Poisson d'avril ?

[Theo B]

Hélas, je crois que non.
Dailymotion - DEMAGO et L'Orchestre Philharmonique de Radio France, une vidéo de wagramlabel. demago, lorchestre, philharmonique, radio, pleyel
Finalement, le génie de Ravel sur ce coup aura été d'être visionnaire du mauvais goût et de la crétinerie qui s'emparent parfois des gens face aux chefs d'oeuvre.

Mais la nouveauté, c'est que maintenant, quand un pianiste est incapable de faire entendre tout ce qu'il y a dans les Tableaux, il lui suffit d'un synthé et d'un gros ampli pour faire style que c'est un vrai gros dur. Le ridicule ne tue pas. Je dois reconnaître à un David Fray de jouer la Sonate de Liszt sans son et en faisant quand même craquer le piano de partout, mais au moins c'est unplugged...

Fabuleux texte de présentation de Radio France:

Modeste MOUSSORGSKI
Tableaux d’une exposition

C’est un pari insensé, la rencontre de deux mondes diamétralement opposés, rock et classique, autour d’une même œuvre, Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski (composé en 1874).

Le 4 avril 2009, DEMAGO se joint au pianiste Roger Muraro et à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, sous la direction de Myung-Whun Chung, pour une interprétation nouvelle et inédite de l’oeuvre, dans l’une des salles les plus prestigieuses du monde, la Salle Pleyel.

Un événement unique à ne pas manquer.

[thierry h]

Un synthé et un gros ampli avec du méga suround qui arrache grave mortel dans certaines oeuvres symphoniques comme... heu... bon bref... Là je dis pas... mais dans les Tableaux c'est très grave !
Ca devrait plaire à ceux qui s'émerveillent de tout et ne s'étonnent de rien...

[Kilgore Trout]

Dans l'absolu, pourquoi pas essayer? Je ne vois pas en quoi c'est forcément crétin, ca n'a pas pour but de remplacer les interprétations habituelles. Après il faut voir le résultat, et là d'après ce qu'on entend c'est à côté de la plaque (je ne crois pas que ca soit faisable sans un gros travail de réorchestration, l'écriture pour guitare étant radicalement différente de l'écriture pour orchestre ou pour piano).
Forcément, si on est un brin sérieux, on prend pas un vulgaire groupe francais de ***** pour faire ca, on va chercher Magma, Univers Zero ou Present, pour rester chez les francophones.

[Theo B]

Les Tableaux, c'est un peu le film catastrophe de l'histoire de l'interprétation musicale.

Au départ il y a une oeuvre pianistique immense, d'une inspiration unique qui ne pouvait sortir que de la folie visionnaire de Mussorgsky. Les Tableaux, les vrais, se caractérisent par une formidable distinction de ton même dans l'intégration abrupte de matériau populaire, qu'il fait cohabiter avec le propos le plus grave et/ou terrifié et hallucinatoire: encore plus étonnant pour une oeuvre romantique russe, l'absence totale de concession directe au sentiment.
Et enfin, naturellement, c'est involontairement le manifeste fondateur de toute l'histoire glorieuse du piano russe, consacrant à jamais le piano comme instrument total, qu'aucun orchestre ne pourra jamais remplacer, et rendant nécessaire par ricochet les pianistes "totaux" pour le jouer correctement. On ne peut pas imaginer une histoire avec les concertos de Rachma, les sonates de Scriabin, Medtner et Prokofiev, et la formation et l'intuition musicale de Yudina, Cherkassky, Grinberg, Richter ou Gilels sans les Tableaux.

Là-dessus, Ravel pond son machin ridicule et, fait capital, détermine durablement l'image de l'oeuvre chez la majorité des mélomanes ET des interprètes: un truc rigolo qui fait du bruit, dont le charme tient essentiellement à la joyeuse vulgarité, et qui fait faire encore davantage faire du bruit au public.

Puis, tout le monde s'y met: Stokowski, etc. Le succès public est facile, tout le monde y va de son orchestration, consacrant au passage le genre à l'égard du répertoire pianistique au XXe siècle - alors que l'exercice transcripteur central au XIXe était la réduction ou la praphrase pianistique...

Parallèlement, la tradition d'interprétation pianistique des vrais Tableaux évolue: on cherche à sortir l'oeuvre de la trivialité dans laquelle le penseum de Ravel l'a enfermée. On commence donc à jouer les Tableaux de façon ridicule, en contournant de préférence toutes les difficultés, pour faire ressembler la partition à... de la gentille musique pour piano française, par exemple... Il suffisait d'y penser!

Alors maintenant qu'à peu près n'importe quel pianiste (alors qu'il y en a tant de bons) qui fait semblant de faire une phrase et qui sonne comme une casserole peut gagner à peu près n'importe quel concours international et être encensé par la critique, il ne faut pas s'étonner qu'un jour, l'un d'entre eux trouve ça plus rigolo de monter les Tableaux avec un groupe de rock. Et le problème n'est pas que ce soit avec un groupe de rock: moi, je m'en tape si des rockers ont envie de jouer leur adaptation des Tableaux dans leur coin. Mais l'arnaque, c'est que si l'on mettait Muraro seul en face des Tableaux, ça risquerait d'être comique - enfin, lui ou cent-cinquante autres. Alors, pour faire parler de soit, mieux vaut entuber les gens, c'est plus facile.

Et voilà comment Radio France se traine tout seul dans la boue (c'est pas une bonne journée pour RF, ce 1er avril 2009, hum) et résume en une soirée un siècle d'usage-paillasson d'un des sommets de l'histoire de la musique.

[Kilgore Trout]

Du coup, ca serait une autre œuvre tu serais content?

Enfin, je dis ca, moi je suis inculte, j'aime bien l'orchestration de Ravel que je perçois pas comme un truc rigolo qui fait du bruit, quand c'est bien joué.

[mah70]

Hum....

"machin ridicule"?... "pensum"?...

Il y en a qui ont risqué le lynchage numérique pour moins que ça . Il est vrai que l'on parlait Debussy

[Theo B]

Pour moi, plus l'orchestration de Ravel est bien jouée, par un très bon orchestre, plus l'incompréhension totale de cette musique par Ravel saute aux oreilles.

Note, toute question morale mis à part, je ne suis pas forcément choqué que l'on aime cette musique. Mais celle-ci n'a rien, strictement rien à voir avec celle dont elle reprend le titre. Il y a les mêmes notes par accident, en quelque sorte.

[Kilgore Trout]

Ca répond pas à ma question!

[Zimrilim]

Et la version Emerson Lake Palmer ?

Théo est en croisade contre les orchestrations !

[Theo B]

Hum....

"machin ridicule"?... "pensum"?...

Il y en a qui ont risqué le lynchage numérique pour moins que ça . Il est vrai que l'on parlait Debussy

Je sais bien qu'il y en aura pour me lyncher, c'est pas bien grave. Que chacun assume ses opinions, je vous jure que je n'exagère pas les miennes, qui ne sont quand même pas que les miennes!

Ma découverte de l'orchestration de Ravel, je m'en souviens très bien, c'était sur un disque Philips couplant l'enregistrement de Brendel et celui de Previn (/Vienne si mes souvenirs sont bons, donc pas précisément des manchots pour la version orchestrée). Dans les deux cas, j'avais trouvé ça nullissime, et après quelques temps d'interrogation vaine sur la qualité d'exécution et d'enregistrement, j'en avais conclu qu'au fond, l'interprétation de Brendel et l'orchestration de Ravel relevaient du même non-sens à l'égard de l'oeuvre.

[Kilgore Trout]

Et la version Emerson Lake Palmer ?

Ca va, ce sont des rockeurs qui font ca dans leur coin (même s'il y a un pianiste dans le lot)... ils comptent pas...

(elle est suprêmement kitsch cette version)

[mah70]

Pour la version orchestre, si vous n'êtes pas sages je vais vous mettre la version Golovanov: c'est un grand n'importe quoi très rigolo . Il coupe quelques "Promenades", rajoute des trucs ici où là.....

[Theo B]

Ca répond pas à ma question!

Laquelle? Si c'était une autre oeuvre? Dans l'absolu, ce serait sûrement pareil, mais pas complètement. Je soulignais dans le message auquel tu répondais que les Tableaux avaient pour moi une sorte de destin maudit, dont Ravel s'est rendu largement responsable.

Maintenant, toute oeuvre pianistique n'est pas défigurée au même degré par une orchestration. Je pense que c'est proportionnel à la richesse pianistique au départ: plus le piano est rendu apte à ouvrir de perspectives sonores, moins l'orchestre peut s'y substituer.

[thierry h]

Si tonton Modeste avait un peu moins taquiné la chopine il nous aurait fait surement une jolie orchestration au petit oignon, que même le Théo serait resté comme deux ronds de flanc... M'enfin c'est pas mal le boulot de Ravel non ? Et pis ça fait deux oeuvres pour le prix d'une... Déjà que Moussorgsky n'a pas un catalogue himalayen...

[Theo B]

La liste qui suit (source wiki, sûrement incomplète) est un magnifique aveu de faiblesse séculaire face à l'authentique génie musical et pianistique...

Orchestrations et arrangements [modifier]

Le premier musicien à arranger l'œuvre de Moussorgski pour l'orchestre fut le compositeur et chef d'orchestre russe Mikhail Tushmalov (1861-1896). Toutefois, sa version (créée en 1891 et probablement rédigée au début de l'année 1886 quand il était l'élève de Rimsky-Korsakov) n'inclut pas toute l'œuvre: seulement sept des dix tableaux sont présents, sont exclus "Gnome", "les Tuileries", et "Bydlo", et toutes les promenades sont omises sauf la dernière, qui est jouée à la place de la première.
L'orchestration suivante est due au compositeur britannique Henry Wood en 1915. Elle élimine elle aussi plusieurs des promenades.
Le premier musicien à proposer une orchestration de l'œuvre dans son intégralité fut le chef d'orchestre et violoniste slovène Leo Funtek, qui termina sa version en 1922, alors qu'il travaillait en Finlande.
Maurice Ravel en fait l'orchestration en 1922 à la demande du chef d'orchestre russo-américain Serge Koussevitzky, ce dernier en effectue la création le 19 octobre de la même année. Cette orchestration comprend un important solo de cor dans le dernier morceau. C'est une démonstration virtuose d'un maître du colorisme, et elle a prouvé sa popularité en concert et dans l'industrie du disque en étant la version la plus jouée, mais Ravel omet la promenade entre les tableaux "Samuel Goldenberg et Schmuÿle" et "Limoges".
Leopold Stokowski dirigea la version de Ravel pour le public de Philadelphie en Novembre 1929 ; il réalisa dix ans après sa version très personnelle de l'œuvre (réécrivant plusieurs passages). Stokowski fera plusieurs révisions et enregistra trois fois son orchestration (1939, 1941 et 1965). La partition ne fut publiée qu'en 1971.
Beaucoup d'autres arrangements et orchestrations ont été créés, et la version originale pour piano est aussi fréquemment jouée et enregistrée. Un arrangement pour ensemble de cuivres fut réalisée par Elgar Howarth pour le Philip Jones Brass Ensemble dans les années 1970. Il existe aussi une adaptation pour guitare soliste par Kazuhito Yamashita.
D'autres versions très différentes du modèle classique ont été interprétées par des groupes de rock progressif et des ensembles de jazz et de folk, dont celle du trio de rock progressif Emerson, Lake & Palmer dans leur album de 1971 Pictures at an Exhibition, ainsi qu'une version pour synthétiseur par Isao Tomita en 1975. Deux arrangements heavy metal furent réalisés par les groupes allemands Mekong Delta et Armored Saint, qui utilise le thème de la grande porte de Kiev comme introduction à sa March of the Saint. En 2002, le compositeur de musique électronique Amon Tobin paraphrase Gnome pour le titre Back From Space de l'album Out from Out Where. En 2003, le compositeur et guitariste Trevor Rabin réalise une adaptation pour guitare électrique de Promenade, jouée dans l'album de Yes Big Generator, qu'il inclut ensuite dans son propre album 90124. En 2006, le violoncelliste Didier Petit inclut les Tableaux, et en particulier la Grande Porte de Kiev, dans la suite Wormholes interprétée par lui-même, Camel Zekri, Edward Perraud, Lucia Recio et Etienne Bultingaire (Buda Musique 860139).
Également, le début de La Grande Porte de Kiev a été utilisée pa Michael Jackson en introduction de sa chanson History, dans le second CD de l'album HIStory.

Orchestrations [modifier]

Liste des différentes orchestrations :

• Mikhail Tushmalov (comp. 1886, trois tableaux et quatre promenades non orchestrées)
• Henry Wood (1915 ; omet quatre promenades)
• Leo Funtek (1922)
• Maurice Ravel (1922, sans la cinquième promenade)
• Giuseppe Becce (1922, pour « orchestre de salon »)
• Leonidas Leonardi (1924)
• Lucien Cailliet (1937)
• Leopold Stokowski (1938, sans Les Tuileries et Limoges)
• Walter Goehr (1942, avec une partie pour piano)
• Sergei Gorchakov (1954)
• Daniel Walter (1959)
• Mark Hindsley (v. 1963, pour grand orchestre d'harmonie)
• Helmut Brandenburg (comp. 1970)
• Emile Naoumoff (comp. 1974, pour piano et orchestre)
• Zdenek Macal (v. 1977)
• Lawrence Leonard (1977, pour piano et orchestre)
• Vladimir Ashkenazy (1982)
• Pung Siu-Wen (v. 1983, orchestre de musiciens chinois)
• Thomas Wilbrandt (1992)
• Byrwec Ellison (1995)
• Carl Simpson (1997)
• Julian Yu (2002, pour orchestre de chambre)
• Hanspeter Gmur (date inconnue)

Versions non orchestrales [modifier]

• Giuseppe Becce (1930, pour trio avec piano)
• Rudolf Wurthner (comp. 1954, pour ensemble d'accordéons, version abrégée)
• Ralph Burns (1957, ensemble de jazz)
• Erik Leidzen (1960, pour fanfare)
• Allyn Ferguson (v. 1963, ensemble de jazz)
• Dale Eymann (v. 1965, pour ensemble, La grande porte de Kiev)
• B. Futerman (v. 1968, ensemble folklorique russe, La grande porte de Kiev)
• Roger Boutry (v. 1970, pour fanfare)
• Emerson, Lake & Palmer (1971, groupe de rock)
• Harry van Hoof (v. 1972, ensemble de cuivres, La grande porte de Kiev)
• Isao Tomita (1975, synthétiseur)
• Oskar Gottlieb Blarr (1976, orgue)
• Elgar Howarth (v. 1977, ensemble de cuivres)
• Arthur Willis (1970s, orgue)
• Dr. Keith Chapman (1970s, orgue Wanamaker )
• Günther Kaunzinger (1980, orgue)
• Elgar Howarth (1981, ensemble de cuivres)
• Kazuhito Yamashita (1981, guitare classique)
• Reginald Haché (1982, pour deux pianos)
• Henk de Vlieger (1984, pour 14 percussions, célesta, harpe et piano)
• Arie Abbenes & Herman Jeurissen (1984, pour carillon et ensemble, La grande porte de Kiev)
• James Curnow (1985, pour fanfare, version abrégée)
• Jan Hala (v. 1988, pour guitare et orchestre pop, Baba-Yaga seulement)
• Jean Guillou (v. 1988, orgue)
• Heinz Wallisch (v. 1989, pour deux guitares)
• Yuri Chernov (v. 1991, ensemble folklorique russe, La grande porte de Kiev)
• Gert van Keulen (1992, pour fanfare)
• Hans Wilhelm Plate (1993, pour 44 pianos et un piano préparé)
• Jim Prime & Thom Hannum (1994, pour quintette de cuivre et ensemble; version abrégée)
• Hans-Karsten Raecke (1994, pour chœur, soliste vocal, synthétiseur, cuivres et percussion)
• Tangerine Dream (1994)
• Elmar Rothe (1995, pour trois guitares)
• Mekong Delta (1997, groupe metal)
• Joachim Linckelmann (1999, pour quintette à vent)
• Vladimir Boyashov (2000, ensemble folklorique russe)
• Tim Seddon (v. 2002, deux pianos)
• Mauricio Romero (2004, pour contrebasse solo)[1]
• Carl Simpson (2004, orchestre à vent)
• Wayne Lytle, pour le dvd Animusic 2 (2005, pour synthétiseur, Promenade + 3 mouvements)
• Cameron Carpenter (2006, orgue)
• Sergei V. Korschmin (2006, ensemble de cuivres)
• David Aydellot (2006, fanfare)

Dates inconnues :

• Ward Swingle (ensemble vocal, contrebasse et batteries, Limoges)
• John Boyd (fanfare)
• Vyacheslav Rozanov (orchestre d'accordéons, Le vieux château)
• William Schmidt (groupe de saxophone)
• Andres Segovia (guitare, Le vieux château)
• Elias Seppala (fanfare)
• Atsushi Sugahara (ensemble de percussions)
• Tohru Takahashi (fanfare)
• Simon Wright (fanfare)
• Akira Yodo (ensemble de clarinette)
• Michael Sweeney (fanfare)

[Theo B]

Si tonton Modeste avait un peu moins taquiné la chopine il nous aurait fait surement une jolie orchestration au petit oignon, que même le Théo serait resté comme deux ronds de flanc... M'enfin c'est pas mal le boulot de Ravel non ? Et pis ça fait deux oeuvres pour le prix d'une... Déjà que Moussorgsky n'a pas un catalogue himalayen...

Il est même excellent, le boulot de Ravel. N'étant ni totalement sourd ni totalement de mauvaise foi, je sais que Ravel était un exceptionnel orchestrateur.

Mussorgski n'a dieu merci pas orchestré ses Tableaux, et il est d'ailleurs remarquable que peu de russes se soient abaissés au jeu. En revanche, Ravel a orchestré ses propres oeuvres pour piano, et dieu sait que c'est presque aussi ridicule.

("presque", parce que bon, Ravel a composé de bien belles choses pour le piano, mais rien qui n'approche les Tableaux, tout de même...)

[Kilgore Trout]

Laquelle? Si c'était une autre oeuvre? Dans l'absolu, ce serait sûrement pareil, mais pas complètement. Je soulignais dans le message auquel tu répondais que les Tableaux avaient pour moi une sorte de destin maudit, dont Ravel s'est rendu largement responsable.

J'avais bien compris. Mais au fond, ce qu'il faut critiquer en premier lieu c'est la fadeur de l'interprétation de l'oeuvre originale. Jouer ca avec un groupe de rock, c'est complètement accessoire dans la petite histoire que tu as raconté, ca sera fait une fois, ca tient de l'anecdotique.
Et un sens, tant mieux que la frénésie de l'orchestration se soit focalisée sur cette oeuvre, on laisse le reste en paix au moins .

[Kilgore Trout]

[quote=Theo B;63034]En revanche, Ravel a orchestré ses propres oeuvres pour piano, et dieu sait que c'est presque aussi ridicule./quote]

J'allais en parler... mais j'étais sûr que tu pousserais le vice jusqu'à n'écouter Daphnis qu'en version pour piano .

("presque", parce que bon, Ravel a composé de bien belles choses pour le piano, mais rien qui n'approche les Tableaux, tout de même...)

Bof hein.

[Theo B]

Non, Daphnis, je n'écoute pas du tout, ça m'endort; d'ailleurs l'autre jour l'attachée de presse du Philhar m'a annoncé que le concert Daphnis de Chung était annulé pour cause de grève, je lui ai répondu que j'étais totalement solidaire des grévistes sur ce coup.

Bon, des fois j'écoute Daphnis par Furtwängler, c'est n'importe quoi et au moins, là ça devient rigolo.

[Theo B]

Je trouve sincèrement ceci, avec un orchestre et un chef tous deux exceptionnels, vulgaire, cliché, anecdotique, ennuyeux, involontairement comique...


Voici de la distinction, de l'éloquence, de l'imaginaire sonore, de la profondeur: