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Discussion: Brahms, Ouverture Tragique

  1. #21
    Membre Avatar de Theo B
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    L'espace d'un instant j'ai cru que j'avais oublié d'avoir Ancerl, mais non, ce n'est pas sur le disque 2e Symphonie/Double Concerto... Donc, oui je te le piquerai, heu, au prochain concert du National, et l'autre version Monteux m'intéresse bien aussi - en fait peut-être plus! Je te ramène ce que tu veux en échange.

  2. #22
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    L'espace d'un instant j'ai cru que j'avais oublié d'avoir Ancerl, mais non, ce n'est pas sur le disque 2e Symphonie/Double Concerto... Donc, oui je te le piquerai, heu, au prochain concert du National, et l'autre version Monteux m'intéresse bien aussi - en fait peut-être plus! Je te ramène ce que tu veux en échange.
    Je vais vérifier mais je crois qu'elle est couplée avec le premier pour piano dans l'édition Ancerl Gold! Dans l'édition timbrée du centenaire de la Philharmonie Tchèque elle était couplée avec la première symphonie!
    Au rayon Brahms/Ancerl il n'y a guère que la seconde symphonie et le Double avec le grand Navarra qui soient pour moi audible! Pour les autres interprétations j'ai vraiment beaucoup de mal! Mais je suis un peu sourd...

  3. #23
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    Le plus grand ..... mais il n'a pas gravé l'ouverture Tragique en question .....
    Dominique

  4. #24
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    Mes références dans cette oeuvre:


    Maazel à Berlin. Tout va à 100 à l'heure. C'est maitrisé, peut être un rien baclé parfois mais que d'énergie !

    Karajan, dans toutes ces versions, la viennoise encore plus, nous livre une version superieurement maitrisé. Quelle tension à Vienne !

    Sanderling à Dresde. Proche de Klemperer, mais avec un orchestre superieur. Les 5 dernières minutes sont glaciales.

    Dohnanyi à Cleveland, Haitink à Amsterdam, Bohm à Vienne, Sawallisch à Londres sont également très grands.

    Muti, Levine et Giulini ne sont pas à mes oreilles au niveau des sus cités.

  5. #25
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    Citation Envoyé par thierry h Voir le message
    Je vais vérifier mais je crois qu'elle est couplée avec le premier pour piano dans l'édition Ancerl Gold! Dans l'édition timbrée du centenaire de la Philharmonie Tchèque elle était couplée avec la première symphonie!
    Au rayon Brahms/Ancerl il n'y a guère que la seconde symphonie et le Double avec le grand Navarra qui soient pour moi audible! Pour les autres interprétations j'ai vraiment beaucoup de mal! Mais je suis un peu sourd...
    Bonjour Thierry,

    Ce sont en effet ses meilleurs enregistrements Brahms, du moins chez supraphon, mais l'ouverture tragique est du même niveau. Ces enregistrements des symphonies en ut mineur (Brahms 1 et Beethoven 5) sont toujours beaucoup plus lents, majestueux.

    Monteux chez Tahra et chez Philips :

    Version Tahra 14 mai 1962 avec le Concertgebouw
    Version Philips : 28 nov. /1er déc. 1962 LSO

    Il existe une troisième version (parmi les éditées) Monteux à San Francisco (M&A) de 1949 en 12'26 que je dois encore écouter, j'avance tout doucement dans ce gros coffret

    Parmi les versions à "vitesse plus raisonnable" Sanderling et la Staatskapelle de Dresde sont très très beaux et sont fils Thomas à la tête du Philharmonia pas facile au premier abord, mais gratifiante à la réécoute

  6. #26
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    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    Bonjour Thierry,

    Ce sont en effet ses meilleurs enregistrements Brahms, du moins chez supraphon, mais l'ouverture tragique est du même niveau. Ces enregistrements des symphonies en ut mineur (Brahms 1 et Beethoven 5) sont toujours beaucoup plus lents, majestueux.

    Monteux chez Tahra et chez Philips :

    Version Tahra 14 mai 1962 avec le Concertgebouw
    Version Philips : 28 nov. /1er déc. 1962 LSO

    Il existe une troisième version (parmi les éditées) Monteux à San Francisco (M&A) de 1949 en 12'26 que je dois encore écouter, j'avance tout doucement dans ce gros coffret

    Parmi les versions à "vitesse plus raisonnable" Sanderling et la Staatskapelle de Dresde sont très très beaux et sont fils Thomas à la tête du Philharmonia pas facile au premier abord, mais gratifiante à la réécoute
    Merci à vous!

    Mais n'hésiter pas à venir nous parler de ce coffret Monteux! S'agit il des bandes éditées il y a une bonne dizaine d'années par RCA pour le centenaire Monteux ? Il y a des bijoux là dedans!

    thierry

    ( Au rayon Monteux, Tahra vient de dénicher une Grande de Schubert inédite et qui date du début des années 60 je crois. C'est le seul enregistrement de cette oeuvre que nous disposions de lui. On m'en a dit beaucoup de bien! )

  7. #27
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    Citation Envoyé par thierry h Voir le message
    Merci à vous!

    Mais n'hésiter pas à venir nous parler de ce coffret Monteux! S'agit il des bandes éditées il y a une bonne dizaine d'années par RCA pour le centenaire Monteux ? Il y a des bijoux là dedans!

    thierry

    ( Au rayon Monteux, Tahra vient de dénicher une Grande de Schubert inédite et qui date du début des années 60 je crois. C'est le seul enregistrement de cette oeuvre que nous disposions de lui. On m'en a dit beaucoup de bien! )
    Bonjour Thierry,

    C'est un coffret 13 cd's d'enregistrements publics (Sunday Evenings, M&A), tout à fait complémentaire du coffret RCA dont j'ai quelques disques. Avec énormément (plus de 90% du coffret) d'enregistrements inédits dans la discographie de Pierre Monteux.

    San Francisco est beaucoup plus impressionnant en studio pour RCA que dans ses enregistrements publics. Mais vous avez un orchestre qui se donne corps et âme à Monteux (directeur de 1937 à 1952) et serait prêt à mourir sur scène pour lui. Monteux le leur rendait bien et avait coutume de les encourager avec des "Come on boy's". Quelques magnifiques individualités dans les pupitres de l'orchestre dont Naoum Blinder 1er violon remarquable.

    Sur les 6 premiers cd's écoutés (Beethoven, Mozart-Haydn, R. Strauss, Wagner, Liszt, Berlioz), seul le R. Strauss est en retrait, l'orchestre pioche dans ses réserves et ça s'entend. Ses Wagner sont meilleurs, mais disons que c'est un ton en dessous de ce que fait l'orchestre de la NBC avec Toscanini en public.

    Les ouvertures de Beethoven (Egmont, Maison, Leonore III) sont superbes, la 5e de Beethoven bien (je trouve ses interprétations de cette symphonie en retrait par rapport aux 2, 4, 6, 7 et 8 avec San Francisco, LSO et Vienne). Ses Mozart (Don Giovanni, Flûte, Enlèvement, symphonie 35, Haydn 88) sont une révélation et font regretter qu'il n'ait pas pu enregistrer ces opéras intégralement. Sa Rhapsodie Hongroise n°2 de Liszt aurait pu servir comme bande sonore pour le dessin animé de Tom & Jerry, c'est tout à fait hilarant et déjanté. Berlioz TB. Prochain cd Mendelssohn (ouvertures + Italienne).



    Je veux bien vous croire pour cette 9e de Schubert, elle est sur mes tablettes, car il en existe un autre enregistrement de 1960 à Philadelphie qui est également très beau.
    Dernière modification par hideux67 ; 01/10/2008 à 16h58.

  8. 01/10/2008 16h56
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    déplacé dans le fil dédié

  9. #28
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    Voici le contenu de ce coffret :

    CD-1192 (13) Sunday Evenings with Pierre Monteux: Broadcast performances from California, 1941-1952.
    All Performances with The Standard Symphony Orchestra (San Francisco). CD No. 1 (78:13) BEETHOVEN: Consecration of the House Overture - Symphony No. 5 Prometheus Adagio - Egmont, Fidelio & Leonore No. 3 Overtures. CD No. 2 (75:51) MOZART: Don Giovanni Overture - Symphony in D, Haffner Piano Concerto in A (exc.) (W. Kapell, soloist) - Die Zauberflöte Overture - Die Entführung Aus Dem Serail Overture GLUCK: Iphigénie en Aulide Ouverture HAYDN: Symphony No. 88. CD No. 3 (70:12) R. STRAUSS: Don Juan - Tod und Verklärung - Till Eulenspiegels Lustige Streiche - Der Rosenkavalier Suite. CD No. 4 (66:33) WAGNER: Parsifal (exc.) - Die Meistersinger von Nürnberg (exc.) Der Fliegende Holländer (exc.) - Tristan und Isolde (exc.). CD No. 5 (61:54) WAGNER: Die Walküre (exc.) - Siegfried (exc.) - Götterdämmerung (exc.) - Rienzi Overture LISZT: Les Préludes - Hungarian Rhapsody No. 2. CD No. 6 (74:02) BERLIOZ: Roman Carnival Overture - The Trojans Prelude - L’enfance du Christ (exc) - La Damnation de Faust (exc.) - Romeo and Juliet (exc.) - The Corsair Overture. CD No. 7 (70:14) MENDELSSOHN: Ouverture Die Fingals-Höhle - Symphony No. 4 - Ouverture zu Ruy Blas - TCHAIKOVSKY: Romeo and Juliet Overture-Fantasy - BRAHMS: Five Waltzes from Op. 39 (arr. Hertz). CD No. 8 (76:27) ROSSINI: L’Italiana in Algeri Overture - BRAHMS: Symphony No. 1 (exc.) - THOMAS: Mignon Overture - DUKAS: L’Apprenti Sorcier - MESSIAEN: L’Ascension - SIBELIUS: Valse Triste BRAHMS: Tragic Overture - WEBER: Euryanthe Overture SOUSA: The Stars and Stripes Forever. CD No. 9 (75:51) BORODIN: Polovetsian Dances from Prince Igor RIMSKY-KORSAKOV: Christmas Eve Suite - Russian Easter Overture - Capriccio Espagnol - GLAZUNOV: Scènes de Ballet RACHMANINOFF: Symphony No. 2 (exc.). CD No. 10 (74:59) FRANCK: Prelude, Chorale and Fugue (arr. Pierné) - Rédemption - Psyche Suite (exc.) - Symphony in d. CD 11 (1:19:12) GRETRY: Cephale et Procris - NICOLAI: Merry Wives of Windsor Overture - MASSENET: Phedre - FALLA: 3-Cornered Hat Suite ROSSINI: William Tell Overture - WAGNER: Tannhäuser Overture - RESPIGHI: Fountains of Rome. CD 12 (1:11:47) BEETHOVEN: Piano Concerto No. 3 in c, Op. 37 mvt 1 (Solomon) - SCHUBERT-LISZT: Wanderer Fantasy (Lili Kraus, piano) - TCHAIKOVSKY: Piano Concerto in Bb minor, Op. 23 mvt 1 (Cherkassky) - BRAHMS: Concerto for violin and cello in a, Op. 102 mvt 1 (Naoum & Boris Blinder). CD 13 (1:13:59) WALTON: Façade Suite - SCHUMANN: Symphony No. 4 in d, Op. 120 - MOZART: Symphony No. 41 in C, K 551 - ALFANO: Aria from Resurrection - SIBELIUS: Pohjola’s Daughter - CHADWICK: Jubilee Released with the kind cooperation of Nancie Monteux-Barendse and The Pierre Monteux School for Conductors and Orchestra Musicians

  10. 01/10/2008 17h06
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    déplacé dans un fil dédié

  11. 01/10/2008 17h09
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  12. #29
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    J'ai bien du écouter 25 versions de la Pastorale, et aucune à mes oreilles ne souffre d'être compararée à celle de Monsieur Monteux (à Vienne).. Le reste de ses enregistrements viennois et londoniens me sied un peu moins, et je ne connais pas encore ceux de San Francisco. Poil au dos. Mais enfin ce n'est point le sujet!
    Bon Théo est sûr d'avoir son bon point si, et seulement si, il réécoute les sublimes 2ème et 7ème symphonies à Londres!
    Un fil de discussion sur Pierrot les belles bacchantes ça peut se faire!

    EDIT : c'est donc fait!

  13. 01/10/2008 17h20
    Motif
    intendance

  14. #30
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Bah oui faudrait déplacer tes messages, garçon!
    Information : Mes messages ne sont jamais déplacés!

  15. #31
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    - Schuricht/Radio Bavaroise
    L'un des incipit les plus excitants, car rapide et avec des attaques farouches aux premiers violons - malheureusement ces derniers dominant trop le quintette; petite harmonie magnifique sur le premier développement, cuivres globalement beaucoup moins bons. Version fort rapide, mais comme souvent avec Schuricht accusant quelques défauts de tenue rythmique (aux V1 encore), et un manque d'assise sur les basses.

    - Monteux/Concertgebouw
    En concert. Impressionnant de profondeur et d'assise, une des versions les plus fortes aux timbales et aux contrebasses. L'harmonie ne suit pas toujours et il y a des incidents - non rédhibitoires. L'excitation du concert est évidente, mais contrairement à Schuricht et comme presque tout le monde, Monteux ralentit trop dans le développement central. Cela reste tout de même remarquable de tenue et d'intelligence de phrasés.

    - Karajan/Vienne
    Absolument superbe, flamboyant, clairement une référence. Tenue rythmique exemplaire, cas quasi unique à ce tempo allant, cordes, timbales et cors extraordinaires. Brillant unique de l'orchestre. On aimerait simplement que Karajan mette parfois plus en valeur les bois, ce qui n'a jamais été son fort, certes. Mais il y a une continuité du discours, une respiration évidente, et un souffle épique permanent que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Un très grand cru Brahms/Karajan que ce disque, avec la magnifique 1ère Symphonie qui l'accompagne.

    - Giulini/Philharmonia
    Très bien, mais l'orchestre n'est pas toujours idéal, et il y a parfois du relâchement rythmique.

    - Klemperer/Philharmonia
    Exceptionnellement clair et droit, sans surprise... c'est admirable de maîtrise de conception et de direction, mais l'orchestre n'est pas assez caractérisé et manque de tranchant à l'harmonie (grande et petite).

    - Giulini/Chicago

    Plus engagé qu'avec le Philharmonia, plus rapide et tendu, cela aurait pu être la meilleure version de Giulini, mais... l'orchestre est moyen à tous les pupitres, malheureusement.

    - Haitink/Concertgebouw
    J'aime beaucoup au début: version acérée, directe, assez proche de Schuricht et Karajan dans l'esprit, se situant entre les deux pour ce qui est de la tenue rythmique. Il y a un vrai climat, sombre et fantastique. L'orchestre est beau, poétique et engagé, mais il y a quelques imperfections, et la tension retombe un peu au milieu bien que le ralentissement ne soit pas excessif ici. Un peu didactique à partir de là.

    - Böhm/Vienne
    Superbe. Peut-être le pus bel orchestre de ce comparatif, le plus équilibré et riche en couleurs (le dernier accord est à tomber de beauté): le début du développement aux bois est introduit et soutenu de façon magnifiquement claire, c'est rare et en dit long. Les plans sonores sont magnifiquement gérés, et c'est net et précis, les couleurs naturelles donnant le climat fantastique sans que le chef n'ait à apporter de surplus artificiel. La grande classe. Seules réserves, l'entrée de la coda n'est pas assez enlevée, et la section centrale toujours un peu trop lente. De toutes les versions, avec Haitink/Boston, celle pour laquelle le qualificatif "noble" se présente le plus spontanément.

    - Haitink/Boston
    Curieuse version qui met du temps à démarrer et ne se révèle vraiment (après encore un développement trop alangui) que dans la dernière section à partir de la réexposition du thème majeur. Peut-être le plus bel orchestre avec Böhm, Karajan et Levine, superbement "balancé", avec le ciselé unique des cordes de Boston. Cela finit beaucoup plus fort que cela n'a commencé. Très recommandable pour l'excellence absolue de l'équilibre orchestral du début à la fin.

    - Giulini/Vienne
    C'est bien sûr trop lent, mais curieusement, l'effet "pervers" (mais bienvenu) est que l'on ne change pas complètement de tempo au milieu). La tenue rythmique reste satisfaisante et il y a certaines qualités rares, comme la mise en valeur des cors à des endroits inhabituels. Cela reste très prenant, notamment les dernières minutes, oppressantes.

    - Levine/Vienne

    En concert;.On a encore la signature de Vienne dès le départ, avec cette tenue des voix intermédiaires idéale. La direction est plus caractérisée que Böhm, le lyrisme plus appuyé que presque partout ailleurs, mais cela passe: (réserve de) puissance étourdissante dans cette version, encore supérieure à Karajan, Böhm, et Giulini avec le même orchestre. Mais une nouvelle fois, on ralentit trop dans le développement central. Mais tout de même, de toutes les versions, sans doute la coda la plus dévastatrice, un tremblement de terre au début.

    - Abbado/Berlin
    Version fouillée et lyrique, qui débute remarquablement bien dans un tempo rapide. Cela musarde un peu trop ensuite, malgré plein (trop) d'idées scrutant le texte parfois au détriment de la continuité. L'ensemble schématise un peu trop la tension/détente. Mais il y a quantité de moments remarquables cependant.



    Bilan: Karajan l'emporte assez nettement. C'est pas tous les jours, alors faut le dire. Les priorités me semblent ensuite Böhm, Haitink/Boston et Levine, les trois plus beaux orchestres. Il n'est pas impossible que ces quatre versions bénéficient aussi de prises de son toutes supérieures à la moyenne. Monteux est un très beau complément.
    Quelques compléments qui ne bouleversent pas le résultat je pense, du moins au sommet du comparatif précédent.

    - Mengelberg/Concertgebouw
    Désolé, obsédé-des-incunables, ça ne va pas du tout! Beaucoup trop lent, et des fluctuations hors de propos. L'orchestre est engagé mais ça ne suffit pas à faire tenir l'ensemble. J'aime beaucoup Mengelberg, mais nettement plus dans Beethoven, Mahler ou Tchaikowsky que dans Brahms, où il me déçoit presque toujours.

    - Van Beinum/Concertgebouw
    Ah ce cher Van Beinum! Eh bien c'est très bien, mais pas tout à fait comme je l'attendais, d'où une petite réserve quand même. C'est assez lent, l'orchestre est magnifique évidemment, mais dans le genre, je préfère Böhm. Je pensais que Van Beinum faisait quelque chose de plus tendu et plus irrésistiblement lyrique ici, comme dans sa fabuleuse intégrale des symphonies...et du coup, mini-déception. Mais celle-là, je la réécouterai, c'est sûr.

    - Toscanini/Philharmonia
    ...acheté sur le conseil de l'obsédé-des-incunables... je ne regrette pas, c'est bien, la rapidité ne me dérange pas du tout, mais il manque des choses dans la pâte orchestrale, de la matière dans les transitions. Et comme souvent avec Toscanini, NBC ou Philharmonia, les trompettes sont gênantes. La discipline des cordes est tout de même impressionnante, mais moins que chez Karajan quand même.

    - Monteux/LSO
    Bien, solide, mais un peu lent et quand même moins noir et moins excitant que sa version avec le Concertgebouw. On ne sent pas le feu sacré du Monteux des grands jours... de concert.

    - Sanderling/Dresde
    Bien, tenu, force rythmique convaincante, mais orchestre étonnamment un peu terne par rapport à d'autres, et par rapport à d'autres moments de cette intégrale de Sanderling (je ne connais pas l'autre). Je comprends, Damien, que tu aimes le caractère glacial et austère; moi aussi, mais comme pour Klemperer, ce serait formidable avec plus d'impact orchestral et de timbres... Cela fonctionne mieux dans Symphonie N°1 je trouve, la version la plus dépressive que je n'ai jamais entendue, étrangement sans rien souligner, sans pathos, mais un climat absolument évident pourtant... curieux.
    Dernière modification par Theo B ; 09/11/2008 à 04h28.

  16. #32
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    Pas de Brahms par Monteux avec un orchestre français? Je viens d'entendre sur France Musique (en roulant: pas moy' de prendre des notes) que le compositeur avait été surpris d'être mieux servi par des gaulois*, cependant qu'il reprochait aux allemands d'alourdir sa musique. Il se trouve que je saute sur les enregistrements Brahms avec les anciens orchestres français, car je pense depuis longtemps que ça convient à la densité de son écriture orchestrale.


    *Je me demande ce que donnerait un carnyx en lieu et place du cor alpin dans le finale de la 1°...
    Dernière modification par JEFF ; 28/10/2019 à 23h36.

  17. #33
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    Monteux recalled Brahms's remark, "It takes the French to play my music properly. The Germans all play it much too heavily"
    Trouvé sur Wikipedia; j'aurais dû chercher avant.

  18. #34
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    Bonjour Jeff, contrairement à Brahms et à vous, les orchestres français, surtout ceux de l'époque de P. Monteux, sonnent assez disgracieusement à mes oreilles quand ils jouent le répertoire germanique, principalement à cause des cuivres vibrés qui me donnent l'impression qu'ils ont forcé sur les boissons fermentées avant de jouer. En revanche, les bois de ces mêmes orchestres sont merveilleux.

    Pour avoir souvent assisté à des concerts dans les années 60 et 70 où les cors et les trompettes, en particulier, rivalisaient de couacs quand il s'agissait de Haydn, de Mozart, de Beethoven, de Brahms, de Schubert, de Schumann, etc., j'ai pris la mauvaise habitude de les éviter systématiquement dans ce répertoire, alors qu'ils étaient parfaits dans Berlioz, Debussy, Ravel ou Roussel. Il y a bien sûr des exceptions notables : une 7ème de Beethoven sous la direction de J. Keilberth, une 3ème et une 5ème de Bruckner sous celle de L. v. Matacic avec le National, parmi ce que j'ai entendu de plus beau... mais elles confirment la règle.


    Musicalement,
    l'obsédé des incunables

  19. #35
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    Kwâk-kwâk *

    Merci de me faire part de votre expérience vécue. Je m'aperçois que j'aurais dû préciser que la réflexion de Brahms ne concernait pas un orchestre, mais un ensemble de chambre je crois.
    Il faut que je remette la main sur le vinyle d'une symphonie que j'avais trouvé dans une brocante. Certes, je suis peu sensible aux approximations d'un orchestre, mais il me paraît probable que j'aurais remarqué des couacs. Je suppose qu'on les aura supprimés en assemblant plusieurs prises.
    Il se confirme que la musique en conserve permet de tricher, mais je me promets de réécouter ce disque, qui m'avait laissé une bonne impression en terme de lisibilité.


    * C'est le cri du canard en breton

  20. #36
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    Citation Envoyé par JEFF Voir le message
    ... Je m'aperçois que j'aurais dû préciser que la réflexion de Brahms ne concernait pas un orchestre, mais un ensemble de chambre je crois... ]


    * C'est le cri du canard en breton
    Hé hé, "l'ensemble de chambre" en question pourrait bien être le quatuor Geloso dont l'exécution d'une œuvre de Brahms en présence de l'auteur avait beaucoup plu à celui-ci. L'altiste était... Pierre Monteux !


    Musicalement,
    l'obsédé des incunables

  21. #37
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    Viele Dänke!

    Musicalement,
    l'obsédé des incunables[/QUOTE]

    Merci encore! C'est effectivement, maintenant que je vous lis, l'ensemble cité sur France-Musique alors que je conduisais en compagnie d'une personne qui me parlait en même temps! Il s'agit bien d'un témoignage direct de Pierre Monteux.


    (Ma définition du pèquenaud: c'est un quidam qui ne se tait pas quand on entend La Callas dans Casta diva...)


    Sérieusement: transposé à un orchestre symphonique, ne croyez-vous pas que le reproche fait aux musiciens allemands par Brahms est encore plus significatif?

  22. #38
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    Citation Envoyé par co2monamour Voir le message
    des concerts dans les années 60 et 70 où les cors et les trompettes, en particulier, rivalisaient de couacs quand il s'agissait de Haydn, de Mozart, de Beethoven, de Brahms, de Schubert, de Schumann, etc., ... alors qu'ils étaient parfaits dans Berlioz, Debussy, Ravel ou Roussel.
    Ça alors, comment peut-on s'appliquer à rien faire que des couacs quand il s'agit de musique germanique, alors qu'on sait très bien ne pas en faire, et qu'on n'en fait pas dans la musique française ? Ils avaient le couac sélectif ? Ou était-ce du sabotage pur et dur ?
    J'avoue ne pas avoir eu la même impression. On n'a pas dû écouter les mêmes orchestres dans les mêmes choses !
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 01/11/2019 à 16h59.

  23. #39
    En attente de confirmation
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    Citation Envoyé par JEFF Voir le message
    (Ma définition du pèquenaud: c'est un quidam qui ne se tait pas quand on entend La Callas dans Casta diva...)
    Quel quidam irrémédiablement péquenaud je fais : en pareil cas, je coupe le son, ou je sors. Mais il est vrai que je ne connais pas grand chose au bel canto. Irrécupérable.

  24. #40
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Ça alors, comment peut-on s'appliquer à rien faire que des couacs quand il s'agit de musique germanique, alors qu'on sait très bien ne pas en faire, et qu'on n'en fait pas dans la musique française ? Ils avaient le couac sélectif ? Ou était-ce du sabotage pur et dur ?
    J'avoue ne pas avoir eu la même impression. On n'a pas dû écouter les mêmes orchestres dans les mêmes choses !

    Mais, l'explication va de soi: c'était du sabotach! Les Français avaient Brahms dans le nez. J'ai connu un quidam de mon âge qui tenait absolument à me faire dire que sa musique n'était pas bonne (euphémisme: il aurait voulu qu'elle n'existât point). Je lui ai prêté un enregistrement de Richter avec Leinsdorf (le 1? le 2? chais pus); il a admis que l'introduction orchestrale était impressionnante, mais sans plus. Ce que j'ai retenu de ma tentative de prosélytisme, c'est que mon vinyle m'a été rendu sale.
    Eh bien, je soupçonne les froggies d'avoir sciemment saboté la musique de Brahms pendant des décennies avant de rendre les armes, alors que Ravel y avait vu un des plus grands génies de l'orchestre. Mais l'opinion d'un des plus grands orchestrateurs de l'histoire avait été escamotée. Je tiens les franchouillous pour des asthmatiques de la comprenette artistique, na voilà.

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