Je me suis aperçu que des mélomanes aux goûts très sûrs, aimaient particulièrement cette symphonie ! Ça tombe bien c'est à peu près l'une des rares musiques de monsieur Bruckner que j'écoute intégralement...
Comment entendez vous cette formidable symphonie ? Lente et solennelle ? furieuse et assez violente ? Un peu des deux ?
Furtwangler ? Abendroth ? Jochum ? Abbado ? Brucknérator ? Karajan ? Chailly ? etc... etc...
thierry
Moi je ne l'entends pas, c'est une de celles qui me tombent des oreilles. Jusqu'à nouvel ordre, bien sûr, rien n'est jamais définitif, c'est pourquoi je lirai avec intéret les suggestions, commentaires, digressions, louanges, anathèmes que ce fil va provoquer.
Pour moi, cette symphonie, c'est Schuricht et Jochum !
Pour Schuricht, le live avec Vienne ! Et pour Jochum, le live avec le Concertgebow qq part en Bavière.
Ha si j'oubliais, j'aime bien aussi Barenboim avec Chicago !
Frédéric
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.Proverbe Shadok
Le mouvement lent, très brahmsien, je trouve... à mourir de plaisir.
Le dernier mouvement, à lui tout seul, est une cathédrale.
Sans doute la symphonie de Bruckner que je préfère... avec peut-être la Septième.
Jochum ou mourir... oui, oui, de plaisir aussi.
Bien l'bonjour chez vous
C'est à l'abbaye bénédictine d'Ottobeuren ! Cet enregistrement est prodigieux avec un mouvement lent à pleurer... Schuricht, je dois avoir la version avec Vienne faudrait que je réécoute...Envoyé par Zimrilim
Pour moi, cette symphonie, c'est Schuricht et Jochum !
Pour Schuricht, le live avec Vienne ! Et pour Jochum, le live avec le Concertgebow qq part en Bavière.
De quoi te mêles-tu ? Ils ne t'ont rien demandé...
Alors laisse-les entre eux et tire mon lait en silence, parce que quand tu siffles cette maudite "Symphonie alpestre", j'ai les pis qui coincent.
De plus, ton avis n'intéresse personne.
Et puis, je voulais te dire aussi que ton fil sur le rugby est franchement décousu.
Signé : Irmah
Dernière modification par Eve_Ra ; 23/03/2009 à 13h59. Motif: Ca, je ne pouvais pas le laisser supprimé ! il est trop drôle !!! :mdr:
Irmah a très bon goût... ( son lait je ne sais pas! ) Oui le final est absolument incroyable ! Dans la série pourquoi faire lent quand on peut faire très rapide ? Furtwangler pendant les années noires est absolument prodigieux de folie... On aime ou on déteste évidemment !
Cette symphonie, comme toutes celles de Bruckner à partir de la 3ème, a été surabondamment servie au disque. Personnellement, j'ai les versions suivantes, par ordre chronologique d'enregistrement :Irmah a très bon goût... ( son lait je ne sais pas! ) Oui le final est absolument incroyable ! Dans la série pourquoi faire lent quand on peut faire très rapide ? Furtwangler pendant les années noires est absolument prodigieux de folie... On aime ou on déteste évidemment !
- W. Furtwängler avec la philharmonie de Berlin en 1942 (DGG et Russiandisc, ou quelque chose comme ça) : assez nettement la plus dingue. Pour moi, c'est irrésistible, mais je comprends que ça effarouche les partisans d'une version plus olympienne.
- G.-L. Jochum avec l'orchestre Bruckner de Linz (1944, dans la salle du Konzerthaus de Vienne, Tahra, supprimé pour l'instant). Ca ressemble un peu à Furt, mais en moins fou furieux, à la fois plus de foucades et plus de souci du "beau son", mais l'influence du lieu, dont on reconnait l'acoustique, joue beaucoup. Grandissime version.
- H. Abendroth avec la radio de Leipzig (1949, Berlin classics). Etrangement, c'est une version presque olympienne, à la fois par rapport à Furt et par rapport à son interprétation de la 9ème, par exemple. AMHA, c'est une des plus belles réussites de ce chef.
- E. Jochum avec le Concertgebouw à Ottobeuren (1964, Philips). Un grand classique. Aux antipodes de Furt, aussi contemplatif que Furt est délirant. Que dire d'inédit sur cette version ? Je ne vois pas. En plus, la prise de son est plutôt réussie pour un concert donné dans une église !
- O. Klemperer avec la philharmonie de Vienne (1968, album Testament). AMHA, une des deux plus belles réussites de ce chef, avec son enregistrement du chant de la Terre, de Mahler. Grandiose et marmoréen, implacable, orchestre sublime, tout y est !
- R. Kempe avec la Philharmonie de Munich (années 1970, BASF, je ne sais pas si ça a été édité en CD). Comme d'hab' avec ce chef, on entend tout, la transparence est totale, ça chante, ça vibre, ça avance, du grand Bruckner !
- S. Celibidache avec la radio de Stuttgart (années 70, DGG). Plus contemplatif, donc plus côté E. Jochum que Furt ou Abendroth, mais un sens de la construction et de la gradation qui force l'admiration. C'est mieux que son enregistrement avec la philharmonie de Munich, bien que je me rappelle l'avoir vu en concert à Paris avec cet orchestre en donner une interprétation hallucinante de beauté.
- E. Jochum avec le Concertgebouw (1986, Tahra, supprimé). Encore plus majestueux que la version à Ottobeuren, le mouvement lent est peut-être encore plus beau, mais je suis un peu gêné par le scherzo, où il rallentit un peu le tempo vers la fin.
Et quand je pense qu'il me faut connaître également les versions de H. Rosbaud et de C. Schuricht, je me dis que je n'aurai pas trop de ma retraite pour écouter tout ça !
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Manifestement il va falloir que je me penche sur Kempe... Un chef que j'aime beaucoup ! Au rayon Jochum j'ai également un petit faible pour la 5ème à Dresde Emi (que je préfère à celle de son intégrale DG ) assez sombre et mordante...
Concernant la version d'Ottobeuren, j'ai l'ancien enregistrement CD philips qui doit dater de la fin des années 80. A l'intérieur du livret une photo du concert sur laquelle on aperçoit très bien des caméras de télévision : La vidéo a t-elle été éditée ?
Matacic a fait un truc pas mal chez Supraphon mais dans une édition à la c.on, c'est dommage!
Si tu veux me goûter, il va te falloir d'abord me passer sur le corpsIrmah a très bon goût... ( son lait je ne sais pas! ) Oui le final est absolument incroyable ! Dans la série pourquoi faire lent quand on peut faire très rapide ? Furtwangler pendant les années noires est absolument prodigieux de folie... On aime ou on déteste évidemment !
Viens donc tâter de ma lyre.
Signé : Irmah
Et il vous manque encore la version Berliner/Karajan enregistrée entre 1975 et 1983... (c'est le coffret Bruckner de la Symphonies Edition par Karajan et son Berliner chez DG).
Miaouuuu... Ne me caressez pas à rebrousse-poils, ça fait de l'électricité !
Je trouve que Karajan dans la 5ème mais aussi d'une façon générale dans Bruckner est relativement lent et solennel ! Il a évidemment ses inconditionnels... Et l'orchestre est splendide, avec des cuivres comme à la parade !
en général je n'aime pas le K mais dans Bruckner......Je trouve que Karajan dans la 5ème mais aussi d'une façon générale dans Bruckner est relativement lent et solennel ! Il a évidemment ses inconditionnels... Et l'orchestre est splendide, avec des cuivres comme à la parade !
Frédéric
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.Proverbe Shadok
D'accord pour l'appréciation "en général" que HvK n'est pas le meilleur dans Bruckner mais il faut préciser : "exception notable" de :en général je n'aime pas le K mais dans Bruckner......
1- sa 9ème de 1966 chez DG avec Berlin
2- sa 8ème chez DG avec Vienne
3- sa 7ème chez DG avec Vienne
ces deux dernières figurant parmi ses derniers mais non moindres témoignages symphoniques...
En général je n'aime pas Jochum qui a une vision trop ascétique et religieuse de Bruckner, mais la 5ème est vraiment taillée pour lui - la moins démonstrative et la plus austère des symphonies de Bruckner. Il est particulièrement inspiré dans un live au TCE en 1968 paru autrefois chez Montaigne, et dans une version de 1938 avec le Philharmonique de Hambourg où il a une patate incroyable (incroyable pour lui). Je ne connais hélas pas la version de 1944 que mentionne Co2, sinon je le trouve nettement plus ennuyeux avec le Concertgebouw ou les BP. Je ne sais pas non plus ce qu'il donne avec Dresde mais je vais bientot le savoir car j'ai commandé l'intégrale EMI
D'une manière générale je n'aime pas HvK dans Bruckner, bien que je l'aime ailleurs - comme Thierry je le trouve un peu coincé ("lent et solennel" en d'autres termes).
Et enfin, j'ai un faible pour la version Tintner, comme partout dans Bruckner d'ailleurs où je trouve Tintner exceptionnel : épique, contemplatif, des timbres magnifiques et une lecture énergique de l'oeuvre qui fait défaut à HvK comme à Jochum, Barenboim et j'en passe.
Je ne peux pas dire que ce soit ma symphonie préférée de Bruckner, de toute façon.
Dernière modification par Couack ; 24/03/2009 à 02h50.
Zimrilim m'a prêté récemment la version Montaigne Jochum/National/TCE/68 dont vous parlez, qui est en effet remarquable. C'était ce soir là la... création française de l'oeuvre.
Je pense que si l'on disait à un membre du National de 25 ans qu'il joue forcément avec quelqu'un qui a joué avec quelqu'un qui a assuré la création française d'une symphonie de Bruckner, il mettrait un moment à le croire...
Je l'ignoraisZimrilim m'a prêté récemment la version Montaigne Jochum/National/TCE/68 dont vous parlez, qui est en effet remarquable. C'était ce soir là la... création française de l'oeuvre.
Elle était accompagnée dans un coffret avec une 7ème de 1980 (toujours le TCE), nettement moins convaincante celle-là. (en tous cas c'est côté : 55€ sur amazon...)
Dernière modification par Couack ; 24/03/2009 à 03h04.
La 7e de 1980 est un petit peu décevante, en effet, en revanche, les mêmes l'ont redonné le surlendemain du concert au TCE (8 février) à Pleyel.
Et c'est bien meilleur, plus compact, tenu, discipliné - il se peut aussi que la prise de son France Musique donne plus de présence et de cohérence que celle de Montaigne (La Caisse des Dépôt et Consignations est sans doute mieux gérée que Radio France, mais trouvait-elle de meilleurs ingénieurs du son, c'est pas sûr).
Cela a été édité par INA Mémoire Vive, couplé avec un beau Prélude et Mort d'Isolde (le même soir, donc pas la même version que le DVD EMI), et une non moins bonne 1ère de Brahms donnée au TCE le 14 mai 1982.
Sinon, 55 euros pour le Montaigne, c'est beaucoup mais c'est en effet un incunable que l'on ne verra jamais neuf dans un bac. Et au fond, c'est à peine plus que le prix de deux disques neufs, avec un packaging gratifiant: l'objet est assez joli, le livret en papier épais assez volumineux contient de belles photos des répétitions et concerts, ainsi que des reproductions des critiques de l'époque.
Et vous avez la création française d'une symphonie de Bruckner...
Dernière modification par Theo B ; 24/03/2009 à 03h32.
Cette création française de la 5e est très bien en effet, mais je croyais que c'était en 1969, pour chipoter.
Frédéric
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.Proverbe Shadok
Ascétique et religieuse peut être encore que je ne trouve pas que Jochum est un contemplatif et il adopte plutôt sur toutes les symphonies des tempi relativement vifs concernant l'intégrale DG! A Dresde il est plus noir, mordant, très impressionnant ! Le timbalier de Dresde rigole pas!!! Ca marche beaucoup plus pour les symphonies 5, 7, 8 ou 9 ! Pour les autres il a un peu perdu en spontanéité ( 3, 4, 6 )En général je n'aime pas Jochum qui a une vision trop ascétique et religieuse de Bruckner, mais la 5ème est vraiment taillée pour lui - la moins démonstrative et la plus austère des symphonies de Bruckner. Il est particulièrement inspiré dans un live au TCE en 1968 paru autrefois chez Montaigne, et dans une version de 1938 avec le Philharmonique de Hambourg où il a une patate incroyable (incroyable pour lui). Je ne connais hélas pas la version de 1944 que mentionne Co2, sinon je le trouve nettement plus ennuyeux avec le Concertgebouw ou les BP. Je ne sais pas non plus ce qu'il donne avec Dresde mais je vais bientot le savoir car j'ai commandé l'intégrale EMI
La 5ème chez DG n'a pas été enregistrée avec Berlin mais la Radio Bavaroise !
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