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Discussion: The NMC Songbook

  1. #1
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    The NMC Songbook

    Le label NMC, spécialisé dans l’édition d’enregistrements de compositeurs anglais contemporains a mis sur pied un projet unique pour fêter ses 20 ans d’existence : un recueil de mélodies, chacune écrite par un compositeur différent. La réunion de chanteurs de talents pour les créer est également unique et permet de retrouver des talents aussi divers que James Bowman, Andrew Kennedy, Susan Bickley (une des grandes voix de la musique de chambre sans aucun doute).
    Il est difficile de proposer un tel projet aux français, à cause de la barrière de la langue. De plus l’écoute en continue de ces cinq heures de musique, souvent aride et très différement inspirée, peut lasser, et ce n’est pas les 12 versions de la pavane de Morley (arrangée par Colin Matthews) qui sert d’interlude qui permet d’alléger l’ensemble.
    Ce projet reste néanmoins unique et d’un très grand intérêt, ne serait-ce que pour le catalogue (encyclopédique) des 95 compositeurs avec lesquels il permet d’entrer en contact. L’idée, pas forcément neuve mais efficace de la démarche pourrait sans doute être imitée avec bonheur par s’autres éditeurs si les labels nationaux avaient le financement pour en faire autant en ce qui concerne la création américaine, allemande, on n’ose pas dire française ou francophone tant la vitalité de la musique classique contemporaine semble moindre en France. On se prend à rêver de ce que pourrait être un Donemus, un Alba ou un Northern Flowers Songbook

    Pour compléter la critique
    http://classiqueinfo-disque.com/spip...php?article817
    je soumets ici quelques notes d’écoute, tant que le souvenir en reste assez frais dans la mémoire.


    4ème de couverture du livret.

  2. #2
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    Disque 1 28 plages 1’14’22
    1-David Sawyer The Source pour soprano et mezzo avec tubular bells, propose une sorte de madrigal contemporain où se détache des rythmes de jazz. Malgré l’art des chanteuses (Susan Bickley et Claire Booth) ce n’est qu’à demi-réussi
    2-Luke Bedford Upon St George’s Hill, utilisation originale de la guitare avec ses percussions sur le bois et ses cordes frottées. Mélodiquement de peu d’intérêt
    3-Anthony Powers Shining Plain, jolies figures du piano d’accompagnement bien écrit, bonne prestation d’Andrew Kennedy. La strophe finale fonctionne bien « That is the land of lost content » aurait une chance de survivre dans son rapport proverbial à l’entreprise.
    4-Gary Carpenter Intermezzo pour mezzo and clavecin (thalia and melpomene), première bonne surprise, drôle, le texte évoque les deux muses qui se rencontrent dans un pub et se révèlent incapable de faire l’amour.
    5-Jonathan Cole Tss-k-haa pour baryton et electronique (par Roderick Williams) onomatopées seules sifflements, souffle (effet de digeridu, de fusée de feux d’artifice), l’utilisation de l’électronique est discrète et fonctionne non comme la base mais comme un instrument en duo à part entière avec la voix. Le chanteur insuffle à la mélodie une vie singulière qui se joue de l’absence de texte (et l’arrache au ridicule en le métamorphosant en une sorte de rituel magique)
    7-Anthony Gilbert Those fenny Bells pour contre-ténor, mezzo et vibraphone : long, un peu caricatural dans le genre contemporain qui se prend au sérieu
    8-Philip Cashian, Daisy’s song (dans la descendance de Blacher, bien écrit avec ses ruptures rythmiques de mètres variables). Bien mis en place par David Stout. Grande originalité dans le traitement du texte de Keats. Une véritable réussite.
    9-Nicola Lefanu The bourne, soprano et harpe qui intervient tardivement. Passable, quelconque.
    10-Amusant setting de Nicholas Sackman d’un anonyme Maiden in the Moor: utilisation originale des percussions, wood-block particulièrement, premier exemple d’une sorte de transposition moderne de la chanson folklorique, avec présence d’un vrai refrain même a-tonal
    11-John White très bonne mise en musique (genre cabaret) d’un texte publicitaire pour « houses and garden in the heart of England » (complètement tonal, la modernité n’est pas forcément dans la musique en soi). On souhaiterait entendre une autrez chanteuse qu’Ailish Tynan. Un classique dans la veine des Rorem ou Hoiby. Excellent et pince-sans-rire.
    14- Julian Philips Blist’s Hill par Stephen Loges, baryton, vision tragique qui va de l’image d’un garçon fouillant la poussière à la parabole de son “héritage” industriel et humain: ce que pourrait être un exemple de Lied moderne, presque un petit bout de théâtre ou d’opéra.
    15-Anna Meredith contre-ténor et harpe, aucun sens de l’écriture vocale, ennuyeux et non avenu
    16-Joe Duddel Cease sorrows now, exemple d’art-song classique, lointaine référence à une sorte de pavane déplorative à basse obstinée : simple mais efficace (les paroles« knolling of the bell » très bien mises en scène)
    17-Allison Bauld Titania’s song from MSND : théâtre, avec dégueulandos, parlando, accompagnement construit sur des écarts inutiles et des figurations à contre-sens, constamment recitativo, usant, malgré le tatent d’Elizabeth Atherton
    18-Donnacha Dennheny Epitaphe de Swift (en latin) avec percussions, caricature de musique moderne, xylophone, grosse caisse mal utilisés, au bord du ridicule
    19-Helen Grime sur un texte de Hardy : caricature grimaçante de style opératique. Fantomatique : en effet Nobody (has) come
    20-John McCabe A cat, bon texte, résultat décevant malgré une structure claire et une utilisation habile de la guitare, la voix nasale de Loré Lixenberg n’arrange pas les choses.
    22-Michael Finnissy Outside Fort Tregantle, tableau presque trop complexe sur un texte attachant
    23-Philip Neil Martin réussit à dilater sur quatre minutes trois courts vers de Milton, pour un résultat criard et longuet
    24-Joe Cutler, Bands, texte évocateur de Robert Cutler, chanson originale, nostalgique, émouvante
    25-James MCMillan réussit à imposer une atmosphère dans son antiphonie pour 2 sopranos et harpe : talent d’écriture vocale certain, mais le sujet reste étrangement vide.
    26-La voix de Loré Lixenberg (et peut-être l’enregistrement lui-même) ne rend pas tout le potentiel romantique de la mélodie de Jonathan Powell quoique l’auteur lui-même soit au piano (Stanza 1814 shelley)
    28-Hugh Wood atmosphere romantique un peu gâchée par une volonté de tirer la musique vers l’atonalité sérielle. Le texte est annoné, le crescendo finale ne fonctionne pas

  3. #3
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    Disque 2 29 plages 1’15’22
    1-Gordon Crosse Dirge for Cymbeline baryton et harpe profite bien du dispositif inhabituel, avec de belles recherches harmoniques et une écriture brillante pour l’instrument. David Stout est souverain. Une pièce de répertoire même si on pourrait rêver plus folichon.
    2-David Horne sorte de caveat « A curious thirsty fly » sur un texte très séduisant de William Oldys « Both alike are mine and thine/Hastening quick to their decline » qui renouvelle le genre.
    3-Rachel Leach Out of town, impression d’étrangeté qui fait la réussite, un peu basique peut-être. L’adéquation au texte est-elle réussie ?
    4-Richard Causton British Encouragement to Art, n’en est pas un, heureusement court
    5-David Blake A swallow très bon choix de texte, mélodie minimale, plutôt réussie, étrangement désespérée (Jean Rigby impressionnante)
    7-Robert Saxton The beach in Winter sur un texte écrit par lui-même, exemple intéressant d’Art Song mettant en adéquation le traitement et le sujet, avec un traitement pianistique complet et personnel. Très réussi dans sa brièveté.
    8-Julian Anderson Lucretius pour soprano et percussion : dépasse ma compréhension, ni l’objet ni la réalisation ne présente d’intérêt direct
    9-James Dillon Upon the cloudy night, voix désagréable d’Andrew Watts, accompagnement tiré par les cheveux, sans sens ni direction
    10-Sadie Harrison Easter Zunday excellente parodie qui ne perd pas de vue la folk-song tout en se moquant gentiment de l’accent (cockney ou yddish?) : une bonne chanson, Benjamin Hulett excellent, exemple de modernité bien digérée, tout le contraire du suivant
    11-Peter Maxwell Davies sur un texte de comptine anonyme, décevant par son atonalité et l’utilisation d’une voix détimbrée
    12-Edward Rushton, mise en musique (si l’on peut dire) d’un texte du journal de Peppys, prose qui crée une effet de malaise certain
    13-Simon Holt (sur un texte de lui) pour baryton a capella Raju Raghuvanshi is a Gost ; le récit, réussi, fait penser lointaienment à Zizi’s lament de Bernstein, expérimental et intéressant
    14-Thea Musgrave, exemple d’Art song à l’écriture maîtrisée : A winter’s morning par Ailish Tynan, qui parvient à ne pas la rater.
    16-Tarik O’Regan a aussi choisi le duo accompagné par la harpe (résultat moyen mélange de textes de Milton et Vaughan), ne tient pas en face de Mc Millan
    17-Emily Hall servie par le baryton Stephan Loges présente une chanson strophique sans prétention (a simple neo georgian summer) avec un battement qui semble décalqué sur Ständchen.
    18-Peter Wiegold sur un texte anonyme, A Cause for Wonder (rappelle les textes de Hermit songs) La voix de Watts gâche la performance, le maniérisme et le manque de structure sont un peu agaçants
    19-Emily Howard (White Clematis in Winter) offre un monologue dramatique qui tient essentiellement sur un accompagnement néo-impressionniste
    20-Bayan Northcott (qui fait en introduction dans le livret l’analyse du corpus) en profite pour célébrer aussi le 100è anniversaire de Carter (« qui a vraiment fait ce qu’il entendait faire ») en lui dédiant sa contribution en duo Poet and star. Pour qui aime Carter peut-être…
    22-Rupert Bawden a choisi d’écrire une vocalise sans texte qui fonctionne relativement bien, même si l’exercice paraît un peu vain.
    23-Roderick Williams donne aussi un véritable classique sur un texte de Yeats (A coat) qu’il chante lui-même d’une agréable voix de baryton. L’occasion de souligner quel chanteur exceptionnel de mélodie il est, et de plus un compositeur de talent aux choix intelligents « I made my song a coat »
    24-Julian Grant donne une chanson ironique sur une énumération des prénoms de rois et de reine qui rappelle un inventaire à la Prévert et les procédés de composition de Bolcom, recréant un jazz de cabaret : excellent et amusant
    25-Robert Keeley avec accompagnement de clavecin tourne autour d’un texte faible de Sidney sans grande conviction
    26-Tansy Davies Destroying Beauty, bien nommé si l’on s’en rapporte à la voix insupportable de Claire Booth.
    29-Blaar Kindsdottir a écrit un Haïku très réussi dans une ambiance de gymnopédie qui conclut très bien ce volume, 1’28 de bonheur minimaliste et de perfection, avec la voix fatiguée mais toujours émouvante de James Bowman.

  4. #4
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    Disque 3 28 plages 1’17’07
    1-Brian Elias Meet me in the green Glen ; Susan Bickley réussit à imposer une chanson a capella d’une belle émotion, sans lasser l’auditeur.
    2-Lloyd Moore Music, Thou queen of souls, belle composition qui réussit à réintégrer des rythmes de danse et à faire référence à la chanson élizabethaine: serait sans doute très agréable avec une interprète de plus haute volée
    3-Jolie chanson champêtre, un peu informe, de David Matthews par Benjamin Hullett
    4-Jeremy Dale Roberts : la mélodie vaut par le texte d’Ursula Vaughan-Williams (Spoken to a bronze head) mais le compositeur a trouvé une forme de déclamation simple et directe. Interpétation remarquable de compréhension et de théâtre (Susan Bickley) : probablement un classique
    5-Jonathan Lloyd duo avec guitare sur un texte du compositeur. S’il s’agit d’une chanson en effet (mais réduite à la répétition de la même boucle) la musique comme l’écriture pour la guitare sont insignifiantes
    6-Diana Burrell finit bien une chanson qui commençait mal, avec une bonne adéquation au texte
    7-John Casken Night and morning (Browning) développe une sorte de déclamation sans colonne vertébrale
    8-Daniel Basford Hour Glass, utilise de façon originale la harpe.Il faut aimer la voix de Michael Chance…
    10-Huw Watkins Proud Maisie (Walter Scott) crée une chanson qui croise la thématique médiévale et la musique de western dans un style qui affecte une modernité « conforme », le résultat est original
    11-Amusante Recipe for whisky de Lyell Creswell avec accompagnement de temple blocks
    12-Echo :hommage to Francis Poulenc de Michael Berkeley sonne comme un écho à la mélodie parisienne de Ned Rorem (Ailish Tynan hélas !) sur le même thème. Donne à la voix la possibilité, si elle l’avait de déployer de belles vocalises. On retrouvera cette mélodie ailleurs sans doute
    13-Roger Marsh Lullaby utilise une heureuse alliance de timbre soprano-marimba
    14-Dai Fujikura Lake side à la limite de l’écoutable (à la fin cris et onomatopées, ode à la Ford Mondeo) : on se dmande si le comique est volontaire ou s’il faut prendre la chose au sérieux
    15-Richard Baker English lullaby, avec ses passages parlés n’échappe pas à certains tics devenus des clichés de la production des années 70
    16-Stephen Montague The Poison Tree for bar, bell and piano (texte William Blake) transfigure ces tics de déclamation dramatique en véritable song contemporaine : remarquable
    17-Judith Bingham sur un quatrain de Byron, avec harpe, long et ennuyeux, avec quelquechose du style d’Elena Kats-Chernin, mais sans grand intérêt
    19-Christopher Fox, avec percussion, texte scandé en dépit du bon sens, monotone et ringard
    20-Roxanna Panufnik belle mise en musique de Woodworth (That mighty heart) pour le coup un peu conventionnelle
    21-Christopher Mayo (Shelley The fitful alternations of the rain) bénéficie de la voix d’Andrew Kennedy avec un traitement original de la harpe
    22-Errolyn Wallen a tout fait texte musique et interprête voix et piano, l’ensemble introduit un décalage proche de la (bonne) variété piano-voix (interprétée par l’auteur), paraît un peu surprenant ici
    23 Chris Dench An Hypallage, un effort pour créer une petite scène d’opérette avec l’accompagnement de piano et les différentes inflexions des voix, mais au final scolaire et pas drôle bien que ça se veuille humoristique
    24-Edwin Roxburgh, traces d’impressionnisme ravélien dans son Dangerous crossing : malheureusement la voix ne suit guère mélodiquement et le texte est pauvre et sans imagination
    25-David Bedford The roman centurion’s song : une véritable chanson à couplets qui épouse la déclamation naturelle du texte (aidé par la versification habile de Kipling). Avec l’air de ne pas y toucher Bedford crée une mélodie émouvante. Une grande réussite.
    26-Luke Stoneham 25 for voice and electronics, (plongée dans le n’importe quoi avec aboiements de chiens distants, parasite et rythmique cardio de beat techno étouffé) how can you call that a song? Aurait été un titre plus approprié (il en fallait bien un)
    28-Mark-Anthony Turnage Bellamy pour contre-tenor, football hooligan et harpe donne certe une vision contemporaine assez ivesienne de l’Angleterre, a le mérite d’être très drôle. Le nom de Gary Bellamy est répété jusqu’à plus soif, la dédicace à Colin et Dan Matthews est un aimable private joke supplémentaire.

  5. #5
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    Disque 4 25 plages 1’11’34
    1-Jonathan Harvey O sun flower tombe à plat.
    2-Judith Weir Blackbird and thrushes pour baryton (George Mosley) fait une imitation de chanson populaire (texte traditionnel), sorte de When Johnny comes marching home, assez convaincante dans un décalage constant envers son modèle. On sent bien là le compositeur d’opéra.
    3-Stuart McRae imite un chant médiéval (texte ancien) avec guitare discrète- résultat moyen hullulé par Michael Chance
    4-Gerald Barry par lui-même : ridicule mise en musique d’un fragment de Importance of being Earnest de Wilde. Harry Partch au moins l’aurait fait avec accompagnement de boîte de conserve et de guimbarde. On ne voit vraiment poas ce que cette improvisation vient faire là.
    5-Martin Butler London (W Blake) très bonne mélodie servie par la voix de Roderick Williams, atmosphère mystérieuse du Londres de Jean Ray, accompag nement de piano fort bien conçu dans sa discrétion avec de belles progressions harmoniques.
    6-Colin Matthews (Maître d’œuvre du projet) Out in the dark, habilement écrit, piano impressionniste, gâché par la voix de Claire Booth, sans vibrato aux aigus pleurnichards
    8-Gavin Bryars Old man and sea pour ténor et harpe (Andrew Kennedy) bonne chanson d’atmosphère, un peu longue 4’50, mais qui au-dessus du lot
    9-Alexander Goehr Ulysse’s admonestation to Achilles, (R williams) grand récitatif dramatique, véritable fragment d’opéra, d’une écriture très maîtrisée, dont le seul défaut est de ne constituer qu’un aperçu sur ce que pourrait être l’œuvre totale (on songe à l’Andromaque de Barber)
    10-Claudia Molitor, My favourite Sound contertenor, bar et electronics: no comment (it will not be)
    11-John Woolrich sur un texte de Stendahl un peu gâché par Claire Booth, mais pour amusant que soit le texte –et le choix du texte par un compositeur anglais- la mise en musique reste peu convaincante.
    12-Howard Skempton Silence on Ullswater pour tenor et harpe reste énigmatiquement court et sans vraie construction
    13-Goeffrey Poole baryton a capella, longue chanson imitant une folk-song, beaucoup de vocalité forcée (daux dialogue, onomatopées, parlando) pour un résultat peu séduisant
    14-On est content d’entendre James Bowman dans la chanson de Joseph Phibbs qui lui est dédiée (the Moon’s funeral) même si la voix est fatiguée et que l’émotion met du temps à se faire jour
    16-Julia Simpson Bees a-zwarmen, tentative de folk song, avec harmonies imitatives, et claquement de main. Malgré le ton léger et humoristique, les amusantes bases de rock et de square-dance, le résultat reste disparate et peu maîtrisé.
    17-Simon Bainbridge sonnet 18 de Shakespaeare en duo a capella mezzo counter-tenor, madrigal mal conçu, ennuyeux et sans émotion
    18-Robin Holloway Go, lovely rose donne une jolie chanson dramatique, tombant aussi un peu dans la convention, mais c’est plus le texte qui manque d’originalité que la musique
    19- Jordan Hunt An Aesthetic of lines n’échappe pas à son prétexte conceptuel, étirant la ligne sans parvenir à l’effet (la voix est odieuse, Claire Booth)
    20-Giles Swayne (I look into my glass) réussit une utilisation intéressante de la guitare (Benjamin Hullett se montre très bon aussi) et crée une art-song à suspense
    21-Anthony Payne (par Roderick Williams) fabrique avec Ghost train, sur un texte en prose de lui-même, suggéré par Lagerkvist, un véritable moment de musique, un des sommets des 4 disques
    22-Morgan Hayes A dictionnary of London sombre dans le ridicule, que ce soit le piano d’accompagnement à la Stockhausen ou les écarts et dégueulandos de la voix : pénible
    23-Ben Foskett, avec Driving montre un certain art de la miniature dramatique, reposant après ce qui précède.
    25-Bryn Harrison met un point final avec An Oblique mélodie répétitive sur la sentence « Course of change too small to see », sorte de méditation bouddique ou de talisman spirituel qui tombe à point nommé.

  6. #6
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    Bon, je me suis habitué à vos jugements esthétiques sur Cage, Stockhausen, Zimmermann, quelques autres, ainsi que sur les opéras de Sir Harrison Birtwistle, que je ne partage pas une seule seconde, mais c'est quand même un remarquable acte manqué d'avoir oublié le treizième Song du premier disque, composé par Sir Harrison Birtwistle - et, de loin, le plus beau à mes oreilles - This Silence before Light.

    Il y a un point avec lequel je suis au moins d'accord avec vous, c'est pour penser que ce coffret est vraiment indispensable.

    Sinon, j'ai lu votre article sur ClassiqueInfo.com: ça m'a beaucoup fait rire les mots que vous employez, et qui semblent vous avoir arraché un bout de foie, pour reconnaitre que l'acte éditorial majeur et fondateur du label NMC, c'est d'avoir enregistré le génial opéra d'Harrison Birtwistle: A Mask of Orpheus: l'un des plus grands de toute l'histoire du genre.

  7. #7
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    j'ai omis de commenter le titre de Birtwistle parce que
    -je pensais que personne ne le remarquerait
    -il ne répond pas au projet car c'est un titre déjà existant, qui fait partie d'un cycle, et il s'agit de plus d'une transcription (par Colin Matthews, je n'ai pas non plus commenté les interludes que constituent les métamorphoses de la gaillarde de Morley)
    -je trouve cette mélodie quelconque; je n'ai rien contre Birtwistle, je trouve la réputation de sa musique surfaite, mais je n'en dirai pas de mal, (dans le cas du Minotaure, je trouve que le ridicule l'emporte sur le malsain, mais c'est plus la faute du librettiste, la musique me parait juste insignifiante)

    Cage ne m'intéresse que d'un point de vue intellectuel, Stockhausen je n'aime guère mais ça me laisse assez indifférent, c'est le phénomène qu'on en a fait qui nuit à mon avis à sa musique. Zimmermann (B-A, pas Udo) est à mon avis le plus grand compositeur de la 2ème moitié du 20ème siècle, mais ce sont des avis personnels que je tente de ne pas laisser (trop) interférer avec des jugements sur les interprétations. Cela dit, à l'évidence je préfère Knipper, Popov et Mossolov à toute l'école de Donauschingen. Comme chacun sait j'aime surtout les choses ringardes et de mauvais gout.

  8. 07/07/2010 14h01

    Motif
    bonne nuit !

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