Fins d'opéras réussies

**JYDUC** · 12/10/2008 07h18

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Ce fil pour répertorier les opéras dont la fin est un fiasco, ou non.
Wagner a plutôt bien fini ses ouvrages ; Verdi moins.

"Il trovatore", "Don carlo" : franchement, c'est bâclé, non ?

Ci-dessus, cette magnifique vidéo où l'on voit et entend un baryton/ténor mourir dans la dignité

Peut-être dire ici quelle est votre fin d'opéra préférée.
Moi, c'est "Le chevalier à la rose" et "Tristan...". L'émotion au bout du voyage, car il faut en faire des kilomètres avant d'arriver au moment où le Chef d'orchestre pose sa baguette.
(quant à ceux qui sont toujours pressés de partir, on se demande pourquoi ils sont venus)

**lebewohl** · 12/10/2008 09h41

J'aime surtout la fin de Wozzeck (hop, hop), et aussi celle de Boris Godounov, pas tant quand ça finit par la mort de Boris, ce qui n'est déjà pas mal, que quand ça finit par l'Innocent, mais je n'ai jamais eu le courage de chercher si c'est une version musicologiquement correcte.

Le Chevalier à la rose, je suis d'accord avec vous aussi! La fin du Crépuscule des dieux ne me laise pas indifférent non plus.

Et puis, je sais qu'on laccuse de grand guignol parfois, mais la fin du Dialogu des Carmélites, ça me fait dresser les cheveux sur la tête.

Quant à Verdi, vous avez dans l'ensemble raison, la fin de DOn Carlos, c'est dommage. Mais Falstaff finit avec panache!

**JYDUC** · 12/10/2008 09h50

Oui, la fin du "Crépuscule...", mais il vaut mieux la voir que l'entendre.
Et puis, si le Chef est médiocre, il en ressort une bouillie sonore qui vous casse les oreilles...

**Tiomkin** · 12/10/2008 16h56

Moi, c'est clairement et de loin la fin de la Walkyrie quand Wotan dit adieu à Brünnhilde. Il commence par un mot bien connu des forumistes ("Lebewohl") dont s'est affublé notre modérateur ci-dessus.

Et puis, il enchaîne par le magnifique leitmotiv de "Der Augen leuchtendes Paar..." (Ces deux yeux étincelants), il accélère pour dire à Loge de se pointer sous forme de feu : "Loge hör!", il met en garde les loosers sur le leitmotiv de Siegfried et l'orchestre conclu ppp sur celui des flammes.

Superbe, proprement superbe.

**lebewohl** · 12/10/2008 16h58

Je suis d'accord avec le fait que cette fin est magnifique, mais pas avec le fait que je me serais "affublé" d'un "lebewohl" wagnérien ; non non c'est bien plus ancien, ma référence!

**Tiomkin** · 12/10/2008 17h08

Envoyé par JYDUC

Ci-dessus, cette magnifique vidéo où l'on voit et entend un baryton/ténor mourir dans la dignité

Oui, et d'ailleurs je n'ai pas reconnu les deux interprètes. Qui c'est?

**Tiomkin** · 12/10/2008 17h10

Envoyé par lebewohl

Je suis d'accord avec le fait que cette fin est magnifique, mais pas avec le fait que je me serais "affublé" d'un "lebewohl" wagnérien ; non non c'est bien plus ancien, ma référence!

Ah? Bin ça, j'étais persuadé...

Dites.

**JYDUC** · 12/10/2008 17h54

Envoyé par Tiomkin

Moi, c'est clairement et de loin la fin de la Walkyrie quand Wotan dit adieu à Brünnhilde. Il commence par un mot bien connu des forumistes ("Lebewohl") dont s'est affublé notre modérateur ci-dessus.

Et puis, il enchaîne par le magnifique leitmotiv de "Der Augen leuchtendes Paar..." (Ces deux yeux étincelants), il accélère pour dire à Loge de se pointer sous forme de feu : "Loge hör!", il met en garde les loosers sur le leitmotiv de Siegfried et l'orchestre conclu ppp sur celui des flammes.

Superbe, proprement superbe.

D'accord, entièrement d'accord

Mais j'ai craint que l'on ne m'accusât de fayotage caractérisé, depuis la nomination de... euh... de qui vous savez

**JYDUC** · 12/10/2008 17h55

Envoyé par tiomkin

oui, et d'ailleurs je n'ai pas reconnu les deux interprètes. Qui c'est?

Ramon Vinay & Martha Mödl

**mah70** · 12/10/2008 17h57

Envoyé par JYDUC

D'accord, entièrement d'accord

Mais j'ai craint que l'on ne m'accusât de fayotage caractérisé, depuis la nomination de... euh... de qui vous savez

Je ne pense rien de semblable mais j'aime bien cette image:

**JYDUC** · 12/10/2008 18h01

Envoyé par mah70

Je ne pense rien de semblable mais j'aime bien cette image:

Mais je ne suis pas un cas saoulé

**Agamemnon** · 12/10/2008 18h10

Les lèche-culs, ça a toujours un côté suspect...

**lebewohl** · 12/10/2008 18h17

Envoyé par JYDUC

D'accord, entièrement d'accord

Mais j'ai craint que l'on ne m'accusât de fayotage caractérisé, depuis la nomination de... euh... de qui vous savez

Ben piske c'est pas de Wagner que ça vient...

(mais soupçonner une chose pareille, ça pourrait coûter cher...)

**JYDUC** · 12/10/2008 18h42

Je crains

dégun

**lebewohl** · 12/10/2008 18h57

Envoyé par JYDUC

Je crains

dégun

dégun? zêtes occitanophone? voire occitan?

**JYDUC** · 12/10/2008 19h26

Envoyé par lebewohl

dégun? zêtes occitanophone? voire occitan?

Que nenni. C'est un mot que l'on emploie souvent à Marseille.

**lebewohl** · 12/10/2008 19h36

Envoyé par JYDUC

Que nenni. C'est un mot que l'on emploie souvent à Marseille.

Pas qu'à Marseille, hein...

**JYDUC** · 12/10/2008 19h38

Envoyé par lebewohl

Pas qu'à Marseille, hein...

Encore heureux, putaing cong (Aga va adorer

)

**Alfredo** · 12/10/2008 23h48

Fins d'opéra marquantes?
Celles de Wozzeck et de Boris, bien sûr: deux fins qui se ressemblent avec un Ostinato qui se perd dans le silence. Je parle de la vraie fin de Boris voulue par Moussorgsky, bien sûr, pas de la détestable habitude instaurée par Chaliapine d'intervertir les deux derniers tableaux pour finir par la mort du tsar.

Les fins de Don Carlos et de Il Trovatore vous semblent ratées?...
Il existe une autre fin de Il Trovatore, plus développée avec un rappel du Miserere; et la fin "originale de Don Carlos avec la reprise en coulisse du choeur des moines, et l'orchestre qui finit pianissimo était peut-être meilleure...

Sinon, la fin de La Bohème est particulièrement inoubliable dans le registre du pathétique réussi.

Mais la fin qui me fait le plus vibrer est celle de Jenufa:
Il y a un premier finale, avec accords conclusifs, et tout et tout. L'opéra pourrait s'arrêter là... et puis il y a cet ultime duo, extraordinaire: le héros et l'héroïne ne sont pas morts, ni séparés, ils sont brisés, meurtris, traumatisés mais vivants et pour la première fois de l'oeuvre réellement ensemble. Ils se regardent hébétés et se découvrent, ils auraient pu s'aimer dès le début, éviter tout ce gachis, cette hystérie et ces drames... mais il n'est pas trop tard: ils peuvent partir, fuir ce village et son bouillon de culture de passions morbides et de haines... couper le cordon, quitter tout cela, partir ailleurs, vivre ailleurs,... Toute cette fin est tendue comme un arc en direction de vers cet ailleurs, où ils ne seront plus enchaînés par leur passé, leurs histoires de famille et de clan et où le bonheur deviendra sans doute possible...
On ne peut pas croire qu'il vont rester: ils vont enfin avoir la force de partir et d'être heureux ailleurs, tout ce drame aura au moins servi à ça.

(Je n'ai pas trouvé une vidéo de la version originale bien plus percutante, ici hélas c'est la version révisée, aux aspérités orchestrales soigneusement limées, une sirupeuse reprise du thème en imitation dans la coda, remplaçant les stridents accords de cuivres stravinskiens qui déchirent définitivement les nerfs de l'auditeur dans la version originale):

**JYDUC** · 13/10/2008 06h18

"Les fins de Don Carlos et de Il Trovatore vous semblent ratées?...
Il existe une autre fin de Il Trovatore, plus développée avec un rappel du Miserere; et la fin "originale de Don Carlos avec la reprise en coulisse du choeur des moines, et l'orchestre qui finit pianissimo était peut-être meilleure..."

Oui, j'ai eu l'occasion de les entendre, grâce à France Musique, jadis, et je les préfère.
Egalement entendu une autre fin (bien meilleure) de "La force du destin".

Si l'on supprime les ballets, les ouvertures et restitue les fins mieux écrites, certains opéras italiens auraient plus d'allure.

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