Présences 2009/10

[Zimrilim]

Voici ce qu'on va pouvoir écouter dans peu de temps à la maison ronde :

VENDREDI 18 SEPTEMBRE
20H – MAISON DE RADIO FRANCE
SALLE OLIVIER MESSIAEN
Festival Présences
Hommage à Olivier Greif (I)
Henri Dutilleux
Métaboles
Olivier Greif
Durch Adams Fall, concerto pour violoncelle et orchestre
Bechara El-Khoury
The Dark Mountain pour cor et orchestre op.74 (CM-CRF)

Maurice Ravel
Daphnis et Chloé, suite n°2
Orchestre National de France

Jean-Claude Casadesus direction
Henri Demarquette violoncelle
David Guerrier cor

SAMEDI 19 SEPTEMBRE
17H30 – MAISON DE RADIO FRANCE
STUDIO CHARLES TRENET
Festival Présences
Hommage à Olivier Greif (II)
David Chevallier
Gesualdo Variations, les madrigaux imaginairesdu prince assassin
Le Son Art, Cie David Chevallier
Membres de l’Ensemble A Sei Voci
Christophe Monniot saxophones
Dominique Pifarély violon
Guillaume Roy alto
Alain Grange violoncelle
David Chevallier guitares
EN PARTENARIAT AVEC GRANDS FORMATS
EN COPRODUCTION AVEC LE BUREAU DU JAZZ

SAMEDI 19 SEPTEMBRE
18H – MAISON DE RADIO FRANCE
STUDIO SACHA GUITRY
Festival Présences
Hommage à Olivier Greif (III)
John Adams
China Gates pour piano
Piotr Moss
Septembre pour mezzo-soprano, violoncelle et piano CM)
Olivier Greif
Lettres de Westerbork pour mezzo-soprano et deux violons (CRF)
Guillaume Connesson
Constellation de la couronne boréale
Constellation 2 pour alto et piano (CM-CRF)
Tristan Murail
Vision de la Cité Interdite pour deux synthétiseurs
Andréa Hill mezzo-soprano
Hélène Collerette violon
Florent Brannens violon
Jitka Hosprovà alto
Marion Gailland violoncelle
Eric Le Sage piano
Fuminori Tanada DX7
Géraldine Dutroncy DX7

DIMANCHE 20 SEPTEMBRE
18H – MAISON DE RADIO FRANCE

SALLE OLIVIER MESSIAEN

Festival Présences
Hommage à Olivier Greif (IV)
Bright Sheng
Shanghaï Overture pour orchestre (CF)
Krystof Maratka
Zverohra *, « Jeu faune » recueil de chants anthropoïdes pour soprano et orchestre(CF-CRF)


Olivier Greif

Le Tombeau de Ravel, op. 56 transcription pour orchestre de Fabien Waksman (CM-CRF)

John Adams
Chairman Dances de Nixon in China pour orchestre

Guillaume Connesson
Sphaera pour choeur et orchestre
Orchestre Colonne
Krystof Maratka direction*
Laurent Petitgirard direction
Choeur de l’Orchestre Colonne
Patrick Marco chef de choeur
Elena Vasilieva soprano

[Zimrilim]

Désolé pour la présentation, il y a encore des sauts de ligne !

Pour ma part je ne connais pas Olivier Greif ! J'en ai peut-être entendu, mais je ne me souviens plus.

Sinon, pourquoi deux concerts à la même heure samedi 19 ?

Pour ma part, j'y vais surtout pour écouter les oeuvres de Piotr Moss, Krystof Maratka et Tristan Murail. Enfin on aura peut-être une bonne surprise avec Bechara El-Khoury !

Par contre pour les amateurs 2 oeuvres de Guillaume Connesson ! Enfin on ne sait jamais, mais j'ai peu d'espoir ....

[Philippe]

Pour ma part je ne connais pas Olivier Greif ! J'en ai peut-être entendu, mais je ne me souviens plus.

J'ai eu "ma" période Olivier Greif il y a trois ou quatre ans lorsque j'avais réussi à me procurer - à l'époque ils étaient assez difficiles à trouver en Belgique - l'ensemble de ses albums publiés par le label Triton. Malheureusement le temps me manque pour les réécouter et en parler plus conséquemment, mais je garde en particulier du premier album de "lieder" (Chants de l'âme et Lettres de Westerbork) le souvenir de compositions très personnelles, à la fois virtuoses et d'une grande intériorité. J'ai un souvenir moins précis du Requiem et du Quatuor n°4 Ulysses ; un autre album intitulé Hommage comporte la version de la création de la Sonate de Requiem, reprise par Pascal Amoyel quelques années plus tard, mais ici par Greif lui-même au piano, ainsi qu'un autre cycle formidable de Trois chants apocryphes, encore avec Greif au piano, et le quatuor à cordes n°3 par le Quatuor Sine Nomine.
Je peux installer ces 4 CDs sur mon compte SM pour qui s'intéresse

NB : depuis, le label Saphir a sorti un CD que ne connais pas (encore), avec unprogramme également bien alléchant : Sonate n°2 pour violon et piano, Sonate pour piano Codex Domini, Wiener Konzert (d'après le Lyrische Intermezzo de Heinrich Heine), pour soprano et piano, et Le Tombeau de Ravel, pour piano à 4 mains (qui se trouve également sur l'album "Hommage").

[Zimrilim]

Merci Philippe ! Vous êtes plein de ressources !

Pour les 4 CD sur SM je suis très intéressé ! Enfin prenez votre temps !

[thierry h]

Je peux installer ces 4 CDs sur mon compte SM pour qui s'intéresse

Yes Sir !

[Philippe]

Ok ce sera avec plaisir, sans doute ce week-end

[Philippe]

Thierry Zim

Voilà, je viens de mettre en ligne grâce à mon compte SM les 4 CDs Triton de Greif que je possède, j'en ai profité pour réécouter quelques une des oeuvres y figurant et je profite actuellement de 4 longues heures de surveillance pour préparer ces quelques lignes de présentation ... qu'il me faut maintenant recopier
Les auditeurs de ces oeuvres remarqueront sans difficulté la récurrence du thème de la mort chez Olivier Greif : des Chants de l'Âme - cycle de 9 mélodies sur des thèmes de l'époque élizabéthaine (ainsi que de William Blake) articulées autour de ce seul thème à son Requiem (que Greif à l'instar de Mozart et Schumann n'entendit pas) la mort est envisagée comme une étape de la vie et le lieu de passage vers une découverte attendue et probablement fascinante. C'est à une vision apaisée de la mort qu'on assiste ici, dégagée des sentiments d'effroi et de terreur que la mort impose habituellement. Avec le Requiem c'est une vision austère mais sereine de la mort qui surgit - cette austérité cédant parfois la place à l'innocence véhiculée par des comptines anglaises pour enfants qui interrompent le texte latin. Entièrement écrit a cappella, le Requiem est interprété par le double choeur des BBC Singers dirigé par John Poole, qui fut un ami personnel de Greif.
Ce qui frappe le plus (me semble-t-il) lorsqu'on écoute Greif, c'est la recherche de l'unité. Par-delà la confusion des sentiments - des plus graves aux plus légers - je dirais presque "aériens" - l'oeuvre s'inscrit comme une sorte de quête de la délivrance, de la paix intérieure. Ainsi les Lettres de Westerbork (pour soprano et deux violons) tirent-ils leur inspiration à la fois des Psaumes et d'extraits de lettres qu'une jeune Hollandaise juive écrivit dans un camp d'internement avant de périr à Auschwitz en novembre 1943. L'orchestration (plutôt originale) de ces textes, avec ses dialogues heurtés entre les deux violons qui s'affrontent furieusement (1ère lettre : L'Arrivée) est toujours dominée par le monologue, déchirant mais digne et grave, de la soprano suppliante (Ô Dieu ... entends ma prière ...). La 3e lettre : Le Départ constitue une immense supplique, à tel point qu'on est en droit de s'interroger sur l'objet de cette prière adressée au Dieu salvateur pour son pouvoir d'apaisement ou de guérison, comme si c'était de la vie elle-même qu'il fallait se dégager pour atteindre - sans doute - l'apaisement tant réclamé. À ce titre les Lettres de Westerbork sont peut-être l'une des oeuvres des plus poignantes de Greif - parmi celles que je connais, bien entendu.
Passionné de spiritualité (j'ai trouvé depuis avoir rédigé le brouillon de ce post un lien verr la biographie de Greif, cfr ci-dessous), Greif n'aura de cesse de créer une musique permettant d'atteindre l'humain à travers l'émotion. Ainsi la Sonate de Requiem (pour violoncelle et piano) a-t-elle été écrite par Greif à la suite de la mort de sa mère : Cette sonate m'a été dictée par la double volonté de traduire, d'une part, la déploration qui accompagne la perte d'un êre aimé, et de l'autre, l'ascension céleste de son âme vers la Paix de l'âme. La mort ne marque pas la fin d'une vie, elle est un des épisodes qui jalonnent l'évolution humaine ; c'est là encore sans doute l'une des plus belles des oeuvres écrites par le compositeur, - avec les Chants de l'Âme. Cette oeuvre forte et dense, en un seul mouvement de près de 30 minutes, représente une sorte de voyage initiatique vers l'au-delà ; un voyage de l'âme à travers les méandres des mondes intérieurs. "Toute l'oeuvre doit donc être entendue, "post mortem". L'âme se souvient de musiques qui ont bercé son séjour terrestre (...) en même temps qu'elle en entend d'autres, inouïes pour elle, par le seul fait qu'elle voit et entend maintenant l'humanité dans sa totalité." Comme c'est souvent le cas chez Greif, j'ai l'impression d'une écriture très travaillée mais dont le résultat auprès de l'auditeur semble évident, allant de soi ...
Je n'ai pas eu le temps de réécouter les deux quatuors présents sur ces albums : le n°3 Todesfuge, avec voix, est interprété par Stephan Genz et le Quatuor Sine Nomine ; le n°4 Ulysses, par l'Ensemble Syntonia.

Présentation et biographie d'Olivier Greif sur le site du label Triton
Chants de l'âme/Lettres de Westerbork
Hommage
Requiem
Ulysses

[Zimrilim]

Merci Philippe ! Je vais écouter tout ça ! 4 CD !

[lebewohl]

Si je peux me permettre un complément d'information au texte déjà très informatif de Philippe, j'ajouterai que, pendant une période de sa vie (une vingtaine d'années), Olivier Greif s'est rapproché de l'hindouisme et a pris le prénom de Haridas. C'est une des facettes de l'intérêt constant qu'il a porté à la spiritualité.

Je garde un excellent souvenir d'un concert à Radio France où avait été donné son quatuor avec baryton "Todesfuge", mais je ne l'ai pas réentendu.

Enfin, je ne peux pas ne mentionner que, comme pianiste (il avait été élève de Lucette Descaves), Oiliver Greif a enregistré une anthologuie de musique pour piano de Poulenc.

[Philippe]

Chants de l'âme/Lettres de Westerbork
Hommage
Requiem
Ulysses

Voilà le programme de ces 4 albums :

• Détails sur les oeuvres : Olivier GREIF, Chants de l'âme / Lettres de Westerbork

• Détails sur les interprètes : Doris Lamprecht, mezzo-soprano, Alexis Galpérine & Éric Crambes, violons / Jennifer Smith, soprano, Olivier Greif, piano

• Mot(s) clés(s) : jenifer

• Détails sur les oeuvres : Olivier GREIF, Sonates de guerre / Trois Chansons apocryphes / Le Tombeau de Ravel / Quatuor à cordes n°3 avec voix "Todesfuge

• Détails sur les interprètes : Christoph Henkel, violoncelle, Olivier Greif, piano / Marie Devellereau, soprano, Olivier Greif, piano / Olivier Greif & Henri Barda, pianos / Quatuor Sine Nomine, Stephan Gentz, baryton

• Mot(s) clés(s) : sonate requiem

• Détails sur les oeuvres : Olivier GREIF, Requiem / Mildred Clay, Lettre à Olivier & Portraits n°4, n°8 & n°1

• Détails sur les interprètes : BBC Singers, direction John Poole / Olivier Greif, piano

• Mot(s) clés(s) : poole

• Détails sur les oeuvres : Olivier GREIF, Quatuor à cordes n°4 "Ulysses"

• Détails sur les interprètes : Quatuor Syntonia

• Mot(s) clés(s) : syntonia

[www.musique contemporaine.info]

Ah Philippe, puis-je vous suggérer d'ajouter son Trio (avec piano) ? D'une puissance émotionnelle incomparable en concert (sans pathos)... et les amateurs d'enregistrement peuvent le comparer (couplé) au trio de Chostakovitch, avec un plus pour Greif (pour être un peu provocateur)... en tout cas tous les passionnés de Chosta (ou de Schnittke) devraient écouter le trio... et pour les amateurs de piano, son corpus de sonate est intéressant, notamment la Sonate pour piano n°23 "Les Plaisirs de Chérence" (1998).
Greif c'est une musique séduisante et facile (d'écoute), tout en étant moderniste et originale, une bonne façon de découvrir la musique contemporaine des jeunes compositeurs (il est mort jeune)... une personnalité complexe et généreuse, un vrai idéaliste.

[thierry h]

Je viens de découvrir le quatuor n° 4 "Ulysse".... C'est de la très jolie musique... voila... c'est joli... Je vais réécouter évidemment...

[Zimrilim]

Encore une fois merci Philippe.
J'ai écouté une bonne partie des CD, et je dois dire que dans l'ensemble j'aime bien, sans pour autant être conquis. J'ai entendu une grande sensibilité, et une réelle sincérité. Enfin en "live" ce sera certainement mieux que sur mon ordi !
Vivement demain !

[thierry h]

Encore une fois merci Philippe.
J'ai écouté une bonne partie des CD, et je dois dire que dans l'ensemble j'aime bien, sans pour autant être conquis. J'ai entendu une grande sensibilité, et une réelle sincérité. Enfin en "live" ce sera certainement mieux que sur mon ordi !
Vivement demain !

ça arrache moins que la 6ème de Mahler par Tennstedt....

[Zimrilim]

ça arrache moins que la 6ème de Mahler par Tennstedt....

En live je présume ?

Alors du même avis que Nico ?

[thierry h]

En live je présume ?

Alors du même avis que Nico ?

Ben oui ! Sur ton compte SM !( il faut maintenant que j'écoute le live de 83 !)
il en fait parfois un peu trop, syndrome Bernstein dernière manière, par exemple dans le développement du I ! Mais scherzo formidable, et a sa place, et réexposition du final superbe !
Bon c'est pas le sujet ici...

[Zimrilim]

Bon, à chaud !

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!

Désolé mais ça fait du bien !

Pour débuter du solide, avec Métaboles de Dutilleux ! Ca fait également plaisir de voir le compositeur se déplacer ! Enfin il ne monte plus sur scène !
Mais joué comme ça, ben....
Ensuite la pièce de Greif, et là une grosse déception, je me suis ennuyé à mourrir. Bel engagement du soliste, mais .....
Passons ! on se rattrapera demain avec les lettres de Westerbork.
En seconde partie le pompon.
J'avais été agréablement surpris par le concerto pour violon et orchestre de El Khouri, mais ça !
1er mvt du pompier !
2e mvt mwef c'est mieux mais pas de quoi sauter au plafond !
Et le final ! Avec mes voisins on a pensé à Ennio Morricone, il ne manquait que Bébel ! Au moins c'était rigolo !
Curieusement c'est là que l'orchestre et le chef furent les meilleurs, bel équilibre, et au moins on a pu apprécier le talent de David Guerrier !

Pour finir une 2e suite de Daphné éléphantesque !
L'ONF est un orchestre à manier avec précaution ! Ca n'avançait pas, c'était lourd, et le chef qui fait jouer la grande harmonie à donf ! Ils sont criards ces cuivres, je n'avais plus l'habitude ! (ça m'apprendra à écouter la philharmonie tchèque pendant les vacances !)

On va oublier ce concert au plus vite.

[Theo B]

Ah mais oui c'était ce soir... je me demandais aussi, tout à l'heure à Pleyel, où était passé le plus grand fan du Philhar....

[Zimrilim]

Ah mais oui c'était ce soir... je me demandais aussi, tout à l'heure à Pleyel, où était passé le plus grand fan du Philhar....

Le programme de ce soir...
C'était comment ?

[thierry h]

comment ça ?!!! vous ne laissez pas vos portables allumés pour suivre le concert de l'autre ?!!!!