Schulhoff, 8th Symphony WV 141 op. 99 piano score (male chorus & piano)

[Philippe]

Acquis très jeune au marxisme-léninisme, Schulhoff adopta, au début de la Seconde Guerre mondiale, la nationalité soviétique afin de pouvoir rester à Prague où il s'était installé en 1923.
En 1939, il y fut arrêté et fut transféré au camp d'internement de Wülzburg, après avoir pu sauver la partition pour piano de la symphonie n°7 et de l'oratorio qu'il avait composé en 32-33 sur le texte du Manifeste du Parti Communiste.
Schulhoff succombera à la tuberculose au camp de Wülzburg, laissant inachevée la partition pour piano de la symphonie n°8 qu'il avait commencé à y écrire, mais qu'il n'eut pas le temps d'achever.
Schulhoff entama clandestinement la rédaction de cette oeuvre en mars 42. Il en acheva la première partie en quelques semaines. Cette partie contient une ample partie pour choeur d'hommes et piano ; le texte, d'inspiration communiste, évoquent les personnes de Marx, Lénine et Staline. Il écrivit les deuxième et troisième parties en quelques jours, et commença à écrire le quatrième mouvement sans pour autant finir la main droite de cette partie, qui s'achève à la mesure 24.
Francesco Lotoro, qui interprète ici cette esquisse, complétera plus tard les quelques dernières minutes du final.

Cet album KZ Musik (réf CD 5 / 24), à l'écoute sur mon répertoire SM, est complété par Terezin Suite, de Karel Berman.



Phil

[Claude Torres]

Acquis très jeune au marxisme-léninisme, Schulhoff adopta, au début de la Seconde Guerre mondiale, la nationalité soviétique afin de pouvoir rester à Prague où il s'était installé en 1923.
En 1939, il y fut arrêté et fut transféré au camp d'internement de Wülzburg, après avoir pu sauver la partition pour piano de la symphonie n°7 et de l'oratorio qu'il avait composé en 32-33 sur le texte du Manifeste du Parti Communiste.
Schulhoff succombera à la tuberculose au camp de Wülzburg, laissant inachevée la partition pour piano de la symphonie n°8 qu'il avait commencé à y écrire, mais qu'il n'eut pas le temps d'achever.
Schulhoff entama clandestinement la rédaction de cette oeuvre en mars 42. Il en acheva la première partie en quelques semaines. Cette partie contient une ample partie pour choeur d'hommes et piano ; le texte, d'inspiration communiste, évoquent les personnes de Marx, Lénine et Staline. Il écrivit les deuxième et troisième parties en quelques jours, et commença à écrire le quatrième mouvement sans pour autant finir la main droite de cette partie, qui s'achève à la mesure 24.
Francesco Lotoro, qui interprète ici cette esquisse, complétera plus tard les quelques dernières minutes du final.

Cet album KZ Musik (réf CD 5 / 24), à l'écoute sur mon répertoire SM, est complété par Terezin Suite, de Karel Berman.

Phil

Merci Philippe pour ce commentaire.

Le Manifste du Parti Communiste est un Oratorio (composé en 1932) pour 4 voix, choeur d'enfants deux choeurs mixes et une fanfare militaire sur des textes de Rudolf Fuchs basés sur l'original de Marx / Engels (Traduction en Tchèque de Pavel Soltész). Il a été enregistré par Supraphon sur LP 1 12 2100, au Smetena Hall de Prague du 10 au 21 Septembre 1976. (Pas de report sur CD)
Il existe également une orchestation de Svatopluk Havelka (1961)



Distribution:
Marcela Machotkova, soprano
Blanka Vitkova, contralto
Jiri Zahradnicek, ténor
Antonin Svorc, basse
Prague Radio Chorus, Milan Maly (dir)
Kûhn Children Chorus, Jiri Chvala (dir)
Prague Radio Symphony Orchestra
Frantisek Vajnar (dir)


Claude Torres

[sud273]

disque passionnant sur lequel je me suis jeté dès qu'il a été disponible. On entrevoit dans quelle direction se dirigeait la production symphonique de Schulhoff. Cette huitième symphonie se situe à la fois dans la continuité de la tendance "soviétique" des 4è-5è et 6ème, en particulier par la sècheresse de son premier mouvement de marche. Mais contrairement aux autres, elle retourne à une certaine continuité post-romantique, en particulier à travers le scherzo très brucknérien, et l'adagio. On peut deviner que l'orchestration se serait située dans le prolongement des deux symphonies avec voix (Landschaft et Menscheit) si mahlériennes d'inspiration.

En revanche, malgré un livret assez joli et bien fait, je trouve qu'on manque un peu de renseignements sur l'oeuvre elle-même, et le compositeur: on apprend par exemple que le texte a été sauvé par le fils de Schulhoff (et l'on aimerait avoir plus de précision sur cet enfant dont on ignore tout).
Je m'interroge aussi sur l'absence de 7ème symphonie, laquelle, totalement achevée, semble avoir été composée dans les mêmes circonstances. On sait par ailleurs qu'il y a même eu une tentative d'orchestration de cette oeuvre qui a été donnée deux fois en concert, mais il n'en reste aucune trace, ni aucun enregistrement.

Schulhoff est un compositeur fascinant: l'opéra Flammen est à mon avis l'une des oeuvres les plus importantes du 20ème siècle, un des joyaux du répertoire d'opéra avec Wozzeck et Jonny spielt auf de Krenek.
Ici encore je m'interroge sur ce retour à l'oubli de Schulhoff après quelques brêves étincelles, avant qu'il se soit trouvé suffisamment d'interprêtes pour nous offrir la possibilté d'écouter des oeuvres importantes, dont les partitions existent, mais dont les très rares enregistrements sont perdus. Voilà des années que je cours sans succès après une bande de l'oratorio-Jazz USS Royal-Oat, dont j'ai appris par le site de Claude Torres qu'il avait existé une version LP Melodya et qui autour de 2000 a été donné plusieurs fois à Amsterdam et aux USA, mais rien à faire pour en dénicher une trace sonore.

[Claude Torres]

disque passionnant sur lequel je me suis jeté dès qu'il a été disponible. On entrevoit dans quelle direction se dirigeait la production symphonique de Schulhoff. Cette huitième symphonie se situe à la fois dans la continuité de la tendance "soviétique" des 4è-5è et 6ème, en particulier par la sècheresse de son premier mouvement de marche. Mais contrairement aux autres, elle retourne à une certaine continuité post-romantique, en particulier à travers le scherzo très brucknérien, et l'adagio. On peut deviner que l'orchestration se serait située dans le prolongement des deux symphonies avec voix (Landschaft et Menscheit) si mahlériennes d'inspiration.

En revanche, malgré un livret assez joli et bien fait, je trouve qu'on manque un peu de renseignements sur l'oeuvre elle-même, et le compositeur: on apprend par exemple que le texte a été sauvé par le fils de Schulhoff (et l'on aimerait avoir plus de précision sur cet enfant dont on ignore tout).
Je m'interroge aussi sur l'absence de 7ème symphonie, laquelle, totalement achevée, semble avoir été composée dans les mêmes circonstances. On sait par ailleurs qu'il y a même eu une tentative d'orchestration de cette oeuvre qui a été donnée deux fois en concert, mais il n'en reste aucune trace, ni aucun enregistrement.

Schulhoff est un compositeur fascinant: l'opéra Flammen est à mon avis l'une des oeuvres les plus importantes du 20ème siècle, un des joyaux du répertoire d'opéra avec Wozzeck et Jonny spielt auf de Krenek.
Ici encore je m'interroge sur ce retour à l'oubli de Schulhoff après quelques brêves étincelles, avant qu'il se soit trouvé suffisamment d'interprêtes pour nous offrir la possibilté d'écouter des oeuvres importantes, dont les partitions existent, mais dont les très rares enregistrements sont perdus. Voilà des années que je cours sans succès après une bande de l'oratorio-Jazz USS Royal-Oat, dont j'ai appris par le site de Claude Torres qu'il avait existé une version LP Melodya et qui autour de 2000 a été donné plusieurs fois à Amsterdam et aux USA, mais rien à faire pour en dénicher une trace sonore.

Bonjour,

L'oratorio HMS Royal Oak est enregistré (partiellement, 3 parties sur les 15 que comporte l'oeuvre) sur LP Supraphon 1 10 0693 G et Non Melodiya
H.M.S. Royal Oak (1930) - A Jazz oratorio sur des paroles de Rombach pour récitant, chanteur de jazz, choeur mixte et Symphonic jazz orchestra (Cordes, cuivres, percussion, piano, celesta, 2 banjos, 3 saxophones et 2 accordéons)
avec Oldrich Lindauer - tenor, Heinz Narenta - recitant, Prague Symphony Orchestra - Frantisek Vajnar 6:41

• Interlude di fox
• Hawaiian Song
• Rezitazione e fox-fugato

Je vais tenter de mettre sur S.M. ces quelques extraits mais il me faut convertir le LP en mp3.

Il est vraiement dommage que ces oratorios ne soient pas enregistrés dans leur totalité. Espérons que le label Orfeo s'y mette.

Claude Torres

P.S. En ce qui concerne la bio de Schulhoff on attend toujours la traduction en anglais du livres de Josef Bek qui devait paraître il y a 2 ans.
Ervin Schulhoff, his life and works
Ashgate Publishing (hardcover)
350 pp
ISBN : 1-840142-55-3

Pour ceux qui lisent l'allemand
Josef Bek
Erwin Schulhoff, Leben und Werk
Verdrängte Musik
Hamburg 1994
268 S.
ISBN : 3-928770-27-6

[Philippe]

(...) malgré un livret assez joli et bien fait, je trouve qu'on manque un peu de renseignements sur l'oeuvre elle-même, et le compositeur: on apprend par exemple que le texte a été sauvé par le fils de Schulhoff (et l'on aimerait avoir plus de précision sur cet enfant dont on ignore tout)

Sud et Claude.

Assez d'accord sur la relative "pauvreté" du livret... mais bon, la parution de cet album est telle qu'on n'en veut pas à l'éditeur

Les notes du livret nous apprennent que le fils de Schulhoff, prénommé Petr, qui mit au jour cette partition, avait été lui aussi déporté à Wülzburg mais qu'il survécut.
J'ai tenté une recherche sur Petr Schulhoff sur Google et je suis tombé sur ceci : http://www.imdb.com/name/nm0776036/

Et donc ce Petr Schulhoff, né à Berlin en 1922 (Schulhoff avait alors 28 ans et ne s'installa à Vienne qu'en 1923) - probablement le fils en question - était cinéaste et scénariste de films ; il est mort en 1986, à Prague.

[Claude Torres]

Sud et Claude.

Assez d'accord sur la relative "pauvreté" du livret... mais bon, la parution de cet album est telle qu'on n'en veut pas à l'éditeur

Les notes du livret nous apprennent que le fils de Schulhoff, prénommé Petr, qui mit au jour cette partition, avait été lui aussi déporté à Wülzburg mais qu'il survécut.
J'ai tenté une recherche sur Petr Schulhoff sur Google et je suis tombé sur ceci : http://www.imdb.com/name/nm0776036/

Et donc ce Petr Schulhoff, né à Berlin en 1922 (Schulhoff avait alors 28 ans et ne s'installa à Vienne qu'en 1923) - probablement le fils en question - était cinéaste et scénariste de films ; il est mort en 1986, à Prague.

Bonsoir,

Je ne sais pas si il s'agit de Petr, mais pendant mes recherches sur Schulhoff, je suis tombé sur cette photo. Malheureusement aucun commentaire ne l'accompagnait si ce n'est "Erwin Schulhoff et son fils". J'ai lu qu'en 1941 il venait d'être fait citoyen soviétique et qu'il attendait des visas pour lui, sa femme et son fils. Tous les trois sont arrêtés le 22 juin mais sa femme et son fils sont relachés.
Lui est envoyé au camp de Wülsburg en Bavière. Toutes ses partitions avaient été expédiées en URSS quelques semaines avant par précaution!



Claude Torres

[Claude Torres]

Bonjour,

Je viens de mettre sur S.M., l'album LP Supraphon 1 10 0693 G.
Voici le contenu :
Face A

1. Hot Sonata for alto sax and piano ( Jaroslav Kropacek - alto-sax, Zdenek Jilek - piano) 16:23
2. H.M.S. Royal Oak - A Jazz oratorio sur des paroles de Rombach pour récitant, chanteur de jazz, choeur mixte et Symphonic jazz orchestra (1930) 6:41
   (Oldrich Lindauer - tenor, Heinz Narenta - recitant, Prague Symphony Orchestra - Frantisek Vajnar)
   • Interlude di fox
   • Hawaiian Song
   • Rezitazione e fox-fugato

Face B
Boris Krajny - piano

1. Partita - 4. Tempo di Fox a la Hawai - 8. Shimmy-Jazz 4:01
2. 5 Etudes de Jazz pour piano - 4. Tango - 5. Toccata sur le Shimmy 5:10
3. Hot Music (Suite) Ten Syncopated Studies (Nos.1, 2, 3, 4, 6, 7, 9) 8:52
4. Suite Dansante en Jazz - 5. Slow - 6. Fox-trot 4:20

Claude Torres

[ray]

je viens de mettre un fox et une fugue pour contrebasson en quiz sur WatZatSong

[ray]

pour ceux que cela intéresserait :

http://www.watzatsong.com/FR/name-that-tune/72733.html

http://www.watzatsong.com/FR/name-that-tune/72732.html