vincent H
    Date d'inscription
    novembre 2007
    Localisation
    Entre Mulhouse et Amiens
    Messages
    535
    Cher Tahar,

    J'avais peur que vous mettiez James sur le même plan que Strauss. C'est cela qui me chagrinait...

  8. #28
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Lynchburg, Virginia & Bethesda, Maryland
    Messages
    1 579
    Non, il ne faut pas pousser quand même

    ceci dit, pour revenir aux opéras de Ben Britten, et à The Turn of the Screw, tout comme vous, la musique m'a fait apprécier certaines nuances de l'histoire plus que le texte original, ce qui me semble un témoignage plutôt parlant de l'appropriation du texte par le musicien.

    Owen Wingrave est un opéra que j'apprécie beaucoup (je n'ai pas lu la nouvelle d'Henry James, puisque je me suis arrêté pour le moment aux trois que j'ai cités plus haut dans ce fil).

    C'est profondément sombre, c'est un opéra écrit pour la télévision (une figure imposée pas si fréquente à l'époque, même si Gian Carlo Menotti avait déjà pratiqué le genre avec Amhal and the Night Visitors une quinzaine d'années avant).

    C'était, jusqu'à il y a peu un des opéras les moins représentés de Ben Britten, mais c'est en train de changer, et c'est heureux.

  9. #29
    Administrateur Avatar de Philippe
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Jemappes / Valencia
    Messages
    9 134
    tous

    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Je trouve au contraire que les trois Church Parables sont ce qu'il y a de plus personnel ou presque chez Britten, meme si c'est tres austere et noir.
    Ces trois Paraboles, ce sont des opéras ?

    Jamais écouté...

  10. #30
    Membre Avatar de Vincent H
    Date d'inscription
    novembre 2007
    Localisation
    Entre Mulhouse et Amiens
    Messages
    535
    Le ton de la nouvelle "Owen Wingrave" est différent de celui qu'emploie James d'ordinaire. Plus sombre, plus noir, mais aussi plus ironique. Il charge avec beaucoup de fougue le milieu militariste britannique de l'Europe, prompt à dégainer son sabre aux quatre coins du monde et l'incite même à faire le ménage dans ses placards. Le personnage le plus à contre-emploi est précisément celui de la fiancée de Wingrave, qu'elle pousse délibérément à la mort.
    C'est une nouvelle magnifique, pleine de sous-entendus, de codes, de cadavres dans les placards. C'est aussi celle que j'ai le plus souvent lue.

  11. #31
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Lynchburg, Virginia & Bethesda, Maryland
    Messages
    1 579
    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    tous



    Ces trois Paraboles, ce sont des opéras ?

    Jamais écouté...
    Bonjour Philou,

    Les 3 Church Parables Curlew River, The Burning Fiery Furnace et The Prodigal Son forment un cycle de mini opéras de chambre ritualisés, inspirés du théatre No.

    Elles ont été produites les unes à la suite des autres entre 1964 et 1968 au festival d'Aldeburgh.

  12. #32
    Administrateur Avatar de Philippe
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Jemappes / Valencia
    Messages
    9 134
    Ah ok, merci Tahar

    C'est la première fois que j'entends parler de ces "opéras de chambre", il va falloir que j'essaye de trouver ça. Les trois ont été publiés chez London dans les années 60, ça ne va pas être facile à trouver


    Ph

  13. #33
    Membre Avatar de Theo B
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    5 974
    7 euros;

    Les autres sont plus chers, certes...

  14. #34
    Administrateur Avatar de Philippe
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Jemappes / Valencia
    Messages
    9 134
    Oui, en effet, je viens de voir ça...

    C'est très étonnant je ne pensais pas qu'on pouvait encore trouver des albums London à ce prix-là


    Allez hop

  15. #35
    Membre Avatar de Theo B
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    5 974
    Si si on en trouve. Mais faut pas être dans l'esprit de chercher un truc précis, on déchante vite, en probabilités du moins, c'est sûr. Faut flâner, comme dans les magasins d'occasion, et prendre ce qui se présente. C'est ce que je fait.

  16. #36
    Membre Avatar de Couack
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Gdańsk
    Messages
    2 056
    Citation Envoyé par Vincent H Voir le message
    Cher Tahar,

    J'avais peur que vous mettiez James sur le même plan que Strauss. C'est cela qui me chagrinait...
    Avant de revenir sur Britten, je voudrais dire que je ne comprends pas bien cet acharnement contre Strauss que l'on voit fleurir deci-delà au gré de petites piques lapidaires.

    On a le droit de penser ce qu'on veut de Strauss, mais je trouve que le procédé devient un brin redondant (ça dure depuis des mois). Je n'ai pas encore eu l'heur de voir un seul argument pour étayer cette exécution en règle de son oeuvre. A part celui qui consiste à renvoyer vers un forum qui n'existe plus.

    Pour ma part je pense que peu d'opéras (vraiment peu) peuvent se mesurer à ceux de Strauss - en termes d'originalité, de précision du langage, de raffinement dans l'évocation des sentiments, de connaissance des voix,et je ne parle pas de l'aspect strictement technique (harmonie et orchestration) , plan sur lequel il laisse sur place à peu près tous ses collègues - pour ne pas dire tous. Et je passe sur Hoffmannstahl et ses livrets.

    Mais je reviens à Britten, puisque c'est le sujet.

    Gilles

  17. #37
    Membre Avatar de Vincent H
    Date d'inscription
    novembre 2007
    Localisation
    Entre Mulhouse et Amiens
    Messages
    535
    Gilles, ne vous méprenez pas sur ce que j'ai dit: je connais les... réserves de Tahar et d'autres sur Strauss et j'ai lu leurs contributions respectives sur ce sujet. Si je peux les comprendre, je ne les partage pas; je me rappelle toujours le jour où j'ai découvert la partition de Salomé. Je ne pensais pas qu'on pouvait faire tout ça avec un orchestre.
    Je me disais seulement que si Tahar mettait James au même niveau que Strauss dans son panthéon personnel, je n'entendais plus rien à la littérature. C'était un malentendu et il est dissipé. Maintenant, le sujet est évidemment Britten (et la matière de ses livrets, j'y tiens beaucoup...)
    Bien à vous

  18. #38
    Membre Avatar de Couack
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Gdańsk
    Messages
    2 056
    Merci pour cette précision Vincent, j'avais effectivement mal interprété votre post.

  19. #39
    Membre Avatar de Theo B
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    5 974
    Bon, histoire de ne pas me cantonner à mon rôle de moralisateur à deux balles sur le rapport musique/livret/reste() dans l'opéra, j'ai bossé un peu ce soir.

    Comme personne n'en a encore parlé, et que j'en avais un souvenir assez bouleversifiant, j'ai réécouté intégralement Death in Venice ce soir. C'est bien ce que je pensais: le glorieux dernier mot du maître en la matière, écrit avec un raffinement, une maîtrise de la construction confondants. Je ne veux vraiment pas faire de la provocation, mais tout est tellement bien écrit et équilibré entre les passages cataclysmique à tout l'orchestre et ceux où il n'y que ou quasiment que le piano qui joue, que l'on pourrait presque suivre toute l'action sans texte et sans mise en scène.

    Le tout début, déjà, est magistral dans l'écriture pour tenor, presque à nu comme souvent "My mind beats on and no words come". Le début de la 3e scène (voyage au Lido), est magnifique également ("Ah! Serenissima!"). Et dans la 6e, "Here, I will stay, here dedicate my days to the sun"...

    Le second acte est fabuleux de bout en bout. L'introduction est une merveille, qui de mémoire évoque un peu celle de A Midsummer Night's Dream, version sombre - un coup de génie, déjà. A partir de la scène 13, on est sur un sommet absolu de la musique de Britten, je pense (Le Rêve d'Aschenbach, avec les terrifiantes apparitions de Dionysos et Apollon.). La scène 16 (Chaos, chaos, and sickness) est prodigieuse également, avec le terrible moment ou Aschenbach s'aperçoit que la fraise est pourrie.
    Dernière modification par Theo B ; 03/09/2008 à 00h23.

  20. #40
    Membre Avatar de Couack
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Gdańsk
    Messages
    2 056
    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Comme personne n'en a encore parlé, et que j'en avais un souvenir assez bouleversifiant, j'ai réécouté intégralement Death in Venice ce soir. C'est bien ce que je pensais: le glorieux dernier mot du maître en la matière, écrit avec un raffinement, une maîtrise de la construction confondants. Je ne veux vraiment pas faire de la provocation, mais tout est tellement bien écrit et équilibré entre les passages cataclysmique à tout l'orchestre et ceux où il n'y que ou quasiment que le piano qui joue, que l'on pourrait presque suivre toute l'action sans texte et sans mise en scène.
    Oui je partage assez ton sentiment. Death in Venice est l'opéra dans lequel Britten a le plus mis en avant le rôle du ténor - qui est ici le personnage unique d'un vaste monologue (Tadzio et sa famille ne parlent pas). Et oui l'ambiance apocalyptique, les rêves dont tu parles, mais aussi la peste annoncée, tout ça est terrifiant, comme la récurrence de ce personnage aux multiples apparences que l'on retrouve à chaque détour de canal : gondolier, voyageur, réceptionniste etc. Evidemment il est difficile de s'identifier à Aschenbach, ce qui accroît encore l'effet de distanciation et d'austérité.

    Pour les interprétations, je ne dirai pas que je préfère Britten de façon systématique, mais je préfère Pears sans discussion. Il a un grain de voix assez spécial, mais ces opéras sont vraiment écrits pour lui - je trouve ça flagrant dans Death in Venice.

    Cette version, avec Pears et Shirley-Quirk dans les rôles-titres est la plus ténébreuse.



    Et je me demande si cet enregistrement n'est pas tout simplement la réédition du London sous un autre label (c'est en tous cas la même distribution).

    Dernière modification par Couack ; 03/09/2008 à 00h52.

+ Répondre à la discussion
Page 2 sur 4 PremièrePremière 1 2 3 4 DernièreDernière

Informations de la discussion

Utilisateur(s) sur cette discussion

Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))

     

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
haut Haut