Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 01/08/2011 à 09h10.
Ah... Stravinsky, pas plus qu'un autre, n'est né dans le vide ; il a écouté les maîtres. Mais le début de la première partie et le début de la deuxième partie du Sacre, je ne sais pas trop à qui ça doit (le reste du Sacre non plus, d'ailleurs, je retiens exprès des passages pas déchaînés). Et la fin des Noces, de la Symphonie de Psaumes, des Requiem Canticles? Dans aucun de ces endroits Stravinsky ne me semble sec, ni déshumanisé, ni pédant, mais au contraire attentif au mystère, à la nostalgie, à l'immobilité. Il ne l'aurait jamais avoué, bien sûr.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Merci pour vos réponses aimables, lebewohl. Je dois avouer que, sur Stravinsky, j'en suis resté à l'impression de sécheresse désagréable que m'avaient faite à la première audition des oeuvres comme l'Histoire du soldat, mais que je devrais peut-être essayer de l'approcher sans ce préjugé assez sommaire.
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Mais de rien!!
Si je puis me permettre, réécoutez aussi l'Histoire du Soldat ; je ne vais pas en nier la sècheresse, elle fait partie du style, du jeu, aussi fonction de la période, des circonstances, des effectifs. Mais il y a de petits bijoux là-dedans, et, masquée comme presque toujours chez Stravinsky derrière l'exercice de style ou le second degré ou le parti-pris d'apparente froideur, une vraie émotion.
Mais écoutez pour cela plutôt la version avec récitant que la suite ; je vous conseillerais volontiers la version dirigée par Charles Dutoit, qu'on doit bien trouver encore, avec des instrumentistes suisses, et François Simon (le fils de Michel, un autre forumiste d'ici me l'a appris).
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Je serais tenté d'être d'accord avec tout le monde: L'histoire du soldat est une oeuvre qui me barbe terriblement, alors que je l'ai étudié en direction d'orchestre cette année. Il paraît que c'est très bien écrit, je ne sais pas très bien à quoi on peut voir que c'est bien écrit, mais bon. Bien que la musique m'ennuye, je dirais même, me déplaît, l'ensemble est d'une efficacité certaine: ça fonctionne, c'est drôle, ça pétille. Ce qui me gêne le plus est peut-être l'ultra répétition de cellules, ou surtout sa façon de marrier les timbres: dans cette oeuvre je ne m'y fais pas, j'ai toujours l'impression que ça sonne faux. C'est d'ailleurs pareil avec d'autres de ses oeuvres: symphonie de psaumes, symphonie pour instruments à vents.
paradoxalement, j'adore certaines autres oeuvres: celles composées pour les ballets russes, Apollon Musagète, Pulcinella. Je ne connais pas le reste donc il m'est difficile de dire.
Concernant Milhaud, il est effectivmeent très pétillant, et concernant ses oeuvres connues, le boeuf sur le toit l'est au moins autant que le sacre, et sa répercussion sur la musique future probablement tout aussi importante.
Amicalement vôtre.
1/ Je ne suis pas lebewohl, ni personne d'autre que moi-même. Ma manière est ce qu'elle est. Love it or leave it.
2/ Je ne suis pas modérateur.
3/ Je ne vise aucun résultat ici même, ni ailleurs, la culture du résultat m'est aussi étrangère qu'haïssable.
Bonne continuation, comme on dit en français contemporain tout aussi haïssable !
(réaction à Amitiou)
étrange...
comme disaient certains de nos ancêtres, de gustibus non est disputandum, mais enfin justement un forum pareil est fait pour discuter, notamment, des goûts. Je suis réfractaire à suffisamment de compositeurs estimés par la plupart des musiciens pour ne pas être trop surpris, mais trouver l'histoire du soldat ennuyeuse (quoique pétillante) et les timbres mal mariés (ils le sont un peu mais je tends à supposer que c'est exprès), je ne suis pas sûr de comprendre. Pourriez-vous expliciter?
(quand à affirmer que "le boeuf sur le toit" a eu autant voire plus de descendance que "le sacre", là, je suis, comment dirai-je... sceptique!)
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Montaigne
Eh bien, il y a eu énormément d'oeuvres après le beuf qui ont utilisés des caractéristiques de musique folklorique de pays lointains (ben Cuba, par exemple), et cette oeuvre a été sous ce jour une sorte de manifeste de cette nouvelle tendance.
Concernant l'histoire du soldat, je trouve effectivement que les timbres sont secs ou airdes: peu de tuttis, souvent des duos ou trios dans des dispositions certes claires mais à mes oreilles peu agréables. Enfin, même quand ça chante, (la pastorale est une exception), je trouve cela complètement hors-sujet.
Bref, pour ce morceau-là, c'est surtout mon ressenti qui parle, et il est assez dur d'être plus spécifique.
Amicalement vôtre.
Voue trouvez le français contemporain haïssable et vous écrivez "qu'haïssable" ?
Je crois deviner votre profession : magister retraité. (Je vous suppose l'âge de la retraite, car je crois savoir que les lapins ne deviennent féroces que quand ils cessent d'être chauds.)
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Je dis ça comme ça, mais on devrait tous respirer profondément et aller dormir.
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Montaigne
Le tango a pour origine ,une multitude de nationalités . Regroupant pour certains, toues les ethnies. Étant une ancienne colonnie espagnole ,je trouve une grande similitude ,entre "je parle de la danse " le flamenco et le tango. Une forme de sensualité , qui est fascinante par , sa musique et devient une musique classique,propre à un pays. Argentina,ah que j'aime cette musique envoutante
Dernière modification par Jonathan ; 04/08/2011 à 22h46.
Un des genres du flamenco s'appelle d'ailleurs tango, mais il n'a pas grand chose à voir (les experts semblent divisés sur l'existence ou non d'ancêtres communs). Mais il est vrai que les influences sont multiples dans le tango (apparemment Afrique, Cuba, Espagne, au moins), et on voit des origines très variées aux noms des interprètes, qui reflètent en fait l'Argentine, j'imagine : Espagne, bien sûr, et beaucoup de Basques, Italie, au moins un Français d'origine, Pologne... (et le bandonéon vient d'Allemagne).
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Montaigne
Maintenant je sais ,le son du Bandoneon,exprime une tendresse, une tristesse, et une mélancolie. En harmonie avec sa dance, pour faire court, cette musique titille mon humeur. J'adore
Anibal Troilo a composé 60 pièces musicales,je crois que vous allez apprécier
Voici un tango, à mon avis bien joli, du "YouTube composer" neitsnie :
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