En même temps, eu égard à la discographie de Mireille
A part Plasson, Etcheverry avec René Doria dans une prise de son bof... Bref, mieux vaut Plasson malgré l'accent de Mireille Freni.
Remarque: la série des bondieuseries est longue à l'opéra. Ce sont des bondieuseries que mon estomac digère. Le divin ramené à sa juste place en personnages de théâtre dans un décor en carton pâte. Quelle bonne idée!
"Doch über aller Welt, lebt ein Gott. Und sein Erbarmen ist kein Spott!" Dis comme cela!
Bonjour à tous. Pour une fois, l'unanimité l'emporte quant à la prestation de R.Alagna et je m'en réjouis, cela est si rare. Pour répondre à JYDuc, je ne sais si Tyrfel est meilleur que Ramey et vice-versa, j'aime les deux et ils ne sont pas de la même génération. Pour faire une comparaison entre Tyrfel et Pape, j'ai trouvé que le premier était beaucoup plus inquiétant dans les Contes d'Hoffman que le second hier au soir.Pardonnez les fautes de frappe et les noms plus ou moins bien orthographiés.
Ah là là oui, le Second Faust, en VO ou en trad est parfaitement iningurgitable ! Quel fatras ! Même Wagner dans ses délires tristano-parsifalesques n'en arrive pas là !
Vous êtes peut-être un peu sévère pour la Faust Symphonie !
Disons que commes les Scènes qu'en fit Schumann, c'est parfois "longuet" !
Je me disais aussi : quel tempérament, cette Marguerite, quel séducteur, ce Faust (les personnages, pas les intreprètes). Ils se croisent 5 mn au début du II, ils se retrouvent un quart d'heure après, ils restent ensemble 20 mn, elle pleure sur sa petite soeur défunte, il fond là-devant (ou fait semblant), elle feint de se dérober devant 'la chose', et 3 mn après sa dernière dérobade, hop, ils couchent ensemble ! St-Sulpicien, bondieusard, cul-béni dans l'esprit et l'expression, cet opéra, peut-être, mais dans les faits, dites-donc ! Coco et cocotte-minute, les deux, là ! Il est vrai que ce n'est sans doute pas de leur faute, c'est Méphisto qui par quelque sortilège leur provoque une montée express d'hormones. Tiens, n'y a-t-on encore jamais pensé : les bijoux imprégnés un max d'oestrogènes qui, par simple contact cutané, font tourner les sangs de Marguerite jusqu'à l'ébullition ?
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 07/08/2008 à 14h19.
Pour Faust le choix discographique est simple.
Deux versions de référence, complémentaires et également recommandables:
Dernière modification par Alfredo ; 07/08/2008 à 14h04.
Pour Mireille, le choix au disque est difficile
La version Plasson est vraiment très très lourdement dirigée, tellement épaisse qu'elle perd toute saveur.
La version Etcheverry est beaucoup plus pétillante mais Renée Doria...Bof!... et Michel Sénéchal hors sujet!...
Le mieux est de se faire un mix avec un logiciel de montage: prendre la version Vanzo-Esposito-Bacquier pour les solistes principaux, et complèter les scènes manquantes (et remplacer également quelques passages orchestraux et choraux) en les empruntant à la version Cluytens avec Michel Dens. Le montage est facile à faire, et le résultat sera meilleur que toutes les intégrales existantes.
Il y a aussi la version avec Danielle Borst et Christian Papis, peu connue et pas mal du tout.
Alya, Bryn Terfel est devenu le baryton-basse incontournable d'aujourd'hui et il excelle dans les rôles les plus subtils et donne du relief à ceux qui manquent d'épaisseur. De plus, il a abordé avec bonheur le répertoire wagnérien. Quant à Ramey, sa carrière parle pour lui. D'ailleurs, dommage qu'il n'ait pas dix ans de moins, car un Don Quichotte de Massenet avec Terfel en Sancho... ce serait l'inaccessible étoile enfin atteinte!
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Le plus bel aigü dans Demeure chaste et pure, avec celui de Thill, à mon goût. Même s'il y en eut d'autres très beaux, ces deux-là me semblent inégalés.
La demi-teinte est une option parfois retenue par les ténors ; je préfère la note à pleine voix, encore faut-il pouvoir ! Dans l'optique de cette option, Alagna n'a pas mal réalisé cette demi-teinte l'autre soir. Mieux valait comme ça à mon avis, la note à pleine voix eût présenté le risque extrême que ça casse plutôt que ça passe.
<< Je me disais aussi : quel tempérament, cette Marguerite, quel séducteur, ce Faust (les personnages, pas les intreprètes). Ils se croisent 5 mn au début du II, ils se retrouvent un quart d'heure après, ils restent ensemble 20 mn, elle pleure sur sa petite soeur défunte, il fond là-devant (ou fait semblant), elle feint de se dérober devant 'la chose', et 3 mn après sa dernière dérobade, hop, ils couchent ensemble ! St-Sulpicien, bondieusard, cul-béni dans l'esprit et l'expression, cet opéra, peut-être, mais dans les faits, dites-donc ! Coco et cocotte-minute, les deux, là ! >>
Je ne sais plus quel est le commentateur qui avait fait remarquer que Marguerite tombe dans les bras de Faust à la fin de l'acte du balcon et qu'elle monte au ciel au dernier acte sur le même thème musical (juste avant le choeur "Christ est ressucité...")..
On peut voir beaucoup de choses contradictoires dans cette similitude d'accompagnement musical:
L'inconscient de Gounod qui parle et nous dévoile la confusion qui régnait dans son esprit entre extase érotique et extase mystique.
Ou de façon plus intéressante, un plaidoyer en faveur des filles-mères, même infanticides et une réhabilitation de la dimension sacrée de l'érotisme et de la sexualité qui ferait de lui un artiste subversif par rapport à la morale chrétienne de son époque.
Choisissez votre interprétation.
Dernière modification par Alfredo ; 07/08/2008 à 14h38.
"La version Plasson est vraiment très très lourdement dirigée, tellement épaisse qu'elle perd toute saveur."
Certes, certes, mais mieux vaut une sardine sur un morceau de pain qu'une grive en plein air.
La version Cluytens, mon chef d'orchestre français préféré, serait bien meilleure, en effet, agrémentée de quelques pépites soutirées aux autres versions :o)
<< Le plus bel aigü dans Demeure chaste et pure, avec celui de Thill, à mon goût. Même s'il y en eut d'autres très beaux, ces deux-là me semblent inégalés. >>
Au disque:
Georges Thill emet ce contre-ut dans une voix mixte douce et moelleuse.
Bjoerling, Arragal, Gedda nous émettent une superbe et vaillante note à pleine voix.
Domingo esquisse à peine une note étriquée et crispée et redescend aussitôt.
Vezzani ne couvre pas suffisamment le son ce qui crée un effet d'instabilité inconfortable
Vanzo et Di Stefano réalisent le prodige incroyable d'un diminuendo: une note attaquée vaillemment à pleine voix et terminée en pianissimo.
La voix mixte d'Alagna (qui ressemblait à un pur falsetto) m'a fait l'effet d'une solution de prudence et de sécurité, plus qu'un vrai choix musical.
Sur scène?
J'ai seulement entendu Arragal qui ce soir là avait transposé la seconde partie de son air un demi-ton en dessous (sur le "tu fis" de "Tu fis avec amour s'épanouir la femme... Bjoerling fait de même sur l'un de ses live).
J'ai vu aussi Michele Molese (il existe un live avec Molese, Sills et Treigle): aigu facile et solide mais phrasé et prononciation... bof!...
Dernière modification par Alfredo ; 07/08/2008 à 14h42.
Indéniablement. On le sait suffisamment friand des aigüs triomphants, voire un peu appuyés et prolongés, pour qu'il ait pris ce parti-là sur des bases d'expression musicale pure. J'ai toujours eu l'impression que l'ut était un peu hors de ses moyens intrinsèques, et le Trouvère de l'an dernier ne m'avait pas convaincu du contraire.
Vu sa forme vocale de l'autre soir, c'était au moins la voie/x de la sagesse !
Un petit document sur Michele Molese, ténor oublié du Met (décédé depuis un certain nombre d'années déjà qu'on voyait très souvent sur nos scènes de la Côte d'Azur, il y a trente ou quarante ans.
A ma connaissance, il a enregistré une intégrale de Rigoletto (avec Montefusco), une selection de Carmen (avec Marylin Horne) et Perséphone de Stravinsky dirigé par le compositeur.
Conforme à mon souvenir: voix solide, facile et bien placée, aigu héroïque, phrasé et musicalité rustiques.
Retransmission et interprétations calamiteuses, à l'exception de Inva Mula.
Alagna d'une vulgarité sans nom, se contrefoutant du fait qu'il était payé très cher et qu'il pouvait au moins donner l'illusion d'incarner un personnage. Voix devenue très désagréable .. Quant à la technique, quand on ne la travaille pas, ça ne pardonne pas.
Pape grotesque .... Plasson lourdingue ...
Quant à Joêl .... ah ! quel bonheur qu'il nous ait déjà promis de ne pas donner ses productions quand il occupera le siège de Mortier ... mais il est vraiment à craindre qu'il nous trouve quelques alter ego qui nous ramèneront 40 ans en arrière.
<< Pas mal, pas mal...>>
C'est bien Francisco Araiza?... (Le noms n'apparaissent plus)
<<Pape grotesque .... Plasson lourdingue ...>>
On est d'accord pour Plasson.
Mais quels Mephisto a part Ramey et Van Dam ont totalement réussi à échapper au totalement au grotesque dans ce rôle?
Raimondi? Soyer? Depraz? Siepi? Vernhes? Lloyd? Terfel?...
Sûrement pas Ghiuzelev, ni Christoff, ni Nesterenko en tous cas?...
Dernière modification par Alfredo ; 07/08/2008 à 15h18.
Je suppose que c'est un extrait du DVD ci-dessous.
MIse en scène de Ken Russel, plus l'élégant Ruggero en Mephisto, ce la risque de ne pas être mal...
On dirait que le cinéma grand-public préfère les bons chanteurs francophones aux vedettes médiatiques...
Identifiez-vous les quatre voix de cet extrait de film?
(Attention! il y a deux ténors différents pour Faust, et Marguerite et le deuxième Faust sont doublés par des acteurs à l'écran)
Dernière modification par Alfredo ; 07/08/2008 à 15h57.
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