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Discussion: Franck Bedrossian

  1. #1
    Membre Avatar de thierry h
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    Franck Bedrossian

    Je suis certain qu'on peut trouver ici ou là ou encore là-bas, des mélomanes avertis qui connaissent ce compositeur... très attachant! Sa musique est d'une force et d'une vitalité stupéfiante... pour mes pauvres oreilles...
    On trouvera ici plein de renseignements utiles!

    thierry


  2. #2
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    Ai aussi bcp aimé ce CD, mais il faut que je réécoute.

  3. #3
    Bonjour,

    Un court message pour soutenir ces observations (Bedrossian est un compositeur original et inspiré, à suivre). Ce premier disque est une réussite et Charleston ne peut pas laisser indifférent. Pour ma part, la création cette année de "Manifesto" (2008, pour octuor à vents) est apparue comme une pièce ambitieuse et aboutie ; aussi "Tracé d'ombres" (2005-2008, quatuor à cordes) qui m'a paru courte (un compliment, et avec moins de véhémence que les pièces précédentes)... cela pour vous signaler que ce Tracé sera rejoué à l'Ircam le Jeudi 13 novembre 2008 (20h / Ircam, Espace de projection) par le Quatuor Danel... à ne pas manquer !

  4. #4
    Bonjour,

    Un petit mot pour dire qu'hier soir la concert de sa composition Bossa Nova pour accordéon solo par Pascal Contet (membre de 2E2M) a connu un vrai succès (3 rappels... c'est de la musique pure, le titre est trompeur comme toujours avec lui) et que ceux qui ne connaissent pas ce créateur original (dit saturateur avec Raphaël Cendo) écoutent l'émission de JP Derrien de cette semaine sur Internet (via Real Player : le Bel Aujourd'hui) avec une interview d'une demi heure et des extraits de son nouveau quatuor et l'entièreté de Charleston (qui est sur le disque cité plus haut).

    Jean

    + d'infos à www.musiquecontemporaine.info/debut-edito10.php et http://www.musiquecontemporaine.info...Bedrossian.php

  5. #5
    Membre Avatar de raphael
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    Bedrossian


    Bonjour,

    A ce sujet voyez ceci peut-être ...




    De la moustarde forte, ça pique, que oui!! mais où est le plat ??...


  6. #6
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    Citation Envoyé par raphael Voir le message

    Bonjour,

    A ce sujet voyez ceci peut-être ...




    De la moustarde forte, ça pique, que oui!! mais où est le plat ??...

    À l'écoute de cette vidéo, tout à fait d'accord.

  7. #7
    Membre Avatar de raphael
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    Citation Envoyé par Moscheles Voir le message
    À l'écoute de cette vidéo, tout à fait d'accord.

    Je ne comprends pas la portée de la dernière remarque du compositeur :

    """En saturant l'espace, l'auditeur est lui même la musique d'une certaine manière, il est lui-même DANS le son."""

    Certes mon ami, certes, mais est-ce propre à la musique "saturée"? (de Bedrossian) J'avoue modestement que sans saturation, la musique de Chopin, de Perotin, de Mlle Von Bingen ou de Debussy me procure le même sentiment. Est-ce normal docteur ?

    Bref, de quoi parle t-il réellement, lui et le philosophe appelé ici en renfort ???


  8. #8
    Membre Avatar de Amitiou
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    Je suppose qu'il veut recréer un effet à tous les coups sans avoir à composer une musique ressemblante à toutes celles citées. Il cherche ce qui lie ces compositions (ou plutôt c'est l'effet que provoque sur l'auditeur ces compositions) pour en faire non pas un effet mais un principe de composition.
    Ce pourrait être l'explication.
    Amicalement vôtre.

  9. #9
    Membre Avatar de thierry h
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    Sinon on peut éventuellement écouter le disque proposé dans le premier message...

  10. #10
    Membre Avatar de Vincent H
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    """En saturant l'espace, l'auditeur est lui même la musique d'une certaine manière, il est lui-même DANS le son."""

    Je ne l'avais pas vu celle-là. A mettre dans le bêtisier musique contemporaine-branlette-spatialo-intégraliste.
    On peut dire aussi : "le son se réfléchit à l'intérieur de la matière créée par les distorsions des volutes qui apparaissent, fugitivement, entre deux espaces-temps fragmentaires".
    Avec ça, même pas la peine de composer, on est tout de suite dans le sérail.

  11. #11
    Membre Avatar de Theo B
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    glou

  12. #12
    Membre Avatar de Vincent H
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    glou

    Oh, ça ne remplacera pas la plus belle que j'ai jamais lue:

    Autrement dit, une matière déjà contaminée par d’autres sémanticités, puis filtrée par la pensée électronique et possédant une fonction d’analyse et de traduction alchimique entre les différentes couches

    Celle-là, je la relis le soir quand j'ai du vague-à-l'âme.

  13. #13
    Membre Avatar de Theo B
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    Oui, mais comme on dit au poker: je suis.

    Le travail d’écriture que j’ai mené se focalise sur ce que j’appelle « l’infrasaturé ». Par rapport à mes œuvres précédentes – qui proposent un travail sur une saturation totale dont l’énergie est le moteur –, ce qui prédomine ici est plutôt un univers dévasté par une trop grande énergie et dans lequel il ne reste qu’une survivance fantomatique de ce qui a été. L’« infra-saturation » est un monde où il ne reste plus que le passage lointain des flammes, un monde de cendres, l’évocation d’une énergie considérable. C’est le règne des lieux hantés par les déchirements du passé et plongés dans des nuits infinies. C’est, comme le dit Georges Didi-Huberman à propos de la bombe d’Hiroshima dans son livre Génie du non-lieu : « L’empreinte de l’échelle, cette précise pulvérisation, cette forme cendre d’un objet détruit par le feu, se situe à la frontière exacte de deux états de choses extrêmes : d’un côté, l’éclair gigantesque faisant exploser tout le ciel et de l’autre, la grisaille gigantesque faisant étouffer toute la terre. Fil fragile tendu entre le règne du feu et celui de la cendre. » Le concept de saturation porte en lui la notion d’excès. L’excès de sons et l’excès d’informations portés jusqu'à épuisement ouvrent la voie à de nouvelles pistes sur le travail du timbre. En deçà de la saturation mais toujours portée par elle, l’« infra-saturation » n’est que l’évocation de ses propres Ténèbres, l’avènement d’une énergie noire, une descente aux enfers de sa condition saturée.

    glouglouglou

  14. #14
    Membre Avatar de Vincent H
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    Pas mieux:

    [...]
    Donc, la principale raison de la facilité d'une fusion entre modèles physique et instruments, c'est parce que c'est un corps à corps. Ce n'est pas exactement pareil parce que c'est une image, il y a une sorte d'interface supplémentaire, mais la structure, derrière, est la même.

    Glou derechef.

  15. #15
    - Avatar de mah70
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    Analyse du (très beau) film de John Ford "Vers sa destinée", sur la jeunesse de Lincoln, par les Cahiers époque structuraliste (tel que cité par Jacques Lourcelles dans son Dictionnaire des films):

    "La rétroaction du savoir mythique du spectateur sur la chronique évènementielle, et la réinscription naturaliste du mythe dans le morcellement de cette chronique obligent donc à une lecture au futur antérieur. (...) Opération idéologique de type classique se manifestant ici, normalement, par des questions post-posées dont la réponse déjà donnée est la condition d'existence même de la question."

    Ce qui, traduit en français, tient d'ailleurs parfaitement debout
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  16. #16
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    Et de qui sont ces commentaires? Dénoncez!

  17. #17
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    Le mien est di compositeur lui-même. On peut continuer, blindfold, les experts pourront s'amuser.

  18. #18
    Membre Avatar de Kilgore Trout
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    De Bedrossian?

  19. #19
    Membre Avatar de Theo B
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    Non.

    Trois autres:

    Des échantillons de percussions ont été transformés en temps réel sur la Station d'informatique musicale de l'Ircam, par le biais de techniques telles que la synthèse croisée, la synthèse granulaire, les modèles de résonance, ainsi que l'harmoniseur et la réverbération. Ces sons ont ensuite été mixés avec ProTools sur ordinateur Macintosh. Pendant le concert, ProTools rejoue ces sons en synchronisation avec le jeu du percussionniste. La transformation progressive du timbre est analogue au changement graduel de réfraction de la lumière dans les cristaux. Un effet de spatialisation des sons dans la salle de concert vient encore renforcer cette analogie.


    ************
    Au centre de la pensée musicale de cette pièce domine l'idée de fusion entre sons harmoniques et sons inharmoniques, sons réels et sons transformés, orient ancien et occident moderne.Le matériau sonore a été généré en synthèse additive avec le programme Csound, le synthétiseur Yamaha SY77, la transformation des sons de contrebasse, d'instruments chinois (le luth, la cithare ancienne, le violon chinois), et la lecture d'un poème chinois.


    **********

    Les différents enjeux artistiques passent
    également par l’utilisation de puissantes technologies développées à l’Ircam qui viennent enrichir mon univers sonore : OMax, algorithme permettant aux machines d’improviser intelligemment sur les événements musicaux en cours ou encore des outils de traitement qui donnent la possibilité de resynthétiser le son en temps réel, d’en isoler et d’en extraire les différents paramètres comme le « bruit » ou bien les transitoires d’attaque. À ceci vient s’ajouter un système de spatialisation et de diffusion qui permet de modifier virtuellement les paramètres acoustiques de la salle et donc d’en changer psycho-acoustiquement la perception. L’auditeur est alors immergé à l’intérieur même du son qui devient alors presque une entité physiquement « touchable, palpable ».


    A ne pas confondre avec le Displayrack glucôse des Tranxen-200, hein.

  20. #20
    Membre Avatar de Vincent H
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    L’auditeur est alors immergé à l’intérieur même du son qui devient alors presque une entité physiquement « touchable, palpable ».

    Quelle illusoire précarité des moments désenchantés...

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