Edward Elgar

[thierry h]

Je vais la faire courte : voici l'un de mes compositeurs fétiches et pourtant je n'ai pas une connaissance très grande de sa musique! Disons que je ne croule pas sous les enregistrements, quant aux concerts je n'ai jamais eu l'occasion d'en écouter un seul! C'est une musique que je trouve très sensible, parfois complexe, j'ai eu du mal, par exemple, à me familiariser avec le Concerto pour violon que je trouve absolument formidable!

Je pense que l'une des meilleures façon de découvrir sa musique est de se procurer par exemple les enregistrements de Barbirolli réédités il y a peu de temps par Emi! On y trouve entre autres choses les deux sublimes symphonies, falstaff, absolument prodigieux, les célèbres Variations Enigma et le non moins célèbre concerto pour violoncelle avec Jacqueline du Pré! Une chouette pièce symphonique "Froissart" en hommage au célèbre Chroniqueur! On y trouve aussi les célèbres Marches "Pomp and Ciiconstance" qui méritent plus que le dédain ou la condescendance qu'on leur portent parfois! ( mais j'ai des goûts de ch****** et je ne suis pas mélomane )

Si vous avez d'autres propositions et des éléments à apporter sur le personnage et sa musique ne vous gênez pas!

thierry

[Antonin]

Je connais (c'est peut-être un bien grand mot) d'Elgar son quintette avec piano et son quatuor à cordes, par le quatuor Maggini. J'ai beaucoup de mal à "entrer" dans cette musique. Je ne la trouve pas très spontanée (c'est stupide de dire ça, parce qu'il y a des musiques pas spontanées magnifiques, mais en l'occurence c'est ce qui me bloque). En fait j'ai cette sensation parfois avec des oeuvres de Brahms, et avec le temps ça vient. Je vais donc persévérer. Si les enregistrements de Barbirolli sont idéals pour découvrir ce compositeur, alors je vais chercher ça (d'autant que j'adore la musique anglaise, il n'y pas de raisons).
Le saviez-vous? Elgar était le premier de violon de l'orchestre qui créa la 8ème symphonie de Dvorak, sous la direction du compositeur ! (En fait je dis ça mais j'ai un doute. Enfin ce qui est sur, c'est que le jeune Elgar joua sous la direction de Dvorak... était-ce la créartion de la 6ème, 7ème ou 8ème... je ne sais plus du coup . Je vérifierai.)

[Philippe]

Thierry

Outre les oeuvres déjà citées, - par toi et par Antonin, je suppose que tu connais déjà les célèbres Sea Pictures d'Elgar !





Gros avantage de cet album : une magnifique interprétation de l'oeuvre par l'immense Bryden Thomson, et un couplage avec l'autre grand cycle de mélodies pour orchestre d'Elgar : The Music Makers


À noter aussi : l'existence d'une version des Sea Pictures couplée avec l'oratorio Dream of Gerontius, par Barbirolli et Janet Baker, - mais je ne connais pas cette version

[thierry h]

Yes sir!

Thomson est très bien mais avec tonton John y'a Janet Baker!

Je mets cette version sur mon compte SM! ( il y a déjà, je précise pour les étourdis, le concerto pour violon par Hahn et Davis )

thierry

[mah70]

Bonsoir.

Baker dans les Sea Pictures, c'est le grand frisson.
Pour The Dream, j'ai un petit souci: comme je me débrouille en anglais je comprends le texte (Barbirolli exigeait une articulation immaculée) et... je trouve la poésie incroyablement mauvaise. Mais la musique est très "Elgarienne" et sir John la fait sonner de belle manière.

Dans les temps jadis, il y avait chez EMI un beau coffret de 13 CD intitulé "A Barbirolli collection" avec beaucoup d'œuvres d'Elgar mais aussi du Delius, du Britten, du Vaughan Williams, entre autres. On voit parfois trainer en occasion ce coffret qui est une mine, avec des enregistrements excellents. Je crois que ça contient à peu près tout ce que Barbirolli a enregistré d'Elgar chez EMI - une seule version est présente en cas de ré-enregistrements.


mah

[thierry h]

Bonsoir.

Baker dans les Sea Pictures, c'est le grand frisson.
Pour The Dream, j'ai un petit souci: comme je me débrouille en anglais je comprends le texte (Barbirolli exigeait une articulation immaculée) et... je trouve la poésie incroyablement mauvaise. Mais la musique est très "Elgarienne" et sir John la fait sonner de belle manière.

Dans les temps jadis, il y avait chez EMI un beau coffret de 13 CD intitulé "A Barbirolli collection" avec beaucoup d'œuvres d'Elgar mais aussi du Delius, du Britten, du Vaughan Williams, entre autres. On voit parfois trainer en occasion ce coffret qui est une mine, avec des enregistrements excellents. Je crois que ça contient à peu près tout ce que Barbirolli a enregistré d'Elgar chez EMI - une seule version est présente en cas de ré-enregistrements.


mah

J'allais faire mon marché ce soir je vais voir si je trouve ce coffret! Ce chef est prodigieux! ( c'est le dicton du soir )

thierry

[Jacques]

Ah ! Le sang de l'anglophile que je suis (en tout cas musicalement) n'a fait qu'un tour quand j'ai vu qu'avait été créé ce fil ...

Alors ne vous étonnez pas que je mette aussitôt au pinacle ces deux coffrets EMI (l'un de 5 CDs, que Thierry a déjà signalé, l'autre de 6 CDs) parus récemment à prix très raisonnable et qui sont tout simplement FABULEUX (Sir John Barbirolli pour celui de gauche, Sir Adrian Boult pour celui de droite, que demander de mieux ? ):



Avec pour chacun une qualité d'enregistrement incroyable (ainsi que des artistes comme la violoncelliste Jacqueline Dupré et la contralto Janet Baker dans le premier coffret), on y trouve les oeuvres suivantes :

1/ CD1 : Symphony No. 1 - Introduction and Allegro; CD2 : Symphony No. 2 - Elegy - Sospiri; CD3 : Falstaff - Cockaigne - Froissart; CD4 : Enigma Variations - Pump & Circumstances, Marches 1-5 - Serenade; CD5 : Sea Pictures - Cello Concerto.

2/ CD1 : The Music Makers - The Dream of Gerontius (Part I); CD2 : The Dream of Gerontius (Part II); CD3 : The Apostles (Part I); CD4 : The Apostles (Part II) - The Apostles & The Kingdom, "An Introduction by Sir Adrian Boult" [= une présentation de ces deux oeuvres par le chef en personne]; CD5 : The Kingdom (Parts I-III); CD6 : The Kingdom (Parts IV & V) - Coronation Ode.

Bref, "la crème de la crème" en matière de répertoire elgarien et d'interprétation .

J'ajoute une chose... Vous connaissez sans doute tous le thème de la très fameuse Marche pour orchestre No 1 de la série "Pump & Circumstances" (il y a cinq marches en tout), dont Thierry dit à très juste titre qu'elle mérite plus que le dédain et la condescendance qu'on lui porte parfois. Or, ce thème célébrissime, avec divers développements supplémentaires (dont certains magnifiques), a été repris ensuite par Elgar pour être inclus dans sa Coronation Ode (cf. le second coffret), et dans le finale de cette oeuvre il apparaît avec un éclat incroyable, interprété par l'orchestre, le choeur et divers solistes (de surcroît, dans cette version, c'est Felicity Lott qui est la soprano ). Comme vous l'aurez compris, ce n'est autre que "Land of Hope and Glory", que les Britanniques considèrent comme leur "second hymne national" et chantent avec ferveur à chaque "Last Night of the Proms" (mi-septembre). Moi, en tout cas, j'apprécie ça au plus haut point .

Jacques

[Theo B]

Je suis d'accord! Celui qui vient me dire que ceci est de mauvais goût, je lui fait un tacle alla Frank Lampard et on en reparle!

[Jacques]

Tout en m'excusant d'avoir mal orthographié "Pomp and Circumstance" dans mon précédent post (c'est maintenant trop tard pour l'éditer), je serai pour ma part moins méchamment ironique que Théo (c'était de sa part vraiment un coup facile, vu ce que j'avais écrit, ou alors je ne vois pas très bien avec quoi il est "d'accord"), en signalant simplement un petit film historique (12 novembre 1931) qui est quant à lui bien plus sobre.

Comme pour des raisons que j'ignore il m'est cette nuit impossible d'insérer un lien vers YouTube, je signale que cette vidéo apparaît sur ce site lorsqu'on tape "elgar pomp and circumstance" (c'est alors en principe celle qui figure la première, en haut de la page qui s'affiche).

Jacques

[Tahar Mouslim]

C'est un document émouvant efectivement.

Le vieil homme s'adressant de sa voix rocailleuse aux musiciens pour leur dire "please play this tune as if you never heard it before" et cette interprétation simple et directe, qui me prouve encore une fois qu'en musique le propos du Shaker song "simple gifts" est juste: "when true simplicity is gained, to bow and to bend you shan't be ashamed".

J'ai déjà entendu des interprétations qui m'ont plus emporté que l'enregistrement officiel de Janet Baker avec Barbirolli des Sea Pictures, à commencer par le concert de septembre 1981 dirigé par John Pritchard avec Janet Baker elle même.

Et puis, je peux aussi vous assurer que la toute jeune Sasha Cooke, c'est quelque chose dans cett oeuvre, et que ça ne rougit pas une seule seconde de la comparaison avec Janet Baker.

Pour les gens qui suivent le rugby depuis des décennies, ils se souviendront peut-être que, dans les tournées de l'équipe d'Angleterre dans l'hémisphère sud, c'était Land of Hope and Glory qui était joué avant le début des matchs en lieu et place de God save the Queen.

Il y avait de nombreux fils ouverts sur la musique d'Edward Elgar sur les anciens forums, notamment sur les oeuvres vocales et chorales: je n'ai pas le courage de reprendre ces discussions aujourd'hui.

Plusieurs très beaux romans ont pour sujet Edward Elgar. Outre celui dont j'avais parlé sur les anciens forums, le roman de Keith Aldritt qui traite de la passion amoureuse qui s'est développée entre un Elgar à l'âge du démon de midi et la jeune Dora Penny avec pudeur, mais aussi avec une certaine cruauté froide et clinique envers une certaine forme d'égocentrisme du compositeur. Le roman a pour titre Elgar on the Journey to Hanley.

[Theo B]

Mais mon intervention n'avait absolument rien d'ironique, Jacques. Je suis surpris que vous l'aysez comprise comme ceci.

[Jacques]

Mais mon intervention n'avait absolument rien d'ironique, Jacques. Je suis surpris que vous l'aysez comprise comme ceci.

J'en prends acte, Théo , et pardon de m'être trompé. Comme on peut justement voir un peu de "cirque" dans cette tradition, en tout cas dans la façon dont elle se manifeste à notre époque (certains participants à des groupes de discussion anglais sur la musique classique se sont d'ailleurs eux-mêmes indignés que la "Last Night of the Proms" de 2008 ait dépassé toute mesure à cet égard), je craignais que la vidéo que vous avez montrée et la manière dont vous l'avez présentée confortent les détracteurs de la musique d'Elgar dans cette idée qu'elle serait "de mauvais goût". Or, si certains trouvent à cette musique un côté quelque peu formel, ou académique, ou convenu (c'était mon cas avant que je me donne la peine de mieux la connaître), le reproche de mauvais goût (voire de "vulgarité") est bien le dernier que je lui adresserais.

Et merci, Tahar , pour votre témoignage et vos précieuses indications. Je relève juste que j'ai découvert Sea Pictures dans l'enregistrement suivant, réalisé en 1981 sous la direction du regretté Vernon Handley :




En ce qui concerne les oeuvres d'Elgar avec soliste(s), choeurs et orchestre, je signale aussi, à toutes fins utiles, ce disque que j'aime beaucoup :



On y trouve notamment The Spirit of England Op. 80 (avec successivement "The Fourth of August", "To Women" et "For the Fallen"), une oeuvre magnifique composée en 1917 en hommage à l'Angleterre aux prises avec les épreuves de la Première guerre mondiale. Il y a aussi la version beaucoup moins connue (pour choeur et orchestre mais sans soliste) de Land of Hope and Glory que le fondateur de la London Choral Society, Arthur Fagge, réarrangea et créa avec l'approbation d'Elgar en 1914, dans un esprit patriotique bien particulier (compte tenu de l'époque et des circonstances). C'est une version beaucoup plus sobre et recueillie que celle qu'on entend généralement (cf. Coronation Ode), et je la trouve pour ma part assez émouvante.

Jacques

[Theo B]

Mais Jacques, j'ai plutôt un a priori positif sur ce qui est formel et académique! Et voire des milliers de gens chanter quelque chose qui s'apparente à un hymne national, quand bien même ce ne sont pas mes compatriotes, est quelque chose qui me touche réellement.

[Tahar Mouslim]

On y trouve aussi les célèbres Marches "Pomp and Ciiconstance" qui méritent plus que le dédain ou la condescendance qu'on leur portent parfois! ( mais j'ai des goûts de ch****** et je ne suis pas mélomane )

Sir Georg Solti dans le coffret consacré à la musique d'Edward Elgar chez Decca - un coffret que je trouve à titre personnel plus intéressant comme possible introduction à la musique d'Elgar que les deux coffrets Boult et Barbirolli chez EMI - interprète les cinq marches de Pomp and Circumstance à la suite.

Le titre est une référence à Othello de Shakespeare, et les 4 premières ont été écrites comme une suite entre 1901 et 1907, la cinquième étant rajoutée en 1930.

Rien qui ne mérite condescendance à mon sens dans cette musique que Sir Georg unifie d'ailleurs dans son interprétation comme un poème symphonique épique, ce qui me semble être la vraie nature de cette musique.

Lorsque c'est joué droit, direct et simple (comme Elgar lui même ou Sir Solti), toute la noblesse et le caractère épique de cette musique saute aux oreilles: aux miennes, en tous cas .....

[Tahar Mouslim]

J'ajouterai que cet hymne Land of Hope and Glory de la Pomp and Circumstance March N 1 est la musique qui est jouée lors des Graduation High School Ceremonies en Angleterre et aux Etats-Unis (et aussi au Canada).

[Jacques]

Voici la vidéo que j'avais voulu montrer l'autre jour, autrement dit un petit film datant de novembre 1931 (il m'est à nouveau possible d'insérer des liens vers YouTube, bien que cela entraîne toujours ce dédoublement que je ne m'explique pas et qui m'agace - mais c'est déjà ça... ) :



Jacques

[thierry h]

Merci Jacques! C'est un document émouvant!

Il y a des fils partout, il s'agit probablement d'une retransmission radiophonique, et/ou d'un enregistrement ? ( ou alors un simple décors pour la pièce suivante : le Festin de l'Araignée! )

thierry

[Jacques]

Le vieil homme s'adressant de sa voix rocailleuse aux musiciens pour leur dire "please play this tune as if you never heard it before" et cette interprétation simple et directe, qui me prouve encore une fois qu'en musique le propos du Shaker song "simple gifts" est juste: "when true simplicity is gained, to bow and to bend you shan't be ashamed".

Oui, Thierry . C'est pour ça que je cite maintenant ci-dessus ce que Tahar avait observé avec beaucoup de pertinence à propos de ce film.

Comme j'ai placé peu après, sur le fil Respighi, une vidéo où l'on voit Richard Strauss dans des circonstances un peu... "particulières", je dirai en outre ceci : ce qu'il y a de réconfortant, avec Elgar, c'est qu'en le voyant sur cette vidéo - en effet très émouvante - on éprouve pour lui immédiatement à la fois de l'admiration et de la sympathie. S'agissant de ce dernier sentiment (la sympathie), il m'est en revanche bien plus difficile de l'éprouver à l'égard de Strauss, en tout cas dans les circonstances où il apparaît sur la vidéo qui lui est consacrée (même si voir et entendre le compositeur de Salomé, du Rosenkavalier et des Vier letzte Lieder a quelque chose d'assez impressionnant en soi).

Jacques

[Jacques]

Au post 28 du fil William Walton (section "Compositeurs"), j'ai dit tout le bien que je pensais du violoniste canadien James Ehnes, né en 1976, qui avait reçu au début de cette année un prestigieux Grammy Award pour son fantastique enregistrement des Concertos pour violon et orchestre de Korngold, Barber et Walton.

Au post 38 du fil consacré aux Sonates et Partitas pour violon seul de J. S. Bach (section "Discothèque), j'ai même reproduit l'article enthousiaste écrit sur ce même violoniste par Eric Taver, en page 88 du numéro de février 2008 de la revue Classica [ex-Répertoire]. C'était à la parution de l'enregistrement par Ehnes (pour Onyx) du magnifique Concerto pour violon et orchestre Op. 61 d'Edward Elgar. Et à propos de l'interprète, Taver n'hésitait pas à confirmer et à faire sienne l'appréciation suivante, déjà formulée douze ans auparavant par d'autres : un "talent phénoménal".

Or, ayant reçu et écouté aujourd'hui même ce très beau disque, ...



... je souscris pour ma part sans aucune réserve à une telle appréciation.

Dans le même numéro de cette revue, en donnant à l'album la note 9/10, Xavier Rey écrivait à son sujet ce qui suit :

"Le Concerto d'Elgar connut une lente gestation. Il ne vit le jour qu'en août 1910, c'est-à-dire trois mois avant sa création, par Fritz Kreisler, au Queen's hall de Londres, sous la direction du compositeur. Le violoniste avait prédit un franc succès à l'oeuvre qu'il considérait comme "le plus grand concerto pour violon depuis celui de Beethoven". Si Fritz Kreisler en est le dédicataire officiel, il ne fait guère de doute qu'Elgar pensait en l'écrivant à Alice Stuart-Wortley, fille du peintre John Everett Millais, avec laquelle il entretenait une amitié étroite. Il désigna deux des thèmes de l'oeuvre par l'intitulé "Windflower" (anémone des bois), sobriquet qu'il avait attribué à sa fidèle admiratrice. La partition de grande ampleur, très exigeante pour le soliste, d'une "pureté sans affectation" (Kreisler), comporte trois mouvements. L'Allegro initial, ardent et passionné, plus lyrique que démonstratif pour le soliste, ne comporte pas moins de six thèmes. L'Andante, d'un climat poétique mystérieux, fait succéder ses différents motifs en flux continu, comme dans le premier mouvement. L'Allegro molto final ne comporte que deux idées principales, dramatiques, ferventes, entrecoupées par l'unique cadence écrite comme une synthèse des thèmes de toute l'oeuvre.

"Un tel ouvrage exige un archet fulgurant et dominateur comme ceux d'un Albert Sammons (1929), d'un Yehudi Menuhin (1932), d'un Jasha Heifetz (1949), d'une Ida Haendel (1978), d'un Pinkas Zukerman (1992) ou d'un Nigel Kennedy (1997). James Ehnes connaît certainement tous ces enregistrements, mais se garde bien d'imiter qui que ce soit. Dominant toutes les difficultés de la partition, d'une totale intégrité, d'une constante humilité face au texte, toujours incandescente et passionnée, son interprétation ne doit rien à personne qu'à James Ehnes lui-même. Comme le fut jadis Adrian Boult, Andrew Davis, à la tête du Philharmonia, se montre un parfait exégète de la musique d'Elgar; que ce soit dans le Concerto ou dans la Sérénade pour cordes Op. 20, il fait modeler les phrases et les unit les unes aux autres de façon subtile et très élégante. Un très beau CD pour une oeuvre somme toute assez méconnue."

Jacques

[thierry h]

Merci Jacques!

Ce violoniste est formidable je vais écouter ce disque! Mais connaissez vous la version de Hahn et Davis que je trouve très belle ( la version ) ?

thierry