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Discussion: Bibliothèque musicale : discussion générale, actualité et bavardages

  1. #161
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    Et encore ! leur seconde version des Quatuors de Bartok, de 1972, - version "de référence" à ce qu'il paraît, est déjà libre de droits depuis cette année !
    Je vous la proposerai sûrement l'un de ces prochains mois

  2. #162
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    et ils ont aussi réenregistré Beethoven! C'est par ces deuxièmes versions que j'ai découverts ces deux "corpus", comme on dit quand on est savant. Et on l'est, sur ce forum!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  3. #163
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    et ils ont aussi réenregistré Beethoven! (...)
    Oui ! enregistrement achevé en 1974 si je ne me trompe, donc inéligible ici malheureusement - pour qqs années encore.
    Je ne pense pas avoir jamais entendu cette version ... Leb, de grosses différences par rapport à cette version des années '50 ?

  4. #164
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    houla il faudrait que je réécoute de près ; voilà un moment que je n'ai pas écouté de quatuors de Beethoven, d'ailleurs! voilà l'occasion. Quand la version de 53 a été rééditée en CD, les commentaires disaient que c'était assez différent, mais honnêtement j'ai un peu oublié la teneur de ces différences. Je vais réécouter deux ou trios de ceux que je connais le mieux (7 et 13, quoi, déjà). En revanche Bartok je crois que j'ignorais jusqu'à l'existence de la première version!
    J'ai eu la chance de les vois assez souvent dans les années 70 80 ; à l'époque, surtout quand j'étais étudiant, on pouvait avoir des places pas chères. JE me souviens d'une soirée de quatuor Vegh au Théâtre des Champs-Elysées (la salle devenue la plus snob et la plus chère de Paris), j'avais eu une place à l'orhcestre pour 5 francs (français, mais quand même... même pas un euro! bon avec l'inflation ça ferait 5 euros, plus ou moins, tu n'aurais même pas un strapontin aveugle au poulailler, aujourd'hui).

  5. #165
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Je ne présente plus la formule utilisée pour ce nouveau package, maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre série consacrée à la Hongrie.
    Notre première partie est assez variée : vous y trouverez plusieurs oeuvres d'un compositeur jusqu'à présent peu représenté dans notre BM : Alexandre Aliabiev. Parmi celles-ci, son oeuvre peut-être la plus célèbre : Le Rossignol - dans deux versions : l'une au piano par un sombre inconnu : Gyorgy Cziffra (version de 1959), l'autre pour soprano et orchestre, dont je fournis ici deux versions : celle de Rita Streich et celle de Mado Robin, cette dernière avec à la fin de l'oeuvre un contre-la (la 6 ; mais Mado Robin pouvait donner le ré 7, le contre-contre-ré ).

    Popov est lui aussi largement représenté ici : comme vous l'expliquait mah70 dans la présentation de sa playlist actuelle, Popov, mort en 1972, est aujourd'hui libre de droits ; considéré comme aussi talentueux que son contemporain Chostakovitch selon sa page Wiki (clic), il est cependant bien moins connu que ce dernier : une bonne raison de le découvrir - pour qui veut - à travers les trois oeuvres symphoniques présentées ici, à laquelle vous pouvez ajouter la Symphonie n°2 en playlist actuellement.

    Outre Dvorak et Stravinsky, deux habitués des présentes livraisons, ni le piano ni le chant ne sont ici négligés : côté piano, une large sélection de pièces pour piano de Honegger ; côté lyrique, l'oratorio Davidde penitente de Mozart et un opéra méconnu de Puccini : La Rondine - Bartok et Schmidt venant compléter cette livraison, dont voici la liste complète des oeuvres :
    • Aliabiev : Le Rossignol (version pour piano)
    • Aliabiev : Le Rossignol (version soprano et orchestre)
    • Aliabiev : Sonate pour violon et piano en mi mineur
    • Aliabiev : Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur
    • Bartok : Sonate pour violon et piano n°1
    • Dvorak : 11 Duos moraves
    • Dvorak : Terzetto pour 2 violons et alto
    • Honegger : Oeuvres pour piano
    • Mozart : Davidde penitente
    • Popov : Légende de Lénine, poème symphonique
    • Popov : Symphonie de chambre, pour 7 instruments
    • Popov : Symphonie pour orchestre n°5 "Pastorale"
    • Puccini : La Rondine
    • Schmidt : Quintette pour piano et cordes
    • Stravinsky : Le Rossignol
    • Stravinsky : Monumentum pro Gesualdo di Venosa ad CD annum
    • Stravinsky : Orpheus
    • Stravinsky : Symphonie de psaumes
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano
    ---

    La seconde partie de ce package - de nouveau dédiée à la Hongrie, marque la fin de cette partie consacrée aux cordes.
    Ici aussi, l'« arrivage » est copieux et j'espère qu'il sera apprécié de tous

    40. HONGRIE CORDES : TIBOR DE MACHULA (clic)

    Bien qu'ayant acquis la nationalité néerlandaise, Machula est né en Autriche-Hongrie (raison de sa présence ici ) en 1912. Son nom est peu connu, pourtant sa fiche Wiki (cfr ci-dessus) nous apprend qu'il fut « demandé en tant que premier violoncelle solo de l'Orchestre philharmonique de Berlin par Wilhelm Furtwängler, où il rest[a] pendant onze années » et qu'il fut « de 1947 jusqu'à sa retraite en 1977, (...) premier violoncelle solo de l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam » ; bon, une sacrée pointure donc, apparemment
    • Bloch : Schelomo, rhapsodie hébraïque
    • Lalo : Concerto pour violoncelle et orchestre
    • Prokofiev : Sonate pour violoncelle et piano
    • Schumann : Concerto pour violoncelle
    41. HONGRIE CORDES : TIBOR VARGA (clic)


    Tibor Varga

    Toujours selon Wiki, « Tibor Varga, créateur d'un style nouveau de violon, est considéré comme un des plus grands musiciens de son époque. En tant que violoniste et chef d'orchestre, il a marqué de manière décisive l'histoire de l’interprétation musicale, voire de l'histoire de la musique du XXe siècle. »
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2
    • Mozart : Concerto pour violon n°5
    • Skalkottas : Concerto pour violon et orchestre
    42. HONGRIE CORDES : VILMOS TÁTRAI (clic)

    Encore une pointure qu'on ne présente plus, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins du fondateur, en 1946, du célébrissime et excellentissime Quatuor Tátrai, déjà bien présent en BM.
    Pour cette raison j'avais d'abord pensé ne vous présenter de lui ici que qqs quintettes pour guitare et quatuor à cordes de Boccherini avec son quatuor éponyme et Laszlo Szendrey-Karper à la guitare ... avant de me rendre compte que ces oeuvres figuraient déjà en BM
    En échange, je vous propose un ensemble d'oeuvres mineures d'un certain Joseph Haydn : l'intégrale de l'op. 76
    • Haydn : Quatuor à cordes n°75 op. 76.1
    • Haydn : Quatuor à cordes n°76 "Les Quintes" op. 76.2
    • Haydn : Quatuor à cordes n°77 "L'Empereur" op. 76.3
    • Haydn : Quatuor à cordes n°78 "Lever de soleil" op. 76.4
    • Haydn : Quatuor à cordes n°79 op. 76.5
    • Haydn : Quatuor à cordes n°80 op. 76.6
    43. HONGRIE CORDES : ZOLTÁN SZÉKELY (clic)

    Zoltán Székely fut l'un des fondateurs et premier violon du non moins célébrissime et excellentissime Quatuor Hongrois, une autre formation parmi les plus réputées du XXe siècle. Il excella (notamment) dans l'interprétation des quatuors de Beethoven et dans la musique de Bartok, dont voici (abondance de biens ne nuisant pas) le Concerto pour violon et orchestre n°2.
    En guise d'(autre) illustration , leur Intégrale des Quatuors à cordes de Beethoven de 1967, avec Székely lui-même oeuf corse et Mihály Kuttner aux violons, Dénes Koromzay à l'alto et Gábor Magyar au violoncelle
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2
    • Beethoven : Quatuors à cordes, intégrale
    • Glazounov : Concerto pour violon et orchestre
    Bonnes écoutes

  6. #166
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Ce nouveau package est de nouveau divisé en deux parties.
    La première d'entre elles est aujourd'hui quasiment consacrée exclusivement à Johann Strauss II - mais aussi agrémentée de trois superbes pièces au piano de Janacek par Firkusny : Sur un sentier recouvert, la Sonate "1.X.1905" pour piano et Dans les Brumes, j'espère que leur présence ici ne dérangera personne
    Rudolf Firkusny (1912 - 1994) est un célèbre pianiste tchéco-américain qu'on ne présente plus, tant ses interprétations du répertoire strictement "classique" que de celles qu'il nous offrit de Dvorak, Janacek et Martinu font autorité. En tant que chambriste, il a accompagné Pierre Fournier (notamment dans l'intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Brahms, déjà présente ici en BM), Janos Starker, Nathan Milstein et Erika Morini, William Primrose et le Quatuor Juilliard.
    Mais aujourd'hui nous l'écoutons dans Janacek

    Parmi les oeuvres de Johann Strauss II présentées ici, vous trouverez ici nombre des ses « tubes » dans des interprétations et des versions diverses, mais aussi trois opérettes en intégrale : Le Baron tzigane dans la version d'Ackermann, Sang viennois par le même Ackermann et aussi par Eugène Ormandy, et La Chauve-Souris par Boskovsky ainsi que celle, anthologique, de Karajan 1960 avec, incluse dans l'acte II, la séquence "soirée de gala" de la St Sylvestre où sont intervenus dans une pièce de leur choix, en marge de l'opérette elle-même, Tebaldi, Nilsson (dans My Fair Lady !), Del Monaco, Berganza, Sutherland, Bjørling, Price, Welitsch ... c'est légendaire, flamboyant et ... une parfaite réussite !
    Autres pièces ici présentées, souvent dans des versions différentes, des valses bien connues - d'autres moins : Aimer, boire et chanter, Accelerationen Walzer, l'incontournable Beau Danube bleu, Histoires de la Forêt viennoise, Roses du Sud, Sang viennois, la célébrissime Valse de l'Empereur, Feuilles du matin, la Valse du Trésor, Vie d'Artiste et Voix du Printemps.
    Pour compléter cet ensemble déjà bien fourni, Hirondelles d'Autriche de Josef Strauss dans deux interprétations de Reiner et de Gaebel.
    • Janacek : Dans les Brumes
    • Janacek : Sonate "1.X.1905" pour piano
    • Janacek : Sur un sentier recouvert
    • Strauss (Johann II) : Accelerationen Walzer
    • Strauss (Johann II) : Aimer, boire et chanter
    • Strauss (Johann II) : Feuilles du matin
    • Strauss (Johann II) : Histoires de la Forêt viennoise
    • Strauss (Johann II) : La Chauve-Souris
    • Strauss (Johann II) : Le Baron tzigane
    • Strauss (Johann II) : Le Beau Danube bleu
    • Strauss (Johann II) : Roses du Sud
    • Strauss (Johann II) : Sang viennois
    • Strauss (Johann II) : Sang viennois (opérette complète)
    • Strauss (Johann II) : Valse de l'Empereur
    • Strauss (Johann II) : Valse du Trésor
    • Strauss (Johann II) : Vie d'Artiste
    • Strauss (Johann II) : Voix de Printemps
    • Strauss (Josef) : Hirondelles d'Autriche
    ---

    Pour suivre ... suite (mais pas fin ... je plains les allergiques à l'univers musical hongrois mais ils ne doivent pas être nombreux : au fil du temps j'espère avoir contribué à « illustrer » - si besoin était - la richesse de cet univers musical fascinant) de notre « fil rouge » consacré donc à la Hongrie. Depuis qqs mois déjà en effet ce thème nous a permis de profiter de nombreux apports : un corpus copieux dédié aux CLAVIÉRISTES hongrois, un autre dédié aux COMPOSITEURS hongrois, et enfin, après une petite parenthèse consacrée au COR, un corpus tout aussi copieux consacré aux CORDES.

    Avec cette nouvelle partie de ce package, nous entamons la découverte d'un ensemble consacré cette fois au CHANT. Domaine complexe, où l'on ne manquera pas de remarquer la présence d'artistes, chanteurs ou musiciens, présents aussi dans d'autres sections. Mais bon, il fallait bien faire des choix.
    Les interprètes sont de nouveau ici classés par ordre alphabétique de leur prénom.
    Et comme d'habitude, je tenterai d'accompagner la rubrique de chaque artiste d'un lien vers sa page Wiki.

    44. HONGRIE CHANT : ENDRE KORÉH (clic)

    Une basse que je souhaitais intégrer ici, avec son interprétation du rôle titre du Château de Barbe-Bleue, en compagnie de Judith Hellwigh et de Walter Susskind ... avant de me rendre compte que cette interprétation figurait déjà en BM
    Donc juste pour rappel : clic ... bon promis, ça ne se reproduira plus ... enfin j'espère ...

    45. HONGRIE CHANT : GYÖRGY MELIS (clic)

    Hasard de l'ordre alphabétique : vous aurez malgré tout droit à une nouvelle version du Château de Barbe-Bleue, avec cette fois le baryton très réputé György Melis (et Ferencsik), qui se distingua particulièrement dans plusieurs interprétations de Bartók et de Kodaly.
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    46. HONGRIE CHANT : JÓZSEF RÉTI (clic)

    La présence ici de la Passion selon Saint Jean suffirait à elle seule à justifier que Réti fût en effet (cfr sa fiche Wiki) l'un des plus grands chanteurs d'oratorios qui pût exister, et aussi un immense Évangéliste ... bon le reste de la distribution n'est pas mal non plus - mais je le classe ici de même que la Cantata profana de Bartok pour son immense talent de ténor, alors que Lehel eût été un autre choix, lui qui figurera dans la prochaine section de ce fil rouge, consacrée aux CHEFS. Pour compléter cet ensemble déjà richissime, les 5 Psaumes du Roi David de Liszt.
    • Bach : Passion selon Saint Jean
    • Bartok : Cantata profana
    • Liszt : 5 Psaumes du Roi David

    József Réti

    Bonnes écoutes

  7. #167
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    Retour d'une formule maintenant bien connue avec nouveau package divisé en une partie « Un peu de tout » et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge sur la Hongrie

    Les trois sonates pour piano, WoO 47 dites « à l'Électeur », de Beethoven, ont été dédicacées au Prince-Électeur de Cologne Maximilien François d'Autriche, employeur du père de Beethoven. Plus tard Beethoven écrira sur un exemplaire de ces trois sonates : "Ces sonates et les Variations de Dressler sont mes premières oeuvres".

    Patrie de Bizet est une pièce indépendante, référencée WD 41 au catalogue Winton Dean, désignée "ouverture", composée en 1873, dédiée par Bizet A [s]on ami Jules Massenet, donnée pour la première fois le 15 février 1874.
    C'est une pièce patriotique de circonstance, comme il y en eut tant dans les années suivant la capitulation de Sedan.

    Macbeth est un opéra de Bloch en un prologue et trois actes dont la première eut lieu en 1910 à l'Opéra de Genève, en Suisse. L'opéra est basé sur le Macbeth de Shakespeare. L'intrigue suit l'histoire de Macbeth, un noble écossais qui est convaincu par des prophéties de sorcières qu'il deviendra roi d'Écosse. Avec l'aide de sa femme ambitieuse, Lady Macbeth, il assassine le roi Duncan et prend le pouvoir. Cependant, leur quête de pouvoir conduit à leur chute, inévitable ...
    L'oeuvre de Bloch est connue pour son utilisation expressive des harmonies, des textures orchestrales et des leitmotivs, qui renforcent la dramaturgie de l'intrigue et soulignent les personnages clés. Le style de composition de Bloch est souvent décrit comme romantique et impressionniste, avec des éléments de modernisme et d'atonalité.
    Bien que l'opéra n'ait pas connu un succès immédiat, il a été salué par les critiques pour son originalité et sa complexité musicale. Il est depuis devenu l'un des opéras les plus joués de Bloch et une pièce importante du répertoire du XXe siècle.

    Il est toujours intéressant de disposer de la version intégrale de Ma Patrie de Smetana, plutôt que de se contenter de la sempiternelle - mais néanmoins remarquable Moldau ; à la version de Talich, déjà présente en BM j'ajoutent aujourd'hui deux versions qui en raviront je l'espère plus d'un : celles de Neumann et surtout, ai-je envie de dire quoi que ce soit de totalement subjectif (?), de Ancerl.
    J'adore aussi la version de Weisberg/DeGaetani du Pierrot lunaire de Schoenberg ... une version très "post-romantique" idéale pour découvrir ou approfondir l'oeuvre grâce à son équilibre entre le chant et les instruments.

    Homenajes est une suite pour orchestre en quatre mouvements composée par Manuel de Falla en 1939, alors que le compositeur s'était exilé en Argentine. Deux mouvements sont des orchestrations de compositions instrumentales déjà publiées auparavant, Hommage pour le Tombeau de Claude Debussy (1920 pour guitare), et Hommage pour le tombeau de Paul Dukas (1935 pour piano). La fanfare introductive quant à elle, avait été composée en 1933. Seul le dernier mouvement, Pedrelliana est une composition originale destinée à cette suite ; par son titre elle est un hommage au compositeur Felipe Pedrell, maître de Falla. La suite a été créée le 18 novembre 1939 à Buenos Aires sous la direction du compositeur (source).
    Enfin, "la direction sèche et nerveuse de Sawallish [du Vaisseau fantôme de Wagner], sa course hallucinée vers l'abîme restent uniques (avec Fricsay, peut-être ...). Chaque chanteur a été surpassé individuellement, mais la cohérence et l'efficacité théâtrale de cette équipe (en direct à Bayreuth !) méritent l'admiration." (Gérard Belvire, Diapason)

    Tout cela entre autres ... et la liste complète pour cette fois :
    • Beethoven : 3 Sonates pour piano "A l'Electeur"
    • Bizet : Patrie
    • Bloch : Macbeth
    • Busoni : Concerto pour piano et orchestre avec choeur d'hommes
    • Debussy : Le Martyre de Saint Sébastien
    • Falla : Homenages
    • Haendel : Water Music
    • Fux : Sonata a quattro
    • Martinu : Papillons et Oiseaux de Paradis
    • Mozart : L'Enlèvement au sérail
    • Mozart : Sérénade n°7 "Haffner" KV 250
    • Ockeghem : Motets à la Vierge
    • Prokofiev : 5 Poèmes d'Anna Akhmatova
    • Schoenberg : Pierrot lunaire
    • Smetana : Ma Patrie
    • Stravinsky : Ode
    • Stravinsky : Symphonies d'instruments à vent
    • Wagner : Le Vaisseau fantôme
    ---

    Place maintenant à la suite de notre fil rouge, à la Hongrie et plus particulièrement à cette section consacrée pour l'instant au CHANT, dont voici la deuxième partie.

    47. HONGRIE CHANT : JÚLIA HAMARI (clic)

    C'est une mezzo-soprano et alto, chanteuse d'opéra et de concert hongroise de niveau international. Elle est surtout connue pour ses interprétations de Bach, raison pour laquelle je vous présente d'elle deux cantates du maître, dont l'une où vous retrouverez un interprète bien connu depuis peu ici : József Réti

    Toutefois ne parler que des cantates et oratorios de Bach comme principal socle de la renommée de Julia Hamari serait un peu réducteur.
    Certes, elle a enregistré une soixantaine de cantates, avec Rilling principalement, mais elle a chanté bien d’autres choses qui quantitativement dépassent largement son corpus bachien. Avec Karajan, Celibidache, Kubelik, Solti, Böhm, Boulez, pour ne citer qu’eux, elle a chanté Beethoven, Mahler, Monteverdi, Haendel, Mozart, Haydn, Gluck, Weber, Cimarosa, Berlioz, Liszt, Tchaïkovsky, Wagner, Rossini, Bellini, Bizet (elle fut une extraordinaire Carmen), Verdi, R. Strauss, etc., sur toutes les plus grandes scènes du monde.
    • Bach : Cantate BWV 161 "Komm, du süsse Todesstunde"
    • Bach : Cantate BWV 169 "Gott soll allein mein Herze haben"
    • Schumann : Frauenliebe und Leben
    48. HONGRIE CHANT : MAGDA LÁSZLÓ (clic)

    Soprano hongroise s'étant surtout spécialisée dans la musique du XXe siècle.
    • Bartok : Chants populaires hongrois
    • Berg : Der Wein, air de concert pour soprano et orchestre
    • Mahler : Lieder eines fahrenden Gesellen
    49. HONGRIE CHANT : MARGIT LÁSZLÓ (clic en hongrois ... merci les traducteurs de Google ! c'est vrai quoi, tout le monde ne connaît pas le hongrois ; sauf les Hongrois eux-mêmes, peut-être ....)
    • Schumann : Spanisches Liederspiele, cycle de 10 chants espagnols pour voix et piano
    • Vivaldi : Juditha triumphans
    50. HONGRIE CHANT : MIHÁLY SZÉKELY (clic)

    Bon ... abondance de biens ne nuit pas, dit-on :
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    Bonnes écoutes

  8. #168
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Retour avec ce nouveau package d'une formule maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre section Hongrie, avec aujourd'hui la suite (et la fin) de la section CHANT.

    Quand je vous parle d'un peu de tout, c'est vraiment un peu de tout ...
    On commence avec deux oeuvres rares de Blow et de Boieldieu : Venus and Adonis et Les Voitures versées.
    L'oeuvre de Blow est considérée soit un « semi-opéra » soit comme un « masque », mais le plus souvent comme le plus ancien opéra anglais (survivant). La pièce a clairement servi de modèle à l'opéra Didon et Énée de Purcell, à la fois dans la structure et l'utilisation du choeur. La pièce est remarquable pour l'époque (vers 1683) en raison de la manière dont elle est composée : il n'y a pas d'arias séparées ou de pièces isolées, mais la musique est présente tout au long de la pièce, en utilisant le récitatif pour faire avancer l'action (clic).
    Quant à Les Voitures Versées, c'est un opéra-comique en deux actes, de 1808, basé sur le texte d'une comédie d'un certain Emmanuel Dupaty, Le séducteur en voyage (1806). Le livret de l'opéra est abondamment documenté, sur Gallica, en particulier ; pour qui s'intéresse, un petit lien comme je vous en propose souvent.

    Hin und zurück est un opéra miniature de Paul Hindemith et de Marcellus Schiffer pour le livret.
    Pendant le temps de jeu de douze minutes, un drame conjugal est raconté : Robert apparaît de manière surprenante à sa femme Hélène, qui prend son petit-déjeuner en présence de sa tante sourde Emma, et lui offre un cadeau d'anniversaire. La femme de chambre apporte une lettre qui éveille les soupçons de l'homme. En réponse à ses questions persistantes, Hélène admet que la lettre vient de son amant. Robert tire alors sur sa femme, et l'infirmière ne peut que déterminer sa mort. Robert se jette par la fenêtre. Un sage apparaît aux sons d'un harmonium et déclare qu'une "puissance supérieure" ne veut pas qu'une "bagatelle" mène au suicide. L'action se déroule ensuite scène par scène dans l'ordre inverse.
    Dans Hin und zurück, Hindemith joue ironiquement avec les formes traditionnelles de l'opéra, d'une part en termes musicaux comme dans l'air colorature d'Hélène aux mots triviaux "Froh und früh erwacht", d'autre part en ce qui concerne l'exagération des sentiments (jalousie) et des réactions (meurtre et suicide) typiques de l'opéra en relation avec des coïncidences (l'arrivée presque simultanée du mari et la lettre de l'amant) et une influence abrupte de l'extérieur (le Sage comme Deus ex machina). La musique de Hin und zurück satirise cela en incorporant des éléments de la musique légère contemporaine de l'époque, qui s'exprime dans l'instrumentation du petit orchestre à travers la participation du saxophone et du piano.

    Le piano n'est pas oublié puisque vous trouverez ici des oeuvres de Reicha, les Variations sur "Je suis Lindor" de Mozart ainsi que les deux livres d'Images de Debussy par un certain ... Arturo Benedetti Michelangeli - enregistrement de 1971 déjà bien connu mais dont la présence ici en ravira plus d'un, je l'espère puisqu'il se murmure qu'il s'agit ici de la meilleure version des Images jamais réalisée jusqu'alors - ou jusqu'à présent
    Côté claviers, l'Oeuvre pour clavecin de Purcell ne constitue certainement pas la part la plus connue du répertoire de ce dernier, mais ça reste du Purcell et c'est donc (j'allais dire forcément) très séduisant ; je vous en propose ici l'intégrale, par Gerald Ranck (enregistrement de 1968).

    La Symphonie n°2 de Schubert, jusqu'ici curieusement absente de notre BM, est ici dirigée par un chef aujourd'hui quasiment « oublié » : Hans Müller-Kray. Müller-Kray (1908 - 1969) était chef d'orchestre allemand, professeur et directeur musical.
    Il a grandi comme le plus jeune des 14 enfants du maître charbonnier Karl Müller, qui, de 1882 jusqu'à sa mort en juillet 1937, faisait partie du corps de la musique des mineurs de la mine Bonifacius à Essen-Kray. Müller-Kray a appris à jouer du piano et du violoncelle alors qu'il était encore à l'école. Il a étudié la composition et la théorie à l'école Folkwang. Il a réussi l'examen final en tant que professeur de musique diplômé d'État et a pris la direction des choeurs folkloriques à Essen-Werden et Essen-Steele.
    Il exerça en 1932 comme répétiteur au Stadttheater Essen et, en 1933/34, comme pianiste du ballet "Der Grüne Tisch", où il a travaillé avec Kurt Jooss dans son pays et à l'étranger. De 1934 à 1941, il fut premier Kapellmeister au théâtre de Münster, du 15 mai 1942 chef d'orchestre au Reichsender Frankfurt am Main, et de 1945 à 1948 premier Kapellmeister au Wiesbaden State Theatre .
    En 1948, le gouvernement militaire américain le nomma chef du principal département de musique ; parallèlement, il fut chef d'orchestre de l'Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart au Süddeutscher Rundfunk . Il a travaillé dans cette double fonction jusqu'à sa mort. Sous sa direction, le répertoire symphonique est exploré dans toute sa diversité, même si Hans se consacra surtout à des oeuvres de musique moderne qui n'avaient pas encore été entendues en Allemagne à l'époque de la politique culturelle national-socialiste. Il s'est également occupé d'opéra, ce qui a abouti à plus de 30 enregistrements complets, hélas très difficiles à « dénicher » ...
    Hans Müller-Kray a reçu le titre de professeur et directeur général de la musique en 1961 par le Land de Bade-Wurtemberg. Par ordre du président du district du Nord-Wurtemberg le 22 juin 1955, il a changé son nom de famille de Müller à Müller-Kray, en hommage à Kray, un quartier de Essen qui fut son lieu de naissance et où il vécut.
    Il est décédé d'une insuffisance cardiaque soudaine sur son lieu de travail à la Radio de Stuttgart.

    Pour suivre, non pas une, ni deux, ni trois mais bien quatre versions du Requiem de Verdi (on dirait un bonimenteur ). Ce qui me fait penser que je n'ai jamais eu l'occasion de vous présenter fût-ce brièvement l'oeuvre et sa genèse.
    Pour le compositeur, celle-ci devait à l'origine signifier la fin et le couronnement de sa carrière. Après avoir connu le succès avec l'opéra Aida en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s'était engagé comme lui pour l'unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d'humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu'il ne put se joindre au cortège funèbre.
    L'oeuvre a comme origine une commande passée à plusieurs compositeurs italiens pour écrire une messe de requiem à la mémoire de Gioachino Rossini mort le 13 novembre 1868, pour laquelle Verdi composa la treizième et dernière partie de l'oeuvre, le Libera me. La Messa per Rossini n'ayant jamais été exécutée, Verdi envisagea rapidement de composer un Requiem entier à partir du Libera me mais le projet ne prit forme qu'avec la mort de Manzoni. Verdi offrit à la municipalité de Milan la composition d'une messe en son honneur, d'où le titre originel de Requiem de Manzoni.
    La création eut lieu le jour du premier anniversaire de la mort de Manzoni le 22 mai 1874 en l'église San Marco de Milan sous la direction du compositeur lui-même. Le Requiem fut accueilli avec un grand enthousiasme et trois autres exécutions furent réalisées à la Scala. Verdi dirigea le Requiem huit jours après à Paris, à l'Opéra-Comique, puis en 1875 à Londres et à Vienne. En Allemagne, les premières ont eu lieu en décembre 1875 à Cologne et Munich.
    Le texte et la structure de l'oeuvre correspondent presque parfaitement à la liturgie catholique romaine du service des morts. Les écarts sont marginaux : Verdi a seulement renoncé à l'adaptation musicale du Graduel et du Tractus, mais a conservé le Répons (Libera me). La distribution correspond à celle d'un orchestre d'opéra de cent exécutants (similaire à celle de Don Carlos) avec quatre solistes et un choeur.
    Les quatre versions présentées ici sont de Cantelli (1955), Giuilini (1964) et Karajan (1970 et 1972).
    La version de Cantelli est un enregistrement rare d'un concert donné à New-York : un chef italien et quatre chanteurs étasuniens ; parmi ceux-ci, deux "protégés" d'Arturo Toscanini : Guido Cantelli et la soprano Herva Nelli. Richard Tucker, ténor pilier du Met, mena une brillante carrière surtout aux USA. Tucker fut pour l'anecdote un joyeux drille farceur en scène : pour l'anecdote, lors d'une représentation radiodiffusée de La Force du Destin au Met, dans une scène avec le baryton Robert Merrill dans Carlo di Vargas, ce dernier devait ouvrir un certain coffret théoriquement vide : Tucker y avait préalablement glissé une photo de pin-up nue …
    Jerome Hines fut une célèbre basse étasunienne et connut une grande carrière internationale, Wotan, Gurnemanz et Marke à Bayreuth, et pour l'anecdote, Boris au Bolchoï en 1962 pour "célébrer" la fin de la crise des missiles de Cuba !
    Claramae Turner (1920 - 2013, période d'activité 1942 - 1974), l'une des plus somptueuses contraltos de son temps, n'est pourtant pas très connue, probablement parce qu'elle mena une carrière exclusivement étasunienne et enregistra peu. Elle est en fait peut-être mieux connue pour son apparition dans le film Carousel (1956), adapté de la comédie musicale Rodgers et Hammerstein du même nom.
    Née dans le désert, près de Dinuba, en Californie, elle a commencé sa carrière au Bush Street Music Hall de San Francisco, où elle a chanté les rôles principaux de contralto dans les opéras de Gilbert et Sullivan ; dans le même temps, elle rejoint le choeur de l'Opéra de San Francisco. Elle fait ses débuts principaux à l'Opéra de San Francisco dans Les contes d'Hoffmann en 1945, et chante avec le Metropolitan Opera de 1946 à 1950, apparaissant dans Faust (Marthe, face à Raoul Jobin), Boris Godounov (dans le rôle de l'Hôtesse, avec Ezio Pinza), Aïda (dans le rôle d'Amneris), Hänsel und Gretel (dans le rôle de Gertrud), Roméo et Juliette (dans le rôle de Gertrude, avec Jussi Björling et Bidu Sayão), Le nozze di Figaro (dans le rôle de Marcellina), Siegfried (dans le rôle d'Erda, avec Lauritz Melchior et Astrid Varnay), Cavalleria rusticana (dans le rôle de Lucia), Il barbiere di Siviglia (dans le rôle de Berta, face à Giuseppe Valdengo et Lily Pons), Peter Grimes (dans le rôle de Auntie) et Gianni Schicchi (dans le rôle de Zita).
    Turner chante ensuite avec le New York City Opera de 1953 à 1969, dans The Medium, Hänsel und Gretel (maintenant The Witch), Oedipus rex (dans le rôle de Jocasta, avec Richard Cassilly, dirigé par Leopold Stokowski), Suor Angelica (dans le rôle de Zia Principessa, dirigé parJ ulius Rudel), Carmen, Louise (dans le rôle de la mère), The Ballad of Baby Doe (dans le rôle d'Augusta, avec Beverly Sills), Dialogues des Carmélites (dans le rôle de Madame de Croissy), Bomarzo (dans le rôle de Diana Orsini, face à Salvador Novoa, réalisé par Tito Capobianco), Iolanthe (dans le rôle de la reine des fées), entre autres.
    Elle crée le rôle de Madame Flora dans The Medium de Gian Carlo Menotti, en 1946 lors de ses premières représentations à l'Université Columbia. Elle reprend le rôle dans un épisode d'Omnibusà la télévision, dirigé par Werner Torkanowsky (1959). Elle a également enregistré le rôle de Ma Moss dans The Tender Land d'Aaron Copland (aux côtés de Joy Clements et Norman Treigle, dirigé par le compositeur, 1965), Bomarzo (1967) et Gertrud dans une version anglaise de Hänsel und Gretel d'Engelbert Humperdinck, avec Risë Stevens et Nadine Conner (1947). Cette performance a été l'un des premiers albums d'un opéra complet jamais publié au Metropolitan Opera (par Columbia Masterworks Records). Miss Turner a repris le rôle à la télévision dans une représentation sur NBC Opera Theatre.
    Pour la radio, elle a chanté le rôle d'Ulrica dans la légendaire version de concert d'Arturo Toscanini en 1954 d'Un ballo in maschera de Verdi, avec Herva Nelli, Jan Peerce et Robert Merrill, dans la dernière représentation complète de l'opéra du Maestro, performance ensuite publiée par RCA Victor.
    En 1956, Turner est apparue dans son seul film, Rodgers and Hammerstein's Carousel (avec Shirley Jones), basé sur la comédie musicale à succès. Dans le film, elle joue le rôle de Nettie Fowler.
    Elle chante à nouveau le rôle de Nettie dans un enregistrement de Carousel, avecAlfred Drake et Roberta Peters, enregistré en 1962.
    La chanson "I Left My Heart in San Francisco" a été écrite pour Turner, et c'est elle, et non Tony Bennett, qui l'a chantée à l'origine. Cependant, c'est Bennett qui l'a enregistrée pour la première fois.
    En 1965, Turner chante le rôle de Ma Moss dans un enregistrement abrégé de l'opéra The Tender Land d'Aaron Copland avec l'Orchestre philharmonique de New York dirigé par le compositeur.
    En 1970, Turner collabore avec Scott McKenzie, faisant une apparition alors que McKenzie se produit au Great American Music Hall. Ensemble, ils ont chanté "San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair)" en duo. Les fans ont fait l'éloge de la version de Turner de la chanson, l'incitant à enregistrer sa propre version en 1971, ce qui en fait sa première, dernière et unique chanson pop.
    Des albums de Turner ont récemment été publiés dans des enregistrements live complets de La forza del destino de Verdi, mettant en vedette Zinka Milanov, Mario del Monaco et Leonard Warren, dans une performance de la Nouvelle-Orléans dirigée par Walter Herbert, et le Requiem Verdi, dirigé par Guido Cantelli - ce qui nous ramène à notre sujet principal
    Pour en terminer avec cette (longue) présentation de ce Requiem, comment ne pas mettre en exergue la version Salzbourg de Karajan (1970) pour son quatuor vocal exceptionnel à tous titres : Gundula Janowitz, Christa Ludwig, Carlo Bergonzi et Ruggero Raimondi ... ? autant de "Rolls-Royce" de l'interprétation lyrique de l'époque (sauf qu'ici, contrairement aux Rolls-Royce habituelles, c'est gratuit ...).

    Pour finir ... un cas très particulier : celui de Alexander von Zemlinsky ... un compositeur jusqu'à présent absent de notre BM, et qui a pourtant son importance, sa réputation et, j'imagine, ses fans.
    Lui ouvrir un sous-forum dédié semblait un peu risqué car sa seule oeuvre actuellement éligible est une version de sa Sinfonietta enregistrée par New York et dirigée par Mitropoulos lors d'un concert donné le 29 décembre 1940 au Carnegie Hall de New York, et dont il a été tiré deux exemplaires sur cire dédiés à Zemlinski et conservés à l'université de Yale. Sinon il n'y a rien de disponible pour la BM ...
    Mais bon, se passer d'un tel compositeur en BM eût été d'autre part dommage ... bon on fait avec ce qu'on a hein ...
    Merci d'ailleurs à qui m'ont fourni cet enregistrement, que je ne connaissais pas
    J'aurais souhaité au minimum sa Symphonie lyrique, son oeuvre (devenue sûrement depuis peu de temps la plus populaire ?) mais les premiers enregistrements - curieusement pour une oeuvre du début des années 20 - sont beaucoup trop tardifs (sans doute est-elle restée méconnue durant tout ce temps) : le « premier » serait en effet (à ma connaissance) celui de Maazel (celui que tout le monde connaît) mais il date « seulement » de 1982 … c'est vraiment très étonnant !

    Pour agrémenter et terminer cette volumineuse livraison, quelques dernières menues oeuvres de Wolf, Mozart, Berg et Spohr, ainsi qu'une formidable version de L'Histoire du soldat de Stravinsky par Lausanne et Charles Dutoit (aimablement fournie par lebewohl, qu'il en soit ici remercié ).
    La liste complète ici :
    • Berg : Lulu, suite symphonique pour soprano et orchestre
    • Blow : Venus and Adonis
    • Boieldieu : Les Voitures Versées
    • Debussy : 6 Images, pour piano
    • Hindemith : Hin und zurück
    • Mozart : Variations sur "Je suis Lindor"
    • Mozart : Sérénade n°11 KV 375
    • Purcell : Oeuvre pour clavecin, intégrale
    • Reicha : Fugues pour piano (extraits)
    • Schubert : Symphonie n°2
    • Spohr : Double Quatuor à cordes n°1
    • Spohr : Nonetto pour cordes et vents
    • Stravinsky : L'Histoire du soldat
    • Verdi : Requiem
    • Wolf : 6 Airs anciens
    • Wolf : 6 Mélodies pour voix de femme
    • Zemlinsky : Sinfonietta
    ---

    Suite (et fin) maintenant de la section CHANT avec la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.
    Hasard de l'ordre alphabétique : tous les artistes présentés dans cette partie de cette section le sont sous forme de récitals ; c'est donc dans cette section de notre BM que vous les trouverez.

    51. HONGRIE CHANT : MÁRIA IVOGÜN (clic)


    Maria Ivogün

    Un récital Mozart/Donizetti qui date de 1932 ... donc ne vous attendez pas à une qualité hi-fi mais bon, c'est une légende qui suscita en son temps un engouement extraordinaire donc ...
    • Maria Ivogün
    52. HONGRIE CHANT : MÁRIA NÉMETH (clic)

    Même remarque pour Ivogün : les enregistrements sont ici de 1927/1929 ...
    Németh (1897 - 1967) était une soprano hongroise, particulièrement associée au répertoire italien, l'une des principales sopranos dramatiques de l'entre-deux-guerres.
    Elle est née à Körmend. Elle a d'abord étudié à Budapest avec Georg Anthes et Géza László, à Milan avec Giannina Russ, à Naples avec Fernando de Lucia et à Vienne avec Kaschowska. Elle fait ses débuts sur scène à Budapest, dans le rôle de Sulamith dans La Reine de Saba de Karl Goldmark, en 1923. Elle a commencé sa carrière en chantant des rôles lyriques et de soprano, ajoutant progressivement des rôles dramatiques à son répertoire.
    Soprano vedette à l'Opéra d'État de Vienne de 1925 à 1946, elle se produisit également à l'Opéra de Paris en 1928, dans le rôle de Constanze dans l'Enlèvement au sérail, et au Royal Opera House de Londres, dans le rôle de Turandot, en 1931.
    Sa voix étonnante et sa technique remarquable lui ont permis d'exceller dans des rôles aussi divers que Constanze et La Reine de la Nuit, Amelia et Aida et fut considérée comme l'une des meilleures Donna Anna, Tosca et Turandot de son temps. Elle aborda également avec succès les rôles de Wagner, tels que Brünnhilde ; la voici dans un récital consacré à Weber, Wagner et Verdi.
    • Mária Németh
    53. HONGRIE CHANT : MÁRIA VON ILOSVAY (clic)

    Contralto hongroise (1913 - 1987), apparemment surtout reconnue pour ses interprétations d'Edna chez Wagner - dont qqs extraits figurent d'ailleurs ici et surtout dans votre section « Récitals » de la BM
    • Maria von Ilosvay : Mozart
    • Maria von Ilosvay : Saint-Saëns
    • Maria von Ilosvay : Verdi
    • Maria von Ilosvay : Wagner
    54. HONGRIE CHANT : RÓBERT ILOSFALVY (clic)

    Ténor hongrois (1927 - 2009), surtout réputé pour ses interprétations dans le répertoire allemand et italien, particulièrement pour son rôle dans Roberto Devereux, qui reste apparemment son rôle phare.
    • Robert Ilosfalvy, partie 1
    • Robert Ilosfalvy, partie 2
    55. HONGRIE CHANT : SÁRI BARABÁS (clic)

    Soprano colorature, qui pour l'anecdote, avait d'abord souhaité mener une carrière de danseuse ... ce qu'un accident ne lui permit pas. Elle orienta alors sa carrière vers le chant.
    La voici, dans qqs extraits de Mozart et de Proch.
    • Sári Barabás
    56. HONGRIE CHANT : SYLVIA GESZTY (clic)

    Sylvia Geszty, née Sylvia Maria Ilona Wytkowsky (1934 - 2018), était une soprano d'opéra germano-hongroise qui s'est produite internationalement, d'abord au Staatsoper Berlin à Berlin-Est et à partir de 1970 au Staatstheater Stuttgart. On se souvient d'elle comme de la Reine de la Nuit de Mozart et d'une Zerbinetta idéale dans Ariadne auf Naxos, mais elle a également joué de l'opéra baroque et dans la première mondiale de Leonce und Lena de Kurt Schwaen. Geszty a été pendant des décennies professeur de chant à la Musikhochschule de Stuttgart et a également enseigné une classe de maître à Zurich. Elle a fait de nombreux enregistrements et est apparue à la radio et à la télévision ainsi qu'en concert et en récital. Née à Budapest, elle a étudié à l'Académie de musique Franz Liszt de Budapest avec Erszebeth Hoor-Tempis. Elle a remporté plusieurs concours de chant alors qu'elle était encore étudiante, dont le Concours international Robert Schumann pour pianistes et chanteurs à Berlin. En 1959, elle fait ses débuts à l'Opéra d'État hongrois et devient soliste de la Société philharmonique hongroise. Deux ans plus tard, elle devient membre du Staatsoper Berlin, où elle fait ses débuts dans le rôle d'Amor dans Orfeo ed Euridice de Gluck. Ses rôles incluent Susanna dans Le nozze di Figaro de Mozart, la Reine de la Nuit, Gilda dans Rigoletto de Verdi et la Tsaritsa de Shemakha dans Der goldene Hahn de Rimsky-Korsakov. Le 15 octobre 1961, elle joue le rôle de Rosetta dans la première mondiale de Leonce und Lena de Kurt Schwaen. En 1965, elle joue le rôle de Die englische Königin (La Reine d'Angleterre) dans Die Bürger von Calais de Rudolf Wagner-Régeny, mis en scène par Fritz Bennewitz et dirigé par Heinz Fricke. En 1968, elle chante pour la première fois un rôle qui deviendra sa signature : Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos de Richard Strauss. Son interprétation de ce rôle difficile a été décrite par le critique John Steane comme « la plus émotionnelle, la plus multiforme et la plus humaine de toutes ». En 1969, elle incarne Rosina dans Le Babier de Séville, mis en scène par Ruth Berghaus. À Berlin, elle continue à prendre des cours de chant avec Dagmar Freiwald-Lange. À partir de 1963, elle est également une invitée régulière du Komische Oper Berlin où elle apparaît comme les quatre personnages féminins principaux dans Hoffmanns Erzählungen d'Offenbach, entre autres. En 1966, elle interprète Rosmene dans Imeneo de Haendel au Festival Haendel de Halle, sous la direction de Horst-Tanu Margraf, avec Günther Leib dans le rôle-titre et Hans-Joachim Rotzsch dans le rôle de Tirinto. Elle a reçu le prix d'art de la République démocratique allemande en 1966 et le titre de Kammersängerin en 1968. Elle est apparue en tant qu'invitée en Europe et dans les Amériques, en tant que Reine de la Nuit au Royal Opera House de Londres en 1966, au Festival de Salzbourg dans le même rôle à partir de 1967, et en 1969 en tant que Sophie dans Der Rosenkavalier de Richard Strauss au Teatro Colón de Buenos Aires et à l'Opéra de Los Angeles. Geszty dans le rôle de Cléopâtre dans Giulio Cesare de Haendel dans Egitto, Berlin, 1970. En 1970, elle s'installe en Allemagne de l'Ouest et devient membre permanent de l'ensemble Staatstheater Stuttgart, où elle apparaît pour la première fois dans le rôle de Rosina. Elle est apparue dans le rôle de Zerbinetta, dans le rôle de Mimi dans La Bohéme de Puccini, mis en scène par Götz Friedrich, et dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti, entre autres. Elle est invitée permanente à l'Opéra d'État de Bavière à Munich et à l'Opéra d'État de Vienne, où elle apparaît en tant que Reine de la Nuit en 1967, dans le rôle de Rosina, Zerbinetta, Gilda et Olympia dans Les Contes d'Hoffmann. En 1966, elle interprète Rosmène dans Imeneo de Haendel au Festival de Haendel, sous la direction de Horst-Tanu Margraf, avec Günther Leib dans le rôle-titre et Hans-Joachim Rotzsch dans le rôle de Tirinto. Elle se produit dans de grandes maisons d'opéra, dont Hambourg, Paris, Bruxelles, Moscou, Amsterdam et des maisons d'opéra en Italie. Elle se produit au Festival Opera de Glyndebourne en 1971 et 1972 dans le rôle de Zerbinetta et en 1972 également dans le rôle de Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail de Mozart. De 1975 à 1997, elle est professeur de chant à la Musikhochschule de Stuttgart. De 1985 à 1991, elle dirige également une classe de maître au Conservatoire de Zurich. Parmi ses élèves figurent Melanie Diener, Annette Luig, Marlis Petersen et Anke Sieloff.
    Elle a réalisé de nombreux enregistrements et apparitions à la télévision (plus de 80 programmes pour ARD et ZDF), des films et des émissions de radio. À l'occasion de son 70e anniversaire, la chanteuse publie son autobiographie : Königin der Koloraturen.
    • Sylvia Geszty

    Sylvia Geszty

    Bonnes écoutes

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    Quelques raretés et/ou curiosités pour la première partie de ce package avec, à l'honneur - entre autres, quelques oeuvres de George Butterworth, de Haydn par Galling et de Stefan Wolpe.

    Butterworth n'est sans doute pas le compositeur le plus populaire de tous ici-bas (une seule oeuvre de lui d'ailleurs jusqu'ici en BM), mais j'espère que les trois oeuvres que je vous propose aujourd'hui de lui raviveront un peu l'intérêt qu'il suscite pour l'instant et lui fait un peu défaut, mais qu'il mérite pourtant à mon sens. Il s'agit de The Banks of Green Willow, de 2 English Idylls et de A Shropshire Lad, un cycle de mélodies.
    The Banks of Green Willow est une courte pièce orchestrale de Butterworth, probablement la plus jouée et la plus enregistrée de ses trois oeuvres pour orchestre.
    Écrite (en 1913) pour un petit orchestre composé de deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, une trompette, une harpe et des cordes, elle est basée tout comme les 2 English Idylls sur sur des mélodies folkloriques collectées par Butterworth en 1907.
    Une clarinette solo et des cordes créent une scène pastorale avec le thème titre, suivie d'un court développement et d'une reformulation de la mélodie. L'ambiance devient plus sombre et agitée à mesure qu'un nouveau thème est introduit grâce aux cors. Un motif animé mène au point culminant principal, qui est étonnamment passionné pour une oeuvre aussi courte, avant que la musique ne s'apaise pour introduire un nouveau thème sur hautbois, répété doucement à la flûte et accompagné de harpe, et la pièce se termine tranquillement par des extraits du thème du titre variant au violon solo, au cor et au hautbois.
    La ballade folklorique à laquelle la pièce fait référence raconte l'histoire d'une fille de fermier qui tombe amoureuse d'un jeune capitaine, tombe enceinte et s'enfuit avec lui en mer, après avoir d'abord volé de l'argent à ses parents. Lorsque son enfant naît à bord d'un navire, le travail est particulièrement difficile et aucune "aide de la femme" n'est disponible. Sachant qu'elle va mourir, elle demande à son amant de "nouer une serviette autour de [s]a tête, puis de [la] jeter par-dessus bord, [elle et son] bébé". L'histoire est donc choquante, peut-être plus encore même que dans d'autres versions recueillies, où c'est l'homme qui décide de jeter la fille et le bébé par-dessus bord plutôt que de risquer la honte de les ramener à la maison.
    La première de The Banks of Green Willow eut lieu le 27 février 1914, par Adrian Boult dirigeant un orchestre combiné de membres des orchestres Hallé et de Liverpool à West Kirby. Il s'agissait en fait du premier concert du chef d'orchestre de 24 ans avec un orchestre professionnel. La première à Londres eut lieu trois semaines plus tard, et semble avoir été la dernière occasion pour Butterworth d'entendre sa propre musique.
    Butterworth est tué le 5 août 1916, lors de la bataille de la Somme. Il était âgé de 31 ans et lieutenant dans le Durham Light Infantry. Son corps n'a jamais été retrouvé.
    Plus de détails pour qui souhaite ici.

    La présence de la Symphonie n°7 de Bruckner en intéressera (et je l'espère réjouira) peut-être certains ; cette interprétation présente en effet un caractère exceptionnel : elle est dirigée par un certain ... Paul Hindemith. J'ai choisi de l'incorporer ici suite à la lecture de cet article ma foi fort instructif, et dont je recommande la lecture. L'article met l'accent sur l'importance qu'eut Hindemith en tant que chef d'orchestre, dont le grand modèle fut alors pour lui Furtwängler ! Pour en revenir à la 7e de Bruckner, comme le précise l'article cité en référence : Le credo de Hindemith en personne, et dans l'enregistrement de studio réalisé en 1958 de la Septième de Bruckner, l'auditeur y reconnaîtra tout autant la griffe orchestrale de Furtwängler que le soin tout hindemithien de l'absolue clarté polyphonique, à la fois héritière de Bach et de Brahms, de Schütz et de Beethoven. En vérité, notre compositeur fut un grand chef d'orchestre et s’il n'avait pas été un encore plus considérable compositeur, la postérité l'aurait volontiers reconnu comme tel.

    L'Amico Fritz de Mascagni tout comme Iris - déjà présent en BM - sont probablement deux des opéras les plus importants de Mascagni, même si leur notoriété à tous deux est souvent éclipsée par le succès dont jouit à l'époque de sa représentation - et peut-être encore même maintenant, Cavalleria rusticana, qui reste de loin son oeuvre la plus citée et la plus documentée encore aujourd'hui, même si l'on considère parfois que Iris et L'Amico Fritz lui sont « supérieurs » - bon, on ne sait pas trop ce que ça veut dire mais bon ... passons ... (si vous avez un avis, il sera toujours bienvenu, oeuf corse).
    Le texte décrit trois actes d'une pièce de théâtre intitulée "Fritz Kobus". Dans l'acte 1, Fritz, un riche propriétaire, discute avec son ami David, un rabbin local. Malgré son mépris du mariage, Fritz pense procurer la dot d'un jeune couple. L'ami de Fritz se joint à lui pour célébrer son anniversaire. Suzel, la fille d'un de ses locataires, lui offre un bouquet et rejoint la cérémonie. Au départ de Suzel, David remarque qu'elle ferait une bonne épouse et qu'il lui trouvera un mari. Fritz prétend qu'elle est trop jeune. Ils discutent de mariage et Fritz parie une de ses vignes qu'il ne se mariera jamais. Dans l'acte 2, Fritz et Suzel chantent ensemble dans la cour d'une ferme et David annonce à Fritz qu'il a trouvé un mari pour Suzel. Fritz réalise qu'il est tombé amoureux de Suzel malgré lui. Dans l'acte 3, David apparaît et raconte à Fritz que Suzel a accepté d'épouser un jeune homme et que son père viendra lui demander sa bénédiction. Furieux, Fritz prévient qu'il refusera. Suzel apparaît et lorsque Fritz l'interroge sur son projet de mariage, elle exprime son désaccord et sa tristesse sur cette union. Fritz et Suzel se confessent leur amour l'un pour l'autre. Finalement, David annonce qu'il a gagné son pari contre Fritz, mais que son gain, le vignoble de Fritz sera la dot de Suzel.

    D'autres oeuvres de Brahms, de Mozart - dont la célèbre version de 71 de Böhm du Requiem (l'un de mes tout premiers CDs achetés, et qui reste donc au vu de cette circonstance - comme cela arrive souvent j'imagine - ma version « de coeur »), de Carissimi, une superbe version de la Suite lyrique de Grieg par Barbirolli et Jeux de cartes de Stravinsky en deux versions viennent - je l'espère utilement, compléter cette livraison, dont voici la liste complète :
    • Brahms : La Belle Maguelone
    • Bruckner : Symphonie n°7
    • Butterworth : 2 English Idylls
    • Butterworth : A Shropshire Lad, cycle de 6 mélodies
    • Butterworth : The Banks of Green Willow
    • Carissimi : Historia divitis
    • Grieg : Suite lyrique
    • Haydn : Sonate pour clavier n°33
    • Haydn : Sonate pour clavier n°38
    • Haydn : Sonate pour clavier n°42
    • Haydn : Sonate pour clavier n°44
    • Mascagni : L'Amico Fritz
    • Mozart : Requiem
    • Mozart : Quintette pour clarinette et quatuor à cordes KV 581
    • Schubert : Der Hirt auf dem Felsen
    • Stravinsky : Jeu de cartes
    • Wolpe : Chamber Piece n°1
    • Wolpe : Pièce en deux parties pour violon seul
    • Wolpe : Trio pour flûte, violoncelle et piano, en deux parties
    ---

    Intéressons-nous maintenant sur la seconde partie de ce package : il renferme en effet la dernière partie de notre fil rouge consacré à la Hongrie ; elle est cette fois dédiée aux CHEFS.
    On s'étonnera peut-être de ne pas trouver dans cette section consacrée aux chefs hongrois ou d'origine hongroise, des noms aussi prestigieux que ANTAL DORÁTI, GEORGE SZELL, EUGENE ORMANDY, FRITZ REINER, ISTVÁN KERTÉSZ, GEORG SOLTI ou FERENC FRICSAY : la raison en est simple : nous avons déjà ÉNORMÉMENT d’enregistrements de ces chefs en BM, plus de 20 oeuvres pour certains d'entre eux et jamais moins de 12 ou 15.
    On a donc préféré ici « se concentrer » sur d'autres chefs peut-être moins connus.

    PS. et petit correctif : j'intègre malgré tout ici KERTÉSZ et FRICSAY, dont lebewohl m'a envoyé depuis la préparation de ce projet de package un certain nombre d'oeuvres de grand intérêt, qu'il en soit remercié

    Dans tous les cas, en cette fin de fil rouge, qui fut une entreprise risquée mais ambitieuse et pas aisée à mener, j'espère que ce long intermède magyar en aura intéressé plus d'un

    57. HONGRIE CHEFS : FERENC FRICSAY
    • Dvorak : Symphonie n°9 "Du nouveau monde"
    • Mozart : Sérénade n°13 "Petite Musique de Nuit" KV 525
    • Smetana : La Moldau
    • Liszt : Les Préludes
    58. HONGRIE CHEFS : GYÖRG LEHEL (clic)

    Lehel est loin d'être un inconnu, ici notamment : on le trouve déjà, ici-même dans la section CHANT avec Josef Réti (Passion selon Saint Jean de Bach et Cantata profana de Bartok) et ailleurs en BM de lui plusieurs interprétations d'oeuvres de compositeurs hongrois essentiellement (Bartok, Dohnanyi, Liszt ...). Lehel en effet, a vécu la presque totalité de sa carrière en Hongrie, dirigeant en particulier et surtout des orchestres de Budapest - en particulier l'Orchestre symphonique de Budapest. Pour qui s'intéresse à sa discographie ou souhaiterait s'y intéresser, cette page extraite du catalogue des médiathèques belges confirmera que la plupart de ses réalisations furent réalisées sur des oeuvres de compositeurs hongrois, avec des orchestres hongrois.
    Pour compléter un peu le propos ainsi que ce que nous avons déjà ici en boutique, voici deux oeuvres pas très fréquentes de Bartok et les Valses op. 39 de Brahms, qui n'a pourtant jamais été hongrois :
    • Bartok : Kossuth, poème symphonique pour orchestre
    • Bartok : Scherzo pour piano et orchestre "Burlesque"
    • Brahms : Valses op. 39
    59. HONGRIE CHEFS : GYULA NÉMETH (clic)

    À ne pas confondre avec son homonyme linguiste et turcologue ...

    Gyula Németh, chef d'orchestre hongrois né en 1905 et décédé en 1962, a dirigé de nombreux orchestres en Europe, dont l'Opéra d'État hongrois, l'Opéra de Vienne et l'Orchestre philharmonique de Berlin. Il est surtout connu pour avoir dirigé la première mondiale de l'opéra Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók.
    Le voici dans deux oeuvres bien connues de Liszt et de Moussorgsky, ainsi que dans un opéra d'un certain Ferenc Szabó, La fureur de l'océan s'éleva.

    Szabó (1902 - 1969) était un compositeur hongrois lui aussi. En tant que communiste, Szabó est obligé d'émigrer par Berlin (1931) vers l'URSS (1932). Il est devenu une figure respectée de la vie musicale soviétique. En plus de composer un certain nombre de chansons de messe et de musiques de film, il a transcrit la Sinfonietta, à l'origine pour orchestre de chambre, pour un orchestre de "domrï" (instruments folkloriques pincés). Il a également écrit de nombreuses oeuvres pour orchestre et un opéra : Légy jó mindhalálig (1969).
    Il était et est resté un stalinien engagé et dévoué jusqu'à la fin de sa vie, et a composé de nombreuses oeuvres louant le premier ministre soviétique Joseph Staline et ses réalisations. Finalement, il est tombé en disgrâce auprès du Parti communiste hongrois après que ses accusations en tant qu'informateur lorsque des procès-spectacles à Moscou dans les années 1930 soient devenues plus connues. À la suite de ses accusations, un certain nombre de collègues membres du Parti communiste avaient été exécutés par la police secrète de Staline. Il fut dépouillé sans ménagement de tous ses postes publics et mourut dans l'obscurité ; sans doute un meilleur sort que celui des premières victimes de la "Grande Purge" ...
    • Liszt : Mazeppa
    • Moussorgsky : Tableaux d'une exposition, pour orchestre
    • Szabó : La fureur de l'océan s'éleva
    60. HONGRIE CHEFS : ISTVÁN KERTÉSZ
    • Brahms : Double concerto pour violon et violoncelle
    • Dvorak : La Sorcière de midi
    • Dvorak : Ouverture hussite
    • Dvorak : Sérénade pour cordes
    • Rossini : Stabat Mater
    61. HONGRIE CHEFS : LÁSZLÓ SOMOGYI (clic)

    Il a d'abord dirigé l'Orchestre de la Philharmonie nationale hongroise et de 1951 à 1956, l'Orchestre symphonique de Budapest. Il enseigne la direction d'orchestre et forme toute la nouvelle génération de chefs d'orchestre de Hongrie. En 1956, à la suite de l'Insurrection de Budapest, il quitte son pays pour l'Europe de l'ouest où il dirige en tant que chef invité, notamment aux États-Unis et à Genève.
    • Beethoven : Symphonie n°5
    • Debussy : Children's corner
    • Haydn : Symphonie n°87
    62. HONGRIE CHEFS : MIKLÓS ERDÉLYI (clic)

    Miklós Erdélyi était un chef d'orchestre hongrois, né le 11 avril 1928 à Budapest et décédé le 7 août 1999 à Vienne. Il a été chef d'orchestre principal de l'Opéra de l'État hongrois de 1972 à 1980, puis a travaillé dans divers théâtres et orchestres en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Erdélyi a également été professeur de direction d'orchestre à l'Université de musique de Graz en Autriche. Il était considéré comme un spécialiste de la musique de Mozart et de Richard Strauss.
    • Boismortier : Concerto en ré majeur op. 15.3
    • Boismortier : Sonate en sol mineur op. 13.1
    • Boismortier : Concerto en la mineur op. 28.3
    • Brahms : Concerto pour violon
    • Hindemith : Der Schwanendreher
    63. HONGRIE CHEFS : VILMOS TÁTRAI (clic)

    Une vieille connaissance , déjà croisé ici à maintes reprises notamment en tant que leader de son célèbre quatuor.
    Il a été aussi - raison de sa présence ici, directeur musical de l'Orchestre de chambre hongrois de 1947 à 1991 et a dirigé de nombreux autres orchestres en Hongrie et à l'étranger. Tátrai était connu pour son interprétation des oeuvres de Bartok et de Kodaly, ainsi que pour son travail avec des musiciens tels que Sándor Végh et Zoltán Kocsis.
    Quelques autres exemples de ses talents de chef d'orchestre :
    • Haydn : Symphonie n°56
    • Weiner : Divertimento pour orchestre à cordes n°1 "Sur de vieilles danses hongroises" op. 20
    • Weiner : Divertimento pour orchestre à cordes n°2 "Sur de vieilles mélodies hongroises" op. 24
    64. HONGRIE CHEFS : ZOLTÁN KODÁLY

    Qu'on ne présente évidemment pas ... même si d'aucuns seront peut-être surpris de le retrouver ici dans une section réservée aux chefs d'orchestre. Il m'a paru intéressant de l'intégrer ici car, et c'est qqch qui n'est pas nécessairement très connu, Kodaly a dirigé certaines de ses oeuvres qui nous sont restées ; peu il est vrai ; le voici donc dans l'une de ses oeuvres les plus magistrales, dans un enregistrement de 1957 de Psalmus Hungaricus, - ainsi que dans un enregistrement de 1960 du moins célèbre Concerto pour orchestre, que vous retrouverez tout naturellement tous deux ici :
    • Kodaly : Concerto pour orchestre
    • Kodaly : Psalmus Hungaricus
    Bonnes écoutes !

  10. #170
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    Le large "cycle" HONGRIE étant terminé - dans son état actuel - nous pouvons revenir à la formule traditionnelle de nos packages auparavant habituels.
    Pour inaugurer ce retour, place à qqs oeuvres de trois compositeurs présentées successivement ci-après : Debussy, Cavalli et Delius.

    Côté Debussy, c'est très ciblé : j'ai choisi de vous présenter cette fois (même si ces interprétations sont déjà certainement bien connues de nombre d'entre vous) une large sélection de ses Oeuvres orchestrales, toutes par Pierre Boulez.
    Boulez, comme chacun le sait, chef prestigieux, compositeur et théoricien français, a exercé une grande influence sur la musique du XXe siècle. Il était connu pour son approche quasi "analytique" de la musique, ainsi que pour son engagement en faveur de la musique moderne et de l'avant-garde.
    Son interprétation des oeuvres orchestrales de Debussy a été largement reconnue pour son approche rigoureuse et précise de l'exécution des oeuvres. Boulez met ici l'accent sur la clarté rythmique et la transparence harmonique, cherchant à mettre en évidence les subtilités des compositions de Debussy. Cependant, certaines critiques ont affirmé que cette précision musicale a pu se faire au détriment de la sensibilité poétique et de l'expression émotionnelle que l'on trouve dans les oeuvres de Debussy.
    En fin de compte et malgré cela, l'interprétation de Boulez des oeuvres orchestrales de Debussy reste hautement respectée et appréciée, et continue d'influencer les chefs d'orchestre et les musiciens du monde entier. Les oeuvres présentées cette fois, sont toutes évidemment présentes dans le sous-forum Debussy de votre BM :
    • Debussy : Danses sacrée et profane, pour harpe et cordes
    • Debussy : Iberia
    • Debussy : Jeux, poème dansé
    • Debussy : La Mer
    • Debussy : Nocturnes, triptyque symphonique
    • Debussy : Prélude à l'après-midi d'un faune
    • Debussy : Printemps
    • Debussy : Rhapsodie pour clarinette et orchestre
    Deux opéras baroques pour suivre, de Cavalli, tous deux sur un livret original italien de Giovanni Faustini : Ormindo et La Calisto, dans deux "réalisations" de Raymond Leppard pour le Festival de Glyndeborne.
    Les "réalisations" (comme il nommait lui-même ses représentations) de Leppard à partir des documents originaux ont été très contestées par certains "baroqueux" de son temps.
    Il fallait compter sur les contraintes des spectacles montés à Glyndebourne, festival qui eut le grand mérite de faire réapparaître sur scène des oeuvres qu'on n'y avait plus vues depuis un ou deux siècles.
    En l'état, ces réalisations ont permis à une quantité considérable de curieux dans le monde de découvrir l'opéra baroque, de contribuer à bâtir un socle à partir duquel se sont développées les recherches et reconstitutions des décennies suivantes, - et de contribuer fortement à l'engouement actuel pour l'opéra baroque.
    La Calisto, créé en 1651, dispose à l'original de trois actes. C'est Leppard qui a remodelé le découpage, pour les raisons évoquées ci-dessus. L'histoire est basée sur le mythe grec de Calisto et explore des thèmes tels que l'amour, la tromperie, la jalousie et la transformation. Cet opéra est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du répertoire baroque et est connu pour sa musique expressive et lyrique, ainsi que pour son utilisation innovante de l'orchestre et des voix.
    Ormindo quant à lui, créé en 1644, est un opéra baroque tournant autour d'intrigues amoureuses et politiques de personnages évoluant dans un royaume imaginaire. La musique de Cavalli est connue pour être particulièrement expressive et pour inclure des éléments de comédie. Ormindo est considéré comme l'un des meilleurs opéras de Cavalli et est encore occasionnellement joué aujourd'hui.
    • Cavalli : La Calisto
    • Cavalli : Ormindo
    De nombreuses pièces de Delius sont pour terminer ce package ici présentées - bcp d'entre elles étant interprétées par Beecham et Barbirolli - deux fervents défenseurs du compositeur. Certains enregistrements portent leur âge, mais c'est comme ça ...
    À mon sens, pour commencer, ce que je considère comme l'« oeuvre maîtresse » de Delius : A Mass of Life - que nous avons déjà en BM grâce à Beecham précisément, dans une version de 52-53.
    Présentées ici aujourd'hui : deux nouvelles versions de cette oeuvre [que je trouve pour ma part] exceptionnelle - toutes deux bcp plus récentes : l'une de Norman del Mar, l'autre de Charles Groves.
    Groves (1915 - 1992) n'est pas forcément le chef le plus connu de la planète, mais il jouit d'un immense respect, particulièrement grâce à son engagement en faveur de nombreux compositeurs parmi ses contemporains. Outre Delius, il a dirigé de nombreuses interprétations des Planètes de Holst, y compris une version très populaire enregistrée avec le Royal Philharmonic Orchestra en 1974.
    Il a aussi enregistré toutes les symphonies de Ralph Vaughan Williams avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, trop tard malheureusement pour que cette intégrale soit éligible pour l'instant en BM. Il en va de même pour Fantasia on a Theme by Thomas Tallis. Cette oeuvre de Vaughan Williams est l'une des plus célèbres de la musique anglaise, et l'enregistrement de Groves avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra est largement considéré comme l'une des meilleures interprétations disponibles.
    Pour en revenir à A Mass of Life, pour Hoffelé/Kaminsky, "Groves, défenseur acharné de Delius, en a signé la version de référence". Toujours de Delius, son Requiem, toujours par Groves.
    Voici la totalité de ce que je vous propose aujourd'hui de ce compositeur parfois injustement négligé et, pour suivre, quelques commentaires sur quelques oeuvres ici présentées.
    • Delius : 2 Petits Poèmes symphoniques
    • Delius : 2 Pièces pour petit orchestre
    • Delius : A Mass of Life
    • Delius : A Song before Sunrise
    • Delius : A Song of Summer
    • Delius : A Song of the High Hills
    • Delius : A village Romeo and Juliet
    • Delius : Appalachia, an american Rhapsody
    • Delius : Concerto pour piano et orchestre
    • Delius : Dance Rhapsodies n°1 et n°2
    • Delius : Eventry
    • Delius : Fennimore and Gerda
    • Delius : Irmelin prélude
    • Delius : Late Swallow
    • Delius : Marche caprice
    • Delius : On the Heights
    • Delius : Prélude et Idylle
    • Delius : Requiem
    • Delius : Sea Drift
    • Delius : Sélection de mélodies
    • Delius : Songs of Farewell
    • Delius : Songs of Sunset
    A Song of Summer est un poème symphonique pour orchestre de Delius, achevé en 1931, dérivé d'une oeuvre symphonique inédite de 1918 et appelée à l'origine Poème de vie et d'amour. En 1921, Delius a dit à Peter Warlock qu'il avait égaré la majeure partie de cette partition. Delius reprit le travail sur cette composition après être devenu aveugle, dictant les notes à son amanuensis, Eric Fenby. La première fut dirigée en 1931 et le premier enregistrement fut réalisé par John Barbirolli avec l'Orchestre Hallé le 4 février 1950. Fenby lui-même enregistra également la partition, avec le Royal Philharmonic Orchestra dans un enregistrement publié en 1981.
    Delius expliqua le contexte du poème symphonique à Fenby en disant : "Je veux que vous imaginiez que nous sommes assis sur les falaises de bruyère et que nous regardons la mer. Les accords soutenus dans les cordes aiguës suggèrent le ciel clair, l'immobilité et le calme de la scène ... Vous devez vous souvenir de cette figure qui vient dans les violons lorsque la musique devient plus animée. Je l'introduis là pour suggérer la montée et la descente douces des vagues. Les flûtes suggèrent une mouette qui glisse."
    À propos de A Song of the High Hills, Delius déclara avoir "essayé d'exprimer la joie et le ravissement ressentis dans les hautes montagnes et de dépeindre la mélancolie solitaire des plus hautes altitudes des vastes étendues. Les parties vocales caractérisent l'homme dans la nature".
    Dans Fennimore and Gerda, le texte décrit une pièce de théâtre se déroulant au Danemark au XIXe siècle. La première scène se déroule dans la maison de campagne du consul Claudi, où Fennimore, sa fille, est en train de broder en compagnie de Niels Lyhne, un poète. Fennimore est lasse de son existence ennuyeuse et souhaiterait voyager. Lorsque son cousin Erik arrive, elle chante une ballade qui exprime son sentiment de frustration. Plus tard dans la soirée, Erik et Fennimore se retrouvent dans le jardin et Niels les surprend en train de s'embrasser. Trois ans plus tard, Fennimore et Erik sont mariés et vivent près d'un autre fjord. Erik est insatisfait de sa vie et Niels vient les rendre visite pour tenter de lui redonner vigueur. Erik finit par sortir avec des connaissances pour une soirée d'excès, laissant Fennimore seule. Le lendemain, Erik rentre ivre et Fennimore sort, déçue.
    Dans la scène suivante, Fennimore et Niels s'avouent leur amour l'un pour l'autre dans une forêt près de la mer. Mais peu de temps après, la voiture d'Erik se renverse et il meurt. Niels arrive alors pour voir Fennimore qui finit par lui cracher au visage et lui ordonne de partir. Le corps d'Erik est ramené à travers le fjord gelé. Quelques années plus tard, Niels se retire à la ferme de Lønborggård où il est heureux mais ne peut oublier son passé. Dans la dernière scène, Niels rencontre Gerda, la quatrième fille du conseiller Skinnerup et ils décident de se marier avec l'approbation de Skinnerup. Les trois autres soeurs et leur père rentrent à la maison et Niels et Gerda s'embrassent tendrement.
    Proposé ici dans la version de Beecham, Sea Drift, l'une des plus belles oeuvres de Delius, se présente comme un poème où un jeune garçon marchant sur la plage trouve deux oiseaux moqueurs nichant et les observe. Un jour la femelle n'apparaît pas et le mâle crie pour qu'elle revienne. Les cris de l'oiseau créent un réveil chez le garçon qui traduit ce que le mâle dit dans le reste du poème. Lorsque cela se produit, le garçon reconnaît l'impact de la nature sur l'âme humaine et sa propre conscience naissante.
    Le texte de A village Romeo and Juliet, un opéra "romantique" de Delius cette fois en six tableaux. Il décrit l'histoire de Sali et Vrenchen, deux enfants qui jouent ensemble sur une terre contestée, mais le propriétaire légitime, le Violoneux Noir, les avertit de ne pas la cultiver. Six ans plus tard, les deux, devenus amoureux, se retrouvent sur la terre et sont invités par le Violoneux Noir à une vie de vagabondage, mais ils choisissent plutôt de mourir ensemble, sans compromis dans leur amour l'un pour l'autre. Ils flottent sur une péniche à foin qui sombre et disparaissent avec elle. Le texte met en évidence le sacrifice amoureux et la force de l'amour indéfectible, et l'opéra doit une bonne part de sa célébrité à ses mélodies lyriques et à son atmosphère nostalgique, ainsi qu'à son utilisation novatrice de l'orchestre destinée à créer une ambiance de rêve.

    Bonne écoutes

  11. #171
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    Voici un package tout à fait exceptionnel (publié un peu plus tôt que d'habitude pour raisons personnelles), tant par son contenu que par sa conception.

    Au plan du contenu, comme vous le verrez, cinq compositeurs sont ici mis à l'honneur : Bartok, Berg, Janacek, Kodaly et Stravinsky.
    Au plan de sa conception, toutes les oeuvres présentes ici m'ont été envoyées par lebewohl. Quelques mots d'explication par la suite ; quoi qu'il en soit, je l'en remercie infiniment !
    J'avais pensé intituler ce nouveau package « Spécial Leb » ... avant de me rendre compte que ces packages n'avaient au final pas de nom ni de titre ... je vous les propose simplement, au fil du temps, pour votre plus grand plaisir je l'espère.

    Pour ce package spécial, j'ai proposé à Leb le soin d'en effectuer la présentation, ce qu'il a accepté de faire ; qu'il en soit de même, une fois de plus, infiniment remercié
    Tous les passages en italique sont donc de sa plume (devrait-on dire, aujourd'hui, de son clavier ? peu importe).
    Mais trève de bavardage : je lui cède la parole :

    Mes nouvelles capacités techniques m'ayant enfin permis de proposer des enregistrements pour la Bibliothèque Musicale, l'administrateur de ces lieux suggère que ma première livraison soit en quelque sorte nominative. Il m'a suggéré une rapide présentation, donc voici un texte parfaitement nombriliste, pardon d'avance.
    Elle est concentrée sur quelques compositeurs du XXe siècle, spécialement Bartok, Stravinsky, Berg, Janacek, parmi mes favoris. Même au XXe siècle je pourrai en proposer bien d'autres (Debussy, Ravel, Poulenc au premier chef, Roussel, Martinu, Prokofiev, aussi, en s'en tenant à ceux qui sont « éligibles »). Quant aux compositeurs antérieurs, la liste serait assez longue.
    Pourquoi ces compositeurs ? eh bien non seulement je les aime particulièrement mais je les aime à la suite d'un coup de foudre.


    STRAVINSKY

    Pourquoi Stravinsky ?
    À 16 ou 17 ans je n'aimais pas la musique « moderne » (que je faisais commencer à Debussy), mais j'avais été séduit par Poulenc (le Concerto pour orgue et le Gloria, spécifiquement, merci à celui m'avait offert le disque). En achetant un disque du Sacre du Printemps (par Boulez à Cleveland) j'ai cru tomber sur une version un peu épicée de la Symphonie pastorale. Choc, stupéfaction, écoute deux fois d'affilée … Puis les autres oeuvres ont suivi. Je n'aime pas tout au même degré, mais le Sacre, Petrouchka, les Noces, l'Histoire du Soldat, la Symphonie de Psaumes, Oedipus Rex, le Concerto et le Capriccio pour piano, le Concerto pour violon, Requiem Canticles … miam ! Quelques-unes de mes versions préférées sont déjà dans la BM (le Sacre par Boulez ou Ancerl, les Noces, Pétrouchka et Oedipus Rex par Ancerl, par exemple) mais je ne pense pas qu'aucune des versions que je propose ici démérite. Et, de toute façon, Pétrouchka au piano par Pollini, la Symphonie de Psaumes par Ancerl, les oeuvres pour piano et orchestre par Béroff et Ozawa et la Symphonie en trois Mouvements par Klemperer font partie de ces enregistrements stravinskyens favoris. Et puis tout de même Stravinsky a révolutionné la musique !

    • Stravinsky : Cantate pour soprano, ténor, choeur de femmes et petit ensemble instrumental
    • Stravinsky : Capriccio pour piano et orchestre
    • Stravinsky : Circus Polka
    • Stravinsky : Concerto pour cordes en ré mineur "Bâle"
    • Stravinsky : Concerto pour orchestre de chambre "Dumbarton Oaks"
    • Stravinsky : Concerto pour piano et instruments à vent
    • Stravinsky : Concerto pour violon et orchestre
    • Stravinsky : Danses concertantes
    • Stravinsky : Feu d'artifice
    • Stravinsky : Le Sacre du printemps (x3)
    • Stravinsky : Mouvements pour piano et orchestre
    • Stravinsky : Petrouchka
    • Stravinsky : Pulcinella, suite d'orchestre
    • Stravinsky : Symphonie de psaumes (x2)
    • Stravinsky : Symphonie en trois mouvements (x2)
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano
    BARTOK

    Pourquoi Bartok ?
    Après le Sacre du Printemps j'ai voulu découvrir l'Oiseau de Feu. L'enregistrement par Boulez (un peu mon idole comme chef, à l'époque ; je l'apprécie toujours !) avait, au dos, la Musique pour cordes, percussion et célesta de Bartok, compositeur qui me semblait le sommet de la cacophonie moderniste. Chez le disquaire (car à l'époque il y avait des disquaires) j'écoute le début de la « Musique » … wow, comme on dit de nos jours ! Et puis ce furent la Sonate pour deux pianos et percussion, les Concertos pour piano, les Quatuors (quels quatuors !), la suite "En plein air" …. magnifique (quoique pas toujours reposant ni très gai).
    C'est par proximité que j'ai aussi découvert Kodaly, que je ne mettrais sans doute pas aussi haut, mais enfin le Psalmus Hungaricus a aussi été une révélation. Le reste n'est pas mal non plus !

    • Bartok : Concerto pour orchestre (x2)
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2 (x2)
    • Bartok : Contrastes pour clarinette, violon et piano
    • Bartok : En plein air
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    • Bartok : Mikrokosmos (extraits)
    • Bartok : Musique pour cordes, percussion et célesta
    • Bartok : Petites Pièces pour piano
    • Bartok : Quatuors à cordes, intégrale (Hongrois)
    • Bartok : Quatuors à cordes, intégrale (Juilliard)
    • Bartok : Sonate pour deux pianos et percussions (x2)
    • Bartok : Sonate pour piano
    • Bartok : Suite pour orchestre n°2
    BERG

    Pourquoi Berg ?
    La réponse tient en deux mots, enfin quatre : Wozzeck, Concerto pour violon. Cela continue à être les oeuvres que je préfère, certainement un des mes quatre ou cinq opéras préférés et un de mes quatre ou cinq concertos pour violon préférés.

    • Berg : 3 Pièces pour orchestre op. 6 (x3)
    • Berg : Altenberg-Lieder
    • Berg : Concerto de chambre
    • Berg : Concerto pour violon "À la mémoire d'un ange" (x4)
    • Berg : Wozzeck
    KODALY
    • Kodaly : Duo pour violon et violoncelle
    • Kodaly : Missa brevis
    • Kodaly : Psalmus Hungaricus
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle et piano
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle seul
    • Kodaly : Te Deum du Château de Buda
    JANACEK

    Pourquoi Janacek ?
    Là aussi deux oeuvres, la Messe glagolitique et la Sinfonietta. Quand j'ai découvert ça j'avais l'impression d'une musique vraiment venue d'ailleurs (la Moravie est-elle ailleurs ?). Une musique à la fois frémissante et un peu inquiétante (on admirera la rigueur musicologique de ces adjectifs), et éclatante.

    • Janacek : Gospel éternel
    • Janacek : Là-haut sur la colline
    • Janacek : Messe glagolitique (x2)
    • Janacek : Notre Père
    • Janacek : Seigneur, ayez pitié de nous
    • Janacek : Sinfonietta (x3)
    • Janacek : Taras Bulba
    • Janacek : Tema con varazioni
    Au risque de me répéter, MERCI ENCORE UNE FOIS à Leb !
    Toutes les oeuvres sont bien entendu présentes via les fils dédiés à chacun de ces compositeurs.

    Bonnes écoutes !!!

  12. #172
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    Cette fois encore, tout comme pour le dernier, Leb a souhaité participer à ce nouveau package.
    Il nous parle cette fois du Concerto pour piano n°2 de Brahms. Je lui cède la parole :

    Aimez-vous Brahms ? J'ai longtemps répondu « non », sauf pour le 2e concerto pour piano. Et si j'aimais ce concerto, c'est parce que c'était (tout au moins le début du 2e mouvement) l'indicatif d'une émission de musique classique quotidienne sur France Inter : Tous mélomanes, au micro Jean Fontaine. Longtemps après j'ai écrit à Jean Fontaine pour lui demander de quelle version il s'agissait. Encore longtemps après, j'ai reçu de lui un papier griffonné me disant que je lui posais une colle, mais qu'il pensait que c'était sans doute Backhaus et Böhm car il avait versé des droits à Decca … Que là où il est il sache en tout cas qu'il m'a fait découvrir bien des choses et que je l'en remercie.
    (Mais depuis je lis, par hasard, sous la plume de Philippe Cassard, qu'il s'agirait de la version Anda/Karajan. Bref ...)
    Depuis j'aime (beaucoup) Brahms mais je garde une affection particulière pour ce concerto, qui reste un de mes préférés de tout le répertoire. En voici donc quelques versions parmi celles de ma discothèque. Je pense qu'aucune ne démérite, certaines seraient sans doute même qualifiées ici ou là d'« historiques ». Dans le désordre : Gilels/Jochum, Arrau/Giulini, Arrau/Haitink, Serkin/Szell, Richter/Leinsdorf, et, donc, Backhaus/Böhm.


    Voici la liste des interprétations qu'il nous en propose :
    • Emil Gilels, Eugen Jochum, Orchestre philharmonique de Berlin, 1972
    • Claudio Arrau, Carlo Maria Giulini, Orchestre Philharmonia, 1963
    • Claudio Arrau, Bernard Haitink, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, 1969
    • Rudolf Serkin, George Szell, Orchestre de Cleveland, 1966
    • Sviatoslav Richter, Erich Leinsdorf, Orchestre symphonique de Chicago, 1960
    • Wilhelm Backhaus, Karl Böhm, Orchestre philharmonique de Vienne, 1967
    Pour compléter cet ensemble déjà très riche, je vous propose « en supplément » trois opéras non pas méconnus, mais pas très fréquentés : Oedipe d'Enesco, Dimitri de Dvorak et Cardillac de Hindemith.

    En effet, Rusalka n'ayant pas été le seul opéra composé par Dvorak, voici maintenant Dimitri (parfois écrit Dimitrij). Il a été créé en 1882 et est parfois considéré la tentative la plus ambitieuse de Dvorák dans le genre du grand opéra.
    L'histoire est basée sur un épisode de l'histoire russe, une brève période de règne (1605-1606) du premier des prétendants au trône russe connu sous le nom de Lydimitri I, un moine fugitif qui s'est fait passer pour Dimitri, le fils du tsar Ivan IV, et qui avec l'aide militaire polonaise a conquis une partie de la Russie après la mort du tsar Boris Godounov. Dimitri commence donc au moment où se termine Boris Godounov de Moussorgski ; cependant, ni Dvorak ni Marie Červinková-Riegrova, la librettiste, ne connaissaient ce travail à l'époque.
    Le livret de Dimitri présente les caractéristiques typiques d'un « grand opéra » à la fois dans la structure et dans le personnage du héros principal, qui devient un instrument et plus tard une victime du cours de l'histoire.
    Dimitri est parfois considéré comme l'oeuvre lyrique la plus « sérieuse » et la plus pathétique de Dvorak. Le principal moteur de l'intrigue est le peuple, l'opéra se concentre donc principalement sur les choeurs et les ensembles, certaines grandes scènes sont musicalement très complexes, monumentales et dramatiquement efficaces, en particulier l'arrivée de Dimitri au Kremlin dans l'acte 1 et le final de l'opéra. Dans le même temps, Dvorak a pu saisir de manière très crédible le caractère des musiques russe et polonaise anciennes.
    L'opéra commence par une scène de foule à la cour polonaise. Le tsar de Russie, Boris Godounov, est mort et les Polonais sont inquiets de savoir qui va prendre le pouvoir en Russie. Un prétendant, appelé Dimitrij, apparaît et prétend être le fils d'Ivan le Terrible et présumé mort depuis longtemps. Les Polonais, qui cherchent à affaiblir la Russie, acceptent de le soutenir et de l'aider à envahir la Russie.
    L'acte 2 se passe en Russie, où la veuve de Boris, Marfa, et son fils Fédor, se cachent dans un monastère pour éviter d'être tués par les partisans de Dimitrij. Fédor a été élevé pour devenir le prochain tsar, mais il est jeune et faible. La soeur de Marfa, Xenia, est amoureuse de Grigory, un jeune homme qui ressemble étrangement à Dimitrij. Grigory a également des sentiments pour Xenia, mais il est contraint de participer à l'invasion de la Russie par les Polonais.
    Dimitrij, avec l'aide des Polonais, réussit à conquérir Moscou et à prendre le pouvoir. Cependant, il est hanté par la culpabilité d'avoir tué le vrai Dimitrij pour prendre sa place. Il est également confronté à des complots et des trahisons, y compris de la part de ses propres partisans. Dans une scène dramatique, il se rend compte que Marfa est sa propre mère.
    Au dernier acte, les Polonais sont finalement chassés de Russie et Dimitrij est déposé. Fédor est nommé tsar, mais il est toujours faible et incapable de gouverner. Grigory, qui s'est révélé être le vrai Dimitrij, est également présenté, mais il est trop tard pour lui de prendre le trône. Le peuple russe est laissé avec une situation politique chaotique et incertaine, avec la perspective de conflits futurs. Tiens donc !

    Oedipe est un opéra de George Enescu, sur un livret d'Edmond Fleg, adapté ici au roumain sous la supervision de l'auteur. Il existe des enregistrements de la version originale en français (en particulier de Foster avec Van Dam), mais aucun n'est utilisable ici.
    Côté interprètes, il y a ici des pointures, figures majeures du chant roumain de l'époque, en particulier David Ohanesian, Elena Cernei et Dan Iordăchescu.

    Elena Cernei possède sa propre page Wiki en français, ce qui n'est pas le cas des deux autres.

    David Ohanesian (1927-2007) était un baryton roumain d'origine arménienne qui, avec Octav Enigărescu et Nicolae Herlea, faisait partie de la triade d'or des plus grands barytons de Roumanie.
    Au cours de sa carrière artistique, il a joué dans plus de 2000 représentations opératiques, interprété plus de 40 rôles et reçu de nombreux prix et distinctions. Il a chanté sur les grandes scènes du monde, aux côtés d'autres grands interprètes tels que Luciano Pavarotti, Montserrat Caballe, Placido Domingo, Leontyne Price ou Birgit Nilsson. Son interprétation dans le rôle d'Oedipe, dans l'opéra de George Enescu, lui valut la réputation d'Oedipe le plus apprécié du XXe siècle et reste mémorable.
    David Ohanesian est admis, en 1948, au Conservatoire de Cluj (aujourd'hui Académie de musique Gheorghe Dima) dont il sort diplômé en 1953, dans la classe du professeur Aurel Costescu-Duca. Après avoir obtenu son diplôme du Conservatoire, il devient le premier soliste de l'Opéra roumain de Cluj-Napoca. Entre 1958 et 1977, il est le premier soliste de l'Opéra roumain de Bucarest. Entre 1968 et 1977, il est artiste invité à l'Opéra de Hambourg.

    Dan Iordăchescu (1930-2015) était lui aussi un chanteur d'opéra baryton roumain.
    Il est né dans la ville de Vânju Mare avec une lignée moldave. Il est diplômé de la Faculté de Théâtre de Iasi (1948-49), puis du Conservatoire de Musique « Ciprian Porumbescu » de Bucarest (1952-56) ; il y est guidé par une élite de la pédagogie roumaine du chant, les maîtres Constantin Stroescu, Petre Ştefănescu Goangă, les metteurs en scène Jean Rânzescu, Panait V. Cottescu et le chef d'orchestre Jean Bobescu. Il étudia le chant à Salzbourg (Mozarteum 1956), Paris (1958-60) et Rome (1960).
    Dan Iordăchescu fait ses débuts à Bucarest en décembre 1949 au Théâtre C.C.S. dans le rôle de Chiaburul dans l'opérette « Cântec de viaţă nouă » de Florin Comisel, guidé vocalement et techniquement par la grande chanteuse d'opéra Maria Snejina. Premier soliste, il fait ses débuts en décembre 1956 au Théâtre d'opéra et de ballet de Bucarest.
    Il a entrepris 262 tournées internationales dans 61 pays et dans 331 villes du monde (je vous passe la liste ...).
    Dans les quelque 1100 représentations d'opéra qu'il a jouées à travers le monde, il a interprété 45 rôles majeurs (idem) ; il a chanté plus de 1500 lieds dans près de 1600 récitals (pareil). Sa carrière l'a conduit sur les plus grandes scènes d'opéra dont la Scala de Milan, le Staatsoper de Vienne, l'Opéra de Paris, les opéras de Seattle, Hambourg, Munich, Berlin, Saint-Pétersbourg, Los Angeles, San Francisco, New York, Dallas ou encore le Théâtre Bolchoï de Moscou, avec Mario Del Monaco comme partenaire, Placido Domingo, Mirella Freni, Renata Scotto, Virginia Zeani, Montserrat Caballé, Luciano Pavarotti, J. MacCracken, Franco Corelli, N. Rossi-Lemeni, Giuseppe Di Stefano et d'autres sous la direction de Riccardo Muti, Lorin Maazel, Georges Prêtre, Zubin Mehta, M. Rostropovitci, Tullio Serafinci et Colin Davis entre autres.
    A participé à 31 festivals européens, américains et d'Asie du Sud-Est (toujours pareil ). A été président d'honneur du Festival Donizetti à Zvolen-Bratislava (1993-1999), président du concours international Maria Callas à Thessalonique - mars 1978, et membre des jurys et président de plusieurs concours internationaux.
    Depuis 1979, il a suivi des cours de master aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, aux Philippines, en Grèce, en Turquie (vivant 6 ans et demi à Istanbul) et en Roumanie. Il a été professeur d'université à l'Académie de musique de Bucarest. Depuis 1993 jusque sa mort, Dan Iordăchescu est membre de l'Union des compositeurs et musicologues de Roumanie.

    Cardillac est un opéra de Hindemith se déroulant à Paris au début des années 80 du XVIIe siècle. Le peuple de Paris est en proie à une série de meurtres étranges qui sont tous liés à des bijoux achetés chez l'orfèvre Cardillac. Dans le premier acte, un cavalier tente d'obtenir le plus beau bijou de Cardillac pour gagner une nuit d'amour avec une dame. Cependant, le cavalier est assassiné par Cardillac dans la chambre de la dame. Dans le deuxième acte, un officier demande la main de la fille de Cardillac et achète un collier de valeur, ce qui rend Cardillac jaloux et le pousse à chercher l'officier masqué. Dans le troisième acte, Cardillac attaque l'officier mais est repoussé, et l'orfèvre est finalement tué par la foule en colère après avoir admis ses méfaits.
    • Dvorak : Dimitri
    • Enesco : Oedipe
    • Hindemith : Cardillac
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  13. #173
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    Nouveau package « Un peu de tout » avec cette fois une attention toute particulière à l'oeuvre pianistique de Smetana et de Roussel - ainsi qu'un hommage à Wilhelm Kempff (dont nous célébrons aujourd'hui le décès en 1991, à l'âge de 95 ans) - et bien d'autres « hommages » suivront : j'ai une admiration sans borne pour Kempff ...

    Le piano de Roussel est une intégrale (liste des oeuvres ici, donc), enregistrée par Lucette Descaves en 1957 et publiée en 1959 sur des vinyles d'origine des disques Versailles pour le 20e anniversaire de la mort de Roussel (catalogue raisonné de l'oeuvre d'Albert Roussel par Nicole Labelle, Université de Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art du Collège Erasme, Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain).

    Celui de Smetana n'en est, à ma connaissance, pas une, mais comporte une particularité : celle d'avoir été entièrement réalisé par Věra Řepková.
    Née en 1910 et décédée en 1990, Věra était une pianiste tchèque et une importante promotrice de l'oeuvre pour piano de Smetana ; elle devint la première pianiste tchèque à étudier cette oeuvre dans son intégralité.
    En 1914, elle commence à apprendre à jouer du piano et se produit pour la première fois en concert à l'âge de six ans.
    En raison de son talent exceptionnel, elle a été acceptée à l'École de Maître de piano du Conservatoire de Prague, sans avoir à être diplômée du Conservatoire. Elle termine ses études en 1928. De 1929 à 1964, elle travaille comme soliste à la radio tchécoslovaque.

    Afin de ne pas se « limiter » au piano (en dépit du caractère exceptionnel de ces deux corpus ) je vous propose quelques menues autres choses

    Pour commencer, Castor et Pollux de Rameau. Les enregistrements d'opéras de Rameau d'avant 73 ne sont pas nombreux, la « redécouverte » ne faisant que commencer dans les années 70. Harnoncourt apparaît donc ici, comme ailleurs, tel un précurseur.
    Le Chevalier avare est un opéra en un acte de Rachmaninov d'après Pouchkine, divisé en trois scènes distinctes. Dans la première scène, Albert, un jeune jouteur, se plaint de l'avarice de son père qui refuse de renouveler son matériel pour participer au prochain tournoi. Il est le fils d'un homme riche mais il est condamné à vivre pauvrement, jusqu'à l'excès, à cause de l'avarice de son père. Un prêteur sur gage lui propose de l'argent en échange d'une garantie dont Albert ne dispose pas. Albert refuse une offre de tuer son père, le Baron, pour hériter de sa fortune de son père mais Albert refuse : il n'aime pas son père mais est horrifié par l'idée d'un tel parricide. Dans la deuxième scène, le Baron descend dans sa cave pour contempler sa fortune, qu'il a extorquée aux pauvres de son fief. Dans la troisième scène, Albert se rend chez le Duc, le suzerain de son père, pour demander de l'aide. Le Baron apparaît également, accusant son fils de vouloir l'empoisonner pour hériter de sa fortune. Le Baron provoque Albert en duel et le fils relève le gant. Le Duc met fin à cette querelle indigne et fait emmener Albert. Au moment où le Baron se retire, il est assailli d'une crise qui le terrasse sur place sous le regard impavide du Duc : il expire en cherchant fiévreusement ses clefs ... les clés de ses coffres forts ...
    Quant à Lucia di Lammermoor de Donizetti, on ne le présente plus - si ce n'est pour souligner l'excellence de l'interprétation de Richard Bonynge et de la distribution

    Enfin, pour sortir un peu du piano solo et de l'opéra, un peu de musique de chambre avec quatre trios de Haydn, jusqu'à présent inédits en BM, par le Beaux Arts Trio, dont le fondateur (en 1955 avec Daniel Guillet et Bernard Greenhouse), Menahem Pressler, nous a quittés le samedi 6 de ce mois à l'âge respectable de 99 ans ; un immense hommage à lui également

    D'autre part et pour terminer « en beauté » (ce qui n'engage pas le reste ), une intégrale des Concertos pour piano de Beethoven par deux musiciens un tout petit peu connus : un certain Wilhelm Kempff, dont je vous parlais un peu plus haut, et un certain Paul van Kempen (interprétation de 1953)

    La liste complète pour cette fois :
    • Beethoven : Intégrale des Concertos pour piano (Wilhelm Kempff et Paul van Kempen, 1953)
    • Donizetti : Lucia di Lammermoor
    • Haydn : Trio avec piano n°41
    • Haydn : Trio avec piano n°42
    • Haydn : Trio avec piano n°44
    • Haydn : Trio avec piano n°45
    • Rachmaninov : Le Chevalier avare
    • Rameau : Castor et Pollux
    • Roussel : Intégrale de l'oeuvre pour piano (Lucette Descaves, 1959)
    • Smetana : Bagatelles et Impromptus
    • Smetana : Danses tchèques
    • Smetana : Esquisses
    • Smetana : Etudes variées
    • Smetana : Fantaisie sur des chants populaires tchèques
    • Smetana : Feuillets d'album, 1844-1862
    • Smetana : Feuillets d'album, op. 2
    • Smetana : Impromptus
    • Smetana : Macbeth et les Sorcières
    • Smetana : Pièces caractéristiques op. 1
    • Smetana : Polkas de salon
    • Smetana : Polkas variées
    • Smetana : Rêves
    • Smetana : Scènes de noces
    • Smetana : Sonate pour piano en sol mineur
    • Smetana : Souvenir de Bohême en forme de Polkas
    Bonnes écoutes



    Menahem Pressler


    Wilhelm Kempff

  14. #174
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    Pour ce nouveau package, « Un peu de tout » comme j'ai pris l'habitude d'intituler ce genre de livraison.

    Mathis der Maler est une oeuvre symphonique de Paul Hindemith, créée en 1934. Elle a été écrite en relation avec l'opéra Mathis der Maler, qui traite de la vie de Matthias Grünewald. Hindemith a écrit les trois mouvements de la symphonie avant l'achèvement du livret auto-écrit et les a ensuite incorporés dans l'opéra. La symphonie représente une sorte de « triptyque sonore », qui traduit musicalement divers motifs picturaux du retable d'Issenheim de Matthias Grünewald dans les mouvements individuels.
    La partition (comme la musique de Hindemith en général) n'a aucun signe. De cette façon, le compositeur indique clairement qu'il ne se déplace plus dans le cadre de la tonalité conventionnelle majeure-mineure, mais pratique une tonalité libre sur la base de la gamme chromatique comme gamme d'utilité. En conséquence, il ne connaît plus le do majeur ou le do mineur comme désignations clés, mais seulement le do, - incluant en cela les deux. Hindemith explique les fondements théoriques de sa musique dans son enseignement de la composition et démontre sa mise en oeuvre pratique dans son Ludus tonalis.
    Je veux en propose ici deux versions : l'une par Cantelli (1950), l'autre par Karajan (1962).

    Fra Diavolo de Auber nous conte l'histoire de Zerlina, la fille d'un aubergiste de Terracina, éprise de Lorenzo, un brigadier des gendarmes pauvre. Cependant, son père souhaite la marier à Francesco, un vieux propriétaire terrien. Alors que Lorenzo est à la recherche du fameux brigand Fra Diavolo, il se déguise en marquis et vole deux voyageurs anglais, Lord et Lady Rocburg, à l'auberge de Zerlina. Bien que Lorenzo récupère une partie de leurs biens volés, il est récompensé par Lady Rocburg avec une somme de 10 000 scudi, qu'il peut utiliser pour la dot de Zerlina.
    Dans l'acte 2, Fra Diavolo est déterminé à voler les voyageurs anglais et la dot de Zerlina avec l'aide de Giacomo et Beppo, deux de ses complices. Pendant la nuit, les trois se glissent dans la chambre de Zerlina pour voler sa dot. Lorenzo arrive, mais Fra Diavolo, qui se fait passer pour le marquis de San Marco, parvient à le convaincre qu'il est son rival amoureux, l'amant de Zerlina et de Lady Rocburg. Lorenzo relève le défi et les deux s'affrontent en duel.
    L'acte 3 se déroule le lendemain. Zerlina, qui a été privée de sa dot et a été abandonnée par Lorenzo, accepte d'épouser Francesco. Fra Diavolo ordonne à ses deux complices de l'avertir lorsque Lorenzo et sa troupe quittent la ville, afin de voler à nouveau les Anglais en toute tranquillité. Cependant, Zerlina les reconnaît et les fait arrêter par Lorenzo. Ce dernier découvre finalement les manoeuvres de Fra Diavolo et élabore un plan pour l'arrêter. Zerlina peut enfin épouser Lorenzo, et la paix est rétablie dans la ville de Terracina.
    Cette histoire met en avant les thèmes de l'amour, de la trahison et de la loyauté. Les personnages sont confrontés à des choix difficiles, mais finissent par faire ce qui est juste, ce qui mène à une fin heureuse pour tous.
    L'opéra est né comme opéra-comique, c’est-à-dire comme un genre théâtral, très populaire en France au XIXe siècle, dans lequel les épisodes chantés alternent avec les chansons récitées. Bien que le titre rappelle le surnom d'un brigand et chef militaire ayant réellement existé, Michele Pezza, qui a combattu les Français et a été pendu à Naples en 1806, les événements racontés dans le livret sont inspirés de ceux de l’opéra "La Caverne ou le Repentir", tiré de l’Histoire de Gil Blas de Santillana, mis en musique en 1793 par Jean-François Lesueur sur un livret de Paul Dercy.
    Leibowitz a commenté l'oeuvre en ces termes : C'est une partition non sans mérites : il y a une élégance décontractée, un naturel de discours qui laisse parfois entrevoir des accents rossiniens, mais qui dans l’ensemble présente une authentique originalité. L'écriture vocale, qui fait très rarement un usage prudent du bel canto, est peut-être l’élément le plus personnel de cette composition courte mais évocatrice.
    On peut lire, sur Wiki, en italien (merci Google ), une longue biographie de Fra Diavolo personnage historique (Itri, 7 avril 1771 - Naples, 11 novembre 1806), qui fut un brigand et militaire italien, connu pour avoir participé aux insurrections des mouvements légitimistes sanfedisti.

    I Quattro rusteghi est un opéra bouffe en trois actes composé par Ermanno Wolf-Ferrari. Il a été créé en 1906 à Munich en Allemagne.
    L'intrigue se déroule à Venise et suit les aventures de quatre maris jaloux qui tentent de surveiller leurs épouses afin de les empêcher de les tromper. Cependant, les femmes sont également déterminées à bénéficier de leur liberté et de leur indépendance.
    Cette oeuvre est considérée comme l'un des opéras les plus populaires de Wolf-Ferrari, souvent apprécié pour sa légèreté et son humour. Sa musique est influencée par le style classique italien et utilise des motifs mélodiques vénitiens ; bien accueilli lors de sa première, il continue d'être régulièrement joué dans les salles d'opéra du monde entier.

    Autre opéra présenté cette fois : Olympie, un opéra en quatre actes de Gaspare Spontini, dont la première représentation a eu lieu le 22 décembre 1819 à l'Opéra de Paris.
    L'histoire de l'opéra se déroule dans la Grèce antique, où l'empereur romain Maxime est amoureux d'Olympie, une prêtresse de Vesta. Cependant, Olympie est déjà amoureuse d'Alcide, un jeune guerrier. Les événements se compliquent lorsque Maxime, jaloux de la relation d'Olympie et Alcide, ordonne l'exécution du guerrier. Olympie, désespérée, accepte d'épouser Maxime en échange de la vie d'Alcide, mais elle se suicide peu de temps après.
    L'oeuvre est considérée comme l'une des meilleures de Spontini avec La Vestale, célèbre pour son utilisation de la musique pour renforcer le drame de l'intrigue. La partition contient de nombreux choeurs puissants et des airs expressifs pour les solistes, notamment l'air d'Olympie "Dieux, protégez le fils que j'adore". L'opéra a été largement salué pour sa musique grandiose et dramatique, et a été d'une influence majeure sur plusieurs opéras français du XIXe siècle - notamment les Troyens de Berlioz.

    Célébrissime version pour suivre de La Flûte enchantée de Mozart par Solti, dont on connaît bien l'énergie et la précision - des qualités qu'apprécie particulièrement l'Orchestre philharmonique de Vienne. L'excellence de certains solistes a été maintes fois louée (notamment le Tamino de Stuart Burrows, le Sarastro de Martti Talvela, le Papageno d'Hermann Prey, la Pamina de Pilar Lorengar ou encore le Monostatos de Gerhard Stolze).
    Bref, une version parfois qualifiée de « magique », que tout le monde je l'espère trouvera plaisir à réécouter

    Remarque similaire pour Children Corner de Debussy et 3 Sonnets de Pétrarque de Liszt, deux oeuvres bien connues, ici par deux artistes dont on ne se lasse pas : Arturo Benedetti Michelangeli et Wilhem Kempff

    Le Roman de Fauvel quant à lui est un "roman satirique" et un grand "classique" de la musique d'Europe occidentale du XIVe siècle. Il a été composé par plusieurs auteurs, dont le poète Gervais du Bus et le musicien Philippe de Vitry.
    L'oeuvre est un mélange de poésie, de musique et d'illustrations racontant l'histoire de Fauvel, un âne qui parvient à atteindre des positions de pouvoir et de richesse grâce à la corruption et à la flatterie. Cette histoire est une satire de la société médiévale de l'époque, souvent corrompue et hypocrite (donc pas du tout comme aujourd'hui hein ).
    Le Roman de Fauvel est également connu pour sa musique écrite dans le style Ars Nova, un style musical caractéristique de la musique française du XIVe siècle, notamment par par l'utilisation de rythmes complexes, de polyphonie et d'harmonie sophistiquée ; très influente dans la musique européenne occidentale, l'oeuvre a été souvent copiée et adaptée au fil des siècles, et est toujours considérée comme importante dans la culture musicale européenne occidentale.

    Pour terminer cette présentation, personne ne regrettera je l'espère la présence ici de deux célèbres concertos pour violon : le Concerto pour violon et orchestre n°1 de Bruch et le Concerto pour violon et orchestre n°2 de Mendelssohn, notamment grâce à deux interprétations de Suk et Ancerl ; de même la présence de deux Messes de Schubert dans des interprétations célèbres de Wolfgang Sawallish, des Ariettes oubliées avec Suzanne Danco, de deux Concertos de Schoenberg par Kubelik (merci Leb ), et d'un Concerto pour deux pianos et orchestre de Mozart par Tito et Bruno Aprèa et ... Celibidache - entre autres.
    Quelques mots peut-être sur Bruno Aprea (né à Naples en 1941), un chef d'orchestre et pianiste italien, qui a commencé à étudier le piano avec son père Tito Aprea au Conservatoire de Santa Cecilia à Rome et a fait ses débuts en tant que pianiste.
    Après avoir joué, tant en récital pour piano seul qu'en tant que soliste dans des concertos pour piano et orchestre, en Italie et dans plusieurs pays européens, c'est en 1968 qu'il joue en 1968, avec son père, le Concerto pour deux pianos et orchestre de Mozart avec l'Orchestra della Rai di Roma dirigé par Sergiu Celibidache. L'enregistrement a ensuite été publié sur disque par Fonit Cetra : c'est cette version que vous trouverez ici
    Vers la fin des années 1960, il étudie la direction d'orchestre avec Franco Ferrara tout en poursuivant son activité de pianiste. En 1970, il fait ses débuts en tant que chef d'orchestre au Festival dei Due Mondi à Spoleto en commençant sa nouvelle activité qui l'amène à quitter celle de pianiste. C'est ainsi qu'a commencé sa carrière de chef d'orchestre qui l'a amené à se produire en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud - et à remporter en 1977 le prix Koussevitzky aux États-Unis.
    Il a été directeur artistique et permanent du Palm Beach Opera de 2005 à 2012. Son activité l'a vu se produire aussi bien dans le domaine de la musique symphonique que dans celui de l'opéra.

    Plusieurs menues autres choses aussi ... la liste complète ci-dessous :
    • Auber : Fra Diavolo
    • Bach et al. : Petit Livre d'Anna-Magdalena Bach
    • Bruch : Concerto pour violon et orchestre n°1
    • Debussy : Ariettes oubliées
    • Debussy : Children's corner
    • Dukas : Variations, interlude et final sur un thème de Rameau
    • Haydn : Symphonie n°21
    • Hindemith : Symphonie "Mathis der Maler"
    • Le Roman de Fauvel
    • Liszt : 3 Sonnets de Pétrarque pour piano
    • Mendelssohn : Concerto pour violon et orchestre n°2
    • Mozart : Concerto pour deux pianos et orchestre n°10
    • Mozart : La Flûte enchantée
    • Novak : Chants d'une nuit d'hiver
    • Respighi : Quatuor à cordes n°3
    • Schmidt : Symphonie n°4
    • Schoenberg : Concerto pour piano et orchestre
    • Schoenberg : Concerto pour violon et orchestre
    • Schubert : Messe n°5
    • Schubert : Messe n°6
    • Spontini : Olympie
    • Wolf-Ferrari : I Quattro rusteghi
    Bonnes écoutes

  15. #175
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    Aujourd'hui, package très spécial puisqu'il est consacré à un seul thème : Pelléas et Mélisande - d'après la pièce de théâtre en cinq actes souvent qualifiée de symboliste, de Maurice Maeterlinck, créée en 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens ; un drame intemporel et une atmosphère de légende : les personnages apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur passé (source).
    L'oeuvre a été servie et souvent avec beaucoup de talent par de nombreuses adaptations musicales.
    Cette fois, ce seront Debussy, Fauré, Schoenberg et Sibelius qui seront « retenus ».

    DEBUSSY

    À tout seigneur tout honneur ; la version de l'opéra de Debussy par Roger Désormière, moult fois déjà vénérée et encensée, déjà présente en BM depuis ... 2011 - n'est pourtant pas la seule digne d'être écoutée. Il en existe de nombreuses autres versions, toutes aussi respectables ; sans tarder en voici la liste que je vous propose aujourd'hui - par ordre chronologique et en me limitant aux chefs, d'autres informations suivront en suivant cet ordre.
    • Ansermet 1952
    • Karajan 1954
    • Cluytens 1957
    • Inghelbrecht 1962
    • Karajan 1962
    • Ansermet 1964
    • Maazel 1969
    • Boulez 1970
    La version d'Ansermet 52 va nous permettre d'entendre plusieurs interprètes emblématiques : Suzanne Danco - qui avait deux grands mérites : elle chantait merveilleusement et elle était Belge ! une artiste suave qui, avec une grande sagesse, ne céda jamais à la tentation de prendre des rôles pour lesquels sa voix n'était pas faite ; Pierre Mollet (1920-2007) ; Heinz Rehfuss, qui entre autres fit les beaux soirs du Festival d'Aix dans des productions restées légendaires, au temps où Aix se consacrait à Mozart ; et enfin Hélène Bouvier : faut-il encore présenter cette grandissime mezzo tant sa notoriété est bien étable ?

    Karajan 54 : Est-il nécessaire de présenter Elisabeth Schwarzkopf ? mais avec l'image qu'on lui a collée de « mozartienne » (?) ou de « straussienne » (?), - qui se serait attendu à la trouver dans la musique française en général et dans Mélisande en particulier ? une curiosité, peut-être.
    Idem pour Ernst Haefliger, qu'on ne présente plus non plus. Il a aussi chanté Mozart, Rossini, Smetana, Kodaly, Janacek, Orff, Pfitzner, Schoeck, Frank Martin, pour ne citer que ceux-là. Dans la version ténor de Pelléas, il n'est pas déplacé. Autre curiosité.
    Michel Roux, déjà évoqué, reste l'un des Golaud emblématiques de son temps.

    Cluytens 57 : Là encore, faut-il présenter Victoria de Los Angeles, dont la voix et le style siéent si bien à Mélisande ? ou Jacques Jansen, déjà présent chez Désormière, mais peut-être ici moins empesé, plus souple, moins vieux style français un peu désuet ? ou Gérard Souzay, qu'on peut à juste titre trouver ailleurs - la mélodie ou le lied, par exemple - ampoulé et précieux, mais qui ici dans Golaud nous présente un personnage sans afféterie, dans la douceur comme dans la violence.

    Inghelbrecht 62 : Cet enregistrement permet de retrouver : le Pelléas légendaire de Jacques Jansen (1913-2002), dix ans après son enregistrement avec Désormière et avec une voix intacte ; une Mélisande par une interprète qui marqua le rôle, Micheline Grancher (1929-2013), une mezzo pour changer, comme Debussy avait indiqué qu'il était possible ; un Golaud exemplaire, Michel Roux (1924-1998), de multiples fois sollicité pour chanter le rôle en France comme à l'étranger ; et Solange Michel (1912-2010) en Geneviève, grande mezzo française, Carmen « de référence », mais aussi Charlotte, Dalila, Marguerite (Berlioz), Orphée ... rôles qu'elle chanta tant en France qu'en Europe et en Outre-Mer.

    Chez Karajan 62, Henri Gui est tout particulièrement associé au rôle de Pelléas.
    Après la représentation ici donnée à entendre, un critique l'a décrit comme « un Pelléas presque parfait - timide et renfermé, tendre dans son amour et émouvant dans sa souffrance. Et qui chante très bien. » Il tient le rôle à Paris en alternance avec Jacques Jansen dans la production du centenaire de Debussy en décembre 62. En mai 63, il est à Glyndebourne aux côtés de Denise Duval en Mélisande et Michel Roux en Golaud, sous la direction de son homonyme Vittorio Gui. Il tient le rôle au festival d'Aix en 1972. En novembre 69 il le chante au San Francisco War Memorial Opera House et la même année, il participe à un enregistrement pour la radio italienne à Rome aux côtés de Gabriel Bacquier en Golaud avec à la baguette Lorin Maazel dirigeant son premier Pelléas et Mélisande.

    L'enregistrement Ansermet 64 permet de retrouver un autre Pelléas de légende : Camille Maurane - ainsi qu'un Golaud assez surprenant, lui aussi une légende du chant, mais qu'on n'attend pas forcément dans ce type de rôle : George London. Dans un tout, tout petit rôle, le tout jeune John Shirley-Quirk, à l'aube de la brillante carrière que l'on sait ; et dans Maazel 69, deux interprètes vocaux emblématiques de leurs rôles et qu'on n'entend pas dans les autres versions : Jeannette Pilou, dont la discographie n'est pas pléthorique, ce qui ne diminue en rien le fait qu'elle mena une brillante carrière internationale pendant un quart de siècle, et Gabriel Bacquier, qu'on ne présente plus, l'un des plus brillants barytons français et internationaux de son temps, et dont le Golaud fut marquant.

    Quant à Boulez 70, la dernière version en date (éligible) présente ici, est-il besoin de présenter des stars comme Söderström, MacIntyre, Minton, Ward ? George Shirley, délicieux ténor, est en revanche moins connu. La direction de Boulez et l'orchestre sont topissimes.

    FAURÉ

    Pelléas et Mélisande, suite symphonique, op. 80.1, de Gabriel Fauré est une pièce orchestrale composée en 1898. Tirée de la musique qu'il a écrite pour la pièce de Maeterlinck, elle a été créée la même année.
    Cette suite symphonique se compose de quatre mouvements : Prélude, qui évoque le mystère et la tristesse de l'histoire de Pelléas et Mélisande ; Fileuse, qui décrit la jeune Mélisande en train de filer son fuseau ; Sicilienne, une danse élégante et gracieuse qui suggère la romance entre Pelléas et Mélisande ; et enfin Mort de Mélisande, un mouvement poignant et émouvant qui décrit la mort de Mélisande.
    L'oeuvre de Fauré est l'une de ses plus populaires et l'une des plus accessibles. Elle est caractérisée par une mélodie simple et mélancolique, ainsi que par des harmonies élégantes et sophistiquées, qui sont typiques du style de Fauré.

    En voici quelques versions, destinées à compléter celles de Munch et de Baudo, déjà présentes en BM :
    • Sébastian 53
    • Inghelbrecht 55
    • Fournet 56
    • Le Conte 56
    • Barbirolli 58
    Toutes ces versions sont évidemment présentes dans le thread Fauré, ici.

    SCHOENBERG

    Cas de figure similaire avec Schoenberg, qui lui aussi a écrit une pièce sur ce thème intitulée Pelléas et Mélisande, pour orchestre de chambre.
    La pièce de Schoenberg a été composée en 1902, la même année que la création de l'opéra de Debussy, et elle a été créée pour la première fois en 1905. Comme Fauré et Debussy, Schoenberg s'est inspiré de la pièce de Maeterlinck, mais comme on s'en doutera sa version est beaucoup plus abstraite et moderniste que les deux précédentes.
    L'oeuvre est nouvelle en BM, elle se trouve ici, en quatre versions :
    • Mitropoulos 53
    • Maderna 60
    • Barbirolli 67
    • Böhm 69
    SIBELIUS

    Sibelius a lui aussi écrit Pelléas et Mélisande, suite pour orchestre, op. 46.1, dont nous avons déjà une version en BM par Beecham (clic), une musique de scène spécialement composée pour la pièce de théâtre de Maeterlinck.
    Une autre version ici-même, par Guennadi Rojdestvensky.
    • Rojdestvensky 67
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  16. #176
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    Nouveau package "Un peu de tout" avec toutefois une petite particularité : la présence de plusieurs intégrales. Je vous avais promis il y a qq temps de prolonger l'hommage consacré à Kempff que revoici donc, avec les Sonates pour piano de Schubert (clic) - une interprétation remarquable comme on ne pouvait que s'y attendre.

    À côté de cela, non qu'on puisse parler de nouveau « fil rouge » comme ce fut le cas avec la Hongrie, il y aura dorénavant toute une série d'intégrales des Suites pour violoncelle seul de Bach , l'un des classiques incontournables de Bach et j'imagine l'un des corpus préférés par les amateurs du maître. Nous avons déjà en BM : Starker. C'est déjà pas mal ; mais d'autres interprétations suivront ; parmi elles et parmi celles qu'on ne présentera plus : Casals, Fournier, Gendron, Harnoncourt ou Rostro ; Cassado, quant à lui, bien qu'un des tout grands de son temps, est moins couru ; quant à Lévy, c'est un inconnu quasi total. Rendez-vous pour qqs commentaires à propos de ce dernier le moment venu, au fil des publications.
    Pour aujourd'hui, vous avez droit aux intégrales de Fournier et de Harnoncourt.
    Et pour en revenir à l'oeuvre elle-même, et pour qui souhaiterait en apprendre un peu plus sur cet ensemble remarquable, cette page peut être lue avec intérêt.

    À côté de cela, deux opéras relativement méconnus, raison pour laquelle j'en effectue ici une brève présentation : Ivan IV de Bizet et Clitennestra de Pizzetti.

    En 1856, l'administrateur général de l'Opéra de Paris offre à Gounod un livret sur le thème du tsar de Russie Ivan IV "Le Terrible". Gounod y travailla et acheva l'oeuvre vers 1857 ou 1858, mais l'opéra ne fut pas représenté, ce qui conduisit Gounod à utiliser des parties de la partition dans certaines de ses oeuvres ultérieures.
    Vers 1862, avec les encouragements de Gounod, Bizet commença à travailler sur le même livret mais, une fois de plus, Ivan IV fut oublié.
    Après de multiples péripéties, et révisions, l'oeuvre est jouée au Grand Théâtre de Bordeaux en 1951, la compagnie donnant deux représentations de leur production à l'Opéra-Comique de Paris en décembre.
    La version présentée ici est en cinq actes, dont voici un résumé succinct de chaque acte : l'oeuvre débute dans le Caucase, où des femmes puisent de l'eau à une source. Un inconnu égaré demande de l'aide, et Marie, fille de Temrouk, se propose de lui montrer le chemin. Un deuxième inconnu, Ivan déguisé, apparaît et disparaît avec le jeune inconnu. Les soldats russes arrivent et ordonnent à Temrouk de leur remettre sa fille. Marie les accompagne pour sauver les enfants. Igor arrive et jure de venger leur sort.
    Dans l'acte 2, au cours d'un banquet au Kremlin, les boyards célèbrent la victoire d'Ivan sur les Tartares. Des criminels condamnés implorent en vain la clémence du tsar. Ivan félicite Yorloff pour avoir découvert un complot et ordonne au jeune Bulgare de chanter sa patrie. Ivan recherche la plus belle fille du pays pour en faire sa femme. Les jeunes filles dévoilent leurs visages, mais Marie refuse et se met sous la protection d'Olga, la soeur d'Ivan.
    L'acte 3 se déroule dans la Cour du Kremlin, où les gens chantent les louanges du mariage imminent d'Ivan et de Marie. Igor et Temrouk se préparent à assassiner Ivan cette nuit-là mais, au cours de l'acte suivant, dans une chambre près de la chambre nuptiale, Marie réalise qu'elle est tombée amoureuse d'Ivan. Igor entre et révèle ses intentions meurtrières, mais Marie rappelle la protection fraternelle de leur mère. Igor pardonne à Marie. Ivan et Yorloff arrivent et Yorloff dénonce Igor. Ivan, croyant en la trahison de Marie, hésite à la condamner. Un incendie éclate au Kremlin et Ivan condamne Igor.
    Au cours de l'acte 5, au Kremlin, Temrouk est angoissé par la condamnation de ses enfants. Ivan entre, et lorsque la cloche annonçant la mort d'un tsar sonne, ils se précipitent tous deux vers le palais. Yorloff s'autoproclame alors régent en prétendant qu'Ivan a perdu la raison. Les courtisans réclament la mort d'Igor et de Marie. Ivan réapparaît, dévoile les complots de Yorloff et le condamne à mort. Les courtisans chantent les louanges d'Ivan et de Marie.

    Clitennestra, un opéra en un prélude et deux actes, est la dernière oeuvre de Pizzetti. Le livret est en italien. L'opéra est basé sur la mythologie grecque antique écrite par Eschyle et Sophocle. Il a été créé à La Scala de Milan le 1er mars 1965, dirigé par Gianandrea Gavazzeni. C'est la version que je vous propose ici.
    À son retour de la guerre de Troie, Agamennone a été assassiné par sa femme Clitennestra, prétend-elle, pour le punir d'avoir sacrifié leur fille Iphigénie, mais en réalité pour être avec son amant, Egisto.
    Sept ans plus tard, Clitennestra est tuée par son fils Oreste, refoulé enfant et revenu incognito (apportant la fausse nouvelle de sa mort) pour venger son père. Oreste, avec l'aide de sa sœur Elettra, tue Clitennestra et Egisto, puis s'exile pour se punir du crime commis, abandonnant Elettra au désespoir (source).

    Sinon parmi pas mal d'autres choses, à découvrir ci-dessous, peut-être est-il utile de placer en exergue deux oeuvres sacrées de Bruckner, le Te Deum et le Psaume 150, dans des versions souvent considérées comme « de référence » - et donc par Jochum, évidemment
    Quant à L'Oiseau de feu de Stravinsky, je viens de me rendre compte avec stupeur que cette oeuvre pourtant célébrissime était jusqu'ici absente de notre BM. En voici donc quelques versions, du ballet complet aussi bien que de la suite symphonique. J'y ajoute Agon, un ballet pour douze danseurs, fruit de la collaboration entre le chorégraphe George Balanchine et Stravinsky.
    • Bach : Suites pour violoncelle seul, intégrale (x2)
    • Bizet : Ivan IV
    • Brahms : 16 Valses pour piano seul
    • Bruckner : Te Deum
    • Bruckner : Psaume 150
    • Debussy : Fêtes galantes
    • Glazounov : Les Saisons
    • Haydn : Symphonie n°104 "London"
    • Loeffler : La Bonne Chanson
    • Monteverdi : Selva morale e spirituale (extraits)
    • Pizzetti : Clitennestra
    • Rimski-Korsakov : Concerto pour piano et orchestre
    • Schubert : Sonates pour piano, « intégrale »
    • Scriabine : Prométhée (ou Le Poème du feu)
    • Stravinsky : Agon (x3)
    • Stravinsky : L'Oiseau de feu, ballet en 2 tableaux (x3)
    • Stravinsky : L'Oiseau de feu, suite symphonique (x3)
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  17. #177
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    Lors de notre dernière livraison, je vous parlais des Suites pour violoncelle seul de Bach :

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    (...)
    À côté de cela, non qu'on puisse parler de nouveau « fil rouge » comme ce fut le cas avec la Hongrie, il y aura prochainement toute une série d'intégrales des Suites pour violoncelle seul de Bach , l'un des classiques incontournables de Bach et j'imagine l'un des corpus préférés par les amateurs du maître. Nous avons déjà en BM : Starker. C'est déjà pas mal ; mais d'autres interprétations suivront ; parmi elles et parmi celles qu'on ne présentera plus : Casals, Fournier, Gendron, Harnoncourt ou Rostro ; Cassado, quant à lui, bien qu'un des tout grands de son temps, est moins couru ; quant à Lévy, c'est un inconnu quasi total. Rendez-vous pour qqs commentaires à propos de ce dernier le moment venu, au fil des publications.
    Aujourd'hui, de nouveau deux intégrales du même corpus : celle de Casals et celle de Lévy, précisément.
    Et donc comme promis, qqs mots de présentation à propos de ce dernier : André Levy (1894-1982), violoncelliste français, fut membre du Trio Capet et du quatuor Maurice Hewitt, ancien second violon du quatuor Capet.
    Hewitt fut membre de la Société des Instruments Anciens fondée en 1901 par Henri Casadesus (grand-père du chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus), altiste du quatuor Capet, qui avait pour objectif de rétablir l'interprétation des oeuvres des XVIIe et XVIIIe siècles selon les pratiques interprétatives de l'époque, et sur instruments anciens (dont Casadesus rassembla une remarquable collection maintenant propriété du musée de l'Orchestre symphonique de Boston).
    Par l'intermédiaire de Hewitt, Lévy fréquenta ce milieu tourné vers la recherche historique et y façonna son jeu jusqu'à enregistrer en 1962 les 6 Suites de Bach.

    Pour varier les plaisirs, un peu de piano vous siérait-il ? cela fait un moment déjà que nous nous intéressons - et continuerons à le faire - à Wilhelm Kempff ; mais il est un autre immense artiste auquel on peut rendre hommage, tant son prestige est resté intact : il s'agit d'Yves Nat comme vous l'aviez peut-être déjà deviné et dont on connaît la passion qu'il nourrissait - notamment - pour l'oeuvre de Schumann. Nous avons d'ailleurs déjà depuis un moment en BM, trois oeuvres de Schumann par Nat : les 8 Novelettes op. 21, les 9 Phantasiestücke op. 12 et la Toccata op. 7. Je vous propose donc de compléter cet ensemble par une large sélection d'autres oeuvres de Schumann par Nat. Inutile d'être trop répétitif : vous en trouverez la liste ci-dessous.

    Pour suivre et pour sortir (enfin, façon de parler ...) des « sentiers battus », saluons l'entrée en BM de deux nouveaux compositeurs : Carl Czerny et Jean-Joseph Mouret, dont vous pourrez trouver qqs éléments biographiques grâce aux deux liens Wiki fournis. Comme ces deux compositeurs ne sont peut-être pas hyper-connus de tous, j'ai choisi de vous en présenter cette fois quatre oeuvres du premier, et six du second. Ici aussi, vous en trouverez la liste complète ci-dessous, le tout pouvant constituer un panorama assez représentatif de la production de ces compositeurs.

    Terminons pour cette fois, pour la partie lyrique, avec, outre une sélection de mélodies de Stravinsky, un opéra de Busoni : Doktor Faust, une oeuvre complexe et ambitieuse dont l'action s'organise en deux prologues précédés d'une sinfonia avec choeurs, un intermezzo scénique (Zwischenspiel) et trois scènes principales (Hauptspiel), les deux premières étant séparés par un intermezzo symphonique4.
    La sinfonia est une introduction orchestrale et chorale, sur le thème des Vêpres pascales, et des augures printaniers. L'écriture de l'orchestre tend à réaliser des imitations de cloches résonnantes, puis expose les thèmes principaux. Le choeur, derrière le rideau, répète le mot "Pax" sur une animation progressive du matériau orchestral.
    Dans le premier prologue, à Wittenberg, en Allemagne, à la fin du Moyen Âge, Faust est Rector Magnificus de l'université. Alors qu'il travaille sur une expérience dans son laboratoire, son élève Wagner lui annonce la visite de trois étudiants de Cracovie, qui prétendent vouloir offrir au docteur Faust un livre de magie intitulé Clavis Astartis Magica (La clef de la magie d'Astarté). Faust accepte de les recevoir, songeant avec enthousiasme à la puissance qu'il pourrait en tirer. Les étudiants se présentent et lui remettent le livre. Lorsque Faust leur demande ce qu'il peut leur offrir en retour, ils lui répondent « Plus tard ! ». Il leur demande s'il les reverra, et ils répondent. Ils se retirent. Wagner revient et, interrogé par Faust, déclare à son maître que nul n'est entré ni sorti. Faust s'écrie alors « Je sais qui ils étaient ! ».
    Dans le second prologue, Faust ouvre le livre et suit les instructions. Il trace un cercle sur le sol, et ordonne à Lucifer d'apparaître. Une lumière pâle se répand dans le laboratoire, et des voix lui parviennent de derrière la scène. Faust leur soumet sa requête : il veut s'adresser aux esprits infernaux, connaître leurs noms et à quelle vitesse ils agissent ou se déplacent. Cinq flammes se succèdent, et cinq démons s'annoncent. Le premier (chanté par une basse profonde) est Gravis, qui est lent comme le sable dans un sablier. Faust n'est pas impressionné par la rapidité de ces démons dont les tessitures sont de plus en plus aiguës. Il va renoncer, et retourner à son travail - mais une sixième voix l'appelle, très claire, et une flamme vive l'éblouit. Méphistophélès s'annonce, proclamant qu'il est vif « comme l'esprit des hommes ». Faust n'en attendait pas davantage. Il accepte de recevoir ce démon comme son serviteur. Un homme vêtu de noir se présente à lui pour le servir. Faust demande que tous ses voeux soient exaucés, que toute connaissance lui appartienne. Il lui demande le génie, « et aussi ses souffrances ». En échange, Méphistophélès déclare que Faust devra le servir après sa mort, ce à quoi le docteur se refuse absolument.
    Méphistophélès change de ton, en rappelant à Faust que ses créanciers, ses ennemis et les dévots qui souhaitent sa condamnation se tiennent derrière la porte. Faust, pris de panique, lui demande de l'en débarrasser. Le silence se fait, Méphistophélès annonce qu'ils sont tous morts ...
    Un pacte est signé entre eux. Un choeur invisible chante Credo dans le lointain, saluant le jour de Pâques, alors que Faust signe le pacte de son sang, soudain pris par l'angoisse de ce que deviendra sa volonté. Après avoir déclaré, par provocation, que l'issue de leur association n'est pas certaine - « ne suis-je pas ton maître ? », il tombe évanoui. Le choeur, qui n'a cessé de chanter en coulisse, conclut sur le mot « Pax ». Méphistophélès répond « Pris ! ». L'obscurité se fait sur la scène, pendant que le choeur vocalise un Alleluya serein et radieux ...
    Un intermezzo précède l'action principale. Dans une très vieille chapelle romane, un soldat adresse une prière à Dieu, qui n'est pas seulement celui du pardon, mais de la vengeance. Sa soeur a été séduite et trompée par le docteur Faust, qui entre justement dans la chapelle. Méphistophélès le prévient que cet homme veut le tuer. Faust lui demande de le tuer, refusant de le faire de ses propres mains. Dans une atmosphère de cauchemar, Méphistophélès revient déguisé en moine et propose d'écouter la confession du soldat. Celui-ci refuse, n'ayant rien à se reprocher. Cependant, sa dernière heure est proche. D'autres soldats entrent soudain, jurent immédiatement que cet homme a tué leur capitaine et le tuent. Le moine les en félicite et ils le laissent, le croyant fou. Méphistophélès peut juger du poids de la culpabilité sur la conscience de Faust.
    Dans le premier tableau de l'action principale, qui se déroule dans le parc du duc de Parme, en Italie, la cérémonie des noces du duc et de la duchesse de Parme s'achève. Le maître de cérémonies annonces un invité de marque, le fameux magicien Faust. Celui-ci entre, annoncé par un héraut (Méphistophélès). La duchesse est immédiatement fascinée par Faust. Le duc maugrée que « c'est l'Enfer qui nous l'envoie ». Faust fait tomber la nuit et paraître les étoiles pour faire la démonstration de sa puissance par un spectacle de magie.
    À la demande de la duchesse, une vision du roi Salomon et de la reine Balkis prend place. La cour observe que le roi ressemble à Faust, et la reine à la duchesse ... Ensuite viennent Samson et Dalilah. Enfin Jean le Baptiste avec Salomé. Lorsque le bourreau (ressemblant au duc) s'avance pour le frapper, la duchesse s'écrie qu'il ne doit pas mourir. Faust offre alors à la duchesse de le suivre et de quitter la cour. Séduite, elle n'en est pas moins hésitante. Le duc les interrompt et se déclare enchanté du spectacle magique, invitant le docteur Faust à souper. Méphistophélès recommande la fuite : les plats sont empoisonnés. Seule, la duchesse revient sur scène comme une somnambule et déclare son amour à Faust, acceptant de le suivre. Méphistophélès, déguisé en chapelain de cour, revient ensuite avec le duc et lui déconseille de poursuivre Faust et la duchesse. Il lui enjoint d'épouser la soeur du duc de Ferrare, qui menace de lui déclarer la guerre. Le duc se rend à ses arguments et reçoit sa bénédiction - mais la main qui le bénit, hors du manteau de cour de Méphistophélès, n'est qu'une patte avec des griffes ...
    Le tableau suivant, précédé d'un intermezzo symphonique, et qui se déroule dans une taverne de Wittenberg, des étudiants font grand tapage, discutant de Platon et de métaphysique, en présence de Faust. Lorsque le docteur, interrogé, répond que « rien n'est prouvé, et rien n'est démontrable », citant ensuite Martin Luther, les étudiants catholiques et protestants se lancent dans une violente querelle, qui ne prend fin qu'après le départ des protestants. Le calme revenu, Faust évoque son aventure amoureuse avec la duchesse de Parme. Méphistophélès entre soudain, en costume de messager. Il porte des nouvelles au docteur Faust : la duchesse est morte, et il remet à Faust un dernier cadeau de sa part : le cadavre de leur enfant ... Méphistophélès conte ensuite, sur un mode cruellement comique, la séduction puis l'abandon de la duchesse. Il change le corps de l'enfant en botte de paille, et y met le feu. Dans la fumée paraît la vision d'Hélène de Troie. Les étudiants s'enfuient, et Méphistophélès se retire. Faust, ébloui par cette vision, tente de l'approcher mais elle se refuse. À sa place, les trois étudiants de Cracovie réapparaissent, et réclament leur livre. Faust leur répond qu'il l'a brûlé. Les étudiants lui annoncent qu'il mourra à minuit.
    Le dernier tableau se déroule dans une rue de Wittenberg, sous la neige. Méphistophélès, déguisé en veilleur de nuit, lance l'appel de onze heures du soir. Wagner, ayant succédé à Faust comme Rector Magnificus de l'université, habite maintenant l'ancienne maison du docteur. Reconduit par des étudiants passablement ivres, il leur tient un discours pompeux et latinisant, puis leur souhaite bonne nuit. Après une brève sérénade, les étudiants se retirent. Faust, seul, avance jusqu'au seuil de sa porte. Dans l'église, des voix chantent le jugement divin et le salut de l'âme. Faust souhaite se racheter par une dernière noble action. Il aperçoit une mendiante suivie d'un enfant, et reconnaît en elle la duchesse de Parme. Elle lui confie leur fils, et lui confie qu'il est encore temps pour lui d'accomplir sa tâche. Elle disparaît dans l'ombre. Faust tente d'entrer dans l'église - en vain : le soldat (de l'Intermezzo) l'en empêche. Faust essaie de prier, sans y parvenir : il a oublié les mots des prières. À la lueur de la lampe du veilleur de nuit, Faust voit la figure du Christ sur la croix se changer en l'image d'Hélène de Troie. Faust s'écrie « N'y a-t-il pas de miséricorde ? ».

    La liste complète pour cette fois :
    • Bach : Suites pour violoncelle seul, intégrale (x2)
    • Busoni : Doktor Faust
    • Czerny : Concerto pour piano op. 214
    • Czerny : Fantaisie concertante pour flûte, violoncelle et piano
    • Czerny : La Ricordanza, thème et variations op. 33
    • Czerny : Variations sur un thème de Haydn
    • Mouret : Concert de chambre en mi majeur
    • Mouret : Divertissements et musiques de scène (extraits)
    • Mouret : Fanfares pour les trompettes, timbales, violons et hautbois
    • Mouret : Les Fêtes de Thalie (extraits)
    • Mouret : Suites de symphonies 1 & 2
    • Mouret : Symphonie de chasse
    • Schumann : Arabesque
    • Schumann : Carnaval de Vienne, pour piano
    • Schumann : Concerto pour piano
    • Schumann : Études symphoniques, pour piano
    • Schumann : Fantaisie
    • Schumann : Humoresque
    • Schumann : Kreisleriana
    • Schumann : Papillons
    • Schumann : Romances
    • Schumann : Scènes d'Enfants
    • Stravinsky : Mélodies diverses

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    Je vous reparlais lors de notre dernière livraison, des Suites pour violoncelle seul de Bach ; alors (désolé pour la répétition, c'est juste pour rappel ) :

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    (...)
    À côté de cela, non qu'on puisse parler de nouveau « fil rouge » comme ce fut le cas avec la Hongrie, il y aura prochainement toute une série d'intégrales des Suites pour violoncelle seul de Bach , l'un des classiques incontournables de Bach et j'imagine l'un des corpus préférés par les amateurs du maître. Nous avons déjà en BM : Starker. C'est déjà pas mal ; mais d'autres interprétations suivront ; parmi elles et parmi celles qu'on ne présentera plus : Casals, Fournier, Gendron, Harnoncourt ou Rostro ; Cassado, quant à lui, bien qu'un des tout grands de son temps, est moins couru ; quant à Lévy, c'est un inconnu quasi total. Rendez-vous pour qqs commentaires à propos de ce dernier le moment venu, au fil des publications.
    Voici les trois dernières intégrales de ce même corpus : celles de Gendron, de Rostropovitch et de Cassadó.
    Gaspar Cassadó (1897 -1966), fut un violoncelliste et compositeur espagnol - ou catalan, comme on préfère. Très apprécié il est un peu tombé dans l'oubli aujourd'hui. Voici pour qui souhaiterait en savoir un peu plus sur lui le lien vers sa fiche Wiki. Son interprétation de Bach mérite le coup d'oreille ...

    Pas très sûr de mon coup pour cette fois, mais au final après moult hésitations c'est en section Récitals que je vous propose maintenant un petit dossier intitulé Joseph Krips joue 5 Ouvertures de Beethoven, par l'Orchestre du Festival de Vienne (enregistrements de 1962). L'Orchestre du Festival de Vienne est l’un de ces orchestres « de circonstance » rassemblés pour les besoins de concerts ou d’enregistrements, avec des musiciens issus de diverses formations locales (Wiener Symphoniker, Opéra de Vienne, etc.) ; vous y trouverez ainsi les ouvertures de La Consécration de la Maison, Coriolan, Egmont, Fidelio et Leonore III.

    J'imagine que la présence cette fois de deux oeuvres de Hindemith, inédites en BM : la Suite pour piano "1922" et la Sonate pour clarinette et piano, en réjouira plus d'un, tout comme celle d'une assez large sélection d'oeuvres de musique dite « ancienne » : pour commencer un ensemble d'oeuvres a capella intitulé Voix du Moyen-Âge, musique des cathédrales gothiques, par Konrad Ruhland (enregistrement de 1962), avec un grand nombre de pièces anonymes mais aussi plusieurs de Dufay ; une anthologie de musiques de la Renaissance anglaise avec des oeuvres de Gibbons, de Tomkins et de Weelkes, dont un grand nombre par le Deller Consort ; et des extraits du Codex Calixtinus (Liber Sancti Jacobi), dont le mieux que je puisse faire est de vous renvoyer à cette page Wiki qui lui est consacrée et qui me semble complète et instructive ; ces trois derniers fichiers également en section Récitals ; enfin la célèbre Messe de Nostre Dame de Guillaume de Machaut, lequel dispose maintenant de son propre sous-forum.
    Tout comme Zelenka, dont on n'assimilera pas les oeuvres à de la musique « ancienne » (c'est plutôt la période baroque) puisqu'il s'agit d'un quasi contemporain de Bach ; les deux hommes se connaissaient d'ailleurs personnellement, Bach admirait Zelenka et seules une soixantaine d'années séparent la naissance de Bach de celle du compositeur tchèque.

    Pour changer de thème - et d'époque, la présence ici du Tristan et Isolde de Wagner par Böhm en étonnera peut-être plus d'un : ce n'est peut-être pas "la meilleure version de tous les temps" dans l'absolu, mais elle reste célèbre et sûrement fortement encore appréciée - grâce à une excellente prise de son conjuguée à l'ambiance inimitable de Bayreuth (la captation est de 1966), la présence d'un couple "historique" des protagonistes principaux plus l'une des plus belles Brangäne du disque, et la direction classique de Böhm, permettront peut-être à qui ne la connaîtrait pas, de découvrir cette oeuvre dans une interprétation somme toute remarquable et transparente ...

    Celle de Sonates de Scarlatti par Horowitz n'appelle aucun commentaire particulier : c'est un incontournable absolu, et je suis ravi de vous en présenter ici une large sélection

    Il y a qq temps - bon, autant le dire, ça fait presque dix ans , Niccolo s'interrogeait sur l'absence en BM d'oeuvres de Onslow et plus particulièrement sa musique de chambre. Nous n'avions alors rien trouvé. Voici aujourd'hui quelques unes de ses oeuvres de chambre, et avec elles l'entrée de ce compositeur en BM

    Voici la liste complète (agrémentée, en toute dernière minute et à la hâte, de qqs oeuvres de Telemann) des oeuvres présentes ici cette fois :
    • Bach : Suites pour violoncelle seul, intégrale (x3)
    • Codex Calixtinus (extraits)
    • Hindemith : Suite pour piano "1922"
    • Hindemith : Sonate pour clarinette et piano
    • Joseph Krips joue 5 Ouvertures de Beethoven
    • Machaut : Messe de Nostre Dame
    • Onslow : Quintette à cordes n°32 à deux altos
    • Onslow : Quintette à vents
    • Onslow : Quatuor à cordes n°4
    • Onslow : Sextuor pour piano et vents
    • Renaissance anglaise
    • Scarlatti (Domenico) : Sonates (Vladimir Horowitz, piano)
    • Telemann : Le Jour du Jugement
    • Telemann : Ouverture pour 2 cors et basse continue
    • Telemann : Sonate pour flûte à bec
    • Telemann : Suite en ré mineur pour hautbois, violon et basse continue ; Concert en la majeur pour flûte traversière, clavecin concertant et continuo ; Sonate en trio en mi♭ majeur pour hautbois, clavecin concertant et continuo
    • Voix du Moyen-Âge, musique des cathédrales gothiques
    • Wagner : Tristan et Isolde
    • Zelenka : Ipocondria, ouverture a 7 concertanti
    • Zelenka : Lamentationes Jeremiae prophetae
    • Zelenka : Ouverture à 7 en fa majeur
    • Zelenka : Sinfonia a 8 concertanti pour ensemble instrumental
    Bonnes écoutes

  19. #179
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Nouveau package "Un peu de tout" avec toutefois une part importante consacrée à Telemann, un compositeur prolifique dont j'ai choisi de vous présenter cette fois une large sélection de ses Concertos - bon, "large", façon de parler puisqu'il est l'auteur de plus de 1000 concertos
    Il n'empêche que les Concertos de Telemann figurent parmi ses compositions les plus célèbres. Il a écrit des concertos pour une grande diversité d'instruments, allant des instruments traditionnels tels que le violon, la flûte et l'alto, aux instruments moins courants tels que la mandoline, la trompette et le hautbois d'amour, tous présentant des mélodies entraînantes, une richesse harmonique et une structure formelle bien équilibrée. Qqs exemples ici, dont le fameux Concerto en ré majeur pour trompette et cordes, peut-être l'une des ses oeuvres les plus appréciées grâce aux qualités expressives et virtuoses qu'il apporte ici à la trompette ; cette oeuvre figure déjà ici en BM dans une version légèrement différente.
    Une liste comportant l'ensemble de cette "anthologie" à la fin de ce post comme d'habitude.

    Grażyna Bacewicz fait son entrée en BM ! une compositrice que je connais et que j'apprécie depuis longtemps, mais peut-être pas familère à tous : raison pour laquelle je mentionne le lien renvoyant à sa page wiki, une page où vous trouverez une multitude d'informations intéressantes à son sujet.
    Décédée en 1969, elle est éligible en BM depuis 2020 mais, pour une raison mystérieuse, c'est qqch qui nous avait alors échappé. Oubli réparé ! vous trouverez (liste complète ci-dessous comme d'hab) huit de ses oeuvres - et certaines pas des moins célèbres - dans le sous-forum qui lui est maintenant consacré
    Aucun moyen cependant d'y intégrer le moindre de ses quatuors (dont je possède l'intégale par le Quatuor Amar et c'est absolument génial) car aucun d'entre eux n'a été publié avant 1972.

    Jean-Henri d'Anglebert est lui aussi un nouveau venu ici ; mais comment ignorer ce compositeur majeur en son temps ? Vous en trouverez ici deux oeuvres (les enregistrements de d'Anglebert antérieurs à 1973 n'étant pas si fréquents ...) : l'une pour orgue, l'autre pour clavecin, par des interprètes de renom (Xarasse et Leonhardt) sur des instruments réputés eux aussi (dont vous trouverez à la fin de ce post qqs photos).
    Nouveau venu aussi ici en MB : Ignaz Moscheles, qui fut un proche collaborateur de Beethoven et qui de 1816 à 1821 se produisit à travers toute l'Europe en tant que pianiste virtuose.

    Andor Földes est un pianiste hongrois de renommée internationale. Il aurait pu - ou dû - figurer dans la partie consacrée aux claviéristes dans le cadre de notre ancien « fil rouge » consacré à la Hongrie. Pour une raison incompréhensible, il n'y fut pas mentionné. Afin de réparer cet oubli, voici de lui trois Sonates de Beethoven où je l'espère tout son art sera admiré ...

    Les Quatre Saisons de Vivaldi sont ici présentes afin de remettre à l'honneur Julian Olevsky (1926-1985) ; Olevsky fut un violoniste et professeur américain né à Berlin le 7 mai 1926 - sa mère était russe et son père était polonais. Musicien très respecté et admiré, il est décédé relativement tôt. À l'âge de 7 ans, il commence ses études avec son père (Siegmund Olewsky), violoniste professionnel et chef d'un orchestre à Berlin. En 1935, la famille doit déménager de Berlin (via le Luxembourg) vers Buenos Aires, en Argentine, où elle reste au minimum douze ans. Là, il étudie d'abord avec Aaron Klasse pendant deux ans, puis avec Alexander Petschnikoff, tous deux élèves du célèbre pédagogue de violon hongrois Leopold Auer, bien que Petschnikoff étudie également avec Jan Hrimaly à Moscou. À 10 ans, Olevsky fait ses débuts en récital et environ deux ans plus tard, en 1938, il fait ses débuts avec orchestre. À cette occasion, avec l'Orquesta Sinfonica Argentina sous la direction du chef autrichien Kurt Pahlen, Olevsky joue le concerto de Glazounov. Il avait alors 12 ans ! Il a été dit que Fritz Busch (frère du violoniste Adolf Busch) dirigeait l'orchestre pour les débuts d'Olevsky, mais tel n'est pas le cas. Cependant, il joua plus tard (au cours de la même année 1938) avec un orchestre dirigé par Fritz Busch - Orchestre de l'Association Asiatique Wagneriana - au Teatro Presidente Alvear. La pièce au programme était la Sinfonia Concertante de Mozart, l'altiste était André Vancoillie. Olevsky a ensuite fait ses débuts au Teatro Colon à Buenos Aires en 1942 avec l'Orchestre philharmonique de Buenos Aires avec Juan Jose Castro.
    Olevsky fit ensuite une grande tournée en Amérique du Sud et finit par résider aux États-Unis (en 1947). Il avait 21 ans. Aucune référence ne semble exister indiquant qu'il eût fréquenté un conservatoire, il est donc fort possible que toutes ses études de musique aient été effectuées en privé. En 1949, il fait ses débuts à New York au Townhall. Entre 1947 et 1949, il a consacré une grande partie de son temps à étudier et à enrichir son répertoire de récital. Pendant ce temps, il étudia aussi brièvement avec Raphael Bronstein, un autre élève de Léopold Auer. Son apparition au Townhall suscita beaucoup d'éloges. Son accompagnateur était Wolfgang Rose, l'ancien accompagnateur de Mischa Elman. Jusqu'en 1965, Rose restera son accompagnateur lors de concerts et d'enregistrements. En 1950, Olevsky joua son premier récital à Carnegie Hall, ou il en donna trois autres ultérieurement. Il a ensuite joué dans la plupart des grandes salles du monde et aux côtés de certains des grands orchestres et chefs - trop nombreux pour être mentionnés - devenus depuis des légendes de la musique. En 1965, il forme un duo avec la pianiste Estela Kersenbaum, son épouse, avec laquelle il tourne et enregistre toutes les Sonates de Mozart . Avec l'ajout du violoncelliste Paul Olefsky (le cousin de Julian), le duo se produit également comme le Trio Olewsky, enregistrant tous les trios de Brahms ainsi que ceux de Arensky et Tchaïkovsky. En 1967, Olevsky est nommé professeur à l'Université du Massachusetts (Amherst), où il a enseigné jusqu'à son décès. Sa discographie sur le label Westminster est quelque peu limitée mais comprend douze concertos de Vivaldi (dont les 4 Saisons avec le Vienna State Opera Orchestra), les six oeuvres pour violon seul de Bach, la Symphonie espagnole de Lalo, le concerto de Brahms, le premier concerto de Bruch, le deuxième concerto de Mendelssohn et le deuxième concerto de Wieniawski.
    Les critiques ont fréquemment comparé Olevsky à Jascha Heifetz et à David Oistrakh ! Il joua principalement le Guarnerius Del Gesu de 1738 "L'Empereur", l'un des violons les plus connus de Guarnerius - ce violon avait appartenu à l'un des assistants militaires de Napoléon, - c'est ainsi qu'il aurait reçu son surnom. Aucune de ces informations n'a été confirmée par qui que ce soit, mais fait partie de la tradition du violon. Olevsky meurt subitement (à Amherst) le 25 mai 1985 à l'âge de 59 ans.

    Pour le reste, et pour faire honneur au titre de ce thread , voici (entre autres) qqs oeuvres diverses où j'ai tenté de mettre en valeur des interprètes de grand renom : la Symphonie n°7 de Mahler par Maderna, la Wanderer-Fantasie de Schubert par Brendel, les Quatre Pièces sacrées de Verdi par Giulini, les Trois mouvements de Petrouchka, pour piano de Stravinsky par Berman, le Triple concerto pour piano, violon et violoncelle de Beethoven par Richter, Oistrakh, Rostropovitch - et Karajan : une version légendaire donc ...

    Plus qqs petites autres choses ... ; la liste complète pour cette fois ici :
    • Anglebert : 5 Fugues "sur le mesme sujet variés de différens mouvements"
    • Anglebert : Suite pour clavecin en sol mineur (extraits)
    • Bacewicz : Concerto pour 2 pianos et orchestre
    • Bacewicz : Concerto pour alto et orchestre
    • Bacewicz : Concerto pour orchestre
    • Bacewicz : Concerto pour violon et orchestre n°3
    • Bacewicz : Concerto pour violon et orchestre n°7
    • Bacewicz : Divertimento pour cordes
    • Bacewicz : Pensieri Notturni
    • Bacewicz : Sonate pour violon et piano n°4
    • Beethoven : Sonate pour piano n°4
    • Beethoven : Sonate pour piano n°9
    • Beethoven : Sonate pour piano n°10
    • Beethoven : Triple concerto pour piano, violon et violoncelle
    • Cherubini : Médée
    • Holst : The Perfect fool, musique de ballet
    • Mahler : Symphonie n°7
    • Moscheles : Concerto pour piano et orchestre n°3
    • Mozart : Sinfonia concertante KV 364
    • Saint-Saëns : Phryné
    • Schubert : Wanderer-Fantasie
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano
    • Telemann : Concerto en fa majeur pour flûte à bec
    • Telemann : Concerto en la majeur pour flûte, violon, violoncelle, cordes et continuo
    • Telemann : Concerto en la majeur pour hautbois d'amour
    • Telemann : Concerto en la mineur pour flûte
    • Telemann : Concerto en la mineur pour violon et cordes
    • Telemann : Concerto en mi majeur pour flûte, hautbois, alto, cordes et continuo
    • Telemann : Concerto en mi mineur pour flûte à bec, flûte traversière, cordes et continuo
    • Telemann : Concerto en ré majeur pour trompette et cordes
    • Telemann : Concerto en ré mineur pour hautbois
    • Telemann : Concerto en si ♭ majeur pour 3 hautbois, 3 violons et continuo
    • Verdi : Quatre Pièces sacrées
    • Vivaldi : Les Quatre Saisons
    Bonnes écoutes



    L'orgue Godefroy Schmidt d'Arles-sur-Tech (fin XVIIIe)





    Le clavecin Martin Skowroneck d'après Joannes Daniel Dulcken (1745)

  20. #180
    Membre Avatar de Claude Torres
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    MONTPELLIER
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    Bravo pour l'introduction de Grażyna Bacewicz dana la bibliothèque musicale.
    Cette composistrice exceptionnelle est très bien représentée dans la dicographie internationale, en particulier sa musique de chambre.
    Merci philippe

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