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Discussion: Chabrier

  1. #1
    Membre Avatar de Antonin
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    Chabrier

    Voilà un compositeur dont on parle fort peu, et dont je connais... et bien rien du tout. J'aimerai bien me pencher un peu sur le sujet... Donc si vous avez des suggestions, oeuvres, interprétations, je suis preneur.
    Merci !
    Antonin

  2. #2
    Membre Avatar de Alfredo
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    En CD:

    Belle anthologie piano par Alain Planès.
    Très belle anthologie orchestre par John-Eliott Gardiner.
    Superbe enregistrement de "L'étoile" chez EMI dirigé par le même.

    Cela fait un bon début.

  3. #3
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Un chouette Cd aussi (c'est le seul que je connaisse ), Paul Paray dans la collection Mercury Living Presence, il s'agit aussi d'une anthologie orchestrale

  4. #4
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    L'Etoile par l'Opéra du Rhin

    L'Etoile est au programme de l'Opéra du Rhin. A Mulhouse fin mars; je m'en réjouis.

  5. #5
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Un chouette Cd aussi (c'est le seul que je connaisse ), Paul Paray dans la collection Mercury Living Presence, il s'agit aussi d'une anthologie orchestrale

    Salut à tous, Philou,

    effectivement, l'anthologie orchestrale enregistrée par Paul Paray à Detroit est superbe, comme l'intégralité de cette série:

    :

    Même si je ne l'ai pas racheté, je signale pour ceux pour qui ce serait la première fois, que Mercury a fait reparaitre ce disque en SACD Hybride.

    Ce qui n'est pas indiqué, c'est que le disque se termine par la plus bluffante lecture de la Suite en fa d'Albert Roussel, d'une rythmique, d'une clarté et d'une hauteur de vue exceptionnelles.

    Le programme Chabrier est du même tonneau: noblesse, clarté, sens du rythme dans España notamment.

    Bref, même si je ne suis pas objectif sur cet artiste, le French Gentleman du Tréport démontre de nouveau qu'il est un musicien hors du commun.

  6. #6
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
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    Citation Envoyé par Alfredo Voir le message
    Belle anthologie piano par Alain Planès.
    Tout à fait d'accord avec la beauté de ce disque:



    A signale qu'il se termine par une remarquable interprétation de A la manière de...Chabrier de Maurice Ravel.

    Je tiens à signaler, en complément, une lecture très personnelle de l'oeuvre pour piano de Chabrier, faite pour Naxos par le pianiste-compositeur Georges Rabol.

    Ces trois volumes sont épuisés, et pas maintenus au catalogue par Naxos, et c'est dommage: on les trouve dans les circuits d'occasion cependant:







    C'est clairement une lecture de compositeur, avec quelques idiosyncrasies et quelques options étonnantes dans certaines pièces pour piano seul, mais c'est une lecture vivante, roborative, et qui aime cette musique.

    C'est surprenant - et vraiment dommage en l'occurence - que Naxos, qui maintient son catalogue en général, n'ait pas réédité cette série de disques et laisse en jachère d'une façon générale sa collection de musique française Patrimoine.

  7. #7

    Re : Chabrier

    Le disque de Planès est effectivement très bon. Ceux de Rabol, je ne les connais pas. Mais j'ai écouté hier soir le premier disque, consacré à Chabrier, du coffret EMI de Marcelle Meyer. Une merveille.
    Quant au reste de sa musique, je suis ignare...

  8. #8
    Membre Avatar de Zimrilim
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    Re : Chabrier

    Citation Envoyé par vernin Voir le message
    Le disque de Planès est effectivement très bon. Ceux de Rabol, je ne les connais pas. Mais j'ai écouté hier soir le premier disque, consacré à Chabrier, du coffret EMI de Marcelle Meyer. Une merveille.
    Quant au reste de sa musique, je suis ignare...
    Question piano de Chabrier, Marcelle Meyer est à mon avis, malgré d'autres bonnes versions encore inégalée.

  9. #9
    Membre Avatar de Jacques
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    Emmanuel Chabrier (1841-1894), voilà encore un compositeur dont le fil dormait depuis plus de trois ans. Alors que ce musicien était, selon Paul Verlaine, "gai comme les pinsons et mélodieux comme les rossignols" ().

    "Gai comme les pinsons" ? Heu ()... pas toujours, à vrai dire... Chabrier avait un fils très paresseux contre lequel il lui arrivait (je ne retrouve hélas plus ma source) de piquer des colères épiques, s'agitant, hurlant, pleurant, se jetant même par terre, au point de terroriser toute sa maisonnée ().

    Il ne se souciait pas non plus toujours de la bienséance... Comme lors de ce dîner auquel il participait, où il s'étonna bien fort devant une dame très chic qu'elle pût manger des asperges, alors que, comme chacun le sait, ça donne ensuite aux urines une odeur assez déplaisante (... ).

    Cela dit, à propos de la musique pour piano de Chabrier, et sans aller jusqu'à prétendre qu'ils égalent ceux de Marcelle Meyer, je voulais juste montrer d'autres enregistrements que j'aime bien : l'intégrale Arion très complète en trois disques par Alexandre Tharaud (avec Aleksandar Madzar pour les pièces à quatre mains et pour deux pianos -- NB : on y trouve deux transcriptions d'España, celle pour deux pianos par Chabrier lui-même et une autre pour piano seul par Tharaud), ainsi qu'un beau récital par Désiré N'Kaoua sur un disque du label Solstice.

    Voici ces enregistrements :






    Jacques

  10. #10
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    Je ne connais pas sa musique pour piano mais je regrette seulement qu'il n'ait pas plus écrit pour l'orchestre...

    Ses opéras sont admirables : Briséis, Gwendoline (malgré le livret de Catulle-Mendès qui semble avoir un sens très limité de la musicalité) et par dessus-tout L'Etoile : l'enregistrement de Gardiner avec Alliot-Lugaz et Bacquier est sublime de bout en bout.

    Pour le Roi malgré lui je garde un souvenir plutôt mitigé d'une représentation à l'Opéra Comique il y a deux (?) ans. J'aimerais bien réécouter cet opéra mais je ne sais pas vers quelle version me tourner.

  11. #11
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    C'est en effet un problème quasi insoluble: la seule version reportée au CD est l'ignoble live France-Musique de Dutoit, avec Henrickxs et Quilico. Elle est heureusement introuvable; c'était un live de concert, sans les dialogues, ce qui fait que ni les chanteurs ni l'auditeur ne comprennent de quoi il s'agit.
    Il doit exister une captation de Lyon (2005) d'assez bonne facture.

  12. #12
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    Citation Envoyé par Fred Audin Voir le message
    C'est en effet un problème quasi insoluble: la seule version reportée au CD est l'ignoble live France-Musique de Dutoit, avec Henrickxs et Quilico. Elle est heureusement introuvable; c'était un live de concert, sans les dialogues, ce qui fait que ni les chanteurs ni l'auditeur ne comprennent de quoi il s'agit.
    J'ai failli acheter cette version, l'ayant vue jadis chez un disquaire. Heureusement que j'y ai finalement renoncé ()...

    Cela dit, Chabrier était un fervent wagnérien (il se pâmait, pleurait à l'écoute de certains passages des opéras du "Maître de Bayreuth"). C'était beaucoup moins le cas de Fauré, en revanche.

    Mais comme ils avaient tous deux de l'humour, ces compositeurs ont chacun commis une petite chose joyeuse et des plus iconoclastes (). Pour Chabrier, ses Souvenirs de Munich - Quadrille sur des thèmes de Tristan et Yseult. Pour Fauré, ses Souvenirs de Bayreuth - Quadrille sur des thèmes du Ring de Wagner.

    Voici, désopilantes dans l'un et l'autre cas, une version orchestrée de l'oeuvre de Chabrier, suivie de la version originale pour piano à quatre mains de celle de Fauré, en collaboration avec Messager ( ) :

    [/URL]

    [/URL]


    Inspiré plus "sérieusement" par Wagner, Chabrier a composé un opéra en deux actes et trois tableaux, Gwendoline, sur un poème de Catulle Mendès et dédié à «Madame la Comtesse de Narbonne-Lara» (). J'en montre ci-dessous une jolie version (dos du coffret), réalisation tchéco-slovaco-française enregistrée à Bratislava les 19 et 20 janvier 1996, suivie d'une vidéo permettant d'entendre son Ouverture enregistrée en 1961 par l'Orchestre National de la Radiodiffusion Française sous la direction de Sir Thomas Beecham :



    [/URL]

    Les circonstances de la création de Gwendoline sont décrites comme il suit par Roger Delage dans la brochure jointe au coffret de 1996 :

    "(...) Chabrier travailla [à cet opéra] de 1879 à 1885. En vain, et malgré l'appui de quelques-uns de ses amis, tenta-t-il de faire jouer Gwendoline à l'Opéra [de Paris] : sa réputation de «wagnérien» et de compositeur sulfureux faisait peur aux directeurs. Charles Lamoureux, espérant vaincre leur réticence et attirer l'attention du public sur les beautés de cette originale partition, en fit entendre plusieurs fragments. Le 9 novembre 1884, il donnait «Scène et légende pour soprano et choeur de femmes» et, un an plus tard, le Prélude du second acte. «Il y a dans dans cette préface symphonique, très largement développée, écrivait Ernest Reyer dans le Journal des Débats, un souffle puissant; les timbres y sont accouplés de la façon la plus ingénieuse et avec une rare habileté. Mais pour voir clair du premier coup dans une composition aussi touffue et d'un style aussi serré, il faut avoir l'oreille extrêmement exercée et une dose d'eclectisme que les pieux sectateurs d'une certaine école ne posséderont jamais. Ceux-là traitent M. Chabrier de wagnérien, et tout est dit

    Évincée de l'Opéra, Gwendoline fut accueillie d'enthousiasme par le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles. À la première, le 10 avril 1886, le succès fut complet et le compositeur, acclamé, dut venir saluer plusieurs fois. «Castallat nous a raconté hier et contrefait les rappels de Chabrier sur la scène de la Monnaie, écrivait son ami Paul Lacome à sa femme peu après. Il y avait bien longtemps que je n'avais autant ri. C'était si drôle que toute la salle se tordait

    (...) À l'exception du succès fracassant d'España à sa création chez Lamoureux en 1883 et qui l'avait, du jour au lendemain, rendu célèbre, le destin n'avait guère souri à Chabrier. Après cinq représentations et en dépit du succès qu'elle y remportait, Gwendoline dut quitter la scène de la Monnaie, son directeur ayant été contraint de déposer son bilan. Du moins Chabrier espérait-il que le chaleureux accueil qu'on avait fait à son ouvrage lui ouvrirait les portes de l'Opéra de Paris. Cette fois-ci encore, l'Opéra resta sourd.

    C'est alors que, grâce à son ami le ténor Van Dyck, Chabrier connut Felix Mottl, le célèbre chef d'orchestre wagnérien qui avait fait de son théâtre de Karlsruhe l'un des plus prestigieux d'outre-Rhin. Enthousiasmé par Gwendoline, il s'empressa de la donner le 30 mai 1889. L'exemple fut suivi par plusieurs grandes scènes allemandes, notamment par celle de Munich dirigée par Hermann Levi.

    Quand, enfin, l'Opéra de Paris consentit à l'accueillir, son auteur, déjà touché par l'aile de la mort, ne pouvait plus vraiment se réjouir de cet événement qu'il avait si ardemment et si longtemps désiré. La première, en présence de Sadi Carnot, Président de la République, fut un triomphe.

    Évoquant plus tard cette soirée, André, le second fils du compositeur, écrira : «... Mon pauvre père ne savait plus ! Il applaudissait comme si se fût jouée l'oeuvre d'un autre. [...] Il riait pour rien, puérilement, les bravos montaient vers lui, on nous regardait, et dans l'ombre, enfoncée dans un coin, notre mère sanglotait et nous pleurions tous deux en voyant ses larmes. Lui ne se souciait de rien, il était sans pensée et sans force. Ce fut une heure effroyable.»"


    Jacques


  13. #13
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    Une petite réflexion du "sacré Claude D." sur Emmanuel Chabrier, dans une lettre à Paul Huvelin de décembre 1916 :

    "(...) Chabrier, si merveilleusement doué pour la muse comique (...)."

    Jacques

  14. #14
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    Le compositeur anglais Constant Lambert, grand amateur de Chabrier, a écrit dans son livre Music Ho! "Chabrier a malheureusement passé la moitié de sa vie à essayer de devenir un Wagner français". De fait, on se souvient plus de lui pour España ou pour les Pièces pittoresques que pour Gwendoline. Chabrier réussit-il à donner vie au livret? Le nom de Catulle Mendes m'inquiète un peu...

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  15. #15
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    peut-être moins que pour Briséis (enfin l'acte qui reste) mais pour ce dernier Mendès n'était pas seul (il y avait Ephraïm Michael à la base).
    J'aime beaucoup Gwendoline tout de même. La grande difficulté est d'avoir des interprètes convenables et si l'ouverture est beaucoup enregistrée (elle n'a pas grand chose à voir avec le reste d'ailleurs) pour l'opéra on a guère le choix qu'entre deux versions, assez difficiles à trouver.

  16. #16
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    Citation Envoyé par Fred Audin Voir le message
    peut-être moins que pour Briséis (enfin l'acte qui reste) mais pour ce dernier Mendès n'était pas seul (il y avait Ephraïm Michael à la base).
    De Briséis, j'ai cette version :



    La reproduction qui orne la couverture vient du tableau intitulé "La Toilette d'Esther", peint en 1841 par Théodore Chassériau (1819-1856).


    Voici encore deux belles vidéos, avec "du Chabrier pur sucre" () :

    - sur la première, l'Ode à la Musique, interprété aux Proms de Londres en 2009 par le BBC Symphony Orchestra et le BBC Symphony Chorus dirigés par Jiří Bĕlohlávek (soliste : Ailish Tynan, soprano);

    - sur la seconde, España (pourquoi pas ?), avec l'Orchestre de la Radio-Télévision Espagnole sous la baguette d'Igor Markévitch.

    [/URL]

    [/URL]


    Jacques

  17. #17
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Bonjour.

    Le compositeur anglais Constant Lambert, grand amateur de Chabrier, a écrit dans son livre Music Ho! "Chabrier a malheureusement passé la moitié de sa vie à essayer de devenir un Wagner français". De fait, on se souvient plus de lui pour España ou pour les Pièces pittoresques que pour Gwendoline. Chabrier réussit-il à donner vie au livret? Le nom de Catulle Mendes m'inquiète un peu...

    Oui la musique de Chabrier est vraiment excellente, après l'Etoile c'est l'opéra que j'ai préféré (Briséis est trop court, hélas). Par contre le livret est un peu spécial, le style est assez grandiloquent, mais surtout je trouve que la manière dont s'organise les vers "heurte" ou "bride" les envolées lyriques du musicien. En fait j'ai l'impression que le poète n'entend pas grand chose au chant : il écrit un poème pouvant être déclamé mais difficilement chanté. Je ne connais que la version Penin montrée par Jacques un peu plus haut et qui est excellente.

  18. #18
    Membre Avatar de Jacques
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    Comme la version originale pour piano à quatre mains de Souvenirs de Munich n'était pas encore (ou presque) représentée sur YouTube, j'en ai mis des extraits tirés de l'intégrale Tharaud ().

    De cette musique joyeuse et "iconoclaste", Roger Delage nous dit ceci :

    "Ce serait oublier que l'humour est l'une des formes familières - et peut-être même la plus authentique - de l'admiration que de s'étonner qu'un wagnérien aussi fervent que Chabrier ait signé Souvenirs de Munich, Quadrille sur les thèmes favoris de Tristan et Isolde de Richard Wagner.

    Est-ce uniquement l'admiration qui a suscité la composition de ce Quadrille ? Avec cette «charge», Chabrier ne voulait-il pas se débarrasser d'un amour trop oppressant en brisant l'idole ? Car enfin, si ce quadrille est un jeu, c'est un jeu de massacre. Une tradition veut qu'à la fin d'un repas entre wagnériens présidé par Hans von Bülow, premier époux de Cosima, celui-ci se soit écroulé, suffoqué d'indignation en entendant Chabrier attaquer son quadrille []. Quoi qu'il en soit, Souvenirs de Munich - dédié à Antoine Lascoux, juge mélomane, animateur du célèbre «Petit Bayreuth» - témoigne des rapports ambigus que Chabrier a entretenus avec l'œuvre de Wagner.

    On se pose la question : ce Quadrille date-t-il du retour de Chabrier de Munich où l'audition de Tristan, en 1880, l'avait bouleversé ?

    Nous ne pouvons l'affirmer. Si la lettre que le compositeur adresse à ses éditeurs le 17 juillet 1887 concerne Souvenirs de Munich et non un autre quadrille qui nous est resté inconnu, on peut penser qu'il est postérieur : «Pourquoi Costallat ne me parle pas de ce quadrille ? Je m'étonne qu'il ne vous plaise pas; (...) c'est alors qu'il n'y en a pas un bon à faire avec cet ouvrage, car je défie qui que ce soit d'en faire un meilleur et surtout plus dansant». Ses éditeurs restèrent sourds et ne le publièrent pas. Il ne paraîtra que vingt ans après la mort de son auteur."


    Voici ces extraits :

    [/URL]


    Jacques

  19. #19
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    A quadrille, quadrille et demi!

    [/URL]

    (j'adore celui-là aussi...)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  20. #20
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    (j'adore celui-là aussi...)
    Tout comme moi .

    J'ajoute que si le quadrille de Chabrier ne m'avait pas tellement surpris, vu la personnalité singulière du compositeur (je me réfère par exemple à cette caricature le montrant avec des bouteilles de vin par terre à gauche de son piano ), j'ai en revanche été totalement pris de court en découvrant plus tard celui de Fauré (en collaboration avec Messager).

    Autrement dit, le caractère habituellement plus réservé de Fauré ne m'avait guère préparé, de sa part, à un humour au moins aussi piquant que celui de Chabrier.

    Jacques

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