Bijour,
Quelles sont vos références ? Pourquoi ? Vos souvenirs de concerts ?
Je possède "seulement" Karajan-Ferras...et je commence à m'en lasser, j'ai surtout envie de découvrir autre chose.
J'ai cru comprendre qu'Oistrakh valait le coup...
Thanks !
A part Oïstrakh/Rojdestvenski/OSRURSS point de salut !Envoyé par Maestro
Bijour,
Quelles sont vos références ? Pourquoi ? Vos souvenirs de concerts ?
Je possède "seulement" Karajan-Ferras...et je commence à m'en lasser, j'ai surtout envie de découvrir autre chose.
J'ai cru comprendre qu'Oistrakh valait le coup...
Thanks !
Quelques références à posséder :
Zukerman/Barenböhm DG 1975
Dylana Jenson/Ormandy RCA 1988
Francescatti/Bernstein 1963 CBS puis Sony
Stern/Ormandy CBS 1958
Kulenkampff/Furtwängler 1943 Strings
Oistrakh/Ormandy 1974 CBS
Oistrakh/Rozdestvensky 1966 chez Brilliant (coffret 10 CD)
Et Ginette Neveu/Walter Susskind
Cordialement
Bonsoir Maestro !Bijour,
Quelles sont vos références ? Pourquoi ? Vos souvenirs de concerts ?
Je possède "seulement" Karajan-Ferras...et je commence à m'en lasser, j'ai surtout envie de découvrir autre chose.
J'ai cru comprendre qu'Oistrakh valait le coup...
Thanks !
Sans aller jusqu'à la formule légèrement provocatrice de Zimrilim, je dirais que la version de Ginette Neveu avec le Philarmonia Orchestra, sous la direction de Walter Süsskind, est pour moi, et de loin, la plus belle de toutes les versions. Mais je dois dire que la moindre mesure jouée par cette artiste m'émeut.
J'aime beaucoup, ceci dit, la version de Nicolaj Znaider, donnée en concert (à 21 ans s'il vous plaît) lorsqu'il a gagné le Concours Reine-Elisabeth de Bruxelles. Cette version avait d'ailleurs triomphé lors d'une émission style La galette des rois de la Radio Suisse Romande, en écoute à l'aveugle.
La version Repin avec le LSO dirigé par Krivine est elle aussi superbe.
Mais je ne sais pas si elle est disponible hors du coffret Warner (10 disques, tous plus beaux les uns que les autres) consacré à cet artiste.
A part ça, Oïstrakh/Rojdestvenski, c'est évidemment très beau.
Comme Ferras/Karajan d'ailleurs...
Alors, bonne écoute et bonnes découvertes.
Cordialement.
Memling
Bonsoir,
Attention il y a au moins 3 versions de Oistrakh/Rozhdestvenski
- Rozhdestvensky, 1965, Melodiya, Vox
- Rozhdestvensky, 14.II.1966, Brillant Classics
- Rozhdestvensky, 14.XI.1966, EMI DVD
J'ai une nette préférence pour la version Melodyia/Vox, qui est innégalée dans toute la discographie même, d'une tension inoui.
Les versions historiques à ne pas rater sont indéniables Heifetz et Neveu. Heifetz tient le record absolu de la vitesse, mais pas ridige du tout ; privilégiez sa deuxième version avec un son stéréo plus agréable.
Pour les connaisseurs, la version de Yulian Sitkovetsky est beaucoup plus que une curiosité, malheureusement elle est mal enregistrée. Les versions Live ou studio de Ferras ont des fans (mais je ne suis pas aussi accros, et ce n'est que mon avis).
Sinon pour les versions modernes, je classe en tête le trio Mullova/Ozawa, Lin/Salonen, Khachatryan/Krivin. Kavakos est incontournable si vous intéressez à entendre et comparer les deux versions originale et finale de l'oeuvre, et l'interprétation est bonne (prise de son lointaine pour le soliste). À noter qu'il s'agit des quatre vainqueurs du concours Sibelius, mais je jure que je ne tiens absolument pas cette critère dans ma sélection.
Repin n'est pas mal du tout, mais un cran en dessous des quatre ci dessous à mon humble avis. Shaham, Vengerov, Bell, et Tetzlaff sont encore un cran en dessous. Ce dernier vaut quand même le détour par un intéressant couplage avec d'autres pièces violons/orchestre de Sibelius. Je ne garde pas un grand souvenir avec Zukerman, intéressant que sa version est citée par Rolla, je dois la réécouter. Je n'aime pas du tout celle de Mutter (pourtant l'entrée est l'une des plus extraordinaire), mais je connais pleine de ses défenseurs. Salerno-Sonnenberg est clairement insuffisante techniquement, tout comme la version chez Naxos (Kraggerud en soliste).
Je n'ai pas encore écouté le nouveau CD de Batiashvili, ni le disque de Kussisto (avec Segerstam).
En concert, Vengerov a fait bien mieux que son CD. Toujours sur le vif, Julia Fisher, Mullova, Znaider donnent chacun à leur tour d'excellente interprétation.
Je suis sûr que j'en oublie.
Voici copy/past des commentaires plus détaillés en anglais (désolé, je suis faignant) de mes favoris :Bruno
- Oistrakh/Rozhdestvensky, BMG 74321 34178. The first time I listen to this CD, I was rooted to my spot, open-mouthed, and breathtaking. It takes me few minutes to recover after the final note has played on my poor stereo at the time. An "E.T." performance, with a drama and excess that only a concert hall can give. Oistrakh is graceful, and sensitive. But he can also be very powerful, even stormy, when it needs. Just listen to the Final a violent cataclysm rendered with fiery power, and you will understand. Rozhdestvensky proved that he is one of the finest Sibelian conductor here. This account is far superior to others versions of the same Oistrakh (with Ehrling, Fougstedt, or Ormandy), yet not bad by all means.
- Mullova/Ozawa, Philips 434167. A fairy straightforward performance, played with such perfection, simplicity, but real sense of nobility, as in the case with her Tchaikovsky fortunately coupled on the same CD. The second movement is so beautiful. Mullova extraordinary virtuosity captured international attention when she won first prize at the 1980 Sibelius Competition in Helsinki and the Gold Medal at the prestigious Tchaikovsky Competition in 1982. No double in her predilection repertoire Mullova offered us one of the best recordings in this coupling. An essential buy.
- Lin/Salonen, Sony MK44548. Both Lin and Salonen are little more involved and passionate than Mullova and Ozawa. However, simple (i.e., Mullova) is beautiful. Flip your coin to decide which one to buy.
- Kavakos/Vanska, Bis 500. A revelation: this CD includes two versions of Sibelius's violin concerto: the world premiere recording of the original 1903/1904 version, and the Final 1905 version. It's fascinating to listen to Sibelius's first though: larger scale work, more virtuoso intended for the soloist, rougher orchestration. Like Mullova, Kavakos was trying to play it straight. Violin and orchestra were recorded globally by a single microphone, hence the violin sounds more remote than usual. Indispensable because of the musicology interest of invaluable insight into the workings of Sibelius's mind, and not only by the splendid interpretation by Kavakos, Vanska and Lahti Symphony Orchestra. As Mullova, Kavakos has won the Sibelius competition in 1990,
- Khachatryan/Krivin, Naïve V 4959. One important entrance in the recent year is by the talented and young Khachatryan (Armenian born). Khachatryan won the prestigious Sibelius competition in 2000, when he was 15 year old! A chairman of the jury have commented that the this year was one of the highest level competition, but the first price was undisputed. Please do yourself a favor and listen to this recording. The coupling is a benchmark recording of the Kachaturian violin concerto, despite of Oistrakh and Kogan! Khachatryan's sense of rhythm is simply astonishing.
Dernière modification par brunoluong ; 07/11/2007 à 22h13.
Bonsoir Maestro,
Si la version Ferras/Karajan commence à vous ennuyer, alors je vous conseille la version... Ferras/Mehta (à ma connaissance, seulement disponible en DVD) qui est bien meilleure car la prise de risque, l'engagement et l'inspiration de Ferras y atteignent pour moi des sommets himalayesques (un mouvement lent notamment à faire pleurer les pierres).
Personnellement, je trouve que Ferras est insurpassable dans ce concerto.
Guillaume.
J'ai oublié de citer le symbole de l'élégance violonistique,Henryk Szeryng avec l'orchestre symphonique de Londres et Guennadi Rojdestvenski Philips.
Chalut !
En cherchant la version Oistrakh sur Amazon, je suis tombé (aïe) sur une version de IGORassocié au concerto de Schumann et de Glazuonov, chez Russian Revelation…
Qu’en pensez vous ?
C'est mon concerto fétiche (pour violon), et pourtant je ne possède que peu de versions, tout simplement parce que je n'ose rien écouter après... Oistrakh/Rojdestvensky (pas très original, mais..). Je n'ai rien contre un petit Neveu/Süsskind (1946) de temps en temps, mais j'en reviens toujours à l'ami David. Il va quand même falloir que je découvre autre chose.
A fuir comme la peste : Maazel/Rachlin. J'ai lu une critique sur internet qui parlait de l'interprétation "dégoulinante" de Rachlin. L'expression me semble on ne peut plus appropriée. C'est dommage parce que d'après ce que j'ai cru comprendre, Maazel est un sibélien de premier rang. Il l'a peut-être enregistré avec un autre violoniste?
Antonin
Bonjour Antonin!
Dans mon souvenir, mais c'est à vérifier, Maazel n'a pas enregistré d'autres versions de ce concerto ( version assez médiocre en effet!) Je ne sais pas si Maazel est un grand sibélien, mais sa première intégrale symphonique a plutôt fière allure ( dans l'absolu c'est ce que je préfère même!) et je ne dirais pas la même chose de ce qu'il a réalisé ensuite avec Pittsburg! C'est parfois un lieu commun et une tarte à la crême de déclarer que Maazel ne s'est pas bonnifié avec l'âge mais franchement je le pense...( injustement ?)
cordialement
thierry
Bonjour,Chalut !
En cherchant la version Oistrakh sur Amazon, je suis tombé (aïe) sur une version de IGOR
Qu’en pensez vous ?
J'ai acheté ce disque après avoir eu une révélation pour ce violoniste à l'écoute du concerto pour violon n°1 de Prokofiev dirigé par Rojdestvenski (couplé à ce disque, une version complètement déchainée de la 3e symphonie du même Prokofiev. Un grand disque) :
http://www.amazon.fr/Prokofiev-Symph...4516687&sr=1-1
Moins racé mais beaucoup plus audacieux que son père, Igor Oïstrakh multiplie les prises de risque, ce qui m'a donné envie de découvrir plus avant ce violoniste dans le disque que vous citez. Petite déception avec la prise de son lointaine, seul le Schumann m'a réellement convaincu. Concernant le Sibelius, ce disque est à acquérir pour approfondir sa connaissance de l'oeuvre, mais ne peut pas être considéré comme l'une des références.
Chalut
merci pour le compte rendu détaillé
je vais me laisser tenter...
Mikal a écrit :"Moins racé mais beaucoup plus audacieux que son père, Igor Oïstrakh multiplie les prises de risque".
Là, Florent, faudrait pas "pousser mémé dans les orties" : tu m'as fait écouter ce disque et mon jugement a été lapidaire : ce que fait le fils Oïstrakh est minable par rapport à la version du père !
Cher Travis,
Je te rappelle aussi que j'ai eu la chance de réaliser avec des amis un comparatif autour de ce concerto de Prokofiev, et que c'est Igor qui l'a emporté devant son père, alors que deux versions de ce dernier étaient en lice (Kondrachine / Matacic). Julia Fischer, dans une optique bien différente (pureté de la ligne, hédonisme) avait été grandement apprécié juste derrière Igor.
Je ne détaille pas davantage ici car je ne voudrais pas faire dévier ce fil consacré au concerto de Sibelius, cher Travis.
Florent
Accardo/Davis : magnifique enregistrement toujours oublié... (Philips), avec un Concerto de Dvorak qui n'est pas non plus à piquer des vers !
Oui,j'aurais dû le citer plus haut.Il a enregistré ce disque avec l'orchestre d'Amsterdam en 1979.Même si,à l'époque il n'avait pas encore acheté le Strad de Francescatti,le "Hart",il avait une sonorité magnifique et son jeu avait cette finesse acquise par ces années passées avec "I Musici".
Ses enregistrements des opus VII et VIII avec cet ensemble (Philips) supportent avantageusement la comparaison avec bien des ensembles baroques actuels...
Cordialement
Florent, je ne te parle pas du Prokofiev mais bien du Sibelius par Igor Oistrakh que tu m'as fais écouté et j'ai trouvé ce disque d'une fadeur désespérante comparée à l'interprétation du roi David .
Quant au Prokofiev, l'interprétation de David Oïstrakh avec Matacic (chez Testament) est vraiment super.
Il faudrait peut être quand même nous préciser qu'il s'agit du 1er concerto de Prokofiev. David Oistrakh a laissé plusieurs témoignages du 1er concerto (dont deux avec Kondrachine) mais un seul du 2e concerto me semble-il. Mais enfin, je suis hors sujet.
Bruno
Dernière modification par brunoluong ; 10/11/2007 à 18h21.
En parlant de Sibélius, je viens de voir sur arte le concert Sibelius-Grieg dirigé par Christopher Poppen et j'ai été épaté: finesse des sonorités, précision, dynamisme...
Même pour ces tubes archi-rabachés, on retenait son souffle du début à la fin, et l'écoute était totalement renouvelée. Il est génial ce chef!...
Dernière modification par Alfredo ; 11/11/2007 à 22h16.
Je n'irai pas jusque là, mais ce fut en effet un très bon moment.
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