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Discussion: Sibelius Salonen/L.A Philharmonic Pleyel

  1. #21
    Membre Avatar de Zimrilim
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Re-Bonjour,

    d'accord plutôt pour l'entracte, car je ne suis pas sûr d'arriver très en avance ce soir.

    La baisse de tension dans le finale de la 3e, si vous parlez du développement de la section terminale, était manifestement calculée et voulue pour ménager une respiration pour que les bois ressortent plus clairement. En revanche, juste après, j'aurais aimé un crescendo plus virulent aux cordes.
    A part cela, superbe 3e en effet, qui pour moi a culminé dans la coda du II, hallucinante.

    Je n'avais jamais pensé que la Fille de Pohjola puisse atteindre une telle tension et une telle noirceur. Mais cette oeuvre est faite pour le concert, pas pour le disque - quoique ce soit une belle lapalissade...

    Exceptionnelle Première de mon point de vue. Impossible de rêver mieux dans l'intro-exposition du I. Mon voisin s'est pris la tête à deux mains et deux genoux à la fin du II, et je le comprends. Etc, etc. Orchestre fabuleux - ce n'est pas une surprise, quoique: je ne pensais franchement pas que les cordes seraient aussi plastiques, ductiles et puissantes: à me demander si Berlin ou Vienne font mieux. L'exposition du I, le premier développement du II, la strette concluant la première section du IV: incroyable.
    Les cuivres à mille lieux des clichés américains; puissants, mais immensément classieux: trombones noirissimes tout droit sortie de l'Or du Rhin, trompettes de gala, seuls les cors ont (rarement) un peu dépareillé. Mais c'est vraiment pour chercher la petite bête.
    Bois parfaits, juste un peu timides dans certains soli (I de la 3e): mais on rend grâce pour l'introduction de la Première, ou le trio de son scherzo...

    Et, et... Salonen m'a dédicacé mon programme. Et l'hamburger de l'Hippo était excellent.
    Le 2nd mvt de la 3e était c'est vrai le plus réussi.
    Concernant la 1e que j'ai bien aimé, Salonen a tout de même eu une vision un peu trop technicolor, virant à la noirceur. Je ne suis pas certain que Salonen ait une aussi bonne compréhension de la 1e que de la 3e.
    Enfin je chipote et un tel orchestre au diapason de son chef et même si c'était moins propre que la 3e, on aimerait avoir cela tous les soirs.

    Sinon une remarque sur les orchestres américains, que l'on dit uniformes, hé bien, après Boston et Chicago que j'ai trouvé différents, là on a eu encore autre chose.

    Amicalement

    Frédéric

  2. #22
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    Citation Envoyé par Zimrilim Voir le message
    C'était en quelle année ?
    Il me semble que l'ONDIF a aussi créé l'intégrale de la suite op 22 en 96 si je me rappelle bien.

    Amicalement

    Frédéric
    Etalé sur plusieurs années... je regarde si j'ai gardé quelque chose...

  3. #23
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    Mais, Frédéric, la Première est quand même une oeuvre assez noire, précisément en ce que, pour reprendre l'idée simple et claire de Vignal dans sa présentation, elle est individuelle et légendaire dans son nationalisme romantique alors que la 2e est collective. Il y est moins question de flatter le sentiment national naissant et les beautés finnoises que de décrire du sentiment dans un contexte d'oppression politique.

    Le majeur dans la 1e exprime souvent une mélancolie de la liberté (I) alors que dans le I de la 2e il exprime l'espoir, le jour qui va se lever. Le mouvement lent de la 1e est réellement dramatique en un sens descriptif (par la forme rhapsodique erratique), alors que celui, certes encore plus fort, de la 2e, est surtout rhétorique, en son sein et au sein de l'oeuvre.

    Quand aux finale respectifs, il est évident qu'ils sont parfaitement antithétiques.

    Une première très noire, ça ne me parait pas du tout un contresens.

  4. #24
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Mais, Frédéric, la Première est quand même une oeuvre assez noire, précisément en ce que, pour reprendre l'idée simple et claire de Vignal dans sa présentation, elle est individuelle et légendaire dans son nationalisme romantique alors que la 2e est collective. Il y est moins question de flatter le sentiment national naissant et les beautés finnoises que de décrire du sentiment dans un contexte d'oppression politique.

    Le majeur dans la 1e exprime souvent une mélancolie de la liberté (I) alors que dans le I de la 2e il exprime l'espoir, le jour qui va se lever. Le mouvement lent de la 1e est réellement dramatique en un sens descriptif (par la forme rhapsodique erratique), alors que celui, certes encore plus fort, de la 2e, est surtout rhétorique, en son sein et au sein de l'oeuvre.

    Quand aux finale respectifs, il est évident qu'ils sont parfaitement antithétiques.

    Une première très noire, ça ne me parait pas du tout un contresens.
    Je me suis mal fait comprendre. La 1e est une oeuvre noire sans aucun doute. Le côté technicolor me dérange un peu plus et c'est dans les articulations que je pense qu'il a manqué un petit quelque chose à Salonen.

    A ce soir

    Frédéric

  5. #25
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    Sibelius - 1 et 3 - Pohjola

    Formidable premier acte de ce qui pourrait être l'un des grands événements musicaux de l'année à Paris.
    J'ai été tout de suite bouleversé par le début du poème symphonique, La fille de Pohjola, petit bijou et véritable résumé de l'oeuvre symphonique de Sibelius.
    Comme Frédéric, j'ai beaucoup aimé la 3è symphonie mais sans ressentir la baisse de tension dans le 3è mouvement, mouvement si bizarre d'ailleurs, jouant le rôle de scherzo et de finale sans qu'il s'agisse de deux mouvements enchaînés. La direction de Salonen était d'une rare lisibilité : précise, lumineuse, sachant faire entendre le moindre détail. Toute petite restriction personnelle : je préfère un tempo un chouia plus retenu dans le premier mouvement mais la vision de Salonen est plus que convaincante.
    Mais, en ce qui me concerne, c'est la 1 qui fut le sommet du concert. Peut être parce que c'est la symphonie de Sibelius que j'aime le moins et que, du coup, j'ai eu le sentiment de la découvrir toute autre hier. Le solo de clarinette initial, tout d'abord sur une tenue de timbales, puis à nu, était à pleurer. La suite était du même niveau. Il m'est souvent arrivé de penser que cette symphonie aurait pu être la 7è de Tchaikovski, mais je trouvais toujours une telle baisse de qualité par rapport à la Pathétique que je rangeais vite fait mes divigations. Hier, ces élucubrations reprenaient un peu de leur sens. Oeuvre magnifique avec un premier mouvement parfaitement équilibré, un mouvement lent d'un lyrisme torride, un scherzo rageur et un finale, un finale mes amis, où Salonen et les cordes de Los Angeles m'emmenèrent très, très loin.
    Ceci me permet de dire que, après Boston début septembre, et Chicago début octobre, Los Angeles n'a pas à rougir. Peut être un peu moins de virtuosité intrinsèque dans les pupitres de vents (hautbois notamment), mais ceci n'est qu'une infime réserve sur un ensemble absolument remarquable d'homogénéité, dont on sent qu'il adhère à la vision de ce très grand chef qu'est Esa Pekka Salonen.
    Hier soir, en quittant la salle Pleyel, je voulais être déjà aux 3 autres soirées, et notamment ce soir avec les 6 et 5, et Heppner pour faire bonne mesure, et jeudi avec les 4 et 7.

  6. #26
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    Deuxième Acte.

    Sixième Symphonie.
    De très belle couleurs, de vrais climats la plupart du temps. D'aucun ont trouvé certains tempi exagérément étirés, ce que pour ma part j'apprécie facilement dans les mouvements extrêmes de cete symphonie. Le finale m'a paru particulièrement intéressant, notamment par l'impact des timbales et un climax remarquablement mené. Globalement, de la très belle ouvrage (les phrasés, la plupart des dynamiques).
    Seules réserves: une harpe très timide (c'est une [I]grosse réserve.) Peu de nuances dans le piano , la conclusion manquait quelque peu du mystère de la solitude absolue, de l'inexpressivité. /I]

    Les chants orchestrés: très bien, personnellement, je ne peux me prononcer sur Heppner étant en arrière-scène. La voix humaine n'est pas un instrument qui se projette beaucoup alentour.

    La Cinquième.

    ENORME

  7. #27
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    Je préférais quand on faisait les balises soit même: on fait n'importe quoi avec ces boutons.

  8. #28
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Deuxième Acte.

    Sixième Symphonie.
    De très belle couleurs, de vrais climats la plupart du temps. D'aucun ont trouvé certains tempi exagérément étirés, ce que pour ma part j'apprécie facilement dans les mouvements extrêmes de cete symphonie. Le finale m'a paru particulièrement intéressant, notamment par l'impact des timbales et un climax remarquablement mené. Globalement, de la très belle ouvrage (les phrasés, la plupart des dynamiques).
    Seules réserves: une harpe très timide (c'est une [i]grosse réserve.) Peu de nuances dans le piano , la conclusion manquait quelque peu du mystère de la solitude absolue, de l'inexpressivité. /I]

    Les chants orchestrés: très bien, personnellement, je ne peux me prononcer sur Heppner étant en arrière-scène. La voix humaine n'est pas un instrument qui se projette beaucoup alentour.

    La Cinquième.

    ENORME
    Pas grand chose à ajouter à propos de la 6e que j'ai bien aimé, mais j'ai trouvé Salonen moins inspiré qu'hier, mais bon...
    Ensuite nous avons eu des mélodies et un Ben Hepner très inspiré que j'ai adoré. Seul bémol l'orchestration que j'ai trouvée trop recherchée pour accompagner de telles mélodies, une orchestration plus simple et limpide est à mon avis préférable comme celles de Pingoud ou Jalas.

    En seconde partie la 5e ! Est-ce bien la 5e de Sibelius que j'ai entendue ?
    Bon l'orchestre était superbe, mais... j'ai trouvé la direction à côté de la plaque : un rubato intempestif, des ralentis à n'en plus finir, une fin de premier mvt échevelée ,un final avec le fameux thème "des cygnes" au point mort, et une coda avec des pauses réduites, ça se traine, on a l'impression que le chef est en extase devant son magnifique orchestre ! Franchement une telle conception me laisse perplexe, je pense que c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire dans une telle musique !
    Gros succès public et à part mon voisin, abasourdi comme moi, il semble qu'une grande partie du public a aimé cette interprétation.

    Amicalement

    Frédéric

  9. #29
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    Eh bien moi j'ai trouvé que c'était bien la 5e et non juste un orchestre en démonstration de gala...
    Ses rubato, la plupart du temps, étaient ceux de la partition.
    La fin du I était fort en place où je deviens sourd...
    Quand à la coda, l'essentiel est pour moi de préserver les rapports entre les silences de façon cohérente, et c'est ce qu'il a fait. C'est aussi ce que font Karajan ou Berglund, d'ailleurs...

  10. #30
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    Tout comme Theo B, j'étais placé derrière l'orchestre, ce qui fait que je n'ai pas entendu grand chose des 7 chants qui ne m'ont pas paru extraordinaires. Ben a terminé sur une note finale l'air de dire "je vous en jette plein la vue" et toute le monde est tombé dans le panneau en applaudissant à tout rompre et en gueulant des "bravos" aussi hystériques que fabriqués. En revanche, ce type a vraiment l'air très sympa. Il saluait le public qui était placé derrière l'orchestre, ce que ma compagne et moi, avons fort apprécié.

    Quant à la cinquième, je partage entièrement l'avis de Zimrilin. En outre, j'ai trouvé l'orchestre assez bourin avec des trombones émettant des sons presque phalliques.

    Pour autant, j'ai passé une très bonne soirée: Nous avions une petite voisine de 80 ans qui nous a raconté tous les potins de la vie musicale parisienne, l'acoustique de cette nouvelle Pleyel est décidément très satisfaisante et il est toujours intéressant d'assister au travail d'un chef et d'un orchestre, fruit d'une grande complicité. Il paraît que cette dernière doit s'arrêter bientôt, Salonen ne désirant désormais se consacrer qu'à la composition.

  11. #31
    Membre Avatar de Maestro
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Eh bien moi j'ai trouvé que c'était bien la 5e et non juste un orchestre en démonstration de gala...
    Ses rubato, la plupart du temps, étaient ceux de la partition.
    La fin du I était fort en place où je deviens sourd...
    Quand à la coda, l'essentiel est pour moi de préserver les rapports entre les silences de façon cohérente, et c'est ce qu'il a fait. C'est aussi ce que font Karajan ou Berglund, d'ailleurs...
    Salut les jeunes,

    Commençons.

    Quel fantastique orchestre tout de même ! Avant de passer à l'interprétation, j'ai avant tout entendu une cohésion, une homogénéité, et une discipline collective impressionnante !
    Les couleurs de l'orchestre étaient sans doute un peu trop mate pour Sibelius mais quel plaisir d'entendre un orchestre (merci les orchestres américains) "ensemble".

    6ème symphonie.

    Ouille, la grosse deception du concert. Une approche très minimaliste, j'aurai cru entendre un orchestre de chambre, ou même Boulez à la direction ! Très, trop transparent, très, trop fluide, pas assez d'intensité, de violence là dedans. Cette symphonie a beau être l'une des plus optimistes, elle n'en referme pas moins des moments de violence important.
    Très belle fin du IV cependant.

    Les chants par Heppner furent très très beau. Même si le chanteur a tiré plus son chant du côté de Wagner, il a su redonner tonus et vigueur à un orchestre qui s'était endormi sous la baguette un peu trop intellectuelle de Salonen.

    Et pour terminer une très belle 5ème !
    En effet Zim, beaucoup de ralentendi, assez rare chez ce chef d'ailleurs, mais pour moi bien dans l'esprit de cette 5ème. Le I fut sublime (mais quelle orchestre !) avec une coda parfaitement maitrisé, un mouvement lent qui aurait sans doute merité plus de mystère et de tension (on retombe dans les travers de la 6ème) et un finale à tomber par terre , le thème du cygne grandiose pris très lentement, avant les derniers accords.

    Extrait du Pelleas de Sibelius en bis, très pudique, retenu, très beau moment.

    NB : le public m'a agréablement surpris, les toux entre les mouvements étaient comme rarement discrètes. Dommage qu'une personne ait applaudi avant les derniers accord de la 5ème...

  12. #32
    Membre Avatar de Gaby
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    Sibelius est peut être trop peu joué en France pour que le public s'y exerce à applaudir avant la fin, à la différence des pathétique de Tchaiko ou Mahler 9...
    Gabriel.

  13. #33
    Membre Avatar de Mikal
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    Citation Envoyé par Maestro Voir le message
    Quel fantastique orchestre tout de même ! Avant de passer à l'interprétation, j'ai avant tout entendu une cohésion, une homogénéité, et une discipline collective impressionnante !
    Les couleurs de l'orchestre étaient sans doute un peu trop mate pour Sibelius mais quel plaisir d'entendre un orchestre (merci les orchestres américains) "ensemble".

    6ème symphonie.

    Ouille, la grosse deception du concert. Une approche très minimaliste, j'aurai cru entendre un orchestre de chambre, ou même Boulez à la direction ! Très, trop transparent, très, trop fluide, pas assez d'intensité, de violence là dedans. Cette symphonie a beau être l'une des plus optimistes, elle n'en referme pas moins des moments de violence important.
    Très belle fin du IV cependant.

    Les chants par Heppner furent très très beau. Même si le chanteur a tiré plus son chant du côté de Wagner, il a su redonner tonus et vigueur à un orchestre qui s'était endormi sous la baguette un peu trop intellectuelle de Salonen.

    Et pour terminer une très belle 5ème !
    En effet Zim, beaucoup de ralentendi, assez rare chez ce chef d'ailleurs, mais pour moi bien dans l'esprit de cette 5ème. Le I fut sublime (mais quelle orchestre !) avec une coda parfaitement maitrisé, un mouvement lent qui aurait sans doute merité plus de mystère et de tension (on retombe dans les travers de la 6ème) et un finale à tomber par terre , le thème du cygne grandiose pris très lentement, avant les derniers accords.
    Salut!

    Je suis en tout point d'accord avec ce que tu décris, cette 6e s'est perdue dans les détails et les contrechamps, en omettant toute la poésie et le climat de mystère propre à cette oeuvre. Une grande déception malgré un orchestre impeccable (hormis les bois qui manquent cruellement de personnalit&#233.

    Les chants de Ben Heppner ont apporté une première lueur d'espoir. Chanteur généreux mais on aurait souhaité un surtitrage de ces courtes oeuvres afin de pleinement partager l'expressivité du ténor canadien.

    Superbe deuxième partie, avec une 5e symphonie qui résiste mieux à la radiographie imposée par Salonen. Des variations de tempo constantes, toujours des détails surprenants comme le chant des contrebasses surlignées dans le finale, mais globalement cette conception parvient à procurer une sensation d'envoutement, voire une émotion certaine dans le ralentissement qui précède l'emphase finale.

    Bref, un Salonen déroutant et dérangeant mais qui a incontestablement quelque chose à dire dans ces oeuvres.
    Dernière modification par Mikal ; 06/11/2007 à 12h07.

  14. #34
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Eh bien moi j'ai trouvé que c'était bien la 5e et non juste un orchestre en démonstration de gala...
    Ses rubato, la plupart du temps, étaient ceux de la partition.
    La fin du I était fort en place où je deviens sourd...
    Quand à la coda, l'essentiel est pour moi de préserver les rapports entre les silences de façon cohérente, et c'est ce qu'il a fait. C'est aussi ce que font Karajan ou Berglund, d'ailleurs...
    J'aurai du écrire effréné ou lieu d' échevelé, car oui c'était en place mais d'une virtuosité vaine, car il ya une façon d'amener cette fin qui doit être rapide, et là cette course arrivait comme un cheveu sur la soupe ; je ne trouve pas qu'il respecte les indications, à chaque fois il éxagère ; sinon pour le 2e mvt on a eu un adagio à la place d'un andante et au début du final il n'y a pas d'indication de changement de tempo à l'arrivée du thème "des cygnes" ; quant aux derniers accords, j'aime bien quand on respecte les grandes pauses, ce que ne fait pas Karajan (et d'ailleurs peu de chefs). Il y a quelques années nous avons eu une formidable 5e par Slatkin au TCE avec ces grands silences et l'effet est tout autre.

    Sinon cette 5e sera jouée au TCE le 6 décembre par l'ONF et Mikko Franck.

    Amicalement

    Frédéric
    Dernière modification par Zimrilim ; 06/11/2007 à 12h00.

  15. #35
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    Bonjour à tous!

    Ravi de lire vos commentaires sur ce cycle!

    J'assiste aux 4 concerts (nous voici donc à mi-chemin), et je reste émerveillé par cet orchestre. Je me faisait dimanche la reflexion, avec mon voisin, que nous pouvions "physiquement" ressentir la différence entre un bon orchestre, et un EXCELLENT orchestre!

    Pour moi le finale de la 5ème a été un grand moment, avec ses contrastes de tempi très marqués. Quel dommage que quelques personnes, enthousiasmées, aient applaudi dès le premier des 6 accords conclusifs... c'est pour moi l'un des plus beaux final, donc le plaisir a été un peu gaché. Sinon il y a toujours un effroyable grincement qui se fait entendre a droite du second balcon... bref!

    Sinon autre moment extrêmement fort, dimanche, le mouvement lent de la 3ème, tout en retenue, c'était chantant à souhait...

    Vraiment hâte d'assister la suite de cette fête musicale, avec la 2ème (j'ai un peu peur, je la connais trop bien dans la version Berglund...), et le Wing on Wing de Salonnen himself... J'aimerai bien vous y retrouver pour discuter un peu! Mais comment?

    Bises à l'oeil.

    Ben.

  16. #36
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    Citation Envoyé par Le Bienveillant Voir le message
    Vraiment hâte d'assister la suite de cette fête musicale, avec la 2ème (j'ai un peu peur, je la connais trop bien dans la version Berglund...), et le Wing on Wing de Salonnen himself... J'aimerai bien vous y retrouver pour discuter un peu! Mais comment?

    Bises à l'oeil.

    Ben.
    Salut Ben,
    Nous nous retrouvons à l'entracte au niveau de la mosaïque du Hall. Je serai finalement présent ce soir et jeudi, avec Frédéric (Zim) notamment.

    Florent

    NB : c'est comment une bise à l'oeil ?

  17. #37
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    Bonjour à tous!


    Vraiment hâte d'assister la suite de cette fête musicale, avec la 2ème (j'ai un peu peur, je la connais trop bien dans la version Berglund...), et le Wing on Wing de Salonnen himself... J'aimerai bien vous y retrouver pour discuter un peu! Mais comment?

    Bises à l'oeil.

    Ben.
    Pour se retrouver, à l'entracte nous serons dans le hall juste après l'entrée et si tu ressemble à ta photo on devrait pouvoir te trouver.

    Amicalement

    Frédéric

  18. #38
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    Je viendrai directement depuis le bureau, donc cravate rayée bleu marine, costume noir...
    Désolé, je n'aurai pas les fleurs sur la tête! ;-)

    Au fait, qui sont ces vieilles américaines qui débarquent d'un énorme car bordeau devant Pleyel? C'est assez amusant à voir, on se croirait un soir de Gala au Met!
    Dernière modification par Le Bienveillant ; 06/11/2007 à 13h07.

  19. #39
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    Bonjour à tous,
    ce que je viens de lire du concert d'hier lundi vient sans doute confirmer que ma connaissance et ma compréhension de l'oeuvre de Sibelius sont trop superficielles. Je dois en vouloir à Boulez de m'avoir inculqué un tel dégoût pour ce piètre symphoniste et ce ne seront certes pas les remords, nés l'âge arrivant, qui pourront compenser quoique ce soit.
    Cette ironie au xième degré mise à part, je tiens quand même à dire, bien que ne sachant ce que sont le mystère sibélien, la violence sibélienne, le silence sibélien, que le concert d'hier soir fut, pour moi, cancre sibélien, une merveille absolue et, pour tout dire, l'un des plus beaux concerts symphoniques qu'il m'ait été donné d'entendre depuis longtemps.
    Au contraire de l'avis des spécialistes qui se sont exprimés avant moi, la 6 fut un moment absolument magique, ces rares moments émouvants qu'un mélomane, certes fermé au paradis sibélien, peut éprouver lorsqu'il a le sentiment qu'un interprète lui ouvre une porte ou lui donne la clé d'une oeuvre. Cette 6 m'était toujours apparue comme coincée entre la somptueuse 5 et la 7, coulée de lave austère. Une symphonie timide en quelque sorte. J'avais beau lire les savants développements sur la croissance organique, base de l'oeuvre, les versions entendues jusque là n'arrivaient pas à me convaincre totalement, hormis peut êre celle de Rojdestvenski. Je restais donc comme Parsifal à la fin de l'acte 1.
    Je ne lis jamais les programmes de concert avant l'écoute : le plus souvent, les textes n'ont pas grand intérêt et, cas rare, quand ils sont très instructifs, ils orientent trop l'écoute et on finit par ne juger qu'en fonction de ce qu'on vient de lire. Hier soir, en rentrant, liquéfié d'émotion par ce que je venais d'entendre, j'ai pris connaissance de l'excellent texte de Marc Vignal. Y figure ce que Sibélius répondait à un journaliste suèdois qui lui demandait d'exprimer en mots ce que sa 6è symphonie voulait être : "des ombres qui s'allongent".
    Alors, facile à dire après coup, mais je vous demande quand même de me croire, c'est exactement l'impression visuelle et acoustique que j'ai ressentie à l'écoute de la version offerte par Salonen hier. Vision chambriste a dit quelqu'un, oui, sans doute mais pas uniquement car, avec Sibelius, le volcan n'est jamais totalement éteint. Version décapée de tout le fatras symbolico-naturaliste dont on encombre l'oeuvre de Sibélius (mais je rappelle que j'expérimente mon coming out sibélien). Version abstraite d'une des symphonies les plus abstraites qui soient. Version superlative interprétée par un orchestre dont l'homogénéité est sidérante (c'est quand même beau le résultat d'un mariage de 15 ans entre un chef et un orchestre). Alors, oui, je ne saurais plus dire si c'est la beauté de cette oeuvre ou son interprétation qui m'a ému jusqu'aux larmes. Pourquoi vouloir détailler une telle osmose ? Pourquoi ai-je le sentiment d'une parenté avec le Fauré de la fin ?
    Après cela, j'ai presque été tenté de partir de la salle, d'en rester là, de garder le souvenir de ces dernières mesures s'évanouissant dans le silence, silence magnifiquement respecté par le public d'ailleurs.
    Comment assurer la suite du concert après cela ? Pourquoi Salonen n'a t'il pas décidé de boucler le cycle sur la 6 ?
    Le temps de ne pas trouver de réponses à ces questions stupides, Ben Heppner arrivait. Bon, je ne suis pas un grand partisan de ces orchestrations de mélodies d'une façon générale et quelque soit le compositeur visé. Travail plus qu'honnête de Estancio, superbe entente entre Heppner, à la voix rayonnante, et Salonen qui confirmait ses qualités d'accompagnateur. Pas du tout eu le sentiment que Heppner venait chercher les houras de public en forçant la voix sur la dernière mélodie. Cette dernière, même au piano, est toujours jouée "toutes voiles dehors". Mais, encore une fois, ma connaissance de Sibélius est bien faible.

    La 5. Je crois bien que c'est la première symphonie de Sibélius que j'aie entendue en concert, il y a 25 ans environ, par Rattle et le CBSO au Chatelet si ma pauvre mémoire ne me fait pas défaut. Le même Rattle qui en a donné 2 gravures, celle avec le Philharmonia ayant la particularité (du moins en 33 tours) de suivre la superbe Chevauchée Nocturne et Lever de soleil, les accords de cors débutant la symphonie semblant une simple continuité des accords finaux de la Chevauchée. Tout cela pour dire que, hier soir, ce tout début de la 5 ne m'est pas apparu parfaitement en place. C'est bien la seule réserve que je pourrais faire à l'interprétation de cette symphonie. Que dire de la maitrise d'une douceur quasi féminine des crescendis centraux du premier et du dernier mouvement ? Que dire du 2è mouvement, dont le caractère hypnotique n'avait d'égal que l'effet atteint dans le 2è mouvement de la 3è symphonie la veille ? Que dire de l'homogénéité de l'orchestre au début du 3è mouvement ? Le tout étant, encore une fois, décapé des excès que cette symphonie (et surtout dans son dernier mouvement) peut générer (HvK pour ne pas le nommer !)
    Alors, oui, les pauses entre les accords finaux auraient pu être plus longues. Mais je suis assez sceptique sur cette solution car, dans bon nombre de versions écoutées, ces pauses ont pour conséquence d'alourdir les accords et de donner un côté assez pompeux à la fin d'une oeuvre qui ne mérite pas ce défaut là. Et puis Salonen prévoyait-il que 2 personnes préfèreraient prouver qu'elles étaient bien dans la salle plutôt que d'admettre leur méconnaissance de l'oeuvre.

    Amis mélomanes, essayez de trouver la liste de tous les enregistrements de Salonen, et notamment de ceux effectués avec le LAPO, et demandez vous pourquoi les maisons de disques ont préféré privilégier d'autres chefs. Pourquoi DGG a t'elle demandé à Järvi une seconde intégrale Sibélius alors qu'elle avait Salonen et cet orchestre magnifique à sa disposition ?
    Vivement ce soir !

  20. #40
    Exclu
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Messages
    525
    bonjour,

    Merci de vos comptes-rendus fort instructifs. Pour ma part, je ne pourrai assister qu'à un seul concert celui de jeudi soir. Vivement jeudi!

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