et elle chante aussi dans le Requiem de Verdi dirigé par Patane chez Berlin Classic... (avec une grande basse verdienne que nous aimons bien aussi!...):
Bonaldo Giaiotti ?
Quelle magnifique basse !
N'est-ce pas!!!...
Meilleur Verdien que Ruggero Raimondi, Non?...
Zinka Milanov, Serbe, évidemment, Yougoslave, donc, a été, dans la première partie de sa carrière la maîtresse du maréchal Tito.
Je n'ai jamais compris l'engouement des américains pour cette soprano dès qu'elle a débarqué aux USA.
Elle est, là bas, encore de nos jours, idolatrée.
J'ai écouté et réécouté ses enregistrements, ses pirates, pendant des années...
Style complètement suranné, même en son temps.
Gloups ! Oups ! Slurp !
Née à Zagreb le 17 mai 1906.
Son vrai nom : Kunc.
( Dictionnaire Rosenthal et Warrack )
C'est sûr Mr. Ruffo que Bruno Walter avait un goût de chiottes: c'est pour cela qu'il a recommandé Zinka Milanov à Arturo Toscanini, qui, lui aussi, est connu pour avoir un goût de goguenots, et qui l'a embauché pour chanter le Requiem de Verdi à salzburg....c'est vrai que Toscanini avait si peu de respect pour le Requiem de Verdi qu'il y faisait chanter n'importe qui!!!
Et puis c'est vrai aussi que les caincains qui allaient aux représentations du Met entre 1937 et 1966 sont tous des ploucs: c'est tellement évident que je ne vois pas pourquoi vous gâchez votre mépris à le répéter de nouveau.
Bon, certains d'entre eux sont morts pour que vous exerciez aujourd'hui votre liberté de parole à écrire des conneries pareilles, mais c'est pas grave, n'est ce pas .
Zinka Milanov avait déjà bien plus de 40 ans lorsqu'elle est devenue la maitresse du maréchal Tito: outre que c'est leur vie privée à tous les deux, que ce que j'en ai lu est tout sauf ridicule, et que ça n'a pas grand chose à voir avec son talent de cantatrice et son style, peut-être que le maréchal Tito avait meilleur goût que vous? Cela ne vous a jamais traversé l'esprit?
Entre vous et Alfredo, qui a décidé que Maria Caniglia n'avait eu une grande carrière que parce que Messieurs de Sabata, Serafin, Marinuzzi et Toscanini (certes à la fin de sa vie: mais il avait déjà prouvé en embauchant Zinka Milanov à Salzburg au début des années 30 qu'il n'était qu'un gros naze ) n'étaient que des musiciens de peu de goût et totalement complaisants avec le manque de style!!!!, on va pouvoir enfin savoir ce que chanter Verdi avec style veut dire !!!!
Merci Messieurs pour vos lumières! Je ne saurais jamais assez vous remercier
Dernière modification par Tahar Mouslim ; 13/11/2007 à 04h59.
Ouille, Monsieur Mouslim...
On est libre d'aimer ou de ne pas aimer un STYLE, un ESPRIT !
Personnellement, je ne supporte pas les voix slaves dans le répertoire italien, pas plus que la grande wagnérienne Nilsson dans Verdi ou Puccini ( je lai entendue sur scène ), ni Grob Prandl dans Turandot, ni... Les exemples sont innombrables.
Toscanini ne s'est pas toujours entouré de voix magiques, loin de là.
Personnellement, je suis attaché à l'" italianita ".
Si on ne peut plus rien dire ici, faites-le savoir, et je me désinscris sans problème dans la seconde qui suit.
J'ignore ce qu'en pense Alfredo...
Dernière modification par TittaRuffo ; 13/11/2007 à 09h20.
Tahar a dit:
<<Alfredo, qui a décidé que Maria Caniglia n'avait eu une grande carrière>>
Ne déformez pas mes propos s'il vous plait.
Maria Caniglia a fait une grande carrière c'est un fait historique et personne ne peut mettre en cause la réalité des faits, ni l'ampleur objective de sa voix.
Seulement le goût des gens évolue, certains artistes se démodent et d'autres non.
Quand on revoit aujourd'hui les films de Pagnol, le jeu d'Orane Demazis est devenu insupportablement daté, alors que celui de ses partenaires est encore actuel. Pourtant, à son époque Orane Demazis était considérée comme une bonne actrice.
C'est exactement le même problème pour Maria Caniglia: la voix en elle-même n'est pas en cause, mais elle fait vieille tragédienne d'avant guerre.
L'italianita en soi n'est à mon sens pas le problème, puisque Caniglia était Italienne!
Dans l'enregistrement d'Aïda avec Zinka Milanov, ses grandes phrases sur le souffle et son ut filé pianissimo sur à la fin de l'air du Nil nous ébahissent toujours, on est comblé, on a envie d'applaudir à tout rompre, on redécouvre ce que devrait être une vraie grande soprano verdienne... (et on se demande comment on a pu accepter Katia Ricciarelli au disque avec Abbado, ou même les ut criés et trop bas de Tebaldi en fin de carrière).
Par contre quand on entend sa scène avec Leonard Warren-Amonasro, juste après, ça passe mal. ces grandes manières emphatiques et pompeuses à grands coups de "RRR" roulés (Qui nous avaient déjà fait sourire dans le récitatif "Qui RRRRRRadamès Verrrrrra che vorrrrrrrrra dirrrrrrrmi?....") , nous ramènent à une esthétique de vieux théatre du début de siècle et il faudrait ne jamais avoir entendu Callas-Gobbi pour s'en satisfaire!....
C'était sans doute parfait en son temps, mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis...
Le duo avec Amonasro peu s'écouter ici:
http://www.abeillemusique.com/produit.php?cle=21935
Par contre Bjoerling qui chante Radamès sur le même CD n'a absolument pas vieilli!...
Quand à Molnar-Talajic, j'aurais nettement préféré que ce soit elle qui enregistre Aïda avec Abbado à la place de Ricciarelli!... Italianita ou pas!...
Dernière modification par Alfredo ; 13/11/2007 à 10h55.
Roland Mancini, que j'ai très bien connu il y a plus de trente ans, et pour cause, il était mon patient, m'a ouvert ses archives dont...
Les premiers pas de Riciarelli et ses premiers concerts.
Il était à juste tire subjugué, et moi aussi...
Il l'avait repérée à l'époque où il présidait des concours de chant importants en Italie et avait une invraisemblable collection de cassettes.
Par la suite, elle a fait - peut être - fausse route dans ses choix de répertoires...
Je pense qu'il ne faut pas trop la descendre, les choix éditoriaux de son éditeur étaient ce qu'ils étaient.
Imaginons l'éditeur de Marcel Proust exigeant de lui un roman de science fiction !
Dernière modification par TittaRuffo ; 13/11/2007 à 11h47.
"Par la suite, elle a fait - peut être - fausse route dans ses choix de répertoires..."
C'est le moins que l'on puisse dire.
Turandot, Aïda... et pourquoi pas Isolde ?
Comment peut-on aborder un tel répertoire sans se douter qu'un jour, le couperet va tomber ?!
Il ne faut pas lui tirer dessus, elle n'est pas là pour se défendre...
Mais, si on pense à Pavarotti lui même, que j'ai vu des dizaines de fois, en Espagne ( des Manon, Bohème à n'en plus finir... Superbe, La Musqiue même ) a fini par passer par Radamès et les rôles plus lours alors qu'il avait un filet de voix.
Je me souviens, j'étais au premier rang, d'un Luisa Miller et de Un ballo in Maschera face à Gulin ( Montserrat, annoncée, avait ses indispositions )... Il n'en pouvait plus, sa tempe battait... Asphyxié...
Et Alagna, de nos jours ? Que fout-il là dans le pétrin dans lequel il s'est mis ?
"Et Alagna, de nos jours ? Que fout-il là dans le pétrin dans lequel il s'est mis ?"
Je comprends tout à fait qu'un ténor en ait marre de devoir chanter sa vie durant toujours les mêmes rôles. Mais, s'il sort de sa catégorie, qui n'est pas une prison, il s'expose à ne plus pouvoir interprèter correctement le répertoire pour lequel sa voix est "naturellement" faite.
Je comprends tout à fait qu'un ténor lyrique ait envie de chanter Otello. On dirait que plus la voix descend dans le grave, plus les rôles sont intéressants. Il m'étonnerait fort qu'un ténor dramatique souhaitât se lancer dans le répertoire rossinien, par exemple. C'est cornélien.
Je suppose que c'est le même topo pour les autres tessitures.
Qui sait, peut-être que Thomas Hampson eût aimé chanter Wotan - amusant, il existe un disque où il s'est essayé à Siegmund :o)
Dernière modification par JYDUC ; 13/11/2007 à 13h34.
Elle est indéfendable... :-)
Tout ceci est bel et bon, Alfredo, mais il se trouve que ce que vous décrivez comme une vérité universelle, tout le monde ne le partage pas, encore aujourd'hui:
- Outre que certains - pas moi - ont de sacrés problèmes avec Jussi Björling, sachez que - malgré Callas - les rééditions des disques de Maria Caniglia et de Zinka Milanov, font toujours d'excellentes ventes - oui, en 2007 - à chaque fois que RCA ou Naxos les rééditent.
Pour répondre dans le même message à Monsieur Ruffo, vous avez tout à fait le droit de défendre un point de vue esthétique qui vous est personnel, et Alfredo aussi, et je ne vous ai jamais dénié quoi que ce soit là dessus.
Ce que je n'aime pas, c'est le mélange de mépris sous-jacent (la rhétorique "je ne comprends pas ce que les américains peuvent lui trouver"), de mélange des dates, et d'utilisation d'informations personnelles qui ne démontrent rien du tout (je ne vois pas en quoi le fait que madame Milanov et le maréchal Tito aient été amoureux vient faire dans l'histoire) pour descendre une artiste de cette trempe, alors qu'il vous suffit de dire que vous avez des réserves esthétiques personnelles sur son style.
Idem pour vous, Alfredo, vous avez des reticences esthétiques avec Maria Caniglia: sachez, puisqu'on est dans le fil sur la Forza del destino, que je trouve madame Tebaldi bien fade stylistiquement et dramatiquement, après avoir entendu Maria Caniglia.
Les "américains", Mr Ruffo, ont toujours oeuvré pour le chant verdien, en dénichant des chanteurs qui ont marqué la plupart des grands rôles, à chaque génération depuis 1940.
Aujourd'hui, par exemple, nous sommes un certain nombre à juger que Chen Ye Yuan, un chanteur américain d'origine chinoise formé à Peabody, est le plus grand Rigoletto de sa génération, et déjà un des plus grands de l'histoire, et on pourrait continuer la liste sans problèmes.
Alfredo, je l'ai déjà dit à propos des quatuors à cordes de Janacek, je pense pour ma part que l'Italienita est une foutaise aussi grande que l'arbre généalogique des quatuors tchèques, ou le slavisme nécessaire pour diriger les pages orchestrales de Rimski: je n'ai jamais vu où ça se trouvait sur les partitions, et - surtout - à chaque fois que j'ai fait des petites écoutes aveugles, ces concepts fumeux se sont révéles aussi ridicules que faux.
J'ai donc réagi à votre petit jeu de massacre, parce qu'il est de nature purement "appréciation esthétique", ce qui est votre droit le plus strict encore une fois et ce n'est pas le problème, et que vous transformez vos appréciations esthétiques personnelles en affirmation de "vérités universelles", qui n'en sont vraiment pas.
Dernière modification par Tahar Mouslim ; 13/11/2007 à 14h45.
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