Happy birthday Elliott Carter !

[www.musique contemporaine.info]

Happy birthday Elliott Carter ! (décalage horaire respecté !)

C'est son centenaire qui est fêté aujourd'hui le 11 Décembre 2008, en sa présence parfaitement lucide et avec des créations récentes (2008!) dont le caractère savant ne s'est pas atténué.

Il est le compositeur à la plus grande longévité de toute l'histoire de la Musique.

Pour ceux qui veulent aborder sa musique polyrythmique et pas très facile d'accès, le mieux est, peut-être la Symphonie N°1 (un peu jazzy), son Double Concerto (clavecin, piano et 2 orchestres de chambre), son Concerto pour piano (piano et orchestre) ou son Concerto pour clarinette (clarinette et orchestre).

Pour les passionnés, écouter sur Internet France Musique le "Bel Aujourd'hui" de cette semaine et "Miniatures" (avec aujourd'hui un clin d'œil énorme pour lequel Marilyn Monroe est mise à contribution).

Pour les souhaits:
- bien sûr encore plein de belles nouvelles compositions
- la création, enfin, à Paris, de son seul opéra "What Next"
- la reprise d'une intégrale en concert de ses fabuleux quatuors


Jean

[The Fierce Rabbit]

Tiens, merci pour ce 'reminder' !
Et pour les suggestions de premières écoutes. On ira y faire un tour !

[Tahar Mouslim]

Sur le site RadiOM.org, pour lequel j'avais ouvert un fil dans le forum musique contemporaine, on peut trouver - gratuitement et légalement - la retransmission d'une émission de deux heures du 8 décembre 1983 consacrée à certaines oeuvres d'Elliott Carter, avec extraits des oeuvres et entretiens avec le compositeur: c'est passionnant.

ici

Je ne partage absolument pas l'avis de Vincent - sur le fil d'à côté - à propos du double concerto pour clavecin, piano et deux orchestres de chambre.

Ce soir, on a droit à un superbe programme au Coolidge Auditorium de la Library of Congress avec les 8 Pieces for 4 Timpani, Enchanted Preludes, Scrivo en Vento et A Mirror in Which to Dwell jouées par les membres du Verge Ensemble.

Sinon - juste pour chipoter - il faut s'entendre sur ce qu'on met derrière le mot longévité:

- si c'est le compositeur qui a publié de nouvelles compositions jusqu'à l'âge le plus avancé, effectivement Elliott Carter, qui a publié au moins deux nouvelles compositions en 2008, à 99 ans est celui qui a la plus grande longévité,

- si c'est la durée de la période de compositions, ce n'est plus Elliott Carter, mais un autre compositeur américain (qui est encore plus important à mon avis) qui a la longévité compositionnelle la plus longue: Milton Babbitt, avec une première oeuvre pour orchestre (inachevée) publiée en 1935:Generatrix et une dernière oeuvre, délicieuse et pleine de grâce, An Encore pour violon et piano publiée en 2006, soit 71 ans de vie créative....and still counting, car j'espère bien qu'il continuera à composer encore !!

[thierry h]

Bonjour Tahar, quand vous dites, "ce soir, on a droit à un superbe programme", c'est que vous allez donc y être ? Si oui, je vous souhaite un très bon concert dans ce lieu chargé d'Histoire...

[lebewohl]

Bonjour Tahar,

Par pure curiosité, comme je ne connais presque rien à Carter, de quand datent ses débuts de compositeur? Enfin sa première vraie oeuvre publiée, tout au moins, j'imagine qu'il a pu gribouiller un hymne pour l'anniversaire de son chien favori quand il avait onze ans... (remarquez je ne persifle pas, j'aurais bien aimé être capable de faire ça).

[Tahar Mouslim]

Bonjour Lebewohl,

A ma connaissance, la première oeuvre publiée par Elliott Carter est la musique du ballet Pocahontas en 1938-1939.
Ceci dit, c'est vrai qu'il a reçu son Master Degree in Music d'Harvard dès 1932, avant de partir étudier à Paris avec Nadia Boulanger entre 1932 et 1935 et obtenir un doctorat en musique de l'école Normale de Paris en 1935.

Merci à Thierry : je suis très curieux d'entendre l'ensemble des 8 pièces pour 4 timpani dans une salle de concert.

[lebewohl]

Merci!

(cela fait quand même drôle de parler de quelqu'un de bien vivant qui est parti étudier à Paris, ou n'importe où ailleurs, au demeurant, en 1932...)

[Theo B]

Tenez, puisque l'on en parle, j'ai lu par hasard aujourd'hui quelques pages de Elliot Carter ou le Temps Fertile, de Max Noubel: cela m'a paru fort instructif. Le livre s'ouvre par un entretien souvent intéressant avec Boulez sur Carter.

Il se trouvait qu'au départ, je lisais la partition des Three Occasions, activité non moins stimulante, évidemment: je trouve que Anniversary est l'une des plus belles pièces symphoniques du dernier XXe S.