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Discussion: Overdose mahlérienne !

  1. #41
    Membre Avatar de thierry h
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    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    D'ailleurs si la 10e de Mahler existait, Bernstein l'aurait enregistrée
    Elle n'existe pas, c'est comme la 7e symphonie de Tchaikovsky ou la 10e de Beethoven. Tout cela ne sont que des supputations
    Au fait ! Solti n'a même pas voulu enregistrer l'Adagio de la 10ème !

  2. #42
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    Citation Envoyé par thierry h Voir le message
    Au fait ! Solti n'a même pas voulu enregistrer l'Adagio de la 10ème !
    C'est tout dire ! Et Haitink ?

    Kubelik s'est limité à l'Adagio.

    Je viens d'écouter la 10e de Mahler/Cooke par Martinon à Chicago, c'est très beau mais ça reste du Cooke qui nous pastiche Mahler (même si c'est à partir d'esquisses de Mahler).

    Par contre je préfère ce que nous ont laissé Caplet et Denissov avec les oeuvres inachevées de Debussy, mais est-ce du Debussy ?

    Concernant le Requiem de Mozart, même problème, où se termine Mozart et où commence Sussmayr ? A l'endroit où le Requiem commence à m'ennuyer ?

  3. #43
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    Je ne connais même pas l'adagio de la dite ex-future-possible-quoique 10e symphonie, mais enfin il me semble qu'on joue et qu'on écoute ce qu'on a envie de jouer et d'écouter : si la réalisation faite par Cooke ou par Machin est réussie jouons-la et écoutons-la, mais en effet il n'est pas malhonnête de préciser : version de Cooke ou de Machin.

  4. #44
    Membre Avatar de Vincent H
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    Désolé, mais je ne vois pas pourquoi la 10e de Mahler n'existerait pas. Elle existe, c'est un fait, au moins pour deux mouvements (les retouches ne sont que des retouches, à savoir qu'elles modifient en surface mais épargnent généralement le caractère);
    A l'argument Bernstein, je réponds Boulez, qui lui, a enregistré l'Adagio initial.
    Quant à vouloir se priver du Final et ses monstrueux coups de grosse caisse (tous écrits par Mahler, en état de choc après avoir assisté aux funérailles d'un pompier new-yorkais depuis sa chambre d'hôtel), c'est un choix, mais c'est dommage. Je ne parle même pas de la cantilène de flûte qui suit. C'est tout simplement bouleversant.
    Ormandy en a enregistré une magnifique version à partir de la première version Cooke.
    D'ailleurs, à ma connaissance, aucun chef n'a prétendu enregistrer la "10e de Mahler"* sans indiquer la référence de la version qu'ils utilisaient.

    *En revanche, ceux qui se limitent à l'Adagio initial n'ont pas à indiquer de référence puisque toute la musique est de Mahler... CQFD

  5. #45
    - Avatar de mah70
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    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    D'ailleurs si la 10e de Mahler existait, Bernstein l'aurait enregistrée






    Donc, si j'ai bien suivi, l'Adagio on a le droit
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  6. #46
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    Citation Envoyé par Vincent H Voir le message
    A l'argument Bernstein, je réponds Boulez, qui lui, a enregistré l'Adagio initial.

    D'ailleurs, à ma connaissance, aucun chef n'a prétendu enregistrer la "10e de Mahler"* sans indiquer la référence de la version qu'ils utilisaient.

    *En revanche, ceux qui se limitent à l'Adagio initial n'ont pas à indiquer de référence puisque toute la musique est de Mahler... CQFD

    En effet la mention de la version se retrouve, me semble t-il sur tous les disques...
    Quant à Boulez, j'attends toujours qu'un type concerné par la musique et employé... je ne sais pas... au hasard, chez Sony, réédite son Adagio ! A moins que boulez bloque lui même la bande... C'est très facheux...

  7. #47
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    Article de Ch. Huss dans le Devoir de ce matin. L'allusion à Nagano, chef de l'OSM, s'explique par le fait que le Devoir est un journal de Montréal.

    Mahler à Carnegie Hall - Sport ou musique?

    "Certains voient le monde de la musique classique comme le substrat à exploits sportifs. Le symbole en Europe de cette perversion, ce sont les «Folles journées» organisées chaque année en France, à Nantes, autour de l'intégrale d'un compositeur.

    Les orchestres sont devenus si bons, aujourd'hui, qu'on les croit capables de tout. L'écoute des trois derniers volets de l'intégrale des Symphonies de Mahler par la Staatskapelle Berlin, sous les directions de Pierre Boulez et Daniel Barenboïm, au Carnegie Hall de New York, est cependant là pour nous rappeler un principe fondamental: la musique a besoin d'être minutieusement répétée et arc-boutée sur un concept esthétique qui évoque l'architecture. Voilà exactement ce qui ne semble pas possible lorsqu'on joue treize heures de musiques aussi foisonnantes en douze jours.

    Première constatation: à moins de se contenter d'apparences, le niveau de réalisation musicale lors de tels «exploits sportifs» est moindre. Cela s'est, ici, ressenti au niveau de décalages choraux et orchestraux (fugue du 1er mouvement de la Huitième; interlude orchestral de l'Adieu du Chant de la terre; second volet de la Neuvième), la dureté de certaines attaques et l'élévation de certaines nuances vers le forte.

    On revient ainsi de New York en se disant que le niveau d'exigence purement technique d'un Kent Nagano lui aurait probablement fait refuser ce genre d'expériences. Musicalement, le meilleur est sans doute un moyen terme entre l'hypersensibilité adrénergique de Barenboïm et le contrôle de Nagano.

    Boulez et Barenboïm ont adopté des stratégies différentes face aux défis. Boulez a balayé la Huitième symphonie de manière linéraire: première partie la plus rapide possible, seconde partie lente et minutieuse, gommant les écarts de tempos et variations d'atmosphères. C'est ce qu'on appelle une «lecture» de la partition -- ou Just do it!, en sport. Barenboïm a donné infiniment plus de musique, mais dans un substrat peu architecturé et parfois étrange: d'inoubliables moments sublimés côtoyant des trivialités étonnantes, comme des coups d'accélération dans l'Adieu du Chant de la terre.

    Étonnamment, dans Le Chant de la terre et l'Adagio de la 10e, Barenboïm semble se ravaler au rang de Simon Rattle (ce n'est pas un compliment sous ma plume): celui d'un chef qui isole des spots hyper-travaillés, censés faire oublier des passages littéralement neutralisés. Temps de répétition, je suppose, car là n'est pas sa manière. La Neuvième, mieux conceptualisée, à fleur de peau -- et servie par un orchestre «donnant son 110 %» -- portraite, dans l'acoustique magique de Carnegie Hall, un Mahler éruptif tourmenté, placé inhabituellement par Daniel Barenboïm dans la lignée des 6e et 7e Symphonies.

    Tous les concerts à prestations vocales ont été sauvés par les solistes. Jamais de ma vie n'ai-je entendu (et n'entendrai-je plus, sans doute) une brochette aussi idéale dans la Huitième que celle réunissant Christine Brewer, Adrianne Peczonka, Sylvia Schwarz, Michelle DeYoung, Jane Henschel, Stephen Gould, Hanno Müller-Brachmann et Robert Holl. Dans Le Chant de la terre, Klaus Florian Vogt, le ténor de l'enregistrement Kent Nagano, a confirmé en concert qu'il est le meilleur titulaire de cette partie depuis les années soixante, alors que Michelle DeYoung, à en juger par l'absence de contraste narration-incarnation dans le volet final, chante très bien des choses qu'elle ne comprend toujours pas après dix ans de pratique de l'oeuvre! "
    Dernière modification par Fou des chutes ; 19/05/2009 à 15h00.

  8. #48
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message





    Donc, si j'ai bien suivi, l'Adagio on a le droit
    On a le droit Le reste aussi (version Cooke), tout comme la version des Tableaux d'une Exposition à l'accordéon ou le 1er quatuor de Brahms op. 25 orchestré par Schönberg ! Tout est permis mais ça ne remplacera pas une composition entièrement de la plume de Mahler
    Dernière modification par hideux67 ; 19/05/2009 à 15h01.

  9. #49
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    Citation Envoyé par Fou des chutes Voir le message
    Article de Ch. Huss dans le Devoir de ce matin.

    Mahler à Carnegie Hall - Sport ou musique?

    "Certains voient le monde de la musique classique comme le substrat à exploits sportifs. Le symbole en Europe de cette perversion, ce sont les «Folles journées» organisées chaque année en France, à Nantes, autour de l'intégrale d'un compositeur.

    Les orchestres sont devenus si bons, aujourd'hui, qu'on les croit capables de tout. L'écoute des trois derniers volets de l'intégrale des Symphonies de Mahler par la Staatskapelle Berlin, sous les directions de Pierre Boulez et Daniel Barenboïm, au Carnegie Hall de New York, est cependant là pour nous rappeler un principe fondamental: la musique a besoin d'être minutieusement répétée et arc-boutée sur un concept esthétique qui évoque l'architecture. Voilà exactement ce qui ne semble pas possible lorsqu'on joue treize heures de musiques aussi foisonnantes en douze jours.

    Première constatation: à moins de se contenter d'apparences, le niveau de réalisation musicale lors de tels «exploits sportifs» est moindre. Cela s'est, ici, ressenti au niveau de décalages choraux et orchestraux (fugue du 1er mouvement de la Huitième; interlude orchestral de l'Adieu du Chant de la terre; second volet de la Neuvième), la dureté de certaines attaques et l'élévation de certaines nuances vers le forte.

    On revient ainsi de New York en se disant que le niveau d'exigence purement technique d'un Kent Nagano lui aurait probablement fait refuser ce genre d'expériences. Musicalement, le meilleur est sans doute un moyen terme entre l'hypersensibilité adrénergique de Barenboïm et le contrôle de Nagano.

    Boulez et Barenboïm ont adopté des stratégies différentes face aux défis. Boulez a balayé la Huitième symphonie de manière linéraire: première partie la plus rapide possible, seconde partie lente et minutieuse, gommant les écarts de tempos et variations d'atmosphères. C'est ce qu'on appelle une «lecture» de la partition -- ou Just do it!, en sport. Barenboïm a donné infiniment plus de musique, mais dans un substrat peu architecturé et parfois étrange: d'inoubliables moments sublimés côtoyant des trivialités étonnantes, comme des coups d'accélération dans l'Adieu du Chant de la terre.

    Étonnamment, dans Le Chant de la terre et l'Adagio de la 10e, Barenboïm semble se ravaler au rang de Simon Rattle (ce n'est pas un compliment sous ma plume): celui d'un chef qui isole des spots hyper-travaillés, censés faire oublier des passages littéralement neutralisés. Temps de répétition, je suppose, car là n'est pas sa manière. La Neuvième, mieux conceptualisée, à fleur de peau -- et servie par un orchestre «donnant son 110 %» -- portraite, dans l'acoustique magique de Carnegie Hall, un Mahler éruptif tourmenté, placé inhabituellement par Daniel Barenboïm dans la lignée des 6e et 7e Symphonies.

    Tous les concerts à prestations vocales ont été sauvés par les solistes. Jamais de ma vie n'ai-je entendu (et n'entendrai-je plus, sans doute) une brochette aussi idéale dans la Huitième que celle réunissant Christine Brewer, Adrianne Peczonka, Sylvia Schwarz, Michelle DeYoung, Jane Henschel, Stephen Gould, Hanno Müller-Brachmann et Robert Holl. Dans Le Chant de la terre, Klaus Florian Vogt, le ténor de l'enregistrement Kent Nagano, a confirmé en concert qu'il est le meilleur titulaire de cette partie depuis les années soixante, alors que Michelle DeYoung, à en juger par l'absence de contraste narration-incarnation dans le volet final, chante très bien des choses qu'elle ne comprend toujours pas après dix ans de pratique de l'oeuvre! "

    Autre commentaire du même concert, mais en langue estrangère :
    http://www.ft.com/cms/s/2/b49d2530-4...44feabdc0.html

  10. #50
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    Actualité Mahlérienne !


  11. #51
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    Citation Envoyé par hideux67 Voir le message
    D'ailleurs si la 10e de Mahler existait, Bernstein l'aurait enregistrée
    Elle n'existe pas, c'est comme la 7e symphonie de Tchaikovsky ou la 10e de Beethoven. Tout cela ne sont que des supputations
    Non, non il y a bien une symphonie 5bis de Tchaïkovsky qu'il a recyclée dans diverses oeuvres, le 3ème concerto et des pièces pour piano.
    En ce qui concerne le Requiem de Mozart il y a autant de Haendel et de Michael Haydn dedans que de Sussmayr, les esquisses sont très limitées et tout prouve que l'oeuvre n'intéressait pas Mozart (voir l'article sur l'opéra féérique et Stein der Weisen).

    L'adagio de la 10ème on a le droit? non plus stricto sensu, il manque presque toutes les parties de bois. la partition a été revue successivement par Berg, Krenek, Goldschmidt et d'autres, dans de nombreuses versions de la 10ème, l'adagio n'est pas joué dans l'orchestration de Krenek (Litton particulièrement choisit une orchestration très différente).

    A vrai dire il n'existe pas non plus de versions définitives de la 1ère et de la sixième de Mahler (en plus de la 9ème et du Chant de la Terre qui n'ont pas été revues pour l'édition).
    Quiconque possède une version originale de la Nuit de La Saint-Jean de Moussorgsky se dénonce!..
    Dernière modification par sud273 ; 19/05/2009 à 20h35.

  12. #52
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    Réviser la 6ème symphonie ? C'est une idée ça ! Virer la reprise du premier mouvement car la fonction avance rapide de mon électrophone est d'une lenteur... mais d'une lenteur...

  13. #53
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    Au lieu de se fatiguer à appuyer sur des boutons il suffit d'acheter la version Szell

    Cela dit, gardez précieusement un électrophone avec une fonction "avance rapide". C'est un objet unique, je suppose!
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  14. #54
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Au lieu de se fatiguer à appuyer sur des boutons il suffit d'acheter la version Szell

    Cela dit, gardez précieusement un électrophone avec une fonction "avance rapide". C'est un objet unique, je suppose!
    Oui ! C'est un modèle genre démarreur de tondeuse... On tire énergiquement sur la corde et hop ! la platine tourne plus vite...ce n'est pas très précis en plus... ( thierry il est 21h faut aller faire dodo là! )

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