3 opéras de Robert Ashley à LaMama, New York City du 15 au 25 janvier 2009.

[Tahar Mouslim]

Pour celles et ceux qui auraient l'occasion d'être à New York City en ce début d'année 2009, et à qui la musique contemporaine - et qui plus est de la musique contemporaine totalement différente de tout ce que vous pouvez avoir entendu par ailleurs - ne fait pas peur, je signale que seront données, dans ce magnifique théatre expérimental qu'est LaMama des nouvelles productions de 3 opéras de ce génial iconoclaste d'Ann Arbor qu'est Robert Ashley: Made out of concrete, Dust et Celestial Excursions.

Un jour, j'ouvrivai peut-être un fil pour dire à quel point Robert Ashley a révolutionné - au sens propre du terme - l'idée qu'on peut se faire du genre opéra, au delà de tout ce qu'on peut s'imaginer avoir été "révolutionnaire", comme Neither de Morton Feldman ou - dans une esthétique différente - La Petite Fille aux Allumettes d' Helmut Lachenmann ou encore les oeuvres "sous lds" (expression patentée de ses détracteurs) de Meredith Monk.

Pour le moment, je mets un lien avec le site internet de LaMama

ici

et un autre avec celui du compositeur

ici

Meilleurs voeux 2009 à tout le monde en musique avec cela

[Theo B]

J'adhère pleinement aux premières paroles de cette chanson.

[Tahar Mouslim]

J'adhère pleinement aux premières paroles de cette chanson.

Jusque "May I tell no lies" ? ou bien avant ?

[Theo B]

Ah je pensais au tout début, s'il faut commencer à donner des contreparties, on n'a pas fini. Mais serait-ce une accusation voilée?

[Philippe]

Tahar c'est qui ce compositeur ? je n'en ai jamais entendu parler mais en regardant sur le site de la médiathèque voilà que je trouve cet album ! tu connais ?

[Tahar Mouslim]

Tahar c'est qui ce compositeur ? je n'en ai jamais entendu parler mais en regardant sur le site de la médiathèque voilà que je trouve cet album ! tu connais ?

D'un côté, Improvement est l'une des oeuvres les plus abouties de son auteur dans son genre, si ce n'est la plus aboutie. Mais, d'un autre côté, Bob Ashley a tellement exploité les possibilités d'interaction avec ce qu'offrait la télévision qu'il manque quelque chose dans la restitution purement sonore.

Il te restera la voix étrange et magnifique de Joan LaBarbara, une des plus anciennes complices du compositeur, une intrigue superbe, très travaillée et vraiment très théatrale, et la musique la plus belle et la plus représentative du compositeur: ce n'est déjà pas si mal. Si tu ne sauves pas en courant - ce qui est loin de pouvoir être exclu d'emblée - tu pourras continuer plus avant, si affinités.

Quant à Robert Ashley, j'ouvrirai un jour un fil sur lui. Il a été l'une des âmes et des chevilles ouvrières du festival ONCE d'Ann Arbor dans les années 60, avec Gordon Mumma et quelques autres, dont Roger Reynolds (je parle d'ailleurs brièvement du festival ONCE dans le fil de discussion consacré à Roger Reynolds sur le forum de Musique Contemporaine).

Depuis la fin des années ONCE, il a évolué d'un des pionniers de la musique électronique américaine qu'il était vers un compositeur qui a développé un idiome tout à fait personnel dans le genre de l'opéra: travaillant beaucoup à écrire des opéras spécifiques pour la télévision, et utilisant différentes techniques acoustiques. Une autre des caractéristiques de ses opéras, c'est que la plupart de leurs intrigues se développent autour d'épisodes de la vie de gens ordinaires.

Cela mériterait sans doute plus de développements, mais je n'en ai pas le temps en ce moment.

Je crois me souvenir que tu n'étais pas à l'aise en anglais: sinon, tu aurais pu trouver sur le site que j'ai signalé plusieurs fois radiOM.org une ou deux émissions passionnantes qui présentent des entretiens éclairants avec le compositeur.

[Philippe]

Il te restera la voix étrange et magnifique de Joan LaBarbara, une des plus anciennes complices du compositeur, une intrigue superbe, très travaillée et vraiment très théatrale, et la musique la plus belle et la plus représentative du compositeur: ce n'est déjà pas si mal. Si tu ne sauves pas en courant - ce qui est loin de pouvoir être exclu d'emblée - tu pourras continuer plus avant, si affinités.

Oui bon on verra bien ! je le commanderai à mon prochain passage à la médiathèque ; sinon j'avais repéré bien sûr la présence à la distribution de Joan LaBarbara (une vieille connaissance )


Et je crois que tout le monde ici serait ravi d'entendre cher Tahar ce que tu peux nous apprendre sur Robert Ashley !