Alexei Nasedkin

[Theo B]

Bonjour,

j'aimerais recueillir vos lumières sur ce pianiste que j'ai découvert récemment ainsi:




J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Il y a à peu près tout ce que j'aime dans le piano, et le piano schubertien en particulier ici. Je ne crie pas à l'immense génie inconnu, hein, je dis que j'aime beaucoup, beaucoup, donc.

Tout ce que j'ai pu découvrir ensuite, c'est qu'il serait comme Lupu un des derniers élèves de Neuhaus, qu'il avait beaucoup joué les concertos de Scriabin, Tchaikowsky, Glazunov, notamment, et semble-t-il qu'il a récemment enregistré des sonates de Beethoven et qu'il serait donc toujours en activité. Mais à part ça... vous avez du renseignement tactique, voire stratégique?

[Theo B]

Bon d'accord, je vais plutôt appeler mes potes du FSB.

Sinon, vous en pensez quoi de cette D566? Le son ne met pas en valeur, je sais, mais enfin en faisant un petit effort...

[lebewohl]

Si l'idée c'est juste d'avoir une réponse : je n'ai ni le son ni l'image et je ne connais pas cette sonate, mais ça a l'air très prometteur...

[ignete]

Le « piano schubertien » qu'est-ce ?...

[Theo B]

Bonjour Ignete,
c'était ambigü, je ne sous-tendais rien de particulier, je parlais simplement de Schubert au piano.

[ignete]

Schubert au piano... Je ne l'entendrais pas dans l'interprétation quelque peu vaporeuse qu'en donne M. Nasedkin...

[ignete]

L'interprétation de cette sonate, du moins...

[Theo B]

Vaporeuse? Vous ne trouvez pas cela plutôt remarquablement tenu, structuré et articulé?

[ignete]

C'est joué comme un nocturne de Field...

[ignete]

Mais c'est vrai : du très beau piano...

[Theo B]

Ah mais après, je conçois que vous n'appréciez pas ses choix, c'est autre chose. Vous aimez qui dans cette sonate? Kempff? Endres? Schiff? Richter?

[ignete]

Je connais mal cet opus, à vrai dire... Mais si Kempf et Richter l'ont enregistré, j'ai entendu leur interprétation. En bien, je pense... Endres et Schiff : inconnus de moi dans ce répertoire...

[Theo B]

J'aime bien Schiff dans d'autres sonates de Schubert, mais je le trouve un peu vaporeux ici, justement! Endres, j'aime bien même beaucoup, c'est très très sobre, droit et clair, à défaut de faire entendre le piano le plus riche du monde. Allez-y voir, sa très honorable intégrale coûte une misère.