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Compositeur danois né en 1932, il est avec Per Nørgård et Ib Nørholm, tous trois élèves de Holmboe, l'un des principaux représentants de l'école danoise moderne.
L'oeuvre de Gudmundsen-Holmgreen est beaucoup plus inégale que celle de ses deux compères : c'est parfois sans intérêt, parfois superbe; il faut bien tomber et pour ce faire je me permets de suggérer quelques pistes d'écoute.
Je ne sais pas s'il a l'air sympa, en tous cas il n'a pas un air pas sympa.
Ceci étant dit, le Dacapo ci-dessous est non seulement le meilleur de PGH (à mon avis) mais il réunit en outre deux chefs-d'oeuvres de la musique du XXème siècle (à mon avis).
qui contient donc :
Concerto Grosso (36' - 1990)
Des broderies répétitives quasi-tonales d'un quatuor lointain, avec un orchestre qui laisse tomber comme des couperets de sombres accords atonaux hypermassifs. C'est une ambiance incroyable, dont je n'ai jamais entendu d'équivalent. On se croirait perdu dans une sorte de gigantesque mausolée. Sublime.
For Cello (1996 - 29' )
Un début impressionnant avec des râclements et des pincements de cordes au-delà desquelles on devine un violoncelle pppp tonal dans les suraigüs. Le soliste finit par émerger à 6’10 sur un fond orchestral lointain et monumental. La référence à Feldman, évidente dans le titre, l’est moins dans le morceau, même si l’on retrouve le long continuum minimaliste feldmanien. L'oeuvre est ponctuée de ses habituels accords plaqués, ses minuscules mélodies répétées à longs intervalles, ses plaquages de trombones en glissandi, qui produisent une sensation d'espace monumentale et écrasante.
Frère Jacques (1964 - 10' )
Une mélodie lancinante du basson accompagnée par un orchestre mystérieux. J’ai pas du tout reconnu le thème. L’ambiance est très prenante.
Un autre cd qui vaut le détour :
avec la Symphony-Antiphony (1980 - 12' )
On retrouve le climat de mausolée géant typique des grandes oeuvres du compositeur. C’est dans l’ensemble vraiment magnifique, empreint de beaucoup de personnalité, même si on pourra regretter quelquefois un peu de manque d’ampleur dû à la surabondance d’idées musicales.
L'oeuvre est couplée avec une symphonie de Karl-Aage Rasmussen, qui n'est pas désagréable, mais on n'est clairement pas au même niveau.
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Envoyé par Couack
