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Discussion: Bizet: Les pêcheurs de perles.

  1. #1
    Membre Avatar de Alfredo
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    Bizet: Les pêcheurs de perles.

    La naïveté et les incohérences du livret mettent l'oeuvre à l'abri des metteurs en scène abusivement inventifs.
    La concentration de mélodies charmeuses et faciles à retenir, fait de l'oeuvre un régal assuré pour les amateurs de chant et de voix, même totalement néophytes.
    Un pilier du répertoire de "grand-papa" dans le quel on se vautre avec délices, comme on ferait un repas entier de biscuits d'apéritifs, de gaufrettes roquefort-noisettes, de fraises tagada et de nounours à la guimauve!...

    Pour une oeuvre considérée comme un archétype absolu de l'opéra-comique français "orientaliste" du XIXème siècle, la couleur locale exotique se limite à quelques choeurs et danses. Le reste pourrait tout aussi bien se passer en Bretagne, en Islande ou à Tahiti.
    Le choeur "Brahma, divin Brahma" est d'ailleurs le recyclage d'un fragment de très catholique "Te Deum" de jeunesse.

    Pendant longtemps on n'a connu de cet opéra que la version révisée par Benjamin Godard.
    La version originale révélée au public dans les années 1970 diffère de la version Godard par plusieurs points:

    La fin du duo "Oui c'est elle, c'est la déesse" est totalement différente dans la version originale: pas de reprise triomphale du thème célèbre mais une bifurcation vers un médiocre duo à la tierce "Amitié sainte!..." qui n'a jamais réussi à s'imposer auprès d'un public qui continue à préférer l'arrangement très réussi de Benjamin Godard.

    Au troisième acte, le duo Zurga-Leila est beaucoup plus développé dans la version originale, et quand on a dans l'oreille cette version complète du duo, les cicatrices des coupes effectuées par Godard deviennent non seulement audibles mais même franchement gênantes.

    Le dernier tableau est très différent. Dans la version originale, " Oh! Lumière sainte..." n'est pas un trio, mais un duo situé avant et non après l'incendie allumé par Zurga, avec des paroles presque identiques mais une musique très différente.
    Dans la version Godard, on peut trouver curieux que les héros traqués trouvent le temps de s'arrêter et de chanter face au public un trio solennel au lieu de s'empresser de fuir.... dans la version originale, toute la fin s'enchaine très rapidement comme il se doit pour une scène de fuite précipitée, et on n'assiste pas à la mort de Zurga qui est toujours en vie à la tombée du rideau.

    Au disque:

    Version Godard:

    Leopold Simoneau, Pierette Alarie, René Bianco, Xavier Depraz dir Jean Fournet
    Malgré l'enregistrement mono, cette version demeure une référence historique indémodable: qualité de la direction d'orchestre, sourire dans la voix et charme exquis de Pierette Alarie; style chatié (même si on peut juger excessif le purisme de la liaison "Oh nuit-T-enchanterese...") timbre moelleux et nuances mozartiennes subtiles de Lépold Simoneau, contrastant avec le timbre un peu fruste et rude de René Bianco.
    On est conquis du début à la fin.
    Signalons quelques coupures dans les scènes chorales de l'acte II

    Henri Legay, Martha Angelici, Michel Dens, Louis Noguera dir. André Cluytens.
    Le style vocal parait un peu plus daté et suranné que dans la version précédente, surtout dans le cas du ténor Henri Legay dont certaines intonations sonnent un peu trop sucrées et mièvres.
    Cette version, très bien dirigée, fait figure de pionnière en rétablissant un des passages coupés du duo Leila-Zurga du 3ème acte.

    Enzo Seri, Matiwilda Dobbs, Jean Borthayre, Lucien Mans, dir. René Leibovitz
    Deux bonnes raisons d'écouter cette version un peu oubliée: la direction d'orchestre nette et ciselée de Leibovitz, et le magnifique baryton Jean Borthayre dont tous les enregistrements sont à thésauriser. Mais la soprano a une voix un peu trop acidulée et pointue et le ténor est nettement un cran au dessous de tous ses collègues.

    Nicolai Gedda, Janine Micheau, Ernest Blanc, Jacques Mars, dir Pierre Dervaux
    "La" version de référence incontestée depuis sa parution. La prise de son stéréo est d'une netteté encore étonnante pour nos oreilles actuelles.
    La direction de Pierre Dervaux est dramatique et contrastée à souhait, et le Zurga d'Ernest Blanc est définitivement historique: timbre, autorité, diction style, tout est admirable chez ce chanteur! Un modèle définitif de ce que peut être le chant français pour toutes les générations à venir
    Gedda, incisif, clair, bien articulé est parfait partout... sauf hélas dans sa célèbre romance "je crois entendre encore" prise dans un tempo trop rapide et surtout trop raide. L'ajout d'un périlleux aigu final non écrit ne compensant pas la monochromie du timbre durant cet air.
    La voix et le style de Janine Micheau passent mal auprès des oreilles actuelles. la qualité des aigus, des vocalises, et des attaques impalpables sur le souffle, ne font pas oublier le manque de charme du timbre dans le medium, ni le côté guindé et vieillot de la diction.
    Signalons l'excellence de la basse Jacques Mars, dans un rôle qui passe souvent inaperçu.


    Version Originale:

    Alain Vanzo, Ileana Cotrubas, Guillermo Sarabia, Roger Soyer dir. Georges Prètre.
    Une relative déception, malgré l'intérêt de la découverte de la partition originale. La direction de Georges Pretre, nette, vive et dramatique quand il le faut manque cruellement de sensualité et de lyrisme pour les passages mélodiques. Alain Vanzo qui fut l'interprète absolument idéal du rôle au tournant des années 50-60 n'est hélas plus que l'ombre de lui même dans ces tardives années 1970. Dans les passages de vaillance, l'émission vocale est devenue saccadée et mate. Il ne redevient lui-même que dans la romance toujours idéalement écrite pour sa voix et où son art de la voix mixte et des demi-teintes fait toujours merveille.
    Ne disons pas trop de mal d'un baryton sud-américain prématurément disparu qui a laissé de bons souvenirs sur scène mais dont le timbre engorgé, artificiel et guttural est particulièrement désagréable au disque (il fait penser à George London, mais sans la noirceur ni la puissance). L'écouter juste après Ernest Blanc est vraiment une rude épreuve, même si on peut lui trouver des qualités de legato et de demi-teintes.
    Beaucoup de féminité, de charme et de fragilité touchante chez Ileana Cotrubas qui se révèle très supérieure à Janine Micheau, malgré des possibilités plus limitées que cette dernière dans l'agilité et le suraigu.

    Barbara Hendricks, John Aler, Gino Quillico, Jean Philippe Courtis, dir. Michel Plasson
    Malgré son choix de la version originale, Plasson a eu l'excellente idée de conserver le duo du premier acte dans la version Godard, préférée du public et de proposer le duo original en appendice à la fin de l'enregistrement. Comparée à l'équilibre idéalement contrasté de Pierre Dervaux ou au dramatisme excessif de Georges Prètre, sa direction a "Deux de tension" comme disent les gamins... Comme souvent chez lui, le fignolage raffiné des détails s'acquiert aux dépends de la solidité de l'architecture d'ensemble.
    Son équipe vocale est homogène, les couleurs de timbres s'harmonisent très bien, même si pour chaque rôle on peut trouver mieux ailleurs.
    Gino Quillico est un peu trop léger et trop proche du "baryton-martin" pour un grand rôle dramatique, mais on apprécie sa diction incisive et ses aigus clairs. John Aler, n'a pas un timbre spécialement séduisant ni mémorable, mais on ne peut lui reprocher aucune faiblesse ni faute de goût. Quant à Barbara Hendricks, le soyeux du timbre et le charme des inflexions font toujours craquer malgré des limites vocales encore plus évidentes que celles de Cotrubas.


    Pour ceux que l'enregistrement de Georges Prètre aura laissés sur leur faim, il existe de nombreuses possibilités d'entendre Alain Vanzo à sa grande époque:

    Alain Vanzo, Janine Micheau, Gabriel Bacquier, Lucien Lovano dir Manuel Rosenthal
    Si ce live radiophonique était complet (il y a quelques coupures dans les choeurs et les passages orchestraux) et si Nourabad n'était pas aussi excécrable (il se trompe carrément au deuxième acte) ce serait la référence absolue.
    Vanzo est dans une forme étincelante et il pulvérise tous ses rivaux, Gedda et Simoneau compris, en cumulant à la fois la lumière dans le timbre et la subtilité des demi-teintes.
    Bacquier est très bon, Micheau, plus engagée et plus fraîche que dans son enregistrement de studio, et la direction d'orchestre est d'un dynamisme époustouflant.

    citons aussi pour mémoire:

    Alain Vanzo, Erna Spoorenberg, Ian Joris dir. Jean Fournet.
    Alain Vanzo, Renée Doria, Robert Massard dir. Jesus Etcheverry
    plus les extraits avec Alain Vanzo et Liliane Berton déjà cités sur un autre fil.

    N'oublions pas non plus l'interprétation historique du duo Nadir-Zurga par Jussi Bjorling et Robert Merril.

    ... et rendez-vous à Gattières pour "l'opéra au village" de l'été prochain!...
    Dernière modification par Alfredo ; 29/05/2009 à 18h53.

  2. #2
    Membre Avatar de JYDUC
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  3. #3
    Membre Avatar de Amitiou
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    D'ailleurs, Godard serait un compositeur à redécouvrir, la qualité de ces pièces, surtout pour piano mériterait bien des disques!
    Amicalement vôtre.

  4. #4
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    Citation Envoyé par Alfredo Voir le message

    biscuits d'apéritifs, de gaufrettes roquefort-noisettes, de fraises tagada et de nounours à la guimauve!...
    J'ai cru un moment que vous parliez du Chevalier à la rose... Je vais relire... Pardon !

  5. #5
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Citation Envoyé par Alfredo Voir le message
    La naïveté et les incohérences du livret mettent l'oeuvre à l'abri des metteurs en scène abusivement inventifs.
    Je vous trouve bien optimiste...


    Citation Envoyé par Alfredo Voir le message
    Un pilier du répertoire de "grand-papa" dans le quel on se vautre avec délices, comme on ferait un repas entier de biscuits d'apéritifs, de gaufrettes roquefort-noisettes, de fraises tagada et de nounours à la guimauve!....
    Que ce soit un pilier du répertoire de grand papa, oui, mais dans mon souvenir (je n'ai pas écouté souvent) ce n'est pas si sucré que ça, comparé à tel Massenet ou tel Gounod, si?

    (et j'ai cru que vous mentionnez un couplet "Brahms, divin Brahms", je m'étonnais de cette prescience, au demeurant théologiquement discutable...)

  6. #6
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    "Que ce soit un pilier du répertoire de grand papa, oui, mais dans mon souvenir (je n'ai pas écouté souvent) ce n'est pas si sucré que ça, comparé à tel Massenet ou tel Gounod, si?"

    Franchement ?
    Je pense que c'est tout de même plus moyen que les opéras moyens de Gounod et Massenet.
    Même s'il y a des trucs totalement ridicules dans "Faust", par exemple, et "Manon"...
    Musicalement, pour le premier cité, et stylistiquement pour le second.
    Chaque acte de "Manon" semble avoir été écrit par un compositeur différent.

  7. #7
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    << "Que ce soit un pilier du répertoire de grand papa, oui, mais dans mon souvenir (je n'ai pas écouté souvent) ce n'est pas si sucré que ça, comparé à tel Massenet ou tel Gounod, si?" >>

    Personnellement j'adore viscéralement tout ce répertoire: Werther, Lakmé, Carmen, Le Roi d'Ys, Roméo et Juliette, Herodiade, Manon... un petit peu moins Faust et Samson et Dalila (mais je les apprécie beaucoup quand même)...
    J'adore tout aussi viscéralement le chant français tel qu'il a été illustré par des gens comme Ernest Blanc, Regine Crespin, José Van Dam, Alain Vanzo, Camille Maurane, Georges Thill...
    Et j'ai souvent regretté que ce répertoire soit négligé au profit d'oeuvres italiennes de seconde zone ou d'un style de chant grossi, engorgé et "ventriloque".

    "Les pêcheurs de perles" sont une oeuvre de jeunesse, bourrée de naïvetés et d'incohérences mais dans laquelle on sent clairement la patte d'un vrai génie du lyrique. Un génie encore en herbe mais déjà totalement fascinant.
    Bizet restera à jamais un génie trop tôt foudroyé, qui n'a pas pu du fait de sa vie trop brève donner toute sa pleine mesure... Imaginez Verdi mourrant juste après Luisa Miller....

    A titre de comparaison, Lakmé c'est un peu le contraire: Lakmé est une oeuvre "parfaite" mais désuette, amoureusement fignolée et ciselée par un grand maitre qui fait délibérément le choix de tourner le dos aux innovations modernes de son temps.

    Massenet? Je ne considère pas du tout Werther comme une oeuvre sucrée, mais comme une oeuvre authentiquement poignante; et pour moi Manon est une oeuvre novatrice et originale par son mélange des genre (ce que JYDUC signale comme un défaut de cette oeuvre me semble au contraire une de ses qualités caractéristiques)
    Quant à Hérodiade, c'est le Aïda français inexplicablement négligé et méconnu.
    Ce qui me gêne chez Massenet ce sont plutôt les oeuvres comme Don Quichotte qui trahissent une incapacité à se renouveler dans la fin de sa carrière.

    Quant à Gounod , il y a un problème de style et d'interprétation: quand vous écoutes Roméo et Juliette dirigé par Alain Lombard ou dans la première version de Michel Plasson (avec Kraus et Malfitano) on n'a pas l'impression que c'est la même oeuvre.
    Avec Lombard on est captivé et on a la chair de poule du début à la fin (malgré Corelli), avec Plasson, on baille souvent et l'acte du duel est d'une lourdeur saoulante (il a heureusement corrigé le tir dans sa seconde version avec Alagna)...

  8. #8
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    (ce que JYDUC signale comme un défaut de cette oeuvre me semble au contraire une de ses qualités caractéristiques)

    Je ne pense pas que l'évolution psychologique du personnage de Manon mérite de tels changements de style. "Manon" n'est pas "Parsifal", loin s'en faut.

    Quant à Bizet, il est clair qu'il était en train de devenir un vrai novateur. Je suis persuadé qu'il se serait tourné vers Wagner.
    Sinon, je suis d'accord pour "Hérodiade", un peu moins pour "Don Quichotte".

    Pour revenir aux "Pêcheurs de perles", même si je trouve la musique assez "inaboutie", cet opéra recèle tout de même l'un des plus beaux airs pour ténor, celui de Nadir donc, et quand c'est chanté par Vanzo, c'est magique !
    Pour ma part, je l'ai entendu pour la première fois, voici une quarantaine d'années, par Gigli.
    Je n'ai jamais pu avoir Vanzo et Massard dans le duo, et c'est une carence dans une vie de lyricomane. Il y a un mot que l'on n'ose pas employer lorsqu'il s'agit de tels chanteurs, c'est "noblesse".

  9. #9
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    << Je ne pense pas que l'évolution psychologique du personnage de Manon mérite de tels changements de style. "Manon" n'est pas "Parsifal", loin s'en faut. >>

    C'est au chef de retrouver l'unité. (La Forza del Destino de Verdi pose un problème similaire encore plus difficile à équilibrer, à mon sens)
    Pour ma part, je trouve le tableau de Saint-Sulpice exceptionnellement réussi. La transition du parlé au chanté par le mélodrame (parlé sur fond musical) au moment de l'entrée de Manon crée un effet extraordinaire!

    Quant à Bizet, il est clair qu'il était en train de devenir un vrai novateur. Je suis persuadé qu'il se serait tourné vers Wagner.

    Je dirais même mieux: je suis certain que (comme Debussy), il aurait su apporter une vraie réponse novatrice à Wagner!
    La "Esmeralda" que Bizet n'a pas eu le temps d'écrire d'après "Notre Dame de Paris" Victor Hugo manque définitivement au paysage lyrique, comme s'il nous manquait l'Angélus de Millet, le penseur de Rodin, la Vénus de Milo ou la Joconde!

    Je n'ai jamais pu avoir Vanzo et Massard dans le duo, et c'est une carence dans une vie de lyricomane. Il y a un mot que l'on n'ose pas employer lorsqu'il s'agit de tels chanteurs, c'est "noblesse"

    Je les ai entendus ensemble sur scène à Nice dans cette oeuvre. La soprano était Michèle Pena. Je ne sais plus qui était la basse (Victor Autran ou André Abello?...).
    Et les indécrottables snobs du public faisaient la fine bouche!...


  10. #10
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    Un lien amusant vers le blog d'un lyricophile qui visiblement n'aime pas Vanzo!...

    http://lespecheursdeperles.blogspot....s-iii-les.html

  11. #11
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    Vanzo et Massard sont excellents, technique, diction, beauté du timbre, sobriété, mais le Chef d'orchestre semble étrangement absent.
    Longtemps que je n'étais pas allé faire un tour sur YouTube.
    En tout cas, merci Alf :o)

  12. #12
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    Dans leur sélection studio, le chef est Jesus Etcheverry, mais sur youtube, il semblerait que ce soit un live?...
    Cette version studio avec Renée Doria et Jacques Scellier avait été rééditée de façon éphémère au début du compact, dans un très mauvais son très agressif (bandes originales non équalisées). En attendant une nouvelle édition CD avec un meilleur équilibre des fréquences (Malibran-Music pourrait bien nous faire ça?), il vaut mieux essayer de trouver les vinyles "Vogue" sur les sites d'occasion.

    Un détail qui m'a toujours surpris dans la célèbre version Dervaux:
    Ernest Blanc chante totalement faux à la fin, entre 3 min 44 et 3 min 51.
    Le preneur de son ne s'en était pas aperçu?....


  13. #13
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    "Ernest Blanc chante totalement faux à la fin, entre 3 min 44 et 3 min 51."

    Il a toujours été un peu fâché avec la mesure, non ?

  14. #14
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    Dans le cas présent, c'est plus un problème de justesse que de mesure.
    Il détonne aussi (mais de façon moins flagrante) dans les "L'a-amour!" à la fin de son air du toréador dans la Carmen de Beecham.

  15. #15
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    Un Nadir insupportable

    Je viens d'entendre sur French Moujik le plus (justement) célèbre air de cet opéra bien rafraîchissant ma foi (ça c'est pour les fâcheux qui cherchent à gâcher mon plaisir).
    Dès les premières notes, molles du jarret, j'ai pressenti le pire. Je ne me trompai point: le ténor de service bââîîlle les notes longues, commet des arrêts sur image (enfin l'équivalent acoustique d'iceux), ostensiblement admiratif de son génie dramatique, le texte n'a manifestement aucune importance, et le chef retient complaisamment le tempo pour permettre à notre héros national de mieux... s'étaler.
    Mais qui ça peut bien être?

  16. #16
    - Avatar de mah70
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    Caruso ?



    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  17. #17
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    Non point. ça, ça reste de la musique lyrique, avec une ligne et tout.
    Bon d'accord: je ne l'aurais pas embauché pour ce rôle. Mais c'est à tout le moins fort distrayant, non?

  18. #18
    - Avatar de mah70
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    Certes, mais le style?...

    Autre chose rigolote "commise" par Caruso :





    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  19. #19
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    Ben quoi...
    N'est-ce pas ce qu'on appelle une perle?
    Merci, Mah: ça manquait à ma culture lyrique

  20. #20
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    ya pas! c'est tout de même mieux que par Andrea Boccelli...

    Now Enrico, sing Pimpinella:



    j'aurais peut-être dû choisir plutôt Le régiment de Sambre et Meuse, mais le lien est sur la page YT correspondante

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