Je note donc que Théo a un panda en peluche qui s'appelle... Gurnemanz ! Quand il sera grand il voudra peut être changer de nom... on sait jamais !
Bona nit !
Quand il sera grand? Gurnemanz ou moi?
Disons que je ne fais que rapporter des propos écrits sur la "partition" (magasine) de Dorcel auquel votre lien renvoie. Il parle de sophistication déringardisée du porno (c'est son avis et son fond de commerce). Alors que concernant Debussy et certaines de ses oeuvres, nous nous trouvons AMHAV dans le domaine de l'érotique chic plutôt que du porno choc, d'acc ? (on dirait un titre de pièce de Couperin).
Vu la définition de porno chic et la vision hamiltonienne de Mah70, la piste érotique est à explorer. Outre Hamilton, Debussy serait-il un précurseur d'Histoire d'O et d'Emmanuelle ?
Dernière modification par hideux67 ; 21/11/2009 à 10h54.
Je me couvre la tête de cendres et demande l'indulgence de la cour: dans mon innocence, j'ai mal défini le "porno chic" et David Hamilton est hors de cause. Fini les brumes: le "porno chic", m'apprend Gougueul, c'est plutôt le genre "jeune chair huilée à la limite de l'explicite" d'une pub Calvin Klein ou D&G. Exemples:
Ça ne m'évoque que lointainement Debussy et je sens que ça va très vite prend un gros coup de vieux
Donc, "porno chic" en musique, que serait-ce? Lourd, huilé, explicite, faussement allusif, vraiment racoleur? A allusions homosexuelles? Chemise ouverte jusqu'au nombril? Tendances partouzardes?
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
La nuit "porno chic" sur France 3, le son et l'image ne seront pas cryptés !
vendredi 26 février à 00:40 sur France 3
Toute la musique qu'ils aiment
Concert Gatti
Au programme : «Prélude à l'après-midi d'un faune» et «La Mer», de Claude Debussy ; «Un sourire», d'Olivier Messiaen, interprété par l'Orchestre national de France, placé sous la direction de Daniele Gatti. Enregistré au Théâtre des Champs-Elysées, en septembre 2008. Réalisation d'Andy Sommer.
J'avoue tout de suite n'avoir rien de nouveau à signaler ici pour l'instant ( )...
Mais Ernest Chausson ayant été mentionné sur un autre fil, l'idée m'est venue de me replonger dans le gros bouquin que Jean Gallois lui consacre chez Fayard et j'y ai retrouvé trois photos qui m'enchantent au plus haut point . La première est assez connue, mais moins les deux autres, il me semble...
Quoi qu'il en soit, je me risque à reproduire ci-dessous cette petite "série", qu'on pourrait intituler : "Debussy en visite chez les Chausson, un beau jour de 1893" (NB : je me demande ce qu'il pouvait bien jouer au piano sur la deuxième photo, de même que Jeanne Chausson sur la première ?) :
Jacques
Dernière modification par Jacques ; 19/04/2010 à 17h43.
A propos de la première photo du post précédent, je n'ai pas pu déterminer qui était la jeune fille avec une robe foncée à fleurs (?) assise juste derrière Debussy, la tête penchée...
Les autres personnages, mis à part Debussy et Jeanne Chausson au piano, sont quant à eux de gauche à droite : Henry Lerolle, Yvonne Lerolle, Mme Lerolle (debout), Michel Chausson (fils d'Ernest -- le gamin est assis par terre), Christine Lerolle et Raymond Bonheur.
Jacques
Merci pour ces photos, Jacques.
Personne ne saurait le programme du second volume de l'intégrale orchestrale si prometteuse d'Emmanuel Krivine chez Timpani.
La présence annoncée du choeur Accentus laisse suppose qu'il y aura les Nocturnes, mais quoi d'autre?....
complétons la série...
Debussy fut convié dans la propriété de Luzancy louée par Chausson les 3 premiers jours de juin 1893: il y retourna quelques jours à partir du 12 juin de la même année.
Quant à savoir ce qu'ils jouaient avec Jeanne Chausson, je n'ai pas trouvé de témoignage à ce sujet: sont possibles, dans les oeuvres récentes de Debussy lpour piano 4 mains la Petite suite (1888-89) oui la Marche écossaise (1891).
Mais ce n'est probablement pas du Debussy qu'on jouait. Chausson et Debussy, tous deux travaillant sur leur opéra (Rodrigue et Chimène, et Le Roi Arthus) étaient alors vivement intéressés par la musique russe, et Chausson avait loué pour l'occasion une partition de Boris Godounov de Moussorgsky. Debussy connaissait depuis longtemps certaines partitions de Tchaïkovsky qu'il avait jouées avec Mme von Meck durant les étés où il fut son "répétiteur" (la réduction de la 4ème symphonie entre autres).
Il est probable que sur la deuxième photo, Debussy joue donc Moussorgsky:
Première lettre de Chausson à Debussy préparant la visite:
« Pendant des heures, des soirées entières, Debussy, infatigable au piano, nous initiait à cette œuvre formidable [Boris Godounov de Moussorgsky] » (Raymond Bonheur).
Mais il n'est pas exclu qu'il ait joué du Wagner, puisque Debussy assura les 5 premières séances de Wagner données après l'été dans le salon de la belle-mère de Chausson.
Après une amitié passionnée qui donna lieu à une dizaine de lettres traitant d'un côté du Roi Artus, de l'autre du Quatuor sur lequel Chausson avait émis de nombreuses réserves, et des visites quotidiennes durant la courte période que Chausson passa à Paris en août 1893, les relations s'arrêtèrent de façon abruptes entre les deux musiciens.
Selon Etiennette Lerolle-Chausson, cette rupture serait due à un début de scandale provoqué par des lettres anonymes dénonçant la liaison de Debussy avec la danseuse Gaby Dupont -ils vivaient en partie ensemble-, alors qu'il s'était fiancé imprudemment à la cantatrice Thérèse Roger, ami proche des Chausson. Les mêmes lettres dénonçaient une situation financière catastrophique, et Debussy avait probablement emprunté pas mal d'argent à Chausson qui le soutenait financièrement depuis des mois, en mentant sur les origines de son "déficit".
Bien qu'il ne se soient jamais revus, Debussy se présenta aux obsèques de Chausson en 1899.
Bonsoir Fred Audin . Et merci beaucoup.
Je suis enchanté de toutes les précisions que vous avez apportées au post 434, qui situent dans leur juste contexte les photos que j'avais montrées. J'en ai aussi été très épaté () car vous avez indiqué certains faits que j'ignorais moi-même jusqu'ici ou dont je n'étais pas sûr.
Je connaissais toutefois la photo que vous avez présentée, qui en effet complète parfaitement la "série", car elle figure en grand, notamment, dans un album de François Lesure que je possède (Editions Minkoff & Lattès, 1980). C'est d'ailleurs sur cet album que je me suis fondé pour désigner les personnages de la première des trois photos tirées du livre de Gallois sur Chausson.
D'entre ces diverses précisions, le point qui me frappe le plus est évidemment celui concernant la musique de Moussorgsky. Car que Debussy en ait joué à cette occasion est sans doute l'hypothèse la plus probable (surtout au vu de cette lettre de Chausson à Debussy du 24 mai 1893). Vous avez donc particulièrement bien fait de le signaler .
Jacques
Dernière modification par Jacques ; 19/04/2010 à 23h05.
L'album de François Lesure me donne l'occasion d'être encore plus complet ...
Il contient en effet deux photos montrant qu'on ne s'était pas contenté, en ces journées de juin 1893, de jouer du piano à l'intérieur de la belle maison de Luzancy, mais qu'on s'était aussi offert une petite balade sur les bords de la Marne :
Le célèbre baryton Dietrich Fischer-Dieskau a quant à lui plusieurs cordes à son arc. Non seulement il fait parfois des "infidélités" à Schubert, Schumann, Brahms, Wolf et Mahler, mais il aime aussi beaucoup peindre .
Or, quand le label Claves lui demanda, en 1988, d'enregistrer pour lui un récital de mélodies de Debussy, le chanteur ne fit pas les choses à moitié, si j'ose dire, remettant audit label, pour orner la pochette du disque, une peinture de sa main directement inspirée de la première des deux photos ci-dessus (c'est d'ailleurs la seule oeuvre picturale de Dietrich Fischer-Dieskau que je connaisse à ce jour) :
Jacques
Cette audace inouïe pourrait bien signer mon arrêt de mort ( )...
Mais un peu de fantaisie ne fait pas de mal, de temps en temps ().
Sur YouTube, j'ai décrit la vidéo ainsi, histoire d'ôter toute illusion à ceux qui s'imagineraient qu'un film jusqu'alors inconnu des frères Lumière vient d'être exhumé () : "Ce n'est bien sûr qu'une évocation romancée, tirée d'un téléfilm jadis diffusé sur une chaîne de télévision française". Pour l'essentiel, il s'agit d'ailleurs non pas vraiment de la "première", mais de la répétition générale qui la précéda. C'était toutefois trop compliqué à dire.
Quant aux irréductibles "anti-[biiiiiiip]" qui auront le courage de regarder ça en entier, peut-être se réjouiront-ils quand même de voir notre compositeur pleurer, tout à la fin ()...
Le monsieur qui apparaît assis à droite tout au début (à 00:05), sur le point d'auditionner une jeune soprano écossaise, est censé être André Messager. Quant aux autres personnages, inutile de préciser qui ils représentent, je crois : ça ressort suffisamment du contexte.
[/URL]
Jacques
Dernière modification par Jacques ; 25/05/2011 à 15h25.
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