Re-bonjour à tous et à toutes
En toute bonne logique voici la troisième partie de notre « fil rouge » consacré aux symphonies de Haydn, la dernière consacrée à des interprétations par Dorati. Lors de la prochaine livraison nous passerons à Goberman.
Sinon comme ce sera détaillé dans la liste des oeuvres que je fournis à la fin de chacune de ces présentations vous constaterez l'arrivée en BM de trois nouveaux venus : Thomas Augustine Arne (1710-78, à ne pas confondre avec son fils Michael, lui-même compositeur), Eugène Gigout et Moritz Moszkowski. Aucun des trois ne figure dans la liste des compositeurs les plus connus du monde, l'occasion d'en faire ici une petite présentation et de vous renvoyer à leurs fiches Wiki respectives si vous souhaitez en savoir plus :
Arne fut un compositeur britannique ayant vécu au XVIIIe siècle. Je vous en présente ici trois oeuvres, dont Comus, l'un de ses opéras les plus réputés ou plutôt un « masque ». Le masque est un genre généralement utilisé pour désigner des spectacles musicaux et théâtraux de cette époque essentiellement, caractérisés par des éléments de danse, de chant, de musique et de théâtre.
Comme nous l'apprend Wikipédia, Une dame est perdue dans la forêt où habite le magicien Comus. Se faisant passer pour un berger, il l'attire dans son palais. Un esprit avertit les deux frères de la dame que leur soeur est sous le contrôle de Comus. Ils sont piégés par les larbins de Comus. L'esprit fournit aux frères une potion enchantée pour les aider à contrecarrer le sort de Comus sur la dame. Un banquet est organisé dans le palais de Comus et la dame, succombée au pouvoir du sortilège, est détournée par les chants et les danses des festivités. Comus l'encourage avec force à boire dans sa tasse, mais les frères se précipitent juste à temps, mettant Comus en fuite. La nymphe Sabrina libère la dame du charme du magicien et tous se réjouissent du triomphe de la vertu dans le refrain final du masque.
Gigout, né 1844 et mort en 1925, est surtout connu comme organiste mais ses compositions ne se limitent pas à l'orgue. Ce sont toutefois quatre oeuvres pour orgue que je vous propose de lui aujourd'hui.
Le Grand Choeur dialogué (une pièce de bravoure célèbre parmi les organistes du monde entier) et le Scherzo symphonique "Fanfare" sont des enregistrements historiques par Gigout lui-même aux alentours de l'année 1914, pour l'orgue mécanique à tuyaux Welte Philharmonie qui devait être installé sur le paquebot de la White Star Line "Britannic", mais qui ne le fut jamais, le navire lancé en 1914 ayant été réquisitionné comme navire-hôpital entre la Grande-Bretagne et les Dardanelles. Il saute sur une mine et coule en 1916 (« seulement » 30 morts sur 1125 passagers).
L'instrument fut acquis en 1969 par un industriel allemand, Heinrich Weiss, qui par la suite put racheter les rouleaux à la compagnie Welte, dont ceux-ci.
Moszkowski est lui aussi un peu tombé dans l'oubli ; virtuose lui aussi - mais du piano cette fois, je vous en propose ici quatre pièces qui je l'espère pourront servir à quiconque ne le connaissait pas - ou pas bien - de le découvrir. Liste de ces oeuvres ci-dessous.
En refaisant « le tour » de la BM je constate (avec stupéfaction) qu'il ne s'y trouve aucune des deux versions phares de l'ère mono des Noces de Figaro de Mozart - interprétations TRÈS connues autant que réputées mais jusqu'à présent inédites en BM :
Karajan première version (1951), avec ce qui était de facto la troupe de l'opéra de Vienne à l'époque ; fabuleux mais … sans les récitatifs (sans les recitatifs « secco », ceux accompagnés sont là).
Et Kleiber père (1956), avec d'autres de la troupe …
Oubli réparé, puisque ces deux versions vous sont disponibles aujourd'hui : voir sous-forum Mozart pour les (ré)écouter et prendre connaissance des distributions complètes
À côté de cela, une large sélection d'oeuvres symphoniques de Sibelius, un compositeur pas vraiment très représenté en BM ; cette fois par Karajan et Berlin. Bon, toutes oeuvres bien connues mais des interprétations nouvelles ici qui, à mon sens valent le coup d'oreille.
D'autres oeuvres de lui suivront, avec notamment l'intégrale de ses symphonies par Bernstein ; mais ce ne sera pas pour tout de suite ...
Ci-dessous donc la liste complète des oeuvres présentes ici cette fois. Vous y remarquerez la présence, non encore évoquée ici, de Penthesilea d'Othmar Schoeck, un opéra en un acte sur un livret du compositeur d'après la pièce éponyme de Heinrich von Kleist tirée du mythe antique de l'Amazone Penthésilée et évoquant la défaite d'Achille dans une bataille contre Penthesilea, reine des Amazones, et dont il tomba ensuite amoureux. À découvrir
Et pour terminer, parce que la musique de chambre c'est souvent beau , un ajout de dernière minute : une nouvelle version du Concertino pour quatuor à cordes de Stravinsky.
Liste complète ci-dessous
Bonnes écoutes
- Arne : Comus
- Arne : Concerto pour clavier et orchestre n°5
- Arne : Suite en sol pour clavecin et cordes
- Gigout : Grand Choeur dialogué
- Gigout : Scherzo en mi majeur pour orgue
- Gigout : Scherzo symphonique "Fanfare"
- Gigout : Toccata en si mineur pour orgue
- Haydn : Symphonie n°71
- Haydn : Symphonie n°72
- Haydn : Symphonie n°73 "La chasse"
- Haydn : Symphonie n°74
- Haydn : Symphonie n°75
- Haydn : Symphonie n°76
- Haydn : Symphonie n°77
- Haydn : Symphonie n°78
- Haydn : Symphonie n°79
- Haydn : Symphonie n°81
- Moszkowski : Concerto pour piano n°2
- Moszkowski : Danses espagnoles
- Moszkowski : Etudes de virtuosité pour piano
- Moszkowski : Pièces pour piano
- Mozart : Les Noces de Figaro (x2)
- Schoeck : Penthesilea
- Sibelius : Finlandia
- Sibelius : Symphonie n°4
- Sibelius : Symphonie n°5
- Sibelius : Symphonie n°6
- Sibelius : Symphonie n°7
- Sibelius : Tapiola (x2)
- Stravinsky : Concertino pour quatuor à cordes