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Discussion: Nouveautés de la Bibliothèque musicale (copie)

  1. #141
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Avec ce nouveau package, je reviens à une formule destinée à devenir de plus en plus « habituelle » : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongie.

    Pour la première partie, j'ai essayé de me limiter à des « nouveautés », càd à des oeuvres inédites pourtant absentes (jusqu'à présent ) de votre BM, avec des noms bien connus comme Beethoven, Bax, Janacek, Borodine, Mozart et Martinu (entre autres). Par exemple, La Clémence de Titus, un opéra curieusement absent de la BM jusqu'à présent, ou la remarquable Symphonie n°3 de Martinu par Ancerl.
    Deux oeuvres vous interpelleront sûrement : l'opéra de Banchieri, qui n'est pas spécialement le plus connu des compositeurs d'un style d'opéra opéra italien pourtant typique de la fin de la Renaissance italienne. Pour le présenter, je me suis limité à vous renvoyer vers sa page Wiki. Vous le trouverez (peut-être provisoirement, au cas où nous trouverions d'autres oeuvres de lui éligibles en BM) en section « Divers ».

    L'autre oeuvre n'est pas d'un inconnu, puisqu'il s'agit de Delius. Mais l'opéra présenté ici, Koanga, est lui en revanche particulièrement méconnu. Puis-je me permettre d'en développer un peu le propos ?
    Koanga fut le premier opéra de Delius à être joué. C'était aussi le plus exigeant en termes de main-d'oeuvre en ce qui concerne le livret, qui a été continuellement révisé. L'opéra a été publié à titre posthume en 1935.
    Il a été joué en privé en mars 1899 à la résidence d'Adela Maddison à Paris. Gabriel Fauré figurait parmi les interprètes, et le public comprenait le prince Edmond de Polignac et la princesse de Polignac. Des extraits de l'opéra ont été joués à Londres le 30 mai 1899 au St James's Hall, lors d'un concert de sa propre musique organisé par Delius.
    La première mise en scène publique de l'opéra a eu lieu au Stadttheater Elberfeld, en Allemagne, le 30 mars 1904. Il a été chanté en allemand, à l'aide d'une traduction de Jelka Delius, et dirigé par Fritz Cassirer.
    Sir Thomas Beecham dirigea la première britannique de l'opéra complet au Royal Opera House de Covent Garden le 23 septembre 1935. John Brownlee a chanté le rôle-titre, avec Oda Slobodskaya dans le rôle de Palmyre.
    L'Opéra de Washington l'a mis en scène avec succès en décembre 1970 au Lisner Auditorium. Frank Corsaro en était le réalisateur. Ce fut la première mise en scène américaine d'un opéra de Delius.
    L'histoire quant à elle est particulièrement originale et surtout, tragique.
    Toute l'action se situe dans une plantation située près du fleuve Mississippi en Louisiane, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
    Dans le prologue, Oncle Joe est sur le point de raconter l'histoire de Koanga et Palmyre, à la demande des filles des planteurs.
    L'acte 1 se déroule bien des années plus tôt : Palmyre, la servante de Clotilda (l'épouse du propriétaire de la plantation Don José Martinez), regarde Simon Perez, le surveillant de la plantation, réveiller les esclaves pour leur travail. Perez déclare son amour pour Palmyre, mais elle le rejette. Martinez arrive et Perez lui parle de l'arrivée d'un nouvel esclave : Koanga, un prince africain capturé. Koanga invoque ses dieux pour venger la trahison qu'il estime avoir subie. Perez déclare que Koanga préférerait mourir plutôt que de devenir un esclave, mais Martinez suggère que Palmyre peut être utilisée pour « changer ses sentiments ». Koanga et Palmyre sont introduits et deviennent attirés l'un par l'autre. Perez se met en colère contre cette tournure des événements. Clotilda est elle-même consternée, car Palmyre est sa demi-sœur.
    Dans l'acte 2, les préparatifs pour le mariage de Koanga et Palmyre ont lieu. Clotilda consulte Perez pour savoir comment arrêter ce mariage. Perez dit à Palmyre la vérité sur sa naissance, mais elle reste déterminée à épouser Koanga. Alors que la cérémonie de mariage est sur le point d'avoir lieu, Perez kidnappe Palmyre. Koanga se bat alors avec Martinez et l'emporte dans la lutte d'homme à homme. Koanga s'échappe dans le marais et invoque la magie pour apporter la contagion de la maladie à la plantation. Cependant, il a une vision de la souffrance de Palmyre, ce qui l'amène à retourner à la plantation. Quand il arrive, Perez essaie d'embrasser Palmyre. Koanga tue Perez, mais est à son tour capturé et exécuté. Palmyre pleure Koanga, puis se suicide.
    L'épilogue raconte comment les filles du planteur réagissent à l'histoire de l'oncle Joe, alors que le soleil se lève.

    Mais je vous laisse avec Koanga (dont je l'espère vous apprécierez l'écoute), pour vous renvoyer à la liste complète des oeuvres présentes dans la première partie de ce nouveau package :
    • Banchieri : La Folie des Vieux
    • Bax : Sonate pour alto et piano
    • Beethoven : Octuor pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons
    • Borodine : Trio à clavier
    • Debussy : Chansons de Bilitis
    • Delius : Florida Suite
    • Delius : Koanga
    • Dvorak : Quatuor à cordes n°9
    • Froberger : Pièces de clavecin
    • Janacek : Sonate pour violoncelle et piano "Pohádka"
    • Martinu : Symphonie n°3
    • Mozart : La Clémence de Titus
    • Strauss (Richard) : Brentano Lieder
    Pour suivre et compléter notre fil rouge consacré à la Hongrie, un ensemble de pièces et d'interprètes tous claviéristes (toujours présentés dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms) ... c'est le thème actuel ... et donc trois pianistes et un organiste ! (car les organistes sont aussi des claviéristes, si, si )

    Voici :

    7. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERNÖ SZEGEDI

    Ernő Szegedi (1911 - 1992) fut pianiste et professeur d’université. Il est le père de la pianiste Anikó Szegedi.
    Il étudie avec mention à l’Académie de musique de Budapest : en 1936, il obtient un diplôme de professeur sous la direction d’Imre Stefániai, et en 1939, obtient un diplôme artistique avec Ernő Dohnányi. Il a été deux fois lauréat de la bourse Ferenc Liszt.
    À partir de 1925, il donne des concerts dans toute l’Europe. Il a donné un concert mémorable à la mémoire de Ferenc Liszt à Jászberény à l’été 1961, à l’occasion du 75e anniversaire de la mort du grand maître. Les stations de son succès à l’étranger sont Varsovie, Riga, Helsinki, Stockholm, Berlin et Vienne. De 1938 à 1942, il a été membre de l’Académie nationale de musique, à partir de 1939, il a été conférencier à l’Académie de musique, et à partir de juillet 1942, il a été professeur régulier jusqu’à sa retraite en 1981.
    • Liszt : Pièces tardives pour piano
    8. HONGRIE CLAVIÉRISTES : ERZSÉBET TUSA

    Comme je n'ai rien de spécial à vous apprendre sur elle (il y a deux pages Wiki à elle consacrées, l'une en hongrois, l'autre en allemand mais bon, tout le monde n'est pas forcément familier de ces deux langues ...), voici au moins sa photo :


    Erzsébet Tusa
    • Bartok : 9 Petites Pièces pour piano
    • Bartok : Suite pour piano
    9. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR GÁBOS

    Gábor Gabos (Budapest, 1930 - Budapest, 2014) a commencé ses études en 1948 à l'Académie de musique de Budapest, où Lajos Hernádi était son maître. Il obtient son diplôme en 1952 et fait ses débuts de pianiste à Budapest la même année. Il remporte de précieux prix dans plusieurs concours de musique prestigieux : en 1955, il est troisième du concours Marguerite Long à Paris, en 1960 il termine cinquième du concours de musique Reine Elisabeth à Bruxelles, et en 1961 il remporte le premier prix au concours international de piano Liszt-Bartók à Budapest. Grâce à son jeu virtuose, il est rapidement devenu un interprète populaire sur les scènes de concert nationales et internationales (Italie, Union soviétique, Suède, Grèce, Allemagne, Suisse, Amérique du Sud, Japon). Il a fait plusieurs excellents enregistrements, y compris des compositions de Bartók, Brahms, Beethoven, Chopin, Haydn, Liszt et Schubert. Son album Bartók de 1968 a reçu le Grand Prix de l'Académie japonaise du disque. Gábor Gabos a reçu le prix Ferenc Liszt et le prix Worthy Artist pour ses réalisations artistiques.
    • Bach : Chaconne de la Partita pour violon solo n°2
    • Brahms : Variations sur un thème de Paganini, pour piano
    • Mozart : Sonate pour piano n°15 KV 533
    • Mozart : Sonate pour piano n°17 KV 570
    • Prokofiev : Toccata op. 11
    10. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABOR LEHOTKA

    Car parmi les claviéristes, il n'y a pas que des pianistes : il y a aussi des organistes. Gabor Lehotka (1938 - 2009) fait partie de ces derniers ; il joue ici sur l'orgue Johann Wöckherl, 1663, Cathédrale Saint-Georges, à Sopron, Hongrie, le plus ancien orgue de Hongrie.
    • Bach : Fantaisie et fugue BWV 542
    • Bach : Pastorale pour orgue BWV 590
    • Bach : Prélude et Fugue pour orgue n°15, BWV 545
    • Bach : Sonate en trio n°1
    • Haendel : Concertos pour orgue op. 4 e op. 7 (extraits)

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  2. #142
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Au risque de me répéter :

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    Avec ce nouveau package, je reviens à une formule destinée à devenir de plus en plus « habituelle » : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongie.
    J'espère contribuer à votre bonheur grâce à la première partie de ce nouveau « package » un peu centré sur de la musique « ancienne » avec Dufay et Palestrina, toutes belles interprétations, et à Ibert, un compositeur un peu négligé jusqu'à présent en BM.

    Pour le reste, nous avions déjà bien entendu Iberia d'Albeniz ... en version pianistique. En voici une transcription pour orchestre.
    Avec la version de 66 de la Missa Solemnis de Beethoven, nous accédons enfin à une demande formulée autrefois (par JEFF il me semble : clic) et vous trouverez donc ici cette fois THE version Klemperer 66, accompagnée de celle d'Ormandy 67.
    Sinon, à l'honneur cette fois, comme j'en parlais ci-dessus, deux compositeurs très différents : Ibert (5 nouvelles oeuvres) et Dufay (plusieurs nouvelles oeuvres) - que j'accompagne d'une autre oeuvre de musique dite « ancienne » : la Messe "Iste confessor" de Palestrina.

    The Pot of Fat de Chanler (cfr lien Wiki ci-dessous) est vraiment une oeuvre à découvrir, car le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle « ne court pas les rues »
    Chat et souris associés (en allemand Katze und Maus in Gesellschaft) est un conte populaire allemand qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm dans le premier volume de Contes de l'enfance et du foyer ; ce conte a été repris dans une traduction anglaise par Andrew Lang en tête de son recueil The Yellow Fairy Book, sous le titre The Cat and the Mouse in Partnership.
    Un chat et une souris se sont mis en ménage. En prévision de l'hiver, ils décident d'acheter un pot de graisse et de le cacher sous l'autel de l'église.
    Bientôt, cependant, le chat est tenté. Pour pouvoir sortir, il ment à la souris et lui dit qu'une cousine à lui a eu un petit et qu'il est invité au baptême. En réalité, ce n'est qu'un prétexte pour aller manger le dessus du pot de graisse. À son retour, la souris, un peu méfiante, lui demande quel nom a été choisi pour le chaton et, sans trop réfléchir, le chat répond : « Dessus-Parti ».
    Un peu plus tard, le chat est encore tenté. De nouveau, il se sert du prétexte d'un baptême pour sortir et aller, cette fois, manger la moitié du pot de graisse. Quand il revient, la souris lui demande le nom du chaton, et le chat répond : « Mivide ».
    Encore plus tard, nouvelle tentation. Même excuse mais, cette fois, le chat vide le pot complètement. Quand il revient, la souris lui demande le nom du chaton, et le chat lui répond : « Toufini ».
    Quand enfin vient l'hiver, la souris se souvient du pot de graisse. Elle appelle alors le chat et l'invite à l'accompagner pour aller chercher le pot. La souris, évidemment, trouve le pot vide et, alors, elle comprend tout : « Dessus-Parti, Mivide et ... ». Mais, avant qu'elle n'ait fini de prononcer « Toufini », le dernier nom, le chat bondit sur elle, et n'en fait qu'une bouchée.
    Une oeuvre amusante (sauf pour la souris ) et originale, à découvrir donc, tout comme peut-être aussi celles de Quantz et de Rudi Stephan qui elles non plus ne courent pas les rues ...
    Bien d'autres oeuvres aussi au programme de cette nouvelle livraison, dont je vous laisse découvrir la liste ci-dessous :
    • Albéniz : Iberia, suite pour orchestre
    • Bax : Symphonie n°3
    • Beethoven : Missa solemnis
    • Bloch : Sonate pour piano
    • Brahms : Liebeslieder Walzer op. 52
    • Brahms : Neue Liebeslieder Walzes op. 65
    • Chanler : The Pot of Fat
    • Charpentier (Marc-Antoine) : Supplicatio pro defunctis ad beatam virginem
    • Debussy : Epigraphes antiques
    • Dufay : 4 Motets
    • Dufay : Missa "L'homme armé"
    • Dufay : Missa "Se la face ay pale"
    • Dufay : Missa "sine nomine"
    • Glazounov : 5 Novelettes pour quatuor à cordes
    • Honegger : Quatuor à cordes n°2
    • Ibert : Capriccio
    • Ibert : Escales
    • Ibert : Le Chevalier errant
    • Ibert : Les Amours de Jupiter
    • Ibert : Un Chapeau de paille d'Italie
    • Palestrina : Messe "Iste confessor"
    • Puccini : Il Trittico
    • Quantz : Sonate en trio en ut majeur pour flûte à bec, flûte traversière et basse continue
    • Stephan : Musique pour orchestre en un mouvement
    La seconde partie de ce package est la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, et nous n'en avons pas fini avec les claviéristes hongrois – dont plusieurs « pointures », toujours classés par ordre alphabétique de leur prénom !

    11. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GABRIELLA TORMA (clic)
    • Liszt : 4 Rhapsodies hongroises pour piano
    • Liszt : Fantasia et Fugue sur le thème BACH, pour piano
    12. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY CZIFFRA
    • Bartok : Concerto pour piano et orchestre n°2
    Ce concerto est le seul concerto de Bartok que Cziffra ait jamais joué. Il l'apprit en environ six semaines, pour remplacer le soliste défaillant d'un concert. Après son « passage à l'ouest », il fut un temps question qu'il l'enregistre en studio, mais cela ne se fit pas ; Cziffra ne rejoua jamais ce concerto ensuite.
    Dans ses mémoires, Cziffra écrit :
    Le grand jour arriva et le concert fut un triomphe d'une portée certaine. Le public était un échantillon représentatif d'un peuple lassé des excès d'un régime dont l'armée victorieuse n'était toujours pas rentrée chez elle après onze ans. Malgré sa complexité stupéfiante, la musique est parfaitement structurée, ce qui m'a permis de me dépasser pour qu'elle ressemble à de la lave fondue pour le public. Quelque deux mille personnes, normalement si disciplinées, se sont précipitées hors de la salle en chantant l'hymne national, déchirant, alors qu'elles couraient le long des rues et des avenues voisines, tout ce qui portait d'autres emblèmes que le drapeau national. Il y a eu un soulèvement et le gouvernement (responsable d'un État policier encore pire que celui qu'ils avaient copié) s'est enfui vers un nouveau refuge. La frontière s'est à moitié ouverte. Alors que les gens se précipitaient dans la brèche par dizaines de milliers, la révolte a été rapidement réprimée et un nouveau régime a fait de son mieux pour la dissimuler comme une simple erreur passagère. Le temps pressait : les brèches dans la ligne de démarcation étaient en train de se refermer. Cette fois, j'ai choisi l'exil de mon propre chef.

    13. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY FARAGÓ

    György Faragó (Budapest, 1913 - Budapest, 1944) est apparu en 1936 comme une comète dans le ciel de l'art du spectacle hongrois, et après moins d'une décennie de brillance, en 1944 a disparu tout à coup à son arrivée. Son talent artistique remarquable et sa personnalité séduisante sont préservés par quelques enregistrements et les souvenirs et les éloges de ses contemporains.
    Sa mère professeur de piano a découvert très tôt son talent particulier: le garçon de cinq ans pouvait jouer sans partition les préludes de Bach qu'il avait entendus des élèves de sa mère. À six ans, il a été admis au Conservatoire national et à neuf ans à la deuxième année du cours préparatoire de l'Académie de musique. Son talent ne se limitait pas à la musique. En tant qu'enfant acteur, il a donné une performance mémorable en tant que Nemecsek dans la version cinématographique réalisée par Béla Balogh de Pál utcai fiúk (Les garçons de la rue Pál) de Molnár. Plus tard, il s'est inscrit avec distinction au Fasori Evangelical Gymnasium (note du traducteur : une école spéciale pour les enfants très talentueux sur le plan académique).
    Au cours de ses deux premières années à l'Académie de musique, puis dans la classe de formation des enseignants, il étudie avec Arnold Székely, et à partir de l'automne 1925 avec Géza Nagy. Enfin, en 1933, dans le cours d'artiste, il est l'élève de Dohnányi. C'est alors que Dohnányi a fait la prédiction qui est devenue célèbre plus tard : Le département de piano a deux artistes candidats avec un grand avenir : György Faragó et György Cziffra. Outre ses études de piano, György Faragó a également suivi le cours de composition, en tant qu'élève d'Albert Siklós, entre 1931 et 1935. Il obtient son diplôme d'artiste en 1936, compilant le programme de son concert de diplôme entièrement à partir d'oeuvres de Liszt. Le critique de Pesti Hirlap a donné le compte rendu suivant de l'événement : Faragó s'est avéré être non seulement un musicien au talent surprenant, mais aussi un excellent interprète de Liszt. Son jeu puissant possède une élégance supérieure et des largesses saisissantes, les effets sonores sont si gracieux et fins, qu'ils rapprochent la musique de Liszt du public. Sa technique est visiblement polie, la façon dont les touches répondent à son toucher marque également la formation des phrases. Il joue très clairement, de manière illustrative, mais les images poétiques ne manquent pas non plus à sa performance. Nous ne nous trompons pas en disant que nous percevons dans les débuts en concert de György Faragó la première étape d'une brillante carrière.
    Il obtient son plus grand succès en tant qu'interprète en mai 1939, lorsque, malgré plusieurs Français pianistes en compétition, il remporte le premier prix du concours Fauré de Luxembourg. Le rang du concours est démontré par le fait que le jury était composé de Richard Strauss, Emil Sauer, Marguerite Long et Francesco Malipiero. Après cette victoire, Faragó reçut de nombreuses invitations à des concerts, mais il devint largement impossible de les satisfaire en raison du déclenchement de la guerre.
    Les problèmes de performance artistique l'intéressaient non seulement au niveau de la pratique quotidienne mais aussi dans la sphère théorique. Il a discuté de la question dans une étude, A zenei előadás (Performance musicale), écrite en 1943, mais publiée seulement après sa mort, dans le numéro de juillet 1957 de la revue Vigília. Le point de départ de Faragó est une question pertinente à ce jour : Comment l'interprète contemporain peut-il interpréter les oeuvres du siècle dernier pour rencontrer l'approbation ? Dans sa réponse, il a formulé sa propre ars poetica : Le problème de donner une vraie performance réside dans deux directions. Dans sa « section transversale », il est plus simple; les conditions pour cela sont une grande habileté instrumentale, un magnétisme personnel et une capacité suggestive, et dans ce cadre les conditions pour des variations extrêmes entre les humeurs lyriques intimes et dramatiques : la matière musicale primaire - harmonie, mélodie et rythme - différenciation intellectuelle et intégration, et, en tant qu'arche, la plus grande unité possible de concept et de réalisation. La section longitudinale du problème examine essentiellement le concept, c'est-à-dire un problème stylistique : trouver l'éternel parmi les efforts changeants de différents âges. Interpréter Bach à travers les approches de Mendelssohn, Chopin et Liszt, comme une interprétation romantique, est périssable. La transposition de Busoni vise la victoire du piano en tant qu'instrument sur l'orgue : un effort gaspillé. La dynamique en terrasses et l'imitation potentielle du cembalo annulent le développement historique. Bien que l'interprète - grâce à son magnétisme personnel, par exemple - puisse susciter le plaisir par l'un de ces moyens, nous ne pouvons approuver sa production que si nous pouvons y trouver, comme dénominateur commun de tous ces éléments, l'effort pour atteindre l'Éternel (...)
    À partir de l'automne 1936, Faragó enseigne au Conservatoire national et, un an plus tard, à l'Académie de musique. Nous connaissons sa méthode d'enseignement à partir des récits de ses élèves - parmi lesquels Mihály Bacher, Ervin László et Emmi Varasdy : Faragó a d'abord écouté la pièce présentée par l'étudiant, puis, sans aucun commentaire, l'a jouée lui-même. L'étudiant lui-même devait reconnaître et corriger ses fautes. Cette méthode, qui exige un très haut degré de musicalité de la part de l'étudiant, est similaire à celle des grands prédécesseurs de Faragó, Liszt, Thomán et Dohnányi.
    György Faragó ne put enseigner à l'Académie de musique que jusqu'en janvier 1941, il fut ensuite licencié en raison de ses origines juives. La guerre, le service militaire, accélèrent sa maladie, à la suite de laquelle il meurt à Budapest le 7 décembre 1944.
    • Debussy : Arabesques pour piano
    • Fauré : Ballade pour piano et orchestre op. 19

    György Faragó

    14. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY MIKLÓS
    • Franck : Sonate pour violon et piano
    • Ravel : Sonate pour violon et piano n°2
    • Schumann : Kreisleriana
    • Tartini : Sonate pour violon et clavier en sol mineur
    15. HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYÖRGY SÁNDOR (clic)
    • Bach : Partita pour clavier n°7 "Ouverture à la française"
    • Beethoven : Sonate pour piano n°15 "Pastorale"
    • Prokofiev : Episodes op. 12
    • Prokofiev : Etudes op. 2
    • Prokofiev : Sarcasmes
    • Prokofiev : Visions fugitives
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  3. #143
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Me revoici avec un nouveau « package » qui cette fois sera thématique, puisqu'il sera (notamment) consacré à des compositeurs « nordiques », càd purement scandinaves ou avec des ascendances scandinaves (Suède, Norvège, Danemark) ainsi que finlandaises, la Finlande n'étant pas considérée comme un pays scandinave.
    Ce « demi-package » « nordique » vous sera présenté en deux parties, la seconde étant prévue pour le mois prochain, mais je ne sais pas encore vous dire quand : je dois subir très bientôt une opération chirurgicale qui sera suivi d'une longue période de rééducation, toutes deux un peu lourdes ...

    Nielsen et Sibelius sont déjà bien représentés dans votre BM ; mais j'ai tenu à y apporter qqs nouveautés, que je vous présente ci-dessous
    Dans cette première partie de ce demi-package, les deux symphonies de Berwald constituent le complément de ce que nous avions déjà en BM.
    Plusieurs oeuvres de Gade également ; il s'agit évidemment de Niels Wilhelm, qui était jusqu'à présent largement sous-représenté en BM - l'autre Gade (Jacob, lui aussi Danois), hormis son tube mondial Tango Jalousie, restant à peu près totalement inconnu des firmes d'enregistrement.
    Un peu de Grieg, de Sibelius et de Nielsen donc - incontournables (la suite de Nielsen le mois prochain), mais surtout un nouveau venu en BM : Halvorsen, norvégien, avec notamment son oeuvre Fossegrimen, suite pour orchestre.
    Fossegrim, également connu simplement sous le nom de grim (en norvégien) ou Strömkarlen (en suédois), est un esprit de l'eau ou troll dans le folklore scandinave. Fossegrim joue du violon, en particulier du violon Hardanger. Fossegrim a été associé à un esprit de moulin et est lié à l'esprit de l'eau et est parfois aussi appelé näcken en Suède. Il est associé aux rivières et en particulier aux cascades.
    Fossegrim est décrit comme un violoneux exceptionnellement talentueux : les sons de la forêt, du vent et de l'eau jouent sur ses cordes de violon. Fossegrims peut être incité à enseigner la compétence. On dit que la pose du strömkarl suédois a onze variations, la dernière étant réservée aux esprits de la nuit car lorsqu'elle est jouée, « les tables et les bancs, la tasse et la canette, les barbes grises et les grands-mères, les aveugles et les boiteux, même les bébés dans le berceau » vont commencer à danser.
    Fossegrim serait prêt à enseigner ses compétences en échange d'une offrande de nourriture faite un jeudi soir et en secret : une chèvre blanche jetée la tête tournée dans une cascade qui coule vers le nord ou du mouton fumé volé dans le stockage du voisin quatre jeudis de suite. S'il n'y a pas assez de viande sur l'os, il n'apprendra qu'au suppliant comment accorder le violon. Si l'offrande est satisfaisante, il prendra la main droite de l'élève et tirera les doigts le long des cordes jusqu'à ce qu'elles saignent toutes, après quoi il pourra jouer si bien que « les arbres danseront et les torrents à l'automne s'arrêteront ».

    Ici la liste des oeuvres présentées ce mois-ci, la suite au mois prochain :
    • Alfvén : Rhapsodie suédoise n°1 "La nuit de la Saint Jean"
    • Berwald : Symphonie n°2 "Capricieuse"
    • Berwald : Symphonie n°4 "Naïve"
    • Gade : 5 Novelettes pour trio avec piano
    • Gade : Aquarelles
    • Gade : Arabesque
    • Gade : Trio pour violon, violoncelle et piano
    • Grieg : Concerto pour piano en la mineur
    • Grieg : Peer Gynt, suites n°1 et n°2
    • Halvorsen : Fossegrimen, suite pour orchestre
    • Halvorsen : Rhapsodie norvégienne n°2
    • Nielsen : 3 Motets pour choeur mixte
    • Nielsen : Commotio, pour orgue
    • Nielsen : Concerto pour clarinette et orchestre
    • Nielsen : Concerto pour flûte et orchestre
    La seconde partie de ce package est la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, et nous n'en avons pas fini avec les claviéristes hongrois - dont plusieurs « pointures », toujours classés par ordre alphabétique de leur prénom !

    16 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : GYULIA KISS (clic)
    • Bartok : Concerto pour piano et orchestre n°3
    • Liszt : Concerto pour piano et orchestre n°2
    • Mozart : Concerto pour piano et orchestre n°26 "du Couronnement"
    • Mozart : Sonate pour piano n°16 "Sonate Facile" KV 545
    17 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : IMRE UNGÁR (clic)
    • Chopin : Mazurkas (extraits)
    • Chopin : Préludes pour piano op. 28
    18 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : ISTVÁN ANTAL (clic)
    • Beethoven : Sonate pour piano n°29 "Hammerklavier"
    • Brahms : Sonate pour piano n°2
    • Schumann : Sonate pour piano n°1
    19 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : ISTVÁN NÁDAS

    Le pianiste hongrois István Nádas (Hongrie, ?-Mexico, 2000) a commencé ses études musicales à l'âge de 10 ans. Il a étudié le piano avec Louis Kentner et Béla Bartók, la composition avec Zoltan Koday et la musique de chambre avec Leó Weiner.
    Une fois lancée sa carrière de pianiste de concert, il se produit fréquemment avec l'Orchestre philharmonique de Budapest, son répertoire comprenant des oeuvres standard en plus de celles moins habituelles de Bartók, Stravinsky et Honegger. Jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, István Nádas a fait de nombreuses tournées en Europe, mais avec le début des hostilités, il a eu le malheur d'être placé dans un camp de concentration allemand. Son expérience amère a laissé des traces, mais ne lui a pas enlevé la capacité ni le désir de poursuivre sa carrière.
    Après la fin de la guerre, István Nádas se produit au Festival Bach de Rome et remporte une haute décoration du gouvernement italien. Puis vient la décision de s'installer au Venezuela où il devient chef du cours de piano de troisième cycle au Conservatoire national de musique. S'ensuivent de nombreux récitals en Amérique du Sud et en Amérique centrale. En tant que citoyen vénézuélien, Nádas a représenté son pays d'adoption au Festival international de musique de Venise, jouant pour la première fois en Europe un récital composé entièrement de compositeurs vénézuéliens modernes.
    Depuis 1953, à l'invitation de l'Université Xavier de Louisiane, István Nádas enseigne le piano dans cette université. Il s'est produit en tant que soliste à plusieurs reprises avec l'Orchestre philharmonique de la Nouvelle-Orléans sous la direction d'Alexander Hilsberg. À l'occasion de son concert à l'hôtel de ville de New York le 5 octobre 1954, les critiques étaient enthousiastes à propos "de sa technique, de sa musicalité, de son étendue de goût, de sa fraîcheur et de son individualité de vision", "de sa facilité et de sa poésie dramatique", "de sa tendresse, de ses ajustements de tons sensibles". Pour un homme, ils étaient étonnés du fait que "dans un programme qui aurait testé les capacités des géants du clavier, il a plus que tenu le sien". Le contenu de ce formidable programme dans lequel Nádas s'est distingué comprenait une Partita de Bach, la Sonate Hammerklavier, une Sonate de Prokofieff, une Ballade de Frédéric Chopin et Baetica de de Falla. Parmi ses enregistrements figurent LvB : Piano Sonatas (The Tempest, The Appassionata and the Les Adieux) sur Period Records, Schubert : Wanderer Fantasie et Moments Musicaux sur Period Records, Bach : Two and Three Part Inventions (BWV 772-801) sur Repertoire Records, J.S. Bach's Well-Tempered Clavier Books I + II (BWV 846-869, BWV 870-893) sur Repertoire Records et 2 Volumes sur Period Records of Contemporary composers. Il était surtout célèbre pour ses interprétations du cycle de l'intégrale des 32 Sonates de Beethoven et du cycle de l'intégrale des Concertos de LvB. Il était un spécialiste exceptionnel de J.S. Bach et s'est produit à plusieurs reprises au célèbre Carmel Bach Festival à Carmel, en Californie.
    István Nádas a été professeur de piano à l'Université d'État de San Francisco de 1965 à 1968. De là, il a fondé le programme de doctorat en piano à l'Université de l'État de Washington, a continué à voyager et à concrétiser à travers le monde, y compris le programme de musique à Grass Valley Nevada. Il a ensuite occupé un poste d'enseignant à Mexico, au Mexique, et a passé beaucoup de temps en Italie et en Europe. Il est décédé tranquillement au Mexique en l'an 2000. Il laisse derrière lui de nombreux étudiants, collègues, amis et membres de la famille reconnaissants, dont son fils, le Dr John Nadas, professeur de musicologie à l'Université de Caroline du Nord à Temple Hill.
    • Bartok : Sonate pour piano
    • Beethoven : Sonate pour piano n°30
    • Prokofiev : Sonate pour piano n°7
    • Schubert : Moments musicaux
    • Schubert : Wanderer-Fantasie

    István Nádas

    20 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : JÁNOS SEBESTYÉN (clic)
    • Buxtehude : La Capricciosa
    • Danses hongroises des XVIe, XVIIe & XVIIIe siècles
    • Dittersdorf : Concerto pour clavier en la majeur
    • Haydn : Divertimento en ut majeur pour cordes et clavecin
    • Haydn : Sonates "Esterházy"
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  4. #144
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Il y a quelque temps, je vous avais présenté un « package » qui comportait, entre autres, une sélection d'oeuvres de compositeurs « nordiques », de Alfvén à Nielsen.
    Voici la suite de cette sélection, où nous reprenons comme nous le terminions précédemment avec Nielsen. Au programme de ce dernier : les trois premiers quatuors.
    Ensuite, sans surprise, pas mal de Sibelius, qui est déjà bien documenté en BM mais que j'ai souhaité enrichir de quelques oeuvres moins fréquentées, ainsi que de deux nouvelles versions du Concerto pour violon, par Øivin Fjeldstad et Sixten Ehrling, deux figures légendaires de la direction d'orchestre scandinave.
    Deux oeuvres de Svendsen viennent compléter ce programme : Carnaval à Paris et Romance pour violon et orchestre, ainsi que deux nouveaux venus (en BM tout au moins) que vous découvrirez peut-être, car ils ne figurent pas dans le top des compositeurs les plus connus dans nos contrées : les Norvégiens Sinding et Valen.

    Exceptionnellement, il n'y aura pas cette fois de suite à notre « fil rouge » consacré à la Hongrie. Mais nous reprendrons ce dernier très bientôt

    La liste complète des oeuvres présentées cette fois :
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°1
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°2
    • Nielsen : Quatuor à cordes n°3
    • Sibelius : 4 Mélodies pour soprano et orchestre
    • Sibelius : Chevauchée nocturne et lever de soleil
    • Sibelius : Concerto pour violon et orchestre
    • Sibelius : Pelléas et Mélisande, suite pour orchestre
    • Sibelius : Sélection de mélodies
    • Sinding : Pièces pour piano
    • Sinding : Quintette pour piano et cordes
    • Sinding : Suite pour violon et orchestre
    • Svendsen : Carnaval à Paris
    • Svendsen : Romance pour violon et orchestre
    • Valen : Concertino pour piano et orchestre de chambre
    • Valen : Concerto pour violon et orchestre
    Bonnes écoutes




    Øivin Fjeldstad


    Sixten Ehrling

  5. #145
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    Bonjour à toutes et à tous

    Ce nouveau package est comme vous en avez l'habitude maintenant je suppose , la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie, toujours consacrée pour l'instant aux claviéristes hongrois dont je vous fournis aujourd'hui un ensemble plus vaste que d'habitude (ils et elles sont toujours classé(e)s par ordre alphabétique de leur prénom), ceci afin de clôturer ce chapitre et passer au chapitre suivant, qui sera consacré cette fois aux compositeurs hongrois.

    21 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : KORNÉL ZEMPLÉNI

    Kornél Zempléni (1922 - 2013) est un pianiste concertiste et professeur d'université hongrois. Il fréquente la section de piano de l'Académie de musique Liszt Ferenc de Budapest de 1940 à 1946, sous la direction d'Ernõ Dohnányi et de Béla Böszörményi-Nagy. Il est lié à Franz Liszt par sa lignée de professeurs.
    Après l'obtention de son diplôme, Kornél Zempléni a enseigné à l'Institution musicale supérieure nationale (Nemzeti Zenede) à Budapest de 1947 à 1967, et à son tour a enseigné le piano au Bartók Béla Zenemûvészeti Szakiskola (Lycée musical spécialisé), puis à l'École supérieure de musique Liszt Ferenc, où il a été chef de section de 1964 à 1981 et professeur d'université (propre cathèdre) de 1983 à 1989. À partir de 1984, il a été professeur à l'Université des Arts d'Osaka, au Japon.
    Kornél Zempléni a donné des concerts en Europe et à l'étranger. Ses interprétations comprenaient des compositions de Bach, Mozart, Debussy, Kodaly et Bartók. Il a réalisé de nombreux enregistrements, principalement des oeuvres de Bartók (y compris son premier concerto pour piano, sous la direction de Ferencsik, dans les années 1960 dans une église de Budapest) et d'autres compositeurs hongrois, mais aussi quelques oeuvres pour clavier de Bach. La plupart de ses enregistrements ont été réalisés pour Hungaroton.
    Il s'intéressait également beaucoup à la photographie.
    Kornél Zempléni a épousé sa première femme, Emilia (Emmi) de Varasdy, le 25 novembre 1946. Emmi de Varasdy (née Szombathely, le 25 juillet 1925), descendante d'une famille aristocratique des deux côtés : père Sandor Varasdy de Izdencz (1896 - 1970), mère (descendante de Charlemagne !) Henriette, condessa Zichy (née le 25 avril 1906). Emilia a longtemps été korrépetitor à l'Opéra de Budapest, accompagnant des chanteurs et était / est également professeur à l'Académie ou à un autre institut musical supérieur. De ce mariage naquirent trois enfants : Laszlo, Maria Luiza et Tamás. Tous les trois sont musiciens : Maria est chanteuse d'opéra et Tamás est corniste. Kornél et Emilia ont divorcé au début des années 1960. Sa deuxième épouse, Andrea Szabó, était son élève.
    • Bach : 18 Petits Préludes pour clavier
    • Kodaly : 7 Pièces pour piano
    • Liszt : 3 Sonnets de Pétrarque pour piano
    • Liszt : Rhapsodie espagnole (version pour piano)
    • Liszt : Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen
    22 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : LAJOS HERNÁDI

    N'ayant rien de spécial à vous apprendre à son sujet, voici une photo de sa pierre tombale, qui nous apprend qu'il est né en 1906 et décédé en 1986.

    • Beethoven : Sonate pour piano n°6
    • Beethoven : Sonate pour piano n°8 "Pathétique"
    • Liszt : Venezia e Napoli
    • Schumann : Concerto pour piano
    23 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : LIVIA RÉV (clic)
    • Chopin : Valses
    • Liszt : 6 Grandes études de Paganini
    • Schumann : Arabesque
    • Schumann : Papillons
    24 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : PÉTER SOLYMOS (clic)
    • Bartok : Chants populaires hongrois du district de Csik, pour piano
    • Debussy : 5 Préludes pour piano
    • Debussy : Children's corner
    • Ravel : Concerto en sol
    • Ravel : Sonatine pour piano
    25 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : SÁRI BIRÓ (clic)
    • Bach : Partita pour clavier n°2
    • Bartok : Chansons paysannes hongroises pour piano
    • Kodaly : Danses de Marosszék
    • Moussorgsky : Tableaux d'une exposition, pour piano
    26 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : TAMÁS VÁSÁRY (clic, même si on ne le présente plus ...)
    • Debussy : Pour le piano
    • Debussy : Suite bergamasque
    • Liszt : Sonate en si mineur

    Tamás Vásáry

    27 - HONGRIE CLAVIÉRISTES : TIBOR WEHNER

    Tibor Wehner (Budapest, 1918 - Budapest, 1977) est un pianiste hongrois, professeur à l'Académie de musique.
    Son père, Géza Wehner (1888-1947), était organiste. Il a terminé ses études secondaires à la St. Imre-High School de l'Ordre Cistercien. À l'Académie Liszt, il étudie le piano avec Imre Keéri-Szántó et Ernő Dohnányi, et avec Zoltán Kodály il étudie la composition. En 1939, il obtient un diplôme de professeur de piano et de compositeur, et en 1941, il obtient un diplôme de pianiste. À partir de 1942, il enseigne à l'Académie de musique, tout en continuant à étudier et à se produire à Rome et à Vienne pendant un certain temps. En 1947, il reprend la catégorisation d'Ernő Daniel. Il a été invité dans plusieurs pays, dont la Suède, la Tchécoslovaquie, l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie, l'Union soviétique, la Belgique. En 1958, il est membre du jury hongrois du Concours Tchaikovski à Moscou. Il s'est aussi souvent produit en tant que chambriste.
    Il a joué des oeuvres pour piano de Bach, Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms, Liszt, Bartók et Kodály. Les plus connus de ses enregistrements sont des oeuvres de Liszt et Bartók.
    • Bach : Concerto pour clavier n°5
    • Liszt : 2 Légendes pour piano
    • Liszt : Malédiction
    Bonnes écoutes

  6. #146
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    Bonjour à tous et à toutes

    Nous voici de retour avec ce nouveau package, cette fois encore exclusivement dédié à la suite de notre « fil rouge » consacré à la Hongrie. Dernièrement, nous en terminions avec un vaste corpus consacré aux claviéristes hongrois et je vous annonçais que le chapitre suivant serait consacré aux compositeurs hongrois. Ici pas mal de « neuf » avec plusieurs compositeurs hongrois jusqu'à présent absents de la BM, mais aussi pas mal de noms déjà bien connus.

    28 - HONGRIE COMPOSITEURS

    Il eût été inconcevable de ne pas citer ici Bartok, pourtant déjà bien représenté dans notre BM. Je me suis pour lui limité ici aux 2 Portraits Sz 37.
    Situation un peu semblable pour Dohnanyi, dont je vous propose ici trois oeuvres dont la célèbre suite Ruralia Hungarica, absente jusqu'à présent elle aussi de la BM, et pour Goldmark, dont le Concerto pour violon, déjà présent en BM, est aujourd'hui accompagné de trois nouvelles versions, avec Bronislaw Gimpel, Nathan Milstein et Peter Rybar.

    Pour suivre, un ensemble de compositeurs un peu moins connus : Kálmán par exemple, avec de larges extraits de deux de ses opérettes : Comtesse Maritza et Princesse Csárdás. Les opérettes de Kálmán ont été pas mal enregistrées, notamment par les chanteurs allemands qui faisaient, soit exclusivement soit en plus de l'opéra, de l'opérette (Rudolf Schock et René Kollo, par exemple).
    Pour poursuivre, cinq compositeurs que vous retrouverez (pour l'instant ?) en section Divers : Doppler, Erkel, Esterházy (Pál Ier), Hubay et Joachim. À noter : Pál Ier Esterházy, prince de Galánta (1635-1713), grand-père de Nicolas, qui fut le mécène et l'employeur de Joseph Haydn.
    À part cela, pour qui souhaiterait se renseigner davantage sur ces compositeurs à dire vrai très méconnus chez nous, un renvoi vers leurs pages Wiki respectives est donné systématiquement.

    Et l'on termine avec du plus fréquenté : une oeuvre de Kodaly, trois opérettes de Lehar et plusieurs oeuvres de l'incontournable Liszt

    À propos de ce dernier, qqs mots peut-être de des interprètes de deux de ses oeuvres présentées aujourd'hui : Gabrielle Torma, l'interprète de la Fantaisie et Fugue sur le thème BACH, est une pianiste hongroise née près de Budapest. Elle est formée à Budapest et à Moscou (T. Nyikolaïeva), puis par Yvonne Lefébure à Paris. En son palmarès : 1er Prix des Conservatoires de Région à la Télévision Hongroise, 3e Prix au Concours International Liszt-Bartók (Budapest), 2e Prix au Concours International Cziffra (Versailles), 1er Prix au Concours International Debussy (Saint-Germain-en Laye), 3e Prix au Concours International Bemus (Belgrade), titulaire également des diplômes d'honneur aux Concours de Bruxelles, Munich, Zwickau, Marguerite Long …
    Depuis 1969 elle effectue des tournées en soliste et avec des orchestres symphoniques des États et radios des pays de l'Est (concertos de Bach, Mozart, Beethoven, Chopin, Liszt, Schumann, Brahms, Grieg, Prokofieff, Rachmaninoff …), enregistre à la Radio et à la Télévisions nationales des « pays de l'est ».
    En 1983, le Conservatoire Européen de Paris l'invite à faire partie de son corps professoral, depuis elle habite à Paris en continue de donner des centaines des récitals et interprète des concertos avec des orchestres tels de l'Oural, de Ekaterinebourg, de Grenoble, Arco de Moscou, de Gorky …) en France, mais aussi en Allemagne, Belgique, Etats-Unis, Espagne, Italie, Portugal, Mexique …

    L'autre interprète auquel j'ai souhaité consacrer qqs lignes est Jean Laforge, qui nous offre ici des extraits pianistiques des Rhapsodies hongroises de Liszt.
    Né le 7 août 1925, à Paris, il commence ses études musicales dès l'âge de cinq ans : études pianistiques avec Magda Tagliaferro, mais surtout avec sa répétitrice Eva Dumesnil (élève de Marie Jaell), professeur à l'École Normale de Musique de Paris (fondée par Alfred Cortot). Il obtient une licence de concert en 1943. La même année, il entre au Conservatoire national de Musique de Paris, dans la classe de Jean Doyen. Il remporte un 1er prix de piano en 1945. Ensuite : 1ère Médaille de solfège au CNMS de Paris (1944) ; Harmonie (classe Georges Dandelot) ; Musique de Chambre (classe Joseph Calvet) ; Direction d'orchestre (avec Jean Fournet).
    Il débute sa carrière pianistique en 1946, nombreux concerts J.M.F. (environ 600 en 12 ans), soliste des Radios Française, Belge, Suisse, BBC, etc., concerts avec l'Orchestre National, les Concerts Colonne, Lamoureux, Pasdeloup, l'Orchestre de la Suisse Romande, tournées dans de nombreux pays étrangers, y compris le Japon.
    Il accompagne, comme pianiste ou chef d'orchestre, les plus grandes étoiles de la Danse de cette époque : Serge Lifar, Yvette Chauviré, Lycette Darsonval, etc. et devient Directeur Musical des Ballets Jean Babilée, puis des Ballets Lycette Darsonval
    En 1958, sur proposition de Georges Hirsch (alors Administrateur de l'Opéra de Paris), il est nommé sous-chef des choeurs. Se retrouvant dans cette illustre maison avec quelques camarades du Conservatoire devenus membres de l'Orchestre de l'Opéra, il fonde, avec eux, le Groupe Instrumental de Paris, qui fera une carrière assez brève, mais brillante (nombreux concerts et festivals, 4 disques chez EMI). La formation se dissoudra en raison du départ de l'Opéra de deux de ses membres.
    En 1964, il est nommé chef des choeurs par Georges Auric et en 1971, il est confirmé et chargé par Rolf Liebermann de la constitution d'un nouveau choeur qui a acquis le renom que l'on sait.
    Outre son activité à l'Opéra de Paris, il a été professeur au CNSM de Musique de Paris, de 1981 à 1987.
    Pendant 8 ans, il a dirigé au Théâtre des Arts de Rouen.
    Il a participé à la réalisation de très nombreux disques, comme pianiste soliste (une quinzaine), musique de chambre, accompagnateur, chef d'orchestre, et surtout comme chef de choeur (environ une cinquantaine d'oeuvres) pour EMI, CBS, DG, Erato, etc.
    En 1987, il devient chef du choeur du grand théâtre de Genève.
    Il a dirigé en 1996 et 1997 les choeurs de l'opéra de Nice et en 1998-99 et 1999-2000 le chœur de l'Opéra-Comique à Paris.

    La liste complète :
    • Bartok : 2 Portraits
    • Dohnanyi : Ruralia Hungarica, op. 32 (extraits)
    • Dohnanyi : Ruralia Hungarica, suite pour orchestre
    • Dohnanyi : 6 pièces pour piano op. 41
    • Dohnanyi : Variations sur une chanson enfantine
    • Doppler : Fantaisie pastorale hongroise
    • Erkel : Bánk Bán
    • Esterházy (Pál Ier) : Harmonia caelestis, cycle de cantates (extraits)
    • Goldmark : Concerto pour violon et orchestre
    • Goldmark : Symphonie "Noces paysannes"
    • Hubay : Concerto pour violon n°3
    • Joachim : Concerto pour violon et orchestre n°2 "à la hongroise"
    • Kálmán : Comtesse Maritza (extraits)
    • Kálmán : Princesse Csárdás (extraits)
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle seul
    • Lehar : Giuditta
    • Lehar : Le Comte de Luxembourg
    • Lehar : Paganini
    • Liszt : 2 Légendes pour piano
    • Liszt : Concerto pathétique pour 2 pianos
    • Liszt : Fantaisie et Fugue sur le thème BACH
    • Liszt : Harmonies poétiques et religieuses
    • Liszt : Requiem
    • Liszt : Rhapsodies hongroises (version piano) (extraits)
    • Liszt : Sélection de lieder
    Bonnes écoutes à tous et à toutes

  7. #147
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Retour, avec ce nouveau package, à une formule bien connue : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.

    Pas de thématique particulière pour la première partie : des oeuvres et encore des oeuvres des plus connues aux plus méconnues. Parmi les oeuvres les plus connues et les mieux documentées, deux sonates de Beethoven par Daisy De Luca. C'est sur celle-ci que je voulais m'attarder un peu, car elle ne figure pas au panthéon des « plus grands » pianistes, en dépit d'un palmarès impressionnant : née en 1935 à Caminas (province de Sao Paulo, Brésil), elle fut l'élève de Magda Tagliaferro. 1er prix du concours Magda Tagliaferro en 1957 et prix de l'Académie du Mozarteum en 1957 également, elle fut professeur au Conservatoire Carlos Comes de Campinas, Brésil, professeur et co-directrice de la National Academy of Arts (Champaign, Illinois), 1982-85, professeur à l'Université d'Illinois, 1983-85, professeur à la Faculdade Santa Marcelin (Sao Paulo), 1986-92 et au Colegio Mae de deus, Loudrina (Brésil) 1990-92 ; depuis 1992, elle occupe le poste de professeur et d'artiste en résidence à Pensacola Christian College, Pensacola, en Floride.
    Le Quintette à cordes de Bruckner occupe ici une place à part : déjà présent en BM, il est ici interprété par Cecil Aronowitz à l'alto et le Quatuor Amadeus, un ensemble de référence qu'on ne présente plus.
    Pour compléter cette liste d'oeuvres déjà plutôt connues : les Gurrelieder de Schoenberg et Les Noces de
    Stravinsky, jusqu'ici absentes de notre collection et toutes deux dans des versions « de référence » (ce qui ne veut rien dire si ce n'est qu'on les aime beaucoup ).
    Sinon, pas mal d'autres oeuvres, moins fréquentées et à découvrir peut-être : les Chants spirituels de Bach, Don Procopio de Bizet, Hassan de Delius, 6 Ballades françaises de Pierné, entre autres.
    La liste complète :
    • Bach (Carl Philipp Emanuel) : 6 "Sonates d'essai", pour clavier
    • Bach : Chants spirituels
    • Beethoven : La Consécration de la Maison
    • Beethoven : Sonate pour piano n°14 "Clair de lune"
    • Beethoven : Sonate pour piano n°8 "Pathétique"
    • Berlioz : Roméo et Juliette
    • Bizet : Don Procopio
    • Bruckner : Quintette à cordes
    • Debussy : Le Promenoir des deux amants
    • Delius : Hassan
    • Foote : A night piece, pour flûte et quatuor à cordes
    • Lassus : Missa ad imitationem moduli Dixit Joseph
    • Mozart : Vêpres solennelles pour un confesseur
    • Pierné : 6 Ballades françaises
    • Puccini : La Fanciulla del West
    • Rossini: Le Comte Ory
    • Roussel : Psaume LXXX
    • Schoenberg : Gurrelieder
    • Stravinsky : Les Noces
    Et un retour, pour suivre, à notre fil rouge consacré à la Hongrie, avec cette fois ... un corniste !

    29 - HONGRIE CORNISTE : FERENC TARJÁNI (clic)


    Ferenc Tarjáni
    • Beethoven : Sonate pour cor et piano op. 17
    • Haydn : Concerto pour cor et orchestre n°3
    • Haydn : Concerto pour cor et orchestre n°4
    • Mozart : Duos pour 2 cors
    • Schumann : Adagio et Allegro pour cor et piano
    Bonnes écoutes

  8. #148
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    Comme on dit de nos jours, "wow"! (je ne dirai jamais assez à quel point la version des Noces de Stravinsky par Ancerl est réussie, mais enfin il n'y a pas que ça dans cette liste)








    PS Phil
    transféré ici
    http://www.mqcd-musique-classique.co...l=1#post142225
    Mais merci
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  9. #149
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    Bonjour à tous

    Petit intermède avec ce « package » tout à fait spécial cette fois puisqu'il s'éloigne complètement du schéma habituel - mais pour une bonne et simple raison : en cette approche des fêtes de fin d'année, il s'agit ici d'un package « spécial Noël » qui m'a été suggéré par un membre (anonyme) du forum ; qu'il en soit chaleureusement remercié !
    Dans ce package une Cantate de Noël de Purcell et une autre de Vaughan Williams : Hodie, a Christmas Cantata pour soprano, ténor, baryton, choeur, choeur de garçons, orgue et orchestre (que vous trouverez dans les rubriques habituelles consacrées à ces compositeurs), trois oeuvres de Rheinberger, Knüpfer et Zachow en section Divers, ainsi que quatre récitals dont un de Grayston Burgess : Now make we merthe, une compilation de pièces pour le temps de Noël et un autre par le Deller Consort - récitals tous disponibles ici comme d'habitude

    Je vous en souhaite de bonnes écoutes et de joyeuses fêtes de Noël à toutes et à tous et une excellente fin d'année
    • Anonymes : "Carols" de Noël médiévaux
    • Deller Consort : Pièces vocales et instrumentales pour le temps de Noël
    • Grayston Burgess : Now make we merthe, pièces pour le temps de Noël
    • Knüpfer : Machet die Tore weit, cantate pour Noël
    • Musiques de Noël de la Haute Renaissance allemande
    • Purcell : Behold, I bring you glad tidings, cantate pour Noël
    • Rheinberger : L'Etoile de Bethléem
    • Vaughan Williams : Hodie, a Christmas Cantata pour soprano, ténor, baryton, choeur, choeur de garçons, orgue et orchestre
    • Zachow : Vom Himmel kam der Engel Schar, cantate pour Noël

  10. #150
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Ce nouveau package reprend exactement un format maintenant bien connu : une première partie consacrée à ce que j'ai choisi d'appeler « un peu de tout », et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.

    Pour commencer - et compléter ainsi notre dernier package « spécial Noël », une adorable Cantate de Noël d'Alessandro Scarlatti : la Cantate Pastorale Per La Natività Di Nostro Signore Gesu Christo, sous la direction de Günter Kehr (enregistrement de 1968).
    Mais ce sont, cette fois, au moins deux autres compositeurs qui sont aujourd'hui à l'honneur : Johann Christian Bach, dont quatre oeuvres vous sont ici présentées, et Dowland, avec une large sélection de pièces typiques de son style - et surtout le célèbre Lachrimae, or Seven Tears par des membres de la Schola Cantorum Basiliensis.
    Du piano aussi, avec une petite pièce de Déodat de Séverac, Le retour des muletiers, par Casadesus, les 4 Études sur des thèmes amérindiens de Busoni, la Sonate pour piano n°21 de Schubert par Brendel et une sélection de pièces généralement brèves de Stravinsky ; un peu de musique de chambre également, avec le Quatuor à cordes n°6 de Taneyev et une oeuvre bien connue ici, le Quintette pour clarinette et quatuor à cordes op. 115 de Brahms, que je ne résiste pas à vous présenter dans cette nouvelle version.
    Schoeck est l'un de mes « chouchous », j'en ai déjà parlé : voici de lui deux nouvelles oeuvres, le Concerto pour violon et orchestre "Quasi una fantasia" et le Concerto pour cor et orchestre.
    De l'opéra enfin, avec Pimmalione de Cherubini, Antigone de Honegger, deux opéras de Rossini jusqu'ici absents de notre BM : La Pie voleuse et La Dame du lac, et aussi une oeuvre qui j'imagine constituera une découverte pour beaucoup d'entre vous : Tvrdé palice de Dvorak, dont le titre est parfois traduit par Les Têtes dures et parfois par Les amants têtus. Il s'agit d'un opéra-comique en un acte en 16 tableaux. Il a été écrit en 1874 sur le livret de l'avocat et écrivain tchèque Josef Štolba (1846 - 1930). En anglais, l'oeuvre est également connue sous le nom de The Pig-Headed Peasants.
    Deux voisins du village, le veuf Vávra et la veuve Říhová sont parvenus à un accord pour que leurs enfants, Toník et Lenka, soient mariés, mais sans leur approbation. Le parrain des jeunes, le vieux Řeřicha, sait qu'ils s'aiment, mais ils sont trop têtus pour céder à la moindre pression. Le jeune couple refuse d'obéir à leurs parents et le rusé Řeřicha essaie de trouver une issue. Il suggère aux amants qu'en réalité le vieux Vávra (le père de Toník) veut épouser Lenka, tandis que Říhová (la mère de Lenka) doit avoir Toník comme mari. Řeřicha organise une réunion secrète, d'abord avec Lenka puis avec Toník, et ils espionnent les réunions de leurs homologues et de leurs prétendus anciens prétendants. Toník et Lenka commencent à être jaloux l'un de l'autre. Le tour réussi de Řeřicha se répand rapidement dans le village et les parents deviennent la cible de moqueries. Toník et Lenka regrettent leur entêtement et avouent leur amour. Enfin, Řeřicha admet avoir tendu le piège uniquement dans le but d'unir les « amants têtus », le tout se terminant par une fin heureuse.

    La liste complète :
    • Bach (Johann Christian) : Concerto en sol majeur op. 7 n°6
    • Bach (Johann Christian) : Concerto pour hautbois en fa majeur W C80
    • Bach (Johann Christian) : Quatuor pour 2 flûtes, alto et violoncelle op. 19 n°2
    • Bach (Johann Christian) : Quintette avec clavier pour flûte, hautbois, violon, violoncelle et clavecin op. 22 n°1
    • Brahms : Quintette pour clarinette et quatuor à cordes op. 115
    • Busoni : 4 Études sur des thèmes amérindiens
    • Cherubini : Pimmalione
    • Dowland : 14 Danses et Airs
    • Dowland : First Book of Songs and Ayres
    • Dowland : Lachrimae, or Seven Tears
    • Dvorak : Les Têtes dures
    • Honegger : Antigone
    • Rossini : La Pie voleuse
    • Rossini : La Dame du lac
    • Scarlatti (Alessandro) : Cantate de Noël "Cantate Pastorale Per La Natività Di Nostro Signore Gesu Christo"
    • Schoeck : Concerto pour cor et orchestre
    • Schoeck : Concerto pour violon et orchestre "Quasi una fantasia"
    • Schubert : Sonate pour piano n°21
    • Séverac : Le Retour des muletiers
    • Stravinsky : Pièces et adaptations pour piano
    • Stravinsky : Sonate pour piano
    • Taneyev : Quatuor à cordes n°6
    ---

    Pour suivre ... cela fait un moment déjà que nous explorons à travers notre « fil rouge » l'univers musical de la Hongrie. Nous avons déjà grâce à cette initiative pu découvrir un corpus copieux dédié aux CLAVIÉRISTES hongrois, un autre dédié aux COMPOSITEURS hongrois, enfin une petite parenthèse consacrée au COR.
    Avec cette partie de ce package, nous entamons la découverte d'un ensemble tout aussi fascinant, consacré cette fois aux CORDES. Vaste ensemble, que je pense « découper » en quatre parties ... et quelles parties ! plusieurs surprises aux prochains rendez-vous !
    Ici aussi, les interprètes sont classés par ordre alphabétique de leur prénom et donc nous commençons par l'un des plus grands peut-être, qu'on ne présente évidemment plus et qui est déjà plutôt bien représenté en BM.
    Généralement toutefois, je tenterai d'accompagner chaque interprète d'un lien vers sa page Wiki.

    30. HONGRIE CORDES : ANDRÉ GERTLER (clic, où l'on apprend - chose que j'ignorais, que Gertler fut l'élève d'Eugène Ysaÿe)

    Au programme notamment : la célébrissime version des 44 Duos de Bartok avec Josef Suk et, - enfin dirais-je, car cette oeuvre bouleversante était jusqu'à présent absente de la BM : le Concerto funèbre de Hartmann, malheureusement dirigé ici par un chef à la réputation plutôt médiocre : Karel Ancerl
    • Bartok : 44 Duos pour deux violons
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°1
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°2
    • Enesco : Sonate pour violon et piano n°3 "Dans le style populaire roumain"
    • Hartmann : Concerto funèbre, pour violon et orchestre à cordes
    31. HONGRIE CORDES : DÉNES KOVÁCS (clic)
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°1
    • Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre n°2
    • Beethoven : Sonate pour violon et piano n°9 "à Kreutzer"
    • Corelli : Sonate pour violon et continuo n°1 op. 5.1
    • Corelli : Sonate pour violon et continuo n°12 "La Folia" op. 5.12
    • Mendelssohn : Concerto pour violon et orchestre n°2
    32. HONGRIE CORDES : EMIL TELMÁNYI (clic)


    Emil Telmányi avec son archet courbe et Albert Schweitzer en 1954
    • Bach : Partita pour violon seul n°2
    • Nielsen : Concerto pour violon et orchestre
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    Merci de vous intéresser - comme d'hab je l'espère à ce nouveau package, formaté comme plusieurs précédents càd une grosse part d'« un peu de tout » et la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.
    La première partie de ce package risque d'en intéresser plus d'un : outre un opéra totalement méconnu de Fomine, Orphée, vous y trouverez, entre autres : la Sonate pour violon et piano de Dvorak par Suk et Panenka ; une version du Chant de la Terre - une oeuvre dont je découvre avec surprise qu'en BM nous n'en avions - excusez toutefois du peu - « que » la version légendaire par Ferrier, Patzak et Walter, alors que cette oeuvre a bénéficié de dizaines d'enregistrements plus remarquables les uns que les autres ; celle-ci implique Ernst Haefliger et Nan Merriman, l'une des plus grands contraltos que le monde ait connus, qui ne sont - tout le monde en conviendra pas les derniers venus non plus.
    La Sonate pour violon seul de Bartok par Robert Mann, fondateur et premier violon du Quatuor Juilliard, présente une particularité : elle intégre les quarts de tons du dernier mouvement que Menuhin avait fait supprimer par Bartok.
    Les Nuits d'Été ne sont pas « juste une version de plus » : elles sont l'oeuvre d'Eleanor Steber, éminente soprano étasunienne qui marqua son époque ... Quant à Suzanne Danco dans Le Pâtre sur le Rocher, sa version me semblait un peu ... atypique
    Les 5 Pièces hébraïques pour alto et piano de Bloch s'ilustrent par la présence d'un chef d'orchestre et pédagogue, mais surtout d'un altiste d'exception : Milton Preves (1909 - 2000), qui a été membre de l'Orchestre symphonique de Chicago pendant 52 ans, dont 47 ans en tant qu'altiste solo.
    Preves a fréquenté l'Université de Chicago. En 1931, il rejoint la Little Symphony, un terrain d'entraînement de l'Orchestre symphonique de Chicago, où il est promu en 1934. Il y devient altiste solo en 1939, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1986. Il a joué sous la baguette de tous les chefs de l'Orchestre symphonique de Chicago, jusqu'à Sir Georg Solti, à l'exception de son fondateur, Theodore Thomas.
    Preves a été membre fondateur du Chicago String Quartet, ainsi que directeur musical du North Side Symphony de Chicago pendant 26 ans. En plus de jouer de l'alto, il a été chef d'orchestre des ensembles symphoniques Oak Park-River Forest, Wheaton et Gary, ainsi que du Gold Coast Chamber Orchestra. Il a également fait partie de la faculté de musique d'un certain nombre d'universités : le Chicago Musical College, la Northwestern University et la DePaul University.
    En 1963, il démissionne de son poste de chef de l'orchestre d'Oak Park-River Forest, car Carol Anderson, une violoniste noire talentueuse que Preves avait recrutée, subit des pressions pour démissionner en raison de sa « race ». Le président de l'orchestre s'est rapidement excusé et a exhorté Preves à continuer à diriger le groupe. Il n'est pas revenu pendant 25 ans et quand il l'a fait, c'était seulement pour jouer en tant que soliste avec l'orchestre.
    Ernest Bloch a dédié sa Méditation et Procession à Milton Preves. Preves a enseigné à de nombreux étudiants, dont certains continuent d'enseigner, transmettant son style.
    Épinglons pour terminer - mais entre autres, une manière d'intégrale ou plutôt un cycle : les Nouveaux Quatuors parisiens de Telemann, surtout pour la palette de ses interprètes : Frans Brüggen, Jaap Schröder, Anner Bylsma et Gustav Leonhardt, ainsi que deux jolies pièces de piano de Dukas et de Séverac par Grant Johannesen
    Bien d'autres oeuvres aussi, et ici la liste complète :
    • Bach : Concerto pour violoncelle et orchestre BWV 592
    • Bartok : Sonate pour violon seul
    • Beethoven : La Bataille de Vitória
    • Berlioz : Les Nuits d'été
    • Bloch : 5 Pièces hébraïques pour alto et piano
    • Dukas : Variations, interlude et finale pour piano sur un thème de Rameau
    • Dvorak : Sonate pour violon et piano
    • Fomine : Orphée
    • Haendel : 3 Cantates italiennes
    • Haydn : Concerto pour violon n°1
    • Mahler : Le Chant de la Terre
    • Mozart : Bastien et Bastienne
    • Pizzetti : Ifigenia
    • Reznicek : 4 Chants de Prière et de Pénitence
    • Schubert : Der Hirt auf dem Felsen
    • Séverac : Sous les Lauriers roses
    • Soler : Pièces de clavecin
    • Telemann : Nouveaux Quatuors parisiens
    • Verdi : I Lombardi
    ---

    Enfin, suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie, que nous poursuivons avec la deuxième partie de notre section CORDES.

    33. HONGRIE CORDES : ENDRE WOLF (clic)

    Endre Wolf (Budapest 1913 - Suède 2011) est un violoniste suédois d'origine hongroise.
    À l'âge de quatre ans, il convainc ses parents de lui acheter un violon qu'il voit dans une vitrine.
    Il fut l'élève de Jenő Hubay et de Leo Weiner. Il a étudié la musique à l'Académie de musique Liszt. Dans les années 1930, il voulait être admis à l'Université technique, mais en raison des dispositions du numerus clausus, il ne put le faire. En 1936, l'Orchestre symphonique de Göteborg lui offre un emploi, mais la police hongroise refuse de lui donner un passeport. Cependant, grâce à l'intervention de sa tante, il est finalement autorisé à quitter la Hongrie. Montrant l'offre qu'il avait reçue de Göteborg, il dit : « Voici une autre occasion de se débarrasser d'un Juif. » Entre 1936 et 1946, il est à la tête de l'Orchestre symphonique. Pendant la guerre, il donne des concerts en solo et en quatuor à cordes en Suède neutre. En 1944, il obtient des passeports suédois pour les membres de sa famille restés en Hongrie, les sauvant ainsi de la déportation. Après la guerre, il émigre en Angleterre. En janvier 1948, il se produit à nouveau à Budapest. Après la révolution de 1956, sa mère et sa soeur le rejoignent en Grande-Bretagne.
    De 1954 à 1964, il est professeur à la Manchester Academy of Music. Après avoir quitté Manchester, il enseigne à l'Académie royale danoise de musique de Copenhague, à l'Académie royale de musique de Stockholm, à l'Université de Lund et à l'École de musique de la Radio suédoise. En 1973, il est élu à la Royal Academy of Music de Londres.
    • Brahms : Concerto pour violon
    • Bruch : Concerto pour violon et orchestre n°1
    34. HONGRIE CORDES : FELIX GALIMIR (clic)

    Felix Galimir (1910, Vienne - 1999, New York) était un violoniste et professeur de musique américain d'origine austro-hongroise.
    Né dans une famille juive séfarade de Vienne, sa langue maternelle était le ladino. Il étudie avec Adolf Bak et Simon Pullman au Conservatoire de Vienne dès l'âge de douze ans et obtient son diplôme en 1928. Avec ses trois sœurs, il fonde le Quatuor Galimir en 1927 pour commémorer le centenaire de la mort de Beethoven. Au début des années 1930, Galimir étudie avec Carl Flesch à Berlin. En 1936, le Quatuor Galimir enregistre la Suite lyrique d'Alban Berg et le Quatuor à cordes de Maurice Ravel sous la supervision des compositeurs, présents lors des répétitions et des sessions d'enregistrement.
    En 1936, il rejoint l'Orchestre philharmonique de Vienne. Il est harcelé en raison de son origine ethnique juive - lors d'une représentation, écrit Allan Kozinn, « juste au moment où les lumières se sont éteintes, le clarinettiste principal a crié, d'une voix audible dans tout le théâtre, "Galimir – avez-vous mangé vos matzos aujourd'hui ?" ».
    La saison suivante, l'orchestre l'expulse parce qu'il est juif. Il émigre ensuite en Palestine pour rejoindre le nouvel Orchestre symphonique de Palestine.
    « Ma mère était autrichienne, mais comme mon père était roumain, nous étions considérés comme des étrangers ennemis et vivions dans la peur de l'internement », a-t-il déclaré à propos du sort de sa famille pendant la Première Guerre mondiale.
    En 1938, Galimir s'installe à New York où il fonde un autre quatuor et est membre de l'Orchestre symphonique de la NBC de 1939 à 1956. Plus tard, lorsque l'ensemble NBC est dissous, Galimir était violon solo de la Symphonie de l'air. Dans les années 1950, il commence à acquérir une solide réputation de professeur de musique et commence à enseigner à la Juilliard School de New York en 1962 et à partir de 1972 au Curtis Institute of Music de Philadelphie. En 1976, il enseigne au Mannes College of Music à New York.
    En 1952, après la mort d'Adolf Busch, le pianiste Rudolf Serkin demande à Galimir de rejoindre la faculté du Marlboro Music Festival, où il est en résidence chaque année de 1954 jusqu'à sa mort en 1999.


    Felix Galimir
    • Schubert : Trio pour piano, violon et violoncelle n°1
    • Schubert : Trio pour piano, violon et violoncelle n°2
    35. HONGRIE CORDES : GYÖRGY PAUK (clic)


    György Pauk
    • Mozart : Concerto pour violon n°5
    • Tchaikovsky : Concerto pour violon
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Pour ce nouveau (et copieux) package retour à une formule déjà maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre série consacrée à la Hongrie.
    Notre première partie me paraît plutôt bien fournie et riche en pépites. Pour commencer, une intégrale des Sonates pour viole de gambe et clavier de Bach par August Wenzinger et Fritz Neumeyer (enregistrement de 1954) qui n'a selon moi rien à envier à celle de Cervera et Puyana déjà présente en BM ; une version explosive de la Symphonie n°104 "London" de Haydn par Klemperer ; deux oeuvres adorables de Josquin des Prés ; la Sérénade pour septuor et baryton de Schoenberg, jusqu'ici absente de notre BM ; Idomeneo de Mozart, dont vous pouvez découvrir l'argument ici, et quelques oeuvres de Stefan Wolpe, éligible cette année celui-ci étant décédé en 1972, et dont mah70 vous a déjà parlé dans sa récente playlist de janvier/février ; Wolpe est un compositeur que je connais assez bien ; par moi découvert grâce à Morton Feldman, qui fut son élève - et qui est comme certains le savent déjà ici, l'un de mes compositeurs favoris - mais il fut aussi l'élève de Webern, et son évolution musicale est d'une richesse incroyable (clic pour qui souhaite en savoir un peu plus sur lui, car il reste à ce jour plutôt méconnu) ... j'espère que cela change un jour, et je vous proposerai d'autres autres oeuvres de lui dans les temps qui viennent.

    Soulignons pour suivre la présence ici d'un opéra de Antônio Carlos Gomes : Lo Schiavo. Gomes est un compositeur brésilien, surtout d'opéras, totalement méconnu en nos contrées mais jouissant d'une immense notoriété dans son pays (au point que son portrait orna durant la période du cruzeiro un billet de banque brésilien d'une valeur nominale de ... 5000 cruzeiros).
    L'oeuvre fut composée dans le contexte historique du Brésil Impérial alors « pays de seigneurs et d'esclaves, nation aux institutions balbutiantes » ...
    L'action quant à elle se déroule dans la ville de Rio de Janeiro et à proximité, en 1567.
    Ilàra et Iberè, de la tribu Tamoyo, sont esclaves dans la ferme du comte Rodrigo, dont le fils, Américo, est amoureux d'Ilàra, qui l'aime. Américo libère Iberè et ce dernier jure qu'il sera éternellement fidèle à son jeune protecteur. Connaissant l'amour de son fils pour la jeune Indienne, le comte envoie le jeune homme à Rio de Janeiro, pour rejoindre l'armée contre la révolte des Amérindiens. Pendant l'absence d'Américo, le comte appelle Gianfèra, son contremaître, pour organiser le mariage d'Ilàra avec Iberè. Pendant ce temps, à Niterói, la jeune comtesse de Boissy, abolitionniste passionnée, accueille Américo et lui montre une profonde affection. Surprenant tout le monde, il décide de libérer tous ses esclaves indiens, y compris Iberè et Ilàra, maintenant en sa possession. Quand ils lui disent que les deux sont maintenant unis, Américo est très jaloux et montre toute sa haine. Les deux Indiens, maintenant libres, vivent dans une forêt à Jacarepaguá et le jeune homme tente de gagner l'amour de sa femme, dans l'espoir de la rendre un peu plus heureuse. Ilàra, cependant, révèle à Iberè son serment d'allégeance à Américo. Iberè se met en colère et unit sa tribu contre les Portugais. Américo est emprisonné et amené en présence d'Iberè. Afin de respecter son serment, le Tamoyo trahit son propre peuple et libère son bienfaiteur. L'évasion d'Américo et d'Ilàra est remarquée par les sauvages, qui veulent se venger. Iberè se tue, offrant sa vie en échange de celle des amants, leur permettant ainsi d'être heureux pour toujours.

    Pour terminer cette présentation, le récital Virgil Fox est joué au John Wanamaker Grand Court Organ, Macy's Store, Philadelphie, Los Angeles Art Organ Co, 1904 - agrandi en 1911-17, puis en 1930 par le propre atelier créé par John Wanamaker (28 482 tuyaux, 463 rangs, 396 jeux, 6 claviers + pédale).

    Enfin, je ne puis m'empêcher pour finir de mettre en exergue la splendide interprétation de la Symphonique Fantastique de Berlioz par Jonel Perlea, interprétation remarquable pour ses partis-pris interprétatifs, sa qualité instrumentale et sa lisibilité. Perlea (1900 - 1970) (clic) fut un chef d'orchestre roumain, beau-frère, pour l'anecdote, de Mircea Eliade. Son histoire sort du commun :
    S'étant fixé en 1950 aux États-Unis, où il prit la direction de l'Orchestre Symphonique du Connecticut, tout en enseignant la direction d'orchestre à la Manhattan School of Music à New York (1952-69), il fut en 1957 victime d'une crise cardiaque et d'une attaque cérébrale, qui le laissèrent partiellement paralysé ; il apprend à diriger de la main gauche seule et reprend ses activités ; notre Fantastique, datant de 1959, a donc été dirigée ... de la seule main gauche ! étonnant non ?
    • Bach : Sonates pour viole de gambe et clavier, intégrale
    • Beethoven : Petites Pièces pour piano
    • Berlioz : Symphonie Fantastique
    • Chabrier : Danse slave
    • Chabrier : Le Roi malgré lui
    • Chabrier : Suite pastorale
    • Dvorak : Variations symphoniques
    • Gomes : Lo Schiavo
    • Haydn : Symphonie n°104 "London"
    • Honegger : Quatuor à cordes n°2
    • Josquin des Prés : Missa Hercules Dux Ferrariae
    • Josquin des Prés : Missa Pange lingua
    • Mozart : Idomeneo
    • Schoenberg : Sérénade pour septuor et baryton
    • Verdi : Oberto
    • Virgil Fox à l'orgue Wanamaker de Philadelphie
    • Wolpe : Passacaglia pour piano
    • Wolpe : Quatuor pour trompette, saxophone ténor, percussion et piano
    • Wolpe : Sonate pour violon et piano
    • Wolpe : Ten Songs from the Hebrew
    ---

    Poursuivons maintenant notre fil rouge consacré à la Hongrie, avec la troisième et avant-dernière partie de cette section consacrée aux CORDES. Une partie, comme vous le constaterez, particulièrement copieuse - en raison de l'arrivée - ordre alphabétique (des prénoms) oblige - d'un certain ... Sándor Végh ...

    36. HONGRIE CORDES : JANOS STARKER (clic)


    Janos Starker

    Starker (un autre incontournable ... grand parmi les grands ...) est déjà bien représenté au sein de notre BM. C'est pourquoi je me limite cette fois à vous présenter de lui un ensemble d'oeuvres pour violoncelle de David Popper - peu connu ici-bas, et dont vous pourrez consulter grâce au lien fourni la fiche Wiki si le coeur vous en dit
    • Popper : Pièces pour violoncelle
    37. HONGRIE CORDES : LÁSZLÓ VARGA (clic)

    Laszlo Varga (1924 - 2014) est un violoncelliste américain d'origine hongroise qui bénéficia d'un statut mondial en tant que soliste, artiste d'enregistrement et professeur de violoncelle faisant autorité.
    En tant que Juif, Varga a perdu son poste à l'Orchestre symphonique de Budapest pendant la Seconde Guerre mondiale et a ensuite été interné par les autorités hongroises dans un camp de travail nazi.
    Pendant 11 ans, Varga a occupé le poste de violoncelliste solo de l'Orchestre philharmonique de New York sous la direction des directeurs musicaux Dimitri Mitropoulos et Leonard Bernstein, et de nombreux chefs invités, dont Fritz Reiner et Guido Cantelli. Il s'est produit en tant que soliste avec des orchestres dans des pays tels que l'Australie, le Japon, les États-Unis, l'ex-Union soviétique et dans toute l'Europe. Dans des festivals de musique tels qu'Aspen, Chautauqua et Shreveport, il a été mis en lumière au cours des 40 dernières années pour ses fonctions de soliste, de chambriste et de mentor pédagogique. Pendant ce temps, il a enregistré une multitude de disques pour de nombreux labels, dont Columbia, CRI, Decca, EMI, Musicelli, Period, Philips, RCA, Serenus et Vox. De nombreux compositeurs à travers le monde ont demandé à Varga de donner la première représentation de leurs oeuvres.
    En tant que chambriste, il a été membre de groupes tels que le Borodin Piano Trio, le Canadian String Quartet, le Léner String Quartet, le Trio Concertante et les Crown Chamber Players. L'Université de l'Indiana a décerné à Varga le titre de Chevalier du Violoncelle pour avoir consacré sa carrière de professeur et de soliste à l'amélioration du violoncelle, qu'il a enseigné à l'Université d'État de San Francisco (où il a également enseigné la direction d'orchestre et supervisé le programme de musique de chambre), à l'Université de Californie à Santa Cruz, à l'Université de Toronto et à l'Université de Houston, dont il a pris sa retraite en 2000.
    Il eut le grand plaisir d'avoir nombre de ses étudiants décrochant des emplois dans des orchestres et universités du monde entier. Il donna régulièrement des classes de maître et se produisit en récital ainsi que directeur de grands groupes d'ensembles de violoncelle de tous les côtés du globe. Beaucoup d'entre eux ont lieu lors des différents congrès internationaux de violoncelle. Il a été chef d'orchestre à Budapest, en Hongrie et à San Leandro, en Californie, ainsi que de festivals à Aspen, au Colorado et à Shreveport, en Louisiane. Il a non seulement dirigé les Virtuoses de New York et les Virtuoses de San Francisco, mais a été le fondateur des deux. Il a arrangé de nombreuses oeuvres musicales publiées par MusiCelli Publications. Des groupes tels que les Yale Cellos, le Saito Cello Ensemble, CELLO pour Sony/Philips, MusiCelli, le Los Angeles I Cellisti, ainsi que son propre New York Philharmonic Cello Quartet ont enregistré plusieurs de ses arrangements.
    • Hindemith : Kammermusik n°3


    László Varga

    38. HONGRIE CORDES : MIKLOS PERENYI (clic)
    • Chopin : Sonate pour violoncelle et piano
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle et piano
    • Tessarini : Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur
    39. HONGRIE CORDES : SÁNDOR VÉGH (clic)

    On ne le présente plus ... ni lui ni son célébrissime et excellentissime quatuor à cordes.
    Que voici à travers non pas une, mais deux intégrales : celle des quatuors de Bartok dans la première interprétation qu'il en fournit au début des années 50, avec lui-même (jouant sur un violon Stradivarius, le « Paganini » de 1724) et Sándor Zöldy aux violons, Georges Janzer à l'alto et Paul Szabó au violoncelle, et celle de Beethoven avec la même formation. Dans les deux cas, un vrai régal
    • Bartok : Intégrale des Quatuors à cordes
    • Beethoven : Intégrale des Quatuors à cordes


    Sándor Végh

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  13. #153
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    Je ne présente plus la formule utilisée pour ce nouveau package, maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre série consacrée à la Hongrie.
    Notre première partie est assez variée : vous y trouverez plusieurs oeuvres d'un compositeur jusqu'à présent peu représenté dans notre BM : Alexandre Aliabiev. Parmi celles-ci, son oeuvre peut-être la plus célèbre : Le Rossignol - dans deux versions : l'une au piano par un sombre inconnu : Gyorgy Cziffra (version de 1959), l'autre pour soprano et orchestre, dont je fournis ici deux versions : celle de Rita Streich et celle de Mado Robin, cette dernière avec à la fin de l'oeuvre un contre-la (la 6 ; mais Mado Robin pouvait donner le ré 7, le contre-contre-ré ).

    Popov est lui aussi largement représenté ici : comme vous l'expliquait mah70 dans la présentation de sa playlist actuelle, Popov, mort en 1972, est aujourd'hui libre de droits ; considéré comme aussi talentueux que son contemporain Chostakovitch selon sa page Wiki (clic), il est cependant bien moins connu que ce dernier : une bonne raison de le découvrir - pour qui veut - à travers les trois oeuvres symphoniques présentées ici, à laquelle vous pouvez ajouter la Symphonie n°2 en playlist actuellement.

    Outre Dvorak et Stravinsky, deux habitués des présentes livraisons, ni le piano ni le chant ne sont ici négligés : côté piano, une large sélection de pièces pour piano de Honegger ; côté lyrique, l'oratorio Davidde penitente de Mozart et un opéra méconnu de Puccini : La Rondine - Bartok et Schmidt venant compléter cette livraison, dont voici la liste complète des oeuvres :
    • Aliabiev : Le Rossignol (version pour piano)
    • Aliabiev : Le Rossignol (version soprano et orchestre)
    • Aliabiev : Sonate pour violon et piano en mi mineur
    • Aliabiev : Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur
    • Bartok : Sonate pour violon et piano n°1
    • Dvorak : 11 Duos moraves
    • Dvorak : Terzetto pour 2 violons et alto
    • Honegger : Oeuvres pour piano
    • Mozart : Davidde penitente
    • Popov : Légende de Lénine, poème symphonique
    • Popov : Symphonie de chambre, pour 7 instruments
    • Popov : Symphonie pour orchestre n°5 "Pastorale"
    • Puccini : La Rondine
    • Schmidt : Quintette pour piano et cordes
    • Stravinsky : Le Rossignol
    • Stravinsky : Monumentum pro Gesualdo di Venosa ad CD annum
    • Stravinsky : Orpheus
    • Stravinsky : Symphonie de psaumes
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano
    ---

    La seconde partie de ce package - de nouveau dédiée à la Hongrie, marque la fin de cette partie consacrée aux cordes.
    Ici aussi, l'« arrivage » est copieux et j'espère qu'il sera apprécié de tous

    40. HONGRIE CORDES : TIBOR DE MACHULA (clic)

    Bien qu'ayant acquis la nationalité néerlandaise, Machula est né en Autriche-Hongrie (raison de sa présence ici ) en 1912. Son nom est peu connu, pourtant sa fiche Wiki (cfr ci-dessus) nous apprend qu'il fut « demandé en tant que premier violoncelle solo de l'Orchestre philharmonique de Berlin par Wilhelm Furtwängler, où il rest[a] pendant onze années » et qu'il fut « de 1947 jusqu'à sa retraite en 1977, (...) premier violoncelle solo de l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam » ; bon, une sacrée pointure donc, apparemment
    • Bloch : Schelomo, rhapsodie hébraïque
    • Lalo : Concerto pour violoncelle et orchestre
    • Prokofiev : Sonate pour violoncelle et piano
    • Schumann : Concerto pour violoncelle
    41. HONGRIE CORDES : TIBOR VARGA (clic)


    Tibor Varga

    Toujours selon Wiki, « Tibor Varga, créateur d'un style nouveau de violon, est considéré comme un des plus grands musiciens de son époque. En tant que violoniste et chef d'orchestre, il a marqué de manière décisive l'histoire de l’interprétation musicale, voire de l'histoire de la musique du XXe siècle. »
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2
    • Mozart : Concerto pour violon n°5
    • Skalkottas : Concerto pour violon et orchestre
    42. HONGRIE CORDES : VILMOS TÁTRAI (clic)

    Encore une pointure qu'on ne présente plus, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins du fondateur, en 1946, du célébrissime et excellentissime Quatuor Tátrai, déjà bien présent en BM.
    Pour cette raison j'avais d'abord pensé ne vous présenter de lui ici que qqs quintettes pour guitare et quatuor à cordes de Boccherini avec son quatuor éponyme et Laszlo Szendrey-Karper à la guitare ... avant de me rendre compte que ces oeuvres figuraient déjà en BM
    En échange, je vous propose un ensemble d'oeuvres mineures d'un certain Joseph Haydn : l'intégrale de l'op. 76
    • Haydn : Quatuor à cordes n°75 op. 76.1
    • Haydn : Quatuor à cordes n°76 "Les Quintes" op. 76.2
    • Haydn : Quatuor à cordes n°77 "L'Empereur" op. 76.3
    • Haydn : Quatuor à cordes n°78 "Lever de soleil" op. 76.4
    • Haydn : Quatuor à cordes n°79 op. 76.5
    • Haydn : Quatuor à cordes n°80 op. 76.6
    43. HONGRIE CORDES : ZOLTÁN SZÉKELY (clic)

    Zoltán Székely fut l'un des fondateurs et premier violon du non moins célébrissime et excellentissime Quatuor Hongrois, une autre formation parmi les plus réputées du XXe siècle. Il excella (notamment) dans l'interprétation des quatuors de Beethoven et dans la musique de Bartok, dont voici (abondance de biens ne nuisant pas) le Concerto pour violon et orchestre n°2.
    En guise d'(autre) illustration , leur Intégrale des Quatuors à cordes de Beethoven de 1967, avec Székely lui-même oeuf corse et Mihály Kuttner aux violons, Dénes Koromzay à l'alto et Gábor Magyar au violoncelle
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2
    • Beethoven : Intégrale des Quatuors à cordes
    • Glazounov : Concerto pour violon et orchestre
    Bonnes écoutes

  14. #154
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Ce nouveau package est de nouveau divisé en deux parties.
    La première d'entre elles est aujourd'hui quasiment consacrée exclusivement à Johann Strauss II - mais aussi agrémentée de trois superbes pièces au piano de Janacek par Firkusny : Sur un sentier recouvert, la Sonate "1.X.1905" pour piano et Dans les Brumes, j'espère que leur présence ici ne dérangera personne
    Rudolf Firkusny (1912 - 1994) est un célèbre pianiste tchéco-américain qu'on ne présente plus, tant ses interprétations du répertoire strictement "classique" que de celles qu'il nous offrit de Dvorak, Janacek et Martinu font autorité. En tant que chambriste, il a accompagné Pierre Fournier (notamment dans l'intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Brahms, déjà présente ici en BM), Janos Starker, Nathan Milstein et Erika Morini, William Primrose et le Quatuor Juilliard.
    Mais aujourd'hui nous l'écoutons dans Janacek

    Parmi les oeuvres de Johann Strauss II présentées ici, vous trouverez ici nombre des ses « tubes » dans des interprétations et des versions diverses, mais aussi trois opérettes en intégrale : Le Baron tzigane dans la version d'Ackermann, Sang viennois par le même Ackermann et aussi par Eugène Ormandy, et La Chauve-Souris par Boskovsky ainsi que celle, anthologique, de Karajan 1960 avec, incluse dans l'acte II, la séquence "soirée de gala" de la St Sylvestre où sont intervenus dans une pièce de leur choix, en marge de l'opérette elle-même, Tebaldi, Nilsson (dans My Fair Lady !), Del Monaco, Berganza, Sutherland, Bjørling, Price, Welitsch ... c'est légendaire, flamboyant et ... une parfaite réussite !
    Autres pièces ici présentées, souvent dans des versions différentes, des valses bien connues - d'autres moins : Aimer, boire et chanter, Accelerationen Walzer, l'incontournable Beau Danube bleu, Histoires de la Forêt viennoise, Roses du Sud, Sang viennois, la célébrissime Valse de l'Empereur, Feuilles du matin, la Valse du Trésor, Vie d'Artiste et Voix du Printemps.
    Pour compléter cet ensemble déjà bien fourni, Hirondelles d'Autriche de Josef Strauss dans deux interprétations de Reiner et de Gaebel.
    • Janacek : Dans les Brumes
    • Janacek : Sonate "1.X.1905" pour piano
    • Janacek : Sur un sentier recouvert
    • Strauss (Johann II) : Accelerationen Walzer
    • Strauss (Johann II) : Aimer, boire et chanter
    • Strauss (Johann II) : Feuilles du matin
    • Strauss (Johann II) : Histoires de la Forêt viennoise
    • Strauss (Johann II) : La Chauve-Souris
    • Strauss (Johann II) : Le Baron tzigane
    • Strauss (Johann II) : Le Beau Danube bleu
    • Strauss (Johann II) : Roses du Sud
    • Strauss (Johann II) : Sang viennois
    • Strauss (Johann II) : Sang viennois (opérette complète)
    • Strauss (Johann II) : Valse de l'Empereur
    • Strauss (Johann II) : Valse du Trésor
    • Strauss (Johann II) : Vie d'Artiste
    • Strauss (Johann II) : Voix de Printemps
    • Strauss (Josef) : Hirondelles d'Autriche
    ---

    Pour suivre ... suite (mais pas fin ... je plains les allergiques à l'univers musical hongrois mais ils ne doivent pas être nombreux : au fil du temps j'espère avoir contribué à « illustrer » - si besoin était - la richesse de cet univers musical fascinant) de notre « fil rouge » consacré donc à la Hongrie. Depuis qqs mois déjà en effet ce thème nous a permis de profiter de nombreux apports : un corpus copieux dédié aux CLAVIÉRISTES hongrois, un autre dédié aux COMPOSITEURS hongrois, et enfin, après une petite parenthèse consacrée au COR, un corpus tout aussi copieux consacré aux CORDES.

    Avec cette nouvelle partie de ce package, nous entamons la découverte d'un ensemble consacré cette fois au CHANT. Domaine complexe, où l'on ne manquera pas de remarquer la présence d'artistes, chanteurs ou musiciens, présents aussi dans d'autres sections. Mais bon, il fallait bien faire des choix.
    Les interprètes sont de nouveau ici classés par ordre alphabétique de leur prénom.
    Et comme d'habitude, je tenterai d'accompagner la rubrique de chaque artiste d'un lien vers sa page Wiki.

    44. HONGRIE CHANT : ENDRE KORÉH (clic)

    Une basse que je souhaitais intégrer ici, avec son interprétation du rôle titre du Château de Barbe-Bleue, en compagnie de Judith Hellwigh et de Walter Susskind ... avant de me rendre compte que cette interprétation figurait déjà en BM
    Donc juste pour rappel : clic ... bon promis, ça ne se reproduira plus ... enfin j'espère ...

    45. HONGRIE CHANT : GYÖRGY MELIS (clic)

    Hasard de l'ordre alphabétique : vous aurez malgré tout droit à une nouvelle version du Château de Barbe-Bleue, avec cette fois le baryton très réputé György Melis (et Ferencsik), qui se distingua particulièrement dans plusieurs interprétations de Bartók et de Kodaly.
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    46. HONGRIE CHANT : JÓZSEF RÉTI (clic)

    La présence ici de la Passion selon Saint Jean suffirait à elle seule à justifier que Réti fût en effet (cfr sa fiche Wiki) l'un des plus grands chanteurs d'oratorios qui pût exister, et aussi un immense Évangéliste ... bon le reste de la distribution n'est pas mal non plus - mais je le classe ici de même que la Cantata profana de Bartok pour son immense talent de ténor, alors que Lehel eût été un autre choix, lui qui figurera dans la prochaine section de ce fil rouge, consacrée aux CHEFS. Pour compléter cet ensemble déjà richissime, les 5 Psaumes du Roi David de Liszt.
    • Bach : Passion selon Saint Jean
    • Bartok : Cantata profana
    • Liszt : 5 Psaumes du Roi David

    József Réti

    Bonnes écoutes

  15. #155
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Retour d'une formule maintenant bien connue avec nouveau package divisé en une partie « Un peu de tout » et une seconde partie consacrée à la suite de notre fil rouge sur la Hongrie

    Les trois sonates pour piano, WoO 47 dites « à l'Électeur », de Beethoven, ont été dédicacées au Prince-Électeur de Cologne Maximilien François d'Autriche, employeur du père de Beethoven. Plus tard Beethoven écrira sur un exemplaire de ces trois sonates : "Ces sonates et les Variations de Dressler sont mes premières oeuvres".

    Patrie de Bizet est une pièce indépendante, référencée WD 41 au catalogue Winton Dean, désignée "ouverture", composée en 1873, dédiée par Bizet A [s]on ami Jules Massenet, donnée pour la première fois le 15 février 1874.
    C'est une pièce patriotique de circonstance, comme il y en eut tant dans les années suivant la capitulation de Sedan.

    Macbeth est un opéra de Bloch en un prologue et trois actes dont la première eut lieu en 1910 à l'Opéra de Genève, en Suisse. L'opéra est basé sur le Macbeth de Shakespeare. L'intrigue suit l'histoire de Macbeth, un noble écossais qui est convaincu par des prophéties de sorcières qu'il deviendra roi d'Écosse. Avec l'aide de sa femme ambitieuse, Lady Macbeth, il assassine le roi Duncan et prend le pouvoir. Cependant, leur quête de pouvoir conduit à leur chute, inévitable ...
    L'oeuvre de Bloch est connue pour son utilisation expressive des harmonies, des textures orchestrales et des leitmotivs, qui renforcent la dramaturgie de l'intrigue et soulignent les personnages clés. Le style de composition de Bloch est souvent décrit comme romantique et impressionniste, avec des éléments de modernisme et d'atonalité.
    Bien que l'opéra n'ait pas connu un succès immédiat, il a été salué par les critiques pour son originalité et sa complexité musicale. Il est depuis devenu l'un des opéras les plus joués de Bloch et une pièce importante du répertoire du XXe siècle.

    Il est toujours intéressant de disposer de la version intégrale de Ma Patrie de Smetana, plutôt que de se contenter de la sempiternelle - mais néanmoins remarquable Moldau ; à la version de Talich, déjà présente en BM j'ajoutent aujourd'hui deux versions qui en raviront je l'espère plus d'un : celles de Neumann et surtout, ai-je envie de dire quoi que ce soit de totalement subjectif (?), de Ancerl.
    J'adore aussi la version de Weisberg/DeGaetani du Pierrot lunaire de Schoenberg ... une version très "post-romantique" idéale pour découvrir ou approfondir l'oeuvre grâce à son équilibre entre le chant et les instruments.

    Homenajes est une suite pour orchestre en quatre mouvements composée par Manuel de Falla en 1939, alors que le compositeur s'était exilé en Argentine. Deux mouvements sont des orchestrations de compositions instrumentales déjà publiées auparavant, Hommage pour le Tombeau de Claude Debussy (1920 pour guitare), et Hommage pour le tombeau de Paul Dukas (1935 pour piano). La fanfare introductive quant à elle, avait été composée en 1933. Seul le dernier mouvement, Pedrelliana est une composition originale destinée à cette suite ; par son titre elle est un hommage au compositeur Felipe Pedrell, maître de Falla. La suite a été créée le 18 novembre 1939 à Buenos Aires sous la direction du compositeur (source).
    Enfin, "la direction sèche et nerveuse de Sawallish [du Vaisseau fantôme de Wagner], sa course hallucinée vers l'abîme restent uniques (avec Fricsay, peut-être ...). Chaque chanteur a été surpassé individuellement, mais la cohérence et l'efficacité théâtrale de cette équipe (en direct à Bayreuth !) méritent l'admiration." (Gérard Belvire, Diapason)

    Tout cela entre autres ... et la liste complète pour cette fois :
    • Beethoven : 3 Sonates pour piano "A l'Electeur"
    • Bizet : Patrie
    • Bloch : Macbeth
    • Busoni : Concerto pour piano et orchestre avec choeur d'hommes
    • Debussy : Le Martyre de Saint Sébastien
    • Falla : Homenages
    • Haendel : Water Music
    • Fux : Sonata a quattro
    • Martinu : Papillons et Oiseaux de Paradis
    • Mozart : L'Enlèvement au sérail
    • Mozart : Sérénade n°7 "Haffner" KV 250
    • Ockeghem : Motets à la Vierge
    • Prokofiev : 5 Poèmes d'Anna Akhmatova
    • Schoenberg : Pierrot lunaire
    • Smetana : Ma Patrie
    • Stravinsky : Ode
    • Stravinsky : Symphonies d'instruments à vent
    • Wagner : Le Vaisseau fantôme
    ---

    Place maintenant à la suite de notre fil rouge, à la Hongrie et plus particulièrement à cette section consacrée pour l'instant au CHANT, dont voici la deuxième partie.

    47. HONGRIE CHANT : JÚLIA HAMARI (clic)

    C'est une mezzo-soprano et alto, chanteuse d'opéra et de concert hongroise de niveau international. Elle est surtout connue pour ses interprétations de Bach, raison pour laquelle je vous présente d'elle deux cantates du maître, dont l'une où vous retrouverez un interprète bien connu depuis peu ici : József Réti

    Toutefois ne parler que des cantates et oratorios de Bach comme principal socle de la renommée de Julia Hamari serait un peu réducteur.
    Certes, elle a enregistré une soixantaine de cantates, avec Rilling principalement, mais elle a chanté bien d’autres choses qui quantitativement dépassent largement son corpus bachien. Avec Karajan, Celibidache, Kubelik, Solti, Böhm, Boulez, pour ne citer qu’eux, elle a chanté Beethoven, Mahler, Monteverdi, Haendel, Mozart, Haydn, Gluck, Weber, Cimarosa, Berlioz, Liszt, Tchaïkovsky, Wagner, Rossini, Bellini, Bizet (elle fut une extraordinaire Carmen), Verdi, R. Strauss, etc., sur toutes les plus grandes scènes du monde.
    • Bach : Cantate BWV 161 "Komm, du süsse Todesstunde"
    • Bach : Cantate BWV 169 "Gott soll allein mein Herze haben"
    • Schumann : Frauenliebe und Leben
    48. HONGRIE CHANT : MAGDA LÁSZLÓ (clic)

    Soprano hongroise s'étant surtout spécialisée dans la musique du XXe siècle.
    • Bartok : Chants populaires hongrois
    • Berg : Der Wein, air de concert pour soprano et orchestre
    • Mahler : Lieder eines fahrenden Gesellen
    49. HONGRIE CHANT : MARGIT LÁSZLÓ (clic en hongrois ... merci les traducteurs de Google ! c'est vrai quoi, tout le monde ne connaît pas le hongrois ; sauf les Hongrois eux-mêmes, peut-être ....)
    • Schumann : Spanisches Liederspiele, cycle de 10 chants espagnols pour voix et piano
    • Vivaldi : Juditha triumphans
    50. HONGRIE CHANT : MIHÁLY SZÉKELY (clic)

    Bon ... abondance de biens ne nuit pas, dit-on :
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    Bonnes écoutes

  16. #156
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Retour avec ce nouveau package d'une formule maintenant bien connue : « Un peu de tout » et la suite de notre section Hongrie, avec aujourd'hui la suite (et la fin) de la section CHANT.

    Quand je vous parle d'un peu de tout, c'est vraiment un peu de tout ...
    On commence avec deux oeuvres rares de Blow et de Boieldieu : Venus and Adonis et Les Voitures versées.
    L'oeuvre de Blow est considérée soit un « semi-opéra » soit comme un « masque », mais le plus souvent comme le plus ancien opéra anglais (survivant). La pièce a clairement servi de modèle à l'opéra Didon et Énée de Purcell, à la fois dans la structure et l'utilisation du choeur. La pièce est remarquable pour l'époque (vers 1683) en raison de la manière dont elle est composée : il n'y a pas d'arias séparées ou de pièces isolées, mais la musique est présente tout au long de la pièce, en utilisant le récitatif pour faire avancer l'action (clic).
    Quant à Les Voitures Versées, c'est un opéra-comique en deux actes, de 1808, basé sur le texte d'une comédie d'un certain Emmanuel Dupaty, Le séducteur en voyage (1806). Le livret de l'opéra est abondamment documenté, sur Gallica, en particulier ; pour qui s'intéresse, un petit lien comme je vous en propose souvent.

    Hin und zurück est un opéra miniature de Paul Hindemith et de Marcellus Schiffer pour le livret.
    Pendant le temps de jeu de douze minutes, un drame conjugal est raconté : Robert apparaît de manière surprenante à sa femme Hélène, qui prend son petit-déjeuner en présence de sa tante sourde Emma, et lui offre un cadeau d'anniversaire. La femme de chambre apporte une lettre qui éveille les soupçons de l'homme. En réponse à ses questions persistantes, Hélène admet que la lettre vient de son amant. Robert tire alors sur sa femme, et l'infirmière ne peut que déterminer sa mort. Robert se jette par la fenêtre. Un sage apparaît aux sons d'un harmonium et déclare qu'une "puissance supérieure" ne veut pas qu'une "bagatelle" mène au suicide. L'action se déroule ensuite scène par scène dans l'ordre inverse.
    Dans Hin und zurück, Hindemith joue ironiquement avec les formes traditionnelles de l'opéra, d'une part en termes musicaux comme dans l'air colorature d'Hélène aux mots triviaux "Froh und früh erwacht", d'autre part en ce qui concerne l'exagération des sentiments (jalousie) et des réactions (meurtre et suicide) typiques de l'opéra en relation avec des coïncidences (l'arrivée presque simultanée du mari et la lettre de l'amant) et une influence abrupte de l'extérieur (le Sage comme Deus ex machina). La musique de Hin und zurück satirise cela en incorporant des éléments de la musique légère contemporaine de l'époque, qui s'exprime dans l'instrumentation du petit orchestre à travers la participation du saxophone et du piano.

    Le piano n'est pas oublié puisque vous trouverez ici des oeuvres de Reicha, les Variations sur "Je suis Lindor" de Mozart ainsi que les deux livres d'Images de Debussy par un certain ... Arturo Benedetti Michelangeli - enregistrement de 1971 déjà bien connu mais dont la présence ici en ravira plus d'un, je l'espère puisqu'il se murmure qu'il s'agit ici de la meilleure version des Images jamais réalisée jusqu'alors - ou jusqu'à présent
    Côté claviers, l'Oeuvre pour clavecin de Purcell ne constitue certainement pas la part la plus connue du répertoire de ce dernier, mais ça reste du Purcell et c'est donc (j'allais dire forcément) très séduisant ; je vous en propose ici l'intégrale, par Gerald Ranck (enregistrement de 1968).

    La Symphonie n°2 de Schubert, jusqu'ici curieusement absente de notre BM, est ici dirigée par un chef aujourd'hui quasiment « oublié » : Hans Müller-Kray. Müller-Kray (1908 - 1969) était chef d'orchestre allemand, professeur et directeur musical.
    Il a grandi comme le plus jeune des 14 enfants du maître charbonnier Karl Müller, qui, de 1882 jusqu'à sa mort en juillet 1937, faisait partie du corps de la musique des mineurs de la mine Bonifacius à Essen-Kray. Müller-Kray a appris à jouer du piano et du violoncelle alors qu'il était encore à l'école. Il a étudié la composition et la théorie à l'école Folkwang. Il a réussi l'examen final en tant que professeur de musique diplômé d'État et a pris la direction des choeurs folkloriques à Essen-Werden et Essen-Steele.
    Il exerça en 1932 comme répétiteur au Stadttheater Essen et, en 1933/34, comme pianiste du ballet "Der Grüne Tisch", où il a travaillé avec Kurt Jooss dans son pays et à l'étranger. De 1934 à 1941, il fut premier Kapellmeister au théâtre de Münster, du 15 mai 1942 chef d'orchestre au Reichsender Frankfurt am Main, et de 1945 à 1948 premier Kapellmeister au Wiesbaden State Theatre .
    En 1948, le gouvernement militaire américain le nomma chef du principal département de musique ; parallèlement, il fut chef d'orchestre de l'Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart au Süddeutscher Rundfunk . Il a travaillé dans cette double fonction jusqu'à sa mort. Sous sa direction, le répertoire symphonique est exploré dans toute sa diversité, même si Hans se consacra surtout à des oeuvres de musique moderne qui n'avaient pas encore été entendues en Allemagne à l'époque de la politique culturelle national-socialiste. Il s'est également occupé d'opéra, ce qui a abouti à plus de 30 enregistrements complets, hélas très difficiles à « dénicher » ...
    Hans Müller-Kray a reçu le titre de professeur et directeur général de la musique en 1961 par le Land de Bade-Wurtemberg. Par ordre du président du district du Nord-Wurtemberg le 22 juin 1955, il a changé son nom de famille de Müller à Müller-Kray, en hommage à Kray, un quartier de Essen qui fut son lieu de naissance et où il vécut.
    Il est décédé d'une insuffisance cardiaque soudaine sur son lieu de travail à la Radio de Stuttgart.

    Pour suivre, non pas une, ni deux, ni trois mais bien quatre versions du Requiem de Verdi (on dirait un bonimenteur ). Ce qui me fait penser que je n'ai jamais eu l'occasion de vous présenter fût-ce brièvement l'oeuvre et sa genèse.
    Pour le compositeur, celle-ci devait à l'origine signifier la fin et le couronnement de sa carrière. Après avoir connu le succès avec l'opéra Aida en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s'était engagé comme lui pour l'unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d'humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu'il ne put se joindre au cortège funèbre.
    L'oeuvre a comme origine une commande passée à plusieurs compositeurs italiens pour écrire une messe de requiem à la mémoire de Gioachino Rossini mort le 13 novembre 1868, pour laquelle Verdi composa la treizième et dernière partie de l'oeuvre, le Libera me. La Messa per Rossini n'ayant jamais été exécutée, Verdi envisagea rapidement de composer un Requiem entier à partir du Libera me mais le projet ne prit forme qu'avec la mort de Manzoni. Verdi offrit à la municipalité de Milan la composition d'une messe en son honneur, d'où le titre originel de Requiem de Manzoni.
    La création eut lieu le jour du premier anniversaire de la mort de Manzoni le 22 mai 1874 en l'église San Marco de Milan sous la direction du compositeur lui-même. Le Requiem fut accueilli avec un grand enthousiasme et trois autres exécutions furent réalisées à la Scala. Verdi dirigea le Requiem huit jours après à Paris, à l'Opéra-Comique, puis en 1875 à Londres et à Vienne. En Allemagne, les premières ont eu lieu en décembre 1875 à Cologne et Munich.
    Le texte et la structure de l'oeuvre correspondent presque parfaitement à la liturgie catholique romaine du service des morts. Les écarts sont marginaux : Verdi a seulement renoncé à l'adaptation musicale du Graduel et du Tractus, mais a conservé le Répons (Libera me). La distribution correspond à celle d'un orchestre d'opéra de cent exécutants (similaire à celle de Don Carlos) avec quatre solistes et un choeur.
    Les quatre versions présentées ici sont de Cantelli (1955), Giuilini (1964) et Karajan (1970 et 1972).
    La version de Cantelli est un enregistrement rare d'un concert donné à New-York : un chef italien et quatre chanteurs étasuniens ; parmi ceux-ci, deux "protégés" d'Arturo Toscanini : Guido Cantelli et la soprano Herva Nelli. Richard Tucker, ténor pilier du Met, mena une brillante carrière surtout aux USA. Tucker fut pour l'anecdote un joyeux drille farceur en scène : pour l'anecdote, lors d'une représentation radiodiffusée de La Force du Destin au Met, dans une scène avec le baryton Robert Merrill dans Carlo di Vargas, ce dernier devait ouvrir un certain coffret théoriquement vide : Tucker y avait préalablement glissé une photo de pin-up nue …
    Jerome Hines fut une célèbre basse étasunienne et connut une grande carrière internationale, Wotan, Gurnemanz et Marke à Bayreuth, et pour l'anecdote, Boris au Bolchoï en 1962 pour "célébrer" la fin de la crise des missiles de Cuba !
    Claramae Turner (1920 - 2013, période d'activité 1942 - 1974), l'une des plus somptueuses contraltos de son temps, n'est pourtant pas très connue, probablement parce qu'elle mena une carrière exclusivement étasunienne et enregistra peu. Elle est en fait peut-être mieux connue pour son apparition dans le film Carousel (1956), adapté de la comédie musicale Rodgers et Hammerstein du même nom.
    Née dans le désert, près de Dinuba, en Californie, elle a commencé sa carrière au Bush Street Music Hall de San Francisco, où elle a chanté les rôles principaux de contralto dans les opéras de Gilbert et Sullivan ; dans le même temps, elle rejoint le choeur de l'Opéra de San Francisco. Elle fait ses débuts principaux à l'Opéra de San Francisco dans Les contes d'Hoffmann en 1945, et chante avec le Metropolitan Opera de 1946 à 1950, apparaissant dans Faust (Marthe, face à Raoul Jobin), Boris Godounov (dans le rôle de l'Hôtesse, avec Ezio Pinza), Aïda (dans le rôle d'Amneris), Hänsel und Gretel (dans le rôle de Gertrud), Roméo et Juliette (dans le rôle de Gertrude, avec Jussi Björling et Bidu Sayão), Le nozze di Figaro (dans le rôle de Marcellina), Siegfried (dans le rôle d'Erda, avec Lauritz Melchior et Astrid Varnay), Cavalleria rusticana (dans le rôle de Lucia), Il barbiere di Siviglia (dans le rôle de Berta, face à Giuseppe Valdengo et Lily Pons), Peter Grimes (dans le rôle de Auntie) et Gianni Schicchi (dans le rôle de Zita).
    Turner chante ensuite avec le New York City Opera de 1953 à 1969, dans The Medium, Hänsel und Gretel (maintenant The Witch), Oedipus rex (dans le rôle de Jocasta, avec Richard Cassilly, dirigé par Leopold Stokowski), Suor Angelica (dans le rôle de Zia Principessa, dirigé parJ ulius Rudel), Carmen, Louise (dans le rôle de la mère), The Ballad of Baby Doe (dans le rôle d'Augusta, avec Beverly Sills), Dialogues des Carmélites (dans le rôle de Madame de Croissy), Bomarzo (dans le rôle de Diana Orsini, face à Salvador Novoa, réalisé par Tito Capobianco), Iolanthe (dans le rôle de la reine des fées), entre autres.
    Elle crée le rôle de Madame Flora dans The Medium de Gian Carlo Menotti, en 1946 lors de ses premières représentations à l'Université Columbia. Elle reprend le rôle dans un épisode d'Omnibusà la télévision, dirigé par Werner Torkanowsky (1959). Elle a également enregistré le rôle de Ma Moss dans The Tender Land d'Aaron Copland (aux côtés de Joy Clements et Norman Treigle, dirigé par le compositeur, 1965), Bomarzo (1967) et Gertrud dans une version anglaise de Hänsel und Gretel d'Engelbert Humperdinck, avec Risë Stevens et Nadine Conner (1947). Cette performance a été l'un des premiers albums d'un opéra complet jamais publié au Metropolitan Opera (par Columbia Masterworks Records). Miss Turner a repris le rôle à la télévision dans une représentation sur NBC Opera Theatre.
    Pour la radio, elle a chanté le rôle d'Ulrica dans la légendaire version de concert d'Arturo Toscanini en 1954 d'Un ballo in maschera de Verdi, avec Herva Nelli, Jan Peerce et Robert Merrill, dans la dernière représentation complète de l'opéra du Maestro, performance ensuite publiée par RCA Victor.
    En 1956, Turner est apparue dans son seul film, Rodgers and Hammerstein's Carousel (avec Shirley Jones), basé sur la comédie musicale à succès. Dans le film, elle joue le rôle de Nettie Fowler.
    Elle chante à nouveau le rôle de Nettie dans un enregistrement de Carousel, avecAlfred Drake et Roberta Peters, enregistré en 1962.
    La chanson "I Left My Heart in San Francisco" a été écrite pour Turner, et c'est elle, et non Tony Bennett, qui l'a chantée à l'origine. Cependant, c'est Bennett qui l'a enregistrée pour la première fois.
    En 1965, Turner chante le rôle de Ma Moss dans un enregistrement abrégé de l'opéra The Tender Land d'Aaron Copland avec l'Orchestre philharmonique de New York dirigé par le compositeur.
    En 1970, Turner collabore avec Scott McKenzie, faisant une apparition alors que McKenzie se produit au Great American Music Hall. Ensemble, ils ont chanté "San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair)" en duo. Les fans ont fait l'éloge de la version de Turner de la chanson, l'incitant à enregistrer sa propre version en 1971, ce qui en fait sa première, dernière et unique chanson pop.
    Des albums de Turner ont récemment été publiés dans des enregistrements live complets de La forza del destino de Verdi, mettant en vedette Zinka Milanov, Mario del Monaco et Leonard Warren, dans une performance de la Nouvelle-Orléans dirigée par Walter Herbert, et le Requiem Verdi, dirigé par Guido Cantelli - ce qui nous ramène à notre sujet principal
    Pour en terminer avec cette (longue) présentation de ce Requiem, comment ne pas mettre en exergue la version Salzbourg de Karajan (1970) pour son quatuor vocal exceptionnel à tous titres : Gundula Janowitz, Christa Ludwig, Carlo Bergonzi et Ruggero Raimondi ... ? autant de "Rolls-Royce" de l'interprétation lyrique de l'époque (sauf qu'ici, contrairement aux Rolls-Royce habituelles, c'est gratuit ...).

    Pour finir ... un cas très particulier : celui de Alexander von Zemlinsky ... un compositeur jusqu'à présent absent de notre BM, et qui a pourtant son importance, sa réputation et, j'imagine, ses fans.
    Lui ouvrir un sous-forum dédié semblait un peu risqué car sa seule oeuvre actuellement éligible est une version de sa Sinfonietta enregistrée par New York et dirigée par Mitropoulos lors d'un concert donné le 29 décembre 1940 au Carnegie Hall de New York, et dont il a été tiré deux exemplaires sur cire dédiés à Zemlinski et conservés à l'université de Yale. Sinon il n'y a rien de disponible pour la BM ...
    Mais bon, se passer d'un tel compositeur en BM eût été d'autre part dommage ... bon on fait avec ce qu'on a hein ...
    Merci d'ailleurs à qui m'ont fourni cet enregistrement, que je ne connaissais pas
    J'aurais souhaité au minimum sa Symphonie lyrique, son oeuvre (devenue sûrement depuis peu de temps la plus populaire ?) mais les premiers enregistrements - curieusement pour une oeuvre du début des années 20 - sont beaucoup trop tardifs (sans doute est-elle restée méconnue durant tout ce temps) : le « premier » serait en effet (à ma connaissance) celui de Maazel (celui que tout le monde connaît) mais il date « seulement » de 1982 … c'est vraiment très étonnant !

    Pour agrémenter et terminer cette volumineuse livraison, quelques dernières menues oeuvres de Wolf, Mozart, Berg et Spohr, ainsi qu'une formidable version de L'Histoire du soldat de Stravinsky par Lausanne et Charles Dutoit (aimablement fournie par lebewohl, qu'il en soit ici remercié ).
    La liste complète ici :
    • Berg : Lulu, suite symphonique pour soprano et orchestre
    • Blow : Venus and Adonis
    • Boieldieu : Les Voitures Versées
    • Debussy : 6 Images, pour piano
    • Hindemith : Hin und zurück
    • Mozart : Variations sur "Je suis Lindor"
    • Mozart : Sérénade n°11 KV 375
    • Purcell : Oeuvre pour clavecin, intégrale
    • Reicha : Fugues pour piano (extraits)
    • Schubert : Symphonie n°2
    • Spohr : Double Quatuor à cordes n°1
    • Spohr : Nonetto pour cordes et vents
    • Stravinsky : L'Histoire du soldat
    • Verdi : Requiem
    • Wolf : 6 Airs anciens
    • Wolf : 6 Mélodies pour voix de femme
    • Zemlinsky : Sinfonietta
    ---

    Suite (et fin) maintenant de la section CHANT avec la suite de notre fil rouge consacré à la Hongrie.
    Hasard de l'ordre alphabétique : tous les artistes présentés dans cette partie de cette section le sont sous forme de récitals ; c'est donc dans cette section de notre BM que vous les trouverez.

    51. HONGRIE CHANT : MÁRIA IVOGÜN (clic)


    Maria Ivogün

    Un récital Mozart/Donizetti qui date de 1932 ... donc ne vous attendez pas à une qualité hi-fi mais bon, c'est une légende qui suscita en son temps un engouement extraordinaire donc ...
    • Maria Ivogün
    52. HONGRIE CHANT : MÁRIA NÉMETH (clic)

    Même remarque pour Ivogün : les enregistrements sont ici de 1927/1929 ...
    Németh (1897 - 1967) était une soprano hongroise, particulièrement associée au répertoire italien, l'une des principales sopranos dramatiques de l'entre-deux-guerres.
    Elle est née à Körmend. Elle a d'abord étudié à Budapest avec Georg Anthes et Géza László, à Milan avec Giannina Russ, à Naples avec Fernando de Lucia et à Vienne avec Kaschowska. Elle fait ses débuts sur scène à Budapest, dans le rôle de Sulamith dans La Reine de Saba de Karl Goldmark, en 1923. Elle a commencé sa carrière en chantant des rôles lyriques et de soprano, ajoutant progressivement des rôles dramatiques à son répertoire.
    Soprano vedette à l'Opéra d'État de Vienne de 1925 à 1946, elle se produisit également à l'Opéra de Paris en 1928, dans le rôle de Constanze dans l'Enlèvement au sérail, et au Royal Opera House de Londres, dans le rôle de Turandot, en 1931.
    Sa voix étonnante et sa technique remarquable lui ont permis d'exceller dans des rôles aussi divers que Constanze et La Reine de la Nuit, Amelia et Aida et fut considérée comme l'une des meilleures Donna Anna, Tosca et Turandot de son temps. Elle aborda également avec succès les rôles de Wagner, tels que Brünnhilde ; la voici dans un récital consacré à Weber, Wagner et Verdi.
    • Mária Németh
    53. HONGRIE CHANT : MÁRIA VON ILOSVAY (clic)

    Contralto hongroise (1913 - 1987), apparemment surtout reconnue pour ses interprétations d'Edna chez Wagner - dont qqs extraits figurent d'ailleurs ici et surtout dans votre section « Récitals » de la BM
    • Maria von Ilosvay : Mozart
    • Maria von Ilosvay : Saint-Saëns
    • Maria von Ilosvay : Verdi
    • Maria von Ilosvay : Wagner
    54. HONGRIE CHANT : RÓBERT ILOSFALVY (clic)

    Ténor hongrois (1927 - 2009), surtout réputé pour ses interprétations dans le répertoire allemand et italien, particulièrement pour son rôle dans Roberto Devereux, qui reste apparemment son rôle phare.
    • Robert Ilosfalvy, partie 1
    • Robert Ilosfalvy, partie 2
    55. HONGRIE CHANT : SÁRI BARABÁS (clic)

    Soprano colorature, qui pour l'anecdote, avait d'abord souhaité mener une carrière de danseuse ... ce qu'un accident ne lui permit pas. Elle orienta alors sa carrière vers le chant.
    La voici, dans qqs extraits de Mozart et de Proch.
    • Sári Barabás
    56. HONGRIE CHANT : SYLVIA GESZTY (clic)

    Sylvia Geszty, née Sylvia Maria Ilona Wytkowsky (1934 - 2018), était une soprano d'opéra germano-hongroise qui s'est produite internationalement, d'abord au Staatsoper Berlin à Berlin-Est et à partir de 1970 au Staatstheater Stuttgart. On se souvient d'elle comme de la Reine de la Nuit de Mozart et d'une Zerbinetta idéale dans Ariadne auf Naxos, mais elle a également joué de l'opéra baroque et dans la première mondiale de Leonce und Lena de Kurt Schwaen. Geszty a été pendant des décennies professeur de chant à la Musikhochschule de Stuttgart et a également enseigné une classe de maître à Zurich. Elle a fait de nombreux enregistrements et est apparue à la radio et à la télévision ainsi qu'en concert et en récital. Née à Budapest, elle a étudié à l'Académie de musique Franz Liszt de Budapest avec Erszebeth Hoor-Tempis. Elle a remporté plusieurs concours de chant alors qu'elle était encore étudiante, dont le Concours international Robert Schumann pour pianistes et chanteurs à Berlin. En 1959, elle fait ses débuts à l'Opéra d'État hongrois et devient soliste de la Société philharmonique hongroise. Deux ans plus tard, elle devient membre du Staatsoper Berlin, où elle fait ses débuts dans le rôle d'Amor dans Orfeo ed Euridice de Gluck. Ses rôles incluent Susanna dans Le nozze di Figaro de Mozart, la Reine de la Nuit, Gilda dans Rigoletto de Verdi et la Tsaritsa de Shemakha dans Der goldene Hahn de Rimsky-Korsakov. Le 15 octobre 1961, elle joue le rôle de Rosetta dans la première mondiale de Leonce und Lena de Kurt Schwaen. En 1965, elle joue le rôle de Die englische Königin (La Reine d'Angleterre) dans Die Bürger von Calais de Rudolf Wagner-Régeny, mis en scène par Fritz Bennewitz et dirigé par Heinz Fricke. En 1968, elle chante pour la première fois un rôle qui deviendra sa signature : Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos de Richard Strauss. Son interprétation de ce rôle difficile a été décrite par le critique John Steane comme « la plus émotionnelle, la plus multiforme et la plus humaine de toutes ». En 1969, elle incarne Rosina dans Le Babier de Séville, mis en scène par Ruth Berghaus. À Berlin, elle continue à prendre des cours de chant avec Dagmar Freiwald-Lange. À partir de 1963, elle est également une invitée régulière du Komische Oper Berlin où elle apparaît comme les quatre personnages féminins principaux dans Hoffmanns Erzählungen d'Offenbach, entre autres. En 1966, elle interprète Rosmene dans Imeneo de Haendel au Festival Haendel de Halle, sous la direction de Horst-Tanu Margraf, avec Günther Leib dans le rôle-titre et Hans-Joachim Rotzsch dans le rôle de Tirinto. Elle a reçu le prix d'art de la République démocratique allemande en 1966 et le titre de Kammersängerin en 1968. Elle est apparue en tant qu'invitée en Europe et dans les Amériques, en tant que Reine de la Nuit au Royal Opera House de Londres en 1966, au Festival de Salzbourg dans le même rôle à partir de 1967, et en 1969 en tant que Sophie dans Der Rosenkavalier de Richard Strauss au Teatro Colón de Buenos Aires et à l'Opéra de Los Angeles. Geszty dans le rôle de Cléopâtre dans Giulio Cesare de Haendel dans Egitto, Berlin, 1970. En 1970, elle s'installe en Allemagne de l'Ouest et devient membre permanent de l'ensemble Staatstheater Stuttgart, où elle apparaît pour la première fois dans le rôle de Rosina. Elle est apparue dans le rôle de Zerbinetta, dans le rôle de Mimi dans La Bohéme de Puccini, mis en scène par Götz Friedrich, et dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti, entre autres. Elle est invitée permanente à l'Opéra d'État de Bavière à Munich et à l'Opéra d'État de Vienne, où elle apparaît en tant que Reine de la Nuit en 1967, dans le rôle de Rosina, Zerbinetta, Gilda et Olympia dans Les Contes d'Hoffmann. En 1966, elle interprète Rosmène dans Imeneo de Haendel au Festival de Haendel, sous la direction de Horst-Tanu Margraf, avec Günther Leib dans le rôle-titre et Hans-Joachim Rotzsch dans le rôle de Tirinto. Elle se produit dans de grandes maisons d'opéra, dont Hambourg, Paris, Bruxelles, Moscou, Amsterdam et des maisons d'opéra en Italie. Elle se produit au Festival Opera de Glyndebourne en 1971 et 1972 dans le rôle de Zerbinetta et en 1972 également dans le rôle de Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail de Mozart. De 1975 à 1997, elle est professeur de chant à la Musikhochschule de Stuttgart. De 1985 à 1991, elle dirige également une classe de maître au Conservatoire de Zurich. Parmi ses élèves figurent Melanie Diener, Annette Luig, Marlis Petersen et Anke Sieloff.
    Elle a réalisé de nombreux enregistrements et apparitions à la télévision (plus de 80 programmes pour ARD et ZDF), des films et des émissions de radio. À l'occasion de son 70e anniversaire, la chanteuse publie son autobiographie : Königin der Koloraturen.
    • Sylvia Geszty

    Sylvia Geszty

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  17. #157
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Quelques raretés et/ou curiosités pour la première partie de ce package avec, à l'honneur - entre autres, quelques oeuvres de George Butterworth, de Haydn par Galling et de Stefan Wolpe.

    Butterworth n'est sans doute pas le compositeur le plus populaire de tous ici-bas (une seule oeuvre de lui d'ailleurs jusqu'ici en BM), mais j'espère que les trois oeuvres que je vous propose aujourd'hui de lui raviveront un peu l'intérêt qu'il suscite pour l'instant et lui fait un peu défaut, mais qu'il mérite pourtant à mon sens. Il s'agit de The Banks of Green Willow, de 2 English Idylls et de A Shropshire Lad, un cycle de mélodies.
    The Banks of Green Willow est une courte pièce orchestrale de Butterworth, probablement la plus jouée et la plus enregistrée de ses trois oeuvres pour orchestre.
    Écrite (en 1913) pour un petit orchestre composé de deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, une trompette, une harpe et des cordes, elle est basée tout comme les 2 English Idylls sur sur des mélodies folkloriques collectées par Butterworth en 1907.
    Une clarinette solo et des cordes créent une scène pastorale avec le thème titre, suivie d'un court développement et d'une reformulation de la mélodie. L'ambiance devient plus sombre et agitée à mesure qu'un nouveau thème est introduit grâce aux cors. Un motif animé mène au point culminant principal, qui est étonnamment passionné pour une oeuvre aussi courte, avant que la musique ne s'apaise pour introduire un nouveau thème sur hautbois, répété doucement à la flûte et accompagné de harpe, et la pièce se termine tranquillement par des extraits du thème du titre variant au violon solo, au cor et au hautbois.
    La ballade folklorique à laquelle la pièce fait référence raconte l'histoire d'une fille de fermier qui tombe amoureuse d'un jeune capitaine, tombe enceinte et s'enfuit avec lui en mer, après avoir d'abord volé de l'argent à ses parents. Lorsque son enfant naît à bord d'un navire, le travail est particulièrement difficile et aucune "aide de la femme" n'est disponible. Sachant qu'elle va mourir, elle demande à son amant de "nouer une serviette autour de [s]a tête, puis de [la] jeter par-dessus bord, [elle et son] bébé". L'histoire est donc choquante, peut-être plus encore même que dans d'autres versions recueillies, où c'est l'homme qui décide de jeter la fille et le bébé par-dessus bord plutôt que de risquer la honte de les ramener à la maison.
    La première de The Banks of Green Willow eut lieu le 27 février 1914, par Adrian Boult dirigeant un orchestre combiné de membres des orchestres Hallé et de Liverpool à West Kirby. Il s'agissait en fait du premier concert du chef d'orchestre de 24 ans avec un orchestre professionnel. La première à Londres eut lieu trois semaines plus tard, et semble avoir été la dernière occasion pour Butterworth d'entendre sa propre musique.
    Butterworth est tué le 5 août 1916, lors de la bataille de la Somme. Il était âgé de 31 ans et lieutenant dans le Durham Light Infantry. Son corps n'a jamais été retrouvé.
    Plus de détails pour qui souhaite ici.

    La présence de la Symphonie n°7 de Bruckner en intéressera (et je l'espère réjouira) peut-être certains ; cette interprétation présente en effet un caractère exceptionnel : elle est dirigée par un certain ... Paul Hindemith. J'ai choisi de l'incorporer ici suite à la lecture de cet article ma foi fort instructif, et dont je recommande la lecture. L'article met l'accent sur l'importance qu'eut Hindemith en tant que chef d'orchestre, dont le grand modèle fut alors pour lui Furtwängler ! Pour en revenir à la 7e de Bruckner, comme le précise l'article cité en référence : Le credo de Hindemith en personne, et dans l'enregistrement de studio réalisé en 1958 de la Septième de Bruckner, l'auditeur y reconnaîtra tout autant la griffe orchestrale de Furtwängler que le soin tout hindemithien de l'absolue clarté polyphonique, à la fois héritière de Bach et de Brahms, de Schütz et de Beethoven. En vérité, notre compositeur fut un grand chef d'orchestre et s’il n'avait pas été un encore plus considérable compositeur, la postérité l'aurait volontiers reconnu comme tel.

    L'Amico Fritz de Mascagni tout comme Iris - déjà présent en BM - sont probablement deux des opéras les plus importants de Mascagni, même si leur notoriété à tous deux est souvent éclipsée par le succès dont jouit à l'époque de sa représentation - et peut-être encore même maintenant, Cavalleria rusticana, qui reste de loin son oeuvre la plus citée et la plus documentée encore aujourd'hui, même si l'on considère parfois que Iris et L'Amico Fritz lui sont « supérieurs » - bon, on ne sait pas trop ce que ça veut dire mais bon ... passons ... (si vous avez un avis, il sera toujours bienvenu, oeuf corse).
    Le texte décrit trois actes d'une pièce de théâtre intitulée "Fritz Kobus". Dans l'acte 1, Fritz, un riche propriétaire, discute avec son ami David, un rabbin local. Malgré son mépris du mariage, Fritz pense procurer la dot d'un jeune couple. L'ami de Fritz se joint à lui pour célébrer son anniversaire. Suzel, la fille d'un de ses locataires, lui offre un bouquet et rejoint la cérémonie. Au départ de Suzel, David remarque qu'elle ferait une bonne épouse et qu'il lui trouvera un mari. Fritz prétend qu'elle est trop jeune. Ils discutent de mariage et Fritz parie une de ses vignes qu'il ne se mariera jamais. Dans l'acte 2, Fritz et Suzel chantent ensemble dans la cour d'une ferme et David annonce à Fritz qu'il a trouvé un mari pour Suzel. Fritz réalise qu'il est tombé amoureux de Suzel malgré lui. Dans l'acte 3, David apparaît et raconte à Fritz que Suzel a accepté d'épouser un jeune homme et que son père viendra lui demander sa bénédiction. Furieux, Fritz prévient qu'il refusera. Suzel apparaît et lorsque Fritz l'interroge sur son projet de mariage, elle exprime son désaccord et sa tristesse sur cette union. Fritz et Suzel se confessent leur amour l'un pour l'autre. Finalement, David annonce qu'il a gagné son pari contre Fritz, mais que son gain, le vignoble de Fritz sera la dot de Suzel.

    D'autres oeuvres de Brahms, de Mozart - dont la célèbre version de 71 de Böhm du Requiem (l'un de mes tout premiers CDs achetés, et qui reste donc au vu de cette circonstance - comme cela arrive souvent j'imagine - ma version « de coeur »), de Carissimi, une superbe version de la Suite lyrique de Grieg par Barbirolli et Jeux de cartes de Stravinsky en deux versions viennent - je l'espère utilement, compléter cette livraison, dont voici la liste complète :
    • Brahms : La Belle Maguelone
    • Bruckner : Symphonie n°7
    • Butterworth : 2 English Idylls
    • Butterworth : A Shropshire Lad, cycle de 6 mélodies
    • Butterworth : The Banks of Green Willow
    • Carissimi : Historia divitis
    • Grieg : Suite lyrique
    • Haydn : Sonate pour clavier n°33
    • Haydn : Sonate pour clavier n°38
    • Haydn : Sonate pour clavier n°42
    • Haydn : Sonate pour clavier n°44
    • Mascagni : L'Amico Fritz
    • Mozart : Requiem
    • Mozart : Quintette pour clarinette et quatuor à cordes KV 581
    • Schubert : Der Hirt auf dem Felsen
    • Stravinsky : Jeu de cartes
    • Wolpe : Chamber Piece n°1
    • Wolpe : Pièce en deux parties pour violon seul
    • Wolpe : Trio pour flûte, violoncelle et piano, en deux parties
    ---

    Intéressons-nous maintenant sur la seconde partie de ce package : il renferme en effet la dernière partie de notre fil rouge consacré à la Hongrie ; elle est cette fois dédiée aux CHEFS.
    On s'étonnera peut-être de ne pas trouver dans cette section consacrée aux chefs hongrois ou d'origine hongroise, des noms aussi prestigieux que ANTAL DORÁTI, GEORGE SZELL, EUGENE ORMANDY, FRITZ REINER, ISTVÁN KERTÉSZ, GEORG SOLTI ou FERENC FRICSAY : la raison en est simple : nous avons déjà ÉNORMÉMENT d’enregistrements de ces chefs en BM, plus de 20 oeuvres pour certains d'entre eux et jamais moins de 12 ou 15.
    On a donc préféré ici « se concentrer » sur d'autres chefs peut-être moins connus.

    PS. et petit correctif : j'intègre malgré tout ici KERTÉSZ et FRICSAY, dont lebewohl m'a envoyé depuis la préparation de ce projet de package un certain nombre d'oeuvres de grand intérêt, qu'il en soit remercié

    Dans tous les cas, en cette fin de fil rouge, qui fut une entreprise risquée mais ambitieuse et pas aisée à mener, j'espère que ce long intermède magyar en aura intéressé plus d'un

    57. HONGRIE CHEFS : FERENC FRICSAY
    • Dvorak : Symphonie n°9 "Du nouveau monde"
    • Mozart : Sérénade n°13 "Petite Musique de Nuit" KV 525
    • Smetana : La Moldau
    • Liszt : Les Préludes
    58. HONGRIE CHEFS : GYÖRG LEHEL (clic)

    Lehel est loin d'être un inconnu, ici notamment : on le trouve déjà, ici-même dans la section CHANT avec Josef Réti (Passion selon Saint Jean de Bach et Cantata profana de Bartok) et ailleurs en BM de lui plusieurs interprétations d'oeuvres de compositeurs hongrois essentiellement (Bartok, Dohnanyi, Liszt ...). Lehel en effet, a vécu la presque totalité de sa carrière en Hongrie, dirigeant en particulier et surtout des orchestres de Budapest - en particulier l'Orchestre symphonique de Budapest. Pour qui s'intéresse à sa discographie ou souhaiterait s'y intéresser, cette page extraite du catalogue des médiathèques belges confirmera que la plupart de ses réalisations furent réalisées sur des oeuvres de compositeurs hongrois, avec des orchestres hongrois.
    Pour compléter un peu le propos ainsi que ce que nous avons déjà ici en boutique, voici deux oeuvres pas très fréquentes de Bartok et les Valses op. 39 de Brahms, qui n'a pourtant jamais été hongrois :
    • Bartok : Kossuth, poème symphonique pour orchestre
    • Bartok : Scherzo pour piano et orchestre "Burlesque"
    • Brahms : Valses op. 39
    59. HONGRIE CHEFS : GYULA NÉMETH (clic)

    À ne pas confondre avec son homonyme linguiste et turcologue ...

    Gyula Németh, chef d'orchestre hongrois né en 1905 et décédé en 1962, a dirigé de nombreux orchestres en Europe, dont l'Opéra d'État hongrois, l'Opéra de Vienne et l'Orchestre philharmonique de Berlin. Il est surtout connu pour avoir dirigé la première mondiale de l'opéra Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók.
    Le voici dans deux oeuvres bien connues de Liszt et de Moussorgsky, ainsi que dans un opéra d'un certain Ferenc Szabó, La fureur de l'océan s'éleva.

    Szabó (1902 - 1969) était un compositeur hongrois lui aussi. En tant que communiste, Szabó est obligé d'émigrer par Berlin (1931) vers l'URSS (1932). Il est devenu une figure respectée de la vie musicale soviétique. En plus de composer un certain nombre de chansons de messe et de musiques de film, il a transcrit la Sinfonietta, à l'origine pour orchestre de chambre, pour un orchestre de "domrï" (instruments folkloriques pincés). Il a également écrit de nombreuses oeuvres pour orchestre et un opéra : Légy jó mindhalálig (1969).
    Il était et est resté un stalinien engagé et dévoué jusqu'à la fin de sa vie, et a composé de nombreuses oeuvres louant le premier ministre soviétique Joseph Staline et ses réalisations. Finalement, il est tombé en disgrâce auprès du Parti communiste hongrois après que ses accusations en tant qu'informateur lorsque des procès-spectacles à Moscou dans les années 1930 soient devenues plus connues. À la suite de ses accusations, un certain nombre de collègues membres du Parti communiste avaient été exécutés par la police secrète de Staline. Il fut dépouillé sans ménagement de tous ses postes publics et mourut dans l'obscurité ; sans doute un meilleur sort que celui des premières victimes de la "Grande Purge" ...
    • Liszt : Mazeppa
    • Moussorgsky : Tableaux d'une exposition, pour orchestre
    • Szabó : La fureur de l'océan s'éleva
    60. HONGRIE CHEFS : ISTVÁN KERTÉSZ
    • Brahms : Double concerto pour violon et violoncelle
    • Dvorak : La Sorcière de midi
    • Dvorak : Ouverture hussite
    • Dvorak : Sérénade pour cordes
    • Rossini : Stabat Mater
    61. HONGRIE CHEFS : LÁSZLÓ SOMOGYI (clic)

    Il a d'abord dirigé l'Orchestre de la Philharmonie nationale hongroise et de 1951 à 1956, l'Orchestre symphonique de Budapest. Il enseigne la direction d'orchestre et forme toute la nouvelle génération de chefs d'orchestre de Hongrie. En 1956, à la suite de l'Insurrection de Budapest, il quitte son pays pour l'Europe de l'ouest où il dirige en tant que chef invité, notamment aux États-Unis et à Genève.
    • Beethoven : Symphonie n°5
    • Debussy : Children's corner
    • Haydn : Symphonie n°87
    62. HONGRIE CHEFS : MIKLÓS ERDÉLYI (clic)

    Miklós Erdélyi était un chef d'orchestre hongrois, né le 11 avril 1928 à Budapest et décédé le 7 août 1999 à Vienne. Il a été chef d'orchestre principal de l'Opéra de l'État hongrois de 1972 à 1980, puis a travaillé dans divers théâtres et orchestres en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Erdélyi a également été professeur de direction d'orchestre à l'Université de musique de Graz en Autriche. Il était considéré comme un spécialiste de la musique de Mozart et de Richard Strauss.
    • Boismortier : Concerto en ré majeur op. 15.3
    • Boismortier : Sonate en sol mineur op. 13.1
    • Boismortier : Concerto en la mineur op. 28.3
    • Brahms : Concerto pour violon
    • Hindemith : Der Schwanendreher
    63. HONGRIE CHEFS : VILMOS TÁTRAI (clic)

    Une vieille connaissance , déjà croisé ici à maintes reprises notamment en tant que leader de son célèbre quatuor.
    Il a été aussi - raison de sa présence ici, directeur musical de l'Orchestre de chambre hongrois de 1947 à 1991 et a dirigé de nombreux autres orchestres en Hongrie et à l'étranger. Tátrai était connu pour son interprétation des oeuvres de Bartok et de Kodaly, ainsi que pour son travail avec des musiciens tels que Sándor Végh et Zoltán Kocsis.
    Quelques autres exemples de ses talents de chef d'orchestre :
    • Haydn : Symphonie n°56
    • Weiner : Divertimento pour orchestre à cordes n°1 "Sur de vieilles danses hongroises" op. 20
    • Weiner : Divertimento pour orchestre à cordes n°2 "Sur de vieilles mélodies hongroises" op. 24
    64. HONGRIE CHEFS : ZOLTÁN KODÁLY

    Qu'on ne présente évidemment pas ... même si d'aucuns seront peut-être surpris de le retrouver ici dans une section réservée aux chefs d'orchestre. Il m'a paru intéressant de l'intégrer ici car, et c'est qqch qui n'est pas nécessairement très connu, Kodaly a dirigé certaines de ses oeuvres qui nous sont restées ; peu il est vrai ; le voici donc dans l'une de ses oeuvres les plus magistrales, dans un enregistrement de 1957 de Psalmus Hungaricus, - ainsi que dans un enregistrement de 1960 du moins célèbre Concerto pour orchestre, que vous retrouverez tout naturellement tous deux ici :
    • Kodaly : Concerto pour orchestre
    • Kodaly : Psalmus Hungaricus
    Bonnes écoutes !

  18. #158
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    Re-bonjour à toutes et à toutes

    Le large "cycle" HONGRIE étant terminé - dans son état actuel - nous pouvons revenir à la formule traditionnelle de nos packages auparavant habituels.
    Pour inaugurer ce retour, place à qqs oeuvres de trois compositeurs présentées successivement ci-après : Debussy, Cavalli et Delius.

    Côté Debussy, c'est très ciblé : j'ai choisi de vous présenter cette fois (même si ces interprétations sont déjà certainement bien connues de nombre d'entre vous) une large sélection de ses Oeuvres orchestrales, toutes par Pierre Boulez.
    Boulez, comme chacun le sait, chef prestigieux, compositeur et théoricien français, a exercé une grande influence sur la musique du XXe siècle. Il était connu pour son approche quasi "analytique" de la musique, ainsi que pour son engagement en faveur de la musique moderne et de l'avant-garde.
    Son interprétation des oeuvres orchestrales de Debussy a été largement reconnue pour son approche rigoureuse et précise de l'exécution des oeuvres. Boulez met ici l'accent sur la clarté rythmique et la transparence harmonique, cherchant à mettre en évidence les subtilités des compositions de Debussy. Cependant, certaines critiques ont affirmé que cette précision musicale a pu se faire au détriment de la sensibilité poétique et de l'expression émotionnelle que l'on trouve dans les oeuvres de Debussy.
    En fin de compte et malgré cela, l'interprétation de Boulez des oeuvres orchestrales de Debussy reste hautement respectée et appréciée, et continue d'influencer les chefs d'orchestre et les musiciens du monde entier. Les oeuvres présentées cette fois, sont toutes évidemment présentes dans le sous-forum Debussy de votre BM :
    • Debussy : Danses sacrée et profane, pour harpe et cordes
    • Debussy : Iberia
    • Debussy : Jeux, poème dansé
    • Debussy : La Mer
    • Debussy : Nocturnes, triptyque symphonique
    • Debussy : Prélude à l'après-midi d'un faune
    • Debussy : Printemps
    • Debussy : Rhapsodie pour clarinette et orchestre
    Deux opéras baroques pour suivre, de Cavalli, tous deux sur un livret original italien de Giovanni Faustini : Ormindo et La Calisto, dans deux "réalisations" de Raymond Leppard pour le Festival de Glyndeborne.
    Les "réalisations" (comme il nommait lui-même ses représentations) de Leppard à partir des documents originaux ont été très contestées par certains "baroqueux" de son temps.
    Il fallait compter sur les contraintes des spectacles montés à Glyndebourne, festival qui eut le grand mérite de faire réapparaître sur scène des oeuvres qu'on n'y avait plus vues depuis un ou deux siècles.
    En l'état, ces réalisations ont permis à une quantité considérable de curieux dans le monde de découvrir l'opéra baroque, de contribuer à bâtir un socle à partir duquel se sont développées les recherches et reconstitutions des décennies suivantes, - et de contribuer fortement à l'engouement actuel pour l'opéra baroque.
    La Calisto, créé en 1651, dispose à l'original de trois actes. C'est Leppard qui a remodelé le découpage, pour les raisons évoquées ci-dessus. L'histoire est basée sur le mythe grec de Calisto et explore des thèmes tels que l'amour, la tromperie, la jalousie et la transformation. Cet opéra est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du répertoire baroque et est connu pour sa musique expressive et lyrique, ainsi que pour son utilisation innovante de l'orchestre et des voix.
    Ormindo quant à lui, créé en 1644, est un opéra baroque tournant autour d'intrigues amoureuses et politiques de personnages évoluant dans un royaume imaginaire. La musique de Cavalli est connue pour être particulièrement expressive et pour inclure des éléments de comédie. Ormindo est considéré comme l'un des meilleurs opéras de Cavalli et est encore occasionnellement joué aujourd'hui.
    • Cavalli : La Calisto
    • Cavalli : Ormindo
    De nombreuses pièces de Delius sont pour terminer ce package ici présentées - bcp d'entre elles étant interprétées par Beecham et Barbirolli - deux fervents défenseurs du compositeur. Certains enregistrements portent leur âge, mais c'est comme ça ...
    À mon sens, pour commencer, ce que je considère comme l'« oeuvre maîtresse » de Delius : A Mass of Life - que nous avons déjà en BM grâce à Beecham précisément, dans une version de 52-53.
    Présentées ici aujourd'hui : deux nouvelles versions de cette oeuvre [que je trouve pour ma part] exceptionnelle - toutes deux bcp plus récentes : l'une de Norman del Mar, l'autre de Charles Groves.
    Groves (1915 - 1992) n'est pas forcément le chef le plus connu de la planète, mais il jouit d'un immense respect, particulièrement grâce à son engagement en faveur de nombreux compositeurs parmi ses contemporains. Outre Delius, il a dirigé de nombreuses interprétations des Planètes de Holst, y compris une version très populaire enregistrée avec le Royal Philharmonic Orchestra en 1974.
    Il a aussi enregistré toutes les symphonies de Ralph Vaughan Williams avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, trop tard malheureusement pour que cette intégrale soit éligible pour l'instant en BM. Il en va de même pour Fantasia on a Theme by Thomas Tallis. Cette oeuvre de Vaughan Williams est l'une des plus célèbres de la musique anglaise, et l'enregistrement de Groves avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra est largement considéré comme l'une des meilleures interprétations disponibles.
    Pour en revenir à A Mass of Life, pour Hoffelé/Kaminsky, "Groves, défenseur acharné de Delius, en a signé la version de référence". Toujours de Delius, son Requiem, toujours par Groves.
    Voici la totalité de ce que je vous propose aujourd'hui de ce compositeur parfois injustement négligé et, pour suivre, quelques commentaires sur quelques oeuvres ici présentées.
    • Delius : 2 Petits Poèmes symphoniques
    • Delius : 2 Pièces pour petit orchestre
    • Delius : A Mass of Life
    • Delius : A Song before Sunrise
    • Delius : A Song of Summer
    • Delius : A Song of the High Hills
    • Delius : A village Romeo and Juliet
    • Delius : Appalachia, an american Rhapsody
    • Delius : Concerto pour piano et orchestre
    • Delius : Dance Rhapsodies n°1 et n°2
    • Delius : Eventry
    • Delius : Fennimore and Gerda
    • Delius : Irmelin prélude
    • Delius : Late Swallow
    • Delius : Marche caprice
    • Delius : On the Heights
    • Delius : Prélude et Idylle
    • Delius : Requiem
    • Delius : Sea Drift
    • Delius : Sélection de mélodies
    • Delius : Songs of Farewell
    • Delius : Songs of Sunset
    A Song of Summer est un poème symphonique pour orchestre de Delius, achevé en 1931, dérivé d'une oeuvre symphonique inédite de 1918 et appelée à l'origine Poème de vie et d'amour. En 1921, Delius a dit à Peter Warlock qu'il avait égaré la majeure partie de cette partition. Delius reprit le travail sur cette composition après être devenu aveugle, dictant les notes à son amanuensis, Eric Fenby. La première fut dirigée en 1931 et le premier enregistrement fut réalisé par John Barbirolli avec l'Orchestre Hallé le 4 février 1950. Fenby lui-même enregistra également la partition, avec le Royal Philharmonic Orchestra dans un enregistrement publié en 1981.
    Delius expliqua le contexte du poème symphonique à Fenby en disant : "Je veux que vous imaginiez que nous sommes assis sur les falaises de bruyère et que nous regardons la mer. Les accords soutenus dans les cordes aiguës suggèrent le ciel clair, l'immobilité et le calme de la scène ... Vous devez vous souvenir de cette figure qui vient dans les violons lorsque la musique devient plus animée. Je l'introduis là pour suggérer la montée et la descente douces des vagues. Les flûtes suggèrent une mouette qui glisse."
    À propos de A Song of the High Hills, Delius déclara avoir "essayé d'exprimer la joie et le ravissement ressentis dans les hautes montagnes et de dépeindre la mélancolie solitaire des plus hautes altitudes des vastes étendues. Les parties vocales caractérisent l'homme dans la nature".
    Dans Fennimore and Gerda, le texte décrit une pièce de théâtre se déroulant au Danemark au XIXe siècle. La première scène se déroule dans la maison de campagne du consul Claudi, où Fennimore, sa fille, est en train de broder en compagnie de Niels Lyhne, un poète. Fennimore est lasse de son existence ennuyeuse et souhaiterait voyager. Lorsque son cousin Erik arrive, elle chante une ballade qui exprime son sentiment de frustration. Plus tard dans la soirée, Erik et Fennimore se retrouvent dans le jardin et Niels les surprend en train de s'embrasser. Trois ans plus tard, Fennimore et Erik sont mariés et vivent près d'un autre fjord. Erik est insatisfait de sa vie et Niels vient les rendre visite pour tenter de lui redonner vigueur. Erik finit par sortir avec des connaissances pour une soirée d'excès, laissant Fennimore seule. Le lendemain, Erik rentre ivre et Fennimore sort, déçue.
    Dans la scène suivante, Fennimore et Niels s'avouent leur amour l'un pour l'autre dans une forêt près de la mer. Mais peu de temps après, la voiture d'Erik se renverse et il meurt. Niels arrive alors pour voir Fennimore qui finit par lui cracher au visage et lui ordonne de partir. Le corps d'Erik est ramené à travers le fjord gelé. Quelques années plus tard, Niels se retire à la ferme de Lønborggård où il est heureux mais ne peut oublier son passé. Dans la dernière scène, Niels rencontre Gerda, la quatrième fille du conseiller Skinnerup et ils décident de se marier avec l'approbation de Skinnerup. Les trois autres soeurs et leur père rentrent à la maison et Niels et Gerda s'embrassent tendrement.
    Proposé ici dans la version de Beecham, Sea Drift, l'une des plus belles oeuvres de Delius, se présente comme un poème où un jeune garçon marchant sur la plage trouve deux oiseaux moqueurs nichant et les observe. Un jour la femelle n'apparaît pas et le mâle crie pour qu'elle revienne. Les cris de l'oiseau créent un réveil chez le garçon qui traduit ce que le mâle dit dans le reste du poème. Lorsque cela se produit, le garçon reconnaît l'impact de la nature sur l'âme humaine et sa propre conscience naissante.
    Le texte de A village Romeo and Juliet, un opéra "romantique" de Delius cette fois en six tableaux. Il décrit l'histoire de Sali et Vrenchen, deux enfants qui jouent ensemble sur une terre contestée, mais le propriétaire légitime, le Violoneux Noir, les avertit de ne pas la cultiver. Six ans plus tard, les deux, devenus amoureux, se retrouvent sur la terre et sont invités par le Violoneux Noir à une vie de vagabondage, mais ils choisissent plutôt de mourir ensemble, sans compromis dans leur amour l'un pour l'autre. Ils flottent sur une péniche à foin qui sombre et disparaissent avec elle. Le texte met en évidence le sacrifice amoureux et la force de l'amour indéfectible, et l'opéra doit une bonne part de sa célébrité à ses mélodies lyriques et à son atmosphère nostalgique, ainsi qu'à son utilisation novatrice de l'orchestre destinée à créer une ambiance de rêve.

    Bonne écoutes

  19. #159
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Voici un package tout à fait exceptionnel (publié un peu plus tôt que d'habitude pour raisons personnelles), tant par son contenu que par sa conception.

    Au plan du contenu, comme vous le verrez, cinq compositeurs sont ici mis à l'honneur : Bartok, Berg, Janacek, Kodaly et Stravinsky.
    Au plan de sa conception, toutes les oeuvres présentes ici m'ont été envoyées par lebewohl. Quelques mots d'explication par la suite ; quoi qu'il en soit, je l'en remercie infiniment !
    J'avais pensé intituler ce nouveau package « Spécial Leb » ... avant de me rendre compte que ces packages n'avaient au final pas de nom ni de titre ... je vous les propose simplement, au fil du temps, pour votre plus grand plaisir je l'espère.

    Pour ce package spécial, j'ai proposé à Leb le soin d'en effectuer la présentation, ce qu'il a accepté de faire ; qu'il en soit de même, une fois de plus, infiniment remercié
    Tous les passages en italique sont donc de sa plume (devrait-on dire, aujourd'hui, de son clavier ? peu importe).
    Mais trève de bavardage : je lui cède la parole :

    Mes nouvelles capacités techniques m'ayant enfin permis de proposer des enregistrements pour la Bibliothèque Musicale, l'administrateur de ces lieux suggère que ma première livraison soit en quelque sorte nominative. Il m'a suggéré une rapide présentation, donc voici un texte parfaitement nombriliste, pardon d'avance.
    Elle est concentrée sur quelques compositeurs du XXe siècle, spécialement Bartok, Stravinsky, Berg, Janacek, parmi mes favoris. Même au XXe siècle je pourrai en proposer bien d'autres (Debussy, Ravel, Poulenc au premier chef, Roussel, Martinu, Prokofiev, aussi, en s'en tenant à ceux qui sont « éligibles »). Quant aux compositeurs antérieurs, la liste serait assez longue.
    Pourquoi ces compositeurs ? eh bien non seulement je les aime particulièrement mais je les aime à la suite d'un coup de foudre.


    STRAVINSKY

    Pourquoi Stravinsky ?
    À 16 ou 17 ans je n'aimais pas la musique « moderne » (que je faisais commencer à Debussy), mais j'avais été séduit par Poulenc (le Concerto pour orgue et le Gloria, spécifiquement, merci à celui m'avait offert le disque). En achetant un disque du Sacre du Printemps (par Boulez à Cleveland) j'ai cru tomber sur une version un peu épicée de la Symphonie pastorale. Choc, stupéfaction, écoute deux fois d'affilée … Puis les autres oeuvres ont suivi. Je n'aime pas tout au même degré, mais le Sacre, Petrouchka, les Noces, l'Histoire du Soldat, la Symphonie de Psaumes, Oedipus Rex, le Concerto et le Capriccio pour piano, le Concerto pour violon, Requiem Canticles … miam ! Quelques-unes de mes versions préférées sont déjà dans la BM (le Sacre par Boulez ou Ancerl, les Noces, Pétrouchka et Oedipus Rex par Ancerl, par exemple) mais je ne pense pas qu'aucune des versions que je propose ici démérite. Et, de toute façon, Pétrouchka au piano par Pollini, la Symphonie de Psaumes par Ancerl, les oeuvres pour piano et orchestre par Béroff et Ozawa et la Symphonie en trois Mouvements par Klemperer font partie de ces enregistrements stravinskyens favoris. Et puis tout de même Stravinsky a révolutionné la musique !

    • Stravinsky : Cantate pour soprano, ténor, choeur de femmes et petit ensemble instrumental
    • Stravinsky : Capriccio pour piano et orchestre
    • Stravinsky : Circus Polka
    • Stravinsky : Concerto pour cordes en ré mineur "Bâle"
    • Stravinsky : Concerto pour orchestre de chambre "Dumbarton Oaks"
    • Stravinsky : Concerto pour piano et instruments à vent
    • Stravinsky : Concerto pour violon et orchestre
    • Stravinsky : Danses concertantes
    • Stravinsky : Feu d'artifice
    • Stravinsky : Le Sacre du printemps (x3)
    • Stravinsky : Mouvements pour piano et orchestre
    • Stravinsky : Petrouchka
    • Stravinsky : Pulcinella, suite d'orchestre
    • Stravinsky : Symphonie de psaumes (x2)
    • Stravinsky : Symphonie en trois mouvements (x2)
    • Stravinsky : Trois mouvements de Petrouchka, pour piano
    BARTOK

    Pourquoi Bartok ?
    Après le Sacre du Printemps j'ai voulu découvrir l'Oiseau de Feu. L'enregistrement par Boulez (un peu mon idole comme chef, à l'époque ; je l'apprécie toujours !) avait, au dos, la Musique pour cordes, percussion et célesta de Bartok, compositeur qui me semblait le sommet de la cacophonie moderniste. Chez le disquaire (car à l'époque il y avait des disquaires) j'écoute le début de la « Musique » … wow, comme on dit de nos jours ! Et puis ce furent la Sonate pour deux pianos et percussion, les Concertos pour piano, les Quatuors (quels quatuors !), la suite "En plein air" …. magnifique (quoique pas toujours reposant ni très gai).
    C'est par proximité que j'ai aussi découvert Kodaly, que je ne mettrais sans doute pas aussi haut, mais enfin le Psalmus Hungaricus a aussi été une révélation. Le reste n'est pas mal non plus !

    • Bartok : Concerto pour orchestre (x2)
    • Bartok : Concerto pour violon et orchestre n°2 (x2)
    • Bartok : Contrastes pour clarinette, violon et piano
    • Bartok : En plein air
    • Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
    • Bartok : Mikrokosmos (extraits)
    • Bartok : Musique pour cordes, percussion et célesta
    • Bartok : Petites Pièces pour piano
    • Bartok : Quatuors à cordes, intégrale (Hongrois)
    • Bartok : Quatuors à cordes, intégrale (Juilliard)
    • Bartok : Sonate pour deux pianos et percussions (x2)
    • Bartok : Sonate pour piano
    • Bartok : Suite pour orchestre n°2
    BERG

    Pourquoi Berg ?
    La réponse tient en deux mots, enfin quatre : Wozzeck, Concerto pour violon. Cela continue à être les oeuvres que je préfère, certainement un des mes quatre ou cinq opéras préférés et un de mes quatre ou cinq concertos pour violon préférés.

    • Berg : 3 Pièces pour orchestre op. 6 (x3)
    • Berg : Altenberg-Lieder
    • Berg : Concerto de chambre
    • Berg : Concerto pour violon "À la mémoire d'un ange" (x4)
    • Berg : Wozzeck
    KODALY
    • Kodaly : Duo pour violon et violoncelle
    • Kodaly : Missa brevis
    • Kodaly : Psalmus Hungaricus
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle et piano
    • Kodaly : Sonate pour violoncelle seul
    • Kodaly : Te Deum du Château de Buda
    JANACEK

    Pourquoi Janacek ?
    Là aussi deux oeuvres, la Messe glagolitique et la Sinfonietta. Quand j'ai découvert ça j'avais l'impression d'une musique vraiment venue d'ailleurs (la Moravie est-elle ailleurs ?). Une musique à la fois frémissante et un peu inquiétante (on admirera la rigueur musicologique de ces adjectifs), et éclatante.

    • Janacek : Gospel éternel
    • Janacek : Là-haut sur la colline
    • Janacek : Messe glagolitique (x2)
    • Janacek : Notre Père
    • Janacek : Seigneur, ayez pitié de nous
    • Janacek : Sinfonietta (x3)
    • Janacek : Taras Bulba
    • Janacek : Tema con varazioni
    Au risque de me répéter, MERCI ENCORE UNE FOIS à Leb !
    Toutes les oeuvres sont bien entendu présentes via les fils dédiés à chacun de ces compositeurs.

    Bonnes écoutes !!!

  20. #160
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    Re-bonjour à toutes et à tous

    Cette fois encore, tout comme pour le dernier, Leb a souhaité participer à ce nouveau package.
    Il nous parle cette fois du Concerto pour piano n°2 de Brahms. Je lui cède la parole :

    Aimez-vous Brahms ? J'ai longtemps répondu « non », sauf pour le 2e concerto pour piano. Et si j'aimais ce concerto, c'est parce que c'était (tout au moins le début du 2e mouvement) l'indicatif d'une émission de musique classique quotidienne sur France Inter : Tous mélomanes, au micro Jean Fontaine. Longtemps après j'ai écrit à Jean Fontaine pour lui demander de quelle version il s'agissait. Encore longtemps après, j'ai reçu de lui un papier griffonné me disant que je lui posais une colle, mais qu'il pensait que c'était sans doute Backhaus et Böhm car il avait versé des droits à Decca … Que là où il est il sache en tout cas qu'il m'a fait découvrir bien des choses et que je l'en remercie.
    (Mais depuis je lis, par hasard, sous la plume de Philippe Cassard, qu'il s'agirait de la version Anda/Karajan. Bref ...)
    Depuis j'aime (beaucoup) Brahms mais je garde une affection particulière pour ce concerto, qui reste un de mes préférés de tout le répertoire. En voici donc quelques versions parmi celles de ma discothèque. Je pense qu'aucune ne démérite, certaines seraient sans doute même qualifiées ici ou là d'« historiques ». Dans le désordre : Gilels/Jochum, Arrau/Giulini, Arrau/Haitink, Serkin/Szell, Richter/Leinsdorf, et, donc, Backhaus/Böhm.


    Voici la liste des interprétations qu'il nous en propose :
    • Emil Gilels, Eugen Jochum, Orchestre philharmonique de Berlin, 1972
    • Claudio Arrau, Carlo Maria Giulini, Orchestre Philharmonia, 1963
    • Claudio Arrau, Bernard Haitink, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, 1969
    • Rudolf Serkin, George Szell, Orchestre de Cleveland, 1966
    • Sviatoslav Richter, Erich Leinsdorf, Orchestre symphonique de Chicago, 1960
    • Wilhelm Backhaus, Karl Böhm, Orchestre philharmonique de Vienne, 1967
    Pour compléter cet ensemble déjà très riche, je vous propose « en supplément » trois opéras non pas méconnus, mais pas très fréquentés : Oedipe d'Enesco, Dimitri de Dvorak et Cardillac de Hindemith.

    En effet, Rusalka n'ayant pas été le seul opéra composé par Dvorak, voici maintenant Dimitri (parfois écrit Dimitrij). Il a été créé en 1882 et est parfois considéré la tentative la plus ambitieuse de Dvorák dans le genre du grand opéra.
    L'histoire est basée sur un épisode de l'histoire russe, une brève période de règne (1605-1606) du premier des prétendants au trône russe connu sous le nom de Lydimitri I, un moine fugitif qui s'est fait passer pour Dimitri, le fils du tsar Ivan IV, et qui avec l'aide militaire polonaise a conquis une partie de la Russie après la mort du tsar Boris Godounov. Dimitri commence donc au moment où se termine Boris Godounov de Moussorgski ; cependant, ni Dvorak ni Marie Červinková-Riegrova, la librettiste, ne connaissaient ce travail à l'époque.
    Le livret de Dimitri présente les caractéristiques typiques d'un « grand opéra » à la fois dans la structure et dans le personnage du héros principal, qui devient un instrument et plus tard une victime du cours de l'histoire.
    Dimitri est parfois considéré comme l'oeuvre lyrique la plus « sérieuse » et la plus pathétique de Dvorak. Le principal moteur de l'intrigue est le peuple, l'opéra se concentre donc principalement sur les choeurs et les ensembles, certaines grandes scènes sont musicalement très complexes, monumentales et dramatiquement efficaces, en particulier l'arrivée de Dimitri au Kremlin dans l'acte 1 et le final de l'opéra. Dans le même temps, Dvorak a pu saisir de manière très crédible le caractère des musiques russe et polonaise anciennes.
    L'opéra commence par une scène de foule à la cour polonaise. Le tsar de Russie, Boris Godounov, est mort et les Polonais sont inquiets de savoir qui va prendre le pouvoir en Russie. Un prétendant, appelé Dimitrij, apparaît et prétend être le fils d'Ivan le Terrible et présumé mort depuis longtemps. Les Polonais, qui cherchent à affaiblir la Russie, acceptent de le soutenir et de l'aider à envahir la Russie.
    L'acte 2 se passe en Russie, où la veuve de Boris, Marfa, et son fils Fédor, se cachent dans un monastère pour éviter d'être tués par les partisans de Dimitrij. Fédor a été élevé pour devenir le prochain tsar, mais il est jeune et faible. La soeur de Marfa, Xenia, est amoureuse de Grigory, un jeune homme qui ressemble étrangement à Dimitrij. Grigory a également des sentiments pour Xenia, mais il est contraint de participer à l'invasion de la Russie par les Polonais.
    Dimitrij, avec l'aide des Polonais, réussit à conquérir Moscou et à prendre le pouvoir. Cependant, il est hanté par la culpabilité d'avoir tué le vrai Dimitrij pour prendre sa place. Il est également confronté à des complots et des trahisons, y compris de la part de ses propres partisans. Dans une scène dramatique, il se rend compte que Marfa est sa propre mère.
    Au dernier acte, les Polonais sont finalement chassés de Russie et Dimitrij est déposé. Fédor est nommé tsar, mais il est toujours faible et incapable de gouverner. Grigory, qui s'est révélé être le vrai Dimitrij, est également présenté, mais il est trop tard pour lui de prendre le trône. Le peuple russe est laissé avec une situation politique chaotique et incertaine, avec la perspective de conflits futurs. Tiens donc !

    Oedipe est un opéra de George Enescu, sur un livret d'Edmond Fleg, adapté ici au roumain sous la supervision de l'auteur. Il existe des enregistrements de la version originale en français (en particulier de Foster avec Van Dam), mais aucun n'est utilisable ici.
    Côté interprètes, il y a ici des pointures, figures majeures du chant roumain de l'époque, en particulier David Ohanesian, Elena Cernei et Dan Iordăchescu.

    Elena Cernei possède sa propre page Wiki en français, ce qui n'est pas le cas des deux autres.

    David Ohanesian (1927-2007) était un baryton roumain d'origine arménienne qui, avec Octav Enigărescu et Nicolae Herlea, faisait partie de la triade d'or des plus grands barytons de Roumanie.
    Au cours de sa carrière artistique, il a joué dans plus de 2000 représentations opératiques, interprété plus de 40 rôles et reçu de nombreux prix et distinctions. Il a chanté sur les grandes scènes du monde, aux côtés d'autres grands interprètes tels que Luciano Pavarotti, Montserrat Caballe, Placido Domingo, Leontyne Price ou Birgit Nilsson. Son interprétation dans le rôle d'Oedipe, dans l'opéra de George Enescu, lui valut la réputation d'Oedipe le plus apprécié du XXe siècle et reste mémorable.
    David Ohanesian est admis, en 1948, au Conservatoire de Cluj (aujourd'hui Académie de musique Gheorghe Dima) dont il sort diplômé en 1953, dans la classe du professeur Aurel Costescu-Duca. Après avoir obtenu son diplôme du Conservatoire, il devient le premier soliste de l'Opéra roumain de Cluj-Napoca. Entre 1958 et 1977, il est le premier soliste de l'Opéra roumain de Bucarest. Entre 1968 et 1977, il est artiste invité à l'Opéra de Hambourg.

    Dan Iordăchescu (1930-2015) était lui aussi un chanteur d'opéra baryton roumain.
    Il est né dans la ville de Vânju Mare avec une lignée moldave. Il est diplômé de la Faculté de Théâtre de Iasi (1948-49), puis du Conservatoire de Musique « Ciprian Porumbescu » de Bucarest (1952-56) ; il y est guidé par une élite de la pédagogie roumaine du chant, les maîtres Constantin Stroescu, Petre Ştefănescu Goangă, les metteurs en scène Jean Rânzescu, Panait V. Cottescu et le chef d'orchestre Jean Bobescu. Il étudia le chant à Salzbourg (Mozarteum 1956), Paris (1958-60) et Rome (1960).
    Dan Iordăchescu fait ses débuts à Bucarest en décembre 1949 au Théâtre C.C.S. dans le rôle de Chiaburul dans l'opérette « Cântec de viaţă nouă » de Florin Comisel, guidé vocalement et techniquement par la grande chanteuse d'opéra Maria Snejina. Premier soliste, il fait ses débuts en décembre 1956 au Théâtre d'opéra et de ballet de Bucarest.
    Il a entrepris 262 tournées internationales dans 61 pays et dans 331 villes du monde (je vous passe la liste ...).
    Dans les quelque 1100 représentations d'opéra qu'il a jouées à travers le monde, il a interprété 45 rôles majeurs (idem) ; il a chanté plus de 1500 lieds dans près de 1600 récitals (pareil). Sa carrière l'a conduit sur les plus grandes scènes d'opéra dont la Scala de Milan, le Staatsoper de Vienne, l'Opéra de Paris, les opéras de Seattle, Hambourg, Munich, Berlin, Saint-Pétersbourg, Los Angeles, San Francisco, New York, Dallas ou encore le Théâtre Bolchoï de Moscou, avec Mario Del Monaco comme partenaire, Placido Domingo, Mirella Freni, Renata Scotto, Virginia Zeani, Montserrat Caballé, Luciano Pavarotti, J. MacCracken, Franco Corelli, N. Rossi-Lemeni, Giuseppe Di Stefano et d'autres sous la direction de Riccardo Muti, Lorin Maazel, Georges Prêtre, Zubin Mehta, M. Rostropovitci, Tullio Serafinci et Colin Davis entre autres.
    A participé à 31 festivals européens, américains et d'Asie du Sud-Est (toujours pareil ). A été président d'honneur du Festival Donizetti à Zvolen-Bratislava (1993-1999), président du concours international Maria Callas à Thessalonique - mars 1978, et membre des jurys et président de plusieurs concours internationaux.
    Depuis 1979, il a suivi des cours de master aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, aux Philippines, en Grèce, en Turquie (vivant 6 ans et demi à Istanbul) et en Roumanie. Il a été professeur d'université à l'Académie de musique de Bucarest. Depuis 1993 jusque sa mort, Dan Iordăchescu est membre de l'Union des compositeurs et musicologues de Roumanie.

    Cardillac est un opéra de Hindemith se déroulant à Paris au début des années 80 du XVIIe siècle. Le peuple de Paris est en proie à une série de meurtres étranges qui sont tous liés à des bijoux achetés chez l'orfèvre Cardillac. Dans le premier acte, un cavalier tente d'obtenir le plus beau bijou de Cardillac pour gagner une nuit d'amour avec une dame. Cependant, le cavalier est assassiné par Cardillac dans la chambre de la dame. Dans le deuxième acte, un officier demande la main de la fille de Cardillac et achète un collier de valeur, ce qui rend Cardillac jaloux et le pousse à chercher l'officier masqué. Dans le troisième acte, Cardillac attaque l'officier mais est repoussé, et l'orfèvre est finalement tué par la foule en colère après avoir admis ses méfaits.
    • Dvorak : Dimitri
    • Enesco : Oedipe
    • Hindemith : Cardillac
    Bonnes écoutes

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