Je ne suis pas d'accord sur Repin I, je crois... (Krivine/LSO, c'est bien ça?)
Je ne suis pas d'accord sur Repin I, je crois... (Krivine/LSO, c'est bien ça?)
C'est son frère, tu sais? Et le troisième frère est un important mathématicien, sacrée fratrie!
Ah oui, tu dois avoir raison.
Je remonte ce fil, pour faire un point sur la discographie de l'oeuvre avec une avalanche de nouveaux enregistrements.
Chen/Harding (Sony) : un enregistrement à mourir d’ennui. Je n’ai pas tout écouté mais les 10 premières minutes du 1ere mouvement m’a persuadé de ne pas poursuivre l’écoute.
Ehnes/Ashkenazy (Onyx) : comme souvent chez Ehnes, on admire la perfection digitale. Pas un seul couack, les notes sont d’une propreté et d’une justesse incroyable. Mais comme souvent chez lui, c’est un manque de la partie pris qui me gêne. C’est un peu comme chez Grumiaux : élégant, propre mais clinique.
Nemtanu/Masur (Naive) : c’est un enregistrement Live, bravo car on aimerait entendre plus artistes face à une vraie audience que les micros. Dommage que la technique d’enregistrement gâche la fête. Dans un 1er mouvement, le son du violon est noyé dans celui de l’orchestre. Par contre le 2e mouvement joué à la sourdine, le violon écrase celui de l’orchestre. On sent que l’enregistrement est trafiqué par les potentiomètres. Belle énergie et bon goût. Avec quelques petites reproches : avec les couleurs un peu monochromes (les aigues un peu étriqués) et manque un peu de finition (les doubles cordes un peu heurté vers 5’30 du 1er mouvement).
Korcia/Kantorow (Naive) : Korcia joue beaucoup sur les glissandi. Les attaques d’archet sont d’une rare violence. Ca gratte beaucoup. Bon il y en a qui aime ca, mais ce n’est pas ma tasse de thé. Je trouve que le discours est d’un goût discutable.
Kamio/Sanderling (RCA) : enregistrement compétent sans plus. Le son du violon est gonflé à fond. Un disque qui à mon avis n’apporte pas grande chose à la discographie de l’oeuvre.
Sokolov/Zinman (Virgin) : un solo un peu timide et inoffensif. Pas grande chose à commenter.
Frang/Jensen (Warner, ex EMI) : avec Frang, on ne peut jamais la qualifier d’inoffensif. Cette fille a de la personnalité et elle nous fait savoir. Elle réinvente pratiquement à chaque phrase. Je pense que la cohésion structurale s’en souffle un peu, je ne suis pas 100% convaincu par ces effets. Reste une très belle maîtrise technique.
Skride/Nelsons (Sony) : très très belle prestation. Quelques passages sont joués à une vitesse plus modérés, et Skride l’utilise pour imprimer une lyrique très accrocheuse avec beaucoup de variation de couleur. Elle sait utiliser une large palette de vibratos afin de servir la musique. L’équilibre violon orchestre est parfait l’accompagnement de Nelsons est de tout 1ere ordre est à souligner.
Benedetti/Hrusa (Decca) : Encore une gravure de très grande qualité, d’une justesse incroyable. On sent qu’elle transcende la technique pour se concentrer sur l’essentiel : la musique. C’est peut être l’enregistrement qui rend pleinement justice à l’architecture originale du concerto comme son auteur en a voulu. Le meilleur Tchaikovsky ces dernières années avec celui de Skride.
Hahn/Pentrenko (DG) : J'ai déjà parlé dans un autre fil. C'est une gravure un peu curieux. On apprends par le livret que Hahn ne jouait pas beaucoup ce concerto. Pour son couplage (le concerto Higdon) plutot que pour Tchaikovsky.
Cordialement,
Bruno
J'ai oublé commenter un :
Gluzman/Litton (Bis) : très bien enregistré pour ceux qui apprécie le beau son et qui est équipé d’un lecteur de SACD. Techniquement, Gluzman est un peu moins miraculé que Ehnes (mais qui serait ?). Le 1er mouvement est propre mais sans une vraie vision et un peu lourdement accompagné. Idem pour le 2e mouvement. Par contre le 3e mouvement est tout en feu. Gluzman dès le départ entraine dans un rythme infernal. L’archet rebondit et on a l’impression qu’il est à la limite d’une constance staccato. Petite note de remarque, le timpani est un peu trop présent à mon goût.
Bruno
Heu,pas d'accord du tout sur Grumiaux...Il fait partie des rares à faire passer l'émotion et son concerto avec Haitink (1960) n'est pas mal du tout..
Odnoposoff a laissé une interprétation remarquable.Il était très technique et pourtant il préconisait de ne pas appuyer trop fort les doigts sur la touche,cela ne l'empêchait pas d'avoir un son puissant .Là,il joue la canzonetta avec la sourdine,comme indiqué sur la partition.
[/URL]
Antal Zalaï donne une version très lumineuse, que je trouve du niveau de celle de F.P.Zimmermann,que l'on trouve aussi sur You Tube.
Dernière modification par Rolla ; 19/08/2013 à 10h54.
Bonjour,
Grumiaux : Je connais surtout le dernier enregistrement pour Philips avec Krenz à la baguette en 1974.
L'enregistrement avec Haitink cité par Rolla vient d'être réédité dans ce coffret (difficile trouvable jusqu'à maintenant) :
Je l'ai commandé de devrait le recevoir dans quelques jours.
J'ai cru comprendre qu'il y a un 3e enregistrement de Grumiaux en mono de 1956.
Oponosoff : s'il joue avec la sourdine ca ne s'entend pas trop. J'attends à un son plus chaude, un peu comme le bruit d'un vent. Pour les versions récentes que je viens d'évaluer, c'est sûr que Ehnes en Nemtanu jouent avec la sourdine.
Bruno
Dernière modification par brunoluong ; 19/08/2013 à 11h48.
Des informations précieuses, merci à vous deux. Je vais avoir l'oreille aux aguets !
Une version qui constitue la meilleure réalisation d'Isaac Stern en ce qui concerne ce concerto: 1949 chez Columbia,l'orchestre de Philadelphie et Hilsberg .
Tout est beau ici chez Stern, la sonorité est pleine ,chaude et claire à la fois,même les passages rapides en doubles cordes sortent joliment un peu à la manière de Ferras qui tenait à jouer chaque note avec le son le plus agréable possible.
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Avec Silvestri :
Dernière modification par Rolla ; 19/08/2013 à 17h54.
Oui,Odnoposoff joue effectivement avec une sourdine,qui ne prend pas l'ensemble de la courbure du chevalet (comme Francescatti avec Mitropoulos).
Ce grand violoniste, arrivé ex-aequo avec Oïstrakh mais nommé après lui, au concours Elisabeth de Belgique, aurait pu avoir une carrière comparable aux plus connus..s'il avait été dans les bons circuits..
Pour le concours de la Reine Elisabeth , il a eu trois fois moins de temps que les autres pour s'y préparer car 10 jours avant l'épreuve, il assurait sa fonction de violon solo de l'orchestre philarmonique de Vienne.
Il a enregistré tous les grands concertos dans les années 60 à la Guilde Internationale du Disque.
Ici,avec Walter Goehr il nous donne une belle version du concerto de Tchaikovsky avec beaucoup d'aisance et de naturel ajoutant même ici et là un peu de poésie avec des pianissimi et des rubatos bienvenus.
Partout où je lis David Oistrakh est déclaré comme LE vainqueur, il n'y pas d'ex-aequo
http://www.qeimc.be/cgi?lg=en&pag=19...=0&par=aybabtu
http://en.wikipedia.org/wiki/Queen_E...ic_Competition
http://www.doremi.com/odnoposoff.html
Bruno
Oponosoff change beaucoup de notes dans le 1er mouvement. Ca me dresse les poils à chaque fois que j'entends ces anciens qui se permettent d'écarter la partition originale (Heifetz, Francescatti et compagnies).
Bruno
Vous avez raison. .mais il est arrivé juste derrière Oïstrakh quand même.
http://forum.le-violon.org/topic9132.html
Dans le premier mouvement ?
Je ne crois pas,vous voulez sans doute parler du 3° où,fort heureusement,les artistes que vous citez ont supprimé les redites tout à fait inutiles ,qui alourdissent le discours.
Je parle des mesures 70 à 80, 259 à 270 , 305 à 308 ,476 à 487 ,et 580 à 583 .
Heifetz joue les variantes de Leopold Auer,pour moi d'un goût très discutable.
Francescatti a choisi la version la plus sobre possible,comme Oïstrakh.
Dans son enregistrement historique avec Mitropoulos, Zino joue la gamme descendante qui part du SI b aigu en la jouant en octaves,ce qui lui donne un son qui décoiffe . Un peu plus tôt,dans cette même cadence il remplace l'arpège en Ré M par la gamme de Ré M en tierces ,ce qui ajoute un brillant incontestable à son jeu.
Mais je ne vois pas où est le sacrilège là-dedans.
Bon, j'ai encore de problème de me fier à cette page. Le concours Ysaÿe en question où Oistrakh/Odnoposoff s'affronte (qui va devenir concours de la Reine Elisabeth que nous connaissons aujourd'hui) en le 1er, et s'est déroulé en 1937. Le lien ci-dessus cite [sic] " dans les années 50 ", ce qui est à côté et de loin. Le nombre de points attribués doit normalement rester confidentiel ( c'est le cas aujourd'hui d'apès le règlement ). Je veux avoir la preuve de l'écart des notes d'Odnoposoff et Oistrakh.
Notons qu'on compte parmis les participants de concours Elisabeth Guilels, la petite soeur de Emil, et Boris Goldstein.
Bruno
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