Voilà, pour faire plaisir à Thierry
et surtout pour faire pendant au fil consacré à Perotin et qui risque à chaque instant de prendre la bretelle Pärt et de s'égarer dans la nature. Je ne saurai dire ce que Pärt doit à Perotin (sûrement beaucoup et même encore plus), mais Raphaël disait que ce n'était pas la même chose, ce que je crois bien volontiers.
Je ne suis pas un grand fan de la musique de Pärt, qui me laisse un sentiment mitigé (il me semble qu'il y a énormément de redites), mais il y a au moins 5 oeuvres qui m'ont beaucoup impressionné :
- Annum per Annum et Mein Weg hat Gipfel und Wellentäler pour orgue : dans un cas comme dans l'autre c'est unique, très inventif, et magistralement écrit pour l'orgue (chose plus que rare). Ca sonne comme une féérie suspendue dans l'espace, extraordinaire.
- Sarah was ninety years old, avec un tambour solo, brièvement interrompu par de très émouvantes apparitions du choeur.
- Psalom (pour cordes), difficile d'imaginer qu'on puisse faire parler autant si peu de notes.
- Spiegel im Spiegel (Miroir dans le Miroir), que connaissent bien tous ceux qui ont vu le film Gerry de Gus Van Sant, lequel film en constitue une superlative illustration sonore - l'oeuvre de Pärt y est jouée deux fois intégralement. L'extrait ci-dessous n'est pas de Gus van Sant, on s'en sera douté, mais bon le son n'est pas trop mal.