Je ne savais pas que Don Carlos fichait les chocottes comme ça...
Je ne savais pas que Don Carlos fichait les chocottes comme ça...
Je suis très étonné de l'indulgence de certains commentaires. Ce Don Carlo était immonde dans tous ses aspects : mise en scène de spectacle de patronage, direction d'acteurs nous remanant 50 ans en arrière, physique des chanteurs, style vocal monstrueux (chanteurs inadaptés aux rôles - Elisabeth, Don Carlo - ou masquant leurs insuffisances par des trucs de vieux roublards ridicules et hors de propos - Furlanetto, Kotsherga).
Reste la direction de Gatti, acceptable à certains moments mais systématiquement lourde, surlignant tous les accents et finalement assez vulgaire.
C'était un public de première et de gala, donc majoritairement inculte musicalement et donc très indulgent. J'ai lu dans la presse italienne que la représentation suivante a été bien plus huée que dimanche dernier.
Parce que les gens qui se sont montrés trop indulgents dans ce fil sont des néophytes parfaitement incultes qui ne comprennent rien à rien, contrairement à d'autres plus savants que la science elle-même.
Car pour être satisfaits, il faut pour certains la perfection ou rien. On comprend dès lors leurs réactions de frustrés quasi perpétuels et leur acrimonie permanente.
Désolé que le dépassement de délais ne me permette plus de supprimer la honteuse exhibition de mon indulgente indigence culturelle, je l'eusse fait avec plaisir.
JYDUC, si je puis me permettre : en fin de compte, vous l'avez vu et entendu, ce Don Carlo, ou pas ?
Si la culture a pour conséquence le dégoût, je préfère rester inculte ou imbécile heureux et profiter de mes menus plaisirs.
Des extraits, glanés çà et là, ce qui ne permet pas de se faire une idée définitive. Le peu que j'ai entendu ne m'a pas plu.
Euh, il faut bien comprendre que je cherche à comprendre, justement, comment d'un côté on peut dire du bien de quelque chose qui a motivé une certaine aversion par ailleurs, ou le contraire.
Indigence culturelle, je n'ai jamais pensé cela de vous, bien au contraire ; mais ce n'est peut-être à moi que vous parlez en ces termes, "Lapin"
<< Je suis très étonné de l'indulgence de certains commentaires. Ce Don Carlo était immonde dans tous ses aspects : mise en scène de spectacle de patronage, direction d'acteurs nous remanant 50 ans en arrière, physique des chanteurs, style vocal monstrueux >>
<< Si la culture a pour conséquence le dégoût, je préfère rester inculte ou imbécile heureux et profiter de mes menus plaisirs. >>
Bien dit!... Ça c'est envoyé!... Et toc!...
Je n'en dis pas de bien plus que cela. Je dis que ce n'était pas un grand millésime. Et je dis que comme la plupart du temps, les artistes ont fait du mieux qu'ils pouvaient ce qu'ils avaient à faire. Qu'il n'y ait pas de quoi déclencher d'enthousiasme délirant, qu'on aie pu rester sur sa faim, j'en suis d'accord. Et aussi qu'on entend et voit parfois mieux sur des scènes moins prestigieuses que la Scala.
Je dis encore si on n'aimait pas, il n'y avait obligation pour personne de se martyriser à aller jusqu'au bout, sauf masochisme compulsif - on n'avait pas de billet à 'rentabiliser'.
Je dis aussi que ce n'était pas la nullité indigne qu'on veut bien prétendre que ce fut.
Je dis que pour moi, qui ne puis aller à l'opéra pour diverses raisons, ce ne fut pas une mauvaise soirée, même si elle aurait pu être meilleure encore. Et que faute de grives, je sais me contenter de merles.
Tout ceci est bien le fruit d'une inculture musicale et lyricophile avérée.
Moi aussi: je pense que c'était une soirée vraiment très inférieure au mémorable millésime 1978 Abbado-Ronconi, qui lui avait déclenché un enthousiasme mérité par la qualité de la direction, de la mise en scène et des chanteurs.
Cela dit, ce n'était pas non plus une soirée minable. Tout le monde tenait sa place correctement et honnêtement, même si la flamme de l'exceptionnel ne brillait pas.
C'est vrai que pour un 7 Décembre à la Scala on attend autre chose.
Je précise ma pensée épidermique et matutinale. Pour moi la culture c'est quelque chose qui ouvre des portes, pas qui les ferme. Mais peut-être suis-je justement trop inculte pour entrevoir les bonheurs privilégiés que vous procurent votre immense culture. J'en suis sincèrement désolé, mais aussi heureux de jouir de mes plaisirs simples.
Il y a une critique dans Le Figaro et, pour ce qui lisent l'allemand, aussi une critique dans le nzz.
Je n'ai pas vu la retransmission, mais j'apprends avec surprise que la mise en scène est signée Stéphane Braunschweig, actuel directeur du Théâtre national de Strasbourg et futur directeur du Théâtre de la Colline. Pas forcement un mauvais metteur en sène d'après ce que j'ai vu de lui.
Jürgen
Je constate que les péripatéticiens et hyper-pathétiques de ce forum ont pris pour eux ce qui ne les concernait pas. Grand bien leur fasse !
S'ils pouvaient seulement apprendre à lire plutôt que de vomir leur bêtise dès qu'ils aperçoivent certaines signatures ....
Savez vous qui assiste à la représentation d'ouverture de la Scala pour pouvoir douter de l'inculture de ces gens ?
Des sifflets ? S'il y avait 20 personnes qui huaient, c'était le grand maximum
Le problème n'est pas celui de l'inculture supposée du public. Ce que je réfute c'est l'idée qu'être cultivé nous interdit des plaisirs simples. (Quand vous écrivez que le public était “majoritairement inculte musicalement et donc très indulgent”.) Si la culture n'aboutit qu'à trouver immonde des spectacles que l'inculte apprécie, à ne ressentir que frustration là où les autres éprouvent du plaisir, quel est l'intérêt de cette culture ?
Dernière modification par vernin ; 11/12/2008 à 18h08.
Il y a peut-être des péripatéticiens, mais eux ne sont pas irrespectueux. Et d'autres ne vomissent que si on leur donne de l'émétique.
Dernière modification par lebewohl ; 11/12/2008 à 18h29.
Très honnêtement, non.Savez vous qui assiste à la représentation d'ouverture de la Scala pour pouvoir douter de l'inculture de ces gens ?
Et tout aussi honnêtement, on s'en fout complètement, vous savez !
Ce qui m'intéresse à l'opéra, ce n'est pas qui est dans la salle. C'est qui est et ce qui se passe sur scène et dans la fosse. C'est sans doute primaire ; tant pis, j'assume !
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 11/12/2008 à 18h59.
Que voilà un lapin agile...
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