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Discussion: Sonates piano violon Beethoven

  1. #21
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    Citation Envoyé par Rolla Voir le message
    Pour moi,Francescatti/Casadesus,c'est le must...
    L'équilibre est idéal entre les deux.
    Quelle force dans la "Kreutzer" ! Un final d'anthologie...
    Grumiaux / Haskil
    Ferras / Barbiset
    Szeryng /Haebler ...je ne pense pas que Szeryng ait entregistré ces sonates avec Rubinstein,c'est dommage...
    Pasquier/Pennetier,ce n'est pas mal du tout.
    Bonne nuit,

    Szeryng et Rubinstein ont enregistré magnifiquement les sonates 5, 8 et Kreutzer chez RCA (cf Edition Rubinstein).

    MH

  2. #22
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par Rolla Voir le message
    On est quand même obligé de parler de la version de Fritz Kreisler et Franz Rupp qui date de 1935. (donc mono bien sûr!)
    Il s'agit d'un repiquage de 78 tours. Je ne connais que les microsillons édités dans les années 65/67 chez "La Voix de son Maître".
    Kreisler prend aussi le pas sur son pianiste mais il comble les spécialistes du violon,c'est déjà ça !
    Un document qui est peut-être réédité en CD ?
    Les spécialistes du violon, sans aucun doute, mais ceux qui veulent écouter les sonates pour piano et violon de Beethoven sont-ils tout à fait satisfaits ?

    Hier, j'ai écouté l'extrait de la Kreutzer par Repin et Argerich sur le CD donné avec Diapason : voilà une interprétation où les deux musiciens jouent d'égal à égal : ça change beaucoup de choses !

    La variété d'attaques, de sonorité, de climats, la motricité extraordinaire de la pianiste s'accordent à merveille au jeu du violoniste : voilà de la musique de chambre et non du violon sublime accompagné ! Aucun des deux ne tire la couverture à lui, aucun narcissisme ne vient détourner l'attention de celui qui écoute.
    Dernière modification par alain ; 10/11/2007 à 11h23.

  3. #23
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par Rolla Voir le message
    On est quand même obligé de parler de la version de Fritz Kreisler et Franz Rupp qui date de 1935. (donc mono bien sûr!)
    Il s'agit d'un repiquage de 78 tours. Je ne connais que les microsillons édités dans les années 65/67 chez "La Voix de son Maître".
    Kreisler prend aussi le pas sur son pianiste mais il comble les spécialistes du violon,c'est déjà ça !
    Un document qui est peut-être réédité en CD ?

    Bonjour,

    Il semblerait que l'intégrale se trouve ici :

    http://www.amazon.de/Komplette-Violi.../dp/B00007FKQ2

  4. #24
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par alain Voir le message
    Les spécialistes du violon, sans aucun doute, mais ceux qui veulent écouter les sonates pour piano et violon de Beethoven sont-ils tout à fait satisfait ?

    Hier, j'ai écouté l'extrait de la Kreutzer par Repin et Argerich sur le CD donné avec Diapason : voilà une interprétation où les deux musiciens jouent d'égal à égal : ça change beaucoup de choses !

    La variété d'attaques, de sonorité, de climats, la motricité extraordinaire de la pianiste s'accorde à merveille au jeu du violoniste : voilà de la musique de chambre et non du violon sublime accompagné ! Aucun des deux ne tire la couverture à lui, aucun narcissisme ne vient détourner l'attention de celui qui écoute.
    C'est aussi une question de casting. En général, auparavant, on enregistrait un violoniste très célèbre avec son accompagnateur nettement moins célèbre, et comme par hasard la prise de son favorise le violoniste (le piano sonnant comme un continuo...)

    Par contre lorsque vous écoutez la version 1949 chez APR du duo Heifetz/Moisewitsch (non approuvée par Heifetz), tout cela est plus équilibré. Selon mes souvenirs, il me semble que c'est assez équilibré (du moins pour l'époque) entre Kreisler et Rachmaninov.... Qu'en est-il de Hubermann et Friedmann dans la Kreutzer ? Haskil/Grumiaux, même si la prise de son ne correspond pas à ce qu'on entend dans une salle de concert, nous permet également de savourer le jeu de la pianiste (on est plus proche de la parité qu'auparavant).

    Concernant Repin/Argerich, bien que la conception équilibrée soit le fait de ces deux musiciens qui se connaissent depuis de nombreuses années, je n'imagine pas les ingénieurs de DG sacrifier Argerich..... De plus la "Kreutzer" , vu son caractère extraverti, favorise la confrontation et donc un "équilibre" entre les deux instruments.

    MH

  5. #25
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    Re : Sonates piano violon Beethoven



    Staier Sepec, à ne pas oublier.

  6. #26
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    Bonne nuit,

    Szeryng et Rubinstein ont enregistré magnifiquement les sonates 5, 8 et Kreutzer chez RCA (cf Edition Rubinstein).

    MH
    Oui,je les ai et c'est pour cela que je regrette qu'ils n'aient pas fait l'intégrale....
    Cordialement

  7. #27
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    C'est aussi une question de casting. En général, auparavant, on enregistrait un violoniste très célèbre avec son accompagnateur nettement moins célèbre, et comme par hasard la prise de son favorise le violoniste (le piano sonnant comme un continuo...)

    Par contre lorsque vous écoutez la version 1949 chez APR du duo Heifetz/Moisewitsch (non approuvée par Heifetz), tout cela est plus équilibré. Selon mes souvenirs, il me semble que c'est assez équilibré (du moins pour l'époque) entre Kreisler et Rachmaninov.... Qu'en est-il de Hubermann et Friedmann dans la Kreutzer ? Haskil/Grumiaux, même si la prise de son ne correspond pas à ce qu'on entend dans une salle de concert, nous permet également de savourer le jeu de la pianiste (on est plus proche de la parité qu'auparavant).

    Concernant Repin/Argerich, bien que la conception équilibrée soit le fait de ces deux musiciens qui se connaissent depuis de nombreuses années, je n'imagine pas les ingénieurs de DG sacrifier Argerich..... De plus la "Kreutzer" , vu son caractère extraverti, favorise la confrontation et donc un "équilibre" entre les deux instruments.

    MH

    Oui, cela correspondait aussi historiquement à une tendance... qui perdure malheureusement (cf. Mutter et Orkis) qui consiste pour les violonistes et les violoncellistes... et les chanteurs (je vous renvoie au livre de Gerald Moore, pianiste qui s'est battu pour faire reconnaître au pianiste son rôle dans la pratique du Lied), à vouloir tenir absolument le devant de la scène. Entretenus qu'ils étaient dans cette façon de faire par la starisation et le rapport à l'argent qui en découlait ... Et oui, 80 % du cachet pour le violoniste... 20 % pour le pianiste...

    Jessye norman, grande chanteuse s'il en est, s'est quand même trimballée avec un accompagnateur terrible (Philipp Moll) qui acceptait toutes les idées de la chanteuse... qu'un grand musicien à l'autorité incontestable n'aurait pas acceptée... souvenir d'un Amour et la vie d'une femme catastrophique musicalement (pas vocalement évidemment !) au Théatre de la ville.

    Idem de Janos Starker que cela ne gênait pas de jouer avec un pianiste japonais qui ponctuait le jeu de ce, par ailleurs, génial instrumentiste... jusque dans Brahms, Beethoven... Dans Popper, on peut le comprendre... pas dans le répertoire de sonates.

    Rappelez vous les discussions d'épiciers entre Heifetz, rubinstein et piatigorsky et même celles de Schnabel avec je ne sais plus quels instrumentistes à cordes... pour savoir qui devait toucher combien dans un trio et dans quel ordre devait être donné les noms sur les affiches.

    Il y a eu de glorieuses exceptions dans l'histoire, mais la tendance était cella là : violonistes, chanteurs, violoncellistes ont toujours eu tendance à ne considérer les pianistes que comme des accompagnateurs dont le rôle était de les mettre en valeurs, eux.

    Dans le cas d'Argerich... il y a eu des démêlés avec Rostropovitch pour une disque Chopin chez DGG... La première prise a été refusée par Argerich, car le piano était au fond du couloir... et le violoncelle au premier plan, tellement le violoncellliste avait fait suer tout le monde pendant les prises...

    Ils sont donc retournés au studio... Et argerich, le pied dans le plâtre, n'a pas pu aller écouter les prises du nouvel enregistrement pourtant fait pour justement remédier à ce déséquilibre... Et Rostro a recommencé son cirque... du coup, de guerre lasse elle a accepté la sortie du disque... pas tout à fait satisfaisant de ce point de vue là... mais moins pire que les premières prises...

    J'ai été le témoin à Evian d'un problème semblable... qui avait rendu James Galway furieux !

    Pendant les répétitions Rostropovitch a sans cesse fait des problèmes... il prétendait ne pas entendre les autres (Galway et barry Douglas) dans un trio de Haydn... Il a exigé d'être entre le flutiste et le pianiste et non à sa place... flute à gauche, piano au centre, violoncelle à droite...

    le cirque a duré une bonne demi heure... Il a obtenu ce qu'il voulait... jusqu'à ce que les caméras de télé viennent pour un reportage.

    Après le concert, Galway à explosé comprenant que le violoncelliste voulait être au centre de l'image... il est entré dans une fureur noire... et a dit au directeur du festival, en présence de plusieurs témoins, que plus jamais il ne remettrait les pieds dans ce festival... alors même disait-il qu'il n'avait que le lac à traverser pour venir de chez lui...

  8. #28
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    J'ai déjà fait mon coup de geule sur ABM, mais je vais refaire ici, sans rancune.

    Que les pianistes réclament les sonates de Beethoven sont enfait des sonates
    pour piano et violon avec les deux parties à l'égalité, très bien, parfait, on est d'accord.

    Les Argerich, Pollini, Zimmermann, Brendel n'ont qu'à aller chercher leurs partenaires violonistes à leurs pointures. Si eux ils préfèrent jouer plutôt les sonates pour piano seul de leur côté, alors tant pis pour les duettes. Mais surtout qu'on ne déverse pas la faute UNIQUEMENT sur les violonistes.

    Bruno

  9. #29
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par brunoluong Voir le message
    J'ai déjà fait mon coup de geule sur ABM, mais je vais refaire ici, sans rancune.

    Que les pianistes réclament les sonates de Beethoven sont en fait des sonates
    pour piano et violon avec les deux parties à l'égalité, très bien, parfait, on est d'accord.

    Les Argerich, Pollini, Zimmermann, Brendel n'ont qu'à aller chercher leurs partenaires violonistes à leurs pointures. Si eux ils préfèrent jouer plutôt les sonates pour piano seul de leur côté, alors tant pis pour les duettes. Mais surtout qu'on ne déverse pas la faute UNIQUEMENT sur les violonistes.

    Bruno
    Mais enfin, bien sur que si ! Car certains violonistes ne sombrent jamais dans cette faute de goût impardonnable...

    Et quand ils font de la musique de chambre (Pollini mis à part car il en a très peu fait), jamais ils ne tiennent l'autre pour un faire valoir de leur jeu... jamais...

    Quand Rubinstein va chercher un violoniste comme Szeryng alors au creux de la vague... et qu'il enregistre avec lui : on n'hérite pas de disques ou le violon accompagne le piano... dix mètres derrière lui.

    Quand Zimerman enregistre avec sa copine d'enfance Kaja Dankzsova... il ne la relègue pas au fond du couloir non plus.

    C'est tout une conception du rôle du soliste, de son rapport à la musique de chambre qui est en cause dans ces pratiques là.

  10. #30
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par alain Voir le message
    Mais enfin, bien sur que si ! Car certains violonistes ne sombrent jamais dans cette faute de goût impardonnable...
    Il me semble que la musique de chambre est faite de cette manière : d'abord on choisit son partenaire, puis les diverses options de l'interprétation se décident au cours des répétitions, puis on la joue. C'est surtout une question de "casting" comme hideux a dit. Le résultat artistique en découle après.

    Je ne pourrai croire à votre assertion plus haut que lorsque l'on me montre deux choses :
    (i) les violonistes peuvent choisir librement les pianistes sans que les problèmes de logistique, de calendrier soient des obstacles,
    (ii) que les violonistes font exprès de choisir un mauvais partenaire afin de se mettre en avant.

    En fait je ne vois qu'un seul exemple où clairement (i) et (ii) soient réunis.

    Bruno
    Dernière modification par brunoluong ; 10/11/2007 à 13h17.

  11. #31
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par brunoluong Voir le message
    Il me semble que la musique de chambre est faite de cette manière : d'abord on choisit son partenaire, puis les diverses options de l'interprétation se décident au cours des répétitions, puis on la joue. C'est surtout une question de "casting" comme hideux a dit. Le résultat artistique en découle après.

    Je ne pourrai croire à votre assertion plus haut que lorsque l'on me montre deux choses :
    (i) les violonistes peuvent choisir librement les pianistes sans que les problèmes de logistique, de calendrier soient des obstacles,
    (ii) que les violonistes font exprès de choisir un mauvais partenaire afin de se mettre en avant.

    Bruno

    Vous confondez deux choses : la notoriété d'un musicien et sa qualité.

    De là, vous négligez une chose : la place accordée par celui qui a de la notoriété à celui qui n'en n'a pas.

    Lisez donc le bouquin de Gerald Moore : "Faut-il jouer moins fort ?".

    Lisez aussi, peut-être, l'accompagnatrice et quantité de biographies ou de mémoires de musiciens : avec quelle candeur parfois les violonistes parlent de leur accompagnateur !!!

    Ils ne sont pas sots les violonistes et autres chanteurs, ils choisissent très souvent d'excellents musiciens, quand bien même leur nom n'est pas connu, mais ils les confinent dans un rôle qui est celui de l'accompagnateur.

    Je ne devrais pas avoir à démontrer ce que 80 ans d'histoire de l'enregistrement démontre, et que l'on voit toujours se produire dans la vie musicale contemporaine. Pourquoi Francescatti et Casadesus, parmi les glorieuses exceptions, ont-il trouvé le temps, eux ? Et pas tant d'autres...

    Je n'ai jamais entendu un pianiste dire "mon violoniste", c'est toujours le vocabulaire employé par les violonistes ou les chanteurs : 'mon' pianiste... dans les couloirs des grands conservatoires et écoles de musiques !

    Mutter étant l'exemple type de cette attitude : elle ne fait pas de la musique de chambre. Elle donne des récitals de violon accompagné, même quand elle joue Beethoven...

    Par chance, la toute jeune génération aurait tendance quand même à réenvisager les choses sous un angle plus musical, plus chambriste.

  12. #32
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    OK Alain, Mutter c'est justement l'exemple auquel j'ai pensé.

    Mais j'ai aussi entendu les mêmes accusations vers d'autres violonistes qui me semble non solidement fondé.

    Je donne un exemple concrèt : Oistrakh et Oborin. J'ai entendu de tout depuis les lustres de la presse française. D'abord on dit la la prise de son du violin est privilégié, mais je suis désolé, je crois ce que j'entends et cette accusation est du bidon. Puis ensuite on accuse Oistrakh de considérer ses partenaires pianistes comme des simples accompagnateurs. Non, il n'a jamais avoir cette attitude : j'ai lu le témoignage de Badura-Skoda sur David Oistrakh, et le violoniste a une attitude tout à fait contraire.

    Comptez le nombre d'enregistrement de sonates pour piano seul puis pour piano/violon de LvB. Auriez vous une explication pourquoi qu'il y a une telle différence ? Je pouvais très bien accuser les pianistes de n'avoir pas assez de goût pour la vraie musique de chambe. Mon accusation ne serait pas si éloignée de la vôtre vers les violonistes ("faute de goût impardonnable"). Mais je ne vais pas la faire.

    Bruno
    Dernière modification par brunoluong ; 10/11/2007 à 14h14.

  13. #33
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par alain Voir le message
    Je n'ai jamais entendu un pianiste dire "mon violoniste", c'est toujours le vocabulaire employé par les violonistes ou les chanteurs : 'mon' pianiste... dans les couloirs des grands conservatoires et écoles de musiques !
    Je confirme..
    D'ailleurs c'est devenu une telle habitude de langage qu'on ne le remarque plus, et que même ceux qui ont "l'esprit musique de chambre" emploient ce terme.
    J'ai le souvenir d'un grand altiste français, qui avait répété avec le piano ouvert mais qui, arrivé sur scène au moment du concert, a fermé le couvercle du piano avant de jouer !

  14. #34
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par brunoluong Voir le message
    OK Alain, Mutter c'est justement l'exemple auquel j'ai pensé.

    Mais j'ai aussi entendu les mêmes accusations vers d'autres violonistes qui me semble non solidement fondé.

    Je donne un exemple concrèt : Oistrakh et Oborin. J'ai entendu de tout depuis les lustres de la presse française. D'abord on dit la la prise de son du violin est privilégié, mais je suis désolé, je crois ce que j'entends et cette accusation est du bidon. Puis ensuite on accuse Oistrakh de considérer ses partenaires pianistes comme des simples accompagnateurs. Non, il n'a jamais avoir cette attitude : j'ai lu le témoignage de Badura-Skoda sur David Oistrakh, et le violoniste a une attitude tout à fait contraire.

    Comptez le nombre d'enregistrement de sonates pour piano seul puis pour piano/violon de LvB. Auriez vous une explication pourquoi qu'il y a une telle différence ? Je pourrais très bien accuser les pianistes de n'avoir pas assez de goût pour la vraie musique de chambe. Mon accusation n'est pas si éloigné de la vôtre vers les violoniste ("faute de goût impardonnable"). Mais je ne vais pas la faire.

    Bruno
    Bruno, lisez vraiment le livre de Gerald Moore. Et vous comprendrez qu'il s'agit d'une attitude héritée d'une pratique de la musique antédiluvienne liée au conditionnement des jeunes musiciens et à la façon dont, du coup, ils envisagent leur rapport à la musique et à la carrière. J'ai des amis violonistes avec qui nous avons souvent parlé de ce problème dont ils ont du mal à se défaire pour certains, je vous l'assure.

    Mais, notez que quand un pianiste célèbre fait de la sonate avec un violoniste : jamais il ne le relègue au second plan.


    Le corrolaire chez les pianistes, en France, a donc été que l'on a longtemps recommandé aux pianistes de ne pas faire de musique de chambre et pas de sonates... car cela les dévaluerait du point de vue de la carrière, car ils seraient alors tenus pour être des... accompagnateurs...

    Parmi les grands violonistes d'autrefois, Szigetti a beaucoup lutté contre cette façon de faire de la sonate : lui voulait, et réussissait, à en faire d'égal à égal.

    Oistrakh/Oborine : il faudra quand même un jour m'expliquer pourquoi ce pianiste très connu en Russie pour sonTroisième de Rachmaninov, son Deuxième de Tchaikovski, pour un jeu virtuose et même un brin colossal... ponctue seulement le jeu d'Oistrakh dans l'une des intégrales des sonates les plus plates musicalement que je connaisse... La Sonate Le printemps étant terrible de ce point de vue...

    Et pourquoi Haebler fait la même chose derrière Szeryng, quand seule, elle montre un peu plus de personnalité !

    Et pourquoi, Arrau a refusé de continuer à enregistrer avec Grumiaux si ce n'est que ce dernier non content de vouloir lui imposer ses choix, s'est un jour, si l'on en croit Tubeuf et ce qu'Arrau m'avait dit d'une façon un peu différente, permis de lui montrer comment il devait jouer tel passage d'une sonate de Beethoven...
    Dernière modification par alain ; 10/11/2007 à 14h37.

  15. #35
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par Chiarina Voir le message
    Je confirme..
    D'ailleurs c'est devenu une telle habitude de langage qu'on ne le remarque plus, et que même ceux qui ont "l'esprit musique de chambre" emploient ce terme.
    J'ai le souvenir d'un grand altiste français, qui avait répété avec le piano ouvert mais qui, arrivé sur scène au moment du concert, a fermé le couvercle du piano avant de jouer !

    J'ai même entendu des cordistes réputés dire que le pianiste les gênait quand ce dernier avait de la personnalité...

    Et je ne vous raconte pas les séances d'enregistrement Norman/dalberto dans Chausson chez Erato. Elle voulait qu'il joue en éteignoir car son jeu était trop présent et captait trop l'attention !

  16. #36
    Membre Avatar de Zimrilim
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    A moins que j'ai raté personne ne parle la version Perlman / Ashkenazy que j'aime beaucoup . Ne serait-elle plus à la mode ?

    Amicalement

    Frédéric

  17. #37
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Citation Envoyé par alain Voir le message
    Et je ne vous raconte pas les séances d'enregistrement Norman/dalberto dans Chausson chez Erato. Elle voulait qu'il joue en éteignoir car son jeu était trop présent et captait trop l'attention !
    Comment cela se fait qu'on n'entende jamais parler de ce pianiste qui a je crois fait partie un temps des jeunes premiers? Il est en résidence à Rennes (en tout cas il l'était l'année dernière). Je l'ai entendu l'année dernière dans un récital Schumann et Ravel époustoufflant.

  18. #38
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    Ce déséquilibre doit aussi son origine à la pratique des récitals tels que les grands violonistes du passé l'ont établie.
    J'ai , comme beaucoup d'entre vous,eu la chance d'assister aux "performances " publiques d'Oistrakh,Ferras,Francescatti,Szer yng,Odnoposoff,Accardo etc...
    Un récital se composait régulièrement d'un enchaînement de pièces de virtuosité entrecoupées de sonates...
    Un exemple : "Les airs Russes" de Wieniavsky est une oeuvre jouée avec accompagnement de piano.Si elle s'enchaîne avec une sonate de Debussy ou de Franck par exemple,le pianiste de service (Oborine,Rigutto,Balsam) n'était pas forcément convié à se transformer en concertiste d'égale importance...
    A part quelques exceptions comme Robert Casadesus ou Arthur Rubinstein, le concert était considéré par les pianistes sollicités comme une performance violonistique,rien de plus.
    Il faut se réjouir que de nos jours,la sonate retrouve sa véritable destination.Le mouvement baroque n'y est d'ailleurs pas pour rien.
    Cordialement

  19. #39
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    [quote=brunoluong;2572]
    "Je donne un exemple concrèt : Oistrakh et Oborin. J'ai entendu de tout depuis les lustres de la presse française. D'abord on dit la la prise de son du violin est privilégié, mais je suis désolé, je crois ce que j'entends et cette accusation est du bidon. Puis ensuite on accuse Oistrakh de considérer ses partenaires pianistes comme des simples accompagnateurs. Non, il n'a jamais avoir cette attitude : j'ai lu le témoignage de Badura-Skoda sur David Oistrakh, et le violoniste a une attitude tout à fait contraire."

    Je suis d'accord avec vous sur Oistrakh...
    J'ai entendu Oistrakh en récital,Oborine avait légèrement augmenté l'ouverture du piano à queue pour les sonates de Beethoven et l'équilibre était parfait...Leur disque est moins réussi.

  20. #40
    Membre Avatar de françois1309
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    Re : Sonates piano violon Beethoven

    hello,

    une splendide version, qui rassemble une grande pianiste et un grand violoniste, dans un partenariat fusionnel: Augustin Dumay / Maria Joao Pires...voila un duo, un vrai!!

  21. 29/11/2007 13h06


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