Nikita magaloff

[Klavierübung]

Bonjour

J'avais écrit dans une discussion où il était question des interprétations d'Haraziewickz dans Chopin, qu'il y avait un pianiste, qui, avant d'être oublié (pour ne pas dire qu'on trouvait que ses interprétations n'étaient plus estimables) avait longtemps été loué pour ses enregistrements de Chopin. Il s'agit donc de Nikita Magaloff.

J'ai découvert ce pianiste il y a longtemps avec les enregistrements Chopin et Schumann qu'il avait fait dans le début des années soixante. C'est avec son disque des études symphoniques que j'ai appris à apprécier cette oeuvre si singulière. Ensuite j'ai écouté ce qu'il a enregistré (Chopin) pour Phillips. L'intérêt n'a plus été le même, et j'étais sans doute plus sensible à ce que de jeunes pianistes, plus mis en avant, proposaient dans des pièces si connues, qu'elles demandent une écoute plus exigeante que celle que j'étais probablement capable d'avoir.

Puis l'envie était revenue, suite à un reportage télévision dans le début des années 90, et j'avais trouvé le personnage fascinant, mémoire d'une époque et témoin d'une histoire extraordinaire. Une façon également de parler de la musique et de la traduire au clavier qui faisait souhaiter que l'émission ne s'arrête pas.

Récemment, je suis retombé sur un disque de Magaloff en furetant chez les disquaires d'occasion qui proposent parfois des disques de marques disparue.


Un récital de Mozart, Glinka, Mendelssohn, Chopin, Liszt, Scriabin, paru chez Ermitage. Quel pianiste d'aujourd'hui proposerait un tel programme ? Je ne connaissais pas le Mendelssohn proposé (variations sérieuses) par lesquelles débute le disque, et le charme a tout de suite re-opéré.

Dans la seule pièce de Chopin (la valse brillante op34 n°1) cela ne s'est pas démenti, et je me suis tout de suite demandé comment j'avais pu avant me laisser "avoir" par d'autres approches trop séductrices pour être aussi sincères que celle que je venais d'entendre ?

Qui connait ce pianiste et pourrait me suggérer des enregistrements avec lesquels je pourrais poursuivre cette reconquête? Je vais évidemment regarder du côté des Chopin chez Philipps, mais y a-t-il par exemple du Liszt ou des russes, dont le disque cité plus haut donne envie de voir ce que Magaloff a fait dans leur musique?

Merci de vos conseils et renseignements.

J'édite ce post, car je viens de trouver une photo du cd en question.

[philistin]

En dehors des Chopin chez Philips (Une des meilleures intégrale des mazurkas), il y a eu un magnifique disque Mendelssohn : Prélude et fugue Op35 N°5, Variations sérieuses;Rondo capriciccioso Op.14. Trois études Op.104, Sonate Op.106 et 9 Romances sans paroles. ( Accord 476168-1).

Et aussi une intégrale des études de Scriabine, ce qui n'est pas fréquent, chez Valois.

Sinon je crois qu'il a existé (Disques Montaigne ??) mais c'est très loin dans mes souvenirs (fin des années 80) un cd enregistré en public ou il jouait notamment la Waldstein de Beethoven. J'avais du entendre un extrait dans un cd de publicitaire, Ca m'avait paru très bon, mais je n'ai jamais pu retrouver le disque dans le commerce. Ca ne doit plus exister depuis des lustres.

IL y a aussi, chez Philips ( DUO) les études de liszt, où couplé aux transcendantes d'Arrau, Magaloff joue les 6 grandes études Paganini, avec beauxoup de clarté, sans en rajouter dans la pyrotechnie.

[Klavierübung]

En dehors des Chopin chez Philips (Une des meilleures intégrale des mazurkas), il y a eu un magnifique disque Mendelssohn : Prélude et fugue Op35 N°5, Variations sérieuses;Rondo capriciccioso Op.14. Trois études Op.104, Sonate Op.106 et 9 Romances sans paroles. ( Accord 476168-1).

Et aussi une intégrale des études de Scriabine, ce qui n'est pas fréquent, chez Valois.

Sinon je crois qu'il a existé (Disques Montaigne ??) mais c'est très loin dans mes souvenirs (fin des années 80) un cd enregistré en public ou il jouait notamment la Waldstein de Beethoven. J'avais du entendre un extrait dans un cd de publicitaire, Ca m'avait paru très bon, mais je n'ai jamais pu retrouver le disque dans le commerce. Ca ne doit plus exister depuis des lustres.

IL y a aussi, chez Philips ( DUO) les études de liszt, où couplé aux transcendantes d'Arrau, Magaloff joue les 6 grandes études Paganini, avec beauxoup de clarté, sans en rajouter dans la pyrotechnie.

Merci Phillistin,

Je crois que je vais me laisser tenter par le disque Accord que vous citez, d'autant que la sonate de Mendelssohn, dont je ne connais qu'un enregistrement, m'attire beaucoup. Avec Magaloff, je pense que j'en aurais pour mon argent! Dommage qu'il n'y ait pas plutôt le rondo capriccioso à la place des romances sans paroles, ça aurait été encore plus attirant.

Je ne connaissais pas la répartition entre Arrau et Magaloff dans le disque phillips des études de Liszt. J'avais eu entre les mains (emprunt à une médiathèque) un cd dans lequel Magaloff jouait les Paganini, que je ne connaissais pas et que j'ai enregistrées, et la Waldstein ainsi que, de mémoire, la fantaisie de Schumann. Je suppose qu'il s'agit des mêmes études que celles que vous évoquez, et que la waldstein que vous avez écouté devait venir de cet enregistrement.

Mais depuis que j'ai posté mon message, et en attendant le réponses, j'ai cherché un peu ce que Magaloff a laissé comme disques, et je m'aperçois que c'est plus que limité. Savez vous s'il existe des enregistrements de radio ou concerts, un peu comme celui du disque Ermitage avec le quel j'ai lancé la discussion?

[The Fierce Rabbit]

Le disque évoqué par Philistin se trouve encore :

http://www.amazon.fr/Liszt-The-Compl.../dp/B0000041NE

[philistin]

J'ai regardé rapidement sur Google : apparemment il y a aussi un disque ORFEO : Mendelssohn : Sonate, Op. 106 ; Luigi Dallapiccola : Sonatina Canonica (d'après Paganini) ; Beethoven : Sonate Appassionata ; Ravel : Gaspard de la nuit.
(Orfeo d'Or B0000508YV) d'après la photo de couverture , ça à l'air beaucoup plus ancien.)
Les disques Orfeo je crois que ce sont toujours des enregistrement de concert.

[philistin]

Le disque évoqué par Philistin se trouve encore :

http://www.amazon.fr/Liszt-The-Compl.../dp/B0000041NE

Sur le lien indiqué par The Fierce Rabbit il suffit de cliquer sur le nom de Magaloff et on trouve tout ce qui est disponible chez Amazon... C'est-à-dire pas tant que ça. J'ai l'impression que quand il était chez Phillips il était Monsieur Chopin et que, cantoné à cela, on ne lui a pas donné autre chose à enregistrer. Il semble qu'à la fin de sa vie des labels plus petits se sont dépéché d'éditer quelques concerts...

[The Fierce Rabbit]

J'ai découvert ceci



http://fr.miomusik.com/nikita_magalo..._chopin_CD.php

qui peut valoir un détour intéressant ...

Peut-être aussi ça :



http://cgi.ebay.fr/NIKITA-MAGALOFF-S...ayphotohosting

ou ça

http://cgi.ebay.com/ws/eBayISAPI.dll...2BSI%26otn%3D4

ou ce Brahms



http://cgi.ebay.fr/NIKITA-MAGALOFF-B...ayphotohosting

ou les concertos de Liszt (mais il faut avoir une platine vinyle !)



http://cgi.ebay.com/stereo-MAGALOFF-...ayphotohosting

[Klavierübung]

Merci Fierce Rabbit

Je me rends compte, à lire les réponses, que je possédais finalement déjà pas mal des enregistrements que Magaloff a laissé.

Le disque du Carnaval et des Etudes Symphoniques est celui dont je parlais plus haut.

Je connais celui du deuxième concerto de Brahms, et si le pianiste me convient évidemment, l'orchestre est lui franchement un ton en dessous. Pour la Guilde, Magaloff avait aussi enregistré les concertos 2 et 4 de Beethoven, et je les apprécie beaucoup, surtout le 4.

Je crois qu'on trouve les concertos de Liszt dans la collection Atlas qui avait un temps reédité les enregistrements de la Guilde (mais ce sera en occasion évidemment)

Le disque Debussy/Ravel que vous présentez m'attire plutôt. Je vais voir si on le trouve facilement. Je ne suis pas sûr d'être autant motivé par l'anthologie de la valse, quelque soit mon envie d'entendre Magaloff!

Je reste juste un peu déçu de voir qu'il n'y a sans doute rien de lui des grands cycles lisztiens, comme les années de pélerinage, par exemple, dans lesquelles je suis sûr qu'il aurait fait merveille, si j'en crois les deux pièces proposées sur le disque Ermitage que j'ai montré.

Merci de vos recherches actives en tout cas, cher capucin.

[Gustave]

De mémoire, il me semble qu'il y a un enregistrement de concert des Tableaux d'une exposition.

[The Fierce Rabbit]

De mémoire, il me semble qu'il y a un enregistrement de concert des Tableaux d'une exposition.

Ca, ça doit valoir son pesant de gratons, comme on dit dans ma ville natale ! Si qq'un arrive à en trouver trace, merci de me faire signe, je suis preneur !

[Klavierübung]

Ca, ça doit valoir son pesant de gratons, comme on dit dans ma ville natale ! Si qq'un arrive à en trouver trace, merci de me faire signe, je suis preneur !

Je ne me souviens plus si c'est un enregistremet de concert, mais je suis sûr qu'un des deux disques Montreux édités par Montaigne propose les tableaux d'une exposition.

[Willem]

[quote=Klavierübung;45458]Merci Fierce Rabbit

Je me rends compte, à lire les réponses, que je possédais finalement déjà pas mal des enregistrements que Magaloff a laissé.

Le disque du Carnaval et des Etudes Symphoniques est celui dont je parlais plus haut.

Je connais celui du deuxième concerto de Brahms, et si le pianiste me convient évidemment, l'orchestre est lui franchement un ton en dessous. Pour la Guilde, Magaloff avait aussi enregistré les concertos 2 et 4 de Beethoven, et je les apprécie beaucoup, surtout le 4.


Ah oui, le 4 de Beethoven, je garderai toujours un faible pour Magaloff, car c'était le premier que j'aie jamais entendu dans ce concerto justement! Et j'ai grandement aimé.....

Willem

[Jacques]

Le disque Debussy/Ravel que vous présentez m'attire plutôt. Je vais voir si on le trouve facilement.

Bonjour Klavierübung .

Le CD qu'a montré The Fierce Rabbit est d'abord paru chez Adès en 1989, et il se présentait ainsi quand je l'ai acheté :



Réalisé en 1988 par la Radio Suisse Romande (Espace 2) à l'occasion du "Festival de Musique Montreux-Vevey" (la région où vivaient mes quatre grands-parents ), cet enregistrement est une pure merveille. J'espère que vous le trouverez.

Le livret joint à l'album contient une belle et fervente présentation du grand pianiste, parue en mars 1984 dans Le Figaro et rédigée en ces termes (je respecte l'orthographe des noms qui y sont mentionnés) :

"Nikita Magaloff est né à Saint-Pétersbourg. Il fit ses études musicales à Paris auprès du fameux pédagogue Isidore Philipp, remportant un premier prix au Concervatoire. Depuis longtemps établi en Suisse, il a enseigné au Conservatoire de Genève (1949-1959), y succédant à Dinu Lipatti. Il n'y a pas un festival important qui n'ait invité Nikita Magaloff. Célèbre dans le monde entier pour être un «spécialiste» de Chopin - dont il a enregistré l'oeuvre intégrale après l'avoir jouée dans toutes les grandes villes d'Europe en cycles de cinq récitals - il joue avec un égal bonheur Bach, Mozart, Beethoven, Schumann, Liszt, Moussorgski, Tchaïkovski, Ravel, Rachmaninoff, Prokofiev et Stravinski dont il est «avec sa rythmique à la fois libre et implacable... le premier interprète» (Claude Rostand).

"Très attentif aux talents des nouvelles générations, il conseille fréquemment les jeunes artistes et siège aux jurys des plus grands concours internationaux : Leeds, Van Cliburn, Clara Haskil, Geza Anda, Chopin, Rubinstein, Reine Elisabeth.

"En écoutant Nikita Magaloff, on ne peut s'empêcher d'évoquer le souvenir des grands musiciens qui sont aux sources de son art et visitent, hantent toujours une mémoire fabuleusement riche et sensible.

"Avoir reçu la Musique des mains de Ravel, Rachmaninoff, Prokofiev et Stravinski, avoir été le partenaire et l'ami des plus grands solistes de sa génération, avoir pratiqué intensément la musique sous toutes ses formes, avoir tout lu, tout joué et tout enregistré, c'est cela qui donne à l'art d'un Magaloff toute son importance.

"Une élégance dénuée de toute futilité, une puissance sans tonitruance, un charme à l'effet persistant (parce que révélateur de musique) qui ne peuvent naître que d'une maîtrise et d'un respect absolus des systèmes et des styles musicaux. Modestie malgré la carrière et les lauriers, abnégation devant l'édifice toujours immense de la musique, mais certitude aussi d'habiter au coeur d'une vallée unique et fertile, riche des limons inouïs des Schnabel, Szigeti, Gieseking, Lipatti, Haskil. Tout cela s'entend, se voit, respire dans un art incomparable qui sait «d'un geste large nous ouvrir les portes du rêve»."


Jacques