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Discussion: Ottorino Respighi

  1. #21
    Membre Avatar de Jacques
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    La section consacrée à Respighi par le "Guide de la musique symphonique" (Fayard) débute avec une brève présentation du compositeur, relevant qu'il "tenta tout à la fois d'endiguer les débordements du vérisme triomphant et de renouer avec les nobles traditions musicales de son pays (vieux modes du plain-chant, notamment), tout en créant une sorte d'art mélangeant post-romantisme et impressionnisme - voire néo-classicisme -, déployé dans de grandes fresques symphoniques à l'orchestration gorgée de luxuriance et de sensualité." Ce guide est toutefois très succint (et parfois un peu sévère) sur toutes les compositions autres que celles faisant partie du "Triptyque romain", en particulier sur les concertos et les autres suites symphoniques.

    Je montre quand même ci-dessous les enregistrements que j'ai du "Concerto pour piano dans le mode mixolydien" (il a déjà été question sur ce fil du beau "Concerto grégorien pour violon"), des suites d'orchestre "Vitraux d'église", "Impressions brésiliennes" et "Belkis, Reine de Sabba", ainsi que de "Metamorphoseon, Thème et variations pour orchestre" :




    Une analyse détaillée de ces oeuvres méconnues pourrait être fastidieuse, et j'en serais de toute façon bien incapable. Je me limiterai donc aux quelques remarques qui suivent.

    C'est au travers des "Trois Préludes pour piano sur des thèmes grégoriens" (1919/21, dédiés à Alfredo Casella), lesquels figurent sur le premier disque en complément du concerto, que Respighi semble avoir révélé pour la première fois de façon explicite son intérêt pour les modes anciens, sous l'influence de son épouse et ancienne élève Elsa (paraît-il une grande spécialiste en la matière). La suite "Vitraux d'église" (cf. le deuxième disque), avec successivement "La Fuite en Egypte", "L'Archange Saint-Michel", "Les Matines de Sainte-Claire" et "Saint-Grégoire le Grand", n'est autre que l'orchestration - très somptueuse - de ces préludes, la quatrième pièce, ajoutée plus tard, ayant été conçue directement pour l'orchestre.

    Les "Impressions brésiliennes" sont quant à elles d'un Respighi assez inattendu... Ayant séjourné au Brésil à deux reprises, à l'occasion de récitals donnés là-bas en 1927, il s'était promis d'écrire après une suite pour orchestre inspirée de ce pays, ce qu'il fit "dans un esprit de détente et de bonne humeur". Les trois pièces de cette suite s'intitulent "Nuit tropicale", "Dans une réserve de serpents près de Sao Paulo" et "Chant et Danse". On est certes très loin des audaces et de l'authenticité de Villa-Lobos, mais cette musique (qui avec son raffinement harmonique, son lyrisme et sa sensualité rappelle plutôt tels beaux passages des Fontaines ou des Pins de Rome, mais avec quelques instruments et rythmes exotiques en plus) ne manque vraiment pas de charme... En d'autres termes, si vous avez aimé "Les Pins du Janicule", alors vous adorerez "Nuit tropicale" (même si aucun oiseau ne chante à la fin) ...

    Quant à "Metamorphoseon (...)", qui vient sur le troisième disque après "Belkis (...)", une suite antiquisante et particulièrement luxuriante elle aussi, c'est en revanche une oeuvre "de musique pure" (elle est en tout cas dépourvue de toute référence directe à un lieu ou à un sujet particulier, même si le thème soumis à variations procède aussi d'un mode ancien cher au compositeur). Elle est à mon avis - et à celui de beaucoup - l'une des plus belles réussites de Respighi.

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 29/09/2008 à 17h43.

  2. #22
    Membre Avatar de Jacques
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    re-

    Avant que ce fil ne s'éteigne déjà (j'imagine aussi la grimace qu'ont dû faire certains "gardiens du bon goût" à la seule apparition du nom de Respighi parmi les compositeurs honorés sur ce forum - "Quelle horreur ! L'auteur d'un chromo comme Les Fontaines de Rome, maintenant ? Whatever next! Holst and The Planets, while they are at it?" ), je présente encore un petit récital qui m'a ravi quand je l'ai découvert :



    J'aime le genre chant et piano, de sorte que je "croule" sous les Lieder (immense répertoire en allemand), les mélodies en français et les songs en anglais. Autrement dit j'en ai plein, sans compter les oeuvres analogues où le texte poétique est chanté dans une autre langue encore (russe, polonais, norvégien, espagnol, etc. - je vous laisse deviner quels compositeurs peuvent être concernés ).

    Cela dit, en ce qui concerne ce genre particulier, j'étais resté longtemps sans rien en italien, ayant toujours eu le réflexe idiot de confiner sytématiquement cette langue à une certaine grandiloquence opératique. Or ce petit disque, qui de surcroît est une réalisation entièrement italienne, y compris le label (ce qui n'a guère été le cas, curieusement, des enregistrements d'oeuvres de Respighi que j'ai montrés jusqu'ici), est venu combler une lacune dans ma collection. Certes il ne comporte que deux oeuvres du compositeur auquel ce fil est consacré, mais ces romanze e canzoni, en particulier celles de Respighi, de Pizzetti et de Malipiero, n'ont selon moi pas grand chose à envier, partie de piano comprise, à telles ou telles belles mélodies de Fauré ou de Debussy (là je sens que je vais faire fuir tout le monde ...).

    Bref, la langue italienne fait aussi merveille dans ce genre plus intimiste, et la soprano qui chante ici, Paola Antonucci, a une voix aussi agréable (timbre) que charmante (expressivité, émotion).

    Jacques

  3. #23
    Membre Avatar de Theo B
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    Ces oeuvres m'étaient totalement inconnues, Jacques, merci de les signaler. Je pense que cela m'intéressera, étant donné que j'aime le verbe italien, et les compositeurs concernés... si ce n'est que je ne connais pas Paolo Tosti mais ce n'est pas le sujet.

  4. #24
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    Bonsoir Théo .

    Ne regrettez pas trop de ne pas connaître Paolo Tosti (1846-1916). Car il est quand même né une bonne génération avant les trois autres compositeurs concernés (Respighi, Pizzetti et Malipiero), à mon avis plus importants. Et bien qu'elles soient joliment "tournées" et très sensibles dans leur expression, les mélodies de Tosti qui figurent sur ce disque, probablement composées bien avant la fin du XIX siècle (le livret ne le précise toutefois pas), sont celles qui à mes oreilles font le plus "salon" (un peu comme les mélodies de jeunesse de Fauré, si vous voulez). Mais c'est l'époque qui voulait ça...

    Quoi qu'il en soit, moi aussi j'aime le verbe italien . Et ma "découverte" a été de l'entendre dans un tel répertoire, et pas seulement dans l'opéra (que bien entendu j'adore aussi).

    Jacques

  5. #25
    Membre Avatar de Theo B
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    Comme je n'y connais rien en opéra italien, ce goût est plutôt venu de la lecture de Dante!

  6. #26
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    Ah bon ?

    Je vous envie, Théo, car je n'ai jamais appris l'italien (c'est pourtant l'une des trois langues officielles de la Suisse, mais l'allemand et - dans une moindre mesure - le français ont toujours eu "la grosse part", ici). De sorte que je n'ai lu de Dante que des passages traduits en français ... La beauté de la langue italienne, je ne la perçois donc qu'au travers de sa "musicalité" propre, sans comprendre immédiatement ce qui est dit ou chanté (à part certaines expressions ou mots proches du français, évidemment).

    Cela étant, je vous souhaite une très bonne nuit

    Jacques

  7. #27
    Membre Avatar de thierry h
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Comme je n'y connais rien en opéra italien, ce goût est plutôt venu de la lecture de Dante!
    Je suis également sourd à l'opéra italien, je devrais consulter un oto-rhino! Sinon j'ai retrouvé sous une tonne de poussière les Fontaines et les Pins de Rome dans la version de Reiner! Ça me semble pas mal du tout, et si ça intéresse quelqu'un je peut mettre tout ça sur mon compte SM ?


  8. #28
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    Citation Envoyé par thierry h Voir le message
    Sinon j'ai retrouvé sous une tonne de poussière les Fontaines et les Pins de Rome dans la version de Reiner! Ça me semble pas mal du tout, et si ça intéresse quelqu'un je peut mettre tout ça sur mon compte SM ?
    Si vous le pouvez, Thierry , n'hésitez pas. Car je crois que cette version Reiner (j'adore ce chef dans Bartok, en particulier, mais c'est évidemment un tout autre répertoire ...) est particulièrement réputée. Et je ne la connais justement pas (pour ces oeuvres de Respighi, j'ai notamment Ormandy, Ozawa, Batiz, Dutoit, etc., et peut-être même von Karajan [bien que je ne sache plus trop où j'ai fourré sa version]... mais bon ).

    Cela dit, comme je suis sur le point d'éteindre mon ordinateur et d'aller dormir, je vous souhaite aussi une très bonne nuit .

    Jacques

  9. #29
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Dans le genre, ce disque est assez plaisant :





    Sinon, Tosti a été enregistré par à peu près tous les ténors italiens (et pas seulement eux) ; je ne sais pas si je serais prêt à affirmer que c'est aussi, comment dire, profond , que la 26e sonate de Beethoven, mais c'est bien agréable.

  10. #30
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Sinon, Tosti a été enregistré par à peu près tous les ténors italiens (et pas seulement eux) ; je ne sais pas si je serais prêt à affirmer que c'est aussi, comment dire, profond , que la 26e sonate de Beethoven, mais c'est bien agréable.
    En tout cas au vu du peu que je connais de Paolo Tosti (les charmantes romanze e canzoni composées par lui sur des poèmes de d'Annunzio qui figurent dans le récital que j'ai présenté sont en fait les seules pièces de ce compositeur que j'ai sur disque), je ne me risquerais pas non plus à l'affirmer ...

    Mais je trouve bien intéressant, Lebewohl, le couplage que l'on trouve sur le disque Decca que vous avez montré. J'ai bien sûr une version du Trittico Botticelliano de Respighi (elle est sur le CD Collins où Janet Baker chante notamment Aretusa et Il Tramonto), mais je ne connais aucune des oeuvres de Pizzetti et de Rota figurant sur votre disque. Il se pourrait donc bien que je le commande, un de ces jours ...

    Jacques

  11. #31
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    Cela n'a certes pas de rapport direct avec Respighi... Mais comme, à son sujet, a été évoqué [cf. posts 19 et 20] le contexte plutôt problématique dans lequel, bon gré mal gré, ce sont retrouvés certains compositeurs sous divers régimes totalitaires, je montre ci-dessous une vidéo où apparaît Richard Strauss (c'est tiré d'une émission télévisée allemande consacrée au ténor danois Helge Rosvaenge).

    Au début, on voit en effet Strauss être accueilli à Bayreuth, en 1936, par Heinz Tietjen et... la nazie fanatique Winifred Wagner (belle-fille de "qui vous savez"). Fort heureusement, cette dernière ne fait pas le salut hitlérien à l'arrivée du grand compositeur.

    Il n'en va hélas pas de même quand, sur une autre vidéo que je m'abstiens de montrer (on la trouve sur YouTube juste au-dessus de l'autre quand on tape "winifred wagner"), elle reçoit au même endroit, l'année suivante, son grand ami Hitler et quelques-uns de ses acolytes ...

    Dernière modification par Jacques ; 02/10/2008 à 22h56.

  12. #32
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    Tout en m'excusant d'avoir tapé "ce" à la place de "se" au premier paragraphe de mon précédent post, je voulais encore juste révéler une chose.

    J'avais dit à Thierry que je ne "connaissais pas" la version Reiner (RCA Victor) des Fontaines et des Pins de Rome... Or je viens de la dénicher au fond d'une armoire dans laquelle elle n'aurait jamais dû se trouver (sic) ! Dans un sens, c'est très bien, car c'est un peu comme si je venais d'acheter un beau disque nouveau (et en plus, il y a une Mer )... Bref, la voici :



    Et comme par hasard, pour ces mêmes oeuvres, il y avait juste à côté cette version "de grand luxe" dont j'avais quand même gardé un vague souvenir :



    Mais bon. Je ferai mon possible pour réécouter tout ça à la première occasion .

    Cela dit, je me demande si je ne devrais pas prendre d'abord le temps de réexaminer attentivement tout ce qui "traîne" chez moi, et de refaire enfin un classement un peu plus fiable de mes enregistrements (car ça commence vraiment à être le b*****) ...

    Jacques

  13. #33
    Membre Avatar de thierry h
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    Je serai curieux de savoir ce que vous pensez justement de cette version de la Mer! Et vous pourrez par exemple enrichir la discussion sur Gatti dans laquelle on barbote pas mal, surtout moi! Sans oublier de nous dire si à midi moins cinq les cuivres, les timbales et la cymbales font booooom, pschiiiiiiit, poueeeeeet en snobant royalement les bois qui prennent l'eau... mais de toutes façon le bois flotté est une technique utile pour le transport émotionnel!

    thierry

  14. #34
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    Si je me souviens bien, l'enregistrement Reiner fait assez "Der Zee", de Klaus von Bussy. C'est sombre, glauque, Straussien, Dominique devrait adorer
    Par contre, les Respighi dépotent bigrement, avec une prise de son à faire trembler les murs. Bref, ça en jette, et ça avance avec tout ce qu'il faut de vigueur.
    J'étais un jour tombé sur le 33 tours Respighi, dont le dos de pochette s'ornait non pas d'une présentation des œuvres mais d'un résumé de la session d'enregistrement. On y apprenait que les deux faces avaient été mises-en-boîte en une journée, et que l'une des prises avait été refaite à cause de bruits de chaises couinantes. Avant de refaire la prise, Reiner avait "aimablement" dit à l'orchestre: "vous savez ce que ça veut dire: si ça se reproduit, on supprime les chaises".

    mah
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  15. #35
    Membre Avatar de thierry h
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Avant de refaire la prise, Reiner avait "aimablement" dit à l'orchestre: "vous savez ce que ça veut dire: si ça se reproduit, on supprime les chaises".

    mah
    Les violoncelles ont fait la tronche... Je les comprends!

    Vous avez raison cette version de la Mer est assez sombre mais le dernier mouvement est pas mal tout de même...

    thierry

  16. #36
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    Citation Envoyé par thierry h Voir le message
    Vous avez raison cette version de la Mer est assez sombre mais le dernier mouvement est pas mal tout de même...
    Je viens de redécouvrir le disque Reiner, et pour cette Mer, Thierry , je trouve aussi que son "Dialogue du vent et de la mer" est pas mal du tout (ampleur, etc.). Mais pour l'oeuvre dans son ensemble, je partage assez l'avis de Mah (que je remercie pour la jolie anecdote du 33 tours Respighi - je l'ignorais mais elle est tout à fait typique du bonhomme... "on ne plaisantait pas" avec un tel chef ... ...) quant à son côté un peu trop germanique, un peu trop "straussien" (coïncidence amusante, d'ailleurs, avec la petite vidéo du post 31 ). Pour La Mer, allez quand même voir plutôt du côté de Haitink, notamment.

    Mais les Respighi de Reiner m'ont vraiment paru SUPERBES . Quel orchestre, aussi, et quelle prise de son époustouflante alors qu'elle remonte à 1959 !

    Conservez donc précieusement ce très beau disque, Thierry.

    A ce stade, je n'ai pas encore réécouté les Respighi de "Herr von K." (cf. mon précédent post), mais je n'en ai maintenant même plus tellement envie ()... Je verrai donc plus tard .

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 03/10/2008 à 15h58.

  17. #37
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    Pardon pour cette nouvelle infidélité à Respighi, peut-être encore plus flagrante que la précédente ...

    Mais comme il a été question à son sujet d'un certain chef un peu "autoritaire" () et d'une série prestigieuse d'enregistrements stéréo anciens, j'en profite pour faire encore une petite "pub" pour Fritz Reiner. Je la mets discrètement ici, pour ne pas encombrer inutilement la section "Discothèque" où Monteux fait actuellement un tabac impressionnant (). Il s'agit plus précisément de cet enregistrement :



    Il contient en effet l'une des plus fantastiques versions que je connaisse de la Musique pour cordes (...) de Bartok . Elle a pourtant été enregistrée en 1958, mais je la tiens toujours pour une référence quasi insurpassable.

    Voilà. Ce n'était qu'une petite "pub" pour ce chef, juste en passant .

    Jacques

  18. #38
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    Ce disque ne supporte pas la poussière sur mes étagères!

    thierry

  19. #39
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    Un "revenant" (pas moi, mais Respighi ) ! En raison d'une parution récente que je viens de découvrir ...

    Les réunissant l'an dernier sur ce disque au minutage généreux (79:20), le label Naxos a repris de deux albums Marco Polo parus il y a une quinzaine d'années trois oeuvres d'Ottorino Respighi fort peu jouées mais que je crois dignes d'être signalées, en tout cas les deux premières qui mettent en musique des textes de poètes arméniens :



    La Primavera [1922], qui dure près de trois quarts d'heure, est une cantate de vastes dimensions pour choeur, six solistes vocaux et orchestre renforcé (en particulier au niveau de la percussion), incluant l'orgue et le piano (ce dernier à quatre mains dans certains passages). Respighi y déploie toute sa "palette impressionniste" d'orchestrateur hors pair, renforcée de façon saisissante par les interventions du choeur et des solistes auxquels le compositeur réserve des moments d'un beau et intense lyrisme. Du fait de sa difficulté d'exécution et d'un texte - traduit en italien - jugé un peu mièvre, l'oeuvre n'a toutefois pas rencontré le succès escompté à sa création à Rome en mars 1923. Et les effectifs assez considérables qu'elle réclame n'ont guère favorisé sa diffusion ultérieure.

    Composées pour voix de soprano et piano, les Quattro liriche su poesie populari armene [1921] ont été enregistrées dans l'arrangement qu'en a tiré quarante ans plus tard, avec l'aval d'Elsa Respighi, le chef d'orchestre et compositeur suisse Adriano [NB : ce dernier porte un "nom-prénom" unique], le piano étant remplacé par un petit ensemble qualifié de "typiquement arménien" : flûte, clarinette, hautbois, basson, clarinette basse, trombone et harpe. Très originales, elles rappelent par certains côtés ce qu'a réalisé Ravel avec ses Cinq mélodies populaires grecques.

    Quant à La pentola magica [1919], c'est une suite de ballet où Respighi, après s'être inspiré de Rossini pour La boutique fantasque, pastiche cette fois-ci des compositeurs russes comme Alexander Grechaninov, Anton Arensky, Henryk Pachulsky, Anton Rubinstein et Vladimir Rebikov. Simple et habilement orchestrée, l'oeuvre ne présente sans doute pas le même intérêt que les deux autres (le compositeur lui-même, après sa première exécution, s'opposa à ce qu'il y en eût d'autres). Mais elle se laisse quand même écouter avec plaisir.

    Jacques

  20. 15/03/2009 21h36
    Motif
    Mis par erreur deux fois

  21. #40
    Membre Avatar de Jacques
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    Et maintenant, un mini-récital Respighi par :

    Luciano Pavarotti, son mouchoir () et James Levine au piano, captés au Lincoln Center de New York un soir de 1988 .








    Jacques

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