Je veux parler de lui
et non de lui
Après la bataille de Rodrigo, je ne suis pas encore prêt à vous parler du deuxième .
LOUIS Glass (1864 - 1936), qui, comme son nom et son prénom l'indiquent, est un compositeur danois, qui a écrit 6 symphonies, principalement. Je les ai toutes écoutées, et j'avoue que je me suis énormément ennuyé.
Il existe au moins deux versions de ces symphonies, l'une chez Marco Polo et l'autre chez Danacord, c'est la deuxième que j'ai écoutée et je n'exclus pas d'entendre la première car l'interprétation de l'Orchestre de Plovdiv dirigé par Nayden Todorov m'a semblé excessivement molle et sans couleurs. La musique elle-même n'y est pas pour rien, il faut le souligner.
Il s'agit de ces disques :
Symphonie n° 1 (1894) & Symphonie n°5 "Svastika" (1920) (2 cd quand même)
Symphonie n°2 (1899)
Symphonie n°4 (1911)
Symphonie n°3 "Wood Symphony" (1901) & Symphonie n°6 "Birth of the Scyldings" (1924)
Sur le site du label danois Danacord on peut entendre des mouvements entiers de chacune de ces symphonies en mp3, si ça vous tente, voyez ICI.
Glass était un élève de Gade, un contemporain de Nielsen et de Langgaard, et un admirateur de Bruckner. Avec Nielsen, aucun point commun : la musique de ce dernier est aussi cinglante et dynamique que celle de Glass est molle et sans aspérités. Ses thèmes, la plupart du temps, sont difficiles à saisir et présentent rarement un quelconque intérêt, ce qui donne le sentiment qu'il passe à chaque fois près d'une heure à broder sur du vide. A ce titre, cette musique me rappelle beaucoup celle d'Asger Hamerik (6 Symphonies chez Dacapo, d'un ennui équivalent).
On retrouve, à mon avis, le même défaut dans la plupart des symphonies de Gade, qui sont toujours très bien tournées et presque toujours très fades.
En ce qui concerne Bruckner, l'admiration que lui portait Glass est tangible à travers toutes ces symphonies, sans doute possible : même amour du contrepoint, même sens du monumental et du grandiose. J'ai quand même bien aimé l'adagio de la 4ème symphonie et le scherzo de la 6ème. Une sorte d'éclaircie dans la brume. Ce n'est bien sûr que mon sentiment, que d'aucuns ne partagent sans doute pas
Mais comme je le disais plus haut, l'interprétation ne lui rend pas justice; reste à voir ce que valent celle de chez Marco Polo...