On a beau pouvoir relever absolument tous les défauts possibles et imaginables, rien ne m'enlèvera de l'esprit que c'est LA plus grande interprétation jamais enregistrée. De la musique à 200%.
Attention, cardiaques s'abstenir.
On a beau pouvoir relever absolument tous les défauts possibles et imaginables, rien ne m'enlèvera de l'esprit que c'est LA plus grande interprétation jamais enregistrée. De la musique à 200%.
Attention, cardiaques s'abstenir.
Bonjour Nico, le grand tutti Furti disait de cette oeuvre que c'est le drame le plus court : en moins de dix minutes, toute la trajectoire d'un destin est décrite.
Dans tous ses enregistrements (à ma connaissance, il y en a trois), on trouve la traduction de cette conception.
On peut entendre et apprécier d'autres interprétations, mais à tout le moins, la sienne s'impose au rang des deux ou trois plus impressionnantes à mes oreilles.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Il faudra que je réécoute cette affaire. Mais je signale quand même ceci
Sinon, plus sérieusement, il y a aussi ceci
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Bonjour mah, certes, ce n'est pas dans ces deux versions qu'"on peut relever absolument tous les défauts possibles et imaginables", comme l'écrit nico.
D'ailleurs, même celle sous la direction de L. Ferré, pour être très exagérément précautionneuse (au point d'être mollassonne, ce qui ne lui ressemble pas...), n'est pas bonne, mais pas ridicule non plus.
Et après écoute de celle sous la direction de C. Kleiber, pour l'instant, y'a pas photo : malgré ses adjonctions de timbales (le si bémol lors de la reprise en fa mineur, puis le roulement crescendo remplaçant les coups à chaque mesure à la fin), à mes oreilles, Furtounet est incommensurablement meilleur.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Pour ma défense, il faut dire ceci: pour l'instant, je n'ai que l'image . Et je me suis aperçu d'une chose importante: Je connais Furtwangler en studio, pas cette version de guerre. J'aurais un avis plus constructif plus tard ce soir.
(Par ailleurs, il ne faut pas oublier que j'ai été élevé selon le sévère régime du bon docteur Toscanini, avec une grosse dose d'Italianita à chaque repas, donc mon point de vue risque d'être un peu particulier)
Néanmoins cette - involontaire - thématique de direction-d'orchestre-sous-dictature-sanglante m'a donné une idée pour une Ecoute aveugle, ou une playlist, à supposer que mon 33 tours soit écoutable
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
"Et je me suis aperçu d'une chose importante : je connais Furtwangler en studio, pas cette version de guerre. J'aurai un avis plus constructif plus tard ce soir."
Mah, vous pouvez écouter ce soir la version de studio, ou plutôt, si vous disposez d'un 78 tours en bon état de ladite version, en bonne logique, votre impression ne sera pas significativement différente de celle que vous aurez en écoutant celle que nico a mis en ligne.
Certes, la prise de son et l'orchestre sont différents, mais la conception générale est la même, en dépit du climat (de terreur) qu'on ressent à l'écoute de celle de 1943. Cette impression de différence de climat, AMHA, me semble, au moins partiellement, rétrospective : on ne peut pas ne pas penser à cette "direction-d'orchestre-sous-une-dictature-sanglante", mais l'interprétation de Furtwängler en elle-même n'y est qu'un peu plus intensément dramatique que celle de ses autres versions connues.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Dernière modification par co2monamour ; 12/06/2009 à 15h46.
Léo dirigeant Coriolan c'est quelque chose... Dans le même genre il a fait aussi Egmont...
Concernant Furtwangler il y a tout de même une question qui restera évidemment sans réponse : Son style dit de guerre, est t-il la réaction émotionnelle aux évènement qui l'entourent ou n'est -il pas simplement la marque de son évolution à un moment T, guerre ou pas guerre, nazisme ou pas nazisme ?... A vrai dire je ne sais pas s'il s'est étendu sur la question ensuite...
C'est en cherchant Furt que je découvre ce fil: ben mon 'ieux, si y'avait des nazis dans la salle, "y" z'auraient dû comprendre qu'ils allaient perdre la guerre!
Pourquoi débarqué-je ainsi? Ben parce que je viens de trouver dans une puce (!) un vinyle EMI du grrrrand Furrt dirigeant quatre poèmes symphoniques: les Préludes, Siegfried-Idyll, Till Eulenspiegel et la Moldau. Ce qui m'étonne, c'est la mention gravure universelle. J''étais persuadé jusqu'alors que ce chef n'avait jamais été enregistré en stéréo, d'autant plus qu'il ne voulait pas s'encombrer de technique (il avait, si j'en crois ce que j'ai entendu sur F. Musique, rembarré sèchement des ingés de chez Decca qui avaient déployé un ensemble de microphones -probablement le fameux arbre DECCA"). Alors, qui saurait nous dire ce qu'il en est (fut)?
Ah oui! L'interprétation: Till vaut le coup à lui seul. L'incomparable Wilhelm y montre un sens de l'humour impayable.
Dans Liszt, j'aime pas. Dans la Moldau, je préfère Kubelik. La bluette de Richard à Cosima et son lardon? Ce sirop de lymphe me pompe, de toute manière...
Il me semble me souvenir qu'à une époque (fin des années 60 jusqu'au milieu des années 70?), on appelait gravure universelle non seulement les enregistrements stéréo lisibles sans dommages irrévocablement irréversibles par un électrophone mono de base mais aussi des enregistrements mono trafiqués pour avoir une stéréo artificielle ; un peu d'ambiguïté n'a jamais fait de mal...
Qu'en disent nos experts de l'histoire de l'enregistrement?
Bonsoir Lebewohl, sans être un expert de l'histoire de l'enregistrement, je confirme, pour ce qui est de Furtounet : à part certains (pas tous) enregistrements faits en public au festival de Salzbourg 1954 (Le Freischütz et la 9ème de Schubert, et encore, même ceux-là, c'est discuté), TOUS les enregistrements de Furt sont monophoniques, et les multiples rééditions en "gravure universelle" qui en ont été faites sont de la stéréo bidon, qui a toujours détérioré le son d'origine.
C'est pourquoi, à de très rares exceptions près, il est toujours préférable de se procurer des éditions explicitement monophoniques.
A part ça, je ne suis pas d'accord avec Jeff : l'enregistrement des Préludes de Liszt par Furt est un de ceux que je préfère, et celui de la Moldau est une merveille de finesse et d'intelligence de la partition. Encore faut-il les entendre, one more time, dans une édition convenable... Enfin, personne ne peut le contraindre à aimer Siegfried Idyll, mais c'est dommage !
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Enfin, personne ne peut le contraindre à aimer Siegfried Idyll, mais c'est dommage !
Vous avez raison, l'obsédé: it's my loss. Normalement, je m'interdis de gâcher le plaisir de ceux qui aiment qq chose que je n'aime pas. Mais j'avais envie de me défouler: c'est la nième fois que j'essaie d'entrer dans cette musique, et je n'y arrive pas. Alors, je me défoule. Passque, si Furt ne me convainc pas dans une pièce du répertoire germanique, alors c'est que c'est perdu pour moi!
La stéréo électroniquement reconstituée: sauf erreur, c'est le cas du Parsifal de Knap'. Mais au moins l'éditeur a-t-il eu l'honnêteté de le mentionner.
Au fait: le Freichütz, c'est l'intégrale?
Il en fait plusieurs, de parsifaux, knap, non? Le dernier doit être en vraie stéréo, mais 51 à Bayreuth, ils trafiquent et ils avouent?
(je ne sais pas, hein, je demande, je ne les ai pas, sauf erreur, et en tout cas certainement pas sous la main)
Mein lieber Wohl, (il est temps que j'apprenne à soigner les relations qui importent)
Ouaips: mon coffret DECCA est issu de l'enregistrement de 1951 (London, Windgassen...). Il porte la mention: stéréo issu d'un enregistrement monophonique.
Reste qu'il ne me paraît pas invraisemblable, a priori, que ces poèmes symphoniques par Furt soient en vraie stéréo. Il faudrait vraiment que qq'un soit renseigné sur les circonstances de cet enregistrement.
c'est un peu gonflé...
il faudrait regarder si, chez d'autres éditeurs, c'est pareil (Teldec l'a publié, je crois ; mais ce n'est ptet pas la même soirée, c'est compliqué, les enregistrements à bayreuth)
Je confirme : sans poussière, mon édition (Teldec) indique "Monophonic recording, digitally mastered (sic)", donc aucune mention de "stéréophonisation". C'est vrai que les enregistrements de Bayreuth, c'est compliqué, mais là, c'est bien celui qui a été publié par Decca et qui date de 1951.
Pour Jeff, je confirme aussi : le Freischütz, c'est l'intégrale, et bien que j'aie l'édition la plus mieux, je suis infoutu de dire avec certitude si c'est stéréophonique ou pas. Quant aux poèmes symphoniques, je persiste et signe : c'est monophonique.
Pour Siegfried Idyll, faut pas renoncer : c'est pas comme si Furt n'avait pas de concurrence là-dedans. Rien qu'au rayon incunables et par ordre chronologique, vous pouvez essayer K. Muck (Naxos, crois-je, peut-être le plus parfait), H. Knappertsbusch, plusieurs fois, ahurissant et, last but not least, A. Toscanini avec la philharmonie de New York, une pure merveille, et S. Koussevitsky (Naxos), pas piqué des hannetons non plus.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
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