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Discussion: Bibliothèque musicale : discussion générale, actualité et bavardages

  1. #141
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    Re-bonjour à toutes et à tous , avec la seconde partie du nouveau « package » « Un peu de tout » entamé le 9 de ce mois, avec à mettre à l'honneur cette fois (notamment) Le Prophète de Meyerbeer, dont on avait déploré l'absence récemment et où, pour la petite histoire : Marilyn Horne et Henry Lewis étaient à l'époque époux à la ville, pas mal d'oeuvres de Reger et de Stravinsky, ainsi que trois versions du Parsifal de Wagner, respectivement par Hans Knappertsbusch (1960), par Pierre Boulez (1970) et par Vittorio Gui (1950).
    Voici sans plus tarder, par ordre alphabétique des compositeurs, la liste des oeuvres composant cette seconde partie, de Meyerbeer à Ysaÿe, à laquelle j'ajoute La Muette de Portici d'Auber en l'honneur de la fête nationale belge qui a lieu aujourd'hui ; pour qui n'en connaîtrait pas bien l'histoire, vous pouvez en appendre un peu plus ici.
    • Auber : La Muette de Portici
    • Meyerbeer : Le Prophète
    • Moniuszko : Verbum Nobile
    • Mozart : Concerto pour piano n°22
    • Rameau : In convertendo
    • Reger : 4 Poèmes symphoniques d'après Arnold Böcklin
    • Reger : An die Hoffnung
    • Reger : Variations et fugue sur un thème de Telemann, pour piano
    • Rossini : Regata veneziana
    • Schmitt : Trio à cordes
    • Schumann : Introduction et allegro, pour piano et orchestre
    • Schumann : Konzertstück en sol majeur pour piano et orchestre op. 92
    • Stravinsky : A sermon, a narrative, a prayer
    • Stravinsky : Concertino pour 12 instruments à vent
    • Stravinsky : Requiem Canticles
    • Stravinsky : Septuor pour clarinette, basson, cor, piano, violon, alto et violoncelle
    • Stravinsky : Symphonie en mi♭ op. 1
    • Stravinsky : Symphonie en trois mouvements
    • Stravinsky : Symphonie en ut
    • Tchaikovsky : Fantaisie pour piano et orchestre
    • Wagner : Parsifal
    • Ysaÿe : Extase, poème n°4 pour violon et piano
    • Ysaÿe : Poème élégiaque
    Bonnes écoutes à toutes et à tous

  2. #142
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    Re-bonjour à tous

    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    J'entame ce nouveau package avec une large sélection d'oeuvres de chambre de Mozart, par divers interprètes. Parmi ces oeuvres, un certain nombre figurant déjà en BM, mais une bonne partie de nouveautés aussi.
    Je vous en laisse ici découvrir la liste, le tout étant bien entendu « écoutable » dans le sous-forum Mozart (ici).
    Il me semblait intéressant de se focaliser pendant un instant sur la musique de chambre, qui est parfois en retrait ici sur ce forum ; et le mois prochain ou un peu plus tard, je tenterai une entreprise similaire avec de la musique de chambre de Beethoven ... j'espère que cette initiative plaira.
    Chose promise, chose due : il y a peu je vous avais proposé « une large sélection d'oeuvres de chambre de Mozart, par divers interprètes » et je vous avais promis « une entreprise similaire avec de la musique de chambre de Beethoven ». La voici, avec une sélection d'oeuvres toutes disponibles ici :
    • Beethoven : 6 Thèmes et variations pour flûte et piano sur des airs populaires op. 105
    • Beethoven : 10 Thèmes et Variations pour flûte et piano sur des airs populaires op. 107
    • Beethoven : Equales, pour 4 trombones
    • Beethoven : Notturno pour alto et piano
    • Beethoven : Octuor pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons
    • Beethoven : Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson
    • Beethoven : Sérénade pour flûte, violon et alto
    • Beethoven : Sextuor pour 2 cors et quatuor à cordes
    • Beethoven : Trio à clavier n°1
    • Beethoven : Trio à clavier n°2
    • Beethoven : Trio à clavier n°4 "Gassenhauer"
    • Beethoven : Trio à clavier n°6
    • Beethoven : Trio à clavier n°8
    • Beethoven : Trio à clavier n°9
    • Beethoven : Trio pour clarinette, violoncelle et piano "Gassenhauer"
    • Beethoven : Trio pour piano, flûte et basson
    • Beethoven : Variations pour piano, violon et violoncelle
    • Beethoven : Variations pour piano, violon et violoncelle "Kakadu"
    • Beethoven : Variations pour violon et piano sur "Se vuol ballare"
    Pour suivre, une initiative qui je l'espère intéressera : une sorte de « fil rouge » consacré à la Hongrie ; à chaque nouveau package, je vous proposerai un nombre variable d'oeuvres autour de la Hongrie ; nous commençons avec les clavéristes - essentiellement des pianistes (classés par ordre alphabétique de leur prénom), et poursuivrons avec les compositeurs puis les cordes (et autres ...) ; le domaine est vaste et cela durera plusieurs mois, raison pour laquelle comme je le disais pour commencer cette nouveauté intéressera le plus grand nombre.
    On y va ! :

    1. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ÁDÁM FELLEGI (pour en savoir un peu plus sur lui)
    • Bartok : En plein air
    • Berg : Sonate pour piano op. 1
    • Haydn : Sonate pour clavier n°59
    • Schoenberg : Klavierstück op. 33
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano (plus Weissenberg)
    2. HONGRIE CLAVIÉRISTES : AGI JAMBOR

    Cette pianiste américaine d'origine hongroise était la fille à moitié juive d'un riche homme d’affaires et d'un éminent professeur de piano. Prodige du piano, elle jouait Mozart avant de savoir lire et, à l'âge de 12 ans, elle a fait ses débuts avec un orchestre symphonique. Elle apprit le piano avec Paul Braun à l’école de musique Fodor de Budapest. Parmi ses professeurs se trouvait également Zoltán Kodály. De 1926 à 1931, elle étudia à la Hochschule für Musik de Berlin avec Edwin Fischer. Au début des années 1930, au sommet de sa popularité, elle s'enfuit à Paris et s'exile, préférant jouer du piano dans un studio de danse plutôt que de se produire sur la scène de concert. En 1933, elle épouse Imre Patai, physicien et pianiste. En 1937, elle remporte le cinquième prix du troisième Concours Chopin à Varsovie.
    Agi Jambor a commencé sa carrière sur scène à un âge précoce, se produisant dans de nombreux pays européens. Piégée avec son mari lorsque les nazis ont envahi la Hollande, et incapable de s’échapper aux États-Unis, elle est ensuite retournée en Hongrie, qui était encore neutre. Elle a eu un bébé, un fils qui est mort dans les deux semaines. Une photo du nourrisson resterait sur sa table de chevet le reste de sa vie. Les nazis ont envahi en 1944 et Jambor a participé à la Résistance, souvent habillée en prostituée dans des vêtements séduisants et un maquillage lourd, se faisant appeler Maryushka. Elle a refusé de revenir ou de se produire à nouveau en Allemagne.
    En 1947, Agi Jambor et son mari ont immigré aux États-Unis, et elle est devenue professeur de piano de musique au Bryn Mawr College, près de Philadelphie, en Pennsylvanie. Son mari mourut deux ans plus tard, sa santé détruite par la guerre. Le 14 février 1951, le président et Mme Truman assistèrent à un concert au Constitution Hall de l’Orchestre symphonique national avec Jambor comme soliste. Après avoir quitté Baltimore pour Philadelphie en 1957, elle a commencé à se produire avec l’Orchestre de Philadelphie, où elle est devenue une soliste préférée d'Eugene Ormandy et a été acclamée par le chef d’orchestre Bruno Walter. Elle a fait 12 enregistrements pour Capitol Records. Elle est également devenue professeur de piano classique au Bryn Mawr College, qui l'a nommée professeur émérite en 1974.
    • Bach : Partita pour clavier n°1
    • Bach : Partita pour clavier n°2
    • Bach : Partita pour clavier n°3
    • Bach : Partita pour clavier n°4
    • Bach : Partita pour clavier n°5
    • Bach : Partita pour clavier n°6
    • Chopin : Ballades pour piano
    • Chopin : Impromptus
    3. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ÁGNES KATONA
    • Beethoven : 32 Variations pour piano sur un thème original
    • Liszt : 6 Consolations pour piano
    • Liszt : Fantaisie hongroise
    4. HONGRIE CLAVIÉRISTES : BÁLINT VÁZSONYI (clic)
    • Brahms : Variations et Fugue sur un thème de Haendel
    • Brahms : Variations pour piano sur un thème original
    • Dohnanyi : Concerto pour piano n°1
    • Liszt : Rhapsodie hongroise n°5 pour piano
    • Liszt : Sonate en si mineur
    • Schumann : Scènes d'enfants
    Bonnes écoutes à toutes et à tous

  3. #143
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Nouveau package pour ce mois, consacré pour l'essentiel à un thème que nous intitulerons, de façon amusante, « à 20 doigts » (quoiqu'il y ait aussi un concerto de Mozart pour trois pianos ) ; l'idée générale est simple : vous proposer cette fois des oeuvres, ou des adaptations, pour deux pianos ou pour piano à quatre mains.
    De très belles interprétations - ou adaptations, dont deux revisites pour deux pianos que personnellement je trouve très intéressantes, du Sacre du printemps, par Bracha Eden et Alexander Tamir d'une part, et par Michael Tilson Tomas (excusez du peu !) et Ralph Grierson d'autre part.
    Mention spéciale pour la Suite pour 2 pianos n°2 de Rachmaninov par Ferrante et Teicher, un binôme bien connu et célèbre aux États-Unis, beaucoup moins ici en Europe.
    Arthur Ferrante (1921 - 2009) et Louis Teicher (1924 - 2008) se rencontrent à la Juilliard School ; ce sont les deux des plus jeunes élèves jamais admis à la prestigieuse école. Une fois diplômés, ils mènent une carrière de concertistes avant de retourner à Juilliard comme enseignants. Leur carrière dans le domaine « classique » leur vaut une belle réputation dans les milieux « éclairés », ils jouent avec la plupart des grands orchestres symphoniques étasuniens. Mais ce sont leurs arrangements de musiques « populaires » qui leur font atteindre une immense renommée. Ils parcourent les USA dans le « Ferrante and Teicher Vanette », une camionnette contenant deux pianos à queue. Ils jouent d’innombrables fois à la radio. Ils ont enregistré 150 albums, obtenu 22 disques d'or et de platine, ont vendu 90 millions de disques et donné environ 5200 concerts avant de se retirer de la scène en 1989.
    • Bizet : Jeux d'enfants (version pour piano à 4 mains)
    • Borodine : Danses Polovtsiennes, version pour 2 pianos (transcription Victor Babin)
    • Brahms : Spanische Liebeslieder
    • Brahms : Valses pour 2 pianos
    • Brahms : Variations sur un thème de Haydn (version pour deux pianos)
    • Debussy : En blanc et noir
    • Debussy : 6 Épigraphes antiques, pour piano à 4 mains
    • Fauré : Dolly, pour piano à 4 mains
    • Liszt : Concerto pathétique pour 2 pianos
    • Mozart : Concerto pour 2 pianos et orchestre n°10
    • Mozart : Concerto pour 3 pianos et orchestre n°7a
    • Rachmaninov : Suite pour 2 pianos n°2
    • Rachmaninov : Vocalise (version pour 2 pianos)
    • Ravel : Ma mère l'oye (version pour piano à 4 mains)
    • Schubert : Fantaisie pour piano à 4 mains D. 940
    • Strauss (Richard) : Suite de valses du Chevalier à la Rose (version pour 2 pianos)
    • Stravinsky : Concerto pour 2 pianos seuls
    • Stravinsky : Le Sacre du printemps (version pour 2 pianos)
    • Stravinsky : Sonate pour deux pianos
    • Vaughan Williams : Concerto pour 2 pianos
    Ensuite, la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, avec cette fois une « petite » livraison en raison du nombre important d'oeuvres présentées dans la première partie de ce package. Deux pianistes cette fois, toujours présentés dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms :

    5. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERIKA LUX

    Erika Lux (née le 25 décembre 1946 à Budapest) est une pianiste germano-hongroise. Avec son jeu, elle a acquis une réputation internationale, en particulier en tant qu'interprète de la musique hongroise et des oeuvres du compositeur Franz Liszt.
    Née peu après la Seconde Guerre mondiale dans la capitale hongroise, Erika Lux commence à jouer du piano à l'âge de trois ans. Deux ans plus tard, elle se produit pour la première fois en public et donne une interprétation du Concerto pour piano KV 459 de Mozart à l'âge de douze ans. Vers 1963, à l'âge de 16 ans, Lux commence ses études musicales dans sa ville natale à l'Académie de musique Franz Liszt, qu'elle termine summa laude et le « Grand Prix ».
    À l'âge de 19 ans, Erika Lux est l'une des lauréates du Concours de musique Liszt Bartók qui s'est tenu à Budapest en 1966. Ce prix marque le début de toute une série d'honneurs, « dont les premiers prix du Concours international de musique ARD à Munich, le Concours Debussy dans sa ville natale de Saint-Germain-en-Laye et le Concours de piano Madame Butterfly à Tokyo ». Lux a été récompensée par la radio hongroise pour ses concerts en direct et ses enregistrements d'oeuvres de Prokofiev, entre autres. Le district d'Augsbourg a décerné à Lux un prix d'art.
    Erika Lux a approfondi son jeu virtuose dans plusieurs classes de maître, notamment avec Wilhelm Kempff, qui a décrit son interprétation de la Sonate op. 101 de Beethoven comme « une présentation convaincante de cette oeuvre difficile à tous égards ».
    À l'occasion du 100e anniversaire de la mort de Franz Liszt en 1986, la Bayerischer Rundfunk a diffusé le « Récital Liszt » d'Erika Lux, avec lequel elle a ouvert la série de concerts en l'honneur du compositeur avec des premières mondiales. Lux a présenté son interprétation de l'op. 1 rarement joué de Liszt, « la version originale des Dernières Études transcendantales », sous forme de disque compact à l'occasion du 200e anniversaire du compositeur, sur lequel ses transcriptions des Chansons de Gellert et de l'Adélaïde de Beethoven ont également été enregistrées. À la même occasion, elle se produit en solo à New York - la même année (2011) également au « Music Summer Festival » avec des membres de l'Orpheus Chamber Orchestra - ainsi qu'au Bebersee Festival et à l'Euro Music Festival de Wuppertal.
    Lux est la présidente fondatrice de la Société allemande Liszt et a été honorée par le gouvernement hongrois avec l'attribution de la médaille Franz Liszt.
    Erika Lux a été invitée au Festival de Salzbourg, en Flandre et à Paris, s'est produite avec l'Orchestre de la Suisse Romande ainsi qu'avec l'Orchestre symphonique NHK à Tokyo, l'Orchestre Tivoli à Copenhague, l'Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, l'Orchestre symphonique de Bamberg et l'Orchestre philharmonique de Dresde. À l'occasion du 2000e anniversaire de la ville de Bonn ; elle interprète en 1989 le Concerto pour piano n°1 de Beethoven sous la direction de Yehudi Menuhin. Au Cuvilliés-Theater de Munich, elle se produit avec Peter Schreier avec des chansons de Beethoven et des transcriptions pour piano de Liszt.
    En 1990, Erika Lux a été nommée professeur titulaire à la Hochschule für Musik und Theater de Hanovre. Depuis lors, Lux a siégé à de nombreux jurys de compétition, a donné des classes de maître internationales dans le monde entier et a également dirigé plusieurs cours et compétitions pour le jeu Prima Vista.
    En tant qu'interprète de la musique hongroise, Erika Lux a donné des concerts « à Paris, Londres, Suisse, Italie, Autriche, ex-Union soviétique, Norvège, Pologne, Japon et Cuba ». Lorsque le Bayerischer Rundfunk a accueilli le concert commémoratif du compositeur à l'occasion du transfert des restes de Bartók de New York à Budapest en 1988, Erika Lux en tant que soliste avec la chanteuse Julia Hamari étaient les interprètes. À l'occasion du 50e anniversaire de la mort de Bartók en 1995, Erika Lux a joué le Concerto pour piano n°3 de Bartók avec la NDR Radiophilharmonie. Mais aussi de nombreuses autres stations de télévision et de radio en Europe et à l'étranger ont produit des enregistrements avec Erika Lux. De nombreux enregistrements d'oeuvres de Bartók, Brahms, Haydn, Liszt, Ravel et Scriabine sont disponibles sur le label hongrois Hungaroton.
    Erika Lux a transcrit des chansons de Hugo Wolf pour piano et a créé en 2004 une oeuvre qui lui est dédiée par Róbert Wittinger au Palazzo Ricci de Montepulciano.
    Erika Lux, baptisée catholique et mariée à Andor Izsák en 1983, fondatrice du Centre européen de musique juive établi à Hanovre dans la Villa Seligmann, « a spécifiquement recherché des compositions injustement oubliées notamment par des compositeurs juifs », dont elle a ensuite dirigé les oeuvres au Festival juif en 2001, par exemple, à Budapest. En 2005, la salle Schumann de Düsseldorf et en 2008 la Philharmonie de Berlin ont accueilli les compositeurs juifs redécouverts par Lux. À Berlin, Lux a joué la Rhapsodie hébraïque redécouverte de Louis Lewandowski et a donné des concerts au Bösendorfer Hall à Paris avec des oeuvres pour piano de Charles Valentin Alkan.
    Les résultats de recherche d'Erika Lux comprennent l'oeuvre à plusieurs niveaux de Moritz et Alexander Moszkowski, y compris la performance de la Valse brillante für acht Hände ou la parodie de la scène de Faust intitulée Anton Notenquetscher (créée avec l'acteur Alexander May. À l'occasion du 150e anniversaire de Moritz Moszkowski, Erika Lux a interprété son Concerto pour piano op. 59, en même temps que son cinquantième Concerto pour piano, dans sa ville natale de Breslau (aujourd'hui Wrocław).
    Lux est également impliquée dans la littérature solo, les concertos pour piano et la musique de chambre de Debussy et de Ravel. Selon Erika Lux, leur mise en oeuvre en tant que palette de couleurs impressionnistes avec le piano est l'un des « plus grands défis pianistiques ».
    • Brahms : Variations et Fugue sur un thème de Haendel
    • Liszt : Rhapsodies hongroises n°1, n°7 et n°11 pour piano
    • Ravel : Miroirs
    6. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERNÖ BÁLOGH

    Ernő Balogh (Budapest, 1897 - Mitchelville, Maryland, 1989) quant à lui est fils de professeur ; il entre à 7 ans à l'Académie de musique de Budapest où il étudie jusqu'en 1917. Il a comme professeurs entre autres Béla Bartók (piano) et Zoltán Kodály (composition), devenant ami proche des deux et remportant le Prix Franz Liszt dans les deux disciplines et obtenant le diplôme de professeur. Enfant prodige, l'éditeur de musique Rózsavölgyi à Budapest publie en 1905 des compositions du « compositeur » âgé de 8 ans. À partir de 1919 il vit à Berlin et étudie au Conservatoire avec Leonid Kreutzer de 1920 à 1924, où il donne des concerts dès 1920. Il parcourt les grandes villes d'Europe de 1923 à 1924, donnant des concerts et accompagnant en tournée Fritz Kreisler, qui l'encourage à émigrer aux Etats-Unis, ce qu'il fait en 1924. Il s'y lie avec Paul Hindemith, George Gershwin, la célébrissime soprano Lotte Lehmann dont il devient accompagnateur, ainsi que celui de Grace Moore. Il donne des concerts aux USA, au Canada et à Cuba. Il organise en 1927 le premier concert à New-York de Belá Bartók à qui il apportera un soutien constant, payant pendant des années les factures médicales et hospitalières du compositeur malade.
    De 1947 à 1960, il est professeur au Peabody Conservatory de Baltimore.
    • Bach : 6 Petits Préludes pour clavier
    • Liszt : 3 Sonnets de Pétrarque pour piano
    Bonnes écoutes

  4. #144
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    Avec ce nouveau package, je reviens à une formule destinée à devenir de plus en plus « habituelle » : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongie.

    Pour la première partie, j'ai essayé de me limiter à des « nouveautés », càd à des oeuvres inédites pourtant absentes (jusqu'à présent ) de votre BM, avec des noms bien connus comme Beethoven, Bax, Janacek, Borodine, Mozart et Martinu (entre autres). Par exemple, La Clémence de Titus, un opéra curieusement absent de la BM jusqu'à présent, ou la remarquable Symphonie n°3 de Martinu par Ancerl.
    Deux oeuvres vous interpelleront sûrement : l'opéra de Banchieri, qui n'est pas spécialement le plus connu des compositeurs d'un style d'opéra opéra italien pourtant typique de la fin de la Renaissance italienne. Pour le présenter, je me suis limité à vous renvoyer vers sa page Wiki. Vous le trouverez (peut-être provisoirement, au cas où nous trouverions d'autres oeuvres de lui éligibles en BM) en section « Divers ».

    L'autre oeuvre n'est pas d'un inconnu, puisqu'il s'agit de Delius. Mais l'opéra présenté ici, Koanga, est lui en revanche particulièrement méconnu. Puis-je me permettre d'en développer un peu le propos ?
    Koanga fut le premier opéra de Delius à être joué. C'était aussi le plus exigeant en termes de main-d'oeuvre en ce qui concerne le livret, qui a été continuellement révisé. L'opéra a été publié à titre posthume en 1935.
    Il a été joué en privé en mars 1899 à la résidence d'Adela Maddison à Paris. Gabriel Fauré figurait parmi les interprètes, et le public comprenait le prince Edmond de Polignac et la princesse de Polignac. Des extraits de l'opéra ont été joués à Londres le 30 mai 1899 au St James's Hall, lors d'un concert de sa propre musique organisé par Delius.
    La première mise en scène publique de l'opéra a eu lieu au Stadttheater Elberfeld, en Allemagne, le 30 mars 1904. Il a été chanté en allemand, à l'aide d'une traduction de Jelka Delius, et dirigé par Fritz Cassirer.
    Sir Thomas Beecham dirigea la première britannique de l'opéra complet au Royal Opera House de Covent Garden le 23 septembre 1935. John Brownlee a chanté le rôle-titre, avec Oda Slobodskaya dans le rôle de Palmyre.
    L'Opéra de Washington l'a mis en scène avec succès en décembre 1970 au Lisner Auditorium. Frank Corsaro en était le réalisateur. Ce fut la première mise en scène américaine d'un opéra de Delius.
    L'histoire quant à elle est particulièrement originale et surtout, tragique.
    Toute l'action se situe dans une plantation située près du fleuve Mississippi en Louisiane, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
    Dans le prologue, Oncle Joe est sur le point de raconter l'histoire de Koanga et Palmyre, à la demande des filles des planteurs.
    L'acte 1 se déroule bien des années plus tôt : Palmyre, la servante de Clotilda (l'épouse du propriétaire de la plantation Don José Martinez), regarde Simon Perez, le surveillant de la plantation, réveiller les esclaves pour leur travail. Perez déclare son amour pour Palmyre, mais elle le rejette. Martinez arrive et Perez lui parle de l'arrivée d'un nouvel esclave : Koanga, un prince africain capturé. Koanga invoque ses dieux pour venger la trahison qu'il estime avoir subie. Perez déclare que Koanga préférerait mourir plutôt que de devenir un esclave, mais Martinez suggère que Palmyre peut être utilisée pour « changer ses sentiments ». Koanga et Palmyre sont introduits et deviennent attirés l'un par l'autre. Perez se met en colère contre cette tournure des événements. Clotilda est elle-même consternée, car Palmyre est sa demi-sœur.
    Dans l'acte 2, les préparatifs pour le mariage de Koanga et Palmyre ont lieu. Clotilda consulte Perez pour savoir comment arrêter ce mariage. Perez dit à Palmyre la vérité sur sa naissance, mais elle reste déterminée à épouser Koanga. Alors que la cérémonie de mariage est sur le point d'avoir lieu, Perez kidnappe Palmyre. Koanga se bat alors avec Martinez et l'emporte dans la lutte d'homme à homme. Koanga s'échappe dans le marais et invoque la magie pour apporter la contagion de la maladie à la plantation. Cependant, il a une vision de la souffrance de Palmyre, ce qui l'amène à retourner à la plantation. Quand il arrive, Perez essaie d'embrasser Palmyre. Koanga tue Perez, mais est à son tour capturé et exécuté. Palmyre pleure Koanga, puis se suicide.
    L'épilogue raconte comment les filles du planteur réagissent à l'histoire de l'oncle Joe, alors que le soleil se lève.

    Mais je vous laisse avec Koanga (dont je l'espère vous apprécierez l'écoute), pour vous renvoyer à la liste complète des oeuvres présentes dans la première partie de ce nouveau package :
    • Banchieri : La Folie des Vieux
    • Bax : Sonate pour alto et piano
    • Beethoven : Octuor pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons
    • Borodine : Trio à clavier
    • Debussy : Chansons de Bilitis
    • Delius : Florida Suite
    • Delius : Koanga
    • Dvorak : Quatuor à cordes n°9
    • Froberger : Pièces de clavecin
    • Janacek : Sonate pour violoncelle et piano "Pohádka"
    • Martinu : Symphonie n°3
    • Mozart : La Clémence de Titus
    • Strauss (Richard) : Brentano Lieder
    Pour suivre et compléter notre fil rouge consacré à la Hongrie, un ensemble de pièces et d'interprètes tous claviéristes (toujours présentés dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms) ... c'est le thème actuel ... et donc trois pianistes et un organiste ! (car les organistes sont aussi des claviéristes, si, si )

    Voici :

    7. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERNÖ SZEGEDI

    Ernő Szegedi (1911 - 1992) fut pianiste et professeur d’université. Il est le père de la pianiste Anikó Szegedi.
    Il étudie avec mention à l’Académie de musique de Budapest : en 1936, il obtient un diplôme de professeur sous la direction d’Imre Stefániai, et en 1939, obtient un diplôme artistique avec Ernő Dohnányi. Il a été deux fois lauréat de la bourse Ferenc Liszt.
    À partir de 1925, il donne des concerts dans toute l’Europe. Il a donné un concert mémorable à la mémoire de Ferenc Liszt à Jászberény à l’été 1961, à l’occasion du 75e anniversaire de la mort du grand maître. Les stations de son succès à l’étranger sont Varsovie, Riga, Helsinki, Stockholm, Berlin et Vienne. De 1938 à 1942, il a été membre de l’Académie nationale de musique, à partir de 1939, il a été conférencier à l’Académie de musique, et à partir de juillet 1942, il a été professeur régulier jusqu’à sa retraite en 1981.
    • Liszt : Pièces tardives pour piano
    8. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERZSÉBET TUSA

    Comme je n'ai rien de spécial à vous apprendre sur elle (il y a deux pages Wiki à elle consacrées, l'une en hongrois, l'autre en allemand mais bon, tout le monde n'est pas forcément familier de ces deux langues ...), voici au moins sa photo :


    Erzsébet Tusa
    • Bartok : 9 Petites Pièces pour piano
    • Bartok : Suite pour piano
    9. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR GÁBOS

    Gábor Gabos (Budapest, 1930 - Budapest, 2014) a commencé ses études en 1948 à l'Académie de musique de Budapest, où Lajos Hernádi était son maître. Il obtient son diplôme en 1952 et fait ses débuts de pianiste à Budapest la même année. Il remporte de précieux prix dans plusieurs concours de musique prestigieux : en 1955, il est troisième du concours Marguerite Long à Paris, en 1960 il termine cinquième du concours de musique Reine Elisabeth à Bruxelles, et en 1961 il remporte le premier prix au concours international de piano Liszt-Bartók à Budapest. Grâce à son jeu virtuose, il est rapidement devenu un interprète populaire sur les scènes de concert nationales et internationales (Italie, Union soviétique, Suède, Grèce, Allemagne, Suisse, Amérique du Sud, Japon). Il a fait plusieurs excellents enregistrements, y compris des compositions de Bartók, Brahms, Beethoven, Chopin, Haydn, Liszt et Schubert. Son album Bartók de 1968 a reçu le Grand Prix de l'Académie japonaise du disque. Gábor Gabos a reçu le prix Ferenc Liszt et le prix Worthy Artist pour ses réalisations artistiques.
    • Bach : Chaconne de la Partita pour violon solo n°2
    • Brahms : Variations sur un thème de Paganini, pour piano
    • Mozart : Sonate pour piano n°15 KV 533
    • Mozart : Sonate pour piano n°17 KV 570
    • Prokofiev : Toccata op. 11
    10. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR LEHOTKA

    Car parmi les claviéristes, il n'y a pas que des pianistes : il y a aussi des organistes. Gabor Lehotka (1938 - 2009) fait partie de ces derniers ; il joue ici sur l'orgue Johann Wöckherl, 1663, Cathédrale Saint-Georges, à Sopron, Hongrie, le plus ancien orgue de Hongrie.
    • Bach : Fantaisie et fugue BWV 542
    • Bach : Pastorale pour orgue BWV 590
    • Bach : Prélude et Fugue pour orgue n°15, BWV 545
    • Bach : Sonate en trio n°1
    • Haendel : Concertos pour orgue op. 4 e op. 7 (extraits)

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  5. #145
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    Au risque de me répéter :

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    Avec ce nouveau package, je reviens à une formule destinée à devenir de plus en plus « habituelle » : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongie.
    J'espère contribuer à votre bonheur grâce à la première partie de ce nouveau « package » un peu centré sur de la musique « ancienne » avec Dufay et Palestrina, toutes belles interprétations, et à Ibert, un compositeur un peu négligé jusqu'à présent en BM.

    Pour le reste, nous avions déjà bien entendu Iberia d'Albeniz ... en version pianistique. En voici une transcription pour orchestre.
    Avec la version de 66 de la Missa Solemnis de Beethoven, nous accédons enfin à une demande formulée autrefois (par JEFF il me semble : clic) et vous trouverez donc ici cette fois THE version Klemperer 66, accompagnée de celle d'Ormandy 67.
    Sinon, à l'honneur cette fois, comme j'en parlais ci-dessus, deux compositeurs très différents : Ibert (5 nouvelles oeuvres) et Dufay (plusieurs nouvelles oeuvres) - que j'accompagne d'une autre oeuvre de musique dite « ancienne » : la Messe "Iste confessor" de Palestrina.

    The Pot of Fat de Chanler (cfr lien Wiki ci-dessous) est vraiment une oeuvre à découvrir, car le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle « ne court pas les rues »
    Chat et souris associés (en allemand Katze und Maus in Gesellschaft) est un conte populaire allemand qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm dans le premier volume de Contes de l'enfance et du foyer ; ce conte a été repris dans une traduction anglaise par Andrew Lang en tête de son recueil The Yellow Fairy Book, sous le titre The Cat and the Mouse in Partnership.
    Un chat et une souris se sont mis en ménage. En prévision de l'hiver, ils décident d'acheter un pot de graisse et de le cacher sous l'autel de l'église.
    Bientôt, cependant, le chat est tenté. Pour pouvoir sortir, il ment à la souris et lui dit qu'une cousine à lui a eu un petit et qu'il est invité au baptême. En réalité, ce n'est qu'un prétexte pour aller manger le dessus du pot de graisse. À son retour, la souris, un peu méfiante, lui demande quel nom a été choisi pour le chaton et, sans trop réfléchir, le chat répond : « Dessus-Parti ».
    Un peu plus tard, le chat est encore tenté. De nouveau, il se sert du prétexte d'un baptême pour sortir et aller, cette fois, manger la moitié du pot de graisse. Quand il revient, la souris lui demande le nom du chaton, et le chat répond : « Mivide ».
    Encore plus tard, nouvelle tentation. Même excuse mais, cette fois, le chat vide le pot complètement. Quand il revient, la souris lui demande le nom du chaton, et le chat lui répond : « Toufini ».
    Quand enfin vient l'hiver, la souris se souvient du pot de graisse. Elle appelle alors le chat et l'invite à l'accompagner pour aller chercher le pot. La souris, évidemment, trouve le pot vide et, alors, elle comprend tout : « Dessus-Parti, Mivide et ... ». Mais, avant qu'elle n'ait fini de prononcer « Toufini », le dernier nom, le chat bondit sur elle, et n'en fait qu'une bouchée.
    Une oeuvre amusante (sauf pour la souris ) et originale, à découvrir donc, tout comme peut-être aussi celles de Quantz et de Rudi Stephan qui elles non plus ne courent pas les rues ...
    Bien d'autres oeuvres aussi au programme de cette nouvelle livraison, dont je vous laisse découvrir la liste ci-dessous :
    • Albéniz : Iberia, suite pour orchestre
    • Bax : Symphonie n°3
    • Beethoven : Missa solemnis
    • Bloch : Sonate pour piano
    • Brahms : Liebeslieder Walzer op. 52
    • Brahms : Neue Liebeslieder Walzes op. 65
    • Chanler : The Pot of Fat
    • Charpentier (Marc-Antoine) : Supplicatio pro defunctis ad beatam virginem
    • Debussy : Epigraphes antiques
    • Dufay : 4 Motets
    • Dufay : Missa "L'homme armé"
    • Dufay : Missa "Se la face ay pale"
    • Dufay : Missa "sine nomine"
    • Glazounov : 5 Novelettes pour quatuor à cordes
    • Honegger : Quatuor à cordes n°2
    • Ibert : Capriccio
    • Ibert : Escales
    • Ibert : Le Chevalier errant
    • Ibert : Les Amours de Jupiter
    • Ibert : Un Chapeau de paille d'Italie
    • Palestrina : Messe "Iste confessor"
    • Puccini : Il Trittico
    • Quantz : Sonate en trio en ut majeur pour flûte à bec, flûte traversière et basse continue
    • Stephan : Musique pour orchestre en un mouvement
    La seconde partie de ce package est la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, et nous n'en avons pas fini avec les claviéristes hongrois – dont plusieurs « pointures », toujours classés par ordre alphabétique de leur prénom !

    11. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABRIELLA TORMA (clic)
    • Liszt : 4 Rhapsodies hongroises pour piano
    • Liszt : Fantasia et Fugue sur le thème BACH, pour piano
    12. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY CZIFFRA
    • Bartok : Concerto pour piano et orchestre n°2
    Ce concerto est le seul concerto de Bartok que Cziffra ait jamais joué. Il l'apprit en environ six semaines, pour remplacer le soliste défaillant d'un concert. Après son « passage à l'ouest », il fut un temps question qu'il l'enregistre en studio, mais cela ne se fit pas ; Cziffra ne rejoua jamais ce concerto ensuite.
    Dans ses mémoires, Cziffra écrit :
    Le grand jour arriva et le concert fut un triomphe d'une portée certaine. Le public était un échantillon représentatif d'un peuple lassé des excès d'un régime dont l'armée victorieuse n'était toujours pas rentrée chez elle après onze ans. Malgré sa complexité stupéfiante, la musique est parfaitement structurée, ce qui m'a permis de me dépasser pour qu'elle ressemble à de la lave fondue pour le public. Quelque deux mille personnes, normalement si disciplinées, se sont précipitées hors de la salle en chantant l'hymne national, déchirant, alors qu'elles couraient le long des rues et des avenues voisines, tout ce qui portait d'autres emblèmes que le drapeau national. Il y a eu un soulèvement et le gouvernement (responsable d'un État policier encore pire que celui qu'ils avaient copié) s'est enfui vers un nouveau refuge. La frontière s'est à moitié ouverte. Alors que les gens se précipitaient dans la brèche par dizaines de milliers, la révolte a été rapidement réprimée et un nouveau régime a fait de son mieux pour la dissimuler comme une simple erreur passagère. Le temps pressait : les brèches dans la ligne de démarcation étaient en train de se refermer. Cette fois, j'ai choisi l'exil de mon propre chef.

    13. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY FARAGÓ

    György Faragó (Budapest, 1913 - Budapest, 1944) est apparu en 1936 comme une comète dans le ciel de l'art du spectacle hongrois, et après moins d'une décennie de brillance, en 1944 a disparu tout à coup à son arrivée. Son talent artistique remarquable et sa personnalité séduisante sont préservés par quelques enregistrements et les souvenirs et les éloges de ses contemporains.
    Sa mère professeur de piano a découvert très tôt son talent particulier: le garçon de cinq ans pouvait jouer sans partition les préludes de Bach qu'il avait entendus des élèves de sa mère. À six ans, il a été admis au Conservatoire national et à neuf ans à la deuxième année du cours préparatoire de l'Académie de musique. Son talent ne se limitait pas à la musique. En tant qu'enfant acteur, il a donné une performance mémorable en tant que Nemecsek dans la version cinématographique réalisée par Béla Balogh de Pál utcai fiúk (Les garçons de la rue Pál) de Molnár. Plus tard, il s'est inscrit avec distinction au Fasori Evangelical Gymnasium (note du traducteur : une école spéciale pour les enfants très talentueux sur le plan académique).
    Au cours de ses deux premières années à l'Académie de musique, puis dans la classe de formation des enseignants, il étudie avec Arnold Székely, et à partir de l'automne 1925 avec Géza Nagy. Enfin, en 1933, dans le cours d'artiste, il est l'élève de Dohnányi. C'est alors que Dohnányi a fait la prédiction qui est devenue célèbre plus tard : Le département de piano a deux artistes candidats avec un grand avenir : György Faragó et György Cziffra. Outre ses études de piano, György Faragó a également suivi le cours de composition, en tant qu'élève d'Albert Siklós, entre 1931 et 1935. Il obtient son diplôme d'artiste en 1936, compilant le programme de son concert de diplôme entièrement à partir d'oeuvres de Liszt. Le critique de Pesti Hirlap a donné le compte rendu suivant de l'événement : Faragó s'est avéré être non seulement un musicien au talent surprenant, mais aussi un excellent interprète de Liszt. Son jeu puissant possède une élégance supérieure et des largesses saisissantes, les effets sonores sont si gracieux et fins, qu'ils rapprochent la musique de Liszt du public. Sa technique est visiblement polie, la façon dont les touches répondent à son toucher marque également la formation des phrases. Il joue très clairement, de manière illustrative, mais les images poétiques ne manquent pas non plus à sa performance. Nous ne nous trompons pas en disant que nous percevons dans les débuts en concert de György Faragó la première étape d'une brillante carrière.
    Il obtient son plus grand succès en tant qu'interprète en mai 1939, lorsque, malgré plusieurs Français pianistes en compétition, il remporte le premier prix du concours Fauré de Luxembourg. Le rang du concours est démontré par le fait que le jury était composé de Richard Strauss, Emil Sauer, Marguerite Long et Francesco Malipiero. Après cette victoire, Faragó reçut de nombreuses invitations à des concerts, mais il devint largement impossible de les satisfaire en raison du déclenchement de la guerre.
    Les problèmes de performance artistique l'intéressaient non seulement au niveau de la pratique quotidienne mais aussi dans la sphère théorique. Il a discuté de la question dans une étude, A zenei előadás (Performance musicale), écrite en 1943, mais publiée seulement après sa mort, dans le numéro de juillet 1957 de la revue Vigília. Le point de départ de Faragó est une question pertinente à ce jour : Comment l'interprète contemporain peut-il interpréter les oeuvres du siècle dernier pour rencontrer l'approbation ? Dans sa réponse, il a formulé sa propre ars poetica : Le problème de donner une vraie performance réside dans deux directions. Dans sa « section transversale », il est plus simple; les conditions pour cela sont une grande habileté instrumentale, un magnétisme personnel et une capacité suggestive, et dans ce cadre les conditions pour des variations extrêmes entre les humeurs lyriques intimes et dramatiques : la matière musicale primaire - harmonie, mélodie et rythme - différenciation intellectuelle et intégration, et, en tant qu'arche, la plus grande unité possible de concept et de réalisation. La section longitudinale du problème examine essentiellement le concept, c'est-à-dire un problème stylistique : trouver l'éternel parmi les efforts changeants de différents âges. Interpréter Bach à travers les approches de Mendelssohn, Chopin et Liszt, comme une interprétation romantique, est périssable. La transposition de Busoni vise la victoire du piano en tant qu'instrument sur l'orgue : un effort gaspillé. La dynamique en terrasses et l'imitation potentielle du cembalo annulent le développement historique. Bien que l'interprète - grâce à son magnétisme personnel, par exemple - puisse susciter le plaisir par l'un de ces moyens, nous ne pouvons approuver sa production que si nous pouvons y trouver, comme dénominateur commun de tous ces éléments, l'effort pour atteindre l'Éternel (...)
    À partir de l'automne 1936, Faragó enseigne au Conservatoire national et, un an plus tard, à l'Académie de musique. Nous connaissons sa méthode d'enseignement à partir des récits de ses élèves - parmi lesquels Mihály Bacher, Ervin László et Emmi Varasdy : Faragó a d'abord écouté la pièce présentée par l'étudiant, puis, sans aucun commentaire, l'a jouée lui-même. L'étudiant lui-même devait reconnaître et corriger ses fautes. Cette méthode, qui exige un très haut degré de musicalité de la part de l'étudiant, est similaire à celle des grands prédécesseurs de Faragó, Liszt, Thomán et Dohnányi.
    György Faragó ne put enseigner à l'Académie de musique que jusqu'en janvier 1941, il fut ensuite licencié en raison de ses origines juives. La guerre, le service militaire, accélèrent sa maladie, à la suite de laquelle il meurt à Budapest le 7 décembre 1944.
    • Debussy : Arabesques pour piano
    • Fauré : Ballade pour piano et orchestre op. 19

    György Faragó

    14. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY MIKLÓS
    • Franck : Sonate pour violon et piano
    • Ravel : Sonate pour violon et piano n°2
    • Schumann : Kreisleriana
    • Tartini : Sonate pour violon et clavier en sol mineur
    15. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY SÁNDOR (clic)
    • Bach : Partita pour clavier n°7 "Ouverture à la française"
    • Beethoven : Sonate pour piano n°15 "Pastorale"
    • Prokofiev : Episodes op. 12
    • Prokofiev : Etudes op. 2
    • Prokofiev : Sarcasmes
    • Prokofiev : Visions fugitives
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  6. #146
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    Me revoici avec un nouveau « package » qui cette fois sera thématique, puisqu'il sera (notamment) consacré à des compositeurs « nordiques », càd purement scandinaves ou avec des ascendances scandinaves (Suède, Norvège, Danemark) ainsi que finlandaises, la Finlande n'étant pas considérée comme un pays scandinave.
    Ce « demi-package » « nordique » vous sera présenté en deux parties, la seconde étant prévue pour le mois prochain, mais je ne sais pas encore vous dire quand : je dois subir très bientôt une opération chirurgicale qui sera suivi d'une longue période de rééducation, toutes deux un peu lourdes ...

    Nielsen et Sibelius sont déjà bien représentés dans votre BM ; mais j'ai tenu à y apporter qqs nouveautés, que je vous présente ci-dessous
    Dans cette première partie de ce demi-package, les deux symphonies de Berwald constituent le complément de ce que nous avions déjà en BM.
    Plusieurs oeuvres de Gade également ; il s'agit évidemment de Niels Wilhelm, qui était jusqu'à présent largement sous-représenté en BM - l'autre Gade (Jacob, lui aussi Danois), hormis son tube mondial Tango Jalousie, restant à peu près totalement inconnu des firmes d'enregistrement.
    Un peu de Grieg, de Sibelius et de Nielsen donc - incontournables (la suite de Nielsen le mois prochain), mais surtout un nouveau venu en BM : Halvorsen, norvégien, avec notamment son oeuvre Fossegrimen, suite pour orchestre.
    Fossegrim, également connu simplement sous le nom de grim (en norvégien) ou Strömkarlen (en suédois), est un esprit de l'eau ou troll dans le folklore scandinave. Fossegrim joue du violon, en particulier du violon Hardanger. Fossegrim a été associé à un esprit de moulin et est lié à l'esprit de l'eau et est parfois aussi appelé näcken en Suède. Il est associé aux rivières et en particulier aux cascades.
    Fossegrim est décrit comme un violoneux exceptionnellement talentueux : les sons de la forêt, du vent et de l'eau jouent sur ses cordes de violon. Fossegrims peut être incité à enseigner la compétence. On dit que la pose du strömkarl suédois a onze variations, la dernière étant réservée aux esprits de la nuit car lorsqu'elle est jouée, « les tables et les bancs, la tasse et la canette, les barbes grises et les grands-mères, les aveugles et les boiteux, même les bébés dans le berceau » vont commencer à danser.
    Fossegrim serait prêt à enseigner ses compétences en échange d'une offrande de nourriture faite un jeudi soir et en secret : une chèvre blanche jetée la tête tournée dans une cascade qui coule vers le nord ou du mouton fumé volé dans le stockage du voisin quatre jeudis de suite. S'il n'y a pas assez de viande sur l'os, il n'apprendra qu'au suppliant comment accorder le violon. Si l'offrande est satisfaisante, il prendra la main droite de l'élève et tirera les doigts le long des cordes jusqu'à ce qu'elles saignent toutes, après quoi il pourra jouer si bien que « les arbres danseront et les torrents à l'automne s'arrêteront ».

    Ici la liste des oeuvres présentées ce mois-ci, la suite au mois prochain :
    • Alfvén : Rhapsodie suédoise n°1 "La nuit de la Saint Jean"
    • Berwald : Symphonie n°2 "Capricieuse"
    • Berwald : Symphonie n°4 "Naïve"
    • Gade : 5 Novelettes pour trio avec piano
    • Gade : Aquarelles
    • Gade : Arabesque
    • Gade : Trio pour violon, violoncelle et piano
    • Grieg : Concerto pour piano en la mineur
    • Grieg : Peer Gynt, suites n°1 et n°2
    • Halvorsen : Fossegrimen, suite pour orchestre
    • Halvorsen : Rhapsodie norvégienne n°2
    • Nielsen : 3 Motets pour choeur mixte
    • Nielsen : Commotio, pour orgue
    • Nielsen : Concerto pour clarinette et orchestre
    • Nielsen : Concerto pour flûte et orchestre
    La seconde partie de ce package est la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, et nous n'en avons pas fini avec les claviéristes hongrois - dont plusieurs « pointures », toujours classés par ordre alphabétique de leur prénom !

    16 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYULIA KISS (clic)
    • Bartok : Concerto pour piano et orchestre n°3
    • Liszt : Concerto pour piano et orchestre n°2
    • Mozart : Concerto pour piano et orchestre n°26 "du Couronnement"
    • Mozart : Sonate pour piano n°16 "Sonate Facile" KV 545
    17 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : IMRE UNGÁR (clic)
    • Chopin : Mazurkas (extraits)
    • Chopin : Préludes pour piano op. 28
    18 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : ISTVÁN ANTAL (clic)
    • Beethoven : Sonate pour piano n°29 "Hammerklavier"
    • Brahms : Sonate pour piano n°2
    • Schumann : Sonate pour piano n°1
    19 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : ISTVÁN NÁDAS

    Le pianiste hongrois István Nádas (Hongrie, ?-Mexico, 2000) a commencé ses études musicales à l'âge de 10 ans. Il a étudié le piano avec Louis Kentner et Béla Bartók, la composition avec Zoltan Koday et la musique de chambre avec Leó Weiner.
    Une fois lancée sa carrière de pianiste de concert, il se produit fréquemment avec l'Orchestre philharmonique de Budapest, son répertoire comprenant des oeuvres standard en plus de celles moins habituelles de Bartók, Stravinsky et Honegger. Jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, István Nádas a fait de nombreuses tournées en Europe, mais avec le début des hostilités, il a eu le malheur d'être placé dans un camp de concentration allemand. Son expérience amère a laissé des traces, mais ne lui a pas enlevé la capacité ni le désir de poursuivre sa carrière.
    Après la fin de la guerre, István Nádas se produit au Festival Bach de Rome et remporte une haute décoration du gouvernement italien. Puis vient la décision de s'installer au Venezuela où il devient chef du cours de piano de troisième cycle au Conservatoire national de musique. S'ensuivent de nombreux récitals en Amérique du Sud et en Amérique centrale. En tant que citoyen vénézuélien, Nádas a représenté son pays d'adoption au Festival international de musique de Venise, jouant pour la première fois en Europe un récital composé entièrement de compositeurs vénézuéliens modernes.
    Depuis 1953, à l'invitation de l'Université Xavier de Louisiane, István Nádas enseigne le piano dans cette université. Il s'est produit en tant que soliste à plusieurs reprises avec l'Orchestre philharmonique de la Nouvelle-Orléans sous la direction d'Alexander Hilsberg. À l'occasion de son concert à l'hôtel de ville de New York le 5 octobre 1954, les critiques étaient enthousiastes à propos "de sa technique, de sa musicalité, de son étendue de goût, de sa fraîcheur et de son individualité de vision", "de sa facilité et de sa poésie dramatique", "de sa tendresse, de ses ajustements de tons sensibles". Pour un homme, ils étaient étonnés du fait que "dans un programme qui aurait testé les capacités des géants du clavier, il a plus que tenu le sien". Le contenu de ce formidable programme dans lequel Nádas s'est distingué comprenait une Partita de Bach, la Sonate Hammerklavier, une Sonate de Prokofieff, une Ballade de Frédéric Chopin et Baetica de de Falla. Parmi ses enregistrements figurent LvB : Piano Sonatas (The Tempest, The Appassionata and the Les Adieux) sur Period Records, Schubert : Wanderer Fantasie et Moments Musicaux sur Period Records, Bach : Two and Three Part Inventions (BWV 772-801) sur Repertoire Records, J.S. Bach's Well-Tempered Clavier Books I + II (BWV 846-869, BWV 870-893) sur Repertoire Records et 2 Volumes sur Period Records of Contemporary composers. Il était surtout célèbre pour ses interprétations du cycle de l'intégrale des 32 Sonates de Beethoven et du cycle de l'intégrale des Concertos de LvB. Il était un spécialiste exceptionnel de J.S. Bach et s'est produit à plusieurs reprises au célèbre Carmel Bach Festival à Carmel, en Californie.
    István Nádas a été professeur de piano à l'Université d'État de San Francisco de 1965 à 1968. De là, il a fondé le programme de doctorat en piano à l'Université de l'État de Washington, a continué à voyager et à concrétiser à travers le monde, y compris le programme de musique à Grass Valley Nevada. Il a ensuite occupé un poste d'enseignant à Mexico, au Mexique, et a passé beaucoup de temps en Italie et en Europe. Il est décédé tranquillement au Mexique en l'an 2000. Il laisse derrière lui de nombreux étudiants, collègues, amis et membres de la famille reconnaissants, dont son fils, le Dr John Nadas, professeur de musicologie à l'Université de Caroline du Nord à Temple Hill.
    • Bartok : Sonate pour piano
    • Beethoven : Sonate pour piano n°30
    • Prokofiev : Sonate pour piano n°7
    • Schubert : Moments musicaux
    • Schubert : Wanderer-Fantasie

    István Nádas

    20 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : JÁNOS SEBESTYÉN (clic)
    • Buxtehude : La Capricciosa
    • Danses hongroises des XVIe, XVIIe & XVIIIe siècles
    • Dittersdorf : Concerto pour clavier en la majeur
    • Haydn : Divertimento en ut majeur pour cordes et clavecin
    • Haydn : Sonates "Esterházy"
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  7. #147
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Il y a quelque temps, je vous avais présenté un « package » qui comportait, entre autres, une sélection d'oeuvres de compositeurs « nordiques », de Alfvén à Nielsen.
    Voici la suite de cette sélection, où nous reprenons comme nous le terminions précédemment avec Nielsen. Au programme de ce dernier : les trois premiers quatuors.
    Ensuite, sans surprise, pas mal de Sibelius, qui est déjà bien documenté en BM mais que j'ai souhaité enrichir de quelques oeuvres moins fréquentées, ainsi que de deux nouvelles versions du Concerto pour violon, par Øivin Fjeldstad et Sixten Ehrling, deux figures légendaires de la direction d'orchestre scandinave.
    Deux oeuvres de Svendsen viennent compléter ce programme : Carnaval à Paris et Romance pour violon et orchestre, ainsi que deux nouveaux venus (en BM tout au moins) que vous découvrirez peut-être, car ils ne figurent pas dans le top des compositeurs les plus connus dans nos contrées : les Norvégiens Sinding et Valen.

    Exceptionnellement, il n'y aura pas cette fois de suite à notre « fil rouge » consacré à la Hongrie. Mais nous reprendrons ce dernier très bientôt

    La liste complète des oeuvres présentées cette fois :
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°1
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°2
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°3
    • Sibelius : 4 Mélodies pour soprano et orchestre
    • Sibelius : Chevauchée nocturne et lever de soleil
    • Sibelius : Concerto pour violon et orchestre
    • Sibelius : Pelléas et Mélisande, suite pour orchestre
    • Sibelius : Sélection de mélodies
    • Sinding : Pièces pour piano
    • Sinding : Quintette pour piano et cordes
    • Sinding : Suite pour violon et orchestre
    • Svendsen : Carnaval à Paris
    • Svendsen : Romance pour violon et orchestre
    • Valen : Concertino pour piano et orchestre de chambre
    • Valen : Concerto pour violon et orchestre
    Bonnes écoutes




    Øivin Fjeldstad


    Sixten Ehrling

  8. #148
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    Sinding n'est en effet pur ainsi dire jamais joué. Mais il a eu son heure de gloire au moins jusqu'à la guerre grâce à une "pièce de caractère" pour piano, "Frühlingsrauschen" (murmures du printemps, à peu près), pas mal jouée. On trouve la partition d'occasion partout... Et puis quelqu'un comme Gieseking n'a pas jugé indigne de l'enregistrer :

    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  9. #149
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    Bonjour à toutes et à tous

    Ce nouveau package est comme vous en avez l'habitude maintenant je suppose , la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, toujours consacrée pour l'instant aux claviéristes hongrois dont je vous fournis aujourd'hui un ensemble plus vaste que d'habitude (ils et elles sont toujours classé(e)s par ordre alphabétique de leur prénom), ceci afin de clôturer ce chapitre et passer au chapitre suivant, qui sera consacré cette fois aux compositeurs hongrois.

    21 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : KORNÉL ZEMPLÉNI

    Kornél Zempléni (1922 - 2013) est un pianiste concertiste et professeur d'université hongrois. Il fréquente la section de piano de l'Académie de musique Liszt Ferenc de Budapest de 1940 à 1946, sous la direction d'Ernõ Dohnányi et de Béla Böszörményi-Nagy. Il est lié à Franz Liszt par sa lignée de professeurs.
    Après l'obtention de son diplôme, Kornél Zempléni a enseigné à l'Institution musicale supérieure nationale (Nemzeti Zenede) à Budapest de 1947 à 1967, et à son tour a enseigné le piano au Bartók Béla Zenemûvészeti Szakiskola (Lycée musical spécialisé), puis à l'École supérieure de musique Liszt Ferenc, où il a été chef de section de 1964 à 1981 et professeur d'université (propre cathèdre) de 1983 à 1989. À partir de 1984, il a été professeur à l'Université des Arts d'Osaka, au Japon.
    Kornél Zempléni a donné des concerts en Europe et à l'étranger. Ses interprétations comprenaient des compositions de Bach, Mozart, Debussy, Kodaly et Bartók. Il a réalisé de nombreux enregistrements, principalement des oeuvres de Bartók (y compris son premier concerto pour piano, sous la direction de Ferencsik, dans les années 1960 dans une église de Budapest) et d'autres compositeurs hongrois, mais aussi quelques oeuvres pour clavier de Bach. La plupart de ses enregistrements ont été réalisés pour Hungaroton.
    Il s'intéressait également beaucoup à la photographie.
    Kornél Zempléni a épousé sa première femme, Emilia (Emmi) de Varasdy, le 25 novembre 1946. Emmi de Varasdy (née Szombathely, le 25 juillet 1925), descendante d'une famille aristocratique des deux côtés : père Sandor Varasdy de Izdencz (1896 - 1970), mère (descendante de Charlemagne !) Henriette, condessa Zichy (née le 25 avril 1906). Emilia a longtemps été korrépetitor à l'Opéra de Budapest, accompagnant des chanteurs et était / est également professeur à l'Académie ou à un autre institut musical supérieur. De ce mariage naquirent trois enfants : Laszlo, Maria Luiza et Tamás. Tous les trois sont musiciens : Maria est chanteuse d'opéra et Tamás est corniste. Kornél et Emilia ont divorcé au début des années 1960. Sa deuxième épouse, Andrea Szabó, était son élève.
    • Bach : 18 Petits Préludes pour clavier
    • Kodaly : 7 Pièces pour piano
    • Liszt : 3 Sonnets de Pétrarque pour piano
    • Liszt : Rhapsodie espagnole (version pour piano)
    • Liszt : Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen
    22 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : LAJOS HERNÁDI

    N'ayant rien de spécial à vous apprendre à son sujet, voici une photo de sa pierre tombale, qui nous apprend qu'il est né en 1906 et décédé en 1986.

    • Beethoven : Sonate pour piano n°6
    • Beethoven : Sonate pour piano n°8 "Pathétique"
    • Liszt : Venezia e Napoli
    • Schumann : Concerto pour piano
    23 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : LIVIA RÉV (clic)
    • Chopin : Valses
    • Liszt : 6 Grandes études de Paganini
    • Schumann : Arabesque
    • Schumann : Papillons
    24 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : PÉTER SOLYMOS (clic)
    • Bartok : Chants populaires hongrois du district de Csik, pour piano
    • Debussy : 5 Préludes pour piano
    • Debussy : Children's corner
    • Ravel : Concerto en sol
    • Ravel : Sonatine pour piano
    25 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : SÁRI BIRÓ (clic)
    • Bach : Partita pour clavier n°2
    • Bartok : Chansons paysannes hongroises pour piano
    • Kodaly : Danses de Marosszék
    • Moussorgsky : Tableaux d'une exposition, pour piano
    26 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : TAMÁS VÁSÁRY (clic, même si on ne le présente plus ...)
    • Debussy : Pour le piano
    • Debussy : Suite bergamasque
    • Liszt : Sonate en si mineur

    Tamás Vásáry

    27 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : TIBOR WEHNER

    Tibor Wehner (Budapest, 1918 - Budapest, 1977) est un pianiste hongrois, professeur à l'Académie de musique.
    Son père, Géza Wehner (1888-1947), était organiste. Il a terminé ses études secondaires à la St. Imre-High School de l'Ordre Cistercien. À l'Académie Liszt, il étudie le piano avec Imre Keéri-Szántó et Ernő Dohnányi, et avec Zoltán Kodály il étudie la composition. En 1939, il obtient un diplôme de professeur de piano et de compositeur, et en 1941, il obtient un diplôme de pianiste. À partir de 1942, il enseigne à l'Académie de musique, tout en continuant à étudier et à se produire à Rome et à Vienne pendant un certain temps. En 1947, il reprend la catégorisation d'Ernő Daniel. Il a été invité dans plusieurs pays, dont la Suède, la Tchécoslovaquie, l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie, l'Union soviétique, la Belgique. En 1958, il est membre du jury hongrois du Concours Tchaikovski à Moscou. Il s'est aussi souvent produit en tant que chambriste.
    Il a joué des oeuvres pour piano de Bach, Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms, Liszt, Bartók et Kodály. Les plus connus de ses enregistrements sont des oeuvres de Liszt et Bartók.
    • Bach : Concerto pour clavier n°5
    • Liszt : 2 Légendes pour piano
    • Liszt : Malédiction
    Bonnes écoutes

  10. #150
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    Bonjour à tous et à toutes

    Nous voici de retour avec ce nouveau package, cette fois encore exclusivement dédié à la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie. Dernièrement, nous en terminions avec un vaste corpus consacré aux claviéristes hongrois et je vous annonçais que le chapitre suivant serait consacré aux compositeurs hongrois. Ici pas mal de « neuf » avec plusieurs compositeurs hongrois jusqu'à présent absents de la BM, mais aussi pas mal de noms déjà bien connus.

    28 - HONGRIE COMPOSITEURS

    Il eût été inconcevable de ne pas citer ici Bartok, pourtant déjà bien représenté dans notre BM. Je me suis pour lui limité ici aux 2 Portraits Sz 37.
    Situation un peu semblable pour Dohnanyi, dont je vous propose ici trois oeuvres dont la célèbre suite Ruralia Hungarica, absente jusqu'à présent elle aussi de la BM, et pour Goldmark, dont le Concerto pour violon, déjà présent en BM, est aujourd'hui accompagné de trois nouvelles versions, avec Bronislaw Gimpel, Nathan Milstein et Peter Rybar.

    Pour suivre, un ensemble de compositeurs un peu moins connus : Kálmán par exemple, avec de larges extraits de deux de ses opérettes : Comtesse Maritza et Princesse Csárdás. Les opérettes de Kálmán ont été pas mal enregistrées, notamment par les chanteurs allemands qui faisaient, soit exclusivement soit en plus de l'opéra, de l'opérette (Rudolf Schock et René Kollo, par exemple).
    Pour poursuivre, cinq compositeurs que vous retrouverez (pour l'instant ?) en section Divers : Doppler, Erkel, Esterházy (Pál Ier), Hubay et Joachim. À noter : Pál Ier Esterházy, prince de Galánta (1635-1713), grand-père de Nicolas, qui fut le mécène et l'employeur de Joseph Haydn.
    À part cela, pour qui souhaiterait se renseigner davantage sur ces compositeurs à dire vrai très méconnus chez nous, un renvoi vers leurs pages Wiki respectives est donné systématiquement.

    Et l'on termine avec du plus fréquenté : une oeuvre de Kodaly, trois opérettes de Lehar et plusieurs oeuvres de l'incontournable Liszt

    À propos de ce dernier, qqs mots peut-être de des interprètes de deux de ses oeuvres présentées aujourd'hui : Gabrielle Torma, l'interprète de la Fantaisie et Fugue sur le thème BACH, est une pianiste hongroise née près de Budapest. Elle est formée à Budapest et à Moscou (T. Nyikolaïeva), puis par Yvonne Lefébure à Paris. En son palmarès : 1er Prix des Conservatoires de Région à la Télévision Hongroise, 3e Prix au Concours International Liszt-Bartók (Budapest), 2e Prix au Concours International Cziffra (Versailles), 1er Prix au Concours International Debussy (Saint-Germain-en Laye), 3e Prix au Concours International Bemus (Belgrade), titulaire également des diplômes d'honneur aux Concours de Bruxelles, Munich, Zwickau, Marguerite Long …
    Depuis 1969 elle effectue des tournées en soliste et avec des orchestres symphoniques des États et radios des pays de l'Est (concertos de Bach, Mozart, Beethoven, Chopin, Liszt, Schumann, Brahms, Grieg, Prokofieff, Rachmaninoff …), enregistre à la Radio et à la Télévisions nationales des « pays de l'est ».
    En 1983, le Conservatoire Européen de Paris l'invite à faire partie de son corps professoral, depuis elle habite à Paris en continue de donner des centaines des récitals et interprète des concertos avec des orchestres tels de l'Oural, de Ekaterinebourg, de Grenoble, Arco de Moscou, de Gorky …) en France, mais aussi en Allemagne, Belgique, Etats-Unis, Espagne, Italie, Portugal, Mexique …

    L'autre interprète auquel j'ai souhaité consacrer qqs lignes est Jean Laforge, qui nous offre ici des extraits pianistiques des Rhapsodies hongroises de Liszt.
    Né le 7 août 1925, à Paris, il commence ses études musicales dès l'âge de cinq ans : études pianistiques avec Magda Tagliaferro, mais surtout avec sa répétitrice Eva Dumesnil (élève de Marie Jaell), professeur à l'École Normale de Musique de Paris (fondée par Alfred Cortot). Il obtient une licence de concert en 1943. La même année, il entre au Conservatoire national de Musique de Paris, dans la classe de Jean Doyen. Il remporte un 1er prix de piano en 1945. Ensuite : 1ère Médaille de solfège au CNMS de Paris (1944) ; Harmonie (classe Georges Dandelot) ; Musique de Chambre (classe Joseph Calvet) ; Direction d'orchestre (avec Jean Fournet).
    Il débute sa carrière pianistique en 1946, nombreux concerts J.M.F. (environ 600 en 12 ans), soliste des Radios Française, Belge, Suisse, BBC, etc., concerts avec l'Orchestre National, les Concerts Colonne, Lamoureux, Pasdeloup, l'Orchestre de la Suisse Romande, tournées dans de nombreux pays étrangers, y compris le Japon.
    Il accompagne, comme pianiste ou chef d'orchestre, les plus grandes étoiles de la Danse de cette époque : Serge Lifar, Yvette Chauviré, Lycette Darsonval, etc. et devient Directeur Musical des Ballets Jean Babilée, puis des Ballets Lycette Darsonval
    En 1958, sur proposition de Georges Hirsch (alors Administrateur de l'Opéra de Paris), il est nommé sous-chef des choeurs. Se retrouvant dans cette illustre maison avec quelques camarades du Conservatoire devenus membres de l'Orchestre de l'Opéra, il fonde, avec eux, le Groupe Instrumental de Paris, qui fera une carrière assez brève, mais brillante (nombreux concerts et festivals, 4 disques chez EMI). La formation se dissoudra en raison du départ de l'Opéra de deux de ses membres.
    En 1964, il est nommé chef des choeurs par Georges Auric et en 1971, il est confirmé et chargé par Rolf Liebermann de la constitution d'un nouveau choeur qui a acquis le renom que l'on sait.
    Outre son activité à l'Opéra de Paris, il a été professeur au CNSM de Musique de Paris, de 1981 à 1987.
    Pendant 8 ans, il a dirigé au Théâtre des Arts de Rouen.
    Il a participé à la réalisation de très nombreux disques, comme pianiste soliste (une quinzaine), musique de chambre, accompagnateur, chef d'orchestre, et surtout comme chef de choeur (environ une cinquantaine d'oeuvres) pour EMI, CBS, DG, Erato, etc.
    En 1987, il devient chef du choeur du grand théâtre de Genève.
    Il a dirigé en 1996 et 1997 les choeurs de l'opéra de Nice et en 1998-99 et 1999-2000 le chœur de l'Opéra-Comique à Paris.

    La liste complète :
    • Bartok : 2 Portraits
    • Dohnanyi : Ruralia Hungarica, op. 32 (extraits)
    • Dohnanyi : Ruralia Hungarica, suite pour orchestre
    • Dohnanyi : 6 pièces pour piano op. 41
    • Dohnanyi : Variations sur une chanson enfantine
    • Doppler : Fantaisie pastorale hongroise
    • Erkel : Bánk Bán
    • Esterházy (Pál Ier) : Harmonia caelestis, cycle de cantates (extraits)
    • Goldmark : Concerto pour violon et orchestre
    • Goldmark : Symphonie "Noces paysannes"
    • Hubay : Concerto pour violon n°3
    • Joachim : Concerto pour violon et orchestre n°2 "à la hongroise"
    • Kálmán : Comtesse Maritza (extraits)
    • Kálmán : Princesse Csárdás (extraits)
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle seul
    • Lehar : Giuditta
    • Lehar : Le Comte de Luxembourg
    • Lehar : Paganini
    • Liszt : 2 Légendes pour piano
    • Liszt : Concerto pathétique pour 2 pianos
    • Liszt : Fantaisie et Fugue sur le thème BACH
    • Liszt : Harmonies poétiques et religieuses
    • Liszt : Requiem
    • Liszt : Rhapsodies hongroises (version piano) (extraits)
    • Liszt : Sélection de lieder
    Bonnes écoutes à tous et à toutes

  11. #151
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    Retour, avec ce nouveau package, à une formule bien connue : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.

    Pas de thématique particulière pour la première partie : des oeuvres et encore des oeuvres des plus connues aux plus méconnues. Parmi les oeuvres les plus connues et les mieux documentées, deux sonates de Beethoven par Daisy De Luca. C'est sur celle-ci que je voulais m'attarder un peu, car elle ne figure pas au panthéon des « plus grands » pianistes, en dépit d'un palmarès impressionnant : née en 1935 à Caminas (province de Sao Paulo, Brésil), elle fut l'élève de Magda Tagliaferro. 1er prix du concours Magda Tagliaferro en 1957 et prix de l'Académie du Mozarteum en 1957 également, elle fut professeur au Conservatoire Carlos Comes de Campinas, Brésil, professeur et co-directrice de la National Academy of Arts (Champaign, Illinois), 1982-85, professeur à l'Université d'Illinois, 1983-85, professeur à la Faculdade Santa Marcelin (Sao Paulo), 1986-92 et au Colegio Mae de deus, Loudrina (Brésil) 1990-92 ; depuis 1992, elle occupe le poste de professeur et d'artiste en résidence à Pensacola Christian College, Pensacola, en Floride.
    Le Quintette à cordes de Bruckner occupe ici une place à part : déjà présent en BM, il est ici interprété par Cecil Aronowitz à l'alto et le Quatuor Amadeus, un ensemble de référence qu'on ne présente plus.
    Pour compléter cette liste d'oeuvres déjà plutôt connues : les Gurrelieder de Schoenberg et Les Noces de
    Stravinsky, jusqu'ici absentes de notre collection et toutes deux dans des versions « de référence » (ce qui ne veut rien dire si ce n'est qu'on les aime beaucoup ).
    Sinon, pas mal d'autres oeuvres, moins fréquentées et à découvrir peut-être : les Chants spirituels de Bach, Don Procopio de Bizet, Hassan de Delius, 6 Ballades françaises de Pierné, entre autres.
    La liste complète :
    • Bach (Carl Philipp Emanuel) : 6 "Sonates d'essai", pour clavier
    • Bach : Chants spirituels
    • Beethoven : La Consécration de la Maison
    • Beethoven : Sonate pour piano n°14 "Clair de lune"
    • Beethoven : Sonate pour piano n°8 "Pathétique"
    • Berlioz : Roméo et Juliette
    • Bizet : Don Procopio
    • Bruckner : Quintette à cordes
    • Debussy : Le Promenoir des deux amants
    • Delius : Hassan
    • Foote : A night piece, pour flûte et quatuor à cordes
    • Lassus : Missa ad imitationem moduli Dixit Joseph
    • Mozart : Vêpres solennelles pour un confesseur
    • Pierné : 6 Ballades françaises
    • Puccini : La Fanciulla del West
    • Rossini: Le Comte Ory
    • Roussel : Psaume LXXX
    • Schoenberg : Gurrelieder
    • Stravinsky : Les Noces
    Et un retour, pour suivre, à notre fil rouge consacré à la Hongrie, avec cette fois ... un corniste !

    29 - HONGRIE CORNISTE : FERENC TARJÁNI (clic)


    Ferenc Tarjáni
    • Beethoven : Sonate pour cor et piano op. 17
    • Haydn : Concerto pour cor et orchestre n°3
    • Haydn : Concerto pour cor et orchestre n°4
    • Mozart : Duos pour 2 cors
    • Schumann : Adagio et Allegro pour cor et piano
    Bonnes écoutes

  12. #152
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    Comme on dit de nos jours, "wow"! (je ne dirai jamais assez à quel point la version des Noces de Stravinsky par Ancerl est réussie, mais enfin il n'y a pas que ça dans cette liste)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  13. #153
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    Merci Leb ! ça fait plaisir d'avoir de temps en temps un retour ... ils sont si rares !

    PS. Il vaut mieux répondre ici, en principe l'autre discussion ("copie") étant ... fermée !

  14. #154
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    Bonjour à tous

    Petit intermède avec ce « package » tout à fait spécial cette fois puisqu'il s'éloigne complètement du schéma habituel - mais pour une bonne et simple raison : en cette approche des fêtes de fin d'année, il s'agit ici d'un package « spécial Noël » qui m'a été suggéré par un membre (anonyme) du forum ; qu'il en soit chaleureusement remercié !
    Dans ce package une Cantate de Noël de Purcell et une autre de Vaughan Williams : Hodie, a Christmas Cantata pour soprano, ténor, baryton, choeur, choeur de garçons, orgue et orchestre (que vous trouverez dans les rubriques habituelles consacrées à ces compositeurs), trois oeuvres de Rheinberger, Knüpfer et Zachow en section Divers, ainsi que quatre récitals dont un de Grayston Burgess : Now make we merthe, une compilation de pièces pour le temps de Noël et un autre par le Deller Consort - récitals tous disponibles ici comme d'habitude

    Je vous en souhaite de bonnes écoutes et de joyeuses fêtes de Noël à toutes et à tous et une excellente fin d'année
    • Anonymes : "Carols" de Noël médiévaux
    • Deller Consort : Pièces vocales et instrumentales pour le temps de Noël
    • Grayston Burgess : Now make we merthe, pièces pour le temps de Noël
    • Knüpfer : Machet die Tore weit, cantate pour Noël
    • Musiques de Noël de la Haute Renaissance allemande
    • Purcell : Behold, I bring you glad tidings, cantate pour Noël
    • Rheinberger : L'Etoile de Bethléem
    • Vaughan Williams : Hodie, a Christmas Cantata pour soprano, ténor, baryton, choeur, choeur de garçons, orgue et orchestre
    • Zachow : Vom Himmel kam der Engel Schar, cantate pour Noël

  15. #155
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    Ce nouveau package reprend exactement un format maintenant bien connu : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.

    Pour commencer - et compléter ainsi notre dernier package « spécial Noël », une adorable Cantate de Noël d'Alessandro Scarlatti : la Cantate Pastorale Per La Natività Di Nostro Signore Gesu Christo, sous la direction de Günter Kehr (enregistrement de 1968).
    Mais ce sont, cette fois, au moins deux autres compositeurs qui sont aujourd'hui à l'honneur : Johann Christian Bach, dont quatre oeuvres vous sont ici présentées, et Dowland, avec une large sélection de pièces typiques de son style - et surtout le célèbre Lachrimae, or Seven Tears par des membres de la Schola Cantorum Basiliensis.
    Du piano aussi, avec une petite pièce de Déodat de Séverac, Le retour des muletiers, par Casadesus, les 4 Études sur des thèmes amérindiens de Busoni, la Sonate pour piano n°21 de Schubert par Brendel et une sélection de pièces généralement brèves de Stravinsky ; un peu de musique de chambre également, avec le Quatuor à cordes n°6 de Taneyev et une oeuvre bien connue ici, le Quintette pour clarinette et quatuor à cordes op. 115 de Brahms, que je ne résiste pas à vous présenter dans cette nouvelle version.
    Schoeck est l'un de mes « chouchous », j'en ai déjà parlé : voici de lui deux nouvelles oeuvres, le Concerto pour violon et orchestre "Quasi una fantasia" et le Concerto pour cor et orchestre.
    De l'opéra enfin, avec Pimmalione de Cherubini, Antigone de Honegger, deux opéras de Rossini jusqu'ici absents de notre BM : La Pie voleuse et La Dame du lac, et aussi une oeuvre qui j'imagine constituera une découverte pour beaucoup d'entre vous : Tvrdé palice de Dvorak, dont le titre est parfois traduit par Les Têtes dures et parfois par Les amants têtus. Il s'agit d'un opéra-comique en un acte en 16 tableaux. Il a été écrit en 1874 sur le livret de l'avocat et écrivain tchèque Josef Štolba (1846 - 1930). En anglais, l'oeuvre est également connue sous le nom de The Pig-Headed Peasants.
    Deux voisins du village, le veuf Vávra et la veuve Říhová sont parvenus à un accord pour que leurs enfants, Toník et Lenka, soient mariés, mais sans leur approbation. Le parrain des jeunes, le vieux Řeřicha, sait qu'ils s'aiment, mais ils sont trop têtus pour céder à la moindre pression. Le jeune couple refuse d'obéir à leurs parents et le rusé Řeřicha essaie de trouver une issue. Il suggère aux amants qu'en réalité le vieux Vávra (le père de Toník) veut épouser Lenka, tandis que Říhová (la mère de Lenka) doit avoir Toník comme mari. Řeřicha organise une réunion secrète, d'abord avec Lenka puis avec Toník, et ils espionnent les réunions de leurs homologues et de leurs prétendus anciens prétendants. Toník et Lenka commencent à être jaloux l'un de l'autre. Le tour réussi de Řeřicha se répand rapidement dans le village et les parents deviennent la cible de moqueries. Toník et Lenka regrettent leur entêtement et avouent leur amour. Enfin, Řeřicha admet avoir tendu le piège uniquement dans le but d'unir les « amants têtus », le tout se terminant par une fin heureuse.

    La liste complète :
    • Bach (Johann Christian) : Concerto en sol majeur op. 7 n°6
    • Bach (Johann Christian) : Concerto pour hautbois en fa majeur W C80
    • Bach (Johann Christian) : Quatuor pour 2 flûtes, alto et violoncelle op. 19 n°2
    • Bach (Johann Christian) : Quintette avec clavier pour flûte, hautbois, violon, violoncelle et clavecin op. 22 n°1
    • Brahms : Quintette pour clarinette et quatuor à cordes op. 115
    • Busoni : 4 Études sur des thèmes amérindiens
    • Cherubini : Pimmalione
    • Dowland : 14 Danses et Airs
    • Dowland : First Book of Songs and Ayres
    • Dowland : Lachrimae, or Seven Tears
    • Dvorak : Les Têtes dures
    • Honegger : Antigone
    • Rossini : La Pie voleuse
    • Rossini : La Dame du lac
    • Scarlatti (Alessandro) : Cantate de Noël "Cantate Pastorale Per La Natività Di Nostro Signore Gesu Christo"
    • Schoeck : Concerto pour cor et orchestre
    • Schoeck : Concerto pour violon et orchestre "Quasi una fantasia"
    • Schubert : Sonate pour piano n°21
    • Séverac : Le Retour des muletiers
    • Stravinsky : Pièces et adaptations pour piano
    • Stravinsky : Sonate pour piano
    • Taneyev : Quatuor à cordes n°6
    ---

    Pour suivre ... cela fait un moment déjà que nous explorons à travers notre « fil rouge » l'univers musical de la Hongrie. Nous avons déjà grâce à cette initiative pu découvrir un corpus copieux dédié aux CLAVIÉRISTES hongrois, un autre dédié aux COMPOSITEURS hongrois, enfin une petite parenthèse consacrée au COR.
    Avec cette partie de ce package, nous entamons la découverte d'un ensemble tout aussi fascinant, consacré cette fois aux CORDES. Vaste ensemble, que je pense « découper » en quatre parties ... et quelles parties ! plusieurs surprises aux prochains rendez-vous !
    Ici aussi, les interprètes sont classés par ordre alphabétique de leur prénom et donc nous commençons par l'un des plus grands peut-être, qu'on ne présente évidemment plus et qui est déjà plutôt bien représenté en BM.
    Généralement toutefois, je tenterai d'accompagner chaque interprète d'un lien vers sa page Wiki.

    30. HONGRIE CORDES : ANDRÉ GERTLER (clic, où l'on apprend - chose que j'ignorais, que Gertler fut l'élève d'Eugène Ysaÿe)

    Au programme notamment : la célébrissime version des 44 Duos de Bartok avec Josef Suk et, - enfin dirais-je, car cette oeuvre bouleversante était jusqu'à présent absente de la BM : le Concerto funèbre de Hartmann, malheureusement dirigé ici par un chef à la réputation plutôt médiocre : Karel Ancerl
    • Bartok : 44 Duos pour deux violons
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°1
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°2
    • Enesco : Sonate pour violon et piano n°3 "Dans le style populaire roumain"
    • Hartmann : Concerto funèbre, pour violon et orchestre à cordes
    31. HONGRIE CORDES : DÉNES KOVÁCS (clic)
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°1
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°2
    • Beethoven : Sonate pour violon et piano n°9 "à Kreutzer"
    • Corelli : Sonate pour violon et continuo n°1 op. 5.1
    • Corelli : Sonate pour violon et continuo n°12 "La Folia" op. 5.12
    • Mendelssohn : Concerto pour violon et orchestre n°2
    32. HONGRIE CORDES : EMIL TELMÁNYI (clic)


    Emil Telmányi avec son archet courbe et Albert Schweitzer en 1954
    • Bach : Partita pour violon seul n°2
    • Nielsen : Concerto pour violon et orchestre
    Bonnes écoutes

  16. #156
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    Purée... Hartmann/Gertler/ce gros nul d'Ancerl... j'ignorais jusqu'à l'existence ! Miam
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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  17. #157
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    Merci de vous intéresser - comme d'hab je l'espère à ce nouveau package, formaté comme plusieurs précédents càd une grosse part d'« un peu de tout » et la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.
    La première partie de ce package risque d'en intéresser plus d'un : outre un opéra totalement méconnu de Fomine, Orphée, vous y trouverez, entre autres : la Sonate pour violon et piano de Dvorak par Suk et Panenka ; une version du Chant de la Terre - une oeuvre dont je découvre avec surprise qu'en BM nous n'en avions - excusez toutefois du peu - « que » la version légendaire par Ferrier, Patzak et Walter, alors que cette oeuvre a bénéficié de dizaines d'enregistrements plus remarquables les uns que les autres ; celle-ci implique Ernst Haefliger et Nan Merriman, l'une des plus grands contraltos que le monde ait connus, qui ne sont - tout le monde en conviendra pas les derniers venus non plus.
    La Sonate pour violon seul de Bartok par Robert Mann, fondateur et premier violon du Quatuor Juilliard, présente une particularité : elle intégre les quarts de tons du dernier mouvement que Menuhin avait fait supprimer par Bartok.
    Les Nuits d'Été ne sont pas « juste une version de plus » : elles sont l'oeuvre d'Eleanor Steber, éminente soprano étasunienne qui marqua son époque ... Quant à Suzanne Danco dans Le Pâtre sur le Rocher, sa version me semblait un peu ... atypique
    Les 5 Pièces hébraïques pour alto et piano de Bloch s'ilustrent par la présence d'un chef d'orchestre et pédagogue, mais surtout d'un altiste d'exception : Milton Preves (1909 - 2000), qui a été membre de l'Orchestre symphonique de Chicago pendant 52 ans, dont 47 ans en tant qu'altiste solo.
    Preves a fréquenté l'Université de Chicago. En 1931, il rejoint la Little Symphony, un terrain d'entraînement de l'Orchestre symphonique de Chicago, où il est promu en 1934. Il y devient altiste solo en 1939, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1986. Il a joué sous la baguette de tous les chefs de l'Orchestre symphonique de Chicago, jusqu'à Sir Georg Solti, à l'exception de son fondateur, Theodore Thomas.
    Preves a été membre fondateur du Chicago String Quartet, ainsi que directeur musical du North Side Symphony de Chicago pendant 26 ans. En plus de jouer de l'alto, il a été chef d'orchestre des ensembles symphoniques Oak Park-River Forest, Wheaton et Gary, ainsi que du Gold Coast Chamber Orchestra. Il a également fait partie de la faculté de musique d'un certain nombre d'universités : le Chicago Musical College, la Northwestern University et la DePaul University.
    En 1963, il démissionne de son poste de chef de l'orchestre d'Oak Park-River Forest, car Carol Anderson, une violoniste noire talentueuse que Preves avait recrutée, subit des pressions pour démissionner en raison de sa « race ». Le président de l'orchestre s'est rapidement excusé et a exhorté Preves à continuer à diriger le groupe. Il n'est pas revenu pendant 25 ans et quand il l'a fait, c'était seulement pour jouer en tant que soliste avec l'orchestre.
    Ernest Bloch a dédié sa Méditation et Procession à Milton Preves. Preves a enseigné à de nombreux étudiants, dont certains continuent d'enseigner, transmettant son style.
    Épinglons pour terminer - mais entre autres, une manière d'intégrale ou plutôt un cycle : les Nouveaux Quatuors parisiens de Telemann, surtout pour la palette de ses interprètes : Frans Brüggen, Jaap Schröder, Anner Bylsma et Gustav Leonhardt, ainsi que deux jolies pièces de piano de Dukas et de Séverac par Grant Johannesen
    Bien d'autres oeuvres aussi, et ici la liste complète :
    • Bach : Concerto pour violoncelle et orchestre BWV 592
    • Bartok : Sonate pour violon seul
    • Beethoven : La Bataille de Vitória
    • Berlioz : Les Nuits d'été
    • Bloch : 5 Pièces hébraïques pour alto et piano
    • Dukas : Variations, interlude et finale pour piano sur un thème de Rameau
    • Dvorak : Sonate pour violon et piano
    • Fomine : Orphée
    • Haendel : 3 Cantates italiennes
    • Haydn : Concerto pour violon n°1
    • Mahler : Le Chant de la Terre
    • Mozart : Bastien et Bastienne
    • Pizzetti : Ifigenia
    • Reznicek : 4 Chants de Prière et de Pénitence
    • Schubert : Der Hirt auf dem Felsen
    • Séverac : Sous les Lauriers roses
    • Soler : Pièces de clavecin
    • Telemann : Nouveaux Quatuors parisiens
    • Verdi : I Lombardi
    ---

    Enfin, suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie, que nous poursuivons avec la deuxième partie de notre section CORDES.

    33. HONGRIE CORDES : ENDRE WOLF (clic)

    Endre Wolf (Budapest 1913 - Suède 2011) est un violoniste suédois d'origine hongroise.
    À l'âge de quatre ans, il convainc ses parents de lui acheter un violon qu'il voit dans une vitrine.
    Il fut l'élève de Jenő Hubay et de Leo Weiner. Il a étudié la musique à l'Académie de musique Liszt. Dans les années 1930, il voulait être admis à l'Université technique, mais en raison des dispositions du numerus clausus, il ne put le faire. En 1936, l'Orchestre symphonique de Göteborg lui offre un emploi, mais la police hongroise refuse de lui donner un passeport. Cependant, grâce à l'intervention de sa tante, il est finalement autorisé à quitter la Hongrie. Montrant l'offre qu'il avait reçue de Göteborg, il dit : « Voici une autre occasion de se débarrasser d'un Juif. » Entre 1936 et 1946, il est à la tête de l'Orchestre symphonique. Pendant la guerre, il donne des concerts en solo et en quatuor à cordes en Suède neutre. En 1944, il obtient des passeports suédois pour les membres de sa famille restés en Hongrie, les sauvant ainsi de la déportation. Après la guerre, il émigre en Angleterre. En janvier 1948, il se produit à nouveau à Budapest. Après la révolution de 1956, sa mère et sa soeur le rejoignent en Grande-Bretagne.
    De 1954 à 1964, il est professeur à la Manchester Academy of Music. Après avoir quitté Manchester, il enseigne à l'Académie royale danoise de musique de Copenhague, à l'Académie royale de musique de Stockholm, à l'Université de Lund et à l'École de musique de la Radio suédoise. En 1973, il est élu à la Royal Academy of Music de Londres.
    • Brahms : Concerto pour violon
    • Bruch : Concerto pour violon et orchestre n°1
    34. HONGRIE CORDES : FELIX GALIMIR (clic)

    Felix Galimir (1910, Vienne - 1999, New York) était un violoniste et professeur de musique américain d'origine austro-hongroise.
    Né dans une famille juive séfarade de Vienne, sa langue maternelle était le ladino. Il étudie avec Adolf Bak et Simon Pullman au Conservatoire de Vienne dès l'âge de douze ans et obtient son diplôme en 1928. Avec ses trois sœurs, il fonde le Quatuor Galimir en 1927 pour commémorer le centenaire de la mort de Beethoven. Au début des années 1930, Galimir étudie avec Carl Flesch à Berlin. En 1936, le Quatuor Galimir enregistre la Suite lyrique d'Alban Berg et le Quatuor à cordes de Maurice Ravel sous la supervision des compositeurs, présents lors des répétitions et des sessions d'enregistrement.
    En 1936, il rejoint l'Orchestre philharmonique de Vienne. Il est harcelé en raison de son origine ethnique juive - lors d'une représentation, écrit Allan Kozinn, « juste au moment où les lumières se sont éteintes, le clarinettiste principal a crié, d'une voix audible dans tout le théâtre, "Galimir – avez-vous mangé vos matzos aujourd'hui ?" ».
    La saison suivante, l'orchestre l'expulse parce qu'il est juif. Il émigre ensuite en Palestine pour rejoindre le nouvel Orchestre symphonique de Palestine.
    « Ma mère était autrichienne, mais comme mon père était roumain, nous étions considérés comme des étrangers ennemis et vivions dans la peur de l'internement », a-t-il déclaré à propos du sort de sa famille pendant la Première Guerre mondiale.
    En 1938, Galimir s'installe à New York où il fonde un autre quatuor et est membre de l'Orchestre symphonique de la NBC de 1939 à 1956. Plus tard, lorsque l'ensemble NBC est dissous, Galimir était violon solo de la Symphonie de l'air. Dans les années 1950, il commence à acquérir une solide réputation de professeur de musique et commence à enseigner à la Juilliard School de New York en 1962 et à partir de 1972 au Curtis Institute of Music de Philadelphie. En 1976, il enseigne au Mannes College of Music à New York.
    En 1952, après la mort d'Adolf Busch, le pianiste Rudolf Serkin demande à Galimir de rejoindre la faculté du Marlboro Music Festival, où il est en résidence chaque année de 1954 jusqu'à sa mort en 1999.


    Felix Galimir
    • Schubert : Trio pour piano, violon et violoncelle n°1
    • Schubert : Trio pour piano, violon et violoncelle n°2
    35. HONGRIE CORDES : GYÖRGY PAUK (clic)


    György Pauk
    • Mozart : Concerto pour violon n°5
    • Tchaikovsky : Concerto pour violon
    Bonnes écoutes

  18. #158
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Nan Merriman et Ernst Haefliger ne sont pas n'importe qui, mais Eduard ven Beinum non plus!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  19. #159
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Pour ce nouveau (et copieux) package retour à une formule déjà maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre série consacrée à la Hongrie.
    Notre première partie me paraît plutôt bien fournie et riche en pépites. Pour commencer, une intégrale des Sonates pour viole de gambe et clavier de Bach par August Wenzinger et Fritz Neumeyer (enregistrement de 1954) qui n'a selon moi rien à envier à celle de Cervera et Puyana déjà présente en BM ; une version explosive de la Symphonie n°104 "London" de Haydn par Klemperer ; deux oeuvres adorables de Josquin des Prés ; la Sérénade pour septuor et baryton de Schoenberg, jusqu'ici absente de notre BM ; Idomeneo de Mozart, dont vous pouvez découvrir l'argument ici, et quelques oeuvres de Stefan Wolpe, éligible cette année celui-ci étant décédé en 1972, et dont mah70 vous a déjà parlé dans sa récente playlist de janvier/février ; Wolpe est un compositeur que je connais assez bien ; par moi découvert grâce à Morton Feldman, qui fut son élève - et qui est comme certains le savent déjà ici, l'un de mes compositeurs favoris - mais il fut aussi l'élève de Webern, et son évolution musicale est d'une richesse incroyable (clic pour qui souhaite en savoir un peu plus sur lui, car il reste à ce jour plutôt méconnu) ... j'espère que cela change un jour, et je vous proposerai d'autres autres oeuvres de lui dans les temps qui viennent.

    Soulignons pour suivre la présence ici d'un opéra de Antônio Carlos Gomes : Lo Schiavo. Gomes est un compositeur brésilien, surtout d'opéras, totalement méconnu en nos contrées mais jouissant d'une immense notoriété dans son pays (au point que son portrait orna durant la période du cruzeiro un billet de banque brésilien d'une valeur nominale de ... 5000 cruzeiros).
    L'oeuvre fut composée dans le contexte historique du Brésil Impérial alors « pays de seigneurs et d'esclaves, nation aux institutions balbutiantes » ...
    L'action quant à elle se déroule dans la ville de Rio de Janeiro et à proximité, en 1567.
    Ilàra et Iberè, de la tribu Tamoyo, sont esclaves dans la ferme du comte Rodrigo, dont le fils, Américo, est amoureux d'Ilàra, qui l'aime. Américo libère Iberè et ce dernier jure qu'il sera éternellement fidèle à son jeune protecteur. Connaissant l'amour de son fils pour la jeune Indienne, le comte envoie le jeune homme à Rio de Janeiro, pour rejoindre l'armée contre la révolte des Amérindiens. Pendant l'absence d'Américo, le comte appelle Gianfèra, son contremaître, pour organiser le mariage d'Ilàra avec Iberè. Pendant ce temps, à Niterói, la jeune comtesse de Boissy, abolitionniste passionnée, accueille Américo et lui montre une profonde affection. Surprenant tout le monde, il décide de libérer tous ses esclaves indiens, y compris Iberè et Ilàra, maintenant en sa possession. Quand ils lui disent que les deux sont maintenant unis, Américo est très jaloux et montre toute sa haine. Les deux Indiens, maintenant libres, vivent dans une forêt à Jacarepaguá et le jeune homme tente de gagner l'amour de sa femme, dans l'espoir de la rendre un peu plus heureuse. Ilàra, cependant, révèle à Iberè son serment d'allégeance à Américo. Iberè se met en colère et unit sa tribu contre les Portugais. Américo est emprisonné et amené en présence d'Iberè. Afin de respecter son serment, le Tamoyo trahit son propre peuple et libère son bienfaiteur. L'évasion d'Américo et d'Ilàra est remarquée par les sauvages, qui veulent se venger. Iberè se tue, offrant sa vie en échange de celle des amants, leur permettant ainsi d'être heureux pour toujours.

    Pour terminer cette présentation, le récital Virgil Fox est joué au John Wanamaker Grand Court Organ, Macy's Store, Philadelphie, Los Angeles Art Organ Co, 1904 - agrandi en 1911-17, puis en 1930 par le propre atelier créé par John Wanamaker (28 482 tuyaux, 463 rangs, 396 jeux, 6 claviers + pédale).

    Enfin, je ne puis m'empêcher pour finir de mettre en exergue la splendide interprétation de la Symphonique Fantastique de Berlioz par Jonel Perlea, interprétation remarquable pour ses partis-pris interprétatifs, sa qualité instrumentale et sa lisibilité. Perlea (1900 - 1970) (clic) fut un chef d'orchestre roumain, beau-frère, pour l'anecdote, de Mircea Eliade. Son histoire sort du commun :
    S'étant fixé en 1950 aux États-Unis, où il prit la direction de l'Orchestre Symphonique du Connecticut, tout en enseignant la direction d'orchestre à la Manhattan School of Music à New York (1952-69), il fut en 1957 victime d'une crise cardiaque et d'une attaque cérébrale, qui le laissèrent partiellement paralysé ; il apprend à diriger de la main gauche seule et reprend ses activités ; notre Fantastique, datant de 1959, a donc été dirigée ... de la seule main gauche ! étonnant non ?
    • Bach : Sonates pour viole de gambe et clavier, intégrale
    • Beethoven : Petites Pièces pour piano
    • Berlioz : Symphonie Fantastique
    • Chabrier : Danse slave
    • Chabrier : Le Roi malgré lui
    • Chabrier : Suite pastorale
    • Dvorak : Variations symphoniques
    • Gomes : Lo Schiavo
    • Haydn : Symphonie n°104 "London"
    • Honegger : Quatuor à cordes n°2
    • Josquin des Prés : Missa Hercules Dux Ferrariae
    • Josquin des Prés : Missa Pange lingua
    • Mozart : Idomeneo
    • Schoenberg : Sérénade pour septuor et baryton
    • Verdi : Oberto
    • Virgil Fox à l'orgue Wanamaker de Philadelphie
    • Wolpe : Passacaglia pour piano
    • Wolpe : Quatuor pour trompette, saxophone ténor, percussion et piano
    • Wolpe : Sonate pour violon et piano
    • Wolpe : Ten Songs from the Hebrew
    ---

    Poursuivons maintenant notre fil rouge consacré à la Hongrie, avec la troisième et avant-dernière partie de cette section consacrée aux CORDES. Une partie, comme vous le constaterez, particulièrement copieuse - en raison de l'arrivée - ordre alphabétique (des prénoms) oblige - d'un certain ... Sándor Végh ...

    36. HONGRIE CORDES : JANOS STARKER (clic)


    Janos Starker

    Starker (un autre incontournable ... grand parmi les grands ...) est déjà bien représenté au sein de notre BM. C'est pourquoi je me limite cette fois à vous présenter de lui un ensemble d'oeuvres pour violoncelle de David Popper - peu connu ici-bas, et dont vous pourrez consulter grâce au lien fourni la fiche Wiki si le coeur vous en dit
    • Popper : Pièces pour violoncelle
    37. HONGRIE CORDES : LÁSZLÓ VARGA (clic)

    Laszlo Varga (1924 - 2014) est un violoncelliste américain d'origine hongroise qui bénéficia d'un statut mondial en tant que soliste, artiste d'enregistrement et professeur de violoncelle faisant autorité.
    En tant que Juif, Varga a perdu son poste à l'Orchestre symphonique de Budapest pendant la Seconde Guerre mondiale et a ensuite été interné par les autorités hongroises dans un camp de travail nazi.
    Pendant 11 ans, Varga a occupé le poste de violoncelliste solo de l'Orchestre philharmonique de New York sous la direction des directeurs musicaux Dimitri Mitropoulos et Leonard Bernstein, et de nombreux chefs invités, dont Fritz Reiner et Guido Cantelli. Il s'est produit en tant que soliste avec des orchestres dans des pays tels que l'Australie, le Japon, les États-Unis, l'ex-Union soviétique et dans toute l'Europe. Dans des festivals de musique tels qu'Aspen, Chautauqua et Shreveport, il a été mis en lumière au cours des 40 dernières années pour ses fonctions de soliste, de chambriste et de mentor pédagogique. Pendant ce temps, il a enregistré une multitude de disques pour de nombreux labels, dont Columbia, CRI, Decca, EMI, Musicelli, Period, Philips, RCA, Serenus et Vox. De nombreux compositeurs à travers le monde ont demandé à Varga de donner la première représentation de leurs oeuvres.
    En tant que chambriste, il a été membre de groupes tels que le Borodin Piano Trio, le Canadian String Quartet, le Léner String Quartet, le Trio Concertante et les Crown Chamber Players. L'Université de l'Indiana a décerné à Varga le titre de Chevalier du Violoncelle pour avoir consacré sa carrière de professeur et de soliste à l'amélioration du violoncelle, qu'il a enseigné à l'Université d'État de San Francisco (où il a également enseigné la direction d'orchestre et supervisé le programme de musique de chambre), à l'Université de Californie à Santa Cruz, à l'Université de Toronto et à l'Université de Houston, dont il a pris sa retraite en 2000.
    Il eut le grand plaisir d'avoir nombre de ses étudiants décrochant des emplois dans des orchestres et universités du monde entier. Il donna régulièrement des classes de maître et se produisit en récital ainsi que directeur de grands groupes d'ensembles de violoncelle de tous les côtés du globe. Beaucoup d'entre eux ont lieu lors des différents congrès internationaux de violoncelle. Il a été chef d'orchestre à Budapest, en Hongrie et à San Leandro, en Californie, ainsi que de festivals à Aspen, au Colorado et à Shreveport, en Louisiane. Il a non seulement dirigé les Virtuoses de New York et les Virtuoses de San Francisco, mais a été le fondateur des deux. Il a arrangé de nombreuses oeuvres musicales publiées par MusiCelli Publications. Des groupes tels que les Yale Cellos, le Saito Cello Ensemble, CELLO pour Sony/Philips, MusiCelli, le Los Angeles I Cellisti, ainsi que son propre New York Philharmonic Cello Quartet ont enregistré plusieurs de ses arrangements.
    • Hindemith : Kammermusik n°3


    László Varga

    38. HONGRIE CORDES : MIKLOS PERENYI (clic)
    • Chopin : Sonate pour violoncelle et piano
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle et piano
    • Tessarini : Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur
    39. HONGRIE CORDES : SÁNDOR VÉGH (clic)

    On ne le présente plus ... ni lui ni son célébrissime et excellentissime quatuor à cordes.
    Que voici à travers non pas une, mais deux intégrales : celle des quatuors de Bartok dans la première interprétation qu'il en fournit au début des années 50, avec lui-même (jouant sur un violon Stradivarius, le « Paganini » de 1724) et Sándor Zöldy aux violons, Georges Janzer à l'alto et Paul Szabó au violoncelle, et celle de Beethoven avec la même formation. Dans les deux cas, un vrai régal
    • Bartok : Quatuors à cordes, intégrale
    • Beethoven : Quatuors à cordes, intégrale


    Sándor Végh

    Bonnes écoutes à toutes et à toutes

  20. #160
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    On ne saurait trop chanter les louanges du quatuor Vègh!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

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