BARBER Samuel

[co2monamour]

C'est en effet l'hypothèse la plus plausible : le "new symphony" etc. était un orchestre de studio constitué pour l'occasion. D'ailleurs, la même appellation (mais peut-être pas les mêmes musiciens) figure dans d'autres disques Decca postérieurs, et pas seulement pour des oeuvres de Barber. Ca ressemble un peu à cet "orchestre de l'opéra de Vienne" qu'on trouve sur des tombereaux de disques du catalogue Westminster...

Quant aux qualités de chef d'orchestre de ce dernier, je n'ai que le concerto pour violoncelle avec Z. Nelsova (dans l'édition Decca) pour en juger, mais audiblement, il était balèze, le mec...

Musicalement,
l'obsédé-des-incunables

[The Fierce Rabbit]

Une brève question si vous me permettez :
Je connais très peu et mal Barber, pourriez-vous m'indiquer une/des version(s) que vous considérez comme bonne(s) du quatuor en si mineur, j'aimerais entendre l'original de "L'Adagio" ?
Merci !

[mah70]

Je m'écarte du sujet mais je me demande si le "New SO of London" n'accompagnait pas Heifetz dans du Bruch et du Vieuxtemps enregistrés à Londres en 1961 ou 1962 pour RCA, prouvant une certaine continuité du pseudonyme. C'était Sargent qui dirigeait.
Mais on s'y perd avec ces orchestres de studio, l'important est que Barber ait été satisfait...

[Claude Torres]

Une brève question si vous me permettez :
Je connais très peu et mal Barber, pourriez-vous m'indiquer une/des version(s) que vous considérez comme bonne(s) du quatuor en si mineur, j'aimerais entendre l'original de "L'Adagio" ?
Merci !

Par exemple le Quatuor Debussy.



Claude Torres

[Amitiou]

Je me demande si Boulez n'a jamais dirigé de Barber?

[sud273]

je ne crois pas, ila dû être écoeuré à vie par les répétitions du concerto... Barber s'amusait beaucoup à lui demander si les thème de la Habanera constituait une série et ce qu'il pensait de Monsieur Ztiwobiel, s'étonnant qu'un sérialiste convaincu ne parvienne pas à reconnaître d'oreille la version rétrograde du nom Leibowitz.
Barber a utilisé (détourné) des procédés sériels déguisés en thème tonals dans sa sonate (comme Walton dans le finale de la Passacaille ou Nosyrev dans sa deuxième symphonie) et dans le premier mouvement de la 2ème symphonie (la musique réutilisée en 66 qui sert de caractérisation au Sénat Romain dans Antoine et Cléopâtre).

[mah70]

Ce serait tout de même un peu surprenant. D'après ce que l'on peut savoir, le répertoire de Boulez s'articule autour de trois axes:
- les contemporains (plutôt d'obédience Darmstadt, mais c'est assez large);
- les ancêtres de la modernité (Scönberg, Berg, Webern, Ravel, Debussy)
- quelques grands anciens (un peu de Berlioz, de Beethoven ou de ... Haendel).
Berber ne me semble pas pouvoir être intégré à l'un de ces trois groupes. On a bien quelques exemples hors de cette trilogie mais ils sont rares (et pas toujours réussis, 3e symphonie de Roussel par exemple). Celà dit, Boulez enregistrant désormais du Szymanowski, tout est possible

Il y avait dans le temps sur le net une discographie de Boulez mais elle a disparu. Voici ce qu'il en reste sur un site d'archivage du web:
http://replay.web.archive.org/200811...ulezdiscog.cfm

Edit: Grillé par Fred

[Amitiou]

je ne crois pas, ila dû être écoeuré à vie par les répétitions du concerto... Barber s'amusait beaucoup à lui demander si les thème de la Habanera constituait une série et ce qu'il pensait de Monsieur Ztiwobiel, s'étonnant qu'un sérialiste convaincu ne parvienne pas à reconnaître d'oreille la version rétrograde du nom Leibowitz.

Juste énorme! Je me damnerais pour pouvoir être témoin de ça
Impayable ce Barber

[hideux67]

Je m'écarte du sujet mais je me demande si le "New SO of London" n'accompagnait pas Heifetz dans du Bruch et du Vieuxtemps enregistrés à Londres en 1961 ou 1962 pour RCA, prouvant une certaine continuité du pseudonyme. C'était Sargent qui dirigeait.
Mais on s'y perd avec ces orchestres de studio, l'important est que Barber ait été satisfait...

En effet même pseudonyme. Egalement utilisé pour l'enregistrement du 1er concerto de Chopin par Rubinstein et Skrowaczewski.

[hideux67]

Un disque intéressant où l'on retrouve Barber l'interprète (pianiste et baryton !) :



1938 Recital
Six Folk Songs
O waly, waly
The Deaf Woman's Courtship
Brother Greene
Zu Dir
Batti, batti
Chi ti ci fa venir
Robert Schumann
In der Fremde
Felix Mendelssohn
Ist es wahr?
Carl Philip Emanuel Bach
Nonnelied
Johannes Brahms
Der Gang zum Liebchen
Der Tod, das ist die kühle Nacht,
Franz Schubert
Der Jüngling an der Quelle
Samuel Barber, baritone and piano




1953 Recital
Francis Poulenc
Quatre Poèmes de Paul Eluard
C'est ainsi que tu es
Samuel Barber
Sleep Now
The Daisies
Nocturne
Nuvoletta
Hermit Songs (premiere performance)
Henri Sauguet
La Voyante
Gabriel Fauré
Au bord de l'eau
Leontyne Price, soprano
Samuel Barber, piano


http://www.bridgerecords.com/catpage.php?call=9156

[The Fierce Rabbit]

Par exemple le Quatuor Debussy.
Claude Torres

Merci !

[brvpierre]

Bonjour à tous,

Pour ma première contribution sur ce forum, quelques informations qui devraient intéresser les amateurs de Barber :

* si le Centenaire Barber est resté discret (on ne joue jamais assez les compositeurs qu'on aime, c'est bien connu), il a tout de même bénéficié en France de l'action de l'Association Capricorn. Fondée en 2009 par votre serviteur, elle organise dans la mesure de ses modestes moyens conférences & concerts en France, et assure une veille d'informations sur Barber via son site www.samuelbarber.fr.

* le coffret WHRA, dont j'ai eu l'occasion de signer les notes de programme, propose un certain nombre d'incunables (les Prayers of Kierkegaard, Vanessa radiodiffusé depuis le Met qques jours après sa création (différent donc de l'édition studio réalisée la même année par RCA), mélodies orchestrées par Barber, Capricorn Concerto dirigé par Barber, Quatuor avec son finale alternatif, Souvenirs par le duo dédicataire, Arthur Gold & Robert Fizdale,3 versions de Knoxville (grand orchestre/piano/version de chambre), etc.) et mérite largement le détour. Cerise sur le gâteau : entretiens avec Barber, Menotti, témoignage d'Orlando Cole (violoncelliste du Curtis String Quartet) et Barber en pleine répétition avec les musiciens de l'OS de Boston sur la 2e Symphonie...
Le travail de restauration évite à mon sens les doublons avec l'album Pearl.

* La fin de l'année s'annonce riche en événements Barber en France :
- Concerto pour violon donné par Lisa Batiashvilli au TCE (ONF dirigé par Zinman) en octobre
- rebelote avec l'extraordinaire Gil Shaham à Pleyel (Orchestre de Paris dir. Conlon) le 14/12
- en novembre sortie de la première biographie française consacrée à Barber ("Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes", Pierre Brévignon, Editions Hermann, lancements à la Fnac Ternes le 25/11 (dédicace+concert) et à la Fnac Montparnasse le 2/12)
- 10 décembre, l'association Capricorn propose la première intégrale en France de l'oeuvre pour quatuor à cordes de Barber par le Quatuor Rosamonde (& le baryton Pierrick Boisseau) à la Salle Cortot (compléments de programme: Brahms & Wolf)...

A bons entendeurs...

Pierre

[brvpierre]

J'oubliais : le 28/01/2012, Evgueny Kissin joue la Sonate de Barber au TCE !!!

[sud273]

bonjour Pierre, pourrait-on avoir le programme de cette intégrale des oeuvres pour quatuor à cordes?

[brvpierre]

Bonsoir Fred,

Le Quatuor Rosamonde & Pierrick Boisseau donneront l'ensemble des partitions éditées (une première en France), soit :
Serenade, op.1
Dover Beach, op.3
Quatuor à cordes, op.11
+
Johannes Brahms : Quatuor à cordes op.51 n°1
Hugo Wolf : Italienische Serenade

J'ai obtenu la partition du fragment de 2e Quatuor (1947), mais le déchiffrage par les Rosamonde s'est révélé peu satisfaisant. L' "oeuvre" est inexploitable au concert, car beaucoup trop parcellaire en l'état (sauf découverte de fragments complémentaires, toute reconstruction même est inenvisageable).

[sud273]

Merci pour la réponse, je n'avais pas trop d'espoir pour le mouvement du deuxième quatuor, mais je me demandais ce qu'il en était du reste, et particulièrement de la sérénade, rarement jouée dans sa version originale. Je me demandais d'ailleurs si l'édition était différente pour la version orchestre à cordes et la version quatuor, puisque lors de la révision avant la publication en 1942, Barber a ajouté 16 mesures à la fin du premier mouvement de la sérénade en plus d'une ligne de basse.

Je me demandais aussi s'il restait quelque chose dans les archives inédites concernant la musique de scène de One day of Spring, apparemment écrite aussi pour quatuor à cordes (et dont Orlando Cole dit qu'elle aurait contenu le Finale perdu de la 1ère version en quatre mouvements de la sérénade). Barbara Heyman dans sa thèse n'est pas très claire à ce sujet.

[brvpierre]

Non, aucune trace de "One Day of Spring", bizarre partition écrite pour quatuor, choeur (choeur de gitans, même, d'où le rapprochement avec la "Gypsy Dance" de "The Rose Tree") et baryton ou récitant (dans le programme original, Barber était mentionné avec l'entrée "voice")... On est là dans la marge la plus marginale de la production barbérienne !
La version originale de la Serenade (pour quatuor) supplante sa version pour orchestre à cordes, souvent noyée dans un sfumato brumeux... Et la parenté avec le Schönberg de la Nuit transfigurée saute aux oreilles...

[sud273]

je répercute, pour info, puisque j'ai reçu par mail l'annonce de la parution de



de Pierre Brévignon, auteur des messages qui précèdent

Chères amies et chers amis mélomanes,

Après plus de cinq ans de gestation, de recherche et d'écriture, j'ai le plaisir de vous annoncer que ma biographie du compositeur américain Samuel Barber va sortir aux éditions Hermann le 23 novembre 2011 sous le titre Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes.
Cet ouvrage, le premier en français consacré à l'auteur de l'Adagio pour cordes, explore la vie et l'oeuvre de Barber en se fondant sur de nombreux témoignages inédits et en laissant la parole aux interprètes de toutes générations qui défendent la musique de Barber sur les scènes du monde entier : chefs d'orchestre (Marin Alsop, Leonard Slatkin, Daniel Kawka, Paul Mann...), chanteuses (Martina Arroyo, Barbara Hendricks, Jennifer Larmore...), chanteurs (Gerald Finley, Dietrich Fischer-Dieskau, Tom Krause...), pianistes (Michel Dalberto, Marc-André Hamelin, Leon McCawley, Daniel Pollack...), violonistes et violoncellistes (Anne Akiko Meyers, Eugene Drucker, James Ehnes, Steven Isserlis, Raphael Wallfisch, Wendy Warner...).
Un CD d'enregistrements historiques, permettant notamment de découvrir Barber chef d'orchestre et chanteur, complète cette biographie.
A l'occasion de cette parution, les éditions Hermann mettent en vente mon livre à un tarif préférentiel, valable jusqu'à la sortie en librairie. Je me permets de joindre à ce message un descriptif détaillé assorti d'un bon de prévente.

J'espère que Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes comblera vos attentes littéraires comme musicales... et vous donnera envie de vous ruer chez votre disquaire ou dans les salles de concert !

Bien cordialement

Pierre Brévignon
Association Capricorn
www.samuelbarber.fr
www.facebook.fr/AssociationCapricorn

accompagné du bon de commande



le disque est extrait du coffret WHRA présenté plus haut, dont Pierre Brévignon a également rédigé la notice.

[sud273]

Je profite de cette intervention pour demander au spécialiste s'il aurait quelques lumières sur la paternité de ces tableaux signés Samuel Barber (nous somme nombreux à porter des noms communs et quoique Barber eût un penchant pour le dessins, je doute que ce soit le même... mais allez savoir)

[lebewohl]

Je ne suis absolument pas spécialiste, même pas du Barber compositeur, mais j'ai trouvé ça :
http://www.sambarber.com/index.html