Et pourquoi pas ceci :
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Dernière modification par lebewohl ; 30/07/2011 à 15h55.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Mon tango préféré est peut-être le "Souvenir de Rio", dans le Carnaval d'Aix, de Darius Milhaud. Ici :
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ça va de 5:47 à 7:50. On a dit que ce morceau est comme une parodie des tangos que Milhaud a composés sous le titre "Saudades de Brazil", mais j'aime mieux le "Souvenir de Rio" que les Saudades.
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Et cestuy-ci
ou cesuty-là ?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
En espérant ne pas vous vexer, j'aime mieux la fantaisie de Milhaud. Pour moi, Stravinsky est un pédant dont les coups de trique nous dégoûteraient de toutes les musiques qu'il touche.
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Je pense que le début de "Souvenir de Rio" est d'une délicatesse qui n'a rien de pédant ni de brutal. La suite est bariolée, puis d'un sentimentalisme (volontairement) kitsch, mais, me semble-t-il, n'a pas la sécheresse de Stravinsky.
Dans l'espoir de vous convaincre, je vous propose une petite anthologie de Milhaud.
Milhaud rêveur :
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Milhaud gai :
Milhaud tendre :
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Milhaud automnal :
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Milhaud allègre, puis Milhaud caressant :
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Milhaud joueur, Milhaud qui mime un gros chagrin, Milhaud qui dit que c'était pour rire :
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Milhaud poétique :
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Milhaud tendre, souple et clair (ce sont ses indications) :
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Dernière modification par InnocentParadis ; 31/07/2011 à 14h30.
Merci de ces exemples pour me convaincre de toutes ces qualités de Milhaud. Qualités que je lui reconnais volontiers, c'est un compositeur tout à fait charmant.
Mais dire ne prouve en rien que Stravinski soit brutal et pédant.
J'attends donc toujours que vous me disiez pourquoi Stravinski est un manieur de trique pédant !
Y a-t-il à votre connaissance dans la production de Milhaud une oeuvre qui ait autant marqué la musique mondiale que Le Sacre du Printemps ? Ou d'autres, qui soient aussi universellement jouées que celle-là, ou comme L'Oiseau de Feu, Pulcinella, la Symphonie de Psaumes, un opéra autant représenté que The Rake's Progress ?... Le monde serait universellement sourd et amateur de brutalité et de pédantisme ?
Autant il m'a été agréable de réunir des exemples du Milhaud charmant (il y a d'autres Milhaud qui me plaisent beaucoup moins, je dois le reconnaître), autant il me serait désagréable d'infliger à mes oreilles les coups de trique stravinskyens. Je me contenterai donc de vous renvoyer aux deux tangos de Stravinsky que lebewohl a cités plus haut. La différence entre la sécheresse de Stravinsky et la fantaisie de Milhaud me semble évidente. Je pourrais vous renvoyer votre question : connaissez-vous beaucoup d'oeuvres de Stravinsky qui aient la tendresse, la poésie, l'enjouement, la nostalgie, l'humanité pour tout dire, qu'ont les meilleures oeuvres de Milhaud ? Ceci dit, que Stravinsky ait marqué une époque qui, à mes yeux et à mes oreilles, est elle-même un désert de pédantisme et de coups de trique, je ne le nie pas.
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Pas à moi. J'avais espéré que vous m'éclaireriez ! Mais manifestement, vous ne souhaitez pas justifier vos affirmations autrement que par elles-mêmes, et vous préférez tourner court - OK !
La différence entre Milhaud et Stravinski, c'est la différence entre le simple talent, et le génie.
Mais on a le droit de préférer Kuhnau à Mozart, Ries à Beethoven, ou Kalkbrenner et Gottschalk à Chopin et Liszt.
Je ne vous expliquerai certainement rien de tel, je ne crois pas avoir jamais dit que
Or donc : les deux tangos de Stravinski sont plus secs que le début du "Souvenir de Rio" (entre parenthèses, un tango carioca, ce serait bizarre, enfin bon ...).les deux tangos de Stravinsky ne sont pas plus secs que le début du "Souvenir de Rio"
Cela dit, ce que je ne comprends toujours pas, c'est en quoi le fait d'écrire comme il écrit fait de Stravinski une brute et un pédant. Mais comme vous ne voulez pas nous l'expliquer ...!
euh... oui!
L'oiseau de feu, Pétrouchka, le Sacre du Printemps, les Noces, la Symphonie de Psaumes, l'Histoire du Soldat, la Messe, Canticum Sacrum, Requiem Canticles, la Cantate, le Capriccio, le concerto pour violon, le concerto pour piano et instruments à vents, la Symphonie d'instruments à vent, Oedipus Rex, la Symphonie en trois mouvements, le Rossignol, par exemple.
Je reconnais que je manque un peu d'objectivité en faveur de Stravinsky. Je concède qu'il est sec, mais cela fait partie de son charme, et l'époque manquait cruellement de sécheresse, quand on songe à ce que d'autres écrivaient ailleurs au même moment (et parfois au même endroit). Mais je reste convaincu que ce n'est pas par hasard qu'il a marqué à ce point le 20e siècle, il aurait marqué n'importe quel siècle!
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Connaissez-vous l'histoire du "Todestango", "Le Tango de la Mort"?
Son titre original est "To Ostatnia Niedziela" ("Le dernier Dimanche").
Composé en 1936 par Jerzy Petersburski sur des paroles de Zenon Friedwald. Il décrit la séparation de deux amoureux sur le point de se quitter. Cette chanson, très populaire à l'époque, a été reprise par de nombreux artistes dont le plus célèbre fut Mieczysław Fogg. Ce tango avait été surnommé "Tango Suicide" par le pathos de ses paroles.
Mais sa réputation vint par la suite, pendant la guerre, dans les Camps de Concentration où il était souvent joué par la musiciens juifs déportés pendant les exécutions de prisonniers.
Recording: Mieczysław Fogg - To ostatnia niedziela (Petersburski/Friedwald), Syrena-Electro 1936
Version par Zygmunt Piotrowski
Claude Torres
A toutes fins éventuellement utiles, je signale aux amateurs de tango possesseurs d'un téléviseur () une émission ce soir sur Arte à 22 h 25 :
12 tangos, adios Buenos Aires
Un couple de danseurs, un orchestre ... (Pas de Stravinski au programme, apparemment - ouf.)
Je suggère aussi aux amateurs de coups de trique de (re)donner un coup d'oreille à la Berceuse de L'Oiseau de Feu, juste comme ça ... (un exemple entre cent).
(On me pardonnera ce retour sur ce fil, qu'on se rassure, je ne reste pas ...)
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 01/08/2011 à 08h59.
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