Jeff,mah et le lapin ont raison : écouter la 9ème en 78 tours, c'est 'achement sportif ! Donc, ça m'arrive rarement (je ne suis pas sportif du tout). Et pourtant, j'ai deux versions en 78 tours, celle de F. Weingartner, judicieusement rappelée par Jeff, et celle d'E. Jochum. Si je parle peu de la version F. Weingartner, c'est parce que ça fait un gros bout de temps que je ne l'ai pas réécoutée. Je me souviens cependant que j'en apprécie particulièrement le scherzo.
Dans les autres 9ème incunables que celles indiquées par mah, il y a aussi celle dirigée par O. Fried, que je ne connais pas, mais dont je n'ai entendu dire que du bien.
Quant à celle dirigée par H. v. Karajan en 1947, c'est AMHA la meilleure version qu'il nous ait laissée et, contrairement à mah, j'aimerais bien en avoir les 78 tours, parce que le report en CD que j'ai me paraît un peu pâlichon d'un strict point de vue sonore.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Outre son poids et sa fragilité, l'un des problèmes des 78 tours est leur côté "un seul être vous manque et tout est dépeuplé". J'avais trouvé un jour un lot avec la symphonie "Réformation" de Mendelssohn par Münch. Impossible de mettre la main sur le premier disque
Dans le même genre d'idées, j'ai bien le mouvement lent du concerto pour violon de Jean Hubeau mais pas le premier mouvement. Et j'ai bien le final mais assez sérieusement brisé...
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Ben, justement, j'ai le report de cette neuvième de Weingartner sur CD, et le résultat n'est pas heureux (z'avez cafté le jeu de mots?).
Je m'explique: la seule et unique fois que j'ai eu le courage d'écouter la pile de disques de cette "intégrale" (passque, chez môâ, on ne perd pas les 78trs, Môssieur!), je fus saisi par l'entrée en scène du soliste après le teaser orchestral du grrrand Louis! Et ben il ne reste pas grand'chose de ce beau timbre en numérique...
Alors, question: il a existé une édition en microsillon de ce même enregistrement, que l'on trouve facilement sur un site qu'il n'est même pas besoin de nommer; d'aucuns ici serait-il en mesure d'en commenter la qualité sonore? Je rappelle que le 78trs était réputé rendre un médium particulièrement charnel (ou charnu?)
Je n'ai pas cafté, mais j'ai écouté le 33 t Turnabout; report pas mal réussi, un peu filtré mais le son très clair, très présent. L'exécution, faut-il le dire, est magnifique, parmi les toutes meilleures, plus actuelle que d'autres de cette époque (Mengelberg, Furtwängler), et pourtant, né en 1863, Weingartner aurait pu être largement le papa de ce dernier…
Or donc, cher Supernova, cette interprétation version de Félix vous a semblé heureuse?
Je m'en félicite, car moi aussi, je lui trouve des qualités rares, notamment son caractère... joyeux!
Tout le monde devrait la connaître, car elle remet les choses en perspective, à commencer par les extrapolations transcendantalo-métaphysiques d'aucuns, laquelle a provoqué une réaction cérébralo-asthmatique, et en même temps énervée plutôt qu'énergique à mon sens.
Au fait: quid des solistes?
Les solistes me semblent plutôt moyens, sauf l'excellente Helletsgruber, une favorite de Fritz Busch, mais n'importe, ils sont bien intégrés dans une interprétation à la hauteur de l'œuvre.
Je suis un peu surpris, Anday et Mayr, ce n'était pas n'importe qui.
Rosette Anday, grande Amneris, Cherubin, Dorabella, Waltraute, Brangäne, Carmen, et presque 'surtout' Dalila, fuyt l'un des plus beaux mezzos de l'entre deux guerres et de l'immédiat après 2° GM.
Richard Mayr, créateur de Barak, Ochs, Pogner, Langrave, Marke légendaires, pilier de Bayreuth pendant plus de 10 ans, était l'un des plus grandes basses de son temps.
L'un et l'autre furent recherchés par toutes les grandes maisons d'opéra de l'ancien et du nouveau mondes.
Alors ... tous les deux dans de mauvais jours ? Mauvaise prise de son ? Mauvaise gravure ? ...
Georg Maikl, on connaît si peu que pas ; il n'a pas laissé grande trace dans l'histoire du chant, mais cela ne prouve en rien qu'il ait été mauvais chanteur !
Le dithyrambe de Jeff met l'eau à la bouche, je vais me mettre en quête de ce disque.
Mayr: intonation pas toujours parfaite dans son intro; Anday, on l'entend peu dans ce finale. Maikl: son solo guerrier ne m'a pas semblé éblouissant, mais Weingartner emporte tout. Je réécouterai. En tout cas, côté solistes, on a entendu mieux; côté direction, je ne pense pas.
Dernière modification par supernova ; 16/02/2013 à 13h27.
Ca compte, certes 'O Freunde !...' et la suite, mais ce n'est pas tout quand même : le reste aussi est hors sujet ? C'est vrai aussi que la partie d'alto n'est pas la plus en avant. 'Froh ! Froh !...etc' nécessite de la vaillance, et c'est assez tendu. D'autres aussi, plus célèbres, y sont un peu limite.
Effectivement, les solistes ne m'avaient pas laissé une forte impression sur le CD, mais comme le "son" que produisait l'entrée en matière de Mayr m'avais paru de toute beauté sur le 78trs*, j'ai été d'autant plus déçu par le CD.
Weingartner a-t-il bénéficié d'un meilleur plateau pour l'enregistrement réalisé avant-guerre?
*sur un électrophone stéréophonique Claude de 1962! Serait-ce que le saphir conviendrait mieux à ce passage que le diamant?
FW en a vraiment fait plusieurs? Mon enregistrement est de 1935. On dit que le report du CD jap Opus Kura n'est pas mal. Qui le connaît?
Pour la joie guerrière j'aime bien le solo de Haefliger (Karajan ou Fricsay, je ne connais pas les autres.)
Bon, ben, je m'a encore mélangé les pinceaux!
Effectivement, l'enregistrement dont-au-sujet duquel j'y vous côse est de 1935. Veuillez m'excusez, je m'étais persuadé qu'il y en avait un qui datait de 1947. Je suis d'autant plus inexcusable que mon exemplaire vient de la collection de mon grand-père maternel, lequel, en vérité je vous le dis, afin que nul n'en ignore, habitait à Kerhastell en Pouldreuzic! (ça vous passionne, hein?)
Connaissez-vous celui-ci?
http://www.ebay.fr/itm/Beethoven-Sym...item336d5454df
Je n'ai pas plus de renseignements, et je compte sur les spécialistes des incunables (n'y-en-aurait-il qu'un?) pour éclairer notre lanterne
C'était le Karajan de l'époque, Weingartner: il doublonnait sérieusement dans les symphonies de Beethoven, semble-t-il. A preuve:
http://homepage1.nifty.com/classical...eingartner.htm
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Ah, je ne connaissais pas cette 9e de 1926, j'imagine qu'elle est réservée aux obsédés… En tout cas, deux 9e dont une en anglais, trois 8e dont une acoustique, etc. ce n'est pas suffisamment karajanesque; de ce point de vue, Furtwängler l'est beaucoup plus, paix à ses mânes haïssantes. Merci en tout cas pour cette disco; les Japs sont toujours à la pointe de l'obsession.
Mânes haïssantes? Diantre! qu'est-ce à dire?
Je crois que Furtwängler et Karajan ne passaient pas leurs vacances ensemble, selon l'expression consacrée.
Cela dit, la multiplicité des enregistrements furtwangleriens est surtout due aux éditions de concert publiant la moindre note diffusée sur les ondes. Fait spécialement pour le disque en studio, il n'y a pas tant de choses que ça (et, notamment... pas de 9e ).
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))