Quel fantastique orchestre tout de même ! Avant de passer à l'interprétation, j'ai avant tout entendu une cohésion, une homogénéité, et une discipline collective impressionnante !
Les couleurs de l'orchestre étaient sans doute un peu trop mate pour Sibelius mais quel plaisir d'entendre un orchestre (merci les orchestres américains) "ensemble".
6ème symphonie.
Ouille, la grosse deception du concert. Une approche très minimaliste, j'aurai cru entendre un orchestre de chambre, ou même Boulez à la direction
! Très, trop transparent, très, trop fluide, pas assez d'intensité, de violence là dedans. Cette symphonie a beau être l'une des plus optimistes, elle n'en referme pas moins des moments de violence important.
Très belle fin du IV cependant.
Les chants par Heppner furent très très beau. Même si le chanteur a tiré plus son chant du côté de Wagner, il a su redonner tonus et vigueur à un orchestre qui s'était endormi sous la baguette un peu trop intellectuelle de Salonen.
Et pour terminer une très belle 5ème !
En effet Zim, beaucoup de ralentendi, assez rare chez ce chef d'ailleurs, mais pour moi bien dans l'esprit de cette 5ème. Le I fut sublime (mais quelle orchestre !) avec une coda parfaitement maitrisé, un mouvement lent qui aurait sans doute merité plus de mystère et de tension (on retombe dans les travers de la 6ème) et un finale à tomber par terre
, le thème du cygne grandiose pris très lentement, avant les derniers accords.