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Discussion: Chopin - Etude op. 25 N°5

  1. #1
    Membre Avatar de Theo B
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    Chopin - Etude op. 25 N°5

    Ma préférée des 24 en ce moment, alors j'écoute tout ce que je trouve.

    Une superbe version que je n'ai pas pu trouver pour faire écouter ici: Virssaladze dans on intégrale en concert.

    Commençons à peu près dans l'ordre chronologique:
    Busoni!

    Cortot:

    Backhaus:

    Lipatti:

    Rubinstein:
    Dernière modification par Theo B ; 14/01/2009 à 16h06.

  2. #2
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    Arrau:

    Cziffra:

    Richter:

    Pollini:


    Dernière modification par Theo B ; 14/01/2009 à 16h08.

  3. #3
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    Gavrilov:

    Sokolov:

    Berezowski:

    Lugansky:

  4. #4
    Membre Avatar de JYDUC
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    On dirait du Schumann :o)

  5. #5
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    edit:
    Cherkassky:

    Biret:

    Fiorentino:


    Et un petit bonus:
    Dernière modification par Theo B ; 14/01/2009 à 17h22.

  6. #6
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    Pour aller vite, mais aussi parce que j'ai envie de connaitre le détail de vos impressions avant de livrer les miennes, Sokolov se détache pour moi. Contrairement au comparatif sur la Toccata de Schumann, il n'y a pas vraiment de versions franchement médiocres ici, je pense. Sur un strict plan technique, Cortot, Cziffra, Cherkassky, Richter me semblent les plus capables de faire ce qu'ils veulent, (et ils le font), Pollini presque autant, et Sokolov est le seul qui peut faire entendre toutes les notes.
    Dernière modification par Theo B ; 14/01/2009 à 17h23.

  7. #7
    Membre Avatar de Klavierübung
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Pour aller vite, mais aussi parce que j'ai envie de connaitre le détail de vos impressions avant de livrer les miennes, Sokolov se détache pour moi. Contrairement au comparatif sur la Toccata de Schumann, il n'y a pas vraiment de versions franchement médiocres ici, je pense. Sur un strict plan technique, Cortot, Cziffra, Cherkassky, Richter me semblent les plus capables de faire ce qu'ils veulent, (et ils le font), Pollini presque autant, et Sokolov est le seul qui peut faire entendre toutes les notes.
    Personnellement, j'aime beaucoup ceci


  8. #8
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Pour aller vite, mais aussi parce que j'ai envie de connaitre le détail de vos impressions avant de livrer les miennes, Sokolov se détache pour moi. Contrairement au comparatif sur la Toccata de Schumann, il n'y a pas vraiment de versions franchement médiocres ici, je pense. Sur un strict plan technique, Cortot, Cziffra, Cherkassky, Richter me semblent les plus capables de faire ce qu'ils veulent, (et ils le font), Pollini presque autant, et Sokolov est le seul qui peut faire entendre toutes les notes.
    Faire entendre toutes les notes n'est peut-être pas le plus important, mais jouer vivace, leggero, et scherzando, ça, oui !
    Ce n'est pas une étude injouable, dommage que certains ne semblent s'occuper que des notes, et jouent comme une étude, justement, en oubliant la poésie.
    Et pourtant, curieusement, pas grand monde ne joue au tempo...

    La version proposée par Klavierubung est vaporeuse à souhait pour ne pas dire sirupeuse, pourtant la jeune femme semble avoir des moyens.

    Je n'ai écouté qu'une fois et je suis assez mauvaise au jeu des comparaisons comme ça, mais je donne quand même mes impressions :

    Cortot : vraiment scherzando, inspiré, on sent les trois temps. Passage central très expressif et chanté.

    Backhaus : plus lourd, pas très fantasque, on ne perçoit pas trop les différences d'écriture. Ça avance dans le passage central, mais c'est très bien fait. La reprise de A est mieux.

    Lipatti : le son est trop mauvais, ça semble noyé de pédale. Pas très vivace et scherzando.

    Arrau : vous avez dit leggiero...? Beaucoup d'inertie, passage central assez beau.

    Cziffra : ça bucheronne un peu, la MG manque de finesse.

    Richter : début un peu fort et direct, mais superbe ensuite.
    Beaucoup de tenue, de verticalité, manque peut-être un poil de fantaisie ?
    Un peu compact de son, dans l'ensemble.

    Pollini : c'est parfait, magnifique, hyper maîtrisé, mais très droit.

    Gavrilov : j'aime bien la légèreté, c'est assez poétique. Dommage que le passage central soit plus plat.

    Sokolov : lent et beaucoup de pédale, ça devient autre chose, d'assez dramatisé. Passage central, très ... brahmsien.

    Berezovski : il aimerait bien qu'il y ait plus de notes, non ?

    Luganski : tout est fait, bien fait, mais sans beaucoup d'imagination, ou de vivacité. Le passage central est beau, un peu "extrapolé", encore.

  9. #9
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    Attention, je n'ai pas été assez clair sur Sokolov: c'est un constat que c'est le seul qui fait entendre toutes les notes, je ne dis pas que cela suffit, ni même que c'est forcément bien! Je pense que c'est plus essentiel (et encore plus rare) dans la 25/1 par exemple...

    Bon, sinon, on est assez d'accord: et Cherkassky?

  10. #10
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    Citation Envoyé par Chiarina Voir le message
    Faire entendre toutes les notes n'est peut-être pas le plus important, mais jouer vivace, leggero, et scherzando, ça, oui !
    Ce n'est pas une étude injouable, dommage que certains ne semblent s'occuper que des notes, et jouent comme une étude, justement, en oubliant la poésie.
    Et pourtant, curieusement, pas grand monde ne joue au tempo...

    La version proposée par Klavierubung est vaporeuse à souhait pour ne pas dire sirupeuse, pourtant la jeune femme semble avoir des moyens.

    .....
    Personnellement, quand je vais sur you tube, j'essaie toujours d'écouter sans l'image, avant de reprendre devant mon écran, et avec l'image.

    Dans le cas de cette video, je dois reconnaître que les sensations diffèrent sensiblement d'un exercice à l'autre. Je crains que le côté "vaporeux" que vous exposez soit dû à l'image que la pianiste a manifestement cherché à donner d'elle même (je parle de son physique) plus qu'à son jeu. L'écoute sans l'image en tout cas ne donne absolument pas cette impression. Dans tous les cas, sirupeux, je ne vois pas très bien.
    Je ne sais pas trop comment cette pièce se prèterait à une interprétation sirupeuse comme vous dîtes.
    Maintenant, j'ai dit que j'aimais bien cette version, il y en a d'autres parmi celles citées que j'aime aussi, celle de Cziffra par exemple. Et elle est bien différente de celle de Lisitsa.

  11. #11
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    Citation Envoyé par Chiarina Voir le message
    Faire entendre toutes les notes n'est peut-être pas le plus important, mais jouer vivace, leggero, et scherzando, ça, oui !
    Ce n'est pas une étude injouable, dommage que certains ne semblent s'occuper que des notes, et jouent comme une étude, justement, en oubliant la poésie.
    Et pourtant, curieusement, pas grand monde ne joue au tempo...

    La version proposée par Klavierubung est vaporeuse à souhait pour ne pas dire sirupeuse, pourtant la jeune femme semble avoir des moyens.

    Je n'ai écouté qu'une fois et je suis assez mauvaise au jeu des comparaisons comme ça, mais je donne quand même mes impressions :

    Cortot : vraiment scherzando, inspiré, on sent les trois temps. Passage central très expressif et chanté.

    Backhaus : plus lourd, pas très fantasque, on ne perçoit pas trop les différences d'écriture. Ça avance dans le passage central, mais c'est très bien fait. La reprise de A est mieux.

    Lipatti : le son est trop mauvais, ça semble noyé de pédale. Pas très vivace et scherzando.

    Arrau : vous avez dit leggiero...? Beaucoup d'inertie, passage central assez beau.

    Cziffra : ça bucheronne un peu, la MG manque de finesse.

    Richter : début un peu fort et direct, mais superbe ensuite.
    Beaucoup de tenue, de verticalité, manque peut-être un poil de fantaisie ?
    Un peu compact de son, dans l'ensemble.

    Pollini : c'est parfait, magnifique, hyper maîtrisé, mais très droit.

    Gavrilov : j'aime bien la légèreté, c'est assez poétique. Dommage que le passage central soit plus plat.

    Sokolov : lent et beaucoup de pédale, ça devient autre chose, d'assez dramatisé. Passage central, très ... brahmsien.

    Berezovski : il aimerait bien qu'il y ait plus de notes, non ?

    Luganski : tout est fait, bien fait, mais sans beaucoup d'imagination, ou de vivacité. Le passage central est beau, un peu "extrapolé", encore.

    Je ne connaissais pas l'interprétation de Cortot, puisqu'il n'y a pas de disques de Cortot chez moi, mais j'ai écouté pratiquement tout ce qui était proposé, et je le trouve cent coudées au dessus de la plupart de tous les autres:

    C'est au tempo, c'est effectivement tout à fait expressif, on entend bien les trois temps et on entend aussi la modernité d'écriture de Chopin dans cette pièce.

    Richter Londres, Pollini, Fiorentino (surtout dans le passage central) et Luganski sont ceux qui m'intéressent le plus ensuite: je ne suis pas aussi enthousiaste que vous par rapport à Pollini, justement parce que c'est trop droit et trop maîtrisé: il manque cette capacité qu'a Cortot d'être libre tout en étant au plus prêt de la partition.

    Quant à Sokolov, si c'est la manière dont il évolue: je lui souhaite une excellente route, mais ce sera sans moi.

    Je n'irai toujours pas acquérir les disques de Cortot pour autant, mais c'est clair que, d'un point de vue artistique, je loupe quelque chose.

  12. #12
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    L'imagination de Cortot, avec les moyens de Pollini, ça ferait une belle version...
    Je recopie les commentaires du premier dans son édition de travail, commentaires qui sont précédés comme d'habitude d'une batterie d'exercices :
    Nous croyons superflu de dire que le caractère vif et léger du début et de la fin de cette étude ne doit nullement être affecté par ces modifications de toucher. Ce sont de simples colorations, d'une extrême délicatesse, et qui ne sauraient alourdir l'allure générale de ces pages que Chopin a pris soin d'indiquer "scherzando".
    Au contraire, l'atmosphère sonore pénétrante et chaude, la poésie et l'ardeur expressive de toute la partie intermédiaire ne vaut pas sans quelque liberté de diction, en opposition complète avec la vivacité et la précision des lignes qui la précèdent et qui la suivent.

    Sinon, pour en revenir à Lisitsa, ce n'est pas visuel, bien sûr, même si ses gestes nonchalants confirment l'impression sonore, disons que je trouve que cela est trop maniéré, dans une genre sentimental qui, pour moi, ne correspond pas à l'esprit et à l'écriture.

    Cherkassy, à l'inverse est très sautillant et direct, peut-être un peu trop vertical, mais c'est fin et très bien réalisé, et le passage central a beaucoup de noblesse.
    Je n'avais pas écouté Fiorentino... le son est bizarre, sans résonnances au début, mais le passage central est effectivement réussi, avec une belle conduite à long terme.

  13. #13
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    Citation Envoyé par Chiarina Voir le message
    L'imagination de Cortot, avec les moyens de Pollini, ça ferait une belle version...
    .
    Vraiment? Cela dépend peut-être de ce que l'on appelle les moyens! Je sais bien que c'est aussi un lieu commun, mais Cortot est l'archétype du pianiste au sujet duquel on parle de technique transcendante, s'agissant du chant, de l'articulation, de la gestion de la durée des notes, de l'harmonie... (notion que Pollini juge tout à fait pertinente d'ailleurs!). Donc, d'une certaine façon, les moyens, ils sont plutôt de du côté de Cortot, et cela correspond à ce que j'entend: en aveugle, si l'on ne me demandait que de me prononcer sur la technique, je dirais que Cortot est très supérieur à Pollini, ça me semble évident. Et Pollini est déjà loin d'être dans les moins bons!

  14. #14
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    Remplace technique par infaillibilité, alors, mais l'étude (la main gauche surtout) n'est pas très propre !
    Cela n'a aucune importance car on écoute autre chose, justement cet élan qui lui fait prendre des risques.

  15. #15
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    Mais je crois que cet élan et ces risques sont des choses possibles parce que la technique individuelle (et pour le coup, sacrément individuelle) les rend possible. Je ne crois pas qu'on décide a priori par un mouvement intellectuel, à un tel niveau, de jouer de cette façon Cortot quand on est Cortot: je pense que l'on joue comme la technique que l'on a mise au point commande de jouer. Et que c'est vrai pour beaucoup de monde, beaucoup d'instruments (mais plus le piano), et beaucoup de musique....

  16. #16
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    Le truc le plus magnifique avec Cortot, je trouve, c'est la différenciation entre 0'23-0'29 et 0'29-0'33, ici
    à partir de la 2e mesure de la 1ère ligne d'une part, de la 5e mesure de la 2e ligne d'autre part.

    C'est sublime. On peut dire: "il fallait y penser, il fallait le sentir"... mais je pense que pour le sentir vraiment comme ça, il faut être capable de le jouer à peu près spontanément comme ça!

  17. #17
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    Je ne sais pas si je comprends bien ce que tu dis.
    Est-ce que tu entends par là, que ce sont nos doigts qui nous donnent nos idées ?
    Je suis évidemment complètement d'accord, mais cela n'exclue justement pas de jouer propre.
    Là, la MG un peu savonnée et confuse par moments, fait plutôt penser à un coup de trac, ou une mauvaise évaluation des déplacements.
    Mais, je ne veux pas chercher la petite bête, dans une version si belle.

    Sinon, sur la technique que l'on a mise au point, le problème des Etudes de Chopin, justement, c'est qu'elles réclament différentes formes de technique et de jeu.

  18. #18
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    Citation Envoyé par Theo B Voir le message
    Le truc le plus magnifique avec Cortot, je trouve, c'est la différenciation entre 0'23-0'29 et 0'29-0'33, ici
    à partir de la 2e mesure de la 1ère ligne d'une part, de la 5e mesure de la 2e ligne d'autre part.

    C'est sublime. On peut dire: "il fallait y penser, il fallait le sentir"... mais je pense que pour le sentir vraiment comme ça, il faut être capable de le jouer à peu près spontanément comme ça!
    L'écriture est différente, quand même.
    (Ils trafiquent les partitions, sur Imslp...)

  19. #19
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    Mais dans quelle autre version entend-t-on à ce point que l'écriture est différente?

    ... c'est quoi le problème avec la partition?

  20. #20
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    On l'entend très bien chez Pollini ou Richter, mais eux choisissent de faire entendre le haut, alors que Cortot met en valeur la petite note.

    Sur l'édition polonaise, il n'y a pas points sur les noires de la mes 3, et le chant de la mesure 11 n'est pas en noires, et il n'y a pas de cresc avant la mes 14.
    Les ajouts de cette partition vont dans le sens de ce qui s'entend naturellement, donc ce n'est pas si grave.

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