Re-bonjour à toutes et à tous
Avec ce nouveau package, je reviens à une formule destinée à devenir de plus en plus « habituelle » : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongie.
Pour la première partie, j'ai essayé de me limiter à des « nouveautés », càd à des oeuvres inédites pourtant absentes (jusqu'à présent) de votre BM, avec des noms bien connus comme Beethoven, Bax, Janacek, Borodine, Mozart et Martinu (entre autres). Par exemple, La Clémence de Titus, un opéra curieusement absent de la BM jusqu'à présent, ou la remarquable Symphonie n°3 de Martinu par Ancerl.
Deux oeuvres vous interpelleront sûrement : l'opéra de Banchieri, qui n'est pas spécialement le plus connu des compositeurs d'un style d'opéra opéra italien pourtant typique de la fin de la Renaissance italienne. Pour le présenter, je me suis limité à vous renvoyer vers sa page Wiki. Vous le trouverez (peut-être provisoirement, au cas où nous trouverions d'autres oeuvres de lui éligibles en BM) en section « Divers ».
L'autre oeuvre n'est pas d'un inconnu, puisqu'il s'agit de Delius. Mais l'opéra présenté ici, Koanga, est lui en revanche particulièrement méconnu. Puis-je me permettre d'en développer un peu le propos ?
Koanga fut le premier opéra de Delius à être joué. C'était aussi le plus exigeant en termes de main-d'oeuvre en ce qui concerne le livret, qui a été continuellement révisé. L'opéra a été publié à titre posthume en 1935.
Il a été joué en privé en mars 1899 à la résidence d'Adela Maddison à Paris. Gabriel Fauré figurait parmi les interprètes, et le public comprenait le prince Edmond de Polignac et la princesse de Polignac. Des extraits de l'opéra ont été joués à Londres le 30 mai 1899 au St James's Hall, lors d'un concert de sa propre musique organisé par Delius.
La première mise en scène publique de l'opéra a eu lieu au Stadttheater Elberfeld, en Allemagne, le 30 mars 1904. Il a été chanté en allemand, à l'aide d'une traduction de Jelka Delius, et dirigé par Fritz Cassirer.
Sir Thomas Beecham dirigea la première britannique de l'opéra complet au Royal Opera House de Covent Garden le 23 septembre 1935. John Brownlee a chanté le rôle-titre, avec Oda Slobodskaya dans le rôle de Palmyre.
L'Opéra de Washington l'a mis en scène avec succès en décembre 1970 au Lisner Auditorium. Frank Corsaro en était le réalisateur. Ce fut la première mise en scène américaine d'un opéra de Delius.
L'histoire quant à elle est particulièrement originale et surtout, tragique.
Toute l'action se situe dans une plantation située près du fleuve Mississippi en Louisiane, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Dans le prologue, Oncle Joe est sur le point de raconter l'histoire de Koanga et Palmyre, à la demande des filles des planteurs.
L'acte 1 se déroule bien des années plus tôt : Palmyre, la servante de Clotilda (l'épouse du propriétaire de la plantation Don José Martinez), regarde Simon Perez, le surveillant de la plantation, réveiller les esclaves pour leur travail. Perez déclare son amour pour Palmyre, mais elle le rejette. Martinez arrive et Perez lui parle de l'arrivée d'un nouvel esclave : Koanga, un prince africain capturé. Koanga invoque ses dieux pour venger la trahison qu'il estime avoir subie. Perez déclare que Koanga préférerait mourir plutôt que de devenir un esclave, mais Martinez suggère que Palmyre peut être utilisée pour « changer ses sentiments ». Koanga et Palmyre sont introduits et deviennent attirés l'un par l'autre. Perez se met en colère contre cette tournure des événements. Clotilda est elle-même consternée, car Palmyre est sa demi-sœur.
Dans l'acte 2, les préparatifs pour le mariage de Koanga et Palmyre ont lieu. Clotilda consulte Perez pour savoir comment arrêter ce mariage. Perez dit à Palmyre la vérité sur sa naissance, mais elle reste déterminée à épouser Koanga. Alors que la cérémonie de mariage est sur le point d'avoir lieu, Perez kidnappe Palmyre. Koanga se bat alors avec Martinez et l'emporte dans la lutte d'homme à homme. Koanga s'échappe dans le marais et invoque la magie pour apporter la contagion de la maladie à la plantation. Cependant, il a une vision de la souffrance de Palmyre, ce qui l'amène à retourner à la plantation. Quand il arrive, Perez essaie d'embrasser Palmyre. Koanga tue Perez, mais est à son tour capturé et exécuté. Palmyre pleure Koanga, puis se suicide.
L'épilogue raconte comment les filles du planteur réagissent à l'histoire de l'oncle Joe, alors que le soleil se lève.
Mais je vous laisse avec Koanga(dont je l'espère vous apprécierez l'écoute), pour vous renvoyer à la liste complète des oeuvres présentes dans la première partie de ce nouveau package :
Pour suivre et compléter notre fil rouge consacré à la Hongrie, un ensemble de pièces et d'interprètes tous claviéristes (toujours présentés dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms) ... c'est le thème actuel ... et donc trois pianistes et un organiste ! (car les organistes sont aussi des claviéristes, si, si
- Banchieri : La Folie des Vieux
- Bax : Sonate pour alto et piano
- Beethoven : Octuor pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons
- Borodine : Trio à clavier
- Debussy : Chansons de Bilitis
- Delius : Florida Suite
- Delius : Koanga
- Dvorak : Quatuor à cordes n°9
- Froberger : Pièces de clavecin
- Janacek : Sonate pour violoncelle et piano "Pohádka"
- Martinu : Symphonie n°3
- Mozart : La Clémence de Titus
- Strauss (Richard) : Brentano Lieder
)
Voici :
7. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERNÖ SZEGEDI
Ernő Szegedi (1911 - 1992) fut pianiste et professeur d’université. Il est le père de la pianiste Anikó Szegedi.
Il étudie avec mention à l’Académie de musique de Budapest : en 1936, il obtient un diplôme de professeur sous la direction d’Imre Stefániai, et en 1939, obtient un diplôme artistique avec Ernő Dohnányi. Il a été deux fois lauréat de la bourse Ferenc Liszt.
À partir de 1925, il donne des concerts dans toute l’Europe. Il a donné un concert mémorable à la mémoire de Ferenc Liszt à Jászberény à l’été 1961, à l’occasion du 75e anniversaire de la mort du grand maître. Les stations de son succès à l’étranger sont Varsovie, Riga, Helsinki, Stockholm, Berlin et Vienne. De 1938 à 1942, il a été membre de l’Académie nationale de musique, à partir de 1939, il a été conférencier à l’Académie de musique, et à partir de juillet 1942, il a été professeur régulier jusqu’à sa retraite en 1981.
8. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERZSÉBET TUSA
- Liszt : Pièces tardives pour piano
Comme je n'ai rien de spécial à vous apprendre sur elle (il y a deux pages Wiki à elle consacrées, l'une en hongrois, l'autre en allemand mais bon, tout le monde n'est pas forcément familier de ces deux langues ...), voici au moins sa photo:
9. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR GÁBOS
- Bartok : 9 Petites Pièces pour piano
- Bartok : Suite pour piano
Gábor Gabos (Budapest, 1930 - Budapest, 2014) a commencé ses études en 1948 à l'Académie de musique de Budapest, où Lajos Hernádi était son maître. Il obtient son diplôme en 1952 et fait ses débuts de pianiste à Budapest la même année. Il remporte de précieux prix dans plusieurs concours de musique prestigieux : en 1955, il est troisième du concours Marguerite Long à Paris, en 1960 il termine cinquième du concours de musique Reine Elisabeth à Bruxelles, et en 1961 il remporte le premier prix au concours international de piano Liszt-Bartók à Budapest. Grâce à son jeu virtuose, il est rapidement devenu un interprète populaire sur les scènes de concert nationales et internationales (Italie, Union soviétique, Suède, Grèce, Allemagne, Suisse, Amérique du Sud, Japon). Il a fait plusieurs excellents enregistrements, y compris des compositions de Bartók, Brahms, Beethoven, Chopin, Haydn, Liszt et Schubert. Son album Bartók de 1968 a reçu le Grand Prix de l'Académie japonaise du disque. Gábor Gabos a reçu le prix Ferenc Liszt et le prix Worthy Artist pour ses réalisations artistiques.
10. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR LEHOTKA
- Bach : Chaconne de la Partita pour violon solo n°2
- Brahms : Variations sur un thème de Paganini, pour piano
- Mozart : Sonate pour piano n°15 KV 533
- Mozart : Sonate pour piano n°17 KV 570
- Prokofiev : Toccata op. 11
Car parmi les claviéristes, il n'y a pas que des pianistes : il y a aussi des organistes. Gabor Lehotka (1938 - 2009) fait partie de ces derniers ; il joue ici sur l'orgue Johann Wöckherl, 1663, Cathédrale Saint-Georges, à Sopron, Hongrie, le plus ancien orgue de Hongrie.
- Bach : Fantaisie et fugue BWV 542
- Bach : Pastorale pour orgue BWV 590
- Bach : Prélude et Fugue pour orgue n°15, BWV 545
- Bach : Sonate en trio n°1
- Haendel : Concertos pour orgue op. 4 e op. 7 (extraits)
Bonnes écoutes![]()